Domaine technique de l'invention
[0001] L'invention est relative à un procédé de mise en place sur une charge palettisée
d'une housse souple d'emballage obtenue à partir d'une gaine en matière plastique
étirable, consistant à :
- ouvrir la gaine pour la mise en volume au-dessus de la charge,
- plisser les parties latérales de la gaine en accordéon sur des doigts de plissage,
en faisant intervenir des galets motorisés tournant dans un premier sens de rotation,
- étirer ensuite la gaine plissée dans la direction transversale horizontale pour obtenir
une ouverture plus grande que le périmètre de la charge à emballer,
- et déplacer la gaine étirée par-dessus la charge selon une direction verticale en
provoquant le déplissage progressif des plis lors de la course de houssage.
Etat de la technique
[0002] L'utilisation d'une gaine de film étirable est bien connue pour assurer la stabilité
et l'étanchéité d'une charge palettisée. Contrairement au film thermorétractable,
la mise en place d'une gaine étirable ne nécessite pas de source de chaleur, car il
suffit d'étirer mécaniquement au préalable la matière du film plastique dans le sens
transversal horizontal avant d'envelopper la charge palettisée à emballer. Après la
dépose de la gaine étirée sur la charge, le resserrement de la matière du film étirable
s'effectue naturellement par élasticité, ce qui maintient fermement la gaine autour
de la charge. La gaine peut être en polyéthylène, ou en toute autre matière plastique
étirable.
[0003] La gaine est généralement stockée par enroulement selon une bobine, et repliée sur
sa section en présentant quatre soufflets. Après dévidage de la bobine, l'ouverture
de la gaine s'opère par une action mécanique d'écartement aux quatre angles.
[0004] Les machines d'emballage destinées à enfiler une housse de film étirable sur la charge,
possèdent à cet effet un dispositif d'écartement pour ouvrir la gaine de film étirable,
et un dispositif de plissage pour plisser la gaine en accordéon sur quatre doigts
solidaires d'un cadre support.
[0005] Selon le document EP 344815, un dispositif de soudage est agencé entre le dispositif
d'écartement et le dispositif de plissage pour souder la gaine en formant un joint
soudé. Après soudage, la gaine est ensuite coupée transversalement par un dispositif
de coupe pour réaliser une housse indépendante de la bobine, et fermée à sa partie
supérieure. La housse plissée est ensuite étirée dans un plan horizontal parallèle
à la soudure, et se trouve positionnée au-dessus de la charge palettisée. La housse
est déplissée lors du houssage, et déposée sur et autour de la charge suite à un déplacement
vertical de haut en bas du cadre. Avant d'être tirée par-dessus la charge, la housse
subit à l'état étiré transversal, un étirage longitudinal dans la direction verticale
de 5% à 15% de sa longueur verticale initiale.
[0006] Le mécanisme de la machine d'emballage COVERPAL (marque déposée de la société Thimon),
est décrit en détail dans le document EP 1060988. Les opérations de soudure et de
coupe de la gaine pour former la housse, sont effectuées avant la dépose sur les doigts
de plissage, contrairement au mécanisme décrit précédemment dans le document EP 344815.
La soudure est alors parfaitement refroidie lorsqu'elle est sollicitée par l'étirage
transversal, et résiste mieux aux contraintes d'allongement. Il n'y a pas de moyens
spécifiques prévus pour effectuer un allongement vertical de la gaine lors de la phase
de houssage qui suit la phase d'étirage transversal.
[0007] Sur les figures 1 à 3 représentant les phases de plissage et d'étirage transversal
d'une machine d'emballage de l'art antérieur, la partie supérieure 12B de chaque doigt
12 est dotée d'un sabot d'étirage 22 ayant une forme cintrée avantageusement adaptée
au frottement du film lors des étapes de plissage et de déplissage. Le flanc vertical
du doigt 12 peut être équipé d'un ou de deux rouleaux 13 fous, ou être équipé d'un
revêtement fixe de glissement à faible frottement, de manière à pincer la gainé et
à l'entraîner vers le bas lors du plissage par le galet motorisé 14. Ce dernier est
entraîné en rotation par un motoréducteur 24, et coopère à basculement avec un actionneur
20 entre une position écartée de repos (non représentée), et une position de travail
(figures 1 à 3) en contact avec le doigt 12.
[0008] Les quatre galets 14 motorisés sont entraînés en rotation dans les sens des flèches
F1 et F2 pour assurer le plissage de la housse 10 en l'accumulant en accordéon dans
la partie basse 12A des doigts 12. Le dessus de la housse 10 a été fermé préalablement
par un joint soudé 16.
[0009] L'étirage horizontal de la housse dans le sens des flèches F3 et F4 est représenté
à la figure 3. Les galets 14 motorisés ne tournent plus, et peuvent être maintenus
en appui contre les doigts de plissage 12 de manière à tendre plus ou moins fortement
la partie horizontale supérieure de la housse 10 durant l'étirage transversal. Il
est également possible de commander les actionneurs 20 pour écarter les galets 14
motorisés pendant cette étape d'étirage afin de permettre au film de glisser partiellement
sur les doigts 12 en évitant toute possibilité de déchirure du film. De tels mécanismes
connus permettent d'obtenir un taux d'étirage transversal supérieur à 10%. La qualité
des gaines étirables permet d'obtenir en effet des étirages transversaux de 50% à
100%.
[0010] La phase suivante de houssage s'effectue par un déplacement vertical du cadre par-dessus
la charge, de manière à provoquer le déplissage progressif de la housse sur la charge.
Après la dépose de la housse, le resserrement de la matière du film étirable s'effectue
naturellement par élasticité, ce qui assure le maintien stable de la charge. La relaxation
de la matière et le frottement du film sur les doigts créent en plus une tension verticale
du film sur la charge qui contribue également à renforcer la stabilité. Cette tension
verticale est engendrée sans dispositif particulier d'étirage vertical, étant donné
qu'un étirage transversal de 50% à 100% réduit la hauteur de gaine, et transmet à
la charge des forces de cohésion suffisantes pour assurer la stabilité, dès lors que
cette tension verticale est conservée lors de la dépose sur la charge.
[0011] L'angle d'inclinaison A des doigts 12 avec la direction verticale permet de faciliter
l'accumulation des plis lors du plissage par les galets 14 motorisés. Pour une inclinaison
prédéterminée, le jeu entre la housse 10 et les doigts 12 augmente progressivement
à mesure que l'on s'approche de la partie basse, avec la conséquence d'une possibilité
de désorganisation des plis, lesquels ne sont plus correctement guidés lors de leur
glissement vers la base des doigts.
[0012] Un angle d'inclinaison A plus faible des doigts 12 aurait comme principal inconvénient
de gêner l'effet d'accumulation des plis, étant donné que le glissement du film vers
le bas ne pourrait plus s'effectuer naturellement. Les galets 14 motorisés, en plus
de leur fonction de plissage, devront en plus exercer une deuxième fonction de poussée
vers le bas, ce qui engendre des frottements sur les plis supérieurs, avec des risques
de formation de points ou de lignes verticales de fragilité de la gaine avant la phase
d'étirage transversal.
[0013] Dans le document EP 633186, le film étirable est provisoirement serré latéralement
dans la zone inférieure de la charge ou de la palette, contre une butée qui se trouve
placée au-dessus des doigts.
Objet de l'invention
[0014] L'objet de l'invention consiste à élaborer un procédé d'étirage d'une housse d'emballage
permettant d'obtenir une accumulation libre et régulière sans désorganisation des
plis lors de la phase de plissage avant l'étirage transversal, et d'éviter tout risque
de déchirure du film pendant l'étape suivante de houssage.
[0015] Un développement de l'invention consiste à créer un toron plissé régulier et précis
pendant l'étape de houssage, et à le déposer sur la charge à une hauteur quelconque,
ou sur la palette.
Un autre développement de l'invention se rapporte à un procédé d'étirage permettant
d'obtenir une tension contrôlée du film lors du houssage.
[0016] Le procédé d'étirage selon l'invention est caractérisé en ce que l'inclinaison des
doigts est comprise entre 0 et 25° par rapport à la direction verticale, et on limite
la réduction du périmètre de plissage autour des doigts pour obtenir avant la phase
d'étirage transversal horizontal, une accumulation sans gêne et une répartition régulière
des plis dans la partie inférieure desdits doigts. Le frottement de la gaine qui descend
le long des doigts inclinés s'effectue sur les deux arêtes des doigts. Tout angle
ou partie en saillie sur ces arêtes risquerait de désorganiser les plis.
[0017] Une désorganisation des plis après l'étape d'étirage risque en effet de perturber
le déplissage lors du houssage, créant des pincements des plis entre eux susceptibles
de provoquer une déchirure de la gaine.
[0018] L'inclinaison des doigts facilite l'accumulation des plis, et le fait de limiter
le périmètre de plissage dans la partie basse où le jeu est le plus important, empêche
la désorganisation des plis. La présence de l'élément de freinage au milieu des deux
arêtes limite la réduction du périmètre au bas des doigts, sans gêner la descente
de la gaine le long des doigts. Toute formation de plis pincés successifs est ainsi
exclue lors de l'étirage transversal, ce qui permet d'éviter d'une manière fiable
les déchirures lors de l'étape suivante de houssage.
Selon un développement de l'invention, un toron plissé régulier peut être créé dans
le film pendant la phase de houssage, en interrompt le mouvement de descente de la
housse à un niveau prédéterminé, et en faisant tourner les galets dans un deuxième
sens de rotation opposé au premier. Par un double déplacement des doigts, le film
toronné peut être déposé avec précision à tout niveau de hauteur de la charge palettisée.
On peut ainsi créer soit une mini housse à tout niveau de la charge ou de la palette,
soit l'étanchéité et le maintien de la partie supérieure de la charge, soit la dépose
du toron sur le haut de la palette support autorisant un dégagement précis de l'entrée
d'une fourche de palettiseur automatique.
[0019] Selon un autre développement de l'invention, pendant la formation du toron, on bloque
la portion inférieure de la partie de housse déposée contre le sabot d'étirage, lequel
se trouve à la partie supérieure des doigts. Il en résulte une tension mécanique contrôlée
dans le film, avec une possibilité d'étirage vertical de la housse dont la valeur
est comprise entre 5% à 50% d'allongement vertical.
La formation du toron selon ces développements, n'est possible que si préalablement,
l'organisation des plis est parfaite.
[0020] L'invention porte également sur un dispositif d'emballage d'une charge palettisée
au moyen d'une housse constituée d'un film plastique étirable, et comprenant un cadre
de manoeuvre équipé de doigts de plissage et d'étirage, chaque doigt ayant un sabot
d'étirage, et étant associé à un galet motorisé entraîné en rotation par un motoréducteur,
des moyens pour faire basculer chaque galet motorisé entre une position écartée de
repos, et une position de travail en contact avec le doigt, et des moyens d'actionnement
du cadre pour effectuer le houssage de la charge. La partie inférieure inclinée de
chaque doigt est dotée de moyens évitant une réduction trop importante du périmètre
de plissage autour des doigts, et comprenant un élément de freinage agencé dans la
zone basse d'accumulation des plis où le jeu entre la housse plissée avant la phase
d'étirage transversal est le plus important.
[0021] Selon un mode de réalisation préférentiel, l'élément de freinage est rectiligne,
et s'étend verticalement en faisant saillie de la zone centrale de la partie inférieure
inclinée du doigt. L'élément de freinage présente une largeur inférieure à celle du
doigt, et est solidarisé par sa base au support mobile du doigt. L'extrémité opposée
de l'élément de freinage est agencée sous un rouleau sur lequel vient s'appliquer
le galet motorisé lors du plissage.
[0022] Selon une autre caractéristique, un élément de serrage est monté sur le support de
chaque doigt en s'étendant sensiblement au niveau du sabot d'étirage au-dessus du
galet motorisé correspondant. L'élément de serrage est associé à un actionneur pour
être déplacé entre une position de blocage en appui contre le sabot, et une position
de déblocage écartée dudit sabot. L'élément de serrage peut être formé par une butée
à embout souple destiné à coincer une partie de la housse contre ledit sabot en position
de blocage.
Description sommaire des dessins
[0023] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description
qui va suivre d'un mode de réalisation de l'invention donné à titre d'exemple non
limitatif, et représenté aux dessins annexés, dans lesquels:
- la figure 1 est une vue schématique en élévation d'un dispositif de plissage d'une
housse étirable équipant une machine d'emballage de l'art antérieur ;
- la figure 2 représente une vue en plan de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue identique de la figure 1 montrant la phase d'étirage transversal
de la housse plissée ;
- la figure 4 est une vue en perspective d'un doigt de plissage selon l'invention;
- la figure 5 montre une vue en coupe du doigt selon la ligne 5-5 de la figure 4 ;
- la figure 6 est une vue du doigt équipé d'un dispositif de serrage pendant la formation
d'un toron plissé ;
- les figures 7A-7C illustrent schématiquement le déplacement d'un doigt pendant la
dépose du toron plissé sur la charge;
- les figures 8 à 11 représentent les différentes étapes du procédé de houssage, respectivement
pendant la course normale de descente du cadre, lors de la formation d'un toron plissé,
lors de l'écartement transversal des doigts, et lors de la dépose du toron sur la
charge ;
- la figure 12 montre une vue partielle en perspective du houssage avec dépose du toron
plissé sur le haut de la palette, laissant libre l'entrée des fourches d'un palettiseur
;
- la figure 13 est une variante de la figure 10, sans dispositif de serrage spécial.
Description d'un mode de réalisation préférentiel.
[0024] En référence aux figures 4 et 5, la partie inférieure 12A inclinée de chaque doigt
12 est dotée d'un élément de freinage 26 rectiligne, s'étendant verticalement en faisant
saillie de la zone centrale, et présentant une largeur L1 inférieure à celle L2 du
doigt 12. La base de l'élément de freinage 26 est solidarisée au support 28 mobile
du doigt 12, et son extrémité opposée se trouve en dessous du rouleau 13 inférieur
sans le toucher. La valeur de l'angle A peut être comprise entre 0 et 25°.
[0025] L'élément de freinage 26 constitue un moyen de compensation agencé dans la zone basse
d'accumulation où le jeu entre la housse 10 plissée et la partie inférieure 12A inclinée
du doigt 12 est le plus important. La présence des éléments de freinage 26 sur les
quatre doigts 1 2 inclinés limite la réduction de périmètre autour des doigts 12,
en permettant à la fois une accumulation sans gêne des plis dans la partie inférieure
12A, et une répartition uniforme et régulière des plis le long des arêtes verticales
A1 et A2 voisines. L'étirage transversal de la housse 10 peut alors être opéré comme
sur la figure 3 (flèches F3 et F4), par écartement dans un plan horizontal des supports
28 aux quatre coins du cadre, et en évitant toute formation de plis irréguliers ou
pincés risquant des déchirures lors de la phase de houssage.
[0026] Sur la figure 6, un élément de serrage 30 est monté sur le support 28 de chaque doigt
12, en s'étendant sensiblement au niveau du sabot d'étirage 22 au-dessus du galet
14 motorisé. L'élément de serrage 30 est accouplé à un actionneur 32 de manière à
être déplacé entre une position de blocage et une position de déblocage. L'élément
de serrage 30 est formé à titre d'exemple par une butée à embout souple en caoutchouc,
venant en appui en position de blocage contre le sabot d'étirage 22 pour pincer la
partie inférieure de la housse 10 aux quatre coins.
[0027] L'actionneur 32 peut être constitué par un vérin de commande pneumatique, hydraulique
ou électrique. Les motoréducteurs 24 des quatre galets 14 rotatifs sont pilotés par
des variateurs de vitesse réglables en fonction de divers paramètres, et dont le sens
de rotation peut être inversé pendant les phases de plissage et de houssage.
[0028] Il est ainsi possible de réaliser un toron 34 plissé terminal en bout de housse 10
pendant ou à la fin de la phase de houssage. Il suffit d'interrompre le mouvement
de descente du cadre d'étirage à un endroit prédéterminé, et de faire basculer les
galets 14 en mode de plissage en appui contre les rouleaux 13, mais en inversant le
sens de rotation (flèche F5, figure 6) par rapport à celui (flèche F2, figure 1 )
utilisé pour le plissage avant l'étirage transversal. Les plis du toron 34 s'accumulent
entre le rouleau supérieur 13 et le sabot d'étirage 22 lors de la rotation du galet
14 selon le sens F5.
[0029] Selon les figures 7A-7C, le film toronné de la housse 10 peut ensuite être déposé
sur la charge CH palettisée suite à un double déplacement des quatre doigts 12 selon
les flèches F6 et F7. A partir de la figure 7A correspondant à la formation du toron
34 selon la figure 6, on écarte les doigts 12 selon un premier mouvement de translation
indiqué par la flèche F6 (figure 7B), suivi d'un deuxième mouvement orthogonal de
dégagement vertical (flèche F7, figure 7C) pour l'application du toron 34 sur la charge
CH.
[0030] Il est ainsi possible d'obtenir une dépose précise du toron 34 à tout niveau de hauteur
de la charge palettisée. Il suffit d'interrompre la course de descente du cadre à
une hauteur prédéterminée, et d'enclencher la phase de plissage pour la formation
du toron 34 au moyen des galets 14 tournant selon le sens de la flèche F5. Ce procédé
permet de créer soit une mini housse à tout niveau de la charge ou de la palette,
soit l'étanchéité et le maintien de la partie supérieure de la charge CH, soit la
dépose du toron 34 sur le haut de la palette autorisant un dégagement précis de l'entrée
d'une fourche de palettiseur automatique, tel que représenté à la figure 12.
[0031] La présence des éléments de serrage 30 permet en plus de fiabiliser la fonction précédente,
grâce au coincement de la housse 10 en position de blocage des actionneurs 32. Un
effet de tension mécanique est ainsi engendré dans la partie verticale supérieure
de la gaine déposée en maintenant le film tendu.
[0032] Les différentes étapes de mise en oeuvre du procédé sont illustrées sur les figures
8-11 :
[0033] Sur la figure 8 est représentée l'étape de houssage de la charge CH, qui suit la
phase d'étirage transversal de la figure 3. Durant la course de descente du cadre
de support des doigts 12, l'élément de serrage 30 se trouve dans une position écartée,
ainsi que le galet 14 de plissage. Le film de la housse 10 glisse librement le long
du sabot 22 cintré, et le déplissage des plis s'effectue progressivement et sans gêne
durant la course de descente indiquée par la flèche F8.
[0034] Sur la figure 9, on stoppe le mouvement de descente du cadre pour la formation d'un
toron. L'élément de serrage 30 de chaque doigt 12 est actionné en position de blocage
en coinçant le film contre le sabot 22 dans les quatre angles. Après basculement du
galet 14 motorisé contre les rouleaux 13, on forme le toron suite à la rotation du
galet dans le sens de la flèche F5.
[0035] Sur la figure 10, le support 28 des doigts 12 est ensuite écarté horizontalement
dans le sens de la flèche F9. L'élément de serrage 30 et le galet 14 motorisé de chaque
doigt 12 restent en contact avec la housse pendant ce mouvement d'écartement, de manière
à maintenir un positionnement correct du toron entre le sabot 22 et le rouleau supérieur
13, et à conserver la tension du film dans la partie de la housse déjà déposée.
[0036] Sur la figure 11, on rapproche horizontalement les doigts 12 pour la dépose du toron
34 à un endroit précis de la charge CH ou de la palette 36, suivi d'un mouvement de
dégagement du support 28 des doigts 12 vers le bas selon la flèche F7. L'élément de
serrage 30 est alors actionné vers la position de déblocage pour libérer le toron
34 lors de sa dépose. La partie verticale de la housse 10 reste tendue lors de la
formation du toron 34 plissé, et peut même être étirée d'une valeur pouvant atteindre
5% à 50% d'allongement vertical.
[0037] En effet, lors de la manutention des charges, la tension verticale du tronçon de
gaine qui lie la première couche de produits avec la palette 36, est primordiale pour
assurer une bonne tenue de la charge. En fin d'étape de houssage, l'étirage vertical
associé au toron déposé contre la palette, garantit la stabilité de la charge
[0038] Sur la figure 12, on note que le toron est placé juste au-dessus du dégagement de
la palette 36 pour autoriser l'entrée de la fourche d'un palettiseur.
[0039] En référence à la figure 13, l'élément de serrage 30 est supprimé, et l'extrémité
du sabot d'étirage 22 est suffisamment en saillie pour retenir le toron à la partie
supérieure du doigt. Ce toron est ensuite déposé sur la charge selon le même cycle
décrit précédemment.
[0040] L'invention s'applique également pour une gaine à plat, ouverte par effet de dépression,
et prise en quatre points par le cadre de houssage.
1. Procédé de mise en place sur une charge (CM) palettisée d'une gaine souple d'emballage
obtenue à partir d'une gaine de film étirable, consistant à :
- ouvrir la gaine pour la mise en volume au-dessus de la charge,
- plisser les parties latérales de la gaine en accordéon sur des doigts de plissage,
en faisant intervenir des galets (14) motorisés tournant dans un premier sens de rotation
(F1, F 2),
- étirer ensuite la gaine plissée dans la direction transversale horizontale pour
obtenir une ouverture plus grande que le périmètre de la charge (CM) à emballer,
- et déplacer la gaine étirée par-dessus la charge (CM) selon une direction verticale
en provoquant le déplissage progressif lors de la course de houssage,
caractérisé en ce que l'inclinaison des doigts (12) est comprise entre 0 et 25° par rapport à la direction
verticale, et on limite la réduction du périmètre de plissage autour des doigts (12)
pour obtenir avant la phase d'étirage transversal horizontal, une accumulation sans
gêne et une répartition régulière des plis dans la partie inférieure (12A) desdits
doigts.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que pendant la phase de houssage, on interrompt le mouvement de descente de la housse
(10) à un niveau prédéterminé, et on forme un toron (34) en faisant tourner les galets
(14) dans un deuxième sens de rotation (F5) opposé au premier.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'on bloque la portion déposée de la housse (10) contre le sabot (22) d'étirage à la
partie supérieure (12B) des doigts pendant la formation du toron (34).
4. Procédé selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce qu'on retient le toron (34) contre une partie saillante du sabot (22) à la partie supérieure
du doigt.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce pendant ou à la fin
de la phase de houssage, on bloque la housse (10) contre les doigts (12) pour obtenir
une tension mécanique verticale contrôlée dans le film.
6. Procédé selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que le film de la housse (10) est étiré d'une valeur comprise entre 5% à 50% d'allongement
vertical.
7. Dispositif d'emballage d'une charge palettisé (CH) au moyen d'une housse (10) constituée
d'un film plastique étirable, et comprenant :
- un cadre de manoeuvre équipé de doigts (12) de plissage et d'étirage, chaque doigt
portant un sabot d'étirage (22), et étant associé à un galet (14) motorisé entraîné
en rotation par un motoréducteur (24),
- des moyens pour faire basculer chaque galet (14) motorisé entre une position écartée
de repos, et une position de travail en contact avec le doigt (12),
- des moyens d'actionnement du cadre pour effectuer le houssage de la charge (CM),
caractérisé en ce que la partie inférieure (12A) inclinée de chaque doigt (12) est dotée de moyens évitant
une réduction trop importante du périmètre de plissage autour des doigts, et comprenant
un élément de freinage (26) agencé dans la zone basse d'accumulation des plis où le
jeu entre la housse plissée avant la phase d'étirage transversal, est le plus important.
8. Dispositif d'emballage selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'élément de freinage (26) est rectiligne, et s'étend verticalement en faisant saillie
de la zone centrale de la partie inférieure 12A inclinée du doigt (12).
9. Dispositif d'emballage selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que l'élément de freinage (26) présente une largeur (L1 ) inférieure à celle du doigt
(12), et est solidarisée par sa base au support (28) mobile du doigt (12).
10. Dispositif d'emballage selon la revendication 8, caractérisé en ce que l'extrémité opposée de l'élément de freinage (26) est agencée sous un rouleau (13)
sur lequel vient s'appliquer le galet (14) motorisé lors du plissage.
11. Dispositif selon l'une des revendications 6 à 9, caractérisé en ce qu'un élément de serrage (30) est monté sur le support (28) de chaque doigt (12) en s'étendant
sensiblement au niveau du sabot (22) d'étirage au-dessus du galet (14) motorisé correspondant.
12. Dispositif selon la revendication 10 ou 11, caractérisé en ce que l'élément de serrage (30) est associé à un actionneur (32) pour être déplacé entre
une position de blocage en appui contre le sabot (22), et une position de déblocage
écartée dudit sabot.
13. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que l'élément de serrage (30) est formé par une butée à embout souple destiné à coincer
une partie de la housse (10) contre ledit sabot (22) en position de blocage.
14. Dispositif selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisé en ce que l'actionneur (32) est constitué par un vérin de commande pneumatique, hydraulique
ou électrique.
15. Dispositif selon l'une des revendications 6 à 13, caractérisé en ce que le motoréducteur (24) de chaque galet (14) est piloté par un variateur de vitesse
à inversion du sens de rotation.