[0001] L'invention se rapporte au domaine de la commande d'injection de carburant pour moteur
à combustion interne destiné par exemple à équiper un véhicule automobile.
[0002] L'invention concerne plus particulièrement une commande d'injection de carburant
permettant d'atomiser le carburant injecté sous forme de très fines gouttelettes.
[0003] Les dispositifs d'injection de carburant utilisés aujourd'hui sur les moteurs à combustion
interne équipant les véhicules automobiles ou routiers, fonctionnent classiquement
sur le modèle d'une vanne dont on commande en permanence l'état ouvert ou fermé, le
dosage du carburant injecté se faisant alors directement par le temps d'ouverture.
[0004] De tels systèmes d'injection comprennent une pompe électrique d'alimentation en carburant
qui alimente, par le canal d'une rampe de distribution, l'ensemble des injecteurs
sous une pression présentant une différence constante avec la pression régnant dans
le collecteur d'admission grâce à un régulateur de pression. En contrôlant électroniquement
l'électro-aimant actionnant la soupape de chaque injecteur, on commande le début et
la durée d'ouverture de celle-ci et on détermine alors un débit précis de carburant
pour chacun des injecteurs. Ainsi, la quantité de carburant injectée dépend uniquement
du temps d'ouverture des électro-injecteurs.
[0005] Les injecteurs du type à aiguille commandée électromagnétiquement, qui sont les plus
communément employés, présentent toutefois des limites qui freinent l'amélioration
des performances des moteurs, notamment en terme de dépollution. En particulier, les
temps mis pour ouvrir ou fermer les aiguilles sont encore trop élevés, environ 1 à
2 ms, ce qui empêche de répartir correctement l'injection sur tout le temps d'ouverture
de la soupape. De plus, le temps minimum d'ouverture, qui détermine la dose minimale
de carburant pouvant être injecté, est encore trop important pour certains points
de fonctionnement du moteur.
[0006] Les injecteurs à aiguille connus présentent par ailleurs des orifices d'injection
de diamètres relativement importants pour permettre de débiter les quantités requises
de carburant pour les fonctionnements à pleine charge et hauts régimes des moteurs.
Cette disposition génère des jets de carburant présentant des gouttes de fortes dimensions,
ce qui freine la vaporisation du carburant (et donc la préparation du mélange carburé)
et est à même de favoriser le phénomène de mouillage de paroi.
[0007] En effet, le carburant non vaporisé tend à se déposer sur les parois du conduit d'admission
ou de la chambre de combustion en injection directe. Un tel dépôt entraîne des problèmes
de dosage, particulièrement aigus dans les transitoires par manque de connaissance
de la quantité de carburant qui rentre effectivement dans la chambre de combustion
correspondante. Ce phénomène de mouillage des parois est l'une des causes importantes
des fortes émissions de polluants lors des démarrages à froid des moteurs.
[0008] Par ailleurs, avec un injecteur classique à aiguille, à l'ouverture de l'aiguille
lorsque cette dernière commence à quitter son siège, il se forme une bulle de liquide
qui disparaît lorsque l'aiguille est complètement levée, l'écoulement du fluide se
régularisant alors. Ce changement dans la nature de l'écoulement rend impossible tout
contrôle précis du débit instantané de l'injecteur.
[0009] Certains ont cherché à résoudre ces différents problèmes, en développant des injecteurs
utilisant des actuateurs piézo-électriques pour manoeuvrer l'aiguille de façon à abaisser
la durée d'ouverture et de fermeture de l'aiguille, mais de tels systèmes qui fonctionnent
toujours selon le principe d'une vanne, conservent des inconvénients importants liés
notamment à la dispersion importante affectant la taille des gouttes dans le jet de
carburant au sortir du nez de l'injecteur.
[0010] L'ensemble des problèmes cités précédemment se solde donc par une vaporisation du
carburant pouvant être incomplète et non homogène lors de la préparation du mélange
carburé dans la chambre de combustion, des dosages imprécis, avec pour conséquence
une combustion incomplète se traduisant par la formation d'une quantité élevée de
gaz polluants et un déficit énergétique altérant le rendement du moteur.
[0011] Le document FR-A-2 801 346 décrit un dispositif d'injection de carburant pour moteur
à combustion interne équipé d'un injecteur comportant une buse alimentée en carburant
et à l'extrémité de laquelle est ménagé un orifice d'injection, des moyens de mise
en vibration cyclique de la buse tels qu'un transducteur piloté en durée et en intensité
par le système électronique de contrôle moteur, et des moyens obturateurs rappelés
par des moyens élastiques de rappel contre l'extrémité de la buse, lesdits moyens
élastiques de rappel étant formés par une tige traversant le corps de l'injecteur
jusqu'à une cavité située à l'extrémité opposée par rapport à l'orifice d'injection,
ladite tige coopérant avec une masse et des moyens d'amortissement logés dans ladite
cavité, la mise en vibration de la buse et des moyens obturateurs assurant l'éjection
d'une quantité de carburant prédéterminée.
[0012] L'invention propose un dispositif de commande permettant de tirer le meilleur parti
d'un tel injecteur.
[0013] L'invention propose un dispositif de commande d'injecteur permettant une combustion
optimale du carburant injecté tout en restant de structure simple et économique.
[0014] Le dispositif de commande, selon un aspect de l'invention, est destiné à au moins
un injecteur équipé d'au moins un transducteur apte à se déplacer à réception d'une
commande électrique, le dispositif comprenant un moyen pour générer un signal de commande
défini par au moins une tension, une fréquence et une durée d' injection. L'une au
moins des variables de tension ou de fréquence est une consigne variant en fonction
d'instructions reçues par le dispositif de commande.
[0015] Dans un mode de réalisation de l'invention, la durée d'injection est, en outre, une
consigne variant en fonction d'instructions reçues par le dispositif de commande.
[0016] Dans un mode de réalisation de l'invention, la tension et la fréquence sont des consignes
variant en fonction d'instructions reçues par le dispositif de commande.
[0017] Dans un mode de réalisation de l'invention, le dispositif comprend un moyen pour
sélectionner un transducteur pendant une durée déterminée T, et un moyen pour alimenter
ledit transducteur pendant ladite durée T avec une tension modulée apte à déplacer
ledit transducteur entre deux positions opposées.
[0018] Dans un mode de réalisation de l'invention, le dispositif comprend un premier étage
pourvu de moyens de découpage pour adapter la tension. Les moyens de découpage peuvent
comprendre une inductance d'entrée, une branche montée entre la sortie de l'inductance
et la masse et comprenant un interrupteur électronique, et une deuxième branche parallèle
à la première et comprenant une diode et un condensateur de filtrage monté en série,
la sortie du premier étage étant prise au point commun entre la diode et le condensateur
de la deuxième branche. L'interrupteur électronique peut comprendre un transistor
et une diode montés en anti-parallèle.
[0019] Dans un mode de réalisation de l'invention, le dispositif comprend un deuxième étage
comprenant une inductance et un interrupteur électronique montés en série, le point
commun à l'inductance et à l'interrupteur formant la sortie du deuxième étage, l'autre
borne de l'inductance formant l'entrée du deuxième étage, et l'autre borne de l'interrupteur
étant reliée à la masse. L'interrupteur électronique peut comprendre un transistor
et une diode montés en anti-parallèle. La sortie du premier étage est avantageusement
reliée à l'entrée du deuxième étage et la masse est commune.
[0020] Dans un mode de réalisation de l'invention, le dispositif comprend un troisième étage
comprenant, pour chaque transducteur, un interrupteur électronique monté en série
avec ledit transducteur. L'interrupteur électronique peut comprendre un transistor
et une diode montés en antiparallèle. La sortie du deuxième étage peut être reliée
à l'entrée du troisième étage et la masse commune.
[0021] Avantageusement, une pluralité de transducteurs sont montés en parallèle.
[0022] De préférence, le dispositif comprend un calculateur de commande apte à commander
des composants de puissance. Le calculateur peut recevoir une consigne de tension
en provenance de l'extérieur du dispositif. Le calculateur génère alors des signaux
de commande de l'interrupteur électronique du premier étage et du ou des interrupteurs
électroniques du troisième étage.
[0023] Le dispositif peut comprendre un moyen de génération du signal de commande de l'interrupteur
électronique du deuxième étage, ledit moyen de génération étant pourvu d'un diviseur
de tension à résistance relié à la sortie du deuxième étage et à la masse, d'un comparateur-régulateur
PID dont une entrée est reliée à la sortie du diviseur de tension, et une entrée est
reliée à une sortie du calculateur, et d'un élément de modulation de largeur d'impulsions
dont l'entrée est reliée à la sortie du régulateur et la sortie est reliée à l'entrée
de commande de l'interrupteur électronique du deuxième étage.
[0024] Le calculateur peut générer une consigne en fonction de mesures en provenance de
l'extérieur du dispositif, et des signaux de commande du ou des interrupteurs électroniques
du troisième étage.
[0025] Le dispositif peut comprendre un moyen de génération des signaux de commande des
interrupteurs électroniques des premier et deuxième étages, ledit moyen de génération
comprenant un capteur de fréquence de la sortie du deuxième étage, un convertisseur
fréquence/tension dont l'entrée est reliée à la sortie du capteur de fréquence, un
comparateur-régulateur PID dont une entrée est reliée à la sortie du convertisseur
de fréquence/tension et une entrée est reliée à la sortie du calculateur, et un élément
de modulation de largeur d'impulsions dont l'entrée est reliée à la sortie du régulateur,
une sortie est reliée à l'entrée de commande de l'interrupteur du premier étage et
une autre sortie est reliée à l'entrée de commande de l'interrupteur du deuxième étage.
[0026] L'élément de modulation de largeur d'impulsion peut comprendre un oscillateur commandé
en tension (VCO) en sortie duquel est monté un module de génération de largeur d'impulsions
à fréquence variable.
[0027] Avantageusement, le dispositif comprend un moyen pour sélectionner un transducteur
pendant une durée déterminée T et un moyen pour alimenter ledit transducteur pendant
ladite durée T avec une tension modulée apte à déplacer ledit transducteur entre deux
positions opposées. Le dispositif peut comprendre un moyen pour faire varier la durée
T, un moyen pour faire varier la fréquence de modulation de la tension, et un moyen
pour faire varier la tension modulée.
[0028] La présente invention sera mieux comprise à l'étude de la description détaillée de
quelques modes de réalisation pris à titre d'exemples nullement limitatifs et illustrés
par les dessins annexés; sur lesquels :
- la figure 1 est un schéma électrique d'un dispositif de commande selon un aspect de
l'invention ;
- les figures 2 à 4 montrent des formes d'onde du dispositif de commande de la figure
1 ; et
- la figure 5 est un schéma électrique d'un dispositif de commande selon un autre aspect
de l'invention.
[0029] Comme on peut le voir sur la figure 1, un dispositif de commande 1 est alimenté par
une source de tension 2, par exemple la batterie du véhicule dans lequel il est monté,
ou plus généralement le réseau électrique du véhicule, par exemple de type continu
12 ou 42 volts ou encore de type alternatif.
[0030] Le dispositif de commande 1 est prévu pour alimenter quatre injecteurs piézo-électriques
représentés par le même symbole qu'un condensateur en raison des caractéristiques
électriques d'une cellule piézo-électrique qui est similaire à celle d'un condensateur
et référencés 3 à 6.
[0031] Le dispositif de commande 1 proprement dit est équipé de trois étages de puissance
référencés 7 à 9, d'un calculateur de pilotage 10 et d'une interface d'élaboration
de signaux de commande référencée 11 et disposée entre le calculateur 10 et le deuxième
étage 8, le calculateur émettant des signaux de commande directement vers le premier
étage 7 et le troisième étage 9.
[0032] Le premier étage 7, destiné au découpage, comprend une entrée 12 reliée à la source
de tension 2 et une sortie 13 reliée au deuxième étage 8. Le premier étage 7 comprend
une inductance 14 reliée à l'entrée 12 et un interrupteur électronique 15 monté en
série avec l'inductance 14, le point commun à l'inductance 14 et à l'interrupteur
15 étant noté 16, l'autre borne de l'interrupteur 15 étant reliée à la masse.
[0033] Tel qu'il est représenté en figure 1, l'interrupteur 15 comprend un transistor 17
pourvu d'une entrée de commande 18 et une diode 19 montées en anti-parallèle. On pourrait,
bien entendu, utiliser un transistor de type bidirectionnel en courant. Dans le cas
illustré, le transistor 17 pourrait être de type MOS.
[0034] Parallèlement à l'interrupteur 15, sont également montés une diode 20 et un condensateur
21 en série, la diode 20 étant reliée au point 16 et le condensateur 21 assure le
filtrage de la tension. La sortie 13 du premier étage 7 est prise au point commun
entre la diode 20 et le condensateur 21.
[0035] Le deuxième étage 8 comprend une inductance 22 et un interrupteur électronique 23
montés en série entre l'entrée du deuxième étage 8 reliée à la sortie 13 du premier
étage 7 et la masse. L'interrupteur 23 peut être d'un type analogue à l'interrupteur
15 avec un transistor 24 équipé d'une entrée de commande 25 et une diode 26 montée
en anti-parallèle. Le point commun entre l'inductance 22 et l'interrupteur électronique
23 forme la sortie 27 du deuxième étage 8. L'autre borne de l'interrupteur électronique
23 est reliée à la masse.
[0036] La sortie 27 du deuxième étage 8 est reliée à des premières bornes des injecteurs
3 à 6 qui sont montés électriquement en parallèle. Les bornes opposées des injecteurs
3 à 6 sont reliées au troisième étage 9.
[0037] Le troisième étage 9 comprend quatre interrupteurs électroniques 28 à 31, chacun
monté en série respectivement avec un injecteur 3, 4, 5, 6. Chaque interrupteur électronique
28 à 31 comprend une structure analogue à celle de l'interrupteur 15, à savoir un
transistor, par exemple de type MOS, et une diode montée en anti-parallèle. Les bornes
des interrupteurs électroniques 28 à 31 opposées aux injecteurs 3 à 6 sont reliées
à la masse. Chaque entrée de commande des interrupteurs électroniques 28 à 31 est
reliée au calculateur 10.
[0038] Le calculateur 10 reçoit en entrée une consigne de tension et est pourvu de six sorties
destinées respectivement à l'entrée de commande 18 de l'interrupteur électronique
15 du premier étage 7, à l'interface 11 et aux entrées de commande des interrupteurs
électroniques 28 à 31 du troisième étage 9.
[0039] L'interface 11 comprend un diviseur à résistance comprenant une résistance 32 et
une résistance 33 montées en série entre la sortie 27 du deuxième étage 8 et la masse,
la tension divisée étant prélevée au point commun entre lesdites résistances 32 et
33.
[0040] L'interface 11 comprend encore un comparateur-régulateur, par exemple de type PID,
pourvu d'une entrée reliée au calculateur 10, d'une autre entrée recevant la tension
divisée en provenance du point commun aux résistances 32 et 33 et une sortie reliée
à un élément 35 de modulation de largeur d'impulsions qui fait également partie de
l'interface 11. L'élément 35 envoie un signal de commande à l'entrée de commande 25
de l'interrupteur 23 du deuxième étage 8.
[0041] Bien entendu, on comprend que le nombre d'injecteurs est lié au nombre de cylindres
du véhicule automobile et sera donc généralement compris entre 1 et 12. Bien entendu,
il est tout à fait possible de prévoir une pluralité d'injecteurs par cylindre.
[0042] Le dispositif de commande 1 permet de générer une haute tension périodique qui peut
être supérieure à une centaine de volts à une fréquence élevée, typiquement supérieure
à une dizaine de kiloHertz, sur la cellule piézo-électrique d'un injecteur à partir
de la source de tension 2. Les interrupteurs 28 à 31 permettent de sélectionner l'injecteur
qui doit être activé. L'interrupteur 15 du premier étage 7 permet d'effectuer un découpage
d'une tension continue d'entrée et l'interrupteur 23 du deuxième étage 8 permet de
déterminer une forme d'onde du type à modulation de largeur d'impulsions.
[0043] Sur la figure 2, la première courbe montre la tension C
28 sur l'entrée de commande de l'interrupteur 28, la deuxième courbe la tension C
29 sur l'entrée de commande de l'interrupteur 29, la troisième courbe la tension C
30 sur l'entrée de commande de l'interrupteur 30 et la quatrième courbe la tension C
31 sur l'entrée de commande de l'interrupteur 31.
[0044] Les tensions de commande se présentent sous la forme de créneaux, de largeur variable
et de hauteur constante. En d'autres termes, la tension de commande est fixe et la
durée de sélection des interrupteurs du troisième étage et donc de l'injecteur correspondant
est variable. En outre, on prévoit qu'un seul injecteur est sélectionné en même temps
et qu'une temporisation est prévue entre deux sélections d'injecteur.
[0045] La cinquième courbe montre la tension V
3 aux bornes de l'injecteur 3, la sixième courbe montre la tension V
5 aux bornes de l'injecteur 5, la septième courbe montre la tension V
4 aux bornes de l'injecteur 4 et la huitième courbe montre la tension V
6 aux bornes de l'injecteur 6.
[0046] Bien entendu, la tension aux bornes d'un injecteur est nulle tant que ledit injecteur
n'est pas sélectionné. Lorsqu'un injecteur est sélectionné, par exemple l'injecteur
3, il voit une tension correspondant à l'alternance positive d'un signal sinusoïdal
ou simplement périodique, lorsque l'interrupteur correspondant est passant.
[0047] Dans le mode de réalisation représenté ici, la fréquence et la tension du signal
sinusoïdal sont fixes. Toutefois, il est avantageux, dans certains cas, de pouvoir
faire varier la durée d'activation T, et/ou la fréquence du signal périodique, et/ou
la tension du signal périodique.
[0048] En d'autres termes, la tension de la source 2 est transformée par les étages 7, 8
et 9, en une tension alternative aux bornes des injecteurs, caractérisée par la tension
crête V, la fréquence F et la durée T, et, ceci pour chaque injecteur. La consigne
reçue par le calculateur 10 peut être fournie par des lois de commande venant d'une
autre couche logicielle ou d'un autre calculateur dont les valeurs dépendent de l'état
du véhicule, notamment du moteur, de la vitesse, de l'accélération, etc., et du type
de combustion désiré. L'interface 11 assure la modulation de la largeur d'impulsions
de la tension d'alimentation de chaque injecteur.
[0049] La première courbe de la figure 3 montre la tension V
13 au point 13, à l'entrée du premier étage 7 qui est ici continue. La deuxième courbe
de la figure 3 montre la tension V
25 sur l'entrée de commande 25 de l'interrupteur électronique 23, qui se présente sous
la forme de créneaux. La troisième courbe de la figure 3 montre l'évolution du courant
I
22 dans l'inductance 22, et la quatrième courbe de la figure 3 montre la tension V
27 à la sortie 27 du deuxième étage 8. La tension V
27 est prélevée par l'interface 11 pour alimenter les résistances 32 et 33, et permettre
une comparaison de tension avec le signal reçu par le calculateur 10. La tension V
27 alimente les injecteurs 3 à 6 et plus précisément l'injecteur sélectionné par le
troisième étage 9.
[0050] On voit que, lorsque la tension V
25 est élevée, l'interrupteur 23 est passant, la tension V
27 est nulle et le courant I
22 dans l'inductance 22 tend à croître. Lorsque la tension V
25 est nulle, l'interrupteur 23 est bloqué, le courant dans l'inductance 22 tend à décroître
et la tension V
27 est élevée. Les paramètres de contrôle de la tension V
27 sont les angles de conduction des interrupteurs 15 et 23. Le deuxième étage 8 est
conçu et piloté de telle sorte que la tension V
27 est générée de la façon suivante.
[0051] L'interrupteur 23 est commandé de telle sorte qu' à sa fermeture, l'inductance 22
se charge pendant une certaine durée, puis lorsque ledit interrupteur 23 est bloqué,
la tension aux bornes d'un injecteur sélectionné décrit une impulsion de forme sinusoïdale.
La tension crête V
27 dépend de l'énergie emmagasinée dans l'inductance 22 et de la tension V
13 en entrée du deuxième étage 8. On fixe la durée de fermeture de l'interrupteur 15
de façon que la tension V
13 en entrée du deuxième étage 8 soit maintenue et que la tension V
27 de sortie du deuxième étage 8 soit obtenue par la commande de la durée de chargement
de l'inductance 22. La tension V
27 en crête est donc une fonction des angles de conduction de l'interrupteur 23.
[0052] On peut se reporter à la figure 4, où sont représentés respectivement la tension
V
25 de commande de l'interrupteur 23, le courant I
22 dans l'inductance 22, la tension V
13 en sortie du premier étage 7 et en entrée du deuxième étage 8, la tension V
18 de commande de l'interrupteur 15 et la tension V
27 de sortie du deuxième étage 8.
[0053] La tension V
18 présente ici une forme de créneaux régulièrement espacés qui assure, grâce au condensateur
de filtrage 21, une tension V
13 de sortie du premier étage 7 continue. La tension V
13 peut être augmentée en augmentant les temps d'ouverture de l'interrupteur 15, et
vice versa. La tension V
25 se présente sous la forme de créneaux de largeur et d'intervalle variables, ce qui
permet de faire varier la valeur crête de la tension V
27.
[0054] La consigne en tension reçue par le calculateur 10 est traduite en une consigne en
tension reçue par l'interface 11. La tension V
27 en sortie du deuxième étage 8 est mesurée par le diviseur à résistances et comparée
à la consigne reçue par l'interface 11. L'erreur est amplifiée par le comparateur-régulateur
34 dont la sortie est utilisée pour générer le signal à modulation de largeur d'impulsions
nécessaire à la commande de l'interrupteur 23 du deuxième étage 8. La fonction liant
la tension crête de la tension V
27 et la tension de consigne V
25 peut être réalisée par étalonnage ou caractérisation du système pour chaque injecteur.
On bénéficie ainsi d'une régulation de la tension crête des injecteurs simple à mettre
en oeuvre, un seul paramètre servant à la contrôler.
[0055] La consigne en tension est variable suivant les besoins du système et répercutée
par le calculateur 10 en forme d'onde caractérisée par la tension crête d'excitation
des cellules piézo-électriques des injecteurs 3 à 6.
[0056] Le dispositif de commande 1 est équipé de moyens d'asservissement en tension des
injecteurs 3 à 6, à savoir les boucles de contre-réaction et les capteurs nécessaires,
afin d'asservir en tension les injecteurs.
[0057] Toutefois, un pilotage en fréquence peut également présenter des avantages.
[0058] Sur la figure 5, est représenté un dispositif de commande 1 dont les trois étages
7 à 9 sont identiques à ceux de la figure 1. Le dispositif de commande 1 comprend
un capteur de fréquence 36 monté sur la sortie 27 du deuxième étage 8 et relié à un
convertisseur fréquence/tension 37 dont la sortie est envoyée à une entrée du comparateur-régulateur
34 dont l'autre entrée est, comme sur la figure 1, reliée à une sortie du calculateur
10. La sortie du comparateur 34 est envoyée à un module 38 qui génère les tensions
de commande des entrées 18 et 25 des interrupteurs 15 et 23, respectivement. Le module
38 comprend un oscillateur commandé en tension (VCO) 39 relié à la sortie du comparateur
34 et un élément à modulation de largeur d'impulsions 40 monté en sortie de l'oscillateur
39 et générant lesdites tensions de commande.
[0059] En d'autres termes, la fréquence de la modulation de largeur d'impulsions est incluse
dans une boucle de contre-réaction de fréquence permettant d'asservir le dispositif
à la fréquence de découpage désirée. La consigne en fréquence est variable suivant
les besoins du système et est répercutée par le calculateur 10 en forme d'onde caractérisée
par la fréquence d'excitation des injecteurs.
[0060] Le dispositif de commande est équipé de moyens d'asservissement en fréquence des
cellules piézo-électriques des injecteurs, à savoir les boucles de contre-réaction
et les capteurs nécessaires à cette contre-réaction afin d'assurer l'asservissement
en fréquence. La fréquence d'excitation peut être supérieure ou inférieure à la fréquence
de résonance mécanique des injecteurs, afin de contrôler la qualité d'injection du
carburant.
[0061] On peut également prévoir un pilotage en durée d'injection variable. Le temps de
commande T peut être déterminé au moyen d'un compteur pour que la durée d'excitation
en tension des injecteurs soit la durée d'injection désirée pour chaque injecteur
par le calculateur. La consigne en durée d'injection T est variable suivant les besoins
du système et répercutée par le calculateur de pilotage des injecteurs en forme d'onde,
caractérisée par la durée d'excitation des piézo-électriques des injecteurs 3 à 6.
Le dispositif de commande 1 est alors équipé des moyens d'asservissement en durée
d'excitation T des piézo-électriques des injecteurs, à savoir les boucles de contre-réaction
et les capteurs nécessaires à la contre-réaction.
[0062] L'invention permet de contrôler la quantité de carburant injectée par des paramètres
de contrôle électrique aux bornes des injecteurs dont les caractéristiques en débit
de carburant sont fonction desdits paramètres de contrôle. La commande peut être réalisée
par la combinaison des moyens de pilotage des injecteurs, notamment la fréquence,
la tension et la durée d'injection. Les moyens de commande dépendent essentiellement
de la topologie d'électronique, indépendamment des injecteurs.
1. Dispositif de commande (1) d'au moins un injecteur (3) équipé d'au moins un transducteur
apte à se déplacer à réception d'une commande électrique, comprenant un moyen pour
générer un signal de commande défini au moins par une tension, une fréquence et une
durée d'injection, caractérisé par le fait que l'une au moins de la tension ou de la fréquence est une consigne variant en fonction
d'instructions reçues par le dispositif de commande.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la tension est une variable de consigne variant en fonction d'instructions reçues
par le dispositif de commande.
3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé par le fait qu'il comprend un moyen pour sélectionner un transducteur pendant une durée déterminée
T, et un moyen pour alimenter ledit transducteur pendant ladite durée T avec une tension
modulée apte à déplacer ledit transducteur entre deux positions opposées.
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un premier étage (7) pourvu de moyens de découpage pour adapter la tension.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé par le fait que les moyens de découpage comprennent une inductance d'entrée (14), une branche montée
entre la sortie d'inductance et la masse et comprenant un interrupteur électronique
(15) et une deuxième branche parallèle à la première et comprenant une diode (20)
et un condensateur de filtrage (21) montés en série, la sortie (13) du premier étage
étant prise au point commun entre la diode et le condensateur de la deuxième branche.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un deuxième étage (8) comprenant une inductance (22) et un interrupteur
électronique (23) montés en série, le point commun à l'inductance et à l'interrupteur
formant la sortie (27) du deuxième étage, l'autre borne de l'inductance formant l'entrée
du deuxième étage, et l'autre borne de l'interrupteur étant reliée à la masse.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un troisième étage (9) comprenant, pour chaque transducteur, un interrupteur
électronique (28 à 31) monté en série avec ledit transducteur.
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé par le fait qu'une pluralité de transducteurs sont montés en parallèle.
9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un calculateur (10) apte à commander des composants de puissance.
10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un moyen pour faire varier la durée de sélection d'un transducteur.
11. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un moyen pour faire varier la fréquence de modulation de la tension.
12. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un moyen pour faire varier la tension crête vue par les injecteurs.
13. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par le fait qu'il comprend un moyen pour moduler la largeur d'impulsions de la tension d'alimentation
d'un transducteur.