[0001] La présente invention est relative à un papier à cigarettes ventilé comprenant un
certain nombre de trous artificiels destinés à admettre de l'air frais dans la cigarette
lorsque celle ci est fumée. Le rôle de cet air frais est de diluer la fumée inhalée
par le fumeur, la quantité de goudrons et de nicotine délivrée par la cigarette s'en
trouvant diminuée.
[0002] Plus précisément , l'invention concerne un papier à cigarettes ventilé dont les perforations
sont situées de telle façon qu'elles gardent leur efficacité dans le cas de cigarettes
roulées à la main ou à l'aide de machines à rouler.
[0003] Le goût du consommateur et la législation concourent depuis plusieurs années à l'allégement
de la fumée de la cigarette. Ainsi, les taux de goudrons et nicotine des cigarettes
classiques sont régulièrement revus à la baisse. Si la situation est simple sur les
cigarettes classiques, elle l'est moins sur les cigarettes roulées à la main ou à
l'aide de machines à rouler. L'évolution vers des rendements de plus en plus faibles
rend nécessaire la mise au point de papier ventilés.
[0004] On connaît depuis longtemps l'efficacité de la perforation du papier pour diminuer
les goudrons délivrés par la fumée de la cigarette. L'homme de l'art sait que la porosité
naturelle du papier à cigarettes (ordre de grandeur du trou 10 microns), la perforation
électrostatique du papier à cigarettes (ordre de grandeur du trou 100 microns) et
la ventilation des papiers à cigarettes (ordre de grandeur du trou 300 microns) contribuent
à des degrés divers à la réduction des taux de goudrons et nicotine. Sur les cigarettes
manufacturées par exemple, la ventilation est réalisée à l'aide de lasers qui perforent
d'une ou de plusieurs rangées de trous un constituant de l'extrémité de la cigarette
destinée à être mise à la bouche, les rangées de perforation formant un cercle autour
du tube de la cigarette.
[0005] L'application de la même technique au papier destiné à la cigarette roulée pose deux
problèmes.
[0006] D' une part, et contrairement à ce qui se passe dans les cigarettes manufacturées,
le papier à rouler est généralement d'une largeur excédent de 50 à 100% le périmètre
de la cigarette roulée, ce qui rend inefficace les perforations car elles se trouvent
recouvertes par une deuxième couche de papier lors de la confection de la cigarette,
deuxième couche constituée par la marge supplémentaire qui vient se coller sur le
bord opposé.
[0007] A titre d'exemple, on comparera les quantités de goudrons obtenues avec une feuille
de papier à cigarettes non ventilée de laize 26 mm, une feuille ventilée et de laize
26 mm, et enfin une feuille ventilée et de laize 38 mm.
[0008] Dans la suite, les références à des taux de goudrons et à leur diminution, sont basées
sur des mesures réalisées selon la norme ISO/DIS 15592.
[0009] Une cigarette fabriquée a un diamètre classique de 7.2 mm et son périmètre est de
22.6 mm. Lorsque le papier choisi n'est pas ventilé, la cigarette délivre 2.87 mg
de goudrons par bouffée.
[0010] Deux rangées circulaires de treize trous sont pratiquées sur une extrémité de la
feuille. Quand la laize est de 26 mm, la double épaisseur de feuille ne représente
que 3.4 mm de la périphérie et 12 trous par rangée sont non recouverts. Avec 24 trous
disponibles, la cigarette ne délivre plus que 1.62 mg de goudrons par bouffée.
[0011] Quand la laize est de 38 mm, ce qui est une laize classique sur le marché, la double
épaisseur de feuille représente presque 70% de la périphérie et seulement 3 trous
par rangée sont non recouverts. Avec 6 trous disponibles, la cigarette délivre 2.58
mg de goudrons par bouffée.
[0012] On voit clairement sur cet exemple que l'efficacité de la ventilation telle qu'elle
est décrite et pratiquée aujourd'hui par l'homme de l'art peut être réduite voire
annulée dans le cas de cigarettes roulées à la main ou à l'aide de machines à rouler,
pour cause de recouvrement des bords opposés.
[0013] D'autre part, le papier étant généralement vierge de toute impression, la cigarette
roulée sera portée à la bouche indifféremment par l'une ou l'autre des deux extrémités,
ce qui rend inefficace la rangée de perforation dans le cas où elle serait à l'opposé
de la bouche, cette rangée étant brûlée dans les premiers instants de la combustion.
[0014] C'est le but de l'invention que de résoudre les deux problèmes liés à la généralisation
de la ventilation aux papiers à cigarettes à rouler. La présente invention doit permettre
de s'affranchir du problème du recouvrement, l'efficacité de la ventilation restant
la même quand le recouvrement consécutif au roulage de la cigarette varie dans les
limites généralement constatées sur le marché.
[0015] La présente invention vise aussi à permettre au fumeur, soit de s'affranchir du choix
de l'extrémité par laquelle il va prendre sa cigarette en bouche, l'efficacité de
la ventilation restant la même quelle que soit l'extrémité choisie , soit de connaître
simplement l'extrémité qu'il doit porter à la bouche.
[0016] Enfin, l'invention vise à résoudre ces inconvénients en gardant toutefois une efficacité
de ventilation adéquate, c'est à dire en proposant une feuille qui soit ni trop imperméable,
ni trop ventilée.
[0017] Le but est atteint selon l'invention grâce à une feuille de papier à cigarettes équipée
d'une zone de perforations, la zone de perforations formant une bande parallèle à
l'axe long de la cigarette, cette bande ayant un axe central placé suffisamment proche
du centre de la largeur de la feuille pour se trouver en dehors de la zone de recouvrement
du papier après roulage de la cigarette, caractérisée en ce que les perforations ont
une taille comprise entre 50 et 500 microns.
[0018] D'autres caractéristiques, buts et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture
de la description détaillée qui va suivre, faite en référence aux figures annexées
sur lesquelles :
- la figure 1 représente une feuille selon l'invention ;
- la figure 2 représente une autre feuille selon une variante de l'invention ;
[0019] Dans le cas où le sens de prise de la cigarette a une importance, et où cette bande
ne s'étend pas sur toute la longueur de la cigarette, le but est atteint selon l'invention
en ajoutant un signe distinctif à l'extrémité de la feuille devant être prise en bouche
.Ce signe distinctif est un des éléments permettant la réalisation industrielle de
la feuille de papier à cigarettes selon l'invention.
[0020] L'invention concerne une feuille de papier à cigarette fournie sous forme de planche
grand format, sous forme de feuilles individuelles empilées, enchevêtrées ou reliées,
sous forme de rouleaux à dévider, sous forme de tubes préformés.
[0021] On comprendra mieux dans les descriptions qui suivent l'avantage de la perforation
parallèle au grand coté de la feuille plutôt qu'au petit coté comme c'est généralement
le cas sur les cigarettes non roulées . On comprendra également l'intérêt de la position
centrale de la bande de ventilation par rapport à la largeur de la feuille de papier
à cigarettes.
[0022] Deux formes de réalisation préférées sont décrites de façon détaillée en référence
aux figures annexées sur lesquelles :
- la figure 1 représente une feuille de papier à cigarettes ventilée selon l'invention,
la bande de ventilation étant perforée sur toute la longueur de la feuille de papier
à cigarettes.
- la figure 2 représente une feuille de papier à cigarette ventilée selon l'invention,
la bande de ventilation n'étant que partiellement perforée.
[0023] La figure 1 représente une feuille individuelle de papier à cigarette 100, dotée
d'une bande de gomme adhésive 110, d'une bande formée par des perforations s'étendant
sur toute la longueur de la feuille de papier à cigarettes 120, parallèle au grand
coté de la feuille, centrée sur l'axe 130 parallèle au grand coté de la feuille et
passant par le milieu du petit coté de la feuille.
[0024] Dans la suite, nous appellerons « bande réservée à la ventilation », la bande qui
reste découverte par non recouvrement du papier après le roulage de la cigarette.
[0025] La ventilation est, dans ce mode de réalisation, symétrique et ne dépend pas de l'extrémité
mise en bouche. D'autre part, quel que soit le pourcentage de recouvrement, c'est
le milieu de la feuille initiale qui est atteint en dernier par la double épaisseur.
En particulier, sur la cigarette de diamètre 7.2 mm roulée avec une feuille de largeur
38 mm, une bande de 7.2 mm de large est libre de recouvrement et les perforations
qui s'y trouvent sont disponibles pour la ventilation . Si les perforations étaient
réalisées classiquement sur des cercles perpendiculaires à l'axe de la cigarette,
une faible partie d'entre elles seulement serait disponible pour la ventilation, en
raison de l'obstruction des trous par le deuxième tour de papier.
[0026] La figure 2 représente une feuille individuelle de papier à cigarette 200, dotée
d'une bande de gomme adhésive 210, d'un liseré imprimé 220 déterminant le coté de
la cigarette devant être pris en bouche, d'une bande réservée à la ventilation 240
, parallèle au grand coté de la feuille, centrée sur l'axe 230 parallèle au grand
coté de la feuille, passant par le milieu du petit coté de la feuille et dont seule
une zone a été perforée. La zone perforée 250 forme à cet endroit une zone de perforations,
que l'on appellera ici zone de perforations 250.
[0027] Dans cet exemple, et comparativement à l'exemple lié à la figure 1, une plus grande
densité de trous est installée coté fumeur. Le pavé de trous se situe au delà de la
zone de tenue de la cigarette par les lèvres, et en deçà de la longueur du mégot,
préférentiellement entre 13 et 27 mm. Ces trous sont donc disponibles durant toute
la durée de fumage de la cigarette.
[0028] On peut, à partir d'une diminution de goudrons souhaitée, définir un nombre de trous
pondéré par l'efficacité de chaque trou et définir en conséquence une largeur de la
bande perforations. La largeur de la feuille de papier à cigarettes pourra alors être
ajustée en connaissance de la largeur nécessaire de la bande de perforations et en
connaissance des pratiques de roulage du consommateur. L'intérêt de la feuille de
papier à cigarettes selon l'invention est que le consommateur dans sa pratique ne
s'oppose plus à l'efficacité de la ventilation qui a été prévue par le fabricant de
la feuille de papier à cigarettes. On comprendra mieux la portée de l'invention sur
les deux exemples qui suivent.
[0029] Exemple 1 : : Des trous circulaires de 300 microns sont pratiqués sur le pourtour
d'une cigarette, à 20 mm environ de l'extrémité portée à la bouche . La réduction
de goudrons obtenue lorsque ces trous ne sont pas recouverts par un deuxième tour
de papier permet de déterminer l'efficacité d'un trou de cette taille et dans cette
zone. Sur l'exemple choisi, chaque trou contribue pour 1.3 % à la diminution globale
des goudrons par bouffée. On souhaite que les goudrons délivrés par la cigarette soient
réduits de moitié. Il faut donc gagner 50% de goudron par bouffée, ce qui sera obtenu
par la présence de 39 trous.
[0030] La largeur de la feuille de papier à cigarette est de 35 mm. La distance standard
entre deux trous est 2.5 mm. Si on laisse 2.5 mm entre le bord de la feuille et le
premier trou, on peut placer trois anneaux de 13 trous à 17.5 mm, 20 mm, et 22.5 mm
de l'extrémité de la feuille portée à la bouche Cependant et comme cela a été expliqué
dans les avantages de l'invention, lorsque la cigarette aura été roulée à un diamètre
de 7 mm, seuls trois trous par rangée ne seront pas obstrués. Par conséquent, avec
seulement 9 trous disponibles au lieu de 39, la feuille de cigarette proposée est
incapable de conduire à la réduction de 50 % de goudrons souhaitée. Par ailleurs,
si le fumeur porte la cigarette à la bouche par l'extrémité non perforée, l'efficacité
sera encore plus faible dans la mesure où les perforations auront disparu dès la troisième
bouffée.
[0031] La feuille de cigarette proposée selon l'invention pour atteindre le but recherché
qui est une diminution de 50 % des goudrons par bouffée, a une largeur identique de
35 mm, une bande réservée à la ventilation centrée sur le milieu de la feuille et
de largeur 9 mm, des perforations circulaires identiques de diamètre 300 microns situées
dans la bande réservée à la ventilation, sur une largeur de 7.5 mm et sur toute la
longueur de la feuille, soit 70 mm.
[0032] Les trous circulaires étant distants de 2.5 mm, 3 colonnes (sens parallèle à l'axe
de la cigarette) par 22 rangées (sens perpendiculaire à l'axe de la feuille) de trous
sont disponibles pour la ventilation. En effet , la cigarette roulée à un diamètre
de 7 mm dans une feuille de 35 mm présente un recouvrement de 13 mm et laisse donc
une bande non recouverte de 9 mm que nous appelons bande réservée à la ventilation.
On ne prend pas en compte les trous qui sont couverts par les lèvres du fumeur soit
les treize premiers millimètres de la longueur de la feuille de papier à cigarette.
[0033] On considère également que les trous au delà de 13 mm et en deçà de 27 mm qui est
la longueur normalisée du mégot, sont des trous qui seront présents pendant toute
l'opération de fumage avec leur efficacité de 1.3 % II y a 5 rangées de trois trous
dans cette zone. Au delà de cette zone, il y a 51 trous à raison de 17 rangées de
3.
[0034] Chaque rangée à une efficacité différente dans la mesure où elle disparaît plus ou
moins tôt dans l'opération de fumage. Ainsi , nous avons vérifié que le même trou
circulaire de 300 microns situé à 20 mm de l'extrémité opposée à la bouche avait une
efficacité de seulement 0.6 %. En première approximation, on peut dire que l'efficacité
des trous décroît linéairement entre la valeur de 1.3 % (situé avant la cote 27 mm)
et 0% (situé à la cote 70 mm, extrémité de la cigarette).
[0035] En intégrant ces résultats sur les 17 rangées, on obtient une efficacité de 11.4%
par colonne de 17. Si on y ajoute les 5 rangées à 1.3 % situées dans le mégot mais
au delà des lèvres, nous obtenons une efficacité de la colonne de 22 rangées, égale
à 17.9% .Comme il y a trois colonnes disponibles dans la bande de ventilation, le
but recherché est atteint.
[0036] Exemple 2 : Des trous circulaires de 300 microns sont pratiqués sur le pourtour d'une
cigarette, à 20 mm environ de l'extrémité portée à la bouche. On place trois anneaux
de 13 trous à 17.5 mm, 20 mm, et 22.5 mm de l'extrémité de la feuille portée à la
bouche .Comme nous l'avons vu dans l'exemple 1, la cigarette étant roulée à un diamètre
de 7 mm, la largeur de la feuille de papier à cigarettes étant 35 mm, seuls trois
trous par rangée ne seront pas obstrués. Par conséquent, avec seulement 9 trous disponibles
au lieu de 39, la feuille de cigarette proposée est incapable de conduire à une réduction
de 50 % de goudrons souhaitée.
[0037] La feuille de cigarette proposée selon l'invention pour atteindre le but recherché,
a une largeur de 28 mm, une bande réservée à la ventilation centrée sur le milieu
de la feuille et de largeur 16 mm, un pavé de perforations circulaires situé dans
la bande réservée à la ventilation, d'une largeur de 15 mm et d'une longueur de 14
mm, entre la cote 13 et la cote 27 mm mesurées à partir de l'extrémité portée à la
bouche, cette extrémité étant matérialisée par un trait imprimé sur la feuille de
papier à cigarette. Ce trait fait partie de l'invention et concoure au but recherché
par l'invention dans la mesure où c'est lui qui permet au perforateur de positionner
le pavé sur la longueur de la feuille. En effet, la perforation et la découpe éventuelle
de la feuille peuvent être synchronisées avec le défilement de la feuille d'origine,
grâce à ce trait imprimé. Le pavé contient des trous circulaires distants de 2.5 mm,
7 colonnes (sens parallèle à l'axe de la cigarette) par 6 rangées (sens perpendiculaire
à l'axe de la feuille). Lorsque la cigarette de diamètre 7 mm est roulée avec la feuille
de papier à cigarette selon l'invention décrite dans l'exemple 2, 42 trous d'efficacité
1.3 % sont disponibles et le but recherché est atteint.
[0038] Dans les deux exemples traités, le diamètre de la cigarette roulée est 7mm, ce qui
est une valeur généralement constatée et proche de la valeur retenue 7.2 mm dans la
future norme internationale. Cependant sur certains marchés, les consommateurs roulent
leurs cigarette à des diamètres plus petits, par exemple 5.5 mm. Il est évident que
la présente invention s'applique quelle que soit le diamètre constaté sur le marché,
les laizes de la feuille de papier à cigarettes selon l'invention pouvant être ajustées
pour libérer une bande réservée à la ventilation de largeur suffisante. Il est évident
également que la taille des trous et la distance entre les trous peuvent être ajustés
pour obtenir l'efficacité souhaitée.
[0039] Suivant une forme de réalisation de l'invention, la bande réservée à la ventilation
s'étend sur toute la longueur de la feuille et elle est centrée sur l'axe passant
par le milieu du petit coté de la feuille et parallèle au grand coté de la feuille
.Sa largeur est celle laissée libre de recouvrement dans une cigarette moyenne telle
que constatée sur le marché visé.
[0040] Suivant une forme de réalisation de l'invention, les perforations sont réalisées
par des moyens électriques, thermiques, mécaniques, optiques ou chimiques.
[0041] Suivant une forme de réalisation de l'invention, les trous ne sont pas circulaires,
mais peuvent prendre une forme géométrique quelconque et présenter une orientation
particulière par rapport aux axes de la cigarette.
[0042] Suivant une forme de réalisation de l'invention, la taille des trous est comprise
de façon non limitative entre 50 et 500 microns. La distance entre les trous peut
être quelconque et n'est limitée que par des critères liés à la physique du papier
ou à la physique de la perforation.
[0043] Suivant une forme de réalisation, la feuille de papier à cigarettes est dotée d'un
signe distinctif sur l'extrémité devant être mise en bouche. Ce signe distinctif peut
être, mais non limitativement, une encoche, un fil, une impression, un poinçon.
[0044] Suivant une forme de réalisation de l'invention, la zone de perforations peut être
perforée pendant l'opération de gommage ou d'encollage des feuilles de papiers à cigarette.
[0045] Suivant une autre forme de réalisation, les trous ne sont pas présents à la confection
de la cigarette, mais apparaissent au fur et à mesure que la cigarette est fumée.
Par exemple et de façon non limitative, un obstruant du trou peut fondre sous l'effet
de la chaleur du cône de combustion ou un obstruant du trou peut s'ouvrir sous l'effet
de l'aspiration du fumeur.
[0046] Suivant une autre forme de réalisation, la largeur de la feuille de papier à cigarettes
est volontairement réduite dans la limite de roulabilité, de manière à pouvoir élargir
la bande réservée à la ventilation au point que tous les trous nécessaires pourront
y être logés.
[0047] Les tailles de perforations proposées ci-avant permettent des réductions très importantes
des taux de goudrons de l'ordre de 50%, tout en restant dans le domaine des cigarettes
fumables.
[0048] Grâce à cette technique, des réductions de l'ordre de 50% des taux de goudron ont
été obtenues, sans augmenter le nombre de bouffées de façon importante, ce qui est
également un avantage important.
[0049] Il est aisé par des techniques de perforation non sélectives de réduire les goudrons
de l'ordre de 25%. Mais dès qu'une réduction plus forte est envisagée, on peut plus
difficilement se contenter de porosité naturelle, ni de perforations électrostatiques.
Les perforations lasers sont rédhibitoirement coûteuses et difficilement pratiquées
dans le sens long de la cigarette.
[0050] On adopte donc ici préférentiellement une perforation mécanique, qui s'avère permettre
de parvenir à des réductions importantes de goudrons sans obstacles majeurs. Cette
perforation mécanique, préférentiellement sans enlèvement de papier, en pratique par
perçage avec des aiguilles par exemple, repousse le papier plutôt que d'enlever la
pastille de papier à la façon d'un emporte-pièces. Après perforation, la feuille de
papier présente, autour de la perforation, un col relevé sur une face particulière
du papier.
[0051] Une disposition avantageuse a été ici identifiée, consistant à observer l'apparition
de ce col relevé, et à placer avantageusement ce dernier en partie extérieure de la
cigarette, de façon à ce que le tabac ne repousse pas le col dans le sens d'une obstruction
de la perforation.
[0052] Pour cela, il s'avère également que le positionnement vers l'extérieur est également
possible dans le cadre d'une feuille de papier à rouler présentant un filet de gomme
connu en soi. On place alors la partie relevée de papier sur la face opposée à celle
portant le filet de gomme, induisant alors un placement adéquat des parties relevées
à l'extérieur de la cigarette, lors d'une opération de roulage ordinaire.
[0053] Un tube préformé de papier à cigarette présente préférentiellement aussi cette disposition,
c'est à dire est préférentiellement un tube préperforé dont les perforations ont été
réalisées dans un sens correspondant au sens intérieur vers extérieur du tube.
1. Feuille de papier à cigarettes équipée d'une zone de perforations (120, 250), la zone
de perforations formant une bande parallèle à l'axe long de la cigarette, cette bande
ayant un axe central placé suffisamment proche du centre de la largeur de la feuille
(200) pour se trouver en dehors de la zone de recouvrement du papier après roulage
de la cigarette, caractérisée en ce que les perforations (120, 250) ont une taille comprise entre 50 et 500 microns.
2. Feuille de papier à cigarettes selon la revendication 1, caractérisée en ce que les perforations ont une taille comprise entre 250 et 350 microns.
3. Feuille de papier selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que la bande de perforations (120, 150) présente son centre à mi-longueur de la feuille.
4. Feuille de papier à cigarettes (100) selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la bande de perforations (120, 150), est placée à mi-largeur de la feuille.
5. Feuille de papier à cigarettes (200) selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la zone de perforations s'étend sur une partie seulement de la longueur de la feuille
et en ce que le coté bouche du papier est matérialisé par une marque (220) sur la feuille elle
même.
6. Feuille de papier à cigarettes selon la revendication précédente, caractérisée en ce que la marque (220) est une encoche, un fil, une impression ou un poinçon.
7. Feuille de papier à cigarettes selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que la largeur de la feuille (200) est suffisamment étroite pour obtenir après roulage,
une largeur sans recouvrement qui est supérieure au quart du périmètre de la cigarette.
8. Feuille de papier à cigarettes selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que les perforations sont recouvertes par un obstruant prévu pour fondre à la chaleur,
de manière à se libérer à l'approche du point d'incandescence de la cigarette.
9. Feuille de papier à cigarettes selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée en ce que les perforations ont été pratiquées lors de l'opération de gommage.
10. Feuille de papier à cigarettes selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'elle présente un filet de gomme, et en ce que les perforations sont de type à papier repoussé mécaniquement, le filet de gomme
étant placé sur une face opposée à la face présentant la partie repoussée des perforations.
11. Planche de papiers à cigarettes, caractérisée en ce qu'elle inclut une ou plusieurs feuilles de papier à cigarettes selon l'une quelconque
des revendications précédentes.
12. Carnet de papiers à cigarettes empilés, caractérisé en ce qu'il inclut une ou plusieurs feuilles de papier à cigarettes selon l'une quelconque
des revendications 1 à 10.
13. Rouleau de papier à cigarettes, caractérisé en ce qu'il inclut une ou plusieurs feuilles de papier à cigarettes selon l'une quelconque
des revendications 1 à 10.
14. Tube préformé de papier à cigarettes, caractérisée en ce qu'il est formé par une feuille de papier à cigarettes selon l'une quelconque des revendications
1 à 10.
15. Tube préformé de papier à cigarettes selon la revendication 14, caractérisé en ce que les perforations sont de type à papier repoussé, et en ce que la face de la feuille de papier portant la partie repoussée des perforations est
la face extérieure du tube.