[0001] L'invention a trait à un mécanisme de formation de la foule et à un métier à tisser
équipé d'un tel mécanisme.
[0002] Dans un métier à tisser de type Jacquard, un mécanisme de formation de la foule soulève
sélectivement des lisses comprenant chacune un oeillet dans lequel passe un fil de
chaîne, ce fil étant situé, en fonction de la position d'un crochet auquel est fixée
l'extrémité supérieure de la lisse, au-dessus ou en dessous d'un fil de trame déplacé
par le métier. Un tel mécanisme connu, par exemple de EP-A-0 219 437 comprend, en
autres, des crochets mobiles pourvus chacun d'un bec latéral susceptible de coopérer
avec des couteaux animés de mouvements alternatifs verticaux en opposition de phase.
Chaque crochet mobile est pourvu d'une extrémité recourbée visant à permettre son
immobilisation par coopération de formes avec un levier de retenue.
[0003] Chaque crochet mobile est également pourvu d'une languette élastique monobloc avec
le crochet et destinée à commander le déplacement du levier de retenue. Une telle
languette est soumise à des efforts répétés relativement intenses, susceptibles d'induire
sa déformation permanente par fluage, voire sa rupture. Dans ce cas, la foule obtenue
a des « fautes ».
[0004] C'est à ces inconvénients qu'entend plus particulièrement remédier l'invention en
proposant un mécanisme de formation de la foule dont les crochets mobiles sont robustes
et dimensionnés de façon précise, ce qui assure un fonctionnement fiable du métier,
alors qu'ils sont compacts en hauteur, c'est-à-dire parallèlement à leur direction
de déplacement. Ceci permet de créer un mécanisme compact, d'où un gain de place et
meilleures performances économiques.
[0005] Dans cet esprit, l'invention concerne un mécanisme de formation de la foule sur un
métier à tisser de type Jacquard, ce mécanisme comprenant des crochets mobiles déplacés
chacun par un couteau, entre une position de point mort haut, dans ou à proximité
de laquelle chaque crochet peut être immobilisé par un dispositif de sélection, et
une position de point mort bas, chaque crochet mobile comprenant un corps pourvu d'un
bec, destiné à venir en appui sur le couteau précité. Ce mécanisme est caractérisé
en ce que chaque crochet comprend, en outre, une lame métallique destinée à interagir
avec le dispositif de sélection et fixée sur le corps précité, avec possibilité de
débattement relatif par rapport au corps, dans une zone de ce corps opposée au dispositif
de sélection par rapport à la zone du corps à partir de laquelle s'étend le bec.
[0006] Grâce à l'invention, le caractère bipartite des crochets mobiles, dont le corps est
avantageusement réalisé en matière synthétique, permet de bénéficier de la robustesse
du corps pour la liaison mécanique entre le crochet et le couteau, alors que la géométrie
de la lame métallique est définie avec une grande précision, ce qui induit une grande
fiabilité des interactions entre le crochet mobile et le dispositif de sélection.
Comme la lame métallique est fixée sur le corps en partie basse lorsque le crochet
est en configuration de fonctionnement du mécanisme, la flexibilité de la lame, sur
sensiblement toute sa hauteur, peut être utilisée pour le déplacement transversal
de sa partie plus particulièrement destinée à venir en engagement avec une partie
correspondante du dispositif de sélection. Le fait qu'un débattement relatif est possible
entre la lame et le corps du crochet peut provenir de la souplesse de la lame et/ou
de celle du corps.
[0007] Selon des aspects avantageux, mais non obligatoires de l'invention, ce mécanisme
incorpore une ou plusieurs des caractéristiques des revendications dépendantes.
[0008] En particulier, l'électro-aimant du dispositif de sélection peut être surmoulé dans
un des côtés d'un boîtier de réception et de guidage en translation du crochet mobile.
Ce surmoulage induit un positionnement précis de l'électro-aimant par rapport aux
autres pièces fonctionnelles du dispositif, telles que les axes des leviers de retenue,
les butées et les appuis de ces leviers ainsi que les rainures de guidage des crochets
mobiles. Du fait de cette grande précision, les amplitudes des mouvements des pièces
mobiles peuvent être réduites, notamment en ce qui concerne l'oscillation des leviers
de retenue et la flexion de la lame des crochets mobiles. Ceci contribue également
à la compacité du mécanisme.
[0009] L'invention concerne également un métier à tisser équipé d'un mécanisme de formation
de la foule tel que précédemment décrit.
[0010] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre de trois modes de réalisation
d'un mécanisme de formation de la foule conforme à son principe, donnée uniquement
à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une représentation schématique de principe illustrant un métier à
tisser de type Jacquard incorporant l'invention ;
- la figure 2 est une coupe longitudinale à plus grande échelle du mécanisme de formation
de la foule du métier de la figure 1 ;
- les figures 2A et 2B sont des sections partielles respectivement selon les lignes
A-A et B-B à la figure 2 ;
- la figure 3 est une vue à plus grande échelle d'un crochet mobile et d'une partie
d'un levier de retenue du mécanisme de la figure 2 ;
- la figure 4 est une vue dans le sens de la flèche IV à la figure 3 ;
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 2 pour un mécanisme conforme à un second
mode de réalisation de l'invention ;
- la figure 6 est une coupe longitudinale partielle de principe d'un mécanisme conforme
à un troisième mode de réalisation et
- la figure 6A est une section partielle selon la ligne A-A à la figure 6.
[0011] Dans le métier à tisser M représenté à la figure 1, une nappe de fils de chaîne 1
provient d'une ensouple 2. Chaque fil de chaîne 1 passe dans l'oeillet 3
a d'une lisse 3 destiné à ouvrir le pas pour permettre le passage d'une duite en vue
de constituer le tissu qui s'enroule sur une bobine 4. Seules deux lisses 3 et 3'
sont représentées à la figure 1, la lisse 3 étant en position haute, alors que la
lisse 3' est en position basse. L'extrémité inférieure de chaque lisse est reliée
au bâti du métier à tisser par un ressort de traction 5, tandis que son extrémité
supérieure est solidaire d'une arcade 6.
[0012] Un mécanisme de formation de la foule 7 associé à une unité de commande électronique
8 permet de soulever plus ou moins les arcades 6 à l'encontre d'un effort de rappel
exercé par les ressorts 5. Comme représenté uniquement pour l'arcade associée à la
lisse 3, chaque arcade a une extrémité 6
a solidaire d'un boîtier 10 du mécanisme 7, cette arcade passant dans un moufle 11
suspendu à un cordon 12 dont les deux extrémités sont respectivement solidaires de
deux crochets mobiles 13 destinés à être sélectivement soulevés par des couteaux 14
animés d'un mouvement d'oscillations verticales en opposition de phase, tel que figuré
par les flèches F
2.
[0013] Seule une partie des éléments constitutifs du mécanisme de formation de la foule
est représentée à la figure 1 pour la clarté du dessin.
[0014] Comme il ressort plus particulièrement des figures 2 à 4, chaque crochet 13 est formé
d'un corps en matière plastique 20 dans l'extrémité inférieure 201 duquel est surmoulée
une extrémité 12
a du cordon 12.
[0015] Le corps 20 forme un unique bec 202 qui s'étend latéralement par rapport à un axe
longitudinal principal X-X' du corps 20. Ce bec 202 est destiné à venir en appui sur
la surface supérieure 14
a d'un couteau 14. Le crochet 13 peut ainsi être régulièrement soulevé par un unique
couteau 14.
[0016] Compte tenu de son matériau constitutif, le corps 20 présente une certaine souplesse
lui permettant de s'adapter à un éventuel défaut de position ou de parallélisme des
trajectoires respectives de ce corps et du couteau 14 associé. Cette possibilité de
déformation élastique du corps 20 est représentée par la double flèche F
20 à la figure 2. En pratique, la souplesse du corps 20 permet d'obtenir un auto-positionnement
du bec 202 sur le couteau 14.
[0017] Le crochet 13 comprend également une lame métallique 21 partiellement surmoulée dans
le corps 20. En pratique, la lame 21 comprend une partie 211 surmoulée dans une zone
203 du corps 20, située à proximité de son extrémité inférieure 201, c'est-à-dire
au-dessous de la partie 204 du corps 20 à partir de laquelle s'étend latéralement
le bec 202.
[0018] La partie 211 est ouverte vers le bas, ce qui permet le passage de l'extrémité 12
a du cordon 12 qui peut donc être surmoulée dans le corps 20 sur une longueur L
12 relativement importante.
[0019] La lame 21 s'étend sur une longueur L
21 au-dessus de sa partie 211, cette longueur étant relativement importante par rapport
à la longueur total L'
21 de la lame 21
[0020] La lame 21 comprend deux montants latéraux 212 et 212' définissant entre eux une
fenêtre 213 dans laquelle est logée la majeure partie du corps 20.
[0021] Les montants 212 et 212' se prolongent au delà de la fenêtre 213 jusqu'à une extrémité
recourbée 214. Les montants 212 et 212' sont reliés par une traverse 215 qui sépare
la fenêtre 213 d'une ouverture 216 ménagée entre les parties 212, 212', 214 et 215
de la lame 21.
[0022] Compte tenu de leur mode de fixation respectif, les éléments 20 et 21 sont solidaires
en partie basse du crochet 13, alors que la partie de la lame 21 qui s'étend sur la
longueur L
21 au-dessus de la zone 203 du corps 20, est susceptible de débattements latéraux, comme
représenté par la double flèche F
3 à la figure 3. Ces débattements latéraux F
3 correspondent, en fait, à un débattement relatif de la lame 21 par rapport au corps
20.
[0023] Le mécanisme 7 comprend également un électro-aimant 15 surmoulé dans une partie du
boîtier 10. Ce surmoulage assure un positionnement précis de l'électro-aimant 15 par
rapport au boîtier 10 et aux éléments qu'il supporte ou guide.
[0024] Le boîtier 10 comporte deux axes fixes 10
a sur lesquels sont montés à pivotement deux leviers de retenue 16 destinés à coopérer
respectivement avec les deux crochets mobiles 13 reliés aux deux extrémités d'un même
cordon 12.
[0025] Chaque levier 16 comprend une armature métallique 30 pourvue d'un perçage cylindrique
à section circulaire 301 adapté au diamètre extérieur d'un axe 10
a, de telle sorte que l'armature 30 peut être montée autour d'un axe 10
a avec possibilité de pivotement, comme représenté par les doubles flèches F
4 à la figure 2. Le perçage 301 de chaque armature 30 est ménagé dans une extrémité
302 de cette armature.
[0026] A son extrémité opposée 303, l'armature 30 est surmoulée dans un corps 31 réalisé
dans une matière amagnétique, telle qu'une matière synthétique et, plus spécifiquement,
une matière plastique. Le corps 31 forme un bec 311 de retenue d'un crochet mobile
13 à proximité de sa position de point mort haut. Le corps 31 est également pourvu
d'un talon 312 de centrage par rapport à un ressort 32 exerçant sur le corps 31 un
effort F
5 tendant à faire pivoter le levier 16 vers l'extérieur du boîtier 6. Cet effort tend
à faire pénétrer le bec 311 dans l'ouverture 216 de la lame 21 d'un crochet mobile
voisin, ce qui permet de retenir un tel crochet mobile en position haute.
[0027] L'armature métallique 30 d'un levier 16 permet de contrôler son pivotement grâce
à l'électro-aimant 15, un levier 16 pouvant être déplacé par l'extrémité recourbée
214 d'une lame 21, et, éventuellement, maintenu en position à l'encontre de l'effort
F
5, lorsque l'électro-aimant 15 est excité.
[0028] Le corps 31 permet une interaction efficace et sans contact métal/métal d'un levier
de retenue 16 avec un crochet mobile 13.
[0029] Les leviers 16 sont chacun pourvus d'un déflecteur 161 faisant saillie par rapport
à leur partie principale 16
a en direction de l'axe médian X
10-X'
10 du boîtier 10, entre son axe d'articulation 10
a et une zone Z
1 dans laquelle l'armature 30 peur venir en appui contre l'électro-aimant 15. Un second
déflecteur 162 est prévu entre la zone Z
1 et le crochet 13 adjacent. Les déflecteurs 161 et 162 sont mobiles avec le levier
16, à l'intérieur de rainures 101 et 102 ménagées dans le corps 10, ce qui leur permet
d'isoler la zone Z
1 qui forme ainsi une chambre fermée protégée contre la pollution, notamment la bourre
susceptible d'être transportée par un crochet 13.
[0030] Compte tenu du positionnement des axes 10
a sur le boîtier 10 et de la géométrie des leviers 16, ces leviers s'étendent uniquement
vers le bas à partir de ces axes fixes, ce qui confère au mécanisme 7 une compacité
améliorée par rapport aux mécanismes dans lesquels le levier s'étend de part et d'autre
de son axe d'articulation, comme décrit par exemple, dans EP-A-0 219 437.
[0031] Par ailleurs, les montants 212 et 212' de la lame 21 d'un crochet 13 coulissent dans
des rainures 10
b ménagées sur la hauteur du boîtier 10, comme le montre la figure 2 où les cordons
12 ont été représentés partiellement pour que les rainures 10
b soient visibles. Ainsi, le guidage d'un levier 13 par rapport au boîtier 10 est effectué
de façon précise et avec une usure minimale. Comme il ressort des figures 2A et 2B,
chaque rainure 10
b du boîtier 10 est délimitée par deux nervures 10
f et 10
f' entre lesquelles elle s'étend, ce qui permet un guidage efficace du montant 212
ou 212' qu'elle reçoit. Chaque nervure a cette forme du bas du boîtier 10 jusqu'à
approximativement l'emplacement de la partie bombée supérieure du bec 202 sur la droite
de la figure 2 où la nervure 10
f' est supprimée, alors que la nervure 10
f se prolonge vers le haut. La suppression du bord externe 10
f' de la rainure, c'est-à-dire le fait qu'elle est ouverte vers l'extérieur du boîtier
à proximité du levier de retenue 16, permet le débattement vers l'extérieur de la
lame 21, dans le sens de la flèche F
7 à la figure 2B, lorsque la lame 21 vient en appui contre le levier 16 voisin, comme
représenté sur la gauche de la figure 2, pour exercer un effort de nivelage F
6.
[0032] En pratique, l'essentiel de la flexion de la lame 21 a lieu au niveau de la partie
du boîtier 10 où la rainure 10b est dépourvue de bord externe, cette partie s'étendant
sur une hauteur H, entre la position du haut du bec 202 sur la droite de la figure
2 et la zone d'interaction entre la lame 21 et le levier 16 lors du nivelage.
[0033] Selon une variante non représentée de l'invention, la nervure 10
f' qui forme le bord externe de la rainure 10
b peut ne pas être supprimée sur la hauteur H mais s'écarter de la nervure 10
f pour laisser à la lame 21 un espace de débattement suffisant.
[0034] Dans le mode de réalisation représenté et dans la variante mentionnée ci-dessus,
l'élargissement ou l'ouverture de la rainure 10
b vers l'extérieur à proximité des éléments 15 et 16 vise à permettre la flexion de
la lame 21 dans cette zone.
[0035] Conformément à l'enseignement technique de FR-A-2 752 246, une butée 40 chargée élastiquement
par un ressort 41 est montée, entre les trajets de coulissement de deux crochets mobiles
13, en appui sur des taquets 10
c du boîtier 10. Cette butée élastique 40 est destinée à coopérer avec un talon 205
ménagé à proximité de l'extrémité 201 de chaque corps 20. Compte tenu du positionnement
respectif des éléments 205 et 40, cette interaction a lieu lorsque chaque crochet
mobile 13 arrive au voisinage de sa position de point mort haut. Cette disposition
permet de vaincre l'essentiel des forces d'inertie et de frottement des crochets mobiles,
ce qui facilité l'inversion de mouvement et permet d'optimiser le dimensionnement
du harnais et des pièces mécaniques d'entraînement, telles que les couteaux 14, ou
de rappel élastique, tel que les ressorts 5.
[0036] L'extrémité recourbée 214 de la lame 21 est également dimensionnée de telle sorte
qu'elle peut venir en appui et exercer un effort F
6 contre une rampe 313 formée par le corps 31 de chaque levier 16. Cet appui momentané
d'un crochet 13 sur un levier 16 permet de procéder au nivelage du levier 16, c'est-à-dire
sa mise en appui sur l'électro-aimant 15, avec précharge élastique du fait de la flexion
de la lame 21 qui assure la fonction de la languette élastique décrite dans EP-A-0
219 437. La lame 21 assure donc une fonction de nivelage.
[0037] Dans le second mode de réalisation de l'invention représenté à la figure 5, les éléments
analogues à ceux du premier mode de réalisation portent des références identiques.
Comme précédemment, des couteaux 14 permettent de déplacer sélectivement des crochets
mobiles 13 comprenant chacun un corps 20 en matière synthétique et une lame métallique
élastique 21 qui s'étend, pour l'essentiel, au-dessus de la zone où elle est fixée
à ce corps. Des leviers de retenue 16 sont associés à un électro-aimant 15.
[0038] Dans ce mode de réalisation, les leviers 16 sont montés à pivotement autour d'axes
10
a fixes par rapport à un boîtier 10. Il est ici fait application de l'enseignement
technique de EP-A-0 577 524 dans la mesure où le boîtier 10 comprend des cloisons
10
d permettant d'isoler l'électro-aimant 15 de l'atmosphère ambiante. Chaque levier 16
est monté à pivotement sur l'axe 10
a correspondant, comme représenté par la double F
4 et comprend une armature 30 qui s'étend de part et d'autre de l'axe 10
a sur lequel elle est montée. Plus précisément, chaque armature 30 comprend une première
branche 304 qui s'étend vers le haut à partir d'une partie centrale 305 dans laquelle
est ménagé un perçage circulaire 301 de réception de l'axe 10
a. La branche 304 est destinée à interagir avec l'électro-aimant 15 en fonction de
son activation. L'armature 30 comprend également une branche 306 qui s'étend à l'opposé
de la branche 304 par rapport à la partie 305. Cette branche 306 est surmoulée dans
un corps 31 en matière plastique qui forme un bec 311 destiné à interagir avec une
ouverture 216 de la lame 21 d'un crochet 13. Le corps 31 forme également une rampe
313 de nivelage de la position du levier 16 utilisée lors d'une interaction avec l'extrémité
supérieure recourbée 214 d'une lame 21. La lame 21 exerce alors sur le levier 16 un
effort F
6 de déplacement de l'armature 30 vers l'électro-aimant 15.
[0039] Pour isoler efficacement l'électro-aimant 15, les cloisons 10
d du boîtier 10 sont pourvues de joints d'étanchéité 10
e disposés à proximité de la surface externe cylindrique à base circulaire 305
a de la partie 305. Ainsi, indépendamment de l'orientation d'un levier 16 autour de
l'axe 10
a, une étanchéité satisfaisante peut être assurée.
[0040] En variante, les cloisons 10
d peuvent être prévues à jeu réduit par rapport à la surface 305
a, les joints 10
e pouvant alors être supprimés car les extrémités des cloisons 10
d constituent alors des moyens d'étanchéité à la poussière.
[0041] Dans le troisième mode de réalisation représenté à la figure 6, les éléments analogues
à ceux du premier mode de réalisation portent des références identiques. Comme précédemment,
des crochets 13 comprennent chacun un corps 20 en matière plastique ainsi qu'une lame
métallique 21, ces éléments étant surmoulés l'un dans l'autre en partie basse du corps
20. Un mouvement de débattement relatif F
3 est possible entre le corps 20 et la lame 21 de chaque crochet. La lame 21 de chaque
crochet peut être retenue en position par un bec 311 formé par un corps 31 d'un levier
de retenu 16 monté pivotant autour d'un axe 10
a formé par un boîtier 10.
[0042] Chaque levier 16 comprend une armature métallique 30 destinée à interagir avec un
électro-aimant 15 au niveau d'une zone Z
1 dans laquelle l'armature 30 peut venir en appui contre l'électro-aimant 15 à l'encontre
d'un effort élastique exercé par un ressort 32 centré sur un talon 312 du corps 31.
[0043] Comme dans le premier mode de réalisation, un déflecteur 161 est prévu sur chaque
levier 16, entre l'armature 30 et l'axe 10
a alors qu'un second déflecteur 162 est prévu entre l'armature 30 et la partie du corps
31 destinée à interagir avec la lame 21 d'un crochet 13. Le déflecteur 162 de ce second
mode de réalisation peut se déplacer à l'intérieur d'une rainure 102 ménagée dans
le boîtier 10 entre les positions représentées respectivement sur la gauche et sur
la droite de la figure 6. Ce déflecteur 162 fait saillie par rapport à la partie principale
16
a du levier 16 à la fois en direction de l'axe médian X
10- X'
10 du boîtier 10 et à la fois à l'opposé de celui-ci, de telle sorte que la circulation
de bourre ou de poussière est empêchée à la fois entre le levier 16 et l'électroaimant
15 et entre le levier 16 et le voile externe 10
g du boîtier 10.
[0044] En outre, et comme il ressort plus particulièrement de la figure 6A le déflecteur
162 fait également saillie perpendiculairement au plan de la figure 6 par rapport
à la partie principale 16
a du levier 16, ce qui évite également les remontée de pollution en direction de l'armature
30.
[0045] Quel que soit le mode de réalisation considéré, la lame élastique 21 assure efficacement
les fonctions de sélection et de nivelage, alors qu'elle n'est pas en contact avec
le couteau 14 voisin, la fonction d'interaction directe avec le couteau étant dévolue
au bec 202 du corps 20. De la même façon, le corps 20, par lequel transite l'effort
de traction exercé par le couteau 14, n'entre pas directement en contact avec le dispositif
de sélection qui comprend les éléments 15 et 16.
[0046] Les caractéristiques des différents modes de réalisation décrits peuvent être combinées
dans le cadre de la présente invention.
[0047] L'invention concerne les mécanismes de formation de la foule à deux positions utilisés
pour le tissage de tissus dits « plats », à la différence des mécanismes à trois positions
utilisés pour les tapis et les velours. Cependant l'invention est utilisable dans
le cadre d'association de mécanismes à deux positions permettant d'obtenir une foule
à trois ou quatre positions, comme décrit, par exemple, dans EP-B-0 399 930 ou FR-B-2
715 666.
1. Mécanisme de formation de la foule sur un métier à tisser de type Jacquard, ledit
mécanisme comprenant des crochets mobiles déplacés chacun par un couteau entre une
position de point mort haut, dans ou à proximité de laquelle chaque crochet peut être
immobilisé par un dispositif de sélection, et une position de point mort bas, chaque
crochet mobile comprenant un corps pourvu d'un bec destiné à venir en appui sur ledit
couteau, caractérisé en ce que chaque crochet comprend, en outre, une lame métallique (21) destinée à interagir
avec ledit dispositif de sélection (15, 16) et fixée sur ledit corps (20), avec possibilité
de débattement relatif (F3) par rapport audit corps, dans une zone (203) dudit corps opposée audit dispositif
de sélection par rapport à une zone (204) dudit corps à partir de laquelle s'étend
ledit bec (202).
2. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit corps (20) est en matière synthétique et surmoulé sur une partie (211) de ladite
lame.
3. Mécanisme selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit corps (20) est souple au point de s'adapter à un éventuel défaut de position
relative ou de parallélisme des trajectoires respectives dudit corps et du couteau
(14) sur lequel son bec (202) est en appui.
4. Mécanisme selon l'une des revendications précédente, caractérisé en ce que ladite lame (21) est apte à exercer sur un levier mobile (16) du dispositif de sélection
un effort (F6) d'appui sur un électro-aimant (15) de contrôle du pivotement dudit levier.
5. Mécanisme selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite lame (21) est pourvue d'une fenêtre (213) de réception d'une partie au moins
dudit corps (20).
6. Mécanisme selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite lame (21) est pourvue d'au moins une ouverture (216) d'engagement d'un bec
de sélection (311) appartenant audit dispositif de sélection (15, 16).
7. Mécanisme selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite lame (21) comporte deux côtés (212, 212') aptes à coulisser dans des rainures
(10b) d'un boîtier (10) de réception et de guidage en translation dudit crochet mobile
(13), ledit corps (20) étant ainsi positionné par rapport audit boîtier.
8. Mécanisme selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite rainure (10b) s'élargit ou débouche vers l'extérieur dudit boîtier (10) à proximité dudit dispositif
de sélection (15, 16).
9. Mécanisme selon l'un des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif
de retenue comprend au moins un levier de retenue (16), caractérisé en ce que ledit levier comprend une armature métallique (30), apte à interagir avec un électro-aimant
(15) pour le contrôle de la position dudit levier, et une partie amagnétique (31)
formant relief (311) adaptée pour coopérer avec ladite lame métallique (21) et fixée
sur ladite armature.
10. Mécanisme selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit levier de retenue (16) est monté à pivotement autour d'un axe fixe (10a) à partir duquel il s'étend globalement vers le bas en configuration de fonctionnement
dudit mécanisme.
11. Mécanisme selon l'une des revendications 9 ou 10, caractérisé en ce que ledit levier de retenue (16) est pourvu d'au moins un déflecteur (161, 162) apte
à isoler de l'extérieur une chambre dans laquelle est située la zone (Z1) d'interaction entre ladite armature (30) et ledit électro-aimant (15).
12. Mécanisme selon la revendication 11, caractérisé en ce que ledit ou l'un desdits déflecteurs (162) s'étend de part et d'autre d'une partie principale
(16a) dudit levier (16).
13. Mécanisme selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisé en ce que ledit ou l'un desdits déflecteurs (162) est disposé entre ladite chambre (Z1) et le crochet (13) adjacent audit levier (16).
14. Mécanisme selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit levier de retenue (16) est monté à pivotement autour d'un axe (10a) fixe par rapport à un boîtier (10) isolant ledit électro-aimant (15) de l'atmosphère
ambiante, ledit levier de retenue s'étendant à la fois à l'intérieur et à l'extérieur
dudit boîtier, alors que des moyens d'étanchéité (10e) sont prévus entre ledit boîtier et une partie circulaire (305) dudit levier de retenue
sensiblement centrée sur ledit axe.
15. Mécanisme selon l'une des revendications précédentes dans lequel ledit dispositif
de sélection comprend un électro-aimant, caractérisé en ce que ledit électro-aimant (15) est surmoulé dans un des côtés d'un boîtier (10) de séparation
et de guidage dudit crochet de retenue (13).
16. Métier à tisser (M) équipé d'un mécanisme de formation de la foule (7-306) selon l'une
des revendications précédentes.