[0001] La présente invention se rapporte à une méthode de pilotage d'un actionneur esclave
en fonction d'un actionneur maître dans un appareil électrique interrupteur, en particulier
dans un relais, un contacteur, un contacteur-disjoncteur, un commutateur ou autres.
L'invention concerne également un dispositif de pilotage et de régulation des mouvements
d'un actionneur esclave ne comportant pas de liaison mécanique avec un actionneur
maître, ainsi qu'un appareil interrupteur comportant un tel dispositif.
[0002] Les appareils électriques interrupteurs, notamment du type relais, contacteur ou
contacteur-disjoncteur, disposent de façon connue d'un actionneur principal maître
lié àdes contacts principaux et constitué par exemple d'un électroaimant comprenant
une partie fixe et une partie mobile, celle-ci étant commandée par une bobine d'excitation
dans lequel circule un courant électrique de commande. La partie mobile se déplace
entre une position ouverte et une position fermée permettant l'ouverture et la fermeture
des contacts principaux. L'actionneur principal peut ainsi alimenter ou couper une
charge électrique reliée en aval de l'appareil interrupteur. Dans d'autres appareils
interrupteurs connus, notamment du type commutateur ou bouton-poussoir, la partie
mobile de l'actionneur principal peut être commutée manuellement entre la position
ouverte et/ou la position fermée.
[0003] Ces appareils interrupteurs disposent parfois en outre d'un ou plusieurs actionneurs
auxiliaires, appelés aussi blocs contacts auxiliaires, permettant de réaliser différentes
fonctions de base comme des auto-maintiens, des asservissements, des verrouillages,
des couplages, de la signalisation, etc... Ils peuvent être instantanés ou temporisés.
Ces actionneurs auxiliaires sont dits esclaves parce que leur déplacement est toujours
asservi au déplacement de l'actionneur principal, appelé maître, de façon à reproduire
fidèlement l'état de celui-ci. Un actionneur esclave comporte un élément mobile portant
les contacts auxiliaires mobiles. Cet élément mobile permet d'ouvrir et de fermer
les contacts auxiliaires en fonction de la position des contacts principaux. Pour
cela, dans les solutions habituellement connues, l'élément mobile d'un actionneur
auxiliaire esclave est entraîné mécaniquement par la partie mobile de l'actionneur
principal maître, de sorte que son mouvement est asservi à celui de l'actionneur principal
maître.
[0004] Cependant, un asservissement mécanique comporte divers inconvénients. Tout d'abord,
il peut entraîner une usure prématurée des pièces en mouvement. Ensuite, les actionneurs
esclaves étant optionnels, ils doivent pouvoir se connecter et se déconnecter aisément
de l'actionneur maître. Cela impose des contraintes mécaniques àprévoir lors de la
conception et de la construction du boîtier de l'appareil interrupteur pour permettre
une liaison mécanique facile à réaliser mais fiable, par exemple soit sur le devant
de l'appareil, soit sur les côtés. De plus, le nombre d'actionneurs esclaves raccordables
àun actionneur maître est souvent limité pour des problèmes d'encombrement ou des
problèmes de solidité de la liaison mécanique.
[0005] L'actionneur maître doit aussi être suffisamment puissant pour être capable d'entraîner
mécaniquement non seulement sa propre partie mobile mais également les éléments mobiles
du ou des actionneurs esclaves associés. La mise en place d'un nombre variable d'actionneurs
esclaves risque alors de modifier la dynamique de l'actionneur maître, modifiant ainsi
ses performances globales.
[0006] Par ailleurs, dans cette configuration habituelle, le ou les actionneurs esclaves
sont forcément placés àproximité directe de l'actionneur maître et ne sont donc pas
déportables. Enfin, comme le ou les actionneurs esclaves doivent avoir une forme adaptée
à l'actionneur maître, il est fréquent qu'un changement de calibre de l'actionneur
maître en vue de couvrir une large gamme de puissance, entraîne aussi un changement
des actionneurs esclaves associables, ce qui engendre une multiplicité importante
de produits différents et donc des problèmes de fabrication, de stockage, de compatibilité
et de facilité d'emploi pour les utilisateurs, etc...
[0007] Le document FR2384373 propose un montage permettant de connaître les deux positions
ouverte/fermée d'un disjoncteur principal, à l'aide de deux fins de course qui donnent
une information électrique susceptible d'être amplifiée et déportée. Cependant, cette
information ne permet pas d'asservir la position d'un actionneur auxiliaire par rapport
à l'actionneur principal.
[0008] C'est pourquoi l'invention a pour but d'éviter ces inconvénients en supprimant, dans
un appareil électrique interrupteur, la liaison mécanique assurant la transmission
de la commande de l'actionneur maître vers un ou plusieurs actionneurs esclaves associés.
La méthode et le dispositif décrits dans l'invention permettent avantageusement de
prendre en compte toute perturbation dans le déplacement de la partie mobile de l'actionneur
maître, tel qu'un blocage mécanique, un soudage, une modification de vitesse et/ou
de course de déplacement (usure des contacts par exemple), afin d'assurer un bon asservissement
entre les contacts auxiliaires du(des) actionneur(s) esclave(s) et les contacts principaux
de l'actionneur maître, de sorte que le mouvement des contacts auxiliaires suive le
plus fidèlement possible le mouvement des contacts principaux.
[0009] Pour cela, l'invention propose une méthode de pilotage d'actionneur esclave pour
un appareil électrique interrupteur comprenant un actionneur maître doté d'une partie
mobile liée à des contacts principaux et au moins un actionneur électromagnétique
esclave doté d'un élément mobile lié à des contacts auxiliaires. La méthode comporte
une phase de détermination de la position de la partie mobile de l'actionneur maître,
une phase de transmission d'un signal représentatif de ladite position vers une unité
de pilotage de l'actionneur esclave, et une phase de génération par l'unité de pilotage
d'un ordre de pilotage de l'élément mobile de l'actionneur esclave en fonction dudit
signal.
[0010] Selon une caractéristique, la détermination de la position de la partie mobile de
l'actionneur maître est soit réalisée à l'aide d'un capteur de position, soit calculée
dans une unité de traitement de l'appareil interrupteur àpartir d'une mesure de la
tension et du courant circulant dans une bobine d'excitation de l'actionneur maître,
cette dernière solution permettant avantageusement d'éviter l'utilisation d'un capteur
de position.
[0011] Selon une autre caractéristique, la méthode de pilotage peut comporter en outre une
phase de régulation de la position de l'élément mobile par l'unité de pilotage durant
laquelle on détermine la position de l'élément mobile de l'actionneur esclave et on
régule l'ordre de pilotage, en fonction de ladite mesure de position de l'élément
mobile, de façon à améliorer le positionnement de l'élément mobile.
[0012] L'invention propose aussi un dispositif de pilotage pour mettre en oeuvre cette méthode.
Le dispositif de pilotage comprend des moyens de détermination de la position de la
partie mobile de l'actionneur maître, des moyens de transmission d'un signal représentatif
de ladite position vers l'unité de pilotage, et des moyens de génération par l'unité
de pilotage d'un ordre de pilotage de l'élément mobile de l'actionneur esclave en
fonction dudit signal.
[0013] Selon une caractéristique, l'actionneur esclave est par exemple un actionneur de
type Voice-coil, de type moteur brushless, de type moteur pas à pas ou de type moteur
linéaire, dont les temps de réponse permettent d'atteindre les performances voulues.
[0014] Enfin, l'invention propose un appareil électrique interrupteur comprenant un actionneur
maître et un ou plusieurs actionneurs électromagnétiques esclaves et comportant un
tel dispositif de commande permettant d'asservir les mouvements du ou des actionneurs
esclaves aux mouvements de l'actionneur maître, en remplaçant la liaison mécanique
habituelle existant entre actionneur maître et actionneur(s) esclave(s), de telle
sorte que certains actionneurs esclaves peuvent être distants de l'actionneur maître.
[0015] Cette invention trouvera une première application dans la commande de blocs de contacts
auxiliaires d'un même appareil électrique interrupteur. D'autres applications sont
également proposées, en particulier la commande de plusieurs appareils interrupteurs
séparés asservis entre eux, de manière à réaliser des fonctions telles que la commande
d'inverseur, le démarrage étoile-triangle de moteur ou autre.
[0016] Grâce à l'invention, les actionneurs esclaves n'ayant plus de liaison mécanique avec
l'actionneur maître de l'appareil interrupteur, ils deviennent compatibles avec des
appareils de dimension et de calibre différents. Le nombre de blocs contacts auxiliaires
associés àun même appareil n'a plus d'influence sur les performances et la dynamique
de l'actionneur maître de l'appareil. De plus, certains blocs de contacts auxiliaires
peuvent être facilement déportés à une distance importante de l'appareil sans modification
des performances. De même, plusieurs appareils interrupteurs séparés asservis entre
eux grâce àl'invention ne sont pas forcément placés àproximité les unes des autres.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages vont apparaître dans la description détaillée
qui suit en se référant àun mode de réalisation donné àtitre d'exemple et représenté
par les dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 représente un schéma fonctionnel d'un dispositif de pilotage conforme
àl'invention,
- la figure 2 schématise un autre exemple de dispositif de pilotage conforme à l'invention.
[0018] En référence aux figures 1 et 2, un appareil électrique interrupteur comprend un
actionneur maître doté d'une partie fixe 15, telle qu'une culasse fixe, coopérant
avec une partie mobile 10, telle q'une armature mobile. La partie mobile 10 se déplace
alternativement entre une position ouverte et une position fermée et porte directement
ou indirectement un ou plusieurs contacts principaux mobiles, non représentés sur
les figures. Lorsque la partie mobile est par exemple en position fermée, les contacts
principaux mobiles sont plaqués contre des contacts principaux fixes correspondants
de l'appareil interrupteur permettant ainsi le passage d'un courant électrique principal,
dans les différents pôles de l'appareil. inversement, quand la partie mobile est en
position ouverte, les contacts mobiles sont séparés des contacts fixes, de façon àcouper
le passage du courant électrique principal. Dans un appareil du type relais, contacteur
ou contacteur-disjoncteur, l'actionneur maître est un électroaimant. La partie mobile
10 de l'actionneur maître est dans ce cas en matériau magnétique et peut se déplacer
sous l'action d'une bobine d'excitation électromagnétique 13 parcourue par un courant
électrique d'excitation, continu ou alternatif, et éventuellement sous l'action d'un
ressort de rappel. Un tel appareil bien connu est chargé d'alimenter et de couper
une charge électrique connectée en aval, comme un moteur électrique. Dans un appareil
interrupteur du type commutateur ou bouton-poussoir, la partie mobile 10 peut se déplacer
sous l'action d'une commande manuelle et éventuellement d'un ressort de rappel.
[0019] L'appareil interrupteur comprend également au moins un actionneur esclave, tel qu'un
bloc de contacts auxiliaires. Dans les figures 1 et 2, un seul actionneur esclave
est représenté. Il est doté d'un élément fixe 25 coopérant avec un élément mobile
20. L'élément mobile 20 porte directement ou indirectement un ou plusieurs contacts
auxiliaires mobiles, non schématisés sur les figures, et se déplace alternativement
entre une position ouverte et une position fermée. Lorsque l'élément mobile est en
position fermée, par exemple, les contacts auxiliaires mobiles sont plaqués contre
des contacts auxiliaires fixes. inversement, quand l'élément mobile est en position
ouverte, les contacts mobiles sont séparés des contacts fixes. Il existe différents
types connus de blocs contacts auxiliaires, tel que contacts à fermeture (ou Normally
Open), à ouverture (ou Normally Closed), contacts temporisés, etc.... D'ordinaire,
la partie mobile de l'actionneur maître est liée mécaniquement à l'élément mobile
du ou des actionneurs esclaves de l'appareil interrupteur, de façon à pouvoir asservir
mécaniquement le mouvement du ou des actionneurs esclaves avec celui de l'actionneur
maître. Cet asservissement mécanique peut générer les inconvénients cités précédemment.
L'invention a donc pour but de remplacer cet asservissement mécanique par un asservissement
électrique.
[0020] L'actionneur esclave comporte une unité de pilotage 22 électronique qui comporte
des moyens de génération d'un ordre de pilotage 26 envoyé à l'élément mobile 20, permettant
le déplacement de cet élément mobile 20 par rapport à l'élément fixe 25.
[0021] Selon un mode de réalisation préféré, l'actionneur esclave est un actionneur de type
Voice-coil avec une bobine mobile 20 parcourue par un courant de commande 26 émis
par l'unité de pilotage 22. La bobine mobile 20 est associée àun support fixe 25 incorporant
un aimant permanent et un noyau en matériau magnétique. L'intensité et le sens du
courant de commande 26 circulant la bobine mobile 20 permettent de fixer la vitesse
et le sens du déplacement de la bobine 20 par rapport au support fixe 25. Un actionneur
linéaire de type Voice-coil est particulièrement adapté pour de telles applications
de contrôle/commande : course, effort et accélération importants, temps de réponse
court, simplicité de la commande (régulation). Cependant, dans d'autres modes de réalisation
équivalents, l'actionneur esclave pourrait être aussi un moteur de type brushless,
un moteur pas àpas, un moteur linéaire, etc...
[0022] Dans une première phase dite de détermination de position, le dispositif de pilotage
comprend des moyens de détermination de la position de la partie mobile 10 de l'actionneur
maître. Ces moyens de détermination fournissent un signal électrique 5 permettant
de connaître à tout moment et en temps réel la position de la partie mobile 10 durant
tous les mouvements de fermeture et d'ouverture de l'actionneur maître. Selon une
première variante représentée en figure 1, ces moyens de détermination comportent
un capteur 11 analogique capable de mesurer en temps réel la position de la partie
mobile 10 et de fournir un signal 5 représentatif de cette position. Différents types
de capteurs connus sont envisageables, tels que capteur àeffet Hall, capteur magnéto-résistif,
capteur à courant de Foucault ou autres.
[0023] Selon une seconde variante préférée représentée en figure 2, les moyens de détermination
ne comportent pas de capteur de position mais comportent une unité de traitement 12
dans l'appareil interrupteur. Cette unité de traitement 12 comprend par exemple un
microcontrôleur ou microprocesseur, notamment un processeur de type DSP, et peut être
implantée dans un circuit intégré, par exemple dans un composant ASIC, monté sur un
circuit imprimé àl'intérieur de l'appareil interrupteur. L'actionneur maître est dans
ce cas un électroaimant et l'unité de traitement 12 dispose de moyens classiques de
mesure de la tension U aux bornes de la bobine d'excitation 13 et de mesure de l'intensité
du courant d'excitation I circulant dans la bobine 13. A partir des valeurs mesurées
de la tension U et du courant I, après numérisation et échantillonnage, l'unité de
traitement 12 de l'appareil interrupteur est capable de calculer à tout instant l'inductance
H de la bobine d'excitation 13 et d'en déduire ensuite par calcul la position en temps
réel de la partie mobile 10 de l'actionneur maître par rapport à la partie fixe 15,
selon un procédé décrit dans le document de l'application FR 02 00952. Une fréquence
d'échantillonnage de l'ordre de 20 KHz ou plus donne des résultats satisfaisants dans
le cadre de cette invention.
[0024] Selon d'autres variantes envisageables, l'unité de traitement 12 pourrait calculer
d'autres grandeurs, comme par exemple le flux bobine, qui lui permettraient également
de déterminer en temps réel la position de la partie mobile 10 de l'actionneur maître.
[0025] Ainsi, les moyens de détermination fournissent un signal électrique 5 représentatif
de la position de la partie mobile 10 de l'actionneur maître, soit par une mesure
directe, soit par calcul, suivant la variante choisie. Le signal 5 est donc soit un
signal analogique, par exemple s'il provient d'un capteur, soit un signal numérique
échantillonné. Une fréquence d'échantillonnage de l'ordre de 20 KHz ou plus donne
des résultats satisfaisants dans le cadre de cette invention. Durant une seconde phase
dite de transmission, ce signal électrique 5 est transmis en temps réel vers l'unité
de pilotage 22 de chaque actionneur esclave associé à l'actionneur maître par des
moyens de transmission.
[0026] Dans une première alternative, les moyens de transmission comportent une simple liaison
électrique entre les moyens de détermination et l'unité de pilotage 22. Dans une seconde
alternative, d'autres supports de liaison peuvent être utilisés pour transmettre le
signal 5, comme par exemple une liaison par fibre optique, une liaison sans fil utilisant
le protocole Bluetooth ou autre. On peut alors utiliser une paire de convertisseurs
permettant de transformer la technologie d'acheminement du signal 5 (par exemple :
convertisseur électrique/optique à une extrémité de la liaison puis convertisseur
optique/électrique àl'autre extrémité). Une liaison de type optique permet d'éviter
d'éventuels risques de perturbations électromagnétiques du signal 5 sur de longues
distances. Une liaison sans fil permet de déporter facilement le ou les actionneurs
esclaves de l'actionneur maître.
[0027] Grâce à l'invention, les moyens de transmission du signal 5 remplacent avantageusement
les habituels moyens de liaison mécaniques existant entre actionneur maître et actionneur(s)
esclave(s), tout en conservant un temps de réponse satisfaisant entre l'apparition
d'un mouvement effectué par la partie mobile 10 de l'actionneur maître et sa reproduction
par l'élément mobile 20 de l'actionneur esclave.
[0028] Une fois transmis, le signal 5 est utilisé comme entrée par les moyens de génération
de l'unité électronique de pilotage 22 de l'actionneur esclave de façon àgénérer un
ordre de pilotage 26 pour l'élément mobile 20, ce qui constitue une phase dite de
génération. Si l'actionneur esclave est un actionneur de type Voice-coil, l'ordre
de pilotage 26 correspond au courant de commande parcouru par la bobine mobile 20.
La régulation de la position de l'élément mobile 20 est alors réalisée en boucle ouverte.
[0029] En outre, dans une phase optionnelle de régulation, le dispositif de pilotage peut
comporter des moyens de détermination 21 de la position de l'élément mobile 20 par
rapport à l'élément fixe 25. Ces moyens sont constitués par exemple d'un capteur de
position 21. L'unité de pilotage 22 comporte alors des moyens de régulation qui utilisent
le retour d'information émis par ces moyens de détermination 21 pour effectuer une
régulation en boucle fermée de la position de l'élément mobile 20. Cette disposition
permet d'obtenir une meilleure précision du positionnement de l'élément mobile 20
en fonction du signal 5. Préférentiellement, les moyens de génération et les moyens
de régulation sont réalisés par programme à l'intérieur de l'unité électronique de
pilotage 22, celle-ci comprenant par exemple un processeur de type DSP avec une fréquence
d'échantillonnage d'au moins 20 kHz. De plus, il est évident que l'unité de pilotage
22 est capable de générer aisément les commandes correspondant à tous les types de
contacts auxiliaires souhaités (NO, NC, temporisés, ... ).
[0030] Ainsi, grâce à l'invention, tout déplacement de la partie mobile 10 de l'actionneur
maître est détecté en permanence par les moyens de détermination 11,12 durant la phase
de détermination, puis est envoyé via le signal 5 à l'unité de pilotage 22 de l'actionneur
esclave durant la phase de transmission. L'unité 22 est capable alors, durant la phase
de génération et de régulation, de commander l'élément mobile 20 de façon à asservir
la position des contacts auxiliaires à la position des contacts principaux de l'appareil
interrupteur et donc à reproduire fidèlement ce déplacement avec une dynamique équivalente
à celle que l'on peut obtenir en utilisant une liaison mécanique classique entre la
partie mobile 10 et l'élément mobile 20. Avantageusement, il est en particulier possible
de prendre en compte toute évolution survenant dans le mouvement de l'actionneur maître
(tel que ralentissement ou blocage de la partie mobile 20) dans la commande de l'actionneur
esclave. En effet, si le signal 5 ne fournissait que deux informations booléennes
sur les positions ouverte/fermée de partie mobile 10 de l'actionneur maître (par exemple
à l'aide de deux capteurs Tout Ou Rien), alors on ne pourrait pas exécuter d'asservissement
de position et l'on serait obligé d'attendre la position fermée (respectivement ouverte)
de l'actionneur maître avant de pouvoir envoyer un ordre de fermeture (respectivement
d'ouverture) de l'actionneur esclave. Il s'en suivrait un retard dans la commande
de l'actionneur esclave incompatible avec l'objectif de l'invention qui est de remplacer
l'asservissement mécanique habituel. Toute anticipation de ce retard dans la commande
de l'actionneur esclave serait gravement préjudiciable à la sécurité de fonctionnement
(risque de fermeture ou d'ouverture de l'actionneur esclave avant l'actionneur maître).
[0031] Par ailleurs, l'unité de pilotage électronique 22 peut effectuer diverses fonctions
supplémentaires, comme une fonction retard, àla fermeture et/ou àl'ouverture, qui
donne la possibilité de réintroduire volontairement un retard entre les mouvements
de l'actionneur maître et ceux du ou des actionneurs esclaves associés, suivant les
applications souhaitées.
[0032] Il est bien entendu que l'on peut, sans sortir du cadre de l'invention, imaginer
d'autres variantes et perfectionnements de détail et de même envisager l'emploi de
moyens équivalents.
1. Méthode de pilotage d'actionneur esclave pour un appareil électrique interrupteur
comprenant un actionneur maître doté d'une partie mobile (10) liée à des contacts
principaux et au moins un actionneur électromagnétique esclave doté d'un élément mobile
(20) lié à des contacts auxiliaires, caractérisée en ce que la méthode comporte une phase de détermination de la position de ladite partie mobile
(10) de l'actionneur maître, une phase de transmission d'un signal (5) représentatif
de ladite position vers une unité de pilotage (22) de l'actionneur esclave, et une
phase de génération par l'unité de pilotage (22) d'un ordre de pilotage (26) dudit
élément mobile (20) de l'actionneur esclave en fonction dudit signal (5), permettant
d'asservir la position dudit élément mobile (20) de l'actionneur esclave à la position
de ladite partie mobile (10) de l'actionneur maître.
2. Méthode de pilotage selon la revendication 1, caractérisée en ce que la détermination de la position de la partie mobile (10) de l'actionneur maître est
réalisée à l'aide d'un capteur de position (11 ) analogique.
3. Méthode de pilotage selon la revendication 1, caractérisée en ce que la détermination de la position de la partie mobile (10) de l'actionneur maître est
calculée dans une unité de traitement (12) de l'appareil interrupteur à partir d'une
mesure de la tension et du courant circulant dans une bobine d'excitation (13) de
l'actionneur maître.
4. Méthode de pilotage selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la transmission du signal (5) est réalisée par une liaison électrique.
5. Méthode de pilotage selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la transmission du signal (5) est réalisée par une liaison sans fil.
6. Méthode de pilotage selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que la transmission du signal (5) est réalisée par une liaison optique.
7. Méthode de pilotage selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comporte en outre une phase de régulation de la position de l'élément mobile
(20) par l'unité de pilotage (22) durant laquelle on détermine la position de l'élément
mobile (20) de l'actionneur esclave et on régule l'ordre de pilotage (26) en fonction
de ladite mesure de position de l'élément mobile (20).
8. Dispositif de pilotage d'actionneur esclave pour un appareil électrique interrupteur
comprenant un actionneur maître doté d'une partie mobile (10) liée à des contacts
principaux et au moins un actionneur électromagnétique esclave doté d'un élément mobile
(20) lié à des contacts auxiliaires, caractérisé en ce que le dispositif comprend des moyens de détermination de la position de ladite partie
mobile (10) de l'actionneur maître, des moyens de transmission d'un signal (5) représentatif
de ladite position vers une unité de pilotage (22) de l'actionneur esclave, et des
moyens de génération par l'unité de pilotage (22) d'un ordre de pilotage (26) dudit
élément mobile (20) de l'actionneur esclave en fonction dudit signal (5), permettant
d'asservir la position dudit élément mobile (20) de l'actionneur esclave à la position
de ladite partie mobile (10) de l'actionneur maître.
9. Dispositif de pilotage selon la revendication 8, caractérisé en ce que les moyens de détermination de la position de la partie mobile (10) de l'actionneur
maître comportent un capteur de position (11) analogique.
10. Dispositif de pilotage selon la revendication 8, caractérisé en ce que les moyens de détermination de la position de la partie mobile (10) de l'actionneur
maître comportent une unité de traitement (12) dans l'appareil interrupteur capable
de calculer ladite position à partir de la mesure de la tension et du courant circulant
dans une bobine d'excitation (13) de l'actionneur maître.
11. Dispositif de pilotage selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que les moyens de transmission du signal (5) comportent une liaison électrique entre
l'actionneur maître et l'actionneur esclave.
12. Dispositif de pilotage selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que les moyens de transmission du signal (5) intègrent une liaison sans fil entre l'actionneur
maître et l'actionneur esclave.
13. Dispositif de pilotage selon l'une des revendications 8 à 10, caractérisé en ce que les moyens de transmission du signal (5) intègrent une liaison optique entre l'actionneur
maître et l'actionneur esclave.
14. Dispositif de pilotage selon l'une des revendications 8 à 13, caractérisé en ce que l'actionneur esclave est choisi parmi une liste comprenant un actionneur de type
Voice-coil, de type moteur brushless, de type moteur pas à pas, de type moteur linéaire.
15. Dispositif de pilotage selon l'une des revendications 8 à 14, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens de détermination de la position de l'élément mobile
(20) de l'actionneur esclave et par le fait que l'unité de pilotage (22) comporte
des moyens de régulation de l'actionneur esclave en fonction de ladite position de
l'élément mobile (20).
16. Appareil électrique interrupteur comprenant un actionneur maître doté d'une partie
mobile (10) liée à des contacts principaux et au moins un actionneur électromagnétique
esclave doté d'un élément mobile (20) lié à des contacts auxiliaires, caractérisé en ce que l'appareil interrupteur comporte un dispositif de commande selon l'une des revendications
8 à 15 permettant d'asservir les contacts auxiliaires de l'actionneur esclave aux
contacts principaux de l'actionneur maître.
17. Appareil électrique interrupteur selon la revendication 16, caractérisé en ce qu'au moins un des actionneurs esclaves est distant de l'actionneur maître.