[0001] L'invention concerne un système de fixation d'une cosse de raccordement électrique
sur un élément et notamment sur l'âme d'un rail de voie ferrée pour disposer, par
exemple, un capteur ou assurer un contact de masse.
[0002] Pour l'application précitée, il existe de nombreux systèmes sous forme d'inserts
tel celui décrit dans le brevet EP-0 575 259 au nom du demandeur et comportant une
bague formée d'une collerette percée et d'une partie tubulaire de forme extérieure
cylindrique dont l'alésage intérieur est au moins en partie tronconique en s'évasant
du côté opposé à ladite collerette et qui est prévue pour être introduite dans un
trou cylindrique ménagé dans l'élément à équiper.
[0003] Dans ces systèmes antérieurs, on utilise en outre une cheville pourvue d'une tête
tronconique et d'un prolongement, ladite tête étant destinée à être enfilée dans la
bague tandis que le prolongement est fileté pour permettre la fixation de la cosse
au moyen d'un écrou.
[0004] L'ensemble ainsi constitué par la bague et la cheville est mis en place dans le trou
de l'élément à équiper, tel l'âme d'un rail, par exemple comme décrit dans le brevet
Européen précité, au moyen d'un outil qui exerce une force de traction sur la cheville
pour que sa tête tronconique entre en force dans ladite bague, laquelle subit alors
une expansion, ce que l'on ne peut pas obtenir avec un dispositif du type de celui
décrit dans le document DE-201 02 063-U.
[0005] Toutefois dans le cas du brevet EP-0 575 259, le prolongement de la cheville, qui
dépasse de l'élément, avant la mise en place de la cosse, peut s'avérer être une gêne,
par exemple dans le cas particulier de travaux de maintenance sur les rails de chemins
de fer.
[0006] Dans le document Allemand susmentionné, non seulement il s'agit d'un dispositif à
simple serrage sans expansion, mais la tige filetée de la vis utilisée dépasse, avant
la mise en place de la cosse, de la même manière que le prolongement de la cheville
précitée à propos du brevet Européen, pour en outre un encombrement au final (après
mise en place de la cosse) plus important.
[0007] C'est pourquoi l'inventeur a cherché et trouvé un autre système qui conserve les
avantages du système précité à propos du brevet Européen et notamment les avantages
de l'expansion, mais qui offre d'autres avantages, en particulier en supprimant, ou
pour le moins en réduisant au mieux, son encombrement. L'inventeur a su remettre en
cause la conception de cet art antérieur.
[0008] A cet effet, le système selon l'invention du type précité, c'est-à-dire comportant
une bague formée d'une collerette percée et d'une partie tubulaire de forme extérieure
cylindrique dont l'alésage intérieur est au moins en partie tronconique en s'évasant
du côté opposé à ladite collerette et qui est prévue pour être introduite dans un
trou cylindrique ménagé dans l'élément à équiper, est par contre remarquable en ce
qu'il comporte en outre, d'une part, une douille de forme extérieure tronconique qui
est taraudée intérieurement et qui est destinée à être enfilée par sa partie rétrécie
dans la bague, du côté opposé à sa collerette, et, d'autre part, une vis dont le filetage
extérieur de la tige est conjuguée du filetage intérieur de la douille afin de coopérer
entre eux par vissage pour fixer la cosse entre la tête de la vis et la collerette
de la bague.
[0009] De la sorte, on comprend qu'avant la fixation de la cosse, pratiquement, seule la
collerette de la bague dépasse de l'élément.
[0010] Selon un mode de réalisation, le taraudage de la douille est interrompu avant la
limite de son extrémité la plus large.
[0011] Ce mode de réalisation non obligatoire présente notamment l'avantage, dans le cas
d'une utilisation dans un ajour traversant une paroi comme l'âme d'un rail, d'éviter
un vissage du mauvais côté, c'est-à-dire par introduction de la tige de la vis du
côté opposé à la collerette.
[0012] Selon un mode de réalisation, la collerette est percée par un orifice d'un diamètre
intérieur légèrement supérieur au diamètre extérieur de la tige de la vis pour son
introduction, mais légèrement inférieur au plus petit diamètre extérieur de la douille.
[0013] Avantageusement, la vis est pourvue sous sa tête d'une gorge de retenue pour au moins
une rondelle et de préférence dans ce cas, ladite gorge est prévue pour recevoir et
retenir une rondelle de serrage et une rondelle antifriction.
[0014] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description qui va suivre et qui
se réfère aux dessins annexés dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe d'une partie du système selon l'invention au cours
de la mise en place de la bague et de la douille dans un élément à équiper,
- la figure 2 correspond à la figure 1 après mise en place de la bague et de la douille,
- la figure 3 est une vue en bout du côté de la collerette du système des figures 1
et 2,
- la figure 4 montre l'ensemble de la figure 2 avec en éclaté la vis de fixation et
la cosse à fixer.
- la figure 5 est une coupe selon V-V de la figure 3, représentant toutefois le système
après fixation de la cosse par la vis sur l'élément.
[0015] Le système selon l'invention représenté sur les dessins comporte une bague 1 munie
d'une partie tubulaire 1a et d'une collerette 1b.
[0016] La partie tubulaire 1a présente une forme extérieure cylindrique et un alésage intérieur
au moins en partie tronconique.
[0017] La partie tubulaire 1a de la bague 1 est destinée à venir se loger dans un trou cylindrique
2 d'un élément 3 à équiper jusqu'à ce que la collerette 1b de ladite bague vienne
s'appliquer sur ledit élément.
[0018] L'élément 3 est comme déjà dit par exemple constitué par l'âme d'un rail de voie
ferrée.
[0019] Dans cet exemple, mais ce n'est pas obligatoire, comme il sera expliqué ci-après,
le trou 2 est formé par un perçage qui traverse de part en part l'élément 3.
[0020] Le système comporte en outre une douille 4 qui a une forme extérieure tronconique
de même conicité que celle de l'alésage intérieur de la partie tubulaire 1a de la
bague 1. La douille 4 est en outre pourvue d'un taraudage intérieur cylindrique 4a
qui est, dans ce mode de réalisation, interrompu avant la limite de son extrémité
la plus large.
[0021] Comme le montrent bien les dessins, la douille 4 est prévue pour venir se loger dans
l'alésage intérieur tronconique de la partie tubulaire 1a de la bague, ladite douille
4 étant enfilée dans la bague par sa partie rétrécie.
[0022] La collerette 1b est également percée en son centre par un orifice 1c mais comme
on peut le voir, cet orifice 1c présente un diamètre un peu inférieur au plus petit
diamètre de la douille 4.
[0023] L'ensemble constitué par la bague 1 et la douille 4 peut être pré-assemblé, cet ensemble
étant alors introduit dans le trou 2 de l'élément 3 jusqu'à ce que la collerette 1b
vienne s'appliquer sur l'élément 3.
[0024] On comprend toutefois que dans ce cas, le trou 2 pourrait être borgne, c'est-à-dire
non traversant.
[0025] Afin de bloquer la douille tronconique 4 dans la partie tubulaire 1a de la bague
1, c'est-à-dire pour passer de la figure 1 à la figure 2, on peut avantageusement
utiliser un outil approprié qui est notamment muni d'une tige filetée destinée à coopérer
avec le taraudage de ladite douille et qui est susceptible d'exercer un effet de traction
permettant à la douille 4 de s'introduire en force dans la bague 1 et de provoquer
une certaine expansion de cette dernière.
[0026] A cet effet, l'ensemble bague 1 et douille 4 est d'abord vissé sur la tige filetée
de l'outil avant d'être mis en place dans le trou 2 de l'élément 3.
[0027] Après la traction exercée sur la douille 4, comme expliqué ci-avant, il suffit de
dévisser la tige de l'outil pour la retirer de ladite douille 4.
[0028] On assure ainsi une bonne fixation comme représenté sur la figure 2.
[0029] On comprend qu'avec une telle configuration la seule partie qui fait saillie d'un
côté de l'élément 3 est la collerette 1b, une petite partie de la douille 4, voire
de la bague 1, pouvant éventuellement faire légèrement saillie de l'autre côté dudit
élément.
[0030] Pour fixer la cosse 5 (figures 4, 5) sur l'élément 3, le système comporte en outre
une vis 6 munie d'une tête 6a, par exemple à pans, et d'une tige filetée 6b dont le
filetage est conjugué du taraudage de la douille 4.
[0031] Le diamètre de l'orifice 1c de la collerette 1b de la bague 1 est bien sûr prévu
pour laisser un passage suffisant à la tige filetée 6b.
[0032] Comme le montrent en outre les dessins, la tige filetée 6b comporte éventuellement
une goutte 6c de frein de filet qui permet au moment de la pose un freinage de la
vis afin d'empêcher un desserrage intempestif.
[0033] Comme le montre la figure 5, la vis 6 permet donc par vissage de sa tige 6b dans
la douille 4 de venir enserrer la cosse 5 entre, directement ou non, sa tête 6a et
la collerette 1b.
[0034] Du fait que le taraudage 4d de la douille 4 est limité en longueur comme précisé
ci-avant, l'opérateur ne peut pas par erreur visser la vis 6 du mauvais côté.
[0035] En outre ici, la vis 6 est pourvue d'une rondelle 7 conique et élastique de serrage
et d'une rondelle 8 antifriction pour les raisons et les avantages évoqués dans le
brevet EP-0 878 034 au nom de même demandeur.
[0036] Pour faciliter le montage et rendre les rondelles 7 et 8 imperdables, au moins la
rondelle 8 est clipsée dans une gorge 6d (figure 5) ménagées sous la tête 6a de la
vis 6.
[0037] Outre l'avantage de supprimer les risques d'oubli des rondelles, un tel assemblage
permet aussi d'éviter tout risque d'inversion par l'opérateur de l'ordre de montage
des rondelles, en imposant de plus, si besoin est, un sens correct pour le montage
de la rondelle antifriction dont éventuellement seule une face est traitée antifriction
comme décrit dans le brevet précité.
[0038] Comme déjà dit, le trou 2 pourrait ne pas être traversant. De même, si la cosse 5
est ici indépendante, elle pourrait être d'une seule pièce avec la bague 4 et sa collerette.
[0039] Enfin, l'invention n'est évidemment pas limitée à la mise en place d'une cosse de
raccordement électrique sur un rail, l'élément 3 pouvant être tout autre élément nécessitant
une telle cosse de raccordement électrique.
1. Système de fixation d'une cosse (5) de raccordement électrique sur un élément (3),
comportant une bague (1) formée d'une collerette (1b) percée et d'une partie tubulaire
(1a) de forme extérieure cylindrique dont l'alésage intérieur est au moins en partie
tronconique en s'évasant du côté opposé à ladite collerette et qui est prévue pour
être introduite dans un trou (2) cylindrique ménagé dans l'élément (3) à équiper,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre, d'une part, une douille (4) de forme extérieure tronconique
qui est taraudée intérieurement et qui est destinée à être enfilée par sa partie rétrécie
dans la bague (1), du côté opposé à sa collerette (1b), et, d'autre part, une vis
(6) dont le filetage extérieur de la tige (6b) est conjuguée du filetage intérieur
de la douille (4) afin de coopérer entre eux par vissage pour fixer la cosse (5) entre
la tête (6a) de la vis (6) et la collerette (1b) de la bague (1).
2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce que le taraudage (4a) de la douille (4) est interrompu avant la limite de son extrémité
la plus large.
3. Système selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que la collerette (1b) est percée par un orifice (1c) d'un diamètre intérieur légèrement
supérieur au diamètre extérieur de la tige (6b) de la vis (6) pour son introduction,
mais légèrement inférieur au plus petit diamètre extérieur de la douille (4).
4. Système selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la vis (6) est pourvue sous sa tête d'une gorge (6d) de retenue pour au moins une
rondelle (7,8).
5. Système selon la revendication 4, caractérisé en ce que la gorge (6d) de la tige (6b) de la vis (6) est prévue pour recevoir et retenir une
rondelle de serrage (7) et une rondelle antifriction (8).