[0001] L'invention se rapporte au domaine des planches de glisse ou de roulage destinées
à supporter les deux pieds d'un utilisateur. De telles planches sont utilisées pour
la pratique du surf sur neige ou sur eau, du skateboard, ou autre.
[0002] Une planche selon l'art antérieur présente une longueur mesurée selon une direction
longitudinale de la planche entre une première extrémité et une deuxième extrémité,
ainsi qu'une largeur et une hauteur. Généralement la planche comprend en hauteur un
renfort inférieur, un renfort supérieur, et au moins un noyau situé entre le renfort
inférieur et le renfort supérieur. La planche présente également, de la première à
la deuxième extrémité, une première zone d'extrémité, une première zone intermédiaire,
une première zone d'accueil, une zone centrale, une deuxième zone d'accueil, une deuxième
zone intermédiaire, et une deuxième zone d'extrémité.
[0003] De manière connue le noyau s'étend dans l'ensemble des zones de la planche. La constitution
physique du noyau influence directement les caractéristiques mécaniques de la planche,
ainsi que son prix.
[0004] Certains noyaux sont réalisés avec des matériaux à faible résistance mécanique, comme
la résistance en traction, et à faible prix de revient. Ces matériaux peuvent être
une mousse alvéolée d'une matière plastique, telle qu'une mousse de polyuréthane.
Un tel noyau est facile à réaliser techniquement et peu coûteux. Il permet de réduire
le coût de fabrication d'une planche, et exerce essentiellement une fonction de remplissage
du volume compris entre les renforts.
[0005] D'autres noyaux sont réalisés avec des matériaux dont la résistance mécanique, est
plus élevée, mais dont le prix de revient est également plus élevé. Ces matériaux
peuvent être du bois, utilisé sous la forme de tasseaux juxtaposés ou de lamellé-collé.
Un tel noyau est plus compliqué à réaliser techniquement et plus coûteux. Il augmente
le coût de fabrication d'une planche, mais lui confère une bonne aptitude à accumuler
et restituer de l'énergie issue d'une déformation de la planche.
[0006] L'un des buts de l'invention est de configurer le noyau de façon, d'une part, qu'il
soit capable d'accumuler et de restituer une grande quantité d'énergie au moins dans
certains cas et, d'autre part, qu'il soit relativement peu coûteux à réaliser. Il
s'agit d'optimiser le ratio du prix de revient par rapport aux caractéristiques mécaniques.
[0007] Pour cela l'invention propose une planche de glisse ou de roulage présentant une
longueur mesurée selon une direction longitudinale entre une première extrémité et
une deuxième extrémité, une largeur mesurée entre un premier bord et un deuxième bord,
et une hauteur mesurée entre une face inférieure ou de glisse et une face supérieure,
en hauteur la planche comprenant notamment un premier renfort, un deuxième renfort,
et au moins un noyau situé entre le premier renfort et le deuxième renfort, la planche
présentant également, de la première à la deuxième extrémité, une première zone d'extrémité,
une première zone intermédiaire, une première zone d'accueil, une zone centrale, une
deuxième zone d'accueil, une deuxième zone intermédiaire, et une deuxième zone d'extrémité.
[0008] La planche selon l'invention est caractérisée par le fait que le noyau comprend une
matrice faite d'un matériau de remplissage, la matrice présentant au moins une cavité,
au moins un insert étant logé dans la cavité de la matrice, dans une zone déterminée
de la planche, l'insert présentant au moins une propriété mécanique supérieure à celle
de la matrice, cette propriété pouvant être la résistance à la traction ou à la compression,
la résistance à la flexion, la limite élastique, ou autre, de façon à améliorer localement
les propriétés mécaniques de la planche.
[0009] Chaque insert est logé dans le noyau pour en améliorer localement les propriétés
mécaniques.
[0010] Par exemple un insert longitudinal central, qui s'étend de la première à la deuxième
zone d'accueil, améliore l'aptitude de la planche à accumuler et à restituer l'énergie
liée à une flexion selon un axe transversal.
[0011] Ou encore un insert longitudinal latéral, qui s'étend le long d'un bord, améliore
l'aptitude de la planche à s'inscrire en courbe sur des surfaces dures comme la glace.
[0012] L'invention permet donc de conférer à la planche certaines aptitudes spécifiques
liées à la localisation des inserts, en association avec une maîtrise des coûts de
fabrication liée à l'emploi d'une matrice économique. L'invention permet d'optimiser
au mieux la technicité du noyau et les coûts de fabrication.
[0013] L'invention a également pour objet une méthode de fabrication d'une planche de glisse
ou de roulage, dans laquelle le noyau comprend une matrice faite d'un matériau de
remplissage avec au moins un insert logé dans la matrice.
[0014] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux compris à l'aide
de la description qui va suivre, en regard du dessin annexé illustrant, par des exemples
non limitatifs, comment l'invention peut être réalisée, et dans lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une planche, selon un premier exemple de
réalisation de l'invention,
- la figure 2 est une coupe selon II-II de la figure 1,
- la figure 3 est une coupe selon III-III de la figure 2,
- la figure 4 est une coupe selon IV-IV de la figure 2,
- la figure 5 est une coupe similaire à celle de la figure 3, selon un deuxième exemple
de réalisation de l'invention,
- la figure 6 est une coupe selon VI-VI de la figure 5,
- la figure 7 est une coupe similaire à celle de la figure 2, selon un troisième exemple
de réalisation de l'invention,
- la figure 8 est une coupe selon VIII-VIII de la figure 7.
[0015] Bien que la description ci-après concerne des planches de surf sur neige, ou snowboard,
il doit être compris qu'elle a trait également à d'autres planches adaptées à la pratique
de sports comme évoqués avant.
[0016] Le premier exemple de réalisation de l'invention est présenté à l'aide des figures
1 à 4.
[0017] De manière connue comme on le voit sur la figure 1, une planche de snowboard 1 présente
une longueur mesurée selon une direction longitudinale L entre une première extrémité
2 et une deuxième extrémité 3. La planche 1 présente également une largeur mesurée
selon une direction transversale entre un premier bord latéral 4 et un deuxième bord
latéral 5, ainsi qu'une hauteur mesurée entre une face inférieure ou de glisse 6 et
une face supérieure 7.
[0018] Bien entendu, la direction transversale est perpendiculaire à la direction longitudinale
L, et parallèle à la face inférieure 6.
[0019] La planche 1 présente également, de la première extrémité 2 à la deuxième 3 extrémité,
une première zone d'extrémité 8, une première ligne de contact W1, une première zone
intermédiaire 9, une première zone d'accueil 10, une zone centrale 11, une deuxième
zone d'accueil 12, une deuxième zone intermédiaire 13, une deuxième ligne de contact
W2, et une deuxième zone d'extrémité 14.
[0020] Chaque zone d'accueil 10, 12 est prévue pour recevoir un dispositif de retenue d'un
pied de l'utilisateur. Les dispositifs, non représentés, peuvent être solidarisés
à la planche 1 par un moyen tel que des vis. Chaque zone d'accueil 10, 12 est munie
à cet effet d'orifices filetés 15.
[0021] Chacune des lignes de contact W1, W2 est une ligne, sensiblement transversale de
la planche 1, au niveau de laquelle la face inférieure 6 touche une surface plane
quand la planche 1 repose sur la surface sans influence extérieure.
[0022] La hauteur de la planche 1 est visualisée en coupe à la figure 2.
[0023] De la face inférieure 6 à la face supérieure 7, la planche 1 présente une semelle
20, un premier renfort 21, un noyau 22, un deuxième renfort 23, et une couche de protection
24.
[0024] La semelle 20 est fabriquée par exemple avec une matière plastique contenant du polyéthylène.
La couche de protection 24 est fabriquée par exemple avec une matière plastique contenant
un acétyl-butadiène-styrène.
[0025] Chacun des renforts 21, 23 est réalisé de préférence à partir de fibres imprégnées
d'une résine. Les fibres peuvent être faites avec tout matériau, ou avec tout mélange
de matériaux, tels que du verre, du carbone, de l'aramide, du métal, ou autre.
[0026] Les renforts 21, 23 et le noyau 22 forment un panneau sandwich qui s'étend selon
au moins 50% de la surface de la planche, et de préférence sensiblement selon la totalité
de la surface. Le noyau 22 occupe sensiblement l'espace délimité entre les renforts
21, 23, et maintient l'écart entre les renforts 21, 23.
[0027] Selon l'invention comme on le comprend à l'aide des figures 2 à 4, le noyau 22 comprend
une matrice 30 faite d'un matériau de remplissage, un insert 31 étant logé dans la
matrice 30, l'insert 31 présentant au moins une propriété mécanique supérieure à celle
de la matrice, cette propriété pouvant être la résistance à la traction ou à la compression,
la résistance à la flexion, la limite élastique, ou autre.
[0028] La matrice 30 s'étend sensiblement selon toute la surface de la planche 1, c'est-à-dire
en longueur entre les première 2 et deuxième 3 extrémités, et en largeur entre les
premier 4 et deuxième 5 bords latéraux.
[0029] Selon le premier exemple de réalisation de l'invention, l'insert 31 est disposé centralement
en direction longitudinale. La matrice 30 relie l'un à l'autre les premier 21 et deuxième
23 renforts. Une cavité traversante 32 est ménagée dans la matrice 30 pour accueillir
l'insert 31. De préférence les formes de la cavité 32 et de l'insert 31 sont sensiblement
les mêmes, de façon à assurer une certaine continuité du noyau 22.
[0030] En l'occurrence l'insert 31 est représenté sous la forme d'une pièce allongée, qui
s'étend de manière continue depuis la première zone d'accueil 10 jusqu'à la deuxième
zone d'accueil 12. L'insert 31 est orienté sensiblement selon la direction longitudinale
L de la planche 1. L'insert 31 est situé sensiblement à mi-chemin entre les premier
4 et deuxième 5 bords latéraux.
[0031] Dans un plan sensiblement parallèle à la face inférieure 6 ou à la face supérieure
7, selon la figure 3, l'insert 31 présente par exemple une section rectangulaire.
De préférence sa longueur est comprise entre 30 et 80% de celle de la planche 1, et
sa largeur est comprise entre 10 et 70% de celle de la planche 1.
[0032] Dans un plan transversal sensiblement perpendiculaire à la face inférieure 6 ou à
la face supérieure 7, selon la figure 2, l'insert 31 présente par exemple une section
rectangulaire. A la manière de la matrice 30, puisque la cavité 32 est traversante,
l'insert 31 relie l'un à l'autre les premier 21 et deuxième 23 renforts. Cela permet
un encadrement continu des orifices filetés 15.
[0033] Au lieu d'avoir une forme parallélépipédique, comme dans le cas des figures 2 et
3, l'insert 31 selon la figure 4 présente une face ondulée dans un plan longitudinal
central sensiblement perpendiculaire à la face inférieure 6 ou à la face supérieure
7. Cette face ondulée présente successivement un premier bossage 33, un creux central
34, et un deuxième bossage 35. Les bossages 33, 35 et le creux central 34 correspondent,
respectivement, aux zones d'accueil 10, 12 et à la zone centrale 11 de la planche
1. En fait les zones d'accueil 10, 12 sont en surélévation par rapport à la zone centrale
11, et aux zones intermédiaires 9, 13. Ainsi les zones d'accueil 10, 12 sont suffisamment
épaisses pour accueillir les vis de fixation des dispositifs de retenue. La face ondulée
suit le profil de la planche.
[0034] La matrice 30 est faite de préférence à partir d'une mousse de matière plastique,
telle qu'une mousse de polyuréthane. Bien entendu, la matrice 30 aurait pu être faite
autrement, par exemple avec une matière plastique chargée de particules de faible
densité.
[0035] Dans tous les cas la matrice 30 présente une densité réduite, comprise de préférence
entre 0.1 et 0.6 kg/dm
3. Ainsi la matrice 30 contribue à réduire la masse du noyau 22, et par conséquent
celle de la planche 1.
[0036] L'insert 31 quant à lui est réalisé de préférence à partir d'un matériau comprenant
du bois. Il peut s'agir de contreplaqué, de lamellé-collé, d'un morceau massif, d'une
juxtaposition de morceaux massifs, ou autre. Il est préféré d'orienter les fibres
du bois dans le sens de la longueur de la planche. Bien entendu, l'insert 31 aurait
pu être fait autrement, par exemple avec une matière plastique armée de fibres telles
que des fibres de verre, de carbone, d'aramide, ou tout autre matériau comportant
les propriétés d'accumulation et de restitution d'énergie, ou autres souhaitées. Là
encore il est préféré d'orienter les fibres de l'insert 31 dans le sens de la longueur
de la planche.
[0037] La densité de l'insert 31 peut être comprise entre 0.2 et 1.2 kg/dm
3.
[0038] Un procédé préféré pour réaliser la planche 1 est présenté ci-après.
[0039] Le procédé comprend une étape de fabrication du noyau 22, ainsi qu'une étape d'assemblage
des éléments constitutifs de la planche.
[0040] L'étape de fabrication du noyau 22 consiste à disposer l'insert 31 dans un premier
moule à la forme du noyau 22, puis à réaliser la matrice 30 par injection de mousse
de matière plastique dans le moule. La mousse s'étend autour de l'insert 31, pour
former avec celui-ci le noyau 22. Il peut être prévu d'adjoindre deux films de collage
dans le moule, de façon à couvrir de part et d'autre le noyau 22.
[0041] L'étape d'assemblage des éléments constitutifs de la planche 1 consiste à disposer,
dans un deuxième moule, un empilement qui comprend la semelle 20, le premier renfort
21, le noyau 22, le deuxième renfort 23, et la couche de protection 24. Ensuite une
élévation de température et de pression solidarise les uns aux autres les éléments.
[0042] Bien entendu, il pourrait être prévu d'autres procédés de fabrication. Celui selon
l'invention présente l'avantage de nécessiter peu d'opérations successives, ce qui
contribue à réduire les temps de production.
[0043] La planche 1 obtenue est, toutes choses égales par ailleurs, relativement peu coûteuse
à fabriquer. Cela est dû au fait que son noyau 22 est économique. La matrice 30 est
obtenue en une seule opération, et la mousse qui la constitue est peu coûteuse. L'insert
31 présente des dimensions réduites, par rapport à celles de la planche, et présente
aussi une géométrie simple. En particulier la mise en forme de l'insert est rapide
à effectuer.
[0044] La planche 1 selon le premier exemple, avec son insert 31 longitudinal central, est
bien adaptée pour effectuer des figures de style. En particulier dans les cas où la
planche 1 doit accumuler et restituer de l'énergie par flexion selon un axe transversal.
L'insert 31 se comporte comme un ressort en forme de lame. Ainsi la planche 1 bénéficie
sensiblement des avantages techniques apportés par un noyau en bois, tout en ayant
sensiblement les avantages économiques apportés par un noyau en mousse. Le noyau 22
fait appel à la quantité de bois, juste nécessaire, disposée là où il faut pour obtenir
le comportement recherché en conduite.
[0045] Le deuxième exemple de réalisation de l'invention est présenté ci-après à l'aide
des figures 5 et 6.
[0046] Pour des raisons de commodité, ce sont essentiellement les différences par rapport
au premier exemple qui sont mises en évidence. Dans ce deuxième exemple de réalisation
les inserts sont disposés le long des bords du noyau.
[0047] Une planche 50 s'étend longitudinalement entre une première 51 et une deuxième 52
extrémités, transversalement entre un premier bord latéral 53 et un deuxième bord
latéral 54, et en hauteur entre une face inférieure 55 et une face supérieure 56.
[0048] Là encore la planche 50 présente, de la première extrémité 51 à la deuxième extrémité
52, une première zone d'extrémité 57, une première zone intermédiaire 58, une première
zone d'accueil 59, une zone centrale 60, une deuxième zone d'accueil 61, une deuxième
zone intermédiaire 62, et une deuxième zone d'extrémité 63.
[0049] La planche 50 comprend en hauteur, de préférence, une semelle 70, un premier renfort
71, un noyau 72, un deuxième renfort 73, et une couche de protection 74.
[0050] Selon l'invention, le noyau 72 du deuxième exemple de réalisation comprend une matrice
80 faite d'un matériau de remplissage, un premier insert latéral 81 et un deuxième
insert latéral 82 étant logés dans la matrice 80. Chacun des inserts latéraux 81,
82 présente au moins une propriété mécanique supérieure à celle de la matrice 80,
cette propriété pouvant être la résistance à la traction ou à la compression, la résistance
à la flexion, la limite élastique, ou autre.
[0051] Là encore la matrice 80 s'étend sensiblement selon toute la surface de la planche
50, c'est-à-dire en longueur entre les première 51 et deuxième 52 extrémités, et en
largeur entre les premier 53 et deuxième 54 bords latéraux.
[0052] Selon le deuxième exemple de réalisation de l'invention, la matrice 80 relie l'un
à l'autre les premier 71 et deuxième 73 renforts. Une première 83 et une deuxième
84 cavités non traversantes sont ménagées dans la matrice 80 pour accueillir respectivement
les inserts 81, 82. De préférence les formes des cavités 83, 84 et des inserts 81,
82 sont sensiblement les mêmes.
[0053] Chacun des inserts 81, 82 est représenté sous la forme d'une pièce allongée, qui
s'étend de manière continue depuis la première zone intermédiaire 58 jusqu'à la deuxième
zone intermédiaire 62. Chacun des inserts 81, 82 est orienté sensiblement selon la
longueur de la planche 50. Le premier insert 81 borde le premier bord latéral 53.
Par analogie le deuxième insert 82 borde le deuxième bord latéral 54.
[0054] Dans un plan sensiblement parallèle à la face inférieure 55 ou à la face supérieure
56, selon la figure 5, chaque insert 81, 82 présente respectivement des extrémités
85, 86, 87, 88 relativement étroites, et un centre 89, 90 plus large que les extrémités.
Cela permet, le long de la planche 50, de faire varier l'aptitude de la planche à
accumuler et à restituer de l'énergie selon une direction transversale. L'accumulation
et la restitution sont plus grandes là où les inserts 81, 82 sont plus larges, en
l'occurrence dans la zone centrale 11, entre les pieds de l'utilisateur.
[0055] Dans le sens de la hauteur de la planche 50, selon la figure 6, l'épaisseur de chaque
insert 81, 82 est de préférence sensiblement constante. Cela le rend plus facile à
fabriquer.
[0056] Chacun des inserts 81, 82 prend appui sur le premier renfort 71, du côté de la semelle
70. Cela permet à chaque insert d'être au plus près de la semelle. Il s'ensuit que,
lors d'une prise de carre latérale, un insert 81, 82 encaisse une partie des efforts
de conduite.
[0057] Telle que structurée, la planche 50 selon le deuxième exemple de réalisation est
adaptée à une conduite qui nécessite des prises de carre précises. La disposition
latérale des inserts 81, 82 favorise une inscription précise de la planche 50 en courbe,
en particulier sur des sols durs comme de la neige damée ou glacée.
[0058] Les matériaux et procédés de fabrication, utilisés pour la planche 50 selon le deuxième
exemple de réalisation, sont identiques ou similaires à ceux utilisés pour la planche
1 selon le premier exemple.
[0059] Le troisième exemple de réalisation de l'invention est présenté ci-après à l'aide
des figures 7 et 8.
[0060] Pour des raisons de commodité, ce sont essentiellement les différences par rapport
aux autres exemples qui sont mises en évidence. Dans ce troisième exemple de réalisation
un insert est disposé centralement en direction longitudinale.
[0061] Une planche 100 s'étend longitudinalement entre une première 101 et une deuxième
102 extrémités, transversalement entre un premier bord latéral 103 et un deuxième
bord latéral 104, et en hauteur entre une face inférieure 105 et une face supérieure
106.
[0062] Là encore la planche 100 présente, de la première extrémité 101 à la deuxième extrémité
102, une première zone d'extrémité 107, une première zone intermédiaire 108, une première
zone d'accueil 109, une zone centrale 110, une deuxième zone d'accueil 111, une deuxième
zone intermédiaire 112, et une deuxième zone d'extrémité 113.
[0063] La planche 100 comprend en hauteur, de préférence, une semelle 120, un premier renfort
121, un noyau 122, un deuxième renfort 123, et une couche de protection 124.
[0064] Selon l'invention, le noyau 122 du troisième exemple comprend une matrice 130 faite
d'un matériau de remplissage, un insert 131 étant logé dans la matrice 130, l'insert
131 présentant au moins une propriété mécanique supérieure à celle de la matrice.
L'insert 131 est disposé centralement en direction longitudinale. Une cavité non traversante
132 est ménagée dans la matrice 130 pour accueillir l'insert 131. De préférence les
formes de la cavité 132 et de l'insert 131 sont sensiblement les mêmes, en l'occurrence
parallélépipédiques. La cavité 132 débouche du côté du premier renfort 121.
[0065] Il est prévu dans la matrice 130 au moins une rainure 133. Chaque rainure 133 est
de préférence en regard de l'insert 131. Chaque rainure 133 s'étend de préférence
selon la direction longitudinale de la planche. Chaque rainure 133 définit un espace
fermé occupé par un gaz, tel que l'air. Cet espace engendre une réduction du poids
de la planche.
[0066] D'une manière générale les planches 1, 50, 100 selon l'invention sont fabriquées
à partir de matériaux et selon des techniques connues de l'homme du métier.
[0067] Bien entendu l'invention n'est pas limitée aux exemples ci-avant décrits, et comprend
tous les équivalents techniques pouvant entrer dans la portée des revendications qui
vont suivre.
[0068] En particulier, chaque insert peut présenter des formes diverses. Un insert peut
être symétrique, ou non, selon un axe transversal de la planche. De même un insert
peut être symétrique, ou non, selon un axe longitudinal de la planche.
[0069] Plusieurs inserts d'une même planche peuvent avoir des formes différentes. Cela permet
de différencier les propriétés mécaniques de différentes parties de la planche, latéralement
et / ou longitudinalement.
1. Planche de glisse ou de roulage (1, 50, 100) présentant une longueur mesurée selon
une direction longitudinale (L) entre une première extrémité (2, 51, 101) et une deuxième
extrémité (3, 52, 102), une largeur mesurée entre un premier bord (4, 53, 103) et
un deuxième bord (5, 54, 104), et une hauteur mesurée entre une face inférieure ou
de glisse (6, 55, 105) et une face supérieure (7, 56, 106), en hauteur la planche
(1, 50, 100) comprenant notamment un premier renfort (21, 71, 121), un deuxième renfort
(23, 73, 123), et au moins un noyau (22, 72, 122) situé entre le premier renfort (21,
71, 121) et le deuxième renfort (23, 73, 123), la planche (1, 50, 100) présentant
également, de la première (2, 51, 101) à la deuxième (3, 52, 102) extrémité, une première
zone d'extrémité (8, 57, 107), une première zone intermédiaire (9, 58, 108), une première
zone d'accueil (10, 59, 109), une zone centrale (11, 60, 110), une deuxième zone d'accueil
(12, 61, 111), une deuxième zone intermédiaire (13, 62, 112), et une deuxième zone
d'extrémité (14, 63, 113), caractérisée par le fait que le noyau (22, 72, 122) comprend une matrice (30, 80, 130) faite d'un matériau de
remplissage, la matrice (30, 80, 130) présentant au moins une cavité (32, 83, 84,
132), au moins un insert (31, 81, 82, 131) étant logé dans la cavité (32, 83, 84,
132) de la matrice (30, 80, 130) dans une zone déterminée de la planche, l'insert
(31, 81, 82, 131) présentant au moins une propriété mécanique supérieure à celle de
la matrice (30, 80, 130), cette propriété pouvant être la résistance à la traction
ou à la compression, la résistance à la flexion, la limite élastique, ou autre, de
façon à améliorer localement les propriétés mécaniques de la planche.
2. Planche (1, 50, 100) selon la revendication 1, caractérisée par le fait que chaque insert (31, 81, 82, 131) présente une forme allongée, l'insert (31, 81, 82,
131) étant orienté sensiblement selon la direction longitudinale (L) de la planche
(1, 50, 100).
3. Planche (1, 100) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait qu'elle comprend un insert (31, 131), l'insert (31, 131) étant situé sensiblement à mi-chemin
entre les premier (4, 103) et deuxième (5, 104) bords latéraux.
4. Planche (1) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée par le fait que l'insert (31, 131) s'étend de manière continue depuis la première zone d'accueil
(10, 109) jusqu'à la deuxième zone d'accueil (12, 111).
5. Planche (1) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait qu'une cavité traversante (32) est ménagée dans la matrice (30) pour accueillir l'insert
(31), l'insert (31) reliant l'un à l'autre les premier (21) et deuxième (23) renforts.
6. Planche (1) selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait que dans un plan sensiblement parallèle à la face inférieure (6) ou à la face supérieure
(7), l'insert (31) présente une section rectangulaire, et par le fait que dans un plan transversal sensiblement perpendiculaire à la face inférieure (6) ou
à la face supérieure (7), l'insert (31) présente une section rectangulaire.
7. Planche (1) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée par le fait que dans un plan longitudinal sensiblement perpendiculaire à la face inférieure (6) ou
à la face supérieure (7), l'insert (31) présente une face ondulée.
8. Planche (100) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait que l'insert (131) présente une forme parallélépipédique.
9. Planche (100) selon l'une des revendications 1 à 4 et 8, caractérisée par le fait que l'insert (131) est logé dans une cavité non traversante (132) de la matrice (130).
10. Planche (50) selon la revendication 1 ou 2, caractérisée par le fait qu'elle comprend un premier insert latéral (81) et un deuxième insert latéral (82).
11. Planche (50) selon l'une des revendications 1, 2 et 10, caractérisée par le fait que chacun des inserts (81, 82) s'étend de manière continue depuis la première zone intermédiaire
(58) jusqu'à la deuxième zone intermédiaire (62), une première (83) et une deuxième
(84) cavités non traversantes étant ménagées dans la matrice (80) pour accueillir
respectivement les inserts (81, 82).
12. Planche (50) selon l'une des revendications 1, 2, 10 et 11, caractérisée par le fait que l'épaisseur de chaque insert (81, 82) est sensiblement constante, et par le fait que chaque insert (81, 82) présente des extrémités (85, 86, 87, 88) relativement étroites
et un centre (89, 90) plus large que les extrémités.
13. Planche (1, 50, 100) selon l'une des revendications 1 à 4 et 6 à 12, caractérisée par le fait qu'il est prévu dans la matrice (130) au moins une rainure (133).
14. Planche (1, 50, 100) selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisée par le fait que la matrice (30, 80, 130) est faite à partir d'une mousse de matière plastique, et
par le fait que l'insert (31, 81, 82, 131) est fait avec du bois.
15. Procédé pour réaliser une planche de glisse ou de roulage (1, 50), le procédé comprenant
une étape de fabrication d'un noyau (22, 72), ainsi qu'une étape d'assemblage des
éléments constitutifs de la planche (1, 50), caractérisé par le fait que l'étape de fabrication du noyau (22, 72) consiste à disposer au moins un insert (31,
81, 82) dans un moule à la forme du noyau (22, 72), puis à réaliser une matrice (30,
80) par injection de mousse de matière plastique dans le moule, la mousse s'étendant
autour de l'insert (31, 81, 82) pour former avec celui-ci le noyau (22, 72).