[0001] La présente invention concerne des dispositifs pour la sécurisation de valeurs (billets
de banque, documents ou cartes bancaires, par exemple), permettant d'assurer un stockage
sécurisé et/ou un transport sécurisé de valeurs constituées en tout ou partie par
un polymère plastique.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement une méthode permettant la destruction
ou la neutralisation de valeurs constituées en tout ou partie à base de matières plastique
en cas de tentative d'effraction de l'enceinte fermée (armoire, coffre, véhicule,
blindés ou non) où elles sont transportées ou stockées.
[0003] En matière de stockage et de transport de valeurs, notamment de type billets de banque,
il existe principalement deux voies de sécurisation, à savoir :
- la voie "classique" mettant en oeuvre le stockage et le transport dans des sacs ou
contenants non sécurisés, dans des enceintes blindées (coffre, véhicule blindé...).
Dans ce cadre, le transport de fonds nécessite en France réglementairement un équipage
de trois personnes armées ; et
- l'utilisation de systèmes dits "alternatifs", utilisant des enceintes sécurisées permettant
la destruction des valeurs en cas de tentative d'effraction. Selon cette seconde voie,
la réglementation impose le transport de fonds dans des véhicules non blindés, avec
un équipage d'une personne non armée.
[0004] Les dispositifs "alternatifs" actuellement connus utilisent pour l'essentiel le principe
dit de "maculation", qui consiste à libérer sur les valeurs stockées ou transportées
des composés tels que des encres ou des colorants en cas de tentative d'effraction,
ce qui rend les valeurs théoriquement inutilisables. Dans ce cadre, les dispositifs
"alternatifs" comprennent en général des containers munis de systèmes pyrotechniques,
qui libèrent le composé maculant contenu dans un réservoir en cas de tentative d'effraction.
[0005] Or, si les dispositifs mettant en oeuvre le procédé de maculation classique sont
en général bien adaptés pour la sécurisation de valeurs à base de papier, ils se révèlent
en revanche inefficaces lorsque les valeurs transportées ou stockées sont à base de
matériaux polymères plastique. Dans ce cas, la maculation se révèle en effet totalement
inopérante, et elle ne permet pas une destruction effective des valeurs.
[0006] A ce propos, il est à souligner que, pour ce qui est des billets de banque, il est
obligatoire du fait de la réglementation actuelle, qu'au moins 20% de chaque face
de chaque billet soit détruite par la maculation.
[0007] En effet, les billets de banques classiques, généralement constitués à 95% de papier
de pur coton cellulosique, et à 5% de poly(alcool de vinyle), présentent des inconvénients
non négligeables, parmi lesquels on peut citer :
- La facilité de reproduction des signes de sécurité distinctifs : une contrefaçon relativement
aisé des billets à base de papier est maintenant devenu relativement aisée, compte
tenu du matériel infographique moderne (copieurs couleurs, scanners, imprimantes à
jet d'encre, imprimantes à hologrammes...) maintenant à la portée du grand public,
et donc des contrefacteurs.
- La nécessité d'un recyclage relativement rapide du papier monnaie (quelques mois pour
les plus petites coupures) du fait de son usure en cours d'utilisation. En France,
700 tonnes de papier monnaie sont détruites et remplacées chaque année, ce qui représente
un problème à la fois écologique, écotoxicologique et économique.
- Des dysfonctionnements fréquents dans les distributeurs de billets de banque, qui
nécessitent pour leur bon fonctionnement des billets neufs ou en très bon état.
[0008] Or, il existe à l'heure actuelle des billets de banque constitués au moins en partie
de polymères hydrophobes qui rendent inopérante la maculation de leur surface par
des encres ou des colorants.
[0009] Compte tenu de ces inconvénients, il a été développé dans certains pays (tels le
Brésil, l'Australie, le Canada (billet de 5$), la Nouvelle Zélande, le Costa Rica,
le Vénézuela, le Vietnam, l'Indonésie, la Roumanie, Brunei, Papouasie Nouvelle Guinée,
Sri Lanka, Thaïlande, Koweit, Western Samoa, Haïti, entre autres) des billets de banque
constitués en tout ou partie d'un polymère tel que le polypropylène (PP). L'Australie
est un précurseur dans cette technologie, où les billets en polypropylène ont été
mis en circulation dès 1988.
[0010] Il est également connu de recouvrir les billets de banque d'une protection de surface
en matière plastique, par exemple en polytétrafluoroéthylène (PTFE).
[0011] En plus des avantages liés à l'augmentation de la durée de vie, la mise en oeuvre
de polymères tels que le polypropylène pour la constitution de billets offre en outre
la possibilité, par exemple en mettant en oeuvre l'impression des billets sous haute
pression, de réaliser des caractères distinctifs tridimensionnels difficilement reproductibles
y compris la transparence. De plus, la technologie des billets de banque en polypropylène
permet un recyclage écologique, les billets usagés pouvant être broyés, traités par
séparation du polypropylène et des encres. Le polypropylène peut ensuite être recyclé
en tant que matière première pour la fabrication d'objets divers, les encres pouvant
être traitées séparément, et les boues résiduelles utilisées comme engrais.
[0012] Aussi, la mise en oeuvre de tels billets à base de polymères tend à se développer.
[0013] Les billets Euro (dénommés Euros 1 par la Banque de France) vont être graduellement
remplacés d'ici à 2/4 ans par des billets dénommés Euros 2. Ces billets vont intégrer
des signes de sécurité supplémentaires, car les limites des signes de sécurité qu'il
est possible d'intégrer sur du papier sont maintenant atteintes.
[0014] Aussi, et ainsi qu'il va être montré ci-après, les billets de banque offrant une
protection de surface réalisée en polytétrafluoroéthylène (PTFE) ou fabriqués en polyoléfine
tels que le polyéthylène (PE) ou le polypropylène (PP) ou un de leurs copolymères
vont vraisemblablement être utilisés dans le cadre de la fabrication des prochains
Euros.
[0015] A l'heure actuelle, les seuls procédés "alternatifs" connus ne sont pas efficaces
pour assurer la sécurisation de valeurs à base de matériaux polymères plastique tels
que les billets à base de matériaux plastiques. En effet, ces matériaux ne permettent
pas une maculation définitive par les encres ou toute autre matière colorante.
[0016] La présente invention a pour but de fournir un dispositif simple de mise en oeuvre
et efficace, permettant un stockage sécurisé et/ou transport sécurisé de billets traités
en surface par des polymères tels que le PTFE, ou bien constitué en tout ou partie
par un polymère tel que les polyoléfines, notamment le polyéthylène et le polypropylène
et leurs copolymères, ou bien encore l'ABS, le PET, le PETE, les polyacrylates, les
polyesters, les polystyrènes et autres polymères plastiques, pour lesquels les méthodes
de neutralisation ou de destruction par voie de maculation ne peuvent être utilisées.
[0017] De façon plus générale, l'invention se donne pour but de fournir un dispositif permettant
de stocker et/ou transporter des valeurs à base de polymères plastiques (billets,
cartes bancaires, documents...) et de rendre ces valeurs inutilisables en cas de tentative
d'effraction ou soustraction.
[0018] Plus précisément, l'invention a pour objet un dispositif de sécurisation de valeurs
constituées en tout ou partie par un polymère plastique P, ledit dispositif comprenant
une enceinte fermée munie de moyens de stockage desdites valeurs, associés à des moyens
de génération de chaleur capables d'engendrer, au sein de ladite enceinte, une élévation
de température suffisante pour induire une fusion et/ou déformation au moins partielle
du polymère P, l'élévation de température par lesdits moyens de génération de chaleur
étant déclenchée par des moyens de commande en cas de détection d'une tentative d'effraction
ou soustraction de l'enceinte.
[0019] Par "dispositif de sécurisation", on entend un dispositif permettant notamment de
réaliser le stockage et/ou le transport d'objets en empêchant le vol de ces objets.
Ainsi, le dispositif de sécurisation selon l'invention peut par exemple prendre la
forme d'une armoire sécurisée, d'un coffre sécurisé, ou d'un véhicule blindé.
[0020] Par "valeurs constituées en tout ou partie par un polymère plastique P", on entend,
au sens de la présente description, des objets susceptibles d'attirer la convoitise,
et comprenant au moins une partie constitutive à base d'un polymère plastique P, ledit
objet de valeur pouvant ainsi notamment être un billet, une carte bancaire, ou bien
encore un document. Ainsi, de façon particulière, le terme de "valeurs constituées
en tout ou partie par un polymère plastique P" peut notamment désigner :
- des objets recouverts au moins en partie (voire totalement) par ledit polymère P,
ce polymère pouvant par exemple assurer un rôle protecteur (billets ou documents papier
traités en surface par le polymère P par exemple ; dans ce cadre, le polymère P est
de préférence un PTFE) ;
- des objets comprenant des parties constitutives essentiellement constituées du polymère
P (cartes bancaires, ou billets à base du polymère P, notamment ; dans ce cadre, le
polymère P peut être par exemple une polyoléfine, en particulier un polyéthylène ou
un polypropylène).
[0021] De façon générale, le polymère plastique P compris dans ou constitutif des valeurs
susceptibles d'être sécurisées selon l'invention est de préférence un polymère de
nature hydrophobe ou légèrement hydrophile, qui peut notamment être choisi parmi les
polyoléfines, notamment le polyéthylène ou le polypropylène, les PTFE, les ABS, les
PET, les PETE, les polyacrylates, les polyesters, et les polystyrènes, et les PVC.
[0022] De façon particulièrement préférentielle, les "valeurs constituées en tout ou partie
par un polymère plastique " susceptibles d'être sécurisées par le dispositif de l'invention
sont des billets de banque, des cartes bancaires ou des documents recouverts au moins
partiellement (et de préférence totalement) par un polytétrafluoroéthylène (PTFE),
ou bien des billets de banque, des cartes bancaires, ou des documents constitués en
tout ou partie par un polypropylène, un ABS, un PET, un PETE, un polyacrylate, un
polyester, un polystyrène, ou un PVC.
[0023] Dans le dispositif de l'invention, l'élévation de température engendrée au sein de
l'enceinte est, de façon caractéristique, suffisante pour induire une fusion au moins
partielle du polymère P, ce par quoi les valeurs stockées ou transportées sont rendues
inutilisables par une modification irréversible de leur état physique (destruction
en tout ou partie, fusion totale ou partielle, déformation irréversible, agglomération
des valeurs entre elles...), en cas d'effraction ou soustraction.
[0024] Dans ce cadre, il est généralement préférable que la température atteinte au sein
de l'enceinte suite au déclenchement des moyens de génération de chaleur soit au moins
égale à 150°C, cette température étant de préférence au moins égale à 200°C; et avantageusement
au moins égale à 250°C. Toutefois, cette température peut varier en fonction de la
nature du polymère P. Ainsi, lorsque le polymère P désigne le polypropylène, on préfère
que la température atteinte au sein de l'enceinte suite au déclenchement des moyens
de génération de chaleur soit au moins de l'ordre de 180°C à 220°C.
[0025] De façon à assurer une sécurisation optimale, on comprend qu'il est souhaitable que
la destruction ou la déformation irréversible des valeurs ait lieu le plus rapidement
possible. Pour ce faire, il est nécessaire que l'élévation de la température au sein
de l'enceinte ait lieu avec le moins d'inertie thermique possible. Dans ce cadre,
on préfère ainsi que les moyens de génération de chaleur soit des moyens capable d'engendrer
l'élévation de température requise au sein de l'enceinte en une durée correspondant
à une "immédiateté" requise par la loi, de préférence inférieure ou égale à 2 secondes,
et de préférence en une durée inférieure ou égale à 1 seconde.
[0026] Par conséquent, le plus souvent, les moyens de génération de chaleur mis en oeuvre
dans le dispositif de la présente invention sont des moyens de génération de chaleur
mettant en oeuvre une réaction chimique de nature exothermique, qui a de préférence
une cinétique la plus élevée possible.
[0027] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, les moyens de génération
de chaleur mis en oeuvre dans le dispositif de la présente invention mettent en oeuvre
une addition de deux réactifs R1 et R2, étant entendu qu'on préfère qu'au moins un
de réactifs R1 et/ou R2 soit un réactif à l'état liquide ou gazeux avant l'addition
des deux réactifs. Ainsi, les moyens de génération de chaleur mis en oeuvre dans le
dispositif de la présente invention peuvent notamment mettre en oeuvre l'addition
de deux réactifs liquides, de préférence à l'état pulverisés ; l'addition d'un liquide
(l'eau par exemple), de préférence à l'état pulvérisé, sur un réactif solide ; ou
bien encore la réaction d'un réactif liquide, de préférence pulvérisé, et d'un gaz
(l'air par exemple). Le cas échéant, les réactifs R1 et R2 à l'état liquide sont généralement
contenus dans des réservoirs dont l'ouverture est déclenchée par les moyens de commande
en cas de tentative d'effraction, les composés mis en oeuvre à l'état gazeux autres
que l'air pouvant également être contenus dans de tels réservoirs. Les réactifs solides
sont quant à eux généralement présents au sein des moyens de stockage dans lesquels
les valeurs sont localisées. Ainsi, en cas de tentative d'effraction, le dispositif
de l'invention peut notamment libérer deux réactifs à l'état liquide, qui réagissent
entre eux, ou bien encore un seul réactif à l'état liquide, qui réagit avec un second
réactif qui se trouve soit sous la forme d'un gaz (air ou gaz libéré d'un réservoir
commandé par les moyens de commande) ou sous la forme d'un solide, ce solide étant
alors en général présent initialement au sein des moyens de stockage, par exemple
sous la forme d'un revêtement des parois.
[0028] A titre non limitatif de réactions exothermiques utilisables selon l'invention, on
peut ainsi notamment citer les réactions d'addition de réactifs R1 + R2 suivantes
:
- eau + pentaoxyde de phosphore
- eau + oxyde de calcium
- eau +orthophosphate de calcium
- eau + acide orthophosphorique
- acide sulfurique + hydroxyde de sodium
- eau + oxyde de baryum
- eau + peroxyde d'hydrogène
- eau + peroxyde de sodium
- eau + sulfure de sodium.
[0029] De façon générale, quels que soient les moyens de génération de chaleur mis en oeuvre,
les moyens de commande peuvent notamment être du type de ceux décrits dans la demande
FR 01 02750.
[0030] L'invention sera encore mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui
va suivre, et en référence à la figure 1 annexée, laquelle montre :
- figure 1A : Vue en coupe d'un dispositif de sécurisation de valeurs selon un mode
de réalisation de l'invention ;
- figure 1 B : Vue en élévation d'une partie du dispositif de la figure 1A ;
- figure 1 C : Vue en coupe de la partie du dispositif illustré à la figure 1B.
[0031] La figure 1A montre, à titre d'exemple de l'invention, un dispositif de sécurisation
comprenant des briques ou liasses de valeurs constituées en tout ou partie d'un polymère
plastique P (groupes de briques de billets de banque, de cartes bancaires où de documents
en matière plastique ou recouverts de matière plastique disposées dans un container).
[0032] L'enceinte ou le container (1) contenant le produit chimique d'immobilisation contient
les valeurs selon la figure 1C, pour permettre la dispersion des produits destructeurs
par simple gravité ou par l'effet d'un souffle généré par exemple par une explosion
pyrotechnique. Selon la configuration au cours de l'attaque par les malfaiteurs, les
billets sont placés sous le réservoir et la solution se déverse sur les billets ;
où bien le réservoir se brise et les billets tombent dans le réservoir. Le dispositif,
confiné dans un container de transport, permet d'éviter toute évacuation à l'extérieur
du dit container d'émanations toxiques ou écotoxiques. La forme du container peut
être notamment oblongue.
[0033] Le déclenchement de la dispersion du produit chimique peut être de façon automatique
déclenchée lors d'une attaque du véhicule et qui est détectée par les capteurs (choc,
renversement, changement de la trajectoire normale...) habituellement installés sur
le véhicule, soit générée par une commande externe au véhicule en provenance d'un
centre de suivi et de télé-surveillance des véhicules blindés ou encore de façon manuelle.
[0034] Le déclenchement par le système automatisé du système permet une diffusion et par
l'effet de souffle qui sépare les billets. L'exothermie provoque ainsi la fonte, la
fusion ou la déformation irréversible des billets en polypropylène. La déformation
irréversible des billets est régie par la Loi 0 de la thermodynamique.
[0035] Le container (1) comporte un ou plusieurs réservoirs (2). Ces réservoirs sont de
préférence formés de capsules frangibles (verre type sécurit ou verre trempé ou ABS
choc par exemple), afin de permettre une bonne dispersion du ou des produits générant
l'exothermie.
[0036] Les figures 1B et 1C montrent une partie du dispositif selon l'invention. Un ou plusieurs
déclencheur(s) pyrotechnique(s) (3) permettant de générer un effet de souffle et de
briser le(s) réservoir(s), qui est connecté à un système micro-programmé (4), lui-même
connecté à un circuit Radio-Fréquence (5), intégrant une antenne Radio Fréquence.
Le circuit Radio-Fréquence fonctionne aux fréquence autorisées par l'ART en France
et autorisée par les organismes similaires dans les autres pays d'Europe.
[0037] Le circuit micro-programmé (4), alimenté par une ou plusieurs piles ou batteries
(8) est formé d'une carte micro-programmée basée sur un micro-contrôleur par exemple
du type PIC 16C ou un micro-contrôleur industriel similaire, qui contrôle le(s) déclencheur(s)
pyrotechnique(s) (3) et les dispositifs de sécurité (6) et (7).
[0038] Un ensemble additionnel de dispositifs de sécurité permettant le déclenchement en
cas d'intrusion dans le container comprenant un maillage en circuit imprimé souple
(6) et un détecteur d'ouverture (7) sont reliés au système de contrôle ― commande
micro-programmé (4).
[0039] Le dispositif de sécurité forme un dispositif cible destiné à recevoir des signaux
d'activation d'un dispositif de contrôle et de commande (non représenté sur la schéma)
qui définit un périmètre de sécurité à l'intérieur duquel les signaux périodiques
qu'il émet et dont la période est paramétrable, activent le dispositif de sécurité,
mais en dehors duquel, le dispositif de sécurité ne reçoit plus les signaux d'activation
via le circuit Radio Fréquence (5), ce qui provoque l'actionnement par le système
micro-programmé (4) et l'actionnement du déclencheur pyrotechnique (3).
[0040] Le dispositif de contrôle et de commande est par exemple du type décrit dans la demande
de brevet français n° 01 02 750 déposée le 28 février 2001 par la demanderesse.
[0041] Dans l'exemple qui vient d'être décrit, le dispositif de sécurité, suivant l'invention,
est considéré comme étant appliqué au transport de paquets de billets de banque, de
valeurs, de cartes bancaires où de documents en matière plastique ou recouverts de
matière plastique.
[0042] On comprendra cependant que ce dispositif peut également être utilisé pour assurer
la sécurité du stockage de documents ou de valeurs dans un meuble de rangement situé
dans le périmètre de sécurité défini par le dispositif de contrôle et de commande
précité, des dispositifs de sécurité suivant l'invention étant associés à des paquets
de documents ou valeurs rangés dans ledit meuble.
[0043] Ainsi, une tentative pour sortir de façon non autorisée, un paquet de billets de
banque, de valeurs, de cartes bancaires où de documents en matière plastique ou recouverts
de matière plastique, hors du périmètre de sécurité défini par le dispositif de contrôle
et de commande, provoque immédiatement la destruction du contenu dudit paquet.
[0044] On comprendra que le dispositif de sécurité suivant l'invention peut également être
appliqué à un ou plusieurs paquets de billets rangés dans un bac destiné à l'approvisionnement
d'un distributeur automatique de billets.
1. Dispositif de sécurisation de valeurs constituées en tout ou partie par un polymère
plastique P, ledit dispositif comprenant une enceinte fermée (1) munie de moyens de
stockage desdites valeurs, associés à des moyens de génération de chaleur capables
d'engendrer, au sein de ladite enceinte, une élévation de température suffisante pour
induire une fusion et/ou une déformation au moins partielle du polymère P, lesdits
moyens de génération de chaleur comprenant au moins deux réactifs R1 et R2, dont au
moins R1 est initialement à l'état liquide, et l'élévation de température par lesdits
moyens de génération de chaleur étant déclenchée par des moyens de commande en cas
de détection d'une tentative d'effraction ou soustraction de l'enceinte (1).
2. Dispositif selon la revendication 1, dans lequel le réactif R2 est à l'état liquide.
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le réactif R2 est à l'état
solide.
4. Dispositif selon la revendication 3, dans lequel R2 à l'état solide est présent initialement
au sein des moyens de stockage sous la forme d'un revêtement des parois.
5. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le réactif R2 est un gaz, de
préférence l'air.
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, comprenant en outre des moyens de
pulvérisation des réactifs R1 et le cas échéant R2 à l'état liquide.
8. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 7, dans lequel le réactif R1 est de
l'eau.
9. Dispositif selon la revendication 8, dans lequel R2 est choisi parmi le pentaoxyde
de phosphore, l'oxyde de calcium, l'orthophosphate de calcium, l'acide orthophosphorique,
l'oxyde de baryum, le peroxyde d'hydrogène, le peroxyde de sodium, le sulfure de sodium.
10. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 9, dans lequel le réactif R1 est un
acide.
11. Dispositif selon la revendication 10, dans lequel l'acide est l'acide sulfurique.
12. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 11, dans lequel le réactif R2 est une
base.
13. Dispositif selon la revendication 12, dans lequel la base est l'hydroxyde de sodium.
14. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que les moyens de génération de chaleur sont capables d'engendrer l'élévation de température
requise au sein de l'enceinte en un temps inférieur ou égal à 2 secondes.
15. Dispositif selon l'une quelconque des revendication 1 à 14, caractérisé en ce que les valeurs sont des billets de banque, des cartes bancaires ou des documents recouverts
au moins partiellement par un polytétrafluoroéthylène (PTFE).
16. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que les valeurs sont des billets de banque, des cartes bancaires, ou des documents constitués
en tout ou partie par une polyoléfine, un ABS, un PET, un PETE, un polyacrylate, un
polyester, un polystyrène, ou un PVC.
17. Dispositif selon la revendication 16, dans lequel la polyoléfine est un polyéthylène,
un polypropylène ou un de leurs copolymères.