(19)
(11) EP 1 369 055 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
10.12.2003  Bulletin  2003/50

(21) Numéro de dépôt: 03291362.6

(22) Date de dépôt:  06.06.2003
(51) Int. Cl.7A45D 40/26
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IT LI LU MC NL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK

(30) Priorité: 07.06.2002 FR 0207060
07.06.2002 FR 0207061

(71) Demandeur: L'OREAL
75008 Paris (FR)

(72) Inventeur:
  • Gueret, Jean-Louis
    75016 Paris (FR)

(74) Mandataire: Tanty, François 
Nony & Associés, 3, rue de Penthièvre
75008 Paris
75008 Paris (FR)

   


(54) Applicateur comportant une tige reliée par une articulation à un organe de préhension


(57) La présente invention concerne un applicateur comportant :
  • un organe de préhension (7),
  • une tige (6) reliée par une articulation à l'organe de préhension,
  • un élément d'application (20) disposé à une première extrémité de la tige et configuré pour appliquer un produit sur les fibres kératiniques,
la tige comportant une portion manoeuvrable (18) permettant de modifier son orientation par rapport à l'organe de préhension, cette portion manoeuvrable s'étendant au moins partiellement entre l'articulation et une deuxième extrémité de la tige, opposée à la première.




Description


[0001] La présente invention concerne les applicateurs comportant un organe de préhension, une tige reliée par une articulation à l'organe de préhension et un élément d'application disposé à une extrémité de la tige.

[0002] De tels applicateurs, qui conviennent à l'application d'un produit cosmétique, sont décrits dans le brevet US 6 026 823.

[0003] D'autres applicateurs sont décrits dans US 5 328 282, US 2 173 959, US 4 396 028, US 5 435 328, FR 2 701 196, US 4 165 755, FR 1 395 217, US 4 428 388, US 3 185 291 et US 4 370 989.

[0004] Parmi les brevets mentionnés ci-dessus, FR 1 395 217 décrit un applicateur de vernis à ongles à capsule déformable. Cette capsule comporte une partie souple et une partie rigide, cette dernière comportant un pas de vis permettant de la visser sur le col d'un flacon. La partie souple, qui peut être de forme sphérique ou à soufflet, est solidaire d'un pinceau et permet à l'utilisateur, en appuyant sur celle-ci, d'enfoncer le pinceau pour lui permettre d'atteindre le fond du flacon, de racler celui-ci et de remuer efficacement les pigments qui s'y seraient déposés pour les remettre en suspension.

[0005] Des applicateurs comportant un élément d'application d'axe longitudinal non rectiligne sont également connus, notamment pour appliquer un produit sur les cils et/ou les sourcils. Compte tenu de la forme de l'élément d'application, des difficultés peuvent survenir lorsque l'élément d'application est chargé en produit en étant introduit dans un récipient au travers d'un essoreur. Pour ne pas gêner cette introduction, l'angle formé par l'élément d'application avec la tige qui le supporte ne doit pas être trop important. Or, il peut être souhaitable d'avoir un élément d'application plus fortement incliné par rapport à la tige pour des raisons d'ergonomie et/ou permettre, par exemple, une plus grande diversité de résultats de maquillage.

[0006] L'invention a notamment pour but de proposer un nouvel applicateur, notamment pour les lèvres, les paupières, les sourcils, les cils ou les cheveux, plus ergonomique et/ou permettant de nouveaux effets de maquillage.

[0007] Selon l'un de ses aspects, l'invention a pour objet un applicateur comportant
  • un organe de préhension,
  • une tige reliée par une articulation à l'organe de préhension,
  • un élément d'application disposé à une première extrémité de la tige et configuré pour appliquer un produit sur des fibres kératiniques, par exemple les cils, les sourcils ou les cheveux,
  • une portion manoeuvrable permettant de modifier l'orientation de la tige par rapport à l'organe de préhension, cette portion manoeuvrable s'étendant au moins partiellement entre l'articulation et une deuxième extrémité de la tige, opposée à la première.


[0008] Un tel applicateur peut permettre de modifier l'orientation de l'élément d'application relativement à l'organe de préhension durant l'utilisation, pour avoir un angle non nul entre un axe de l'élément d'application et un axe de la tige, sans pour autant entraîner une difficulté pour introduire l'applicateur dans un récipient contenant le produit à appliquer et pourvu d'un essoreur, puisque cette introduction peut s'effectuer par exemple alors que la tige est sensiblement dans l'axe de l'organe de préhension. Dans le cas où l'élément d'application présente une forme non rectiligne, on peut augmenter l'incidence de l'élément d'application relativement à l'organe de préhension au moment de l'utilisation sans avoir à donner à l'élément d'application une inclinaison telle qu'elle serait susceptible de gêner son introduction dans le récipient. Le fait d'incliner la tige relativement à l'organe de préhension permet également d'éloigner l'organe de préhension du visage, dans le cas du maquillage des cils ou des sourcils, donc facilite le maquillage des cils ou des sourcils avec l'axe de la tige orienté sensiblement verticalement.

[0009] Selon un autre de ses aspects, l'invention a pour objet un applicateur comportant
  • un organe de préhension,
  • une tige reliée par une articulation à l'organe de préhension, l'articulation pouvant être configurée pour empêcher un déplacement axial et/ou latéral sensible de la tige, au niveau de l'articulation, relativement à l'organe de préhension,
  • un élément d'application, qui peut être quelconque, disposé à une première extrémité de la tige,
  • une portion manoeuvrable permettant de modifier l'orientation de la tige par rapport à l'organe de préhension, cette portion manoeuvrable pouvant s'étendre au moins partiellement entre l'articulation et une deuxième extrémité de la tige, opposée à la première.


[0010] L'absence, au niveau de l'articulation, de déplacement axial et/ou latéral sensible de la tige relativement à l'organe de préhension peut permettre de positionner précisément l'élément d'application à l'endroit où le produit doit être appliqué.

[0011] Selon un autre de ses aspects, l'invention a pour objet un applicateur comportant :
  • un organe de préhension,
  • une tige reliée à l'organe de préhension par une articulation disposée à l'intérieur de l'organe de préhension,
  • un élément d'application, qui peut être quelconque, disposé à une première extrémité de la tige,
  • une portion manoeuvrable permettant de modifier l'orientation de la tige par rapport à l'organe de préhension, cette portion manoeuvrable pouvant s'étendre au moins partiellement entre l'articulation et une deuxième extrémité de la tige, opposée à la première.


[0012] Le fait de disposer l'articulation à l'intérieur de l'organe de préhension peut rendre l'applicateur plus compact et faciliter sa prise en main.

[0013] Dans des exemples d'applicateurs réalisés conformément à l'invention, l'organe de préhension peut comporter un corps pourvu d'un filetage intérieur.

[0014] L'organe de préhension peut comporter un corps traversé à une extrémité par la portion manoeuvrable. Le corps peut comporter, à cette extrémité, une paroi d'extrémité pourvue d'une ouverture traversée par la portion manoeuvrable. Cette paroi d'extrémité peut présenter une forme généralement convexe vers l'extérieur.

[0015] L'ouverture précitée peut comporter au moins une fente, laquelle peut servir à guider le mouvement de la portion manoeuvrable. Cette fente peut se prolonger, le cas échéant, sur au moins une partie de la surface latérale de l'organe de préhension. L'ouverture peut par exemple comporter au moins deux fentes, les axes longitudinaux de ces deux fentes pouvant être sensiblement perpendiculaires entre eux, par exemple. La ou les fentes peuvent comporter des bords définissant, par exemple grâce à au moins un bossage, au moins un point dur lors du déplacement de la portion manoeuvrable. Le point dur peut faciliter, le cas échéant, le maintien de la portion manoeuvrable dans une position prédéterminée.

[0016] L'applicateur, par exemple la paroi d'extrémité, peut comporter au moins un repère, par exemple des graduations, permettant à l'utilisateur de repérer plus facilement l'orientation de la tige relativement à l'organe de préhension.

[0017] La portion manoeuvrable peut comporter un cache configuré pour venir au moins partiellement en recouvrement de l'organe de préhension. Ce cache peut présenter, par exemple, une face généralement concave vers l'organe de préhension.

[0018] La portion manoeuvrable peut être recouverte au moins partiellement par un fourreau, comportant par exemple au moins une région flexible. Cette région flexible peut notamment comporter un soufflet.

[0019] La portion manoeuvrable peut être recouverte entièrement par le fourreau.

[0020] Le fourreau peut être entièrement flexible, étant réalisé par exemple dans un élastomère, par exemple butyle nitrile, EPDM, silicone ou latex, cette liste n'étant pas limitative.

[0021] Le fourreau peut être rapporté sur l'organe de préhension ou, en variante, réalisé d'une seule pièce par moulage avec l'organe de préhension, par exemple par surinjection.

[0022] Le fourreau peut avoir une forme extérieure ayant une symétrique axiale et présenter, par exemple, sur au moins une partie de sa longueur, une section transversale circulaire.

[0023] Le fourreau peut présenter une forme extérieure privilégiant sa déformabilité dans une ou plusieurs directions. Le fourreau peut ainsi présenter, par exemple, sur au moins une partie de sa longueur une section transversale oblongue.

[0024] Le fourreau peut comporter une paroi qui peut être plus ou moins épaisse. Le fourreau peut par exemple avoir une paroi dont l'épaisseur, au moins par endroits, est de l'ordre de grandeur de celle d'une paroi de l'organe de préhension.

[0025] Le fourreau peut également avoir une paroi relativement épaisse, notamment lorsqu'il est réalisé dans un matériau alvéolaire.

[0026] Le fourreau peut comporter, par exemple, un bloc d'une mousse, pourvu d'un évidement ou d'au moins une fente dans laquelle est engagée la tige à sa deuxième extrémité. Un tel bloc peut être par exemple fixé par soudure ou collage à une extrémité du corps de l'organe de préhension.

[0027] Le fourreau peut contribuer à l'étanchéité de la fermeture d'un récipient sur lequel l'applicateur est rapporté en l'absence d'utilisation.

[0028] L'articulation peut comporter un frein pour freiner le mouvement de la tige par rapport à l'organe de préhension. Le frein peut exercer une action de freinage quelle que soit la position de la tige relativement à l'organe de préhension. Le frein peut aussi, en variante, n'exercer une action de freinage que dans au moins une position prédéterminée de la tige relativement à l'organe de préhension.

[0029] L'articulation peut être réalisée de diverses manières, et permettre par exemple un déplacement de la tige autour d'un axe géométrique, de deux axes géométriques ou d'une infinité d'axes géométriques.

[0030] L'articulation peut par exemple comporter une rotule, laquelle peut avoir un siège rigide ou souple. Un siège rigide peut permettre d'obtenir, éventuellement, une meilleure étanchéité de la fermeture du récipient grâce à un meilleur contact entre un organe d'étanchéité de la tige et le récipient, par exemple.

[0031] L'articulation peut, en variante, comporter une broche, par exemple métallique, autour de laquelle peut pivoter la tige. La tige peut aussi comporter une partie cylindrique servant de pivot.

[0032] L'articulation peut encore comporter au moins une paroi flexible, par exemple un disque, traversée par la tige, cette paroi s'étendant entre la tige et l'organe de préhension. Dans un exemple de mise en oeuvre, l'articulation comporte au moins un bloc d'un matériau élastiquement déformable, par exemple une mousse, traversé par la tige.

[0033] L'applicateur peut être configuré de telle manière que la tige conserve l'orientation que lui donne l'utilisateur une fois que ce dernier relâche la portion manoeuvrable.

[0034] L'applicateur peut aussi comporter un organe de rappel élastique propre à ramener la tige dans une orientation prédéterminée, lorsque l'utilisateur la relâche, par exemple pour aligner son axe avec celui de l'organe de préhension. Cet organe de rappel peut être constitué par exemple par un élément constitutif de l'articulation. L'organe de rappel peut être constitué par un fourreau tel que précité.

[0035] La tige peut comporter un organe d'étanchéité configuré pour s'appliquer de manière sensiblement étanche contre une surface d'un récipient sur lequel est rapporté l'applicateur en l'absence d'utilisation. Cet organe d'étanchéité peut comporter, par exemple, un disque et/ou une partie tronconique.

[0036] L'élément d'application peut présenter un axe longitudinal rectiligne ou non.

[0037] L'élément d'application peut présenter un axe longitudinal qui forme un angle non nul avec un axe de la tige. Cet angle non nul peut être formé entre l'axe d'une partie d'extrémité de la tige, adjacente à l'élément d'application, et l'axe d'une partie proximale de l'élément d'application, adjacente à la tige. L'angle non nul peut aussi être formé entre l'axe d'une partie d'extrémité de la tige, adjacente à l'élément d'application, et l'axe d'une partie distale de l'élément d'application, éloignée de la tige.

[0038] L'élément d'application peut être non rectiligne ou la tige et l'élément d'application peuvent ne pas s'étendre entièrement selon un même axe rectiligne. L'élément d'application et la tige peuvent par exemple s'étendre, dans ce cas, dans un plan et la tige peut ne pivoter que dans ce même plan. L'axe longitudinal de l'élément d'application peut encore s'étendre hors du plan de pivotement de la tige.

[0039] L'élément d'application peut comporter des poils et/ou des dents orientés transversalement, par exemple perpendiculairement, à l'axe longitudinal de l'élément d'application.

[0040] L'élément d'application peut comporter une brosse à mascara, notamment une brosse comportant une âme formée de deux branches d'un fil métallique torsadées, les poils s'étendant sensiblement radialement à partir de l'âme.

[0041] L'élément d'application peut aussi comporter un peigne configuré pour appliquer un produit sur les fibres kératiniques, par exemple les cils ou les sourcils.

[0042] L'élément d'application peut être réalisé avec des crans par exemple.

[0043] L'élément d'application peut être réalisé par injection de matière plastique, par exemple.

[0044] L'élément d'application peut, dans une variante de réalisation, comporter un pinceau, notamment un pinceau pour appliquer un vernis à ongles.

[0045] L'élément d'application peut encore comporter une mousse, une éponge, un feutre ou un embout floqué, étant configuré par exemple pour appliquer un produit sur les lèvres ou les paupières. L'élément d'application peut être floqué.

[0046] L'élément d'application peut être apte à retenir du produit par capillarité.

[0047] L'invention a encore pour objet un dispositif de conditionnement et d'application d'un produit cosmétique, comportant un récipient contenant le produit et un applicateur tel que défini plus haut.

[0048] L'applicateur peut être configuré pour fermer le récipient.

[0049] Le récipient peut comporter un essoreur. L'essoreur peut permettre de ramener la tige dans une position d'inclinaison nulle lorsque l'applicateur est ramené sur le récipient.

[0050] Le récipient et l'applicateur peuvent être configurés de telle manière que la tige de l'applicateur soit empêchée de pivoter relativement au récipient lorsque l'applicateur est en place sur celui-ci.

[0051] Une fermeture étanche du récipient peut être obtenue par des moyens d'étanchéité situés au-dessus de l'articulation, autour de l'articulation ou en dessous de l'articulation, lorsque l'on se déplace selon l'axe de la tige.

[0052] L'invention a encore pour objet un procédé pour l'application d'un produit cosmétique sur une partie du corps ou du visage, notamment sur les cils ou les sourcils, caractérisé par le fait qu'il comporte les étapes suivantes :
  • charger un élément d'application avec le produit, l'élément d'application étant présent à une extrémité d'une tige reliée de manière articulée à un organe de préhension ayant un axe,
  • modifier l'orientation de la tige par rapport à l'organe de préhension, en exerçant manuellement une poussée orientée transversalement à l'axe de l'organe de préhension sur une portion manoeuvrable adjacente à une deuxième extrémité de la tige, opposée à celle portant l'élément d'application.


[0053] Dans le cas où l'élément d'application est configuré pour appliquer un produit sur les fibres kératiniques, par exemple les cils et/ou les sourcils, le procédé peut comporter les étapes suivantes :
  • maquiller les fibres kératiniques avec la tige sensiblement horizontale et avec une première inclinaison de la tige relativement à l'organe de préhension, cette première inclinaison étant par exemple nulle,
  • maquiller les fibres kératiniques avec la tige sensiblement verticale et une deuxième inclinaison de la tige relativement à l'organe de préhension, différente de la première.


[0054] L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel :
  • la figure 1 est une vue schématique, en coupe axiale, d'un dispositif pour l'application d'un produit sur les cils ou les sourcils, réalisé conformément à l'invention,
  • la figure 2 représente isolément l'applicateur du dispositif de la figure 1, après pivotement de la tige relativement à l'organe de préhension,
  • la figure 3 illustre l'utilisation de l'applicateur de la figure 2 pour le maquillage des cils, avec la tige orientée sensiblement verticalement,
  • la figure 4 illustre l'utilisation de l'applicateur de la figure 2 pour le maquillage des cils avec la tige orientée sensiblement horizontalement,
  • les figures 5 et 6 représentent, de manière schématique, deux exemples de brosses pouvant être utilisées comme élément d'application, avant courbure de leur âme,
  • la figure 7 est une vue analogue à la figure 1, représentant un dispositif dans lequel l'élément d'application est constitué par une brosse ayant un axe longitudinal rectiligne,
  • les figures 8 à 11 représentent différents exemples d'autres applicateurs,
  • la figure 12 représente partiellement une tige courbe,
  • la figure 12A représente, en coupe transversale, un élément d'application comportant des crans,
  • les figures 13 à 15 représentent différents exemples, parmi d'autres, de réalisation de l'articulation,
  • la figure 16 représente partiellement, en vue de côté, un applicateur conforme à une variante de mise en oeuvre de l'invention,
  • la figure 17 est une vue de face selon la flèche XVII de la figure 16,
  • les figures 18 et 19 sont des vues analogues à la figure 17, représentant des variantes de réalisation,
  • les figures 20 à 27 représentent partiellement d'autres exemples d'applicateurs,
  • la figure 28 est une section selon XVIII de la figure 27,
  • les figures 29 à 31 représentent d'autres exemples d'articulation, et
  • la figure 32 illustre la réalisation d'une articulation avec des crans.


[0055] Le dispositif 1 représenté à la figure 1 est destiné à l'application d'un produit P sur les cils ou les sourcils, par exemple du mascara, et comporte un applicateur 2, représenté isolément sur les figures 2 et 3 et un récipient 3 contenant le produit P et sur lequel peut se fixer l'applicateur 2 de manière sensiblement étanche en l'absence d'utilisation. Le récipient 3 peut comporter, de manière conventionnelle, comme illustré à la figure 1, un col fileté 4 à l'intérieur duquel est fixé un essoreur 5, réalisé par exemple en élastomère et pouvant comprendre une lèvre souple de forme générale conique.

[0056] L'applicateur 2 comporte une tige 6, rectiligne d'axe X dans l'exemple illustré et un organe de préhension 7 d'axe Y constituant également un capuchon de fermeture du récipient 3, étant muni à cet effet d'un filetage intérieur 8 configuré pour se visser sur le col 4.

[0057] La tige 6 comporte un organe d'étanchéité 9 configuré pour coopérer avec l'ouverture du récipient 3 lorsque l'applicateur 2 est en place sur celui-ci, comme on peut le voir sur la figure 1. Cet organe d'étanchéité 9 peut comporter, par exemple, une partie tronconique 9a munie à son extrémité supérieure d'une collerette 9b configurée pour venir en appui sur le bord supérieur de l'essoreur 5. Ce dernier définit à l'intérieur du récipient un orifice d'essorage 5a qui peut être circulaire lorsque la portion de la tige à essorer est de section circulaire, étant adapté au diamètre de celle-ci. En variante, l'organe d'étanchéité pourrait par exemple ne comporter que la partie tronconique ou qu'un disque ou avoir une autre forme encore, et comporter par exemple une jupe d'étanchéité. L'organe d'étanchéité peut comporter, notamment lorsqu'il comprend un disque, un cordeau d'une matière élastomère.

[0058] L'organe de préhension 7 comporte un corps généralement tubulaire 14, réalisé par exemple dans une matière plastique rigide, présentant une forme extérieure symétrique de révolution d'axe Y dans l'exemple illustré, ce corps 14 définissant à une extrémité axiale une ouverture 15 permettant son engagement sur le col 4 du récipient 3 et à l'extrémité opposée une ouverture 16 permettant le passage d'une portion manoeuvrable 18 de la tige 6, servant à orienter celle-ci relativement à l'organe de préhension 7.

[0059] La tige 6 est reliée de manière articulée à l'organe de préhension 2, de telle sorte que l'angle ii formé entre l'axe X de la tige 6 et l'axe Y de l'organe de préhension 7 puisse être modifié par l'utilisateur au cours de l'utilisation de l'applicateur 2, comme illustré à la figure 2.

[0060] L'applicateur 2 peut comporter une articulation qui se présente par exemple sous la forme d'une rotule, comportant une partie généralement sphérique 10 formée sur la tige 6 et un logement ou siège 11 de forme correspondante à l'intérieur de l'organe de préhension 7. Une telle rotule peut éventuellement permettre une rotation de la tige 6 sur elle-même, autour de son axe X, relativement à l'organe de préhension 7, et empêcher un déplacement axial et latéral sensible de la tige 6 au niveau de l'articulation, relativement à l'organe de préhension 7.

[0061] Dans l'exemple illustré, le logement 11 est défini par une paroi 12 de l'organe de préhension qui se raccorde à une extrémité supérieure à un retour 13 dirigé radialement vers l'intérieur du corps 14.

[0062] La tige 6 est munie, à son extrémité opposée à la portion manoeuvrable 18, d'un élément d'application 20 qui peut venir ou non en contact avec le fond du récipient lorsque l'applicateur est en place et qui est constitué par exemple par une brosse à mascara.

[0063] La brosse peut comporter, de manière conventionnelle, une âme formée par deux branches d'un fil métallique torsadées, à partir desquels les poils s'étendent sensiblement radialement.

[0064] Le changement d'orientation de la tige 6 relativement à l'organe de préhension 7 peut se faire sans saisir la portion de la tige qui est introduite dans le récipient lorsque l'applicateur est en place sur celui-ci, donc sans risque pour l'utilisateur de se salir les doigts.

[0065] Par ailleurs, la portion manoeuvrable 18 de la tige 6 peut permettre à l'utilisateur de visualiser un changement de direction de l'élément d'application relativement à l'organe de préhension, lors du maquillage, en agissant sur la portion manoeuvrable 18.

[0066] La tige peut être manoeuvrée d'une seule main, lors du maquillage.

[0067] La brosse peut présenter une âme non rectiligne, comme c'est le cas dans l'exemple des figures 1 à 3, ou rectiligne, comme illustré à la figure 7.

[0068] Il peut être avantageux que l'élément d'application 20 et la tige 6 ne s'étendent pas tous deux selon une même droite et, en particulier, que l'élément d'application présente un axe longitudinal curviligne.

[0069] Dans l'exemple des figures 1 à 3, la brosse 20 présente une âme courbe, la portion proximale 21a de l'âme 21, adjacente à la tige, se raccordant à cette dernière sensiblement selon l'axe X et la portion distale 21b de l'âme 21 pointant dans une direction Z formant un angle i avec l'axe X.

[0070] L'angle formé entre la direction Z et l'axe Y de l'organe de préhension 7 peut correspondre à la valeur cumulée des angles i et ii, ce qui peut permettre par exemple d'appliquer le produit sur les cils avec la tige de l'applicateur orientée vers le haut, comme illustré sur la figure 3.

[0071] Lors du maquillage avec la tige de l'applicateur orientée vers le haut, l'angle formé entre la tige et l'organe de préhension peut être relativement élevé, afin d'éloigner l'organe de préhension du visage et faciliter le maquillage.

[0072] Lorsque l'applicateur est utilisé avec la tige sensiblement horizontale, l'orientation de la tige peut être par exemple sensiblement nulle relativement à l'axe de l'organe de préhension, comme illustré à la figure 4.

[0073] L'applicateur peut être configuré de manière à ce que la tige conserve l'orientation qui lui est donnée une fois que la portion manoeuvrable 18 est relâchée, de sorte que l'utilisateur n'a pas à exercer une poussée sur la portion manoeuvrable pour maintenir la tige inclinée par rapport à l'axe de l'organe de préhension.

[0074] En variante, comme cela sera détaillé plus loin, l'applicateur peut être configuré de manière à ramener la tige dans une orientation prédéterminée par rapport à l'axe de l'organe de préhension une fois la portion manoeuvrable 18 relâchée.

[0075] Lorsque l'applicateur est en place sur le récipient, la coopération de la tige et le cas échéant de l'organe d'étanchéité 9 avec le récipient et notamment avec l'organe d'essorage 5 peut avoir pour conséquence d'empêcher un basculement sensible de la portion manoeuvrable 18 relativement à l'organe de préhension, contrairement à ce qui est le cas par exemple pour le dispositif décrit dans le brevet français 1 395 217.

[0076] On peut utiliser comme élément d'application 20 à l'extrémité de la tige 6 différents éléments d'application et notamment des brosses à âme excentrée et/ou à âme courbe, présentant avant courbure de l'âme une forme telle que représentée par exemple aux figures 5 et 6.

[0077] On a représenté sur ces figures deux ébauches de brosse, avant courbure de l'âme et implantation de l'âme 21 dans la tige 6.

[0078] On peut voir que l'âme 21 est, pour chacun de ces exemples, entièrement rectiligne avant implantation dans la tige.

[0079] On a représenté en traits discontinus la forme de l'âme après courbure.

[0080] Dans l'exemple de la figure 5, l'ébauche présente une surface enveloppe bitronconique autour de son axe longitudinal.

[0081] La longueur totale de la portion 20a de la brosse qui porte les poils est par exemple de l'ordre de 26 mm. Le plus grand diamètre de l'ébauche peut être légèrement supérieur à 7 mm tandis que les diamètres d'extrémité peuvent être voisins de 4 mm. La longueur totale de l'âme 21 peut être légèrement supérieure à 35 mm, par exemple.

[0082] L'âme 21 peut être incurvée tout en gardant la portion implantée dans la tige 6 rectiligne, pour donner à la portion libre un rayon de courbure voisin de 60 mm par exemple.

[0083] L'extrémité libre de l'âme peut se trouver désaxée par rapport à l'axe de la partie rectiligne implantée dans la tige d'une distance d qui peut être de l'ordre de 4,5 mm par exemple.

[0084] L'ébauche de la figure 6 présente, avant courbure de l'âme, une forme générale de poisson avec une partie avant 20b sensiblement tronconique et un corps 20c symétrique de révolution, délimité en coupe longitudinale par deux bords circulaires opposés 20d et 20e, concaves vers l'extérieur, ayant chacun un rayon de courbure de l'ordre de 52 mm. Le diamètre de la brosse, au niveau du plan d'extrémité arrière 20f, peut être de l'ordre de 7,5 mm par exemple et celui au niveau du plan d'extrémité avant 20g de l'ordre de 5 mm par exemple. On passe de l'ébauche de la figure 6 à la brosse définitive en courbant la portion de l'âme supportant les poils, avec un rayon de courbure qui dans l'exemple illustré est constant, de l'ordre de 53 mm.

[0085] L'extrémité de la portion de la brosse portant les poils, adjacente à la portion implantée dans la tige, peut former un léger angle, comme illustré sur la figure 6, avec l'axe de la portion implantée dans la tige 6. La distance d, de laquelle se trouve excentrée l'extrémité libre de l'âme, peut être de l'ordre de 2,4 mm par exemple.

[0086] On peut encore utiliser des éléments d'application comportant un embout floqué 30, destiné par exemple au maquillage de la paupière, comme illustré à la figure 8, un embout floqué 40 destiné au maquillage des lèvres, comme illustré à la figure 9, ou un pinceau 50 pour l'application de vernis sur les ongles, comme illustré à la figure 10. On peut encore utiliser un peigne 60, tel que représenté sur la figure 11. D'autres exemples de peignes, non limitatifs, sont décrits dans les demandes EP 1 169 941, EP 1070465, EP 1 070 468, EP 1 070 467 notamment. On peut encore utiliser une pointe feutre ou une mousse, comme illustré à la figure 12.

[0087] On voit sur cette figure que la tige 6 peut ne pas être entièrement rectiligne et comporter par exemple une portion coudée 6a.

[0088] L'élément d'application peut comporter des crans, lorsque observé en coupe transversale, comme on peut le voir sur la figure 12A, et être réalisé par injection de matière plastique.

[0089] Les divers éléments d'applications peuvent s'étendre avec la tige sur une même droite ou non.

[0090] Dans l'exemple des figures 1 à 3, la portion manoeuvrable 18 de la tige 6 est réalisée d'un seul tenant avec le reste de la tige, par exemple par moulage de matière plastique.

[0091] On ne sort pas du cadre de la présente invention lorsque la portion manoeuvrable 18 est constituée par une pièce rapportée sur le reste de la tige 6, étant par exemple insérée à une extrémité dans un logement 61 de la partie sphérique 10, comme illustré à la figure 13.

[0092] L'articulation reliant la tige 6 à l'organe de préhension 7 peut être formée au moyen d'une pièce rapportée sur le reste de l'organe de préhension 7, comme illustré à la figure 14. On voit sur cette figure que le logement 11 est formé dans une pièce 63 fixée par exemple par encliquetage sur le reste 64 de l'organe de préhension.

[0093] On peut également voir sur la figure 14 que l'ouverture de l'organe de préhension 7, par laquelle sort la portion manoeuvrable 18, peut être délimitée par des bords 65 divergeant vers l'extérieur.

[0094] La paroi 12 qui définit le logement 11 de la rotule peut s'étendre, par exemple, au moins partiellement à l'extérieur de l'organe de préhension 7, comme illustré à la figure 15.

[0095] La portion manoeuvrable 18 peut être pourvue d'un cache 66 venant recouvrir au moins partiellement avec un faible jeu ou un jeu nul la paroi 12 du logement 11, ce cache 66 pouvant présenter comme dans l'exemple illustré une face concave 67 dirigée vers la paroi 12.

[0096] L'organe de préhension 7 peut comporter à une extrémité axiale une paroi d'extrémité 69, comme illustré à la figure 16, traversée par une ou plusieurs fentes permettant le passage de la portion manoeuvrable 18.

[0097] Dans l'exemple de la figure 16, la paroi d'extrémité 69 est traversée par deux fentes 70 et 71, d'axes respectifs F1 et F2 perpendiculaires entre eux, et dont la largeur correspond sensiblement au diamètre de la portion manoeuvrable 18, cette dernière pouvant se déplacer dans les fentes lorsque la tige 6 est inclinée relativement à l'organe de préhension 7.

[0098] La présence des fentes 70 et 71 peut permettre de limiter les possibilités de déplacement de la tige 6 relativement à l'organe de préhension 7 selon les directions des axes F1 et F2.

[0099] La paroi d'extrémité 69 présente, dans l'exemple illustré, une forme généralement convexe vers l'extérieur. Au moins l'une des fentes précitées, par exemple les deux fentes 70 et 71, peut comporter au moins un bossage 73, par exemple deux bossages 73 se faisant face, afin de créer un point dur au franchissement par la portion manoeuvrable 18, ce qui peut permettre de participer au maintien de la portion manoeuvrable 18 dans une position prédéterminée, par exemple en butée contre une extrémité axiale de l'une des fentes.

[0100] Dans l'exemple de la figure 18, l'utilisateur peut ainsi amener la portion manoeuvrable 18 dans l'une des cinq positions prédéfinies, à savoir une position centrale dans laquelle la portion 18 est à l'intersection des fentes 70 et 71 et l'inclinaison de la tige 6 relativement à l'axe Y sensiblement nulle, et quatre positions extrêmes dans chacune desquelles la portion manoeuvrable 18 vient en butée contre une extrémité axiale de la fente correspondante. Le passage de la position centrale à l'une des positions extrêmes s'effectue avec franchissement d'un point dur lié à la présence des bossages 73.

[0101] Si l'on souhaite par exemple que la tige 6 ne puisse pivoter qu'autour d'un axe géométrique seulement, l'organe de préhension 7 peut ne comporter qu'une seule fente 70, comme illustré sur la figure 19.

[0102] Lorsque la tige ne pivote que dans un plan, l'élément d'application peut présenter un axe longitudinal courbe qui s'étend dans ce plan.

[0103] L'organe de préhension peut comporter au moins un repère 77 permettant à l'utilisateur de repérer la position de la portion manoeuvrable 18 relativement à l'organe de préhension. L'organe de préhension peut comporter par exemple une pluralité de graduations.

[0104] La portion manoeuvrable 18 peut être recouverte par un fourreau, lequel peut être réalisé de diverses manières. Le fourreau peut contribuer, par exemple, à l'étanchéité du récipient.

[0105] On a représenté à la figure 20 un fourreau 80 réalisé par surmoulage d'un élastomère sur une partie 81 du corps de l'organe de préhension 7.

[0106] Le fourreau peut être réalisé par exemple avec des plis 82, comme illustré à la figure 21, les plis 82 constituant par exemple un soufflet lui conférant une flexibilité dans toutes les directions, pour permettre de manoeuvrer la tige 6.

[0107] Dans les exemples des figures 20 et 21, le fourreau présente une forme extérieure généralement symétrique de révolution autour de l'axe Y de l'organe de préhension 7, mais on ne sort pas du cadre de la présente invention en donnant au fourreau une forme non symétrique de révolution, dans le but éventuellement de définir une ou plusieurs directions privilégiées de déplacement de la portion manoeuvrable.

[0108] A titre d'illustration, on a représenté à la figure 22 un fourreau 90 présentant deux surfaces opposées 91 sensiblement planes, sur lesquelles l'utilisateur peut appuyer pour modifier l'inclinaison de la tige 6 relativement à l'organe de préhension 7.

[0109] L'une de ces surfaces 91 peut éventuellement comporter une inscription 92 pour inciter l'utilisateur à appuyer dessus.

[0110] On peut donner au fourreau, comme c'est le cas de celui représenté à la figure 22, une forme permettant de limiter le déplacement angulaire de la tige 6 autour d'un axe géométrique seulement.

[0111] Dans l'exemple de la figure 22, la souplesse du fourreau 90 dans la direction M de déplacement de la portion manoeuvrable 18, sensiblement perpendiculaire aux surfaces 91, favorise le pivotement de la tige autour d'un axe géométrique K sensiblement parallèle aux surfaces 91, tandis que la rigidité plus grande du fourreau 90 dans la direction de l'axe K tend à empêcher un pivotement de la tige autour d'un axe perpendiculaire à l'axe K.

[0112] Le logement de la rotule peut être formé par une paroi réalisée d'un seul tenant par moulage de matière avec le fourreau, afin par exemple de freiner les déplacements de la tige en générant une friction plus importante.

[0113] A titre d'exemple, on a représenté à la figure 23 un fourreau 100 comportant une partie de base 94, fixée par encliquetage sur un retour 95 de l'organe de préhension. La partie de base 94 définit le logement 11 dans lequel est contenue la partie sphérique 10 de la tige 6.

[0114] Le fourreau engagé sur la portion manoeuvrable 18 peut éventuellement ne comporter aucune partie fixe par rapport à l'organe de préhension.

[0115] La portion manoeuvrable 18 peut être libre à l'intérieur du fourreau et permettre un déplacement relatif, notamment axial, de la portion manoeuvrable 18 relativement au fourreau, lorsque l'inclinaison de la tige est modifiée.

[0116] La portion manoeuvrable 18 peut aussi ne pas être libre par rapport au fourreau, afin par exemple de générer des contraintes tendant à ramener la tige dans une position de repos où l'axe X est sensiblement confondu avec l'axe Y.

[0117] Le fourreau peut constituer, le cas échéant, un organe de rappel élastique de la tige dans une position d'inclinaison nulle au repos.

[0118] Le fourreau peut encore comporter un bloc d'un matériau alvéolaire fixé sur le corps de l'organe de préhension.

[0119] A titre d'illustration, on a représenté à la figure 24 un fourreau constitué par un bloc 102 d'une mousse élastiquement déformable, fixé par une face 103 par soudage ou collage sur une paroi d'extrémité 104 de l'organe de préhension.

[0120] Le bloc 102 comporte un évidement 105 débouchant sur la face 103, dans lequel est reçue la portion manoeuvrable 18.

[0121] En variante, l'évidement 105 peut être remplacé par une ou plusieurs fentes 106, par exemple deux fentes en croix, comme illustré à la figure 25.

[0122] Le fourreau peut encore être réalisé dans la même matière que l'organe de préhension, étant par exemple relié par une charnière film à l'organe de préhension, comme illustré à la figure 26.

[0123] On a représenté sur cette figure un fourreau 108 réalisé d'un seul tenant par moulage de matière avec l'organe de préhension 7 et relié par une charnière film 107 à l'organe de préhension.

[0124] La charnière film 107 est interrompue dans une région centrale pour permettre le passage de la portion manoeuvrable 18.

[0125] D'autres moyens qu'une rotule peuvent être utilisés pour réaliser l'articulation de la tige relativement à l'organe de préhension.

[0126] A titre d'exemple, on a représenté sur les figures 27 et 28 une articulation comportant une broche 110, par exemple métallique, d'axe T sur laquelle est engagée la tige 6, cette dernière comportant par exemple une partie élargie 111 ayant des faces planes sensiblement perpendiculaires à l'axe T et traversées par une ouverture 112 pour le passage de la broche 110. Cette dernière peut être fixée dans des plots diamétralement opposés 113 de l'organe de préhension. Celui-ci peut comporter un habillage extérieur 114, par exemple métallique, fixé sur son corps 115 et qui sert également à retenir la broche 110 dans les plots 113.

[0127] On peut encore, comme illustré à la figure 29, réaliser l'articulation de la tige en remplaçant la partie sphérique par une partie cylindrique 116, par exemple, afin de n'autoriser le pivotement de la tige qu'autour de l'axe W de cette partie cylindrique, perpendiculaire à l'axe X de la tige. Cette partie cylindrique 116 peut être reçue à ses extrémités axiales dans des logements 117 ouverts en direction de l'extrémité 15 de l'organe de préhension, afin de permettre la mise en place de la partie cylindrique 116 dans les logements 117 par encliquetage, en même temps que la portion manoeuvrable 18 est introduite dans l'ouverture correspondante de l'organe de préhension.

[0128] On peut aussi réaliser l'articulation en utilisant une paroi ou un bloc d'un matériau déformable.

[0129] A titre d'exemple, on a représenté à la figure 30 une articulation comportant un bloc 120 d'un matériau alvéolaire, par exemple une mousse élastiquement déformable, fixé à l'intérieur du corps de l'organe de préhension, par exemple par soudage ou collage. La tige 6 traverse une ouverture 121 du bloc 120, par exemple une fente et peut comporter des reliefs 123, 124 disposés de part et d'autre du bloc 120, ces reliefs ayant une dimension suffisante pour maintenir le bloc 120 entre eux lorsque la tige 6 est manipulée par l'utilisateur pour modifier son orientation.

[0130] Un simple disque 130, par exemple en élastomère, peut également être utilisé, comme illustré à la figure 31, ce disque étant par exemple soudé sur un retour 131 de l'organe de préhension bordant l'ouverture par laquelle sort la portion manoeuvrable 18.

[0131] La partie sphérique 10 de la tige, engagée dans le logement 11, peut comporter des reliefs 135, par exemple des crans comme illustré à la figure 32, coopérant avec des reliefs complémentaires 136 formés sur la paroi 12 du logement, afin de freiner le mouvement de la tige et/ou permettre d'immobiliser plus facilement celle-ci dans une ou plusieurs positions angulaires prédéterminées. Les reliefs 135 et 136 peuvent, en variante, être remplacés par au moins un cordon d'une matière élastomère destiné à créer une friction supplémentaire entre la tige et l'organe de préhension.

[0132] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation qui viennent d'être décrits. Les caractéristiques des différents modes de réalisation peuvent par exemple être combinées entre elles pour réaliser de nouveaux modes de mise en oeuvre conformes à l'invention.

[0133] Dans toute la description, l'expression « comportant un » doit être comprise comme étant synonyme de « comportant au moins un », sauf si le contraire est spécifié.

[0134] Un applicateur réalisé conformément à l'invention peut ne pas être utilisé en liaison avec un récipient dans lequel l'applicateur est introduit en l'absence d'utilisation. L'élément d'application peut être chargé en produit par exemple en l'amenant au contact d'un pain de produit.


Revendications

1. Applicateur comportant :

- un organe de préhension (7),

- une tige (6) reliée par une articulation à l'organe de préhension,

- un élément d'application (20 ; 60) disposé à une première extrémité de la tige et configuré pour appliquer un produit sur les fibres kératiniques,

la tige comportant une portion manoeuvrable (18) permettant de modifier son orientation par rapport à l'organe de préhension, cette portion manoeuvrable s'étendant au moins partiellement entre l'articulation et une deuxième extrémité de la tige, opposée à la première.
 
2. Applicateur comportant :

- un organe de préhension (7),

- une tige (6) reliée par une articulation à l'organe de préhension, l'articulation (10, 11 ; 110, 111 ; 120 ; 130) étant disposée à l'intérieur de l'organe de préhension (7),

- un élément d'application (20 ; 30 ; 40 ; 50 ; 60) disposé à une première extrémité de la tige,

la tige comportant une portion manoeuvrable (18) permettant de modifier son orientation par rapport à l'organe de préhension, cette portion manoeuvrable s'étendant au moins partiellement entre l'articulation et une deuxième extrémité de la tige, opposée à la première.
 
3. Applicateur selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait que l'articulation est configurée pour empêcher un déplacement axial et/ou latéral sensible de la tige, au niveau de l'articulation, relativement à l'organe de préhension.
 
4. Applicateur comportant

- un organe de préhension (7),

- une tige (6) reliée par une articulation (10, 11 ; 110, 111 ; 120 ; 130) à l'organe de préhension, l'articulation étant configurée pour empêcher un déplacement axial et/ou latéral sensible de la tige, au niveau de l'articulation, relativement à l'organe de préhension,

- un élément d'application (20 ; 30 ; 40 ; 50 ; 60) disposé à une première extrémité de la tige,

la tige comportant une portion manoeuvrable permettant de modifier l'orientation de la tige par rapport à l'organe de préhension, cette portion manoeuvrable s'étendant au moins partiellement entre l'articulation et une deuxième extrémité de la tige, opposée à la première.
 
5. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait que l'organe de préhension (7) est configuré pour fermer un récipient (3).
 
6. Applicateur selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que l'organe de préhension comporte une jupe pourvue d'un filetage intérieur.
 
7. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comporte au moins un repère (77), notamment des graduations, permettant à l'utilisateur de repérer l'orientation de la tige (6) relativement à l'organe de préhension (7).
 
8. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'organe de préhension comporte un corps (14) traversé à une extrémité par la portion manoeuvrable (18).
 
9. Applicateur selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le corps (14) de l'organe de préhension comporte à une extrémité une paroi d'extrémité (69) pourvue d'une ouverture (70, 71) traversée par la portion manoeuvrable.
 
10. Applicateur selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que l'ouverture comporte au moins une fente (70, 71).
 
11. Applicateur selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que l'ouverture comporte au moins deux fentes (70, 71), les axes longitudinaux (F1, F2) de ces fentes étant sensiblement perpendiculaires entre eux.
 
12. Applicateur selon l'une des revendications 10 et 11, caractérisé par le fait qu'au moins une fente (70, 71) comporte au moins un bord (73) définissant un point dur lors du déplacement de la portion manoeuvrable (18).
 
13. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé par le fait que la paroi d'extrémité (69) présente une forme généralement convexe vers l'extérieur.
 
14. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la portion manoeuvrable comporte un cache (66) configuré pour venir au moins partiellement en recouvrement de l'organe de préhension (7).
 
15. Applicateur selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le cache présente une face (67) généralement concave vers le corps de l'organe de préhension.
 
16. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la portion manoeuvrable (18) est recouverte au moins partiellement par un fourreau (80 ; 90 ; 100 ; 102 ; 108) comportant au moins une région flexible.
 
17. Applicateur selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que la région flexible du fourreau comporte un soufflet (82).
 
18. Applicateur selon l'une des deux revendications immédiatement précédentes, caractérisé par le fait que la portion manoeuvrable (18) est recouverte entièrement par le fourreau.
 
19. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 18, caractérisé par le fait que le fourreau est entièrement flexible.
 
20. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 19, caractérisé par le fait que le fourreau est réalisé dans un élastomère.
 
21. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 20, caractérisé par le fait que le fourreau (100) est rapporté sur l'organe de préhension.
 
22. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 21, caractérisé par le fait que le fourreau (80 ; 108) est réalisé d'une seule pièce par moulage avec l'organe de préhension.
 
23. Applicateur selon la revendication 22, caractérisé par le fait que le fourreau est relié par une charnière film (107) à l'organe de préhension (7).
 
24. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 23, caractérisé par le fait que le fourreau (80) présente, sur au moins une partie de sa longueur, une section transversale circulaire.
 
25. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 23, caractérisé par le fait que le fourreau (90) présente, sur au moins une partie de sa longueur, une section transversale oblongue.
 
26. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 21, caractérisé par le fait que le fourreau (102) comporte un bloc d'une mousse.
 
27. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 16 à 26, caractérisé par le fait que le fourreau contribue à l'étanchéité de la fermeture d'un récipient sur lequel l'applicateur est rapporté en l'absence d'utilisation.
 
28. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'applicateur est configuré de telle manière que la tige conserve l'orientation que lui donne l'utilisateur une fois que ce dernier relâche la portion manoeuvrable.
 
29. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'articulation comporte un frein (135, 136) pour freiner le mouvement de la tige par rapport à l'organe de préhension.
 
30. Applicateur selon la revendication précédente, caractérisé par le fait que le frein exerce une action de freinage quelle que soit la position de la tige relativement à l'organe de préhension.
 
31. Applicateur selon la revendication 29, caractérisé par le fait que le frein (135, 136) n'exerce une action de freinage que dans au moins une position prédéterminée de la tige relativement à l'organe de préhension.
 
32. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'articulation comporte une rotule (10, 11).
 
33. Applicateur selon la revendication 32, caractérisé par le fait que le siège (11) de la rotule est rigide.
 
34. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 31, caractérisé par le fait que l'articulation comporte une broche (110) autour de laquelle peut pivoter la tige (6).
 
35. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 31, caractérisé par le fait que l'articulation comporte au moins une paroi déformable, notamment un disque (130), traversée par la tige, s'étendant entre la tige et l'organe de préhension.
 
36. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 31, caractérisé par le fait que l'articulation comporte au moins un bloc (120) d'un matériau élastiquement déformable, notamment une mousse, traversé par la tige.
 
37. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 31, caractérisé par le fait que la tige comporte une partie cylindrique (116) servant de pivot.
 
38. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la tige comporte un organe d'étanchéité (9) configuré pour coopérer de manière sensiblement étanche avec une surface d'un récipient (3) sur lequel est rapporté l'applicateur, en l'absence d'utilisation.
 
39. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 38, caractérisé par le fait que l'élément d'application comporte un axe longitudinal non rectiligne.
 
40. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'élément d'application (20) comporte un axe longitudinal qui forme un angle non nul (i) avec un axe (X) de la tige.
 
41. Applicateur selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait que l'élément d'application comporte des poils ou des dents orientés transversalement à l'axe longitudinal de l'élément d'application.
 
42. Applicateur selon la revendication 41, caractérisé par le fait que l'élément d'application est une brosse à mascara.
 
43. Applicateur selon la revendication 40, caractérisé par le fait que l'élément d'application comporte un peigne (60) configuré pour appliquer un produit sur les cils et/ou les sourcils.
 
44. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 2 à 38, sans rattachement à la revendication 1, caractérisé par le fait que l'élément d'application comporte un pinceau (50), notamment un pinceau pour appliquer un vernis à ongles.
 
45. Applicateur selon l'une quelconque des revendications 2 à 38, sans rattachement à la revendication 1, caractérisé par le fait que l'élément d'application comporte un embout floqué (30 ; 40).
 
46. Dispositif de conditionnement et d'application d'un produit cosmétique, comportant un récipient contenant le produit et un applicateur tel que défini dans l'une quelconque des revendications précédentes.
 
47. Dispositif selon la revendication 46, caractérisé par le fait que l'applicateur est configuré pour fermer le récipient.
 
48. Dispositif selon l'une des revendications 46 et 47, caractérisé par le fait que le récipient comporte un essoreur (5).
 
49. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 46 à 48, caractérisé par le fait que le récipient et l'applicateur sont configurés de telle sorte que la tige de l'applicateur soit empêchée de pivoter relativement au récipient lorsque l'applicateur est en place sur celui-ci.
 
50. Procédé pour l'application d'un produit cosmétique sur une partie du corps ou du visage, caractérisé par le fait qu'il comporte les étapes suivantes :

- charger un élément d'application (20) avec le produit, l'élément d'application étant présent à une extrémité d'une tige (6) reliée de manière articulée à un organe de préhension (7) ayant un axe (Y),

- modifier l'orientation de la tige (6) par rapport à l'organe de préhension, en exerçant manuellement une poussée orientée transversalement à l'axe (Y) de l'organe de préhension sur une portion manoeuvrable (18) adjacente à une deuxième extrémité de la tige, opposée à celle portant l'élément d'application.


 
51. Procédé selon la revendication précédente, l'élément d'application étant configuré pour appliquer un produit sur les fibres kératiniques, caractérisé par le fait qu'il comporte les étapes suivantes :

- maquiller les fibres kératiniques avec la tige sensiblement horizontale et avec une première inclinaison de la tige relativement à l'organe de préhension, cette première inclinaison étant par exemple nulle,

- maquiller les fibres kératiniques avec la tige sensiblement verticale et une deuxième inclinaison de la tige relativement à l'organe de préhension, différente de la première.


 




Dessins