[0001] La présente invention concerne un circuit déphaseur variable, un interpolateur de
phase l'incorporant, et un synthétiseur de fréquence numérique incorporant un tel
interpolateur de phase.
[0002] Les interpolateurs de phase trouvent des applications, en particulier, dans le domaine
de la synthèse de fréquence numérique puisqu'ils offrent une solution au problème
de l'élimination des raies parasites (en anglais: "spurious") dans le spectre d'un
signal synthétisé à l'aide d'un accumulateur de phase, notamment. Ces raies parasites
proviennent de la périodicité de la gigue (en anglais : "jitter") qui affecte un tel
signal de manière inhérente.
[0003] Une première architecture connue d'interpolateur de phase utilise un condensateur
de valeur C déterminée, chargé par une source de courant délivrant un courant I déterminé,
et un comparateur qui commute lorsque la tension aux bornes du condensateur excède
une tension de seuil de valeur déterminée V. En faisant varier le courant de charge,
ou la valeur du condensateur, ou encore la tension de seuil, il est possible de modifier
l'instant t de commutation du comparateur. La relation liant ces quatre grandeurs
étant: t =

.Dans l'article "A Low-Power Direct Digital Synthesizer Using a Self-Adjusting Phase
Interpolation Technique", H. Nosaka, Y. Yamaguchi, A. Yamagishi, H. Fukuyama and M.
Muraguchi, IEEE Journal of Solid State Circuits, Vol. 36, No 8, Août 2001, le réglage
de l'instant de commutation est ainsi réalisé en mettant en parallèle un nombre variable
de sources de courant élémentaires.
[0004] Une deuxième architecture connue, appelée « Anti-Jitter Circuit » met en oeuvre un
premier générateur d'impulsion de largeur fixe commandé par le signal issu de l'accumulateur
de phase, une pompe de charge qui charge et décharge un condensateur, un comparateur,
et un second générateur d'impulsion commandé sur les fronts descendants du comparateur.
La durée de l'impulsion commandée par le signal issu de l'accumulateur de phase étant
fixe, les instants d'apparition de l'impulsion de sortie sont équidistants, même si
les fronts à son entrée ne le sont pas. La période ainsi obtenue correspond à la période
moyenne du signal issu de l'accumulateur de phase.
[0005] Une troisième architecture connue consiste à utiliser un générateur d'horloge disposant
de N phases, où N est un nombre entier, à la fréquence moyenne Fout du bit de débordement
de l'accumulateur de phase. A chaque débordement de l'accumulateur de phase, on choisit
celle des N phases qui permet de se rapprocher au plus près de la période moyenne
1/Fout du bit de débordement de l'accumulateur. Un exemple d'une telle architecture
est donné dans l'article "A Virtual Clock Enhancement Method for DDS Using an Analog
Delay Line", R. Richter, H.J. Jentschel, IEEE Journal of Solid State Circuits, Vol.
36, No 7, juillet 2001. Le générateur comprend une boucle d'éléments retardateurs,
appelée boucle à verrouillage de délai ou DLL (de l'anglais "Delay Locked Loop").
Chaque élément retardateur est constitué par un inverseur.
[0006] L'efficacité de cette troisième architecture dépend du nombre de phases du générateur
d'horloge. Pour atteindre une réjection satisfaisante des raies parasites, un nombre
important de phases est requis. Néanmoins, le nombre d'inverseurs est limité en pratique,
car, si on note D le retard introduit par chaque inverseur, il faut respecter la contrainte
suivante:

où Fclk désigne la fréquence du signal d'horloge qui cadence l'accumulateur de
phase.
[0007] L'invention vise à proposer une alternative à cet état de la technique, en proposant
un circuit déphaseur variable offrant des caractéristiques adaptées à son utilisation
dans un interpolateur de phase reposant sur une technique du type de la troisième
architecture précitée. Néanmoins, les applications du circuit déphaseur de l'invention
ne se limitent pas au cas des interpolateurs de phase, et dépassent largement le domaine
de la synthèse de fréquence. En effet, ce circuit déphaseur peut trouver des applications
dans bien d'autres domaines de l'électronique.
[0008] Un premier aspect de l'invention concerne ainsi un circuit déphaseur variable selon
la revendication 1.
[0009] Un avantage d'un tel circuit est que le déphasage qu'il introduit peut être aussi
petit que cela est requis. En outre, le fait que l'on puisse faire varier le déphasage
et que cette variation puisse être aussi petite que requis permet de « simuler » la
présence d'un grand nombre d'éléments de retard à partir d'un petit nombre de ces
nouveaux circuits déphaseurs variables.
[0010] Un autre avantage provient de la rapidité d'acquisition de la phase en cas de modification
du signal de commande, rendant ainsi de tels circuits déphaseurs variables de bons
candidats pour des interpolateurs de phase.
[0011] Un deuxième aspect de l'invention concerne un interpolateur de phase selon la revendication
4.
[0012] Grâce à la structure des circuits déphaseurs variables, il est possible d'obtenir
un pas d'interpolation très fin à partir d'un petit nombre N1 de circuits déphaseurs
variables. Ceci se traduit par une bonne précision de l'interpolation.
[0013] Avantageusement, l'interpolateur peut comprendre en outre un convertisseur numérique/analogique
ayant N1 entrées qui reçoivent les P-Q bits de poids le plus faible de ladite valeur
numérique d'entrée, et ayant une sortie qui délivre, en fonction de la valeur desdits
P-Q bits, un signal analogique de correction de déphasage qui est délivré sur l'entrée
de commande de l'un au moins des N1 premiers circuits déphaseurs variable.
[0014] Ce signal de correction permet de modifier le déphasage introduit par le circuit
déphaseur dont la sortie est sélectionnée par le multiplexeur pour délivrer le signal
de sortie de l'interpolateur. Ainsi, on peut interpoler avec précision des valeurs
de phases qui sont comprises entre les N1 valeurs de phases respectivement générées
par les N1 circuits déphaseurs variables précités. Les performances de l'interpolation
de phase sont encore améliorées, sans accroître le nombre de circuits déphaseurs utilisés.
[0015] Un troisième aspect de l'invention concerne un synthétiseur de fréquence numérique
selon la revendication 14.
[0016] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront encore à la lecture
de la description qui va suivre. Celle-ci est purement illustrative et doit être lue
en regard des dessins annexés sur lesquels:
- la figure 1 est un schéma symbolique d'un oscillateur synchronisé selon l'art antérieur
;
- la figure 2 est un graphe illustrant l'évolution de la fréquence du signal de sortie
par rapport à la fréquence du signal d'entrée d'un oscillateur synchronisé ;
- la figure 3 est un graphe montrant le déphasage du signal de sortie par rapport au
signal d'entrée d'un oscillateur synchronisé, en fonction de la différence entre la
fréquence de synchronisation et la fréquence d'oscillation libre de l'oscillateur
;
- la figure 4 est un schéma symbolique d'un circuit déphaseur variable selon l'invention
;
- la figure 5 est un schéma détaillé d'un mode de réalisation d'un circuit déphaseur
variable selon l'invention ;
- la figure 6 est un graphe montrant le déphasage du signal de sortie par rapport au
signal d'entrée du circuit déphaseur variable de la figure 5;
- la figure 7 est un chronogramme d'un signal affecté d'une gigue (signal à interpoler)
;
- la figure 8 est un schéma d'un mode de réalisation d'un interpolateur de phase selon
l'invention ;
- la figure 9 est un graphe illustrant la caractéristique d'un convertisseur numérique/analogique;
- la figure 10 est un diagramme illustrant le positionnement en phase de huit circuits
déphaseurs variables utilisés dans un interpolateur de phase selon la figure 8 ;
- la figue 11 est un chronogramme du signal en sortie de l'interpolateur de phase de
la figure 8;
- la figure 12 est un schéma détaillé d'un exemple de transconductance utilisée dans
un interpolateur de phase selon la figure 8;
- la figure 13 est une représentation schématique d'un premier exemple de synthétiseur
de fréquence numérique selon l'invention ;
- la figure 14 est une représentation schématique d'un deuxième exemple de synthétiseur
de fréquence numérique selon l'invention; et,
- la figure 15 est une représentation schématique d'un troisième exemple de synthétiseur
de fréquence numérique selon l'invention.
[0017] Un oscillateur est un circuit qui comprend des moyens auto-oscillants et une sortie
pour générer un signal oscillant. Un oscillateur est caractérisé par une fréquence
libre, notée Fo dans la suite, qui est normalement la fréquence du signal de sortie.
[0018] Tous les oscillateurs ont néanmoins la propriété de recopier la fréquence d'un signal
perturbateur si celle-ci est voisine de la fréquence d'oscillation libre Fo de l'oscillateur.
Tous les oscillateurs sont ainsi caractérisés par une plage de synchronisation, dont
la largeur dépend de l'amplitude du signal perturbateur et de la topologie de l'oscillateur.
Connaissant l'amplitude du signal perturbateur (appelé signal de synchronisation),
il est possible de calculer la plage de synchronisation ΔF de l'oscillateur à partir
du calcul des facteurs d'élasticité de l'oscillateur. L'étude des oscillateurs synchronisés
est décrite dans « Contribution à l'étude de la synchronisation des oscillateurs:
intégration des oscillateurs synchrones dans les systèmes radiofréquences en technologie
silicium », Chapitre 3, F. Badets, Thèse présentée à l'Université Bordeaux 1 le 25
janvier 2000, No d'ordre 2199.
[0019] A la figure 1, on a représenté schématiquement un oscillateur synchronisé OS. Celui-ci
comprend une entrée In pour recevoir un signal de synchronisation Sin, et une sortie
Out pour délivrer un signal de sortie Sout. On note Fo la fréquence libre de l'oscillateur,
Fin la fréquence du signal de synchronisation, et Fout la fréquence du signal de sortie.
[0020] L'évolution de la fréquence Fout en fonction de la fréquence Fin est illustrée par
le graphe de la figure 2. Ainsi qu'on peut le voir sur ce graphe, la fréquence Fout
est égale à la fréquence Fo pour les valeurs de Fin situées en dehors de la plage
de synchronisation ΔF, celle-ci étant centrée sur la valeur Fo. Pour les valeurs de
Fin situées à l'intérieur de la plage de synchronisation ΔF, la valeur de Fout est
égale à Fin. Dit autrement, la pente de la courbe de la fonction donnant Fout en fonction
de Fin est égale à l'unité dans la plage de synchronisation ΔF, et elle est nulle
en dehors de cette plage.
[0021] Lorsque l'oscillateur est synchronisé, la différence de phase Δϕ entre le signal
de synchronisation Sin et le signal sortie de l'oscillateur Sout n'est fonction que
de Fin, Fo et ΔF. Cette relation est une loi en « Arcsin », comme le montre graphe
de la figure 3. Lorsque Fin est égale à Fo, le déphasage Δϕ est égal à 90° (modulo
180°). La variation du déphasage Δϕ est sensiblement linéaire entre 45° et 135° (modulo
180°).
[0022] Dans les applications classiques des oscillateurs synchronisés, la grandeur d'entrée
est la fréquence du signal de synchronisation Sin. Selon l'invention, on laisse cette
grandeur fixe et on fait varier la fréquence d'oscillation libre Fo de l'oscillateur
à la manière d'un oscillateur commandé. Bien entendu, pour que l'oscillateur reste
synchronisé, la variation de la fréquence Fo est limitée afin que la fréquence Fin
reste dans la plage de synchronisation ΔF résultante de l'oscillateur. Ainsi, la fréquence
Fout est égale à Fin. Dans la suite, les termes « oscillateur synchronisé » se rapportent
à un oscillateur qui satisfait cette condition. Ainsi, le déphasage Δϕ du signal en
sortie de l'oscillateur par rapport au signal de synchronisation est commandé. Dit
autrement, on obtient un circuit déphaseur variable comprenant un oscillateur synchronisé
ainsi qu'une entrée de commande recevant un signal de commande qui a pour fonction
de faire varier le déphasage Δϕ entre le signal de sortie et le signal d'entrée de
l'oscillateur synchronisé en faisant varier la fréquence d'oscillation libre Fo de
cet oscillateur.
[0023] La figure 4 donne une représentation schématique d'un circuit déphaseur variable
40 selon l'invention. Le circuit 40 comprend une entrée A pour recevoir un signal
d'entrée, une sortie B pour délivrer un signal de sortie, et une entrée de commande
C pour recevoir un signal Is de commande de déphasage. Le signal Is commande le déphasage
Δϕ dudit signal de sortie par rapport audit signal d'entrée. De préférence, il s'agit
d'une grandeur analogique. Plus particulièrement il s'agit d'un courant de commande,
bien qu'une tension de commande soit également envisageable.
[0024] A la figure 5, on a représenté un mode de réalisation proposé pour le circuit déphaseur
variable 40 selon l'invention.
[0025] Le circuit 40 comprend un oscillateur qui génère un signal oscillant ayant une fréquence
d'oscillation libre déterminée Fo, ainsi que des moyens de synchronisation pour recevoir
un signal de synchronisation ayant une fréquence déterminée comprise à l'intérieur
de la plage de synchronisation ΔF de l'oscillateur, qui est déterminée notamment par
la fréquence d'oscillation libre Fo.
[0026] Dans l'exemple, l'oscillateur comprend un circuit multivibrateur astable 100 comprenant
deux branches 101 et 102 disposées en parallèle, chacune entre une borne d'alimentation
positive 10 recevant une tension d'alimentation positive Vdd, et une borne d'alimentation
négative ou la masse Gnd.
[0027] La première branche 101 du circuit 100 comprend, en série entre la borne 10 et la
masse Gnd, un transistor bipolaire Q1 monté en diode (c'est-à-dire dont la base est
reliée au collecteur), un transistor bipolaire Q2, et une source de courant CS5. Le
collecteur et la base du transistor Q1 sont reliés ensemble et à la borne 10. L'émetteur
du transistor Q1 est relié au collecteur du transistor Q2. L'émetteur du transistor
Q2 est en outre relié à la masse Gnd à travers la source de courant CS5.
[0028] La seconde branche 102 du circuit 100 comprend, en série entre la borne 10 et la
masse Gnd, un transistor bipolaire Q3 monté en diode, un transistor bipolaire Q4,
et une source de courant CS6. Le collecteur et la base du transistor Q3 sont reliés
ensemble et à la borne 10. L'émetteur du transistor Q3 est relié au collecteur du
transistor Q4. L'émetteur du transistor Q4 est en outre relié à la masse Gnd à travers
la source de courant CS6. La sortie B du circuit déphaseur variable 40 est prélevée
sur le collecteur du transistor Q4 de la branche 102 du circuit multivibrateur 100.
[0029] La branche 101 comprend en outre une résistance R1 connectée entre la borne 10 et
le collecteur du transistor Q2. De même, la branche 102 comprend en outre une résistance
R2 connectée entre la borne 10 et le collecteur du transistor Q4.
[0030] En outre, la base du transistor Q2 est reliée au collecteur du transistor Q4 (sortie
B), et la base du transistor Q4 est reliée au collecteur du transistor Q2.
[0031] Enfin, le circuit 100 comprend un condensateur C1 relié entre les émetteurs respectifs
des transistors Q2 et Q4. Dans un exemple, la valeur de la capacité du condensateur
C1 est égale à 0,8 pF (pico-Farad).
[0032] Les sources de courant CS5 et CS6 délivrent un courant constant respectif, de même
valeur déterminée notée Io. Dans un exemple, Io est égal à 250 µA (micro-ampères).
[0033] En outre, les moyens de synchronisation comprennent une branche 111 et une branche
112 disposées en parallèle avec les branches 101 et 102 du circuit 100 entre la borne
10 et la masse Gnd. La branche 111 comprend, en série entre la borne 10 et la masse,
une source de courant CS1, un transistor M1 qui est un transistor MOS de type P (transistor
PMOS), un transistor M2 qui est un transistor MOS de type N (transistor NMOS), et
une source de courant CS2. Les grilles de commande G des transistors M1 et M2 sont
reliées ensemble. De plus, les drains communs D des transistors M1 et M2 sont reliés
à l'émetteur du transistor Q2 de la branche 101 du circuit 100.
[0034] La branche 112 comprend, en série entre la borne 10 et la masse, une source de courant
CS3, un transistor M3 qui est un transistor PMOS, un transistor M4 qui est un transistor
NMOS, et une source de courant CS4. Les grilles de commande G des transistors M3 et
M4 sont reliées ensemble. De plus, les drains communs D des transistors M3 et M4 sont
reliés à l'émetteur du transistor Q4 de la branche 102.
[0035] Les sources de courant CS1, CS2, CS3 et CS4 délivrent un courant respectif ayant
une même valeur I1. Dans un exemple, I1 est égal à 100 µA.
[0036] L'entrée A du circuit déphaseur variable est reliée aux grilles communes G des transistors
M1 et M2 de la branche 111. Egalement, elle est reliée aux grilles communes G des
transistors M3 et M4 de la branche 112 à travers un inverseur M5-M6.
[0037] L'inverseur M5-M6 comprend un transistor M5 qui est un transistor PMOS et un transistor
M6 qui est un transistor NMOS, reliés en série entre la borne 10 et la masse Gnd.
Les grilles de commande G des transistors M5 et M6 sont reliées ensemble et à l'entrée
A. Les drains communs D des transistors M5 et M6 sont reliés aux grilles communes
G des transistors M3 et M4 de la branche 112.
[0038] En fonctionnement, l'entrée A reçoit un signal d'entrée, qui correspond au signal
de synchronisation Sin présenté plus haut, et qui possède une fréquence d'oscillation
Fin déterminée.
[0039] Dans un exemple de réalisation préféré, le signal de commande Is reçu sur l'entrée
de commande C est un courant de commande. En effet, plusieurs signaux de commande
de cette nature peuvent alors être appliqués sur l'entrée C par liaison directe, permettant
d'obtenir l'addition des effets respectifs de chacun de ces signaux sur le déphasage
Δϕ.
[0040] Selon l'invention, le circuit déphaseur variable comprend des moyens pour faire circuler
dans les branches 101 et 102 du circuit 100 un courant de repos respectif, de même
valeur Io+Is. Dit autrement, ce courant de repos comprend une partie fixe Io qui est
délivrée par la source de courant respectivement CS5 et CS6, et une partie variable
correspondant au courant de commande du déphasage Is. Dans le cas général, on dit
que le courant Is s'ajoute au courant Io. Il s'agit d'une somme algébrique, le courant
Is pouvant être positif ou négatif.
[0041] Dans chaque branche 101 ou 102, le courant Is est prélevé ou injecté sur un noeud
respectivement K1 ou K2 correspondant au noeud commun à l'émetteur du transistor bipolaire,
respectivement Q2 ou Q4, et à la borne positive de la source de courant, respectivement
CS5 ou CS6.
[0042] A cet effet, le circuit déphaseur variable conforme au mode de réalisation de la
figure 5 comprend un miroir de courant 113. Le miroir de courant 113 comprend trois
branches reliées en parallèle entre la borne 10 et la masse Gnd. La première branche
comprend un premier transistor M7 et un second transistors M8, qui sont des transistors
MOS montés en diode, reliés en série entre la borne 10 et la masse Gnd par leurs drains
D respectifs. Les deuxième et troisième branches comprennent chacune un premier transistor
MOS, respectivement M9 et M11, et un second transistor MOS, respectivement M10 et
M12, en série entre la borne 10 et la masse Gnd. Les transistors M7, M9 et M11 sont
des transistors PMOS dont la source S est reliée à la borne 10. Leurs grilles respectives
G sont reliées ensemble. Les transistors M8, M10 et M12 sont des transistors NMOS
dont la source est reliée à la masse Gnd. Leurs grilles respectives G sont reliées
ensemble et aux grilles de commande G des transistors M7, M9 et M11.
[0043] Les grilles communes G des six transistors M7-M12 sont reliées à l'entrée C du circuit
déphaseur variable 40, qui reçoit le signal de commande Is (qui est un courant de
commande Is dans l'exemple). Les drains D des transistors M9 et M10 de la deuxième
branche sont reliés ensemble au noeud K1 de la première branche 101 du circuit 100.
De même, les drains D des transistors M11 et M12 de la troisième branche sont reliés
ensemble au noeud K2 de la seconde branche 102 du circuit 100.
[0044] Ainsi, le courant de commande Is reçu sur l'entrée C est dupliqué par le miroir de
courant 113 afin de générer deux courants Is de même valeur qui sont prélevés ou injectés
sur les noeuds respectivement K1 et K2.
[0045] Dans une variante, le circuit déphaseur variable 40 comprend deux entrées de commande
telles que l'entrée C, chacune pour recevoir un signal de commande Is identique. Dans
ce cas, ces deux entrées sont reliées aux noeuds respectivement K1 et K2, et le miroir
de courant 113 peut être omis. Ce qui revient à dire que le miroir de courant 113
peut être compris dans l'élément qui génère le signal de commande Is au lieu d'être
compris dans le circuit déphaseur variable 40. Il peut aussi être compris dans un
élément situé entre ledit élément et le circuit 40.
[0046] La fréquence d'oscillation libre Fo du multivibrateur astable 100 est donnée par
la relation suivante:

où C1 désigne la valeur de la capacité du condensateur C1,
et où Vbe désigne la tension base-émetteur des transistors Q1 et Q3.
[0047] A la figure 6, on a représenté le graphe du déphasage Δϕ du signal délivré par la
sortie B par rapport au signal reçu sur l'entrée A en fonction du signal de commande
de déphasage Is reçu sur l'entrée C, du circuit déphaseur variable 40 de la figure
5.
[0048] Ce graphe a l'allure générale (fonction "Arcsin") déjà illustrée par le graphe de
la figure 3. Néanmoins, compte tenu de la structure du circuit de la figure 5, le
déphasage Δϕ est égal à -90° pour la valeur nulle du courant de commande de déphasage
Is. Le déphasage varie linéairement lorsque le courant de commande Is varie entre
deux valeurs déterminées qui donnent un déphasage Δϕ égal à, respectivement, -135°
et -45°.
[0049] La figure 7 est un chronogramme d'un signal CKin affecté d'une gigue, qui dans l'exemple
est un signal périodique (bien que l'invention ne se limite pas au cas d'un signal
à interpoler qui soit périodique). Par signal périodique affecté d'une gigue, on entend
un signal numérique comprenant une impulsion récurrente dont la position fluctue dans
le temps, en ayant une période moyenne TCKin correspondant à r fois une période théorique
Tck, où r est un nombre réel. Dit autrement, le signal possède des impulsions récurrentes
qui ne sont périodiques qu'en moyenne sur plusieurs impulsions. Dans l'exemple représenté,
r est égal à 8/3 (TCKin =

×Tck).
[0050] Si l'on considère des instants de commutation effectifs des impulsions du signal
(correspondant par exemple aux fronts descendants des impulsions) par rapport à des
instants de commutation théoriques, déterminés par un signal de référence ayant la
fréquence 1/Tck, l'instant de commutation de certaines au moins des impulsions du
signal CKin représenté est en retard ou en avance par rapport à un instant de commutation
théorique associé.
[0051] Dans l'exemple représenté, la première impulsion (la plus à gauche) a un instant
de commutation correspondant à un instant de commutation théorique. Dit autrement,
l'impulsion est en phase avec le signal de référence ayant la fréquence 1/Tck. La
deuxième impulsion est en retard d'un tiers de la période Tck par rapport à un instant
de commutation théorique, c'est-à-dire que le signal CKin est ponctuellement déphasé
de 360°/3=120° par rapport au signal de référence ayant la fréquence 1/Tck. La troisième
impulsion est en retard de deux tiers de la période Tck par rapport à un instant de
commutation théorique, c'est-à-dire que le signal CKin est ponctuellement déphasé
de 360°x 2/3=240° par rapport au signal de référence ayant la fréquence 1/Tck. La
quatrième impulsion est à nouveau en phase avec le signal de référence, etc. On notera
que ceci est un exemple particulièrement simple. Dans le cas général, le retard (ou
l'avance) de l'instant de commutation effectif d'une impulsion par rapport à un instant
de commutation théorique n'est pas nécessairement égal à une fraction entière de la
période théorique Tck.
[0052] Un signal tel que le signal CKin représenté à la figure 7 est par exemple généré
par un accumulateur de phase comprenant un additionneur 3 bits, activé par un signal
d'horloge déterminé avec un incrément d'addition égal à 3. Le signal de référence
ayant la fréquence 1/Tck correspond alors audit signal d'horloge. D'une façon générale,
l'invention s'applique à l'interpolation de phase d'un signal affecté d'une gigue
qui peut être produit par un circuit numérique synchrone quelconque (accumulateur
de phase ou autre), celui-ci pouvant être cadencé par un signal d'horloge ayant une
fréquence déterminée.
[0053] Lorsque le signal affecté d'une gigue est un signal destiné à être émis dans le spectre
radiofréquence, la périodicité de la gigue se traduit par des raies parasites dans
le spectre du signal émis. La gigue est classiquement éliminée grâce à un circuit
d'interpolation de phase, ou interpolateur de phase. C'est pourquoi, dans la suite,
ce signal est aussi appelé signal à interpoler.
[0054] La figure 8 représente de façon schématique un exemple de réalisation d'un interpolateur
de phase 142 selon l'invention. Pour des raisons de clarté, les connexions comprenant
un nombre n déterminé de fils, où n est un nombre entier supérieur à l'unité, sont
indiquées à la figure par un trait unique. En tant que de besoin, l'indication "/n"
est alors indiquée en travers de ce trait unique.
[0055] L'interpolateur de phase 142 comprend une sortie 30 pour délivrer un signal de sortie
CKout, aussi appelé signal interpolé dans la suite.
[0056] On suppose qu'un module de commande 80 comprend une entrée 81 pour recevoir un signal
d'entrée CKin, qui est un signal, périodique ou non, affecté d'une gigue. Le module
80 comprend également une sortie 82 qui délivre des valeurs numériques ERR successives,
sur lesquelles on reviendra ci-dessous. Il comprend aussi une sortie 83 qui délivre
un signal d'activation EN (qui est un signal binaire) sur lequel, également, on reviendra
plus loin.
[0057] Le module 80 peut être réparti dans plusieurs entités, en fonction de l'application.
En variante, il peut-être compris dans l'interpolateur de phase 142 lui-même.
[0058] L'interpolateur 142 comprend une entrée de signal 92 pour recevoir un signal de référence
ayant une fréquence déterminée, qui est par exemple un signal d'horloge Clk. Le signal
Clk est par exemple le signal d'horloge qui cadence le circuit numérique générant
le signal CKin
[0059] De plus, l'interpolateur 142 comprend au moins une entrée de données 90 pour recevoir
une valeur numérique d'entrée ERR codée sur P bits, où P est un nombre entier supérieur
à l'unité. Dans un exemple P est égal à onze (P=11). Les valeurs numériques d'entrée
ERR représentent l'écart temporel entre un instant de commutation effectif d'une impulsion
du signal à interpoler CKin et un instant de commutation désiré du signal de sortie
CKout, qui est par exemple déterminé par une période moyenne du signal à interpoler
(notamment lorsque le signal CKin est généré par un accumulateur de phase).Dit autrement,
elles représentent le déphasage ponctuel du signal CKin par rapport à sa fréquence
moyenne 1/TCKin. Dans cet exemple, les valeurs numériques d'entrée sont successivement
reçues à une fréquence sensiblement égale à 1/TCKin. Elles sont stockées dans un registre
REG.
[0060] On note MSB les Q bits de poids le plus fort de la valeur numérique d'entrée, où
Q est un nombre entier strictement inférieur à P. Dans un exemple, Q est égal à trois
(Q=3). De même on note LSB les P-Q bits de poids le plus faible de ladite valeur numérique
d'entrée. Dans l'exemple, P-Q est égal à huit (P-Q=8). Les bits MSB codent une valeur
grossière de l'écart temporel précité, et les bits LSB codent une valeur supplémentaire
qui précise la valeur de cet écart.
[0061] En variante, l'interpolateur 142 comprend deux entrées au lieu de l'entrée 90, l'une
recevant les P bits MSB et l'autre recevant les P-Q bits LSB. Le registre REG peut
alors être omis.
[0062] L'interpolateur 142 comprend en outre N1 premiers circuits déphaseurs variables,
où N1 est un nombre entier strictement supérieur à l'unité. Dans un exemple, N1 est
égal à huit (N1=8). Ces huit circuits déphaseurs variables 1 à 8 sont identiques.
Ils sont par exemple conformes à l'exemple de réalisation décrit plus haut en regard
de la figure 5. Chacun d'eux comprend un oscillateur synchronisé, une entrée A qui
reçoit un signal d'entrée ayant la fréquence 1/Tck du signal de référence Clk comme
signal de synchronisation de l'oscillateur, une entrée de commande C, et une sortie
B qui délivre le signal de sortie de l'oscillateur. Ce dernier correspond au signal
reçu sur l'entrée A déphasé en fonction d'un signal de commande qui est reçu sur l'entrée
de commande C. Les signaux d'entrée reçus par les entrées A respectives de ces N1
circuits déphaseurs variables ont la fréquence 1/Tck du signal de référence Clk. De
plus, ils sont déphasés deux à deux de 360°/N1, c'est-à-dire de 45° dans l'exemple
où N1=8.
[0063] L'interpolateur 142 comprend en outre un multiplexeur MUX ayant N1 entrées reliées
aux sorties respectives B des N1 circuits déphaseurs variables 1 à 8, une sortie qui
est reliée à une sortie 30 de l'interpolateur pour délivrer un signal de sortie CKout,
ainsi qu'au moins Q entrées de commande qui reçoivent les Q bits MSB. Le multiplexeur
est activé par le signal EN délivré par la sortie 83 du module de commande 80 et reçu
sur une entrée 91 de l'interpolateur 142. Ce multiplexeur MUX a pour fonction de sélectionner,
lorsqu'il est activé par le signal EN (par exemple lorsque EN est à l'état logique
haut), l'un des N1 signaux délivrés par les sorties B respectives des N1 circuits
1 à 8, en fonction de la valeur desdits Q bits MSB. Le signal ainsi sélectionné est
délivré sur la sortie 30 de l'interpolateur. Le signal EN permet d'activer/désactiver
le multiplexeur MUX afin de modifier la fréquence du signal de sortie CKout par rapport
à la fréquence du signal de référence Clk.
[0064] De préférence, l'interpolateur 142 comprend encore un convertisseur numérique/analogique
DAC (ici un convertisseur 8 bits) ayant P-Q entrées qui reçoivent respectivement les
P-Q bits LSB, et ayant une sortie qui délivre un signal analogique de correction de
déphasage Is2 en fonction de la valeur desdits P-Q bits. Ce signal de correction de
déphasage Is2 permet d'améliorer l'interpolation de phase, puisqu'il permet de donner
au signal en sortie du circuit déphaseur variable dont la sortie est sélectionnée
par le multiplexeur, la valeur de phase réellement requise. Dit autrement, la sortie
de l'un des circuits 1 à 8 est sélectionnée en fonction de la valeur grossière du
déphasage du signal CKin (donnée par les bits MSB) et le déphasage introduit par ce
circuit est ajusté par le signal de correction Is2 en fonction de la différence (donnée
par les bits LSB) entre cette valeur grossière et la valeur réelle du déphasage du
signal CKin (donnée par les P bits de la valeur numérique d'entrée).
[0065] Le signal de correction de déphasage Is2 peut être délivré sur l'entrée de commande
C de chacun des N1 circuits déphaseurs variables 1 à 8. En effet, la sortie de l'un
seulement de ces circuits est sélectionnée par le multiplexeur MUX pour produire le
signal de sortie CKout. Toutefois, afin d'augmenter la rapidité d'acquisition de la
phase en cas de modification du signal de commande, il est préférable de laisser les
autres circuits déphaseurs avec la valeur du déphasage correspondant à un signal de
correction de déphasage nul.
[0066] C'est pourquoi l'interpolateur 142 comprend de préférence un démultiplexeur DEMUX
ayant une entrée qui reçoit le signal de correction de déphasage Is2, au moins N1
sorties qui sont respectivement couplées à l'entrée de commande C des N1 circuits
déphaseurs variables 1 à 8, ainsi qu'au moins Q entrées de commande qui reçoivent
les Q bits MSB. Ce démultiplexeur a pour fonction de sélectionner celles desdites
N1 sorties qui est couplée à ladite entrée en fonction de la valeur des Q bits MSB.
Dit autrement, il oriente le signal de commande de déphasage Is2 vers l'entrée de
commande C de l'un seulement des circuits déphaseurs variables 1 à 8 en fonction de
la valeur des Q bits MSB.
[0067] Pour générer les N1 signaux transmis en entrée des circuits déphaseurs variables
1 à 8, l'interpolateur de phase peut en outre comprendre un générateur d'horloge multiphase
100. Un tel générateur comprend de préférence N1 seconds circuits déphaseurs variables
9 à 16 identiques aux N1 premiers circuits déphaseurs variables 1 à 8. Les circuits
9 à 16 sont reliés en série via leurs entrées A et sorties B respectives. L'entrée
d'un premier 9 de ces N1 seconds circuits déphaseurs variables reçoit le signal d'entrée
CKin.
[0068] On pourrait bien entendu utiliser d'autres éléments déphaseurs au lieu et place des
N1 seconds circuits déphaseurs variables, par exemple des inverseurs ou des éléments
introduisant un retard quelconque. Néanmoins, on verra plus loin que l'exemple envisagé
ici est avantageux car il permet de disposer d'une valeur de référence pour la calibration
du convertisseur DAC.
[0069] Le générateur 100 comprend aussi un comparateur de phase PC1 ayant une première entrée
qui reçoit le signal de référence Clk, une seconde entrée qui est reliée à la sortie
d'un dernier 16 des N1 seconds circuits déphaseurs variables 9 à 16, ainsi qu'une
sortie.
[0070] Le générateur 100 comprend aussi un filtre passe-bas LP1 ayant une entrée couplée
à la sortie du comparateur de phase PC1, et ayant une sortie.
[0071] Il comprend enfin un module d'adaptation TC1 ayant une entrée couplée à la sortie
du filtre passe-bas LP1 et au moins une sortie délivrant un signal de calibration
Ic45 à appliquer sur les entrées de commande C respectives des circuits 9 à 16. Lorsque
les entrées de commande C des circuits 9 à 16 sont adaptées pour recevoir un courant
de commande, comme c'est le cas dans l'exemple de réalisation préféré, le module TC1
est une transconductance. Le module TC1 comprend alors au moins N1 premières sorties
délivrant respectivement N1 signaux analogiques de calibration lc45 identiques. Ces
sorties sont couplées aux entrées de commande C respectives des N1 seconds circuits
déphaseurs variables 9 à 16, pour délivrer l'un des signaux Ic45.
[0072] Dit autrement, le générateur 100 est une boucle à verrouillage de délai (DLL), dont
les éléments retardateurs sont des circuits déphaseurs variables selon le premier
aspect de l'invention.
[0073] Le convertisseur DAC doit être calibré de manière à commander les valeurs Imin et
Imax du courant de correction de déphasage Is2 qu'il délivre, respectivement pour
la valeur 0 et pour la valeur 256 déterminée par les huit bits LSB. Ces valeurs Imin
et Imax déterminent les limites de la réponse du convertisseur DAC. Cette réponse
est illustrée par le graphe de la figure 9 dans le cas d'un convertisseur ayant une
caractéristique linéaire. On notera qu'un convertisseur numérique/analogique ayant
une caractéristique linéaire est un cas préféré mais nullement limitatif. Une caractéristique
non-linéaire peut être plus appropriée dans certaines applications de l'interpolateur,
en fonction des propriétés de la gigue à corriger et/ou de la pente de la réponse
des circuits déphaseurs variables utilisés.
[0074] La calibration du convertisseur DAC nécessite de connaître deux valeurs de référence,
c'est-à-dire deux valeurs du courant de commande à appliquer sur l'entrée de commande
C d'un circuit déphaseur variable tels que les circuits 1 à 8 utilisés, respectivement
pour deux valeurs déterminées distinctes du déphasage Δϕ. De préférence, ces deux
valeurs du déphasage Δϕ correspondent directement aux valeurs Imin et Imax précitées
du courant Is. Néanmoins, ceci n'est nullement obligatoire. En effet, les valeurs
Imin et Imax peuvent être extrapolées à partir d'au moins deux valeurs de référence
quelconques. De préférence également, les valeurs de référence appartiennent à une
portion de la courbe de la réponse des circuits déphaseurs variables utilisés qui
est linéaire. La conception de l'interpolateur est alors plus simple.
[0075] Avantageusement, le générateur du signal d'horloge multiphase 100, tel qu'il est
réalisé selon l'exemple préféré décrit ci-dessus, fournit déjà une telle valeur de
référence. En effet, on sait que le signal de calibration Ic45 généré par la sortie
du module d'adaptation TC1 du générateur 100 produit un déphasage Δϕ du signal en
sortie B par rapport au signal sur l'entrée A des circuits 9 à 16 qui est égal à -45°.
On dispose donc déjà d'une des deux valeurs de référence requises que l'on peut aisément
utiliser.
[0076] A cet effet, le module d'adaptation TC1 du générateur d'horloge multiphase 100 comprend
une N1 + 1-ième sortie, délivrant un N1 +1-ième signal de calibration Ic45 identique
aux N1 autres signaux de calibration Ic45 générés. Cette N1 + 1-ième sortie est couplée
au convertisseur DAC afin de lui fournir une première valeur de référence pour sa
calibration.
[0077] Dit autrement, le générateur 100 assure alors également la fonction de premiers moyens
de calibration générant un premier signal de calibration Ic45 pour la calibration
du convertisseur DAC.
[0078] On notera que, lorsque le générateur de signal d'horloge multiphase 100 est réalisé
autrement (par exemple grâce à une boucle à verrouillage de phase, ou par une DLL
ayant des inverseurs comme circuits retardateurs), des moyens de calibration de même
nature que le générateur 100 peuvent être prévus spécifiquement pour l'obtention du
signal à calibration Ic45 nécessaire à la calibration du convertisseur DAC.
[0079] Pour l'obtention d'une seconde valeur de référence pour la calibration du convertisseur
DAC, l'interpolateur de phase selon l'invention peut en outre comprendre des seconds
moyens de calibration 200 comprenant N2 troisièmes circuits déphaseurs variables,
où N2 est un nombre entier. Par exemple, N2 est égal à quatre (N2=4). Ces quatre circuits
déphaseurs variables 17 à 20 sont identiques aux N1 premiers circuits déphaseurs variables
1 à 8. Ils sont donc identiques, également, aux N1 deuxièmes circuits déphaseurs variables
9 à 16 du générateur 100. En outre, ils sont reliés en série via leurs entrées A et
sorties B respectives, l'entrée d'un premier 17 de ces N2 troisièmes circuits déphaseurs
variables recevant le signal de référence Clk.
[0080] Les seconds moyens de calibration 200 comprennent aussi un comparateur de phase PC2
ayant une première entrée qui reçoit le signal de référence Clk, une seconde entrée
qui est reliée à la sortie d'un dernier 20 des N2 troisièmes circuits déphaseurs variables,
ainsi qu'une sortie.
[0081] Ils comprennent aussi un filtre passe-bas LP2 ayant une entrée couplée à la sortie
du comparateur de phase PC2, ainsi qu'une sortie.
[0082] Enfin, ils comprennent un module d'adaptation TC2, de même nature que le module TC1
du générateur 100, ayant une entrée couplée à la sortie du filtre passe-bas LP2 et
au moins une sortie délivrant un signal analogique de calibration Ic90 à appliquer
sur les entrées de commande de déphasage C des circuits 17 à 20, et en outre à délivrer
au convertisseur DAC pour sa calibration. Ces entrées C étant adaptées pour recevoir
un signal de commande en courant, le module TC2 peut comprendre N2 + 1 sorties délivrant
chacune un signal analogique de calibration identique Ic90. N2 de ces entrées sont
couplées aux entrées de commande C respectives des N2 seconds circuits déphaseurs
variables 17 à 20 pour délivrer l'un respectif parmi N2 des N2+1 signaux Ic90. La
dernière sortie est couplée au convertisseur DAC pour délivrer le N2+1-ième des N2+1
signaux Ic90 afin de lui fournir une seconde valeur de référence pour sa calibration
(ce couplage étant représenté en traits discontinus à la figure 8, dans la mesure
où il ne correspond pas au mode de réalisation préféré).
[0083] Dit autrement, les moyens de calibration 200 sont une boucle à verrouillage de délai
(DLL), dont les éléments retardateurs sont des circuits déphaseurs variables selon
le premier aspect de l'invention. Le signal de calibration Ic90 produit un déphasage
de -90° lorsqu'il est appliqué sur l'entrée de commande C d'un tel circuit déphaseur
variable.
[0084] Dans un mode de réalisation préféré de l'interpolateur de phase, le signal Ic90 n'est
pas couplé au convertisseur DAC. Il est considéré qu'une seconde valeur de référence
correspond à une valeur nulle du courant de correction de déphasage Is2 et à une valeur
du déphasage Δϕ égale à -90°. De cette façon, on peut utiliser un convertisseur numérique/analogique
le plus simple possible, pour lequel la valeur nulle des bits LSB fournit une valeur
nulle du signal de correction de déphasage Is2 c'est-à-dire que la réponse du convertisseur
(figure 9) passe par l'origine (Imin=0).
[0085] Dans ce mode de réalisation préféré (qui correspond à celui représenté en traits
continus à la figure 8), le module d'adaptation TC2 comprend alors N2 + 2xN1 sorties
délivrant respectivement N2 + 2xN1 signaux de calibration Ic90 identiques, parmi lesquels:
- N2 signaux Ic90 sont appliqués sur les entrées de commande C respectives des N2 seconds
circuits déphaseurs variables 17 à 20;
- N1 autres signaux Ic90 sont appliqués sur les entrées de commande C respectives des
N1 deuxièmes circuits déphaseurs variables 9 à 16 du générateur d'horloge multiphase
100 ; et,
- N1 autres signaux Ic90 sont appliqués sur les entrées de commande C respectives des
N1 premiers circuits déphaseurs variables 1 à 8.
[0086] Dans l'exemple considéré dans la présente description, le nombre N2+2xN1 est égal
à vingt (N2+2xN1=20). Le fait d'appliquer le signal de calibration Ic90 sur l'entrée
de commande C de chacun des circuits déphaseurs variables 1 à 20 permet de s'assurer
que chacun de ces circuits (en l'absence, en outre, de signal de correction de phase
Is2 pour les circuits 1 à 8), présente un déphasage Δϕ qui est strictement égal à
-90°, et ce en dépit des dispersions sur les valeurs du courant I0, du condensateur
C1 et des tensions Vbe résultant du procédé de réalisation sur silicium et/ou des
phénomènes liés à la température. C'est pourquoi, dans ce cas, le signal de calibration
Ic90 n'a pas besoin d'être fourni au convertisseur DAC. On est en effet assuré que,
pour la valeur nulle du signal de correction de phase Is2, le déphasage Δϕ des circuits
1 à 8 sera bien égal à -90°.
[0087] On notera que le signal Ic90 s'ajoute au signal Ic45 sur l'entrée de commande C des
circuits 9 à 16 (pour ces circuits, Is=Ic90+Ic45), en sorte que leurs effets respectifs
sur le déphasage Δϕ de ces circuits s'additionnent. De même, le signal Ic90 s'ajoute
au signal de correction de déphasage Is2 sur l'entrée de commande C des circuits 1
à 8 (pour ces circuits, Is=Ic90+Is2), en sorte que leurs effets respectifs sur le
déphasage Δϕ de ces circuits s'additionnent.
[0088] La réponse des circuits déphaseurs variables 1 à 8 en fonction du signal de correction
de déphasage Is2 est illustrée par le graphe de la figure 6, déjà analysée. Les circuits
1 à 8 sont utilisés dans la portion de leur caractéristique comprise entre des valeurs
du déphasage Δϕ égale à -90° et à -45°, respectivement pour une valeur des bits LSB
égale à 0 et à 256.
[0089] Le diagramme de la figure 10 illustre le déphasage, par rapport au signal de référence
Clk, des signaux en sortie des circuits 1 à 8 en l'absence de signal de correction
de déphasage Is2 (c'est-à-dire pour LSB=0 en sorte que le signal Is2 est nul), et
en outre des signaux en sortie des circuits 9 à 16. Sur cette figure, on note P1 à
P16 les phases des circuits 1 à 16, respectivement, par rapport à la phase du signal
Clk prise pour référence. Par construction, chacun des circuits 1 à 16 introduit un
déphasage de -90° entre son entrée A et sa sortie B. En outre, de par sa position
dans la DLL du générateur 100, chacun des circuits 9 à 16 introduit un déphasage de
+45° entre son entrée A et sa sortie B. Donc en réalité, chacun des circuits 9 à 16
introduit un déphasage de -90°+45° = -45° entre son entrée A et sa sortie B. Il en
résulte que la phase P9 est égale à -45° (soit 315° modulo 360°), la phase P10 est
égale à -90° (soit 270° modulo 360°), etc. De plus, il en résulte que la phase P1
est égale à -90° + 45° -90° = -235° (soit 225° modulo 360°), la phase P2 est égale
à -180° (soit 180° modulo 360°), etc..
[0090] A titre d'exemple du fonctionnement de l'interpolateur 142, supposons que l'écart
entre l'instant de commutation effectif d'une impulsion du signal à interpoler CKin
et l'instant de commutation désiré du signal de sortie CKout, tel qu'il est indiqué
par la valeur numérique d'entrée reçue sur l'entrée 80, et tel qu'il est déterminé
par rapport à la période Tck du signal de référence Clk, corresponde à un déphasage
ponctuel de 120° du signal CKin par rapport à la fréquence 1/Tck du signal de référence
Clk. Les bits MSB ont alors une valeur qui fait que le multiplexeur MUX sélectionne
le signal délivré par la sortie B du circuit déphaseur variable 4 dont le signal d'entrée
présente un déphasage de 90° (soit -270° modulo 360°) par rapport au signal de référence
Clk qui est le plus proche (par valeur inférieure) dudit déphasage ponctuel. En outre,
les bits MSB font que le démultiplexeur DEMUX oriente le signal de correction de déphasage
Is2 vers l'entrée de commande C du circuit 4. Enfin, les bits LSB ont une valeur qui
fait que le signal de correction de déphasage Is2 généré par le convertisseur DAC
ajoute un déphasage supplémentaire δϕ de 30° (représenté par une flèche à la figure
10) qui est le déphasage Δϕ du signal de sortie du circuit 4 par rapport au signal
d'entrée de ce circuit. En fait, le signal de correction Is2 retranche un déphasage
de -30° puisqu'il fait que le circuit 4 introduit un déphasage de -60° au lieu d'un
déphasage de -30°.
[0091] Le signal en sortie 142 de l'interpolateur est représenté par le chronogramme de
la figure 11. Ainsi qu'on peut le voir, la gigue a été supprimée. Les impulsions ont
un instant de commutation en phase avec l'instant de commutation désiré, qui est ici
déterminé par la période Tck (flèches verticales).
[0092] La figure 12 fournit l'illustration d'un exemple de réalisation des modules d'adaptation
TC1 et TC2.
[0093] Le module d'adaptation est une transconductance comprenant une entrée E et m sorties
S1 à Sm, où m est un nombre entier. Par exemple, pour le module TC1 du générateur
100, le nombre m égal à 9. De même, pour le module TC2 des moyens de calibration 200,
le nombre m est égal à 20.
[0094] Le module comprend une paire différentielle ayant un transistor MOS M13 et un transistor
MOS M14 qui sont des transistors NMOS. La grille de commande G du transistor M13 est
reliée à l'entrée E. La grille de commande G du transistor M14 reçoit une tension
de référence Vref. Les sources S des transistors M13 et M14 sont reliées ensemble
et à la masse à travers une source de courant SC7. La source de courant SC7 délivre
un courant 12. Le drain D du transistor M13 est relié à la borne d'alimentation positive
10 à travers un transistor M15 monté en diode. De même, le drain D du transistor M14
est relié à la borne 10 à travers un transistor MOS monté en diode M16. Les transistors
M15 et M16 sont des transistors PMOS, dont les sources S sont reliées à la borne 10,
dont les drains D sont reliés aux drains D respectifs des transistors M13 et M14,
et dont les grilles de commande G sont reliées à leur drain respectif D. Le transistor
M15 est monté en miroir de courant avec un transistor M17 et un transistor M18. Les
transistors M17 et M18 sont reliés en série entre la borne 10 et la masse Gnd. Le
transistor M17 est un transistor PMOS dont la source S est reliée à la borne 10 et
dont la grille G est reliée à la grille G du transistor M15. Le transistor M18 est
un transistor NMOS dont la source S est reliée à la masse Gnd, dont le drain D est
relié au drain D du transistor M17, et dont la grille de commande G est reliée à son
drain D.
[0095] Le circuit d'adaptation comprend en outre m étages de sortie respectivement D1 à
Dm. Chaque étage D1 à Dm comprend un premier transistor, respectivement MP1 à MPm,
et un second transistor respectivement MN1 à MNm, reliés en série entre la borne 10
et la masse Gnd. Les transistors MP1 à MPm sont des transistors PMOS dont la source
S est reliée à la borne 10, dont le drain D est relié à la sortie respectivement S1
à Sm du circuit d'adaptation. Les transistors MN1 à MNm sont des transistors NMOS
dont la source S est reliée à la masse Gnd, dont le drain D est relié à la sortie
respectivement S1 à Sm du circuit d'adaptation. En outre, les grilles de commande
communes G des transistors MP1 à MPm sont reliées à la grille de commande du transistor
M16. De plus, les grilles de commande communes G des transistors MN1 à MNm sont reliées
à la grille de commande G du transistor M18.
[0096] Le fonctionnement de ce module d'adaptation est le suivant. L'entrée E reçoit le
signal délivré par la sortie du filtre passe-bas LP1 (pour le module TC1) ou du filtre
passe-bas LP2 (pour le module TC2). En fonction de la différence entre la tension
correspondant à ce signal et la tension Vref, appliquées sur les grilles respectives
des transistors M13 et M14 de la paire différentielle, des courants Ici et Ic2 s'établissent
dans les deux branches de ladite paire différentielle, en respectant l'égalité Ic1+Ic2=I2.
Les transistors M15, M17, M18 et MN1 à MNm étant montés en miroir de courant, le courant
Ici se retrouve sur les drains D des transistors MN1 à MNm. De même, les transistors
M16 et MP1 à MPm étant montés en miroir de courant, le courant Ic2 se retrouve sur
les drains D des transistors MP1 à MPm. Par conséquent, les sorties S1 à Sm délivrent
un courant qui correspond à la différence entre les courants Ici et Ic2. Ce courant
est un courant de commande qui correspond au courant de calibration Ic45 pour le module
Tc1 et au courant de calibration Ic90 pour le module Tc2.
[0097] L'interpolateur de phase selon l'invention trouve des applications dans le domaine
de la synthèse de fréquences numérique.
[0098] Le schéma de la figure 13 illustre un premier mode de réalisation d'un synthétiseur
de fréquence numérique 140 comprenant un interpolateur de phase 142 selon le second
aspect de l'invention et un circuit de commande 80 associé, par exemple tels que décrits
ci-dessus en référence à l'exemple de réalisation montré à la figure 8.
[0099] Ce premier exemple de réalisation d'un synthétiseur correspond à un synthétiseur
de fréquence direct «1bit». Il comprend un accumulateur de phase 141. Cet accumulateur
de phase 141 comprend un additionneur ADD qui est un additionneur n bits, où n est
un nombre entier, recevant sur une première entrée un incrément d'addition p, où p
est un nombre entier. La valeur en sortie de l'additionneur ADD est stockée dans un
registre R composé de bascules D (en anglais : "D latch") dont une sortie est bouclée
sur une seconde entrée de l'additionneur ADD. Le registre R est activé par un signal
d'horloge Clk.
[0100] Le fonctionnement de l'accumulateur est le suivant. A chaque front montant du signal
d'horloge Clk, l'additionneur ADD s'incrémente d'une valeur p. Lorsque le résultat
de l'addition est supérieur à la capacité de l'additionneur, qui est égale à 2
n, un bit dit « bit de débordement » est généré sur une seconde sortie du registre
R. Le résultat de cette addition (modulo 2
n) sert alors de valeur de départ pour le cycle d'addition suivant. Le signal de sortie
de l'accumulateur de phase 141 est généré par ladite seconde sortie du registre R,
et est composé de la succession des impulsions correspondant aux occurrences du bit
de débordement. Dans le cas où p et n sont égaux à 3, ce signal de sortie est le signal
CKin illustré par le chronogramme de la figure 7. La fréquence Fin du signal CKin
est donnée par la relation suivante:

où Fclk est la fréquence du signal d'horloge Clk. Ainsi qu'il a déjà été dit,
ce signal est affecté d'une gigue, qui peut être éliminée grâce à un interpolateur
de phase.
[0101] Selon l'invention, le synthétiseur 140 comprend ainsi un interpolateur de phase 142
qui génère, à partir du signal CKin précité, un signal de sortie CKout qui est par
exemple le signal CKout illustré par le chronogramme de la figure 11.
[0102] A cet effet, le signal CKin est délivré sur l'entrée 81 du module 80. Celui-ci délivre
les valeurs ERR et le signal EN à l'interpolateur de phase 142. On notera que l'entrée
92 de l'interpolateur de phase 142 reçoit le même signal d'horloge Clk que celui qui
cadence l'accumulateur de phase 141.
[0103] Grâce à l'invention, le signal de sortie CKout présente un spectre particulièrement
pur en raison du fait que les raies parasites induites par l'accumulateur de phase
141 sont fortement atténuées grâce à l'interpolateur de phase 142. Ce dernier est
par exemple réalisé selon le mode de réalisation décrit ci-dessus en regard du schéma
de la figure 8.
[0104] La figure 14, sur laquelle les mêmes éléments qu'à la figure 13 portent les mêmes
références, illustre de façon schématique un autre exemple de synthétiseur de fréquence
numérique 150. Il s'agit d'un synthétiseur indirect, appelé ainsi dans le jargon de
l'Homme du métier car il comporte des moyens de rétroaction.
[0105] Le synthétiseur 150 comprend une boucle à verrouillage de phase 151 (ou PLL, de l'anglais
« Phase Locked Loop»). Celle-ci comprend un comparateur de phase 145 qui reçoit le
signal d'horloge Clk sur une première entrée, et dont une sortie est reliée à l'entrée
de commande d'un oscillateur commandé en tension 147 (ou VCO, de l'anglais « Voltage
Controlled Oscillator ») à travers un filtre passe-bas 146. La sortie de l'oscillateur
147 délivre le signal de sortie Sch du synthétiseur. Elle est reliée à une seconde
entrée du comparateur de phase 145 par l'intermédiaire d'un diviseur de fréquence
148 à un rapport variable.
[0106] Le synthétiseur 150 comprend également un accumulateur de phase 141 tel que décrit
ci-dessus, qui est cadencé par les fronts montants du signal d'horloge Clk.
[0107] Selon l'invention, le synthétiseur comprend également un interpolateur de phase 142
et un circuit de commande 80 associé, par exemple tels que décrits ci-dessus en regard
du schéma de la figure 8. Le module 80 reçoit en entrée le signal CKin généré par
l'accumulateur de phase 141 et délivre les valeurs ERR et le signal EN à l'interpolateur
de phase 142. L'interpolateur de phase 142 délivre en sortie le signal CKout. On notera
que l'interpolateur de phase 142 reçoit sur son entrée 92 le signal d'horloge Clk
qui cadence l'accumulateur de phase 141.
[0108] Le signal CKout est appliqué sur une entrée de commande du rapport de division du
diviseur de fréquence 148. Le rapport de division est par exemple égal à N pour une
première valeur du signal CKout et est égal à N+1 pour une seconde valeur du signal
CKout, où N est un nombre entier. Dans cette application également, l'interpolateur
de phase 142 a pour fonction d'éliminer les raies parasites du signal CKin qui sont
induites par l'accumulateur de phase 141 et qui autrement se retrouveraient dans le
spectre du signal de sortie Sch du synthétiseur.
[0109] La figure 15, sur laquelle les mêmes éléments qu'à la figure 13 et qu'à la figure
14 portent les mêmes références, illustre de façon schématique un autre exemple de
synthétiseur de fréquence numérique 160. Il s'agit également d'un synthétiseur indirect.
[0110] Le synthétiseur comprend une PLL référencée 161, qui comprend un comparateur de phase
165 dont une première entrée reçoit un signal d'entrée noté Ref. La sortie du comparateur
165 est reliée à l'entrée de commande d'un VCO référencé 167, à travers un filtre
passe-bas 166. La sortie de l'oscillateur 167 délivre le signal de sortie Sch du synthétiseur.
[0111] Un diviseur de fréquence par N, où N est un nombre entier déterminé, reçoit le signal
Sch en entrée et délivre le signal d'horloge Clk en sortie. Le signal Clk cadence
l'accumulateur de phase 141 et est aussi délivré sur l'entrée 92 de l'interpolateur
de phase 142. Le signal CKin délivré par l'accumulateur de phase 141 est reçu sur
l'entrée 81 du module 80. Les sorties 82 et 83 de celui-ci délivrent respectivement
les valeurs ERR et le signal EN sur les entrées respectivement 90 et 91 de l'interpolateur
de phase 142.
[0112] La sortie 30 de l'interpolateur de phase délivre le signal CKout, qui est appliqué
sur une seconde entrée du comparateur de phase 165.
[0113] Là encore, l'interpolateur de phase 142 permet d'éliminer les raies parasites dans
le signal Sch en sortie du synthétiseur.
1. Circuit déphaseur variable (40) comprenant une entrée (A) pour recevoir un signal
d'entrée (Sin) ayant une fréquence d'oscillation (Fin) déterminée, une sortie (B)
pour délivrer un signal de sortie (Sout) ayant ladite fréquence d'oscillation (Fin)
déterminée et ayant un déphasage variable (Δϕ) par rapport audit signal d'entrée,
ainsi qu'au moins une entrée de commande (C) pour recevoir un signal de commande (Is)
qui commande le déphasage dudit signal de sortie par rapport audit signal d'entrée,
caractérisé en ce qu'il comprend un oscillateur synchronisé (OS) ayant au moins une entrée de synchronisation
(in1) couplée à ladite entrée du circuit déphaseur variable pour recevoir ledit signal
d'entrée (Vin), au moins une sortie (out1) couplée à ladite sortie du circuit déphaseur
variable pour délivrer ledit signal de sortie (Vout), ledit oscillateur synchronisé
ayant une fréquence d'oscillation libre (Fo) variable qui est commandée par ledit
signal de commande.
2. Circuit selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'oscillateur synchronisé (OS) comprend un circuit multivibrateur astable (100) ayant
une première branche (101) et une seconde branche (102) disposées en parallèle entre
une borne d'alimentation positive (10) et une borne d'alimentation négative ou la
masse (Gnd), des moyens délivrant dans la première branche et dans la seconde branche,
un courant de repos respectif de même valeur (Io+Is) déterminée, ledit courant de
repos étant commandé par le signal de commande (Is) de manière à faire varier la fréquence
d'oscillation libre (Fo) de l'oscillateur synchronisé.
3. Circuit selon la revendication 2, caractérisé en ce que, pour chaque branche, les moyens délivrant un courant de repos dans la branche comprennent
une source de courant respective (CS5,CS6) disposée en série dans la branche, qui
délivre un courant de valeur déterminée (Io), et en ce que le signal de commande est un signal de commande en courant qui s'ajoute audit courant
de valeur déterminée.
4. Interpolateur de phase (142)
caractérisé en ce qu'il comprend :
- une sortie de signal (30) qui délivre un signal de sortie (CKout);
- au moins une entrée de données (80) pour recevoir une valeur numérique d'entrée
(ERR) codée sur P bits, où P est un nombre entier, représentant l'écart entre un instant
de commutation effectif d'une impulsion d'un signal à interpoler (CKin) et un instant
de commutation désiré dudit signal de sortie CKout;
- N1 premiers circuits déphaseurs variables (1-8), où N1 est un nombre entier strictement
supérieur à l'unité, comprenant chacun une entrée (A) qui reçoit un signal d'entrée
ayant la fréquence d'un signal de référence (Clk), les signaux d'entrée reçus par
lesdites entrées respectives desdits N1 circuits déphaseurs variables étant déphasés
deux à deux de 360°/N1, chaque circuit déphaseur variable comprenant en outre une
entrée de commande (C) et une sortie (B) qui délivre un signal de sortie correspondant
au signal reçu en entrée déphasé en fonction d'un signal de commande (Ic90+Is2) qui
est reçu sur l'entrée de commande, et chaque circuit déphaseur variable comprenant
un oscillateur synchronisé (OS) ayant au moins une entrée de synchronisation (in1)
couplée à ladite entrée (A) du circuit déphaseur variable pour recevoir ledit signal
d'entrée (Vin), au moins une sortie (out1) couplée à ladite sortie (B) du circuit
déphaseur variable pour délivrer ledit signal de sortie, ledit oscillateur synchronisé
ayant une fréquence d'oscillation libre (Fo) variable qui est commandée par ledit
signal de commande ;
- un multiplexeur (MUX) ayant N1 entrées qui reçoivent les N1 signaux délivrés par
la sortie (B) respective des N1 circuits déphaseurs variables ainsi qu'une sortie
qui délivre l'un desdits N1 signaux en fonction de la valeur des Q bits de poids le
plus fort (MSB) de la valeur numérique d'entrée, où Q est un nombre entier inférieur
ou égal à P.
5. Interpolateur de phase selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un convertisseur numérique/analogique (DAC) ayant P-Q entrées
qui reçoivent les P-Q bits de poids le plus faible (LSB) de ladite valeur numérique
d'entrée, et ayant une sortie qui délivre, en fonction de la valeur desdits P-Q bits,
un signal analogique de correction de déphasage (Is2) qui est délivré sur l'entrée
de commande (C) de l'un au moins des N1 premiers circuits déphaseurs variable.
6. Interpolateur de phase selon la revendication 4 ou la revendication 5, caractérisé en ce que le signal de correction de déphasage (ls2) est délivré sur l'entrée de commande (C)
de chacun des N1 premiers circuits déphaseurs variables.
7. Interpolateur de phase selon la revendication 4 ou la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un démultiplexeur (DEMUX) ayant une entrée qui reçoit le signal
de correction de déphasage (Is2), au moins N1 sorties qui sont respectivement couplées
à l'entrée de commande (B) des N1 premiers circuits déphaseurs variables (1-8), pour
orienter ledit signal de correction de déphasage vers l'entrée de commande (B) de
l'un desdits N1 premiers circuits déphaseurs variables en fonction de la valeur des
Q bits de poids le plus fort (MSB) de la valeur numérique d'entrée.
8. Interpolateur de phase selon l'une quelconque des revendications 4 à 7,
caractérisé en ce qu'il comprend en outre un générateur d'horloge multiphase (100) comprenant:
- N1 seconds circuits déphaseurs variables (9-16) identiques aux N1 premiers circuits
déphaseurs variables (1-8), et reliés en série via leurs entrées (A) et sorties (B)
respectives, l'entrée d'un premier (9) desdits N1 seconds circuits déphaseurs variables
recevant le signal de référence (Clk);
- un comparateur de phase (PC1) ayant une première entrée qui reçoit le signal de
référence (Clk), une seconde entrée qui est reliée à la sortie d'un dernier (16) desdits
N1 seconds circuits déphaseurs variables, ainsi qu'une sortie ;
- un filtre passe-bas (LP1) ayant une entrée couplée à la sortie dudit comparateur
de phase, et une sortie ;
- un module d'adaptation (TC1) ayant une entrée couplée à la sortie dudit filtre passe-bas
et au moins N1 premières sorties délivrant respectivement N1 premiers signaux de calibration
(Ic45) identiques, qui sont appliqués sur les entrées de commande (C) respectives
desdits N1 seconds circuits déphaseurs variables.
9. Interpolateur de phase selon la revendication 8, caractérisé en ce que le module d'adaptation (TC1) du générateur d'horloge multiphase (100) comprend une
N1 + 1-ième sortie, délivrant un N1 + 1-ième signal de calibration (Ic45) identique
aux signaux calibration générés par lesdits N1 premières sorties, et couplée au convertisseur
numérique-analogique (DAC) afin de lui fournir une première valeur de référence.
10. Interpolateur de phase selon l'une quelconque des revendications 4 à 9,
caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens de calibration (200) comprenant:
- N2 troisièmes circuits déphaseurs variables (17-20) identiques aux N1 premiers circuits
déphaseurs variables (1-8), et reliés en série via leurs entrées (A) et sorties (B)
respectives, l'entrée d'un premier (17) desdits N2 troisièmes circuits déphaseurs
variables recevant le signal de référence (Clk);
- un comparateur de phase (PC2) ayant une première entrée qui reçoit le signal de
référence (Clk), une seconde entrée qui est reliée à la sortie d'un dernier (20) desdits
N2 troisièmes circuits déphaseurs variables, ainsi qu'une sortie;
- un filtre passe-bas (LP2) ayant une entrée couplée à la sortie dudit comparateur
de phase, et une sortie ;
- un module d'adaptation (TC2) ayant une entrée couplée à la sortie dudit filtre passe-bas
et au moins N2 + 1 sorties délivrant respectivement N2 + 1 seconds signaux de calibration
(Ic90) identiques, parmi lesquelles N2 sorties sont couplées aux entrées de commande
(C) respectives desdits N2 troisièmes circuits déphaseurs variables pour délivrer
l'un respectif parmi N2 desdits second signaux de calibration.
11. Interpolateur de phase selon la revendication 10, caractérisé en ce que le module d'adaptation (TC2) des moyens de calibration (200) comprend N2 + 1 sorties
délivrant respectivement N2 + 1 seconds signaux de calibration (Ic90) identiques,
parmi lesquelles, en outre, la N2 + 1-ième sortie est couplée au convertisseur numérique/analogique
(DAC) afin de lui fournir une seconde valeur de référence.
12. Interpolateur de phase selon la revendication 10, caractérisé en ce que le module d'adaptation (TC2) des moyens de calibration (200) comprend N2 + 2xN1 sorties
délivrant respectivement N2 + 2xN1 seconds signaux de calibration (Ic90) identiques,
parmi lesquelles, en outre N1 autres sorties sont couplées aux entrées de commande
(C) respectives des N1 deuxièmes circuits déphaseurs variables (9-16) du générateur
d'horloge multiphase (100) pour délivrer l'un respectif parmi N1 autres desdits second
signaux de calibration, et parmi lesquelles N1 autres sorties sont couplées aux entrées
de commande (C) respectives des N1 premiers circuits déphaseurs variables (1-8) pour
délivrer l'un respectif parmi N1 autres desdits second signaux de calibration.
13. Interpolateur de phase selon l'une quelconque des revendications 4 à 12, caractérisé en ce qu'il comprend en outre une entrée (91) pour recevoir un signal (EN) d'activation/désactivation
du multiplexeur (MUX), permettant de commander la fréquence du signal de sortie (CKout)
par rapport à la fréquence du signal de référence (Clk).
14. Synthétiseur de fréquence numérique (140,150,160) caractérisé en ce qu'il comprend un accumulateur de phase (141) couplé à un interpolateur de phase (142)
selon l'une quelconque des revendications 4 à 13.