[0001] La présente invention concerne un dispositif de vissage faisant intervenir une vis
dont la tête est spécialement adaptée à un embout de préhension et de vissage d'un
appareil de vissage tel que, par exemple, une visseuse/dévisseuse motorisée.
[0002] D'une façon générale, on sait que les têtes de vis sont conformées en fonction des
outils qui servent à assurer leur vissage ou leur dévissage et éventuellement de la
nature du matériau dans lequel la vis vient se visser.
[0003] Ainsi, dans le cas où le vissage/dévissage est effectué au moyen d'une visseuse équipée
d'un embout de vissage, la tête de la vis doit nécessairement comprendre trois types
de formes :
- des formes de guidage coopérant avec des formes correspondantes de l'embout pour assurer
un centrage de la vis coaxialement à l'axe de rotation de l'embout,
- des formes aptes à coopérer avec des moyens de retenue de la douille pour maintenir
la tête de la vis engagée dans l'embout avec possibilité d'extraction, préalablement
et pendant l'opération de vissage,
- des moyens de couplage qui coopèrent avec des moyens correspondants de l'embout pour
permettre à ce dernier d'entraîner la vis en rotation. Habituellement, le processus
de centrage est obtenu en utilisant des têtes de vis dont la surface cylindrique,
prismatique, voir même conique, est sensiblement complémentaire à au moins une portion
de la surface intérieure de l'embout dans laquelle elle vient axialement s'engager.
[0004] Les moyens de retenue de la tête de vis à l'intérieur de l'embout peuvent être réalisés
de diverses façons, à savoir: pince élastique, joints toriques élastiquement déformables,
aimants permanents, mâchoires de préhension, etc.
[0005] Les moyens de couplage servant à l'entraînement en rotation de la vis font intervenir,
au niveau de la tête, des formes concaves (par exemple des empreintes cruciformes),
des formes convexes (par exemple des dentures) ou des méplats (pans), ces formes étant
destinées à venir en prise avec des formes correspondantes de l'embout de vissage
pour transmettre un couple de vissage.
[0006] Dans le but d'améliorer la fonction de préhension de la tête de la vis par l'embout
de vissage, le brevet US 6 240 811 propose une vis présentant une tête à bord circulaire
et, en retrait par rapport audits bords, une portion polygonale inscrite dans un cercle
de diamètre inférieur à celui de la tête mais supérieur à celui de la tige filetée
de la vis.
[0007] Le vissage/dévissage de cette vis est obtenu au moyen d'un embout comprenant deux
mâchoires de préhension et d'entraînement, mobiles axialement à l'intérieur d'une
douille et pouvant basculer l'une par rapport à l'autre en se refermant l'une contre
l'autre lors de leur déplacement vers l'intérieur de la douille grâce à l'action d'une
forme conique de la douille sur une forme correspondante des mâchoires.
[0008] Les extrémités intérieures des mâchoires présentent des conformations sensiblement
complémentaires de celles de la tête de la vis et de la portion sous-tête.
[0009] Grâce à ces dispositions, en position ouverte des mâchoires, il est possible d'engager
la tête d'une vis entre les susdites conformations.
[0010] En provoquant ensuite un déplacement de l'ensemble vis/mâchoires vers l'intérieur
de l'embout, on provoque la fermeture des mâchoires.
[0011] La tête de la vis se trouve alors emprisonnée dans les mâchoires dont les extrémités
viennent en prise sur la portion sous-tête polygonale.
[0012] Les fonctions de préhension, de centrage et de couplage sont ici exclusivement assurées
par les mâchoires.
[0013] Il s'avère que cette solution présente un certain nombre d'inconvénients.
[0014] Du fait qu'elles servent à assurer la transmission du couple d'entraînement en rotation
de la vis, les mâchoires doivent présenter des dimensions relativement importantes
et être réalisées en un matériau très résistant. En outre, le mécanisme associé aux
mâchoires doit être conçu et dimensionné de manière à assurer une prise efficace des
mâchoires sur la portion sous-tête de la vis (sur laquelle s'exerce le couple d'entraînement).
En conséquence, l'embout de vissage est nécessairement long et volumineux, ce qui
le rend inutilisable dans un certain nombre d'applications.
[0015] Par ailleurs, en position fermée, la partie des mâchoires venant en prise sur la
portion sous-tête de la vis vient en saillie, à l'extérieur de la douille. De ce fait,
lors du vissage, les mâchoires risquent donc de venir au contact des pièces que l'on
est en train de fixer et de les endommager.
[0016] Cet inconvénient résulte également de la forme angulaire (voire dentelée) de la portion
sous-tête de la vis qui vient au contact de la pièce à visser. Il se manifeste tout
particulièrement lorsque la vis s'engage obliquement dans la pièce à visser.
[0017] L'invention a donc plus particulièrement pour but de supprimer ces inconvénients.
[0018] Elle propose, à cet effet, un dispositif de vissage faisant intervenir une vis comprenant
une tête présentant de préférence à sa périphérie des conformations destinées à coopérer
avec un outil de vissage pour exercer sur la vis un couple de vissage et une portion
sous-tête cylindrique dont le diamètre est inférieur à celui de la tête mais supérieur
à celui de la tige filetée de la vis, le raccord entre cette portion cylindrique avec
la périphérie de la tête et avec l'extrémité de la tige s'effectuant grâce à des épaulements
radiaux.
[0019] Cette vis est spécialement conçue pour un embout de vissage comprenant une douille
apte à être entraînée en rotation, par exemple, par une visseuse/dévisseuse, cette
douille présentant à l'une de ses extrémités une cavité coaxiale s'ouvrant à l'extérieur
de manière à pouvoir recevoir la tête de la vis. La surface intérieure de la douille
qui délimite cette cavité présente des conformations aptes à venir en prise avec celles
de la tête de la vis, de manière à pouvoir assurer la transmission du couple de vissage.
Cet embout est muni de moyens de préhension qui s'engagent dans l'espace compris entre
les deux susdits épaulements, lors de l'introduction de la tête de la vis à l'intérieur
de l'embout jusqu'à venir en butée contre la susdite portion sous-tête cylindrique,
en fin d'engagement.
[0020] Grâce à ces dispositions, la fonction d'entraînement en rotation est assurée séparément
de la fonction de préhension.
[0021] La fonction d'entraînement est directement assurée par la douille de l'embout qui
peut être conformée à la façon d'une clé à tube classique et présenter en conséquence
une épaisseur minimale, compte tenu du couple qu'elle doit exercer sur la vis.
[0022] Les moyens de préhension n'ayant plus de fonction d'entraînement en rotation peuvent
en conséquence présenter des dimensions réduites sans pour autant perdre de l'efficacité.
[0023] Les moyens de centrage peuvent être assurés à la fois par la douille et par les moyens
de préhension : cette disposition permet d'utiliser des vis à têtes relativement plates
qui risqueraient de rotuler légèrement dans un embout de vissage classique. Dans ce
cas, l'action des moyens de préhension sur la partie cylindrique sous-tête vient confirmer
ce centrage en fin d'introduction de la vis dans la douille.
[0024] Selon un mode d'exécution particulièrement avantageux de l'invention, la douille
de vissage comprend un noyau coaxial, fixe par rapport à la douille, qui s'étend dans
la susdite cavité, de manière à délimiter, à l'intérieur de celle-ci, un volume antérieur
sensiblement cylindrique à l'intérieur duquel peut s'introduire la tête de la vis
et un volume annulaire dans lequel sont montés axialement mobiles les susdits moyens
de préhension, ces moyens de préhension comprenant des organes de préhension qui s'engagent
dans ledit volume antérieur de la douille.
[0025] Les moyens de préhension, la paroi de la douille délimitant le susdit volume annulaire,
de même que le noyau coaxial, sont conformés de manière à ce qu'ils occupent une position
ouverte lorsqu'ils se trouvent dans une position fin de course avant, position dans
laquelle la tête de la vis peut être engagée dans le volume antérieur et une position
fermée lorsqu'ils occupent une position fin de course arrière, position dans laquelle
la tête de la vis se trouve emprisonnée à l'intérieur du volume antérieur et vient
en butée sur la face antérieure du noyau, le déplacement axial des moyens de préhension
de la position ouverte à la position fermée étant obtenu par l'action de la tête de
la vis sur lesdits moyens de préhension lors de son introduction à l'intérieur du
volume antérieur.
[0026] Avantageusement, les susdits moyens de préhension pourront consister en des mors
présentant dans leur partie antérieure une encoche dans laquelle la bordure périphérique
de la tête de la vis peut venir s'engager en position fermée, le rebord antérieur
des mors venant alors en butée sur la partie cylindrique sous-tête de la vis.
[0027] Le noyau pourra comprendre successivement une partie antérieure cylindrique, une
partie centrale cylindrique de plus faible diamètre et une partie arrière allant en
s'évasant vers l'arrière de manière à constituer une rampe.
[0028] Les mors pourront présenter au voisinage de leurs extrémités arrière une face extérieure
munie d'une gorge dans laquelle s'engage un jonc élastique et une face intérieure
oblique destinée à coopérer avec la partie arrière du noyau de manière à provoquer,
lors d'un déplacement axial des mors vers l'arrière, un basculement desdits mors provoquant
leur fermeture.
[0029] La douille pourra avantageusement comprendre, dans le fond de la cavité, un évasement
annulaire dans lequel le jonc pourra partiellement s'engager, après déformation élastique
pour verrouiller les mors en position fermée, le déverrouillage n'étant ensuite obtenu
qu'en exerçant sur les mors une traction axiale d'une amplitude suffisante pour que
le jonc en se déformant élastiquement puisse échapper à l'évasement.
[0030] Un mode d'exécution de l'invention sera décrit ci-après, à titre d'exemple non limitatif,
avec référence aux dessins annexés dans lesquels :
Les figures 1 à 3 sont des vues respectivement en coupe axiale, en vue de côté et
en vue de dessus d'une tête de vis selon l'invention.
Les figures 4 et 5 sont des vues en perspective de la vis illustrée sur les figures
1 à 3.
Les figures 6 et 7 sont les coupes axiales d'un embout de vissage, en position de
vissage (fig. 6) et en position d'insertion/extraction d'une vis (fig. 7).
Les figures 8 et 9 sont des vues de l'extrémité de la visseuse dans laquelle s'engagent
les vis, ces vues correspondant respectivement aux positions illustrées sur les figures
6 et 7.
La figure 10 est une vue de face d'une variante d'exécution de l'embout de vissage.
La figure 11 est une coupe axiale selon A-A' de l'embout représenté figure 10, en
position fermée des mors.
La figure 12 est une coupe axiale selon A-A' de la figure 10, en position ouverte
des mors.
La figure 13 est une vue à plus grande échelle d'une fraction de la coupe représentée
figure 11.
[0031] Dans l'exemple représenté sur les figures 1 à 5, seule la tête de la vis a été représentée
avec seulement le départ de la tige, étant entendu que l'invention ne se limite pas
à un type de vis particulier. Ainsi, cette vis pourrait présenter un filet de type
classique ou un filet autotaraudeur terminé par une pointe autoperforante.
[0032] Cette tête de vis 1 présente une face supérieure bombée 2 avec au centre une cuvette
d'injection 3. La présence de cette cuvette n'existe que dans le cas où la tête est
surmoulée. Par contre, dans le cas d'un forgeage à froid (roulage), la face supérieure
de la tête sera continûment bombée. Le bord périphérique 4 de la tête 1 est dentelé
et comprend ici quinze dents 5 séparées par des échancrures 6 formant un angle d'environ
117°.
[0033] Cette tête 1 est reliée à une tige coaxiale 7 par l'intermédiaire d'une portion cylindrique
sous-tête 8 dont le diamètre est sensiblement égal à la distance entre le fond des
échancrures et l'axe X, X' de la vis. Dans cet exemple, la hauteur de la portion cylindrique
8 est sensiblement égale à la hauteur de la tête 1. Le diamètre de la tige 7 de la
vis, au niveau de son raccordement à la portion cylindrique 8, est très inférieur
à celui de la tête 1 (environ 50%), le raccord entre la portion cylindrique 8 avec
le bord périphérique 4 de la tête 1 et avec l'extrémité de la tige 7, s'effectuant
grâce à des épaulements radiaux R
1, R
2.
[0034] Bien entendu, cette vis pourra être vissée à l'aide d'un outil à main présentant
un embout tubulaire dont le profil intérieur correspond à la forme extérieure dentelée
de la tête 1.
[0035] Néanmoins, elle convient tout particulièrement à l'embout de vissage illustré sur
les figures 6 à 9 qui comprend essentiellement une douille tubulaire 10 refermée d'un
côté par un fond 11 prolongé coaxialement par une tige 12 de section hexagonale destinée
à s'engager dans le mandrin d'une visseuse.
[0036] Cette douille 10 présente du coté opposé à la tige une cavité coaxiale comprenant
trois chambres successives 13, 14, 15, à savoir :
- une première chambre 13 destinée notamment à recevoir la tête 1 de la vis, cette chambre
13 présentant une section à profil dentelé (denture 16) sensiblement complémentaire
de celui de la tête 1 de la vis,
- une deuxième chambre 14 dans laquelle s'engagent des mâchoires de préhension 17 lorsque
la tête 1 de la vis est engagée dans la première chambre 13, et
- une troisième chambre 15 dans laquelle coulisse un noyau 19 d'actionnement des mâchoires
17, cette chambre 15 étant équipée d'un dispositif (non représenté) permettant au
noyau 19 de se déplacer axialement dans les chambres 13, 14, 15 entre deux positions
stables correspondant respectivement aux positions "ouverte et fermée" des mâchoires
17, en passant par un état instable dans l'intervalle des deux positions stables.
[0037] Les mâchoires 17 sont constituées par des languettes d'acier comprenant chacune,
à l'une de leurs extrémités (côté extérieur de la douille), un bord oblique 20 et,
du coté opposé à ce bord, une échancrure latérale 21 délimitée par un profil en forme
de C dont les deux branches parallèles sont écartées l'une de l'autre d'une distance
légèrement supérieure à l'épaisseur de la tête 1 de la vis.
[0038] Cette échancrure 21 délimite avec le bord extrême 22 de la languette une protubérance
de largeur au plus égale à la hauteur de la portion cylindrique sous-tête 8 de la
vis.
[0039] Par ailleurs, chaque languette comprend, dans sa partie opposée à l'échancrure 21
du même coté que celle-ci, une protubérance 23 destinée à venir en prise sur un épaulement
24 du noyau.
[0040] Chaque languette s'engage partiellement et peut axialement coulisser dans une gorge
de guidage 25 formée dans la surface intérieure de la douille 10, au niveau de la
première chambre 13, de manière à pouvoir prendre deux positions axialement décalées,
à savoir :
- une position rentrée dans laquelle les bords extrêmes 22 arasent l'extrémité antérieure
de la douille 10, les échancrures 21 se trouvant en conséquence à l'intérieur de la
douille 10 de manière à retenir la tête 1 de la vis, et
- une position déployée dans laquelle les extrémités des languettes ressortent de la
douille 10 et sont orientées radialement vers l'extérieur de manière à ce que les
échancrures 21 soient suffisamment espacées les unes des autres pour pouvoir recevoir
la tête 1 de la vis.
[0041] Pour pouvoir obtenir un tel espacement, le fond des gorges 25 de guidage s'étend
obliquement par rapport à l'axe de la douille 10 et va en s'évasant vers l'extrémité
de cette dernière.
[0042] Par ailleurs, les extrémités antérieures des languettes comprennent à l'opposé des
protubérances 23, des encoches par lesquelles passe un jonc coaxial élastique 26 dont
l'action tend à maintenir leurs parties obliques 20 contre les fonds obliques des
gorges 25.
[0043] Grâce à ces dispositions, en position déployée (illustrée fig. 7) on engage la tête
de la vis entre les mâchoires, au niveau des cavités 21, le sommet de la tête 1 venant
en butée sur le noyau 19.
[0044] On exerce ensuite sur la vis une pression axiale qui provoque un déplacement axial
de l'ensemble noyau19/mâchoires 17 vers l'intérieur de la douille 10.
[0045] Au cours de ce déplacement, les mâchoires 17 se referment en raison de l'action des
fonds obliques sur les bords obliques 20 des languettes.
[0046] Ce déplacement se poursuit jusqu'à ce que les mâchoires 17 se trouvent en position
rétractée (deuxième position stable). Dans cette position, la tête 1 de la vis se
trouve emprisonnée dans la douille 10, position dans laquelle :
- Le profil dentelé de la douille 10 est en prise avec celui de la tête 1 de la vis
de manière à pourvoir lui transmettre un couple de vissage.
- Les protubérances 22 des languettes ne ressortent pas de la douille 10 et ne peuvent
donc pas endommager la pièce à visser. Il en est de même pour les dentures 16 de la
douille 10 qui se terminent grâce à un chanfrein légèrement en amont de l'orifice
de la douille 10.
- Le centrage de la vis est assuré à la fois par l'engrènement des profils dentelés
de la douille (denture 16) et du bord dentelé de la tête 1 de la vis et par l'action
des protubérances 22 contre la portion cylindrique sous-tête 8 de la vis.
- Les mâchoires 17 ne participent pas à l'entraînement en rotation et ne subissent donc
pas de contraintes importantes : leur mécanisme peut donc être allégé et mieux adapté
à leurs fonctions de préhension et de centrage.
- L'entraînement en rotation de la vis est directement assuré par la douille 10. De
ce fait, on utilise de façon optimale la forme tubulaire de cette douille pour assurer
la transmission du couple de vissage.
[0047] Le désengagement de la vis, hors de la douille, s'effectue en exerçant un effort
de traction entre vis et douille 10. Sous l'effet de cette traction, l'ensemble mâchoires
17/noyau 19 se trouve attiré vers l'extérieur de la douille 10 et subit un déplacement
vers la position déployée.
[0048] Au cours de ce déplacement, les languettes sont maintenues sur le fond oblique des
gorges 25 et se déploient en s'écartant les unes des autres.
[0049] En fin de course (position déployée), les extrémités des languettes se trouvent suffisamment
écartées les unes des autres pour que la tête 1 de la vis puisse être extraite.
[0050] Dans l'exemple illustré sur les figures 10 à 13, l'embout de vissage 30 a été conçu
pour une vis 31 présentant une conformation similaire à celle des figures 1 à 5, étant
entendu que, comme précédemment mentionné, l'invention ne se limite pas à ce seul
type de vis.
[0051] Cet embout 30 comprend une douille tubulaire 32, de forme extérieure cylindrique,
refermée par un fond 33 prolongé coaxialement par une tige 34, de section hexagonale,
destinée à s'engager dans le mandrin d'une visseuse.
[0052] Cette douille 32 présente, du côté opposé à la tige 34, une cavité coaxiale ouverte
du côté opposé au fond 33 et présentant, dans sa partie antérieure, une section droite
à profil dentelé 35 sensiblement complémentaire à celui de la tête 3l'de la vis 31.
[0053] Dans cet exemple, la douille 32 comprend trois gorges axiales intérieures 36 à 120°
l'une de l'autre, à l'intérieur desquelles s'engagent trois mors respectifs 37. Ces
mors consistent chacun en une languette d'épaisseur sensiblement égale à la largeur
des gorges axiales 36 et qui est découpée de manière à présenter une face extérieure
38 sensiblement rectiligne et une face intérieure comprenant successivement, en allant
de l'arrière vers l'avant, une face oblique 39, un décrochement incurvé (congé) 40,
suivi d'une portion rectiligne 41 sensiblement axiale formant un angle aigu avec la
face oblique 38, un décrochement radial à front raide 42 bordant, côté intérieur,
une encoche 43 et une protubérance radiale 44 limitant l'encoche 43 du côté extérieur.
Cette protubérance 44 se termine radialement en retrait par rapport à la portion rectiligne
42.
[0054] Dans sa partie arrière, la face extérieure rectiligne 38 comprend une encoche 45
dans laquelle s'engage un jonc élastique 46 coaxial à l'embout 30.
[0055] Par ailleurs, l'embout de vissage 30 comprend, en outre, un noyau 47 constitué par
une tige cylindrique comportant une extrémité filetée 48 destinée à venir se visser
dans un perçage taraudé coaxial débouchant dans le fond de la cavité de la douille
32. Ce noyau 47 comprend au-delà de sa partie filetée 48 successivement une partie
conique 49 allant en se rétrécissant vers l'extérieur de la douille 30, une partie
cylindrique 50 de petit diamètre, un étagement 51 à bord arrondi et une partie cylindrique
de grand diamètre.
[0056] Ce noyau 47 délimite avec la douille 32, d'une part un volume antérieur V
1 sensiblement cylindrique dont la surface cylindrique extérieure est dentelée, ce
volume antérieur V
1 présentant une forme au moins en partie sensiblement complémentaire à celle de la
tête 31' de la vis 31, et, d'autre part un volume annulaire V
2 postérieur dans lequel s'engagent partiellement les mors 37.
[0057] Grâce à ces dispositions, les mors 37, guidés dans les gorges axiales 36, peuvent
se déplacer entre une position fin de course avant (position ouverte illustrée figure
12) et une position fixe fin de course arrière (position fermée illustrée figures
11 et 13).
[0058] En position fin de course avant, qui est illustrée sur la figure 12, le décrochement
40 de la face intérieure des mors 37 vient en butée sur l'étagement à bord arrondi
51 du noyau 47. Sous l'effet du jonc élastique 46, la partie arrière de la face intérieure
des mors 37 vient enserrer la portion cylindrique 50 du noyau 47. Les mors 37 se trouvent
en bascule sur le bord arrondi 51 de l'étagement et sont donc maintenus en position
ouverte, position dans laquelle leur face extérieure 38 vient en appui sur le bord
antérieur 53 de la douille 32.
[0059] Dans cette position ouverte, l'espace compris entre les protubérances 44 est suffisant
pour laisser le passage de la tête 31' d'une vis 31. Celle-ci peut donc s'engager
dans le volume délimité par les encoches 43 jusqu'à venir en appui sur les décrochements
à front raide 42 qui bordent les encoches 43.
[0060] En exerçant une force tendant à engager la tête 31' de la vis 31 à l'intérieur de
la douille 32, on provoque un déplacement axial des mors 37 vers l'arrière.
[0061] Au cours de ce déplacement, la portion oblique 39 de la face intérieure des mors
37 coulisse tout d'abord sur la partie cylindrique 50, puis sur la partie oblique
49 du noyau 47 en provoquant la fermeture des mors 37 qui basculent autour des bords
arrondis 51 de l'étagement jusqu'à ce qu'ils viennent s'appliquer sur la surface cylindrique
52 du noyau.
[0062] Dans cette position, qui est illustrée sur la figure 11, la bordure périphérique
de la tête 31' de la vis 31 se trouve emprisonnée dans les encoches 43 des mors 37,
tandis qu'en fin de course le jonc élastique 46 vient s'encliqueter, après avoir été
déformé élastiquement dans une cavité annulaire 54 prévue dans le fond 33 de la douille
32 en regard de la partie arrière de la partie oblique du noyau 47.
[0063] Cet encliquetage permet d'assurer un verrouillage axial des mors 37 en position fermée
des mors.
[0064] Le déverrouillage des mors ne peut être ensuite obtenu, par exemple à la fin du vissage
de la vis, qu'en exerçant une traction relative entre vis et embout, afin de permettre
au jonc élastique d'échapper à la gorge en se déformant élastiquement.
[0065] Grâce à ces dispositions, on obtient une préhension avec centrage particulièrement
efficace, notamment du fait que la tête 31' de la vis 31 se trouve emprisonnée dans
les encoches 43, les protubérances 44 venant en appui sur la portion cylindrique sous-tête
de la vis 31. Le seuil de déverrouillage des mors 37 pourra être déterminé par un
choix approprié de l'élasticité et éventuellement de la forme du jonc.
[0066] Par ailleurs, un avantage important de la solution précédemment décrite consiste
en ce que, en position fermée, la tête 31' de la vis 31 vient directement en appui
sur le noyau, lequel est fixé à la douille 32. De ce fait, les efforts axiaux engendrés
sur la tige 34, en direction de la vis 31, sont directement répercutés sur la tête
31' de cette vis. Ainsi, ce type d'embout 32 est utilisable notamment pour le vissage
de vis autoperforantes à percussion dans un matériau tel que, par exemple, du béton
cellulaire.
[0067] Un autre avantage de cette solution consiste en ce que le noyau est amovible et est
donc interchangeable avec des noyaux dont la face antérieure présente une forme spécifiquement
conçue pour le type de vis que l'on désire visser. Ainsi, cette face antérieure pourra,
par exemple, présenter une forme légèrement concave et comprendre dans sa partie centrale
une protubérance destinée à venir s'engager dans une cavité centrale de forme complémentaire
prévue dans la tête de la vis. A l'inverse, la forme de la partie centrale de la face
antérieure du noyau pourra être concave, de manière à pouvoir recevoir une protubérance
coaxiale de forme complémentaire prévue dans la tête de la vis.
1. Dispositif de vissage faisant intervenir une vis et un embout de préhension et de
vissage d'un appareil de vissage,
caractérisé en ce que :
- la tête de la vis présente à sa périphérie (4) des conformations destinées à coopérer
avec l'embout pour exercer sur la vis un couple de vissage, et une portion sous-tête
cylindrique (8) dont le diamètre est inférieur à celui de la tête (1) mais supérieur
à celui de la tige filetée (7) de la vis et qui s'étend entre les plans de deux épaulements
(R1, R2), tandis que
- l'embout comprend, d'une part, une douille (10) apte à être entraînée en rotation
et présentant à l'une de ses extrémités une cavité coaxiale s'ouvrant à l'extérieur,
de manière à pouvoir recevoir la tête (1) de la vis, la surface intérieure de la douille
(10) qui délimite cette cavité présentant au moins une conformation apte à venir en
prise avec celle de la tête (1) de la vis, pour assurer un couple de vissage et, d'autre
part, des moyens de préhension (17) qui s'engagent dans l'espace compris entre les
plans des susdits épaulements (R1, R2) pour venir porter sur la susdite portion cylindrique (8).
2. Dispositif de vissage selon la revendication 1,
caractérisé en ce que la susdite douille tubulaire (10) est refermée d'un côté par un fond (11) prolongé
coaxialement par une tige (12) de section hexagonale destinée à s'engager dans le
mandrin d'une visseuse, cette douille présentant au moins deux chambres successives,
à savoir :
- une chambre (13) destinée notamment à recevoir la tête (1) de la vis, cette chambre
(13) présentant une section à profil dentelé (denture (16)) sensiblement complémentaire
de celui de la tête (1) de la vis,
- une deuxième chambre (14) dans laquelle s'engagent des mâchoires de préhension (17)
lorsque la tête (1) de la vis est engagée dans la première chambre (13).
3. Dispositif selon la revendication 2,
caractérisé en ce que la susdite douille comprend une troisième chambre (15) dans laquelle coulisse un
noyau d'actionnement des mâchoires (17), cette chambre (15) étant équipée d'un dispositif
permettant au noyau de se déplacer axialement entre deux positions stables.
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes,
caractérisé en ce que les susdites mâchoires consistent en des languettes d'acier comprenant chacune, à
l'une de leurs extrémités située du côté extérieur de la douille, un bord oblique
(20) et, du côté opposé à ce bord, une échancrure latérale (21) délimitée par un profil
en forme de (C) dont les deux branches parallèles sont écartées l'une de l'autre d'une
distance légèrement supérieure à l'épaisseur de la tête (1) de la vis.
5. Dispositif selon la revendication 4,
caractérisé en ce que la susdite échancrure (21) délimite avec le bord extrême (22) de la languette une
protubérance de largeur au plus égale à la hauteur de la portion cylindrique sous-tête
(8) de la vis.
6. Dispositif selon l'une des revendications 4 et 5,
caractérisé en ce que chaque languette comprend dans sa partie opposée à l'échancrure (21), du même côté
que celle-ci, une protubérance (23) destinée à venir en prise sur un épaulement (24)
du noyau.
7. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 6,
caractérisé en ce que chaque languette s'engage partiellement et peut axialement coulisser dans une gorge
de guidage (25) formée dans la surface intérieure de la douille (10), au niveau de
la première chambre (13), de manière à pouvoir prendre deux positions axialement décalées
à savoir :
- une position rentrée dans laquelle les bords extrêmes (22) arasent l'extrémité antérieure
de la douille (10), les échancrures (21) se trouvant en conséquence à l'intérieur
de la douille (10) de manière à retenir la tête (1) de la vis, et
- une position déployée dans laquelle les extrémités des languettes ressortent de
la douille (10) et sont orientées radialement vers l'extérieur de manière à ce que
les échancrures (21) soient suffisamment espacées les unes des autres pour pouvoir
recevoir la tête (1) de la vis.
8. Dispositif selon la revendication 7,
caractérisé en ce que le fond des gorges (25) de guidage s'étend obliquement par rapport à l'axe de la
douille (10) et va en s'évasant vers l'extrémité de cette dernière.
9. Dispositif selon l'une des revendications 6 à 8,
caractérisé en ce que les extrémités antérieures des languettes comprennent, à l'opposé des protubérances
(23), des encoches par lesquelles passe un jonc coaxial élastique (26) dont l'action
tend à maintenir leurs parties obliques (20) contre les fonds obliques des gorges
(25).
10. Dispositif selon la revendication 1,
caractérisé en ce que la douille de vissage (32) comprend un noyau coaxial (47) fixe par rapport à la douille
(32) qui s'étend dans la susdite cavité, de manière à délimiter, à l'intérieur de
celle-ci, un volume antérieur (V1) sensiblement cylindrique à l'intérieur duquel peut s'introduire la tête (31') de
la vis (31) et un volume annulaire (V2) dans lequel sont montés axialement mobiles les susdits moyens de préhension, ces
moyens de préhension comprenant des organes de préhension qui s'engagent dans ledit
volume antérieur (V1) de la douille.
11. Dispositif selon la revendication 10,
caractérisé en ce que les moyens de préhension, la paroi de la douille (32) délimitant le susdit volume
annulaire (V2), de même que le noyau coaxial (47), sont conformés de manière à ce que ces moyens
de préhension (37) occupent une position ouverte lorsqu'ils se trouvent dans une position
fin de course avant, position dans laquelle la tête (31') de la vis (31) peut être
engagée dans le volume antérieur (V1) et une position fermée lorsqu'ils occupent une position fin de course arrière, position
dans laquelle la tête (31') de la vis (31) se trouve emprisonnée à l'intérieur du
volume antérieur (V1) et vient en butée sur la face antérieure du noyau (47), le déplacement axial des
moyens de préhension (37) de la position ouverte à la position fermée étant obtenu
par l'action de la tête (31') de la vis (31) sur lesdits moyens de préhension (37)
lors de son introduction à l'intérieur du volume antérieur (V1).
12. Dispositif selon la revendication 11,
caractérisé en ce que les susdits moyens de préhension consistent en des mors (37) présentant dans leur
partie antérieure une encoche (43) dans laquelle la bordure périphérique de la tête
(31') de la vis (31) peut venir s'engager en position fermée, le rebord antérieur
des mors (37) venant alors en butée sur la partie cylindrique sous-tête de la vis
(31).
13. Dispositif selon l'une des revendications 10 à 12,
caractérisé en ce que le noyau (47) comprend successivement une partie antérieure cylindrique (51), une
partie centrale cylindrique (50) de plus faible diamètre et une partie arrière (49)
allant en s'évasant vers l'arrière de manière à constituer une rampe.
14. Dispositif selon l'une des revendications 12 et 13,
caractérisé en ce que les mors (37) présentent au voisinage de leurs extrémités arrière une face extérieure
munie d'une gorge (45) dans laquelle s'engage un jonc élastique (46) et une face intérieure
oblique (39) destinée à coopérer avec la partie arrière du noyau (47) de manière à
provoquer, lors d'un déplacement axial des mors (37) vers l'arrière, un basculement
desdits mors (37) provoquant leur fermeture.
15. Dispositif selon l'une des revendications 12 à 14,
caractérisé en ce que la susdite douille (32) comprend, dans le fond de la cavité, un évasement annulaire
(54) dans lequel le jonc (46) peut partiellement s'engager, après déformation élastique
pour verrouiller les mors (37) en position fermée.
16. Embout de vissage utilisé dans le dispositif de vissage selon l'une des revendications
précédentes,
caractérisé en ce qu'il comprend, d'une part, une douille (10) apte à être entraînée en rotation et présentant
à l'une de ses extrémités une cavité coaxiale s'ouvrant à l'extérieur de manière à
pouvoir recevoir la tête (1) de la vis, la surface intérieure de la douille (10) qui
délimite cette cavité présentant au moins une conformation apte à venir en prise avec
celle de la tête (1) de la vis, de manière à pouvoir assurer un couple de vissage
et, d'autre part, des moyens de préhension (17) qui s'engagent dans l'espace compris
entre les plans des susdits épaulements (R1, R2) pour venir en prise sur la susdite portion cylindrique (8).
17. Embout selon la revendication 16,
caractérisé en ce que la douille de vissage (32) comprend un noyau coaxial (47), fixe par rapport à la
douille (32), qui s'étend dans la susdite cavité, de manière à délimiter, à l'intérieur
de celle-ci, un volume antérieur (V1) sensiblement cylindrique à l'intérieur duquel peut s'introduire la tête (31') de
la vis (31) et un volume annulaire (V2) dans lequel sont montés axialement mobiles les susdits moyens de préhension (37),
ces moyens de préhension (37) comprenant des organes de préhension (43) qui s'engagent
dans ledit volume antérieur (V1) de la douille (32), et en ce que les moyens de préhension (37), la paroi de la douille (32) délimitant le susdit volume
annulaire (V2), de même que le noyau coaxial (47), sont conformés de manière à ce que les moyens
de préhension (37) occupent une position ouverte lorsqu'ils se trouvent dans une position
fin de course avant, position dans laquelle la tête (31') de la vis (31) peut être
engagée dans le volume antérieur (V1) et une position fermée lorsqu'ils occupent une position fin de course arrière, position
dans laquelle la tête (31') de la vis (31) se trouve emprisonnée à l'intérieur du
volume antérieur (V1) et vient en butée sur la face antérieure du noyau (47), le déplacement axial des
moyens de préhension de la position ouverte à la position fermée étant obtenu par
l'action de la tête (31') de la vis (31) sur lesdits moyens de préhension (37) lors
de son introduction à l'intérieur du volume antérieur (V1).
18. Embout selon la revendication 17,
caractérisé en ce que les susdits moyens de préhension consistent en des mors (37) présentant dans leur
partie antérieure une encoche (43) dans laquelle la bordure périphérique de la tête
(31') de la vis (31) peut venir s'engager en position fermée, le rebord antérieur
des mors (37) venant alors en butée sur la partie cylindrique sous-tête de la vis
(31), et en ce que le noyau (47) comprend successivement une partie antérieure cylindrique (52), une
partie centrale cylindrique (50) de plus faible diamètre et une partie arrière (49)
allant en s'évasant vers l'arrière de manière à constituer une rampe.
19. Embout selon l'une des revendications 17 et 18,
caractérisé en ce que les mors (37) présentent au voisinage de leurs extrémités arrière une face extérieure
(38) munie d'une gorge (45) dans laquelle s'engage un jonc élastique (46) et une face
intérieure oblique destinée à coopérer avec la partie arrière du noyau (47) de manière
à provoquer, lors d'un déplacement axial des mors (37) vers l'arrière, un basculement
desdits mors (37) provoquant leur fermeture, et en ce que la susdite douille comprend dans le fond de la cavité, un évasement annulaire (54)
dans lequel le jonc (46) peut partiellement s'engager, après déformation élastique
pour verrouiller les mors (37) en position fermée.