[0001] L'invention concerne un procédé de moulage d'une pièce métallique dans un moule qui
renferme au moins un noyau de moulage, un procédé de réalisation du noyau et le noyau
de moulage obtenu par ce procédé.
[0002] Dans certaines industries, par exemple dans l'industrie automobile, on réalise des
pièces de fonderie, en des métaux tels que l'aluminium et ses alliages, qui peuvent
présenter des formes complexes, aussi bien en ce qui concerne la surface externe de
la pièce que des surfaces internes délimitant des cavités à l'intérieur de la pièce.
[0003] De telles pièces sont réalisées dans des moules dont l'empreinte interne permet d'obtenir
la forme extérieure de la pièce et dans lesquels on place un ou plusieurs noyaux permettant
d'obtenir la forme voulue de la surface intérieure de la pièce moulée qui peut comporter
des cavités de forme complexe.
[0004] Habituellement, les noyaux sont obtenus industriellement en injectant, à l'aide d'air
sous pression, un mélange de grains de sable enrobés d'une résine, dans des boîtes
à noyaux ayant des formes adaptées pour obtenir le noyau nécessaire au moulage. La
résine est ensuite durcie par réaction chimique, afin d'assurer une cohésion mécanique
entre les grains de sable du noyau.
[0005] Généralement, les noyaux comportent, en masse, un mélange de 98 % à 99 % de grains
de sable siliceux auxquels est ajouté 1 % à 2 % de résine organique, par exemple de
la famille chimique des substances formophénoliques. En volume, les noyaux comportent
de 45 à 65 % de grains de sable et le complément, soit de 55 à 35 %, est constitué
par de l'air remplissant les porosités du noyau. Cette inclusion d'air entre les grains
de sable dans les noyaux poreux est donc perméable aux gaz de pyrolyse et aux alliages
dont on réalise la coulée. Lors de la coulée, l'alliage échauffe le noyau et la résine,
si bien que la résine se dégrade thermiquement et mécaniquement et subit une pyrolyse
qui génère des gaz et des résidus non désirés.
[0006] Les différents phénomènes mentionnés ci-dessus liés à la porosité et à la pyrolyse
de la résine sont à l'origine de difficultés et limites techniques qui seront indiquées
ci-dessous.
[0007] Tout d'abord, les noyaux peuvent subir des déformations et ruptures à température
ambiante, lors de leur transport, de leur stockage ou lors de la coulée dans un moule.
[0008] D'autre part, la limite élastique à 20°C des noyaux de sable obtenus en fonderie
est généralement comprise entre 0,4 MPa et 0,8 MPa et la contrainte à la rupture de
ces noyaux est comprise entre 2 MPa et 2,5 MPa. Du fait de ces valeurs relativement
faibles, la taille des noyaux doit être inférieure à 200 mm pour réduire les flexions
qu'ils subissent lors des manipulations.
[0009] Les noyaux subissent en outre des déformations et ruptures à chaud, lors de la coulée,
du fait que leur contrainte à la rupture, entre 200°C et 400°C n'est généralement
comprise qu'entre 1,5 MPa et 3,5 MPa, la limite élastique correspondante variant de
0,2 MPa à 1,4 MPa. Compte tenu de ces faibles propriétés mécaniques, l'épaisseur des
noyaux doit être supérieure à 8 mm, afin d'obtenir une rigidité suffisante à chaud,
lors de la coulée.
[0010] En outre, lors de la coulée, le dégagement gazeux dû à la dégradation thermique de
la résine produit, à l'intérieur de la pièce, des inclusions de gaz qui ne sont pas
souhaitées. Le dégagement gazeux peut être volumineux, ce dégagement gazeux étant
généralement de 5 cm
3/g du noyau à 700°C.
[0011] On observe également des inclusions de carbone dans la pièce qui sont liées à la
pyrolyse de la résine. En effet, la résine de type organique génère des quantités
importantes de résidus carbonés lors de sa pyrolyse. Ainsi, à 700°C, la résine émet
des résidus carbonés d'une masse supérieure à 15 % de la masse de la résine des noyaux.
[0012] D'autre part, lors de la coulée, le noyau subit une imprégnation par le métal liquide
coulé dans le moule dont la surpression est généralement supérieure à 0,15 bar. Ce
phénomène est dû à la forte perméabilité du noyau qui est comprise entre 120 et 200
unités Georg Fisher.
[0013] En outre, la rugosité de la surface des pièces moulées obtenues peut être fortement
marquée, du fait qu'elle est fortement tributaire de la granulométrie des grains de
sable. On a ainsi observé que la mesure de la rugosité moyenne (Ra) varie de 150 µm
pour un sable de granulométrie de 55 AFS, jusqu'à une valeur minimale de 20 µm pour
un sable ayant une granulométrie minimale de 90 AFS.
[0014] Enfin, les dégagements gazeux de composés organiques volatiles ou pyrolysés provenant
des résines à température ambiante ou à chaud pendant la coulée entraînent une pollution
de l'air des ateliers de moulage qui peut être dangereuse ou désagréable pour le personnel
de ces ateliers, du fait des odeurs et de la toxicité de certains composés.
[0015] Du fait de ces inconvénients et limitations techniques, les noyaux de moulage selon
la technique connue ne peuvent être utilisés dans certains cas.
[0016] En particulier, il n'est pas possible de les utiliser dans le cadre de procédés de
fonderie dans lesquels on utilise des surpressions de remplissage des moules supérieures
à 0,15 bar, par exemple comme dans le cas du "squeeze casting", la coulée avec mise
en dépression d'une partie au moins de l'espace du moule ou encore le thixomoulage.
[0017] La technique de fabrication actuelle des noyaux en sable liés par la résine ne peut
être appliquée non plus à la fabrication de noyaux très fins ayant une épaisseur inférieure
à 8 mm et/ou aux noyaux ayant une grande longueur, par exemple supérieure à 200 mm.
A fortiori, la technique actuelle ne peut être utilisée pour la réalisation de noyaux
à la fois très fins et longs, quels que soient les procédés de coulée utilisés.
[0018] Les noyaux de la technique connue ne peuvent également être utilisés pour obtenir
des pièces ayant une peau très lisse, dont la rugosité est inférieure à 15 µm.
[0019] Enfin, de manière générale, il est souhaitable de réduire la pollution aérienne des
ateliers de moulage.
[0020] On connaît également, par exemple par le US-4,840,219, des noyaux en sels solubles
dans l'eau pour le moulage de métaux, notamment d'aluminium ; la composition du mélange
de sels solubles est choisie pour obtenir un point de fusion des noyaux supérieur
à une limite fixée, par exemple 1225°F (ou 663°C).
[0021] Le but de l'invention est donc de proposer un procédé de moulage d'une pièce métallique
dans un moule renfermant au moins un noyau de moulage dans lequel on coule un métal
liquide dans le moule renfermant l'au moins un noyau de moulage, on démoule la pièce
après refroidissement et on élimine le noyau de la pièce moulée, ce procédé permettant
à la fois d'améliorer la qualité des pièces obtenues, en particulier leur état de
surface, d'utiliser des noyaux de moulage de dimensions non réalisables jusqu'ici
et ayant des caractéristiques mécaniques améliorées et de limiter la pollution de
l'air dans les ateliers de moulage, les noyaux pouvant être fabriqués par un procédé
facile à mettre en oeuvre, à une température modérée..
[0022] Dans ce but, on réalise l'au moins un noyau de moulage en un matériau constitué par
un mélange d'au moins deux sels solubles dans l'eau correspondant à une composition
eutectique ou proche d'un eutectique, et on élimine le noyau, après moulage de la
pièce, par dissolution dans de l'eau.
[0023] L'invention est également relative à des procédés de réalisation de noyaux de moulage
en sel soluble dans l'eau et aux noyaux de moulage obtenus.
[0024] Afin de bien faire comprendre l'invention, on va maintenant décrire, à titre d'exemple,
la fabrication de noyaux de moulage en sel soluble suivant plusieurs modes de réalisation
et l'utilisation des noyaux en sel soluble pour la fabrication de pièces pour l'industrie
automobile, telles que des culasses et des blocs moteurs.
[0025] De manière générale, la réalisation de noyaux de fonderie en sel soluble dans l'eau,
pour la mise en oeuvre de l'invention, peut être effectuée par l'une des trois techniques
suivantes : frittage à chaud, coulée du noyau à partir d'un liquide dans un moule
en acier ou en matériau réfractaire, injection d'un liquide dans un moule en acier.
[0026] La technique de frittage à chaud dans un moule en acier peut être utilisée pour les
noyaux de forme simple. En effet, les noyaux fabriqués par frittage doivent être aisément
compressibles et facilement démoulables à chaud.
[0027] La coulée des noyaux à partir d'un liquide dans un moule en acier ou en matériau
réfractaire compact ou encore en un matériau réfractaire poreux destructible après
coulée peut être utilisée pour les noyaux de forme très complexe et difficilement
démoulables.
[0028] L'injection à l'état liquide du matériau du noyau dans un moule en acier peut être
utilisée pour les noyaux de forme moyennement complexe. Cette technique d'injection
permet d'obtenir une très haute cadence de fabrication.
Exemple de fabrication d'un noyau en sel soluble.
[0029] Pour réaliser la coulée ou l'injection à l'état liquide du matériau du noyau, on
a réalisé différents mélanges de sels solubles dans l'eau, de manière à optimiser
les caractéristiques de coulabilité du matériau, les propriétés physiques et thermomécaniques
des noyaux, de minimiser les défauts présents dans les pièces après coulée autour
des noyaux et de régler au mieux les problèmes relatifs au respect de l'environnement,
dans la gestion de l'atelier de moulage de pièces.
[0030] Les essais effectués ont montré qu'un matériau particulièrement satisfaisant pour
la réalisation des noyaux en sels solubles est constitué par un mélange de deux sels,
à savoir le chlorure de sodium NaCI dans une proportion de 43 % à 47 % en masse et
le carbonate de sodium Na
2CO
3, dans une proportion de 57 % à 53 % en masse.
[0031] Ce mélange de sels a permis d'abaisser la température de fusion du mélange par rapport
à celle des deux sels, par constitution d'un composé eutectique.
[0032] Ainsi, le point de fusion du chlorure de sodium est de 805°C, celui du carbonate
de sodium de 850°C alors qu'un mélange de chlorure de sodium et de carbonate de sodium
renfermant 45 % en masse de chlorure de sodium et 55 % en masse de carbonate de sodium
a un point de fusion de 636°C. On réalise pour les proportions massiques données ci-dessus
un mélange eutectique dont la température de fusion est sensiblement inférieure à
celle des constituants.
[0033] On a également pu observer un abaissement sensible de la température de fusion du
mélange, dans tout le domaine des compositions proches de l'eutectique entourant la
composition à 45 % de chlorure de sodium et 55 % de carbonate de sodium.
[0034] Du fait de l'abaissement de la température de fusion, l'utilisation d'un mélange
de sels tel qu'indiqué permet d'obtenir des températures de mise en oeuvre du procédé
de réalisation des noyaux qui procurent des économies substantielles et une plus grande
facilité de mise en oeuvre industrielle, que le noyau soit fabriqué par coulée, frittage
ou injection. On peut utiliser des moules en acier de type habituel Z35CDV05, appelés
boîtes à noyaux.
[0035] Le mélange de sels est introduit dans la boîte à noyaux, soit sous forme liquide
par coulée ou par injection, soit sous forme de particules qui sont frittées sous
une pression de 50 à 1000 bars et à une température inférieure à la température de
fusion de l'eutectique ou de ses constituants, dans la boîte à noyaux.
[0036] Après moulage ou frittage et refroidissement, les noyaux sont extraits de la boîte
à noyaux et refroidis jusqu'à une température ambiante.
[0037] Les propriétés rhéologiques et en particulier la coulabilité du mélange de sels solubles
à 45 % en masse de NaCI et 55 % en masse de Na
2CO
3 sont très satisfaisantes lorsqu'on réalise les noyaux par coulée ou par injection
du matériau renfermant les sels solubles, à l'état liquide dans la boîte à noyaux.
En effet, le mélange de sels à l'état liquide est très fluide, sa viscosité étant
faible, de 0,01 Pa.s à 0,03 Pa.s à 700°C qui est généralement la température de coulée
supérieure à la température de fusion de l'eutectique.
[0038] En outre, le matériau du noyau constitué par le mélange de sels à l'état liquide
est non mouillant et donc n'a pas tendance à adhérer ou à s'accrocher à la paroi du
moule en acier (ou en silice) dans lequel on moule les noyaux. En effet, la tension
superficielle du mélange de sels à 700°C, qui est la température de coulée, est suffisamment
faible et comprise entre 0,04 et 0,07 N/m.
[0039] En outre, la vitesse de solidification est satisfaisante dans le cas du procédé de
fabrication du noyau , la durée de solidification du mélange liquide étant de 0,5
à 2 minutes. Cette durée de solidification est suffisante pour permettre le remplissage
de la boîte à noyaux sans qu'il se produise de solidification avant la fin du remplissage.
En outre, cette durée permet d'effectuer des cycles de fabrication suffisamment rapides.
[0040] Les énergies de fusion ou de solidification du mélange se situent entre 330 J/g et
350 J/g.
[0041] Les propriétés thermomécaniques des noyaux constitués de 45 % de chlorure de sodium
et de 55 % de carbonate de sodium sont tout à fait satisfaisantes.
[0042] En effet, les noyaux obtenus sont très résistants mécaniquement, la contrainte à
la rupture du matériau des noyaux étant de 35 à 40 MPa ; cette valeur est environ
50 fois plus grande que celle obtenue dans le cas des noyaux classiques en sable aggloméré
par de la résine.
[0043] Ces noyaux sont très rigides, la valeur de l'écrasement à la rupture étant de 2 à
3 % seulement.
[0044] Ces noyaux sont très compacts, leur perméabilité étant inférieure à 5 unités Georg
Fisher, c'est-à-dire environ 20 fois plus faible que celle d'un noyau classique en
sable. Les noyaux obtenus sont suffisamment réfractaires, puisque la température de
fusion du mélange de sels est de 636°C ; cette température est généralement suffisante
pour permettre la coulée de métaux habituellement utilisés dans le cadre de la fabrication
de pièces, par exemple pour l'industrie automobile, tels que les alliages d'aluminium,
de magnésium ou de zinc.
[0045] Les noyaux obtenus sont surmoulables directement dans une boîte à noyaux classique
à remplissage de sable, du fait qu'ils sont très résistants mécaniquement.
[0046] Enfin, les noyaux obtenus ont une surface lisse, si bien qu'au cours du moulage d'une
pièce, ils ne génèrent qu'une faible rugosité en peau de la pièce, cette rugosité
étant généralement inférieure à 15 µm.
[0047] En outre, les noyaux en sels solubles réduisent fortement les défauts d'inclusions
de gaz et de résidus carbonés qui sont présents dans les pièces obtenues par moulage
utilisant des noyaux classiques en sable et en résine. En effet, ces noyaux en sels
solubles ne génèrent pas à chaud de produits de pyrolyse. En particulier, les noyaux
en sels ne créent pas d'inclusions de gaz par dégagement gazeux à la coulée et de
résidus carbonés lors de la coulée. Le volume de gaz dégagé est inférieur à 2 cm
3/g à 700°C et les résidus carbonés sont dans une proportion inférieure à 0,1 % de
la masse des noyaux, lors d'une coulée à 700°C.
[0048] Après démoulage et refroidissement des noyaux, on place ceux-ci à l'intérieur d'un
moule, par exemple un moule en sable pour la coulée de pièces telles que des culasses
ou encore un moule en acier. On coule le métal liquide de la pièce à l'intérieur du
moule renfermant les noyaux, par exemple de l'aluminium ou un alliage d'aluminium
à une température de l'ordre de 700°C.
[0049] On refroidit la pièce à l'intérieur du moule et on réalise le démoulage de la pièce
solidifiée et refroidie.
[0050] Il reste alors à éliminer les noyaux présents à l'intérieur de la pièce.
[0051] Cette élimination des noyaux est réalisée par dissolution dans de l'eau, soit de
l'eau à température ambiante, soit de l'eau chaude, par exemple à une température
de 20 à 70°C.
[0052] Les noyaux en sels solubles sont mis au contact de l'eau, soit par trempage des pièces
dans un récipient contenant de l'eau, soit par circulation d'eau à l'intérieur de
la pièce moulée pour réaliser la dissolution des noyaux en sels solubles.
[0053] Les sels solubles constituant les noyaux ont une bonne solubilité dans l'eau, cette
solubilité étant de 35 à 45 g/l dans l'eau froide ou dans l'eau chaude.
[0054] La saumure obtenue par dissolution des sels dans l'eau n'est pas toxique car les
sels ne sont pas toxiques eux-mêmes.
[0055] Le recyclage des sels extraits de la saumure est une opération qui peut être facilement
réalisée, par exemple par ébullition ou évaporation de l'eau.
[0056] L'opération d'élimination des noyaux est réalisée sans entraîner de pollution de
l'air des ateliers de moulage par des composés organiques volatils, comme dans le
cas des noyaux en sable et résine dont on réalise l'élimination par traitement thermique.
[0057] Les noyaux de sels utilisés dans le cadre de l'invention sont suffisamment résistants
pour être utilisés dans des procédés de fonderie utilisant l'injection sous pression
d'alliages dans le moule de coulée, dans les procédés de thixomoulage, de moulage
sous pression, de "squeeze casting", et autres procédés de moulage utilisant une injection
d'un métal tel que l'aluminium, le magnésium, le zinc ou d'autres métaux et alliages
dans un moule.
[0058] Les noyaux suivant l'invention peuvent être également réalisés sous la forme de noyaux
fins et longs utilisables dans des procédés de coulée par gravité.
[0059] En particulier, on peut réaliser les noyaux sous forme de noyaux très fins d'une
épaisseur inférieure à 8 mm, de noyaux longs d'une longueur supérieure à 200 mm ou
encore de noyaux très fins et longs. En particulier, les noyaux utilisés dans la mise
en oeuvre de l'invention peuvent permettre de réaliser des cavités ayant une faible
dimension telles que des passages d'eau inter-cylindres dans des moteurs V6 ou des
évidements entre les soupapes, dans les culasses des moteurs de type HDI.
[0060] Le mélange de sels solubles pour la constitution des noyaux peut comporter plus de
deux sels ; dans ce cas également, au moins deux des sels peuvent être dans des proportions
formant une composition eutectique.
[0061] L'invention peut être également utilisée dans des domaines différents de la production
de pièces pour moteur de véhicule automobile.
[0062] L'invention peut connaître des applications dans de nombreux domaines de l'industrie,
pour la production de pièces par moulage dans un moule renfermant au moins un noyau
de moulage.
1. Procédé de moulage d'une pièce métallique dans un moule renfermant au moins un noyau
de moulage, dans lequel on coule du métal liquide dans le moule renfermant l'au moins
un noyau de moulage, on démoule la pièce après refroidissement et on élimine le noyau
de la pièce moulée, caractérisé par le fait qu'on réalise l'au moins un noyau de moulage en un matériau constitué par un mélange
d'au moins deux sels solubles dans l'eau correspondant à une composition eutectique
ou proche d'un eutectique, et qu'on élimine le noyau, après moulage de la pièce, par
dissolution dans de l'eau.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on réaliser le noyau de moulage en un matériau renfermant en masse de 43 % à 47 %
de chlorure de sodium NaCI et de 57 % à 53 % de carbonate de sodium Na2CO3.
3. Procédé suivant la revendication 2, caractérisé par le fait que le mélange de chlorure de sodium et de carbonate de sodium renferme, en masse, environ
45 % de chlorure de sodium et 55 % de carbonate de sodium.
4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 2 et 3, caractérisé par le fait qu'on réalise la coulée du métal liquide dans le moule à une température de l'ordre de
700°C.
5. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé par le fait qu'on réalise l'au moins un noyau de moulage par l'un des procédés suivants : coulée
ou injection dans un moule du matériau renfermant les au moins deux sels solubles
à l'état fondu, frittage de particules du matériau renfermant au moins un sel soluble
dans l'eau, dans un moule constituant une boîte à noyaux.
6. Procédé de réalisation d'un noyau de moulage, caractérisé par le fait qu'on introduit dans un moule de moulage du noyau, constituant une boîte à noyaux, un
matériau renfermant un mélange d'au moins deux sels solubles dans l'eau, correspondant
à une composition eutectique ou proche d'un eutectique, sous forme fondue, et qu'on
réalise, par moulage, le noyau à l'intérieur du moule.
7. Procédé de réalisation d'un noyau de moulage, caractérisé par le fait qu'on introduit au moins un matériau renfermant un mélange d'au moins deux sels solubles,
correspondant à une composition eutectique ou proche d'un eutectique, dans un moule
de moulage du noyau, constituant une boîte à noyaux, sous forme de particules, et
qu'on fritte à l'intérieur du moule de la boîte à noyaux le matériau sous forme particulaire,
pour former le noyau à l'intérieur du moule de la boîte à noyaux.
8. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 6 et 7, caractérisé par le fait que le mélange d'au moins deux sels solubles dans l'eau renferme de 43 % à 47 % en masse
de chlorure de sodium NaCI et de 57 % à 53 %, en masse, de carbonate de sodium Na2CO3.
9. Noyau de moulage pour le moulage d'une pièce métallique dans un moule, caractérisé par le fait qu'il est constitué d'un matériau renfermant un mélange d'au moins deux sels solubles
dans l'eau, correspondant à une composition eutectique ou proche d'un eutectique,
.
10. Noyau suivant la revendication 9, caractérisé par le fait qu'il est constitué d'un mélange de 43 % à 47 % en masse de chlorure de sodium NaCI et
de 57 % à 53 %, en masse, de carbonate de sodium Na2CO3.
11. Noyau suivant l'une quelconque des revendications 9 et 10, caractérisé par le fait qu'il présente une contrainte à la rupture comprise entre 35 et 40 MPa, une perméabilité
inférieure à 5 unités Georg Fisher et un écrasement à la rupture compris entre 2 et
3 %.
12. Noyau suivant l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé par le fait qu'il présente une épaisseur inférieure à 8 mm et/ou une longueur supérieure à 200 mm.
13. Noyau suivant l'une quelconque des revendications 9 à 12, pour la réalisation de cavités,
dans des culasses de moteur de véhicule automobile réalisées par moulage.