[0001] La présente invention a trait à des dispersions stables de particules formées par
des polymères acryliques dans un milieu siliconé, ainsi qu'à l'utilisation de ces
dispersions dans des compositions cosmétiques et aux compositions ainsi obtenues.
[0002] Il est connu d'utiliser dans le domaine de la cosmétique des dispersions de particules
de polymère dans des milieux organiques, en tant qu'agents filmogènes dans différentes
formulations de cosmétique, telles que les mascaras, les eye-liners, les ombres à
paupières ou les vernis à ongles.
Ainsi, dans la demande de brevet européen EP-A-0749747, il est décrit une composition
comprenant une dispersion de particules de polymères non solubles dans un milieu non
aqueux, ladite dispersion étant stabilisée par ajout de polymères stabilisants. Les
polymères stabilisants selon ce document se lient de manière non covalente par le
biais d'interactions physiques sur les polymères non solubles évoqués ci-dessus.
Toutefois, ce type de composition présente les inconvénients suivants : elle nécessite
l'ajout dans le milieu non aqueux d'une quantité de polymères dits stabilisants supérieure
à celle effectivement liée aux particules de polymères non solubles, afin d'obtenir
une dispersion desdites particules relativement stable. Or, lors de l'ajout dans ces
compositions d'adjuvants, tels que des pigments, une partie des polymères stabilisants
a tendance à se désorber des particules de polymères non solubles pour s'associer
avec lesdits adjuvants, ce qui contribue à déstabiliser la dispersion, notamment par
formation d'agglomérats entre les particules de polymères.
[0003] Le document JP 11181003 décrit des polymères aptes à former des particules solides
sans ajout de polymères stabilisants mais toutefois ces particules sont instables
dans des milieux organiques non aqueux.
[0004] La demanderesse a découvert de manière surprenante de nouveaux polymères, aptes à
former des particules stables dans un milieu siliconé, sans ajout de polymères stabilisants.
[0005] Ainsi, la présente invention a pour but de proposer une dispersion, dans un milieu
organique siliconé, de particules individuelles autostabilisées de polymères, ladite
dispersion étant exempte d'agglomérats de particules et de sédiments insolubles, visuellement,
par exemple après mise au repos de la dispersion une journée (24 heures) à température
ambiante (20°C).
[0006] Par ailleurs, on a constaté que certaines des dispersions de particules de polymères
dans un milieu non aqueux, préparées dans l'art antérieure, présentaient une mauvaise
tenue au sébum, ou au gras (par exemple à l'huile). Ceci peut être rédhibitoire pour
certaines catégories de compositions cosmétiques, en particulier pour les compositions
de maquillage telles que les fonds de teint ou les rouges à lèvres, qui présentent
une mauvaise tenue dans le temps.
[0007] La présente invention a donc également pour but de proposer une composition ayant
une tenue améliorée, notamment au gras et au sébum, ainsi que de bonnes propriétés
de non-transfert, tout en ne présentant pas de problème de collant.
[0008] Un premier objet de la présente invention est donc une dispersion, dans un milieu
non aqueux siliconé de particules notamment solides constituées d'au moins un polymère
acrylique comprenant un squelette insoluble dans ledit milieu, et une partie soluble
dans ledit milieu constituée de chaînes latérales liées de manière covalente audit
squelette, ledit polymère étant susceptible d'être obtenu par polymérisation radicalaire
dans ledit milieu d'un mélange polymérisable constitué :
- d'un premier monomère choisi parmi les (méth)acrylates d'alkyle en C1-C3, seul ou
en mélange, éventuellement en présence d'un ou plusieurs monomères additionnels choisis
parmi l'acide acrylique, l'acide méthacrylique et les (méth)acrylates d'alkyle de
formule (I), et leurs sels, pour former ledit squelette insoluble; et
- d'au moins un macromonomère siliconé comportant un groupe terminal apte à réagir pendant
la polymérisation pour former les chaînes latérales, ledit macromonomère ayant une
masse moléculaire en poids supérieure ou égale à 200 et représentant 1 à 18% en poids
du polymère.
[0009] Un autre objet de l'invention est une composition cosmétique ou pharmaceutique comprenant,
dans un milieu cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable, une dispersion telle
que ci-dessus définie.
[0010] Les dispersions selon l'invention sont donc exemptes de polymère stabilisant, tels
que ceux décrits dans EP749747, et les polymères selon l'invention ne sont donc pas
stabilisés en surface par de tels polymères stabilisants additionnels.
[0011] La dispersion selon l'invention comprend donc un milieu siliconé non aqueux.
On entend par "milieu non aqueux", un milieu constitué d'un ou plusieurs composés
siliconés tels que définis ci-après, ledit milieu pouvant comprendre au plus 1 % en
poids d'eau.
On entend par "milieu siliconé" un milieu constitué majoritairement d'un ou plusieurs
composés siliconés tels que définis ci-après, c'est-à-dire un milieu dans lequel lesdits
composés siliconés représentent au moins 50% en poids, notamment de 50 à 100% en poids,
par exemple de 60 à 99% ou encore de 65 à 95% en poids, de l'ensemble des constituants
liquides 'composés siliconés + composés non siliconés éventuels + eau éventuelle'
constituant ledit milieu.
Ledit milieu peut donc éventuellement comprendre des composés non siliconés qui peuvent
être présents en une quantité maximale de 50% en poids, notamment de 0 à 40% en poids,
voire de 1 à 35% en poids, et encore de 5-30% en poids par rapport au poids total
du milieu.
De préférence, le milieu siliconé non aqueux est liquide.
[0012] Parmi les composés siliconés susceptibles d'être présents dans ledit milieu siliconé,
on peut citer les composés liquides non aqueux siliconés ayant un paramètre de solubilité
global selon l'espace de solubilité de Hansen inférieur ou égal à 17 (MPa)
1/2.
[0013] Le paramètre de solubilité global δ selon l'espace de solubilité de Hansen est défini
dans l'article « Solubility parameter values » de Eric A.Grulke de l'ouvrage « Polymer
Handbook », 3
éme édition, Chapitre VII, p.519-559 par la relation :

dans laquelle
- dD caractérise les forces de dispersion de LONDON issues de la formation de dipôles
induits lors des chocs moléculaires,
- dP caractérise les forces d'intéractions de DEBYE entre dipôles permanents, et
- dH caractérise les forces d'intéractions spécifiques (type liaisons hydrogène, acide/base,
donneur/accepteur, etc.).
La définition des solvants dans l'espace de solubilité selon Hansen est décrite dans
l'article de C.M.Hansen « The three dimensional solubility parameters » J.Paint Technol.
39, 105 (1967).
[0014] En particulier, on peut citer les huiles de silicone, éventuellement ramifiées, volatiles
et/ou non volatiles.
Par huile volatile, on entend une huile susceptible de s'évaporer de la peau ou des
lèvres en moins d'une heure, ayant notamment une pression de vapeur, à température
ambiante et pression atmosphérique allant de 10
-3 à 300 mm de Hg (0,13 Pa à 40 000 Pa).
Comme huile siliconée volatile utilisable dans l'invention, on peut citer les silicones
linéaires ou cycliques ayant de 2 à 7 atomes de silicium, ces silicones comportant
éventuellement des groupes alkyle ou alkoxy ayant de 1 à 10 atomes de carbone. En
particulier, on peut citer l'octaméthylcyclotétrasiloxane, le décaméthylcyclopentasiloxane,
le dodécaméthylcyclohexasiloxane, l'heptaméthylhexyltrisiloxane, l'heptaméthyloctyltrisiloxane,
l'octaméthyltrisiloxane, le décaméthyltétrasiloxane et leurs mélanges.
Comme huile siliconée non volatile, on peut citer les polydialkylsiloxanes non volatils,
tels que les polydiméthylsiloxanes (PDMS) non volatils; les polydiméthylsiloxanes
comportant des groupements alkyle, alcoxy ou phényle, pendant ou en bout de chaîne
siliconée, groupements ayant de 2 à 24 atomes de carbone; les silicones phénylées
comme les phényl triméthicones, les phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy
diphénylsiloxanes, les diphényl diméthicones, les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes,
les polyméthylphénylsiloxanes; les polysiloxanes modifiés par des acides gras (notamment
en C
8-C
20), des alcools gras (notamment en C
8-C
20) ou des polyoxyalkylènes (notamment polyoxyéthyléne et/ou polyoxypropylène); les
polysiloxanes aminées ; les polysiloxanes à groupement hydroxyles; les polysiloxanes
fluorés comportant un groupement fluoré pendant ou en bout de chaîne siliconée ayant
de 1 à 12 atomes de carbone dont tout ou partie des hydrogène sont substitués par
des atomes de fluor ; et leurs mélanges.
[0015] Parmi les composés non siliconés éventuellement présents, en faible quantité, dans
le milieu siliconé, on peut citer les composés liquides non aqueux non siliconés ayant
un paramètre de solubilité global selon l'espace de solubilité de Hansen inférieur
ou égal à 18 (MPa)
1/2, de préférence inférieur ou égal à 17 (MPa)
1/2; les monoalcools ayant un paramètre de solubilité global selon l'espace de solubilité
de Hansen inférieur ou égal à 20 (MPa)
1/2; et leurs mélanges.
Parmi les composés liquides non aqueux non siliconés, on peut citer des corps gras
liquides, notamment des huiles, qui peuvent être choisies parmi les huiles naturelles
ou synthétiques, carbonées, hydrocarbonées, fluorées, éventuellement ramifiées, seules
ou en mélange. Parmi ces huiles, on peut citer les huiles végétales formées par des
esters d'acides gras et de polyols, en particulier les triglycérides, telles que l'huile
de tournesol, de sésame ou de colza, ou les esters dérivés d'acides ou d'alcools à
longue chaîne (c'est-à-dire ayant de 6 à 20 atomes de carbone), notamment les esters
de formule RCOOR' dans laquelle R représente le reste d'un acide gras supérieur comportant
de 7 à 19 atomes de carbone et R' représente une chaîne hydrocarbonée comportant de
3 à 20 atomes de carbone, tels que les palmitates, les adipates et les benzoates,
notamment l'adipate de diisopropyle. On peut également citer les alcanes linéaires,
ramifiés et/ou cycliques éventuellement volatils et notamment des huiles de paraffine,
de vaseline, ou le polyisobutylène hydrogéné, l'isododécane, ou encore les 'ISOPARS',
les isoparaffines volatiles. On peut citer également les esters linéaires, ramifiés
ou cycliques, ayant plus de 6 atomes de carbone ; les éthers ayant plus de 6 atomes
de carbone ; et les cétones ayant plus de 6 atomes de carbone.
Par monoalcools ayant un paramètre de solubilité global selon l'espace de solubilité
de Hansen inférieur ou égal à 20 (MPa)
1/2, on entend les monoalcools gras aliphatiques ayant 6 à 30 atomes de carbone, la chaîne
hydrocarbonée ne comportant pas de groupement de substitution, parmi lesquels l'alcool
oléique, le décanol, le dodécanol, l'octadécanol et l'alcool linoléique.
[0016] Le choix des monomères constituant le squelette des polymères et des macromonomères,
de même que la masse moléculaire du polymère, des chaînes latérales ainsi que la proportion
des monomères et des macromonomères dans le polymère se fera en fonction du milieu
siliconé de manière à obtenir une dispersion de particules solides de polymères stable
dans ledit milieu, ce choix pouvant être effectué par l'homme du métier.
[0017] Par "dispersion stable", on entend, selon l'invention, une dispersion qui n'est pas
susceptible de former de dépôt solide ou de déphasage liquide/solide notamment après
une centrifugation, par exemple, à 4000 tours/minute pendant 15 minutes.
[0018] Les polymères acryliques formant les particules en dispersion comprennent donc un
squelette insoluble dans ledit milieu et une partie soluble dans ledit milieu.
Ces polymères peuvent se présenter sous différentes formes, en particulier sous forme
de polymères statistiques.
[0019] Selon l'invention, on entend par "polymère acrylique" un polymère susceptible d'être
obtenu par polymérisation radicalaire d'un mélange polymérisable constitué :
- de premier monomère de type (méth)acrylate d'alkyle en C1-C3, seul ou en mélange,
- d'éventuels monomères additionnels choisis parmi l'acide acrylique, l'acide méthacrylique,
les (méth)acrylates d'alkyle de formule (I), et leurs sels
- avec un ou plusieurs macromonomères siliconés, dans un milieu siliconé non aqueux
donné ou dans un milieu de polymérisation.
[0020] De préférence, le premier monomère, ou mélange de premiers monomères, représente
50-100% en poids, notamment 55 à 95% en poids, voire 60 à 80% en poids du mélange
"premier(s) monomère(s) + monomère(s) additionnel(s)".
[0021] Selon l'invention, on entend par "macromonomère" tout polymère, notamment oligomère,
comportant sur une seule de ses extrémités un groupe terminal, notamment polymérisable,
apte à réagir lors de la réaction de polymérisation avec les monomères considérés,
pour former les chaînes latérales, ledit groupe pouvant être avantageusement un groupe
à insaturation éthylénique susceptible de se polymériser par voie radicalaire avec
les monomères constituant le squelette.
[0022] De préférence, le macromonomère est choisi parmi les macromonomères dont l'homopolymère
est soluble dans le milieu siliconé considéré, c'est-à-dire complètement dissous à
une concentration supérieure ou égale à 5% en poids et à température ambiante dans
ledit milieu.
[0023] Ainsi, les polymères selon l'invention se présentent sous la forme de polymères insolubles
dans le milieu considéré, et comprennent un squelette (ou chaîne principale) constitué
par un enchaînement de motifs notamment acryliques résultant de la polymérisation
notamment d'un ou plusieurs monomères acryliques et des chaînes latérales (ou greffons)
issus de la réaction des macromonomères siliconés, lesdites chaînes latérales étant
liées de manière covalente à ladite chaîne principale.
Le squelette (ou chaîne principale) est insoluble dans le milieu considéré alors que
les chaînes latérales (ou greffons) sont solubles dans ledit milieu.
[0024] Comme premier monomère susceptible d'être employé pour constituer après polymérisation
le squelette insoluble du polymère, on peut citer, seul ou en mélange, l'acrylate
de méthyle, le méthacrylate de méthyle, l'acrylate d'éthyle, le méthacrylate d'éthyle,
l'acrylate de n-propyle, le méthacrylate de n-propyle, l'acrylate d'iso-propyle et
le méthacrylate d'isopropyle.
On préfère tout particulièrement l'acrylate de méthyle, le méthacrylate de méthyle
et d'éthyle.
[0025] Les monomères additionnels, éventuellement employés avec ledit premier monomère ou
mélange de premiers monomères, pour constituer après polymérisation le squelette insoluble
du polymère acrylique, sont choisis parmi, seul ou en mélange, :
- l'acide (méth)acrylique et ses sels,
- les (méth)acrylates de formule (I) et leurs sels :

dans laquelle :
- R1 désigne un atome d'hydrogène ou un groupe méthyle ;
- R2 représente
- un groupe alkyle linéaire ou ramifié comprenant de 1 à 6 atomes de carbone, ledit
groupe comportant dans sa chaîne un ou plusieurs atomes d'oxygène, et/ou comportant
un ou plusieurs substituants choisis parmi - OH, les atomes d'halogène (F, CI, Br,
I) et -NR'R" avec R' et R" identiques ou différents choisis parmi les alkyles linéaires
ou ramifiés en C1-C3;
- un groupe alkyle cyclique comprenant de 3 à 6 atomes de carbone, ledit groupe pouvant
comporter dans sa chaîne un ou plusieurs atomes d'oxygène et/ou pouvant comporter
un ou plusieurs substituants choisis parmi OH et les atomes d'halogène (F, CI, Br,
I).
A titre d'exemples de R
2, on peut citer le groupe méthoxyéthyle, éthoxyéthyle, trifluoroéthyle; 2-hydroxyéthyle,
2-hydroxypropyle, diméthylaminoéthyle, diéthylaminoéthyle, diméthylaminopropyle.
[0026] Parmi ces monomères additionnels, on peut tout particulièrement citer, seuls ou en
mélange, les (méth)acrylates de méthoxyéthyle ou d'éthoxyéthyle; le méthacrylate de
trifluoroéthyle; le méthacrylate de diméthylaminoéthyle, le méthacrylate de diéthylaminoéthyle,
le méthacrylate de 2-hydroxypropyle, le méthacrylate de 2-hydroxyéthyle, l'acrylate
de 2-hydroxypropyle, l'acrylate de 2-hydroxyéthyle et leurs sels.
On préfère tout particulièrement l'acide acrylique et l'acide méthacrylique.
[0027] Parmi les sels, on peut citer ceux obtenus par neutralisation des groupements acides
à l'aide de base inorganiques telles que l'hydroxyde de sodium, l'hydroxyde de potassium,
l'hydroxyde d'ammonium ou de bases organiques de type alkanols amines comme la monoéthanolamine,
la diéthanolamine, la triéthanolamine, la 2-méthyl-2-amino-1-propanol.
On peut également citer ceux formés par neutralisation des motifs amine tertiaire,
par exemple à l'aide d'acide minéral ou organique. Parmi les acides minéraux, on peut
citer l'acide sulfurique ou l'acide chlorhydrique, l'acide bromhydrique, iodhydrique,
l'acide phosphorique, l'acide borique. Parmi les acides organiques, on peut citer
les acides comportant un ou plusieurs groupes carboxylique, sulfonique, ou phosphonique.
Il peut s'agir d'acides aliphatiques linéaires, ramifiés ou cycliques ou encore d'acides
aromatiques. Ces acides peuvent comporter, en outre, un ou plusieurs hétéroatomes
choisis parmi O et N, par exemple sous la forme de groupes hydroxyles. On peut notamment
citer l'acide acétique ou l'acide propionique, l'acide téréphtalique, ainsi que l'acide
citrique et l'acide tartrique.
[0028] Il est entendu que ces monomères, premier et additionnels, non polymérisés peuvent
être solubles dans le milieu considéré, mais deviennent insolubles après polymérisation
en une quantité appropriée, ce qui est l'objectif de la présente invention.
[0029] Les macromonomères constituant après réaction les chaînes latérales du polymère selon
l'invention, comportent en bout de chaîne un groupe terminal apte à réagir au cours
de la polymérisation avec les monomères acryliques et vinyliques, pour former lesdites
chaînes, ledit groupe terminal polymérisable étant en particulier un groupe vinyle
ou de préférence un groupe (méth)acryloyloxy (acrylate ou méthacrylate).
[0030] Les macromonomères sont choisis préférentiellement parmi les macromonomères siliconés,
en particulier ceux dont les homopolymères présentent une température de transition
vitreuse (Tg) inférieure ou égale à 25°C, notamment allant de -100°C à 25°C, de préférence
allant de -80°C à 0°C inclus.
De préférence, les macromonomères selon l'invention présentent une masse moléculaire
moyenne en poids (Mw) allant de 200 à 100 000, de préférence de 300 à 50 000, notamment
500 à 20 000, préférentiellement de 800 à 10000, voire de 1000 à 6000.
[0031] On peut en particulier citer les polydiméthylsiloxanes à groupement terminal monoacryloxy
ou monométhacryloxy, et notamment ceux de formule (II) suivante :

dans laquelle :
- R8 désigne un atome d'hydrogène ou un groupement méthyle ; de préférence méthyle;
- R9 désigne un groupe hydrocarboné divalent, linéaire ou ramifié, de préférence linéaire,
ayant de 1 à 10 atomes de carbone et contenant éventuellement une ou deux liaisons
éther -O- ; de préférence éthylène, propylène ou butylène;
- R10 désigne un groupe alkyle linéaire ou ramifié, ayant de 1 à 10 atomes de carbone,
notamment de 2 à 8 atomes de carbone; de préférence méthyle, éthyle, propyle, butyle
ou pentyle;
- n désigne un nombre entier allant de 1 à 300, de préférence allant de 3 à 200, et
préférentiellement allant de 5 à 100.
[0032] On peut en particulier utiliser les monométhacryloxypropyl polydiméthylsiloxanes
tels que ceux commercialisés sous la dénomination PS560-K6 par UCT (United Chemical
Technologies Inc.) ou sous la dénomination MCR-M17 par Gelest Inc.
[0033] Les macromonomères sont de préférence présents dans les polymères de l'invention
dans une proportion de 1 à 18% en poids, par exemple 2 à 16% en poids, préférentiellement
de 4 à 15% en poids, et notamment de 6 à 12%, voire de 8% à 10% en poids, par rapport
au poids total dudit polymère.
[0034] Des polymères particulièrement avantageux selon l'invention sont ceux obtenus par
polymérisation :
- d'acrylate de méthyle et d'un macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
ayant un Mw allant de 800 à 5000, en particulier dans le décaméthylcyclopentasiloxane
ou le phényltriméthicone;
- d'acrylate de méthyle, d'acide acrylique et d'un macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
ayant un Mw allant de 800 à 5000, en particulier dans le décaméthylcyclopentasiloxane
ou le phényltriméthicone.
[0035] De préférence, la masse moléculaire en poids (Mw) du polymère est comprise entre
10 000 et 300 000, notamment entre 20 000 et 200 000, mieux encore entre 25 000 et
150 000.
[0036] Grâce aux caractéristiques susmentionnées, dans un milieu siliconé donné, les polymères
ont la capacité de se replier sur eux-mêmes, formant ainsi des particules de préférence
solides de forme sensiblement sphérique, avec sur le pourtour de ces particules les
chaînes latérales déployées, qui assurent la stabilité de ces particules. De telles
particules résultant des caractéristiques des polymères de l'invention, ont la particularité
de ne pas s'agglomérer dans ledit milieu et donc de s'autostabiliser et de former
une dispersion de particules de polymère particulièrement stable.
En particulier, les polymères de l'invention sont aptes à former des particules solides
nanométriques, de taille moyenne allant de 10 à 400 nm, de préférence de 20 à 200
nm..
Du fait de cette taille très faible, les particules solides entrant dans la constitution
de la dispersion sont particulièrement stables et donc peu susceptibles de former
des agglomérats.
La dispersion de l'invention est donc une dispersion stable dans le milieu considéré
et ne forme pas de sédiments, lorsqu'elle est placée pendant une durée prolongée (par
exemple 24 heures) à température ambiante (25°C).
[0037] De préférence, la dispersion de particules présente un taux de matière sèche (ou
extrait sec) de 40% à 70% en poids de matière sèche, notamment de 45 à 65% en poids.
[0038] On peut préparer ledit polymère ou ladite dispersion de particules de polymère, par
un procédé comprenant une étape consistant à réaliser une copolymérisation radicalaire,
dans un milieu répondant à la définition donnée précédemment, d'un ou plusieurs monomères
acryliques tels que définis précédemment avec un ou plusieurs macromonomères siliconés
tels que définis précédemment.
D'une manière classique, la copolymérisation peut être effectuée en présence d'un
initiateur de polymérisation. Les initiateurs de polymérisation peuvent être des amorceurs
radicalaires. De manière générale, un tel initiateur de polymérisation peut être choisi
parmi les composés organiques peroxydés tels que le dilauroyl peroxyde, le dibenzoyl
peroxyde, le tert-butyl peroxy-2-éthylhexanoate ; les composés diazotés tels que l'azobisisobutyronitrile,
l'azobisdiméthylvalero-nitrile.
La réaction peut être également initiée à l'aide de photoinitiateurs ou par une radiation
telle que des UV, des neutrons ou par plasma.
D'une manière générale, pour mettre en oeuvre ce procédé, on introduit, dans un réacteur
de taille appropriée à la quantité de polymère que l'on va réaliser, au moins une
partie du milieu siliconé, une partie des monomères acryliques et/ou additionnels,
qui constituera, après polymérisation, le squelette insoluble, la totalité du macromonomère
(qui constituera les chaînes latérales du polymère) et une partie de l'initiateur
de polymérisation. A ce stade d'introduction, le milieu réactionnel forme un milieu
relativement homogène.
Le milieu réactionnel est ensuite agité et chauffé jusqu'à une température pour obtenir
une polymérisation des monomères et macromonomères. Après un certain temps, le milieu
initialement homogène et limpide conduit à une dispersion d'aspect laiteux. On ajoute
ensuite un mélange constitué de la partie restante de monomère et de l'initiateur
de polymérisation. Après un temps adéquat pendant lequel le mélange est chauffé sous
agitation, le milieu se stabilise sous forme d'une dispersion laiteuse, la dispersion
comprenant des particules de polymères stabilisés dans le milieu dans lequel elles
ont été créées, ladite stabilisation étant due à la présence de chaînes latérales
solubles dans ledit milieu.
[0039] Il est également possible de préparer la dispersion de particules solides de polymère
dans un milieu de polymérisation qui peut ultérieurement être remplacé par un milieu
siliconé non aqueux au sens de l'invention.
[0040] La dispersion de particules solides de polymères selon l'invention peut être utilisée
dans tout type de composition et notamment dans une composition cosmétique ou pharmaceutique
comprenant un milieu cosmétiquement ou pharmaceutiquement acceptable, telle qu'une
composition de soin, de nettoyage ou de maquillage pour la peau ou des matières kératiniques,
ou une composition capillaire ou une composition solaire.
[0041] La dispersion peut être présente à raison de 3 à 95% en poids dans la composition,
notamment 4-90% en poids, voire, 20-70% en poids.
De préférence, la composition comprend 0,5 à 25% en poids de matière active de polymère
selon l'invention, notamment 1 % à 20% en poids, en particulier 4% à 17% en poids,
par exemple 5% à 15% en poids, par rapport au poids total de la composition.
[0042] Selon l'application recherchée, la composition peut contenir les adjuvants habituels
que l'on incorpore dans des compositions cosmétiques ou pharmaceutiques.
Parmi ces adjuvants, on peut citer les corps gras, et notamment les cires, les huiles,
les gommes et/ou les corps gras pâteux, hydrocarbonés et/ou siliconés, et les composés
pulvérulents tels que les pigments, les charges et/ou les nacres.
Parmi les cires susceptibles d'être présentes dans la composition selon l'invention,
on peut citer, seules ou en mélange, les cires hydrocarbonées telles que la cire d'abeilles
; la cire de Carnauba, de Candellila, d'Ourrury, du Japon, les cires de fibres de
liège ou de canne à sucre ; les cires de paraffine, de lignite ; les cires microcristallines
; la cire de lanoline ; la cire de montan ; les ozokérites ; les cires de polyéthylène
; les cires obtenues par synthèse de Fischer-Tropsch ; les huiles hydrogénés, les
esters gras et les glycérides concrets à 25°C. On peut également utiliser des cires
de silicone, parmi lesquelles on peut citer les alkyls, alcoxys, et/ou esters de polyméthylsiloxane.
Parmi les huiles susceptibles d'être présentes dans la composition selon l'invention,
on peut citer, seules ou en mélange, les huiles hydrocarbonées telles que l'huile
de paraffine ou de vaseline; le perhydrosqualène ; l'huile d'acara ; l'huile d'amande
douce, de calophyllum, de palme, de ricin, d'avocat, de jojoba, d'olive ou de germes
de céréales; des esters d'acide lanolique, d'acide oléique, d'acide laurique, d'acide
stéarique ; des alcools tels que l'alcool oléique, l'alcool linoléique ou linolénique,
l'alcool isostéarique ou l'octyl dodécanol. On peut également citer les huiles siliconées
telles que le PDMS, éventuellement phénylées telles que les phényltriméthicones. On
peut également citer des huiles volatiles, telles que la cyclotétradiméthylsiloxane,
la cyclopentadiméthylsiloxane, la cyclohexadiméthylsiloxane, le méthylhexyldiméthylsiloxane,
l'hexaméthyldisiloxane ou les isoparaffines.
[0043] Les pigments peuvent être blancs ou colorés, minéraux et/ou organiques. On peut citer
parmi les pigments minéraux, les dioxydes de titane, de zirconium ou de cérium, ainsi
que les oxydes de zinc, de fer ou de chrome, le bleu ferrique. Parmi les pigments
organiques, on peut citer le noir de carbone, et les laques de baryum, strontium,
calcium, aluminium.
Les nacres peuvent être choisies parmi le mica recouvert d'oxyde de titane, d'oxyde
de fer, de pigment naturel ou d'oxychlorure de bismuth ainsi que le mica titane coloré.
Les charges peuvent être minérales ou de synthèse, lamellaires ou non lamellaires.
On peut citer le talc, le mica, la silice, le kaolin, les poudres de nylon et de polyéthylène,
le Téflon, l'amidon, le micatitane, le nacre naturelle, le nitrure de bore, les microsphères
creuses telles que l'Expancel (Nobel Industrie), le polytrap (Dow Corning) et les
microbilles de résine de silicone (Tospearls de Toshiba, par exemple).
[0044] La composition peut comprendre en outre tout additif usuellement utilisé dans le
domaine cosmétique, tel que des antioxydants, des parfums, des huiles essentielles,
des conservateurs, des actifs cosmétiques, des hydratants, des vitamines, des acides
gras essentiels, des sphingolipides, des filtres solaires, des tensioactifs, des polymères
liposolubles comme les polyalkylènes, notamment le polybutène, les polyacrylates et
les polymères siliconés compatibles avec les corps gras. Bien entendu, l'homme du
métier veillera à choisir ce ou ces éventuels composés complémentaires, et/ou leur
quantité, de manière telle que les propriétés avantageuses de la composition selon
l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas altérées par l'adjonction envisagée.
[0045] Les compositions selon l'invention peuvent se présenter sous toute forme acceptable
et usuelle pour une composition cosmétique, hygiénique ou pharmaceutique, et notamment
sous forme d'émulsion huile-dans-eau ou eau-dans huile, de lotion, de mousse, de spray.
[0046] Parmi les applications préférentiellement visées par la présente invention, on peut
plus particulièrement mentionner :
- le domaine des produits capillaires (lavage, soin ou beauté des cheveux), les compositions
selon l'invention étant en particulier sous forme d'aérosols, de mousse, de shampooings,
d'après-shampooings, de lotions ou de gels coiffants ou traitants, laques ou lotions
de mise en forme ou de mise en plis ou encore de fixation ;
- le domaine des produits de maquillage, en particulier pour le maquillage des cils,
les compositions étant sous forme de mascara ou de eye-liner ; de rouge à lèvres ou
de brillant à lèvres ou de fond de teint, ou encore de fards à joues ou à paupières
;
- le domaine des produits de soin de la peau do corps et du visage, notamment les produits
solaires ou autobronzants.
[0047] La présente invention a également pour objet un procédé de traitement cosmétique
pour le soin, le nettoyage et/ou le maquillage des matières kératiniques telles que
la peau, le cuir chevelu, les cils, les sourcils, les lèvres, les ongles, consistant
à appliquer sur lesdites matières kératiniques, une composition telle que définie
précédemment.
[0048] L'invention va maintenant être décrite plus en détail à la lumière des exemples suivants
donnés à titre illustratif et non limitatif.
[0049] Les présents exemples illustrent la préparation de polymères conformes à l'invention,
aptes à former une dispersion de particules dans le milieu considéré.
Dans ces exemples, on détermine, après préparation de ladite dispersion, les masses
molaires moyennes en poids (Mw) et en nombre (Mn) du polymère, la température de transition
vitreuse du polymère, le taux de matière sèche (ou extrait sec) de la dispersion et
la taille des particules de polymères.
[0050] Les masses molaires moyennes en poids (Mw) et en nombre (Mn) sont déterminées par
chromatographie liquide par perméation de gel (solvant THF, courbe d'étalonnage établie
avec des étalons de polystyrène linéaire, détecteur réfractométrique).
[0051] La mesure de la température de transition vitreuse (Tg) est effectuée selon la norme
ASTM D3418-97, par analyse enthalpique différentielle (DSC "Differential Scanning
Calorimetry") sur calorimètre, sur une plage de température comprise entre -100°C
et +150°C à une vitesse de chauffe de 10°C/min dans des creusets en aluminium de 150
µl.
La préparation des creusets se fait de la manière suivante : dans un creuset en aluminium
de 150 µl on introduit 100 µl de la dispersion obtenue et on laisse le solvant s'évaporer
pendant 24h à température ambiante et à 50% d'HR. On renouvelle l'opération puis on
introduit le creuset dans le calorimètre Mettler DSC30.
[0052] Le taux de matière sèche (ou extrait sec), c'est à dire la teneur en matière non
volatile, peut être mesurée de différentes manières : on peut citer par exemple les
méthodes par séchage à l'étuve ou les méthodes par séchage par exposition à un rayonnement
infrarouge.
[0053] De préférence, le taux de matière sèche est mesuré par échauffement de l'échantillon
par des rayons infrarouges de 2 µm à 3,5 µm de longueur d'onde. Les substances contenues
dans la composition qui possèdent une pression de vapeur élevée s'évaporent sous l'effet
de ce rayonnement. La mesure de la perte de poids de l'échantillon permet de déterminer
l'extrait sec de la composition. Ces mesures sont réalisées au moyen d'un dessiccateur
à infrarouges commercial LP16 de chez Mettler. Cette technique est parfaitement décrite
dans la documentation de l'appareil fournie par Mettler.
Le protocole de mesure est le suivant : on étale environ 1g de la composition sur
une coupelle métallique. Celle-ci, après introduction dans le dessiccateur, est soumise
à une consigne de température de 120°C pendant une heure. La masse humide de l'échantillon,
correspondant à la masse initiale et la masse sèche de l'échantillon, correspondant
à la masse après exposition au rayonnement, sont mesurées au moyen d'une balance de
précision.
Le taux de matière sèche est calculée de la manière suivante :

[0054] Les tailles de particules peuvent être mesurées par différentes techniques : on peut
citer en particulier les techniques de diffusion de la lumière (dynamiques et statiques),
les méthodes par compteur Coulter, les mesures par vitesse de sédimentation (reliée
à la taille via la loi de Stokes) et la microscopie. Ces techniques permettent de
mesurer un diamètre de particules et pour certaines d'entre elles une distribution
granulométrique.
De préférence, les tailles et les distributions de tailles des particules des compositions
selon l'invention, sont mesurées par diffusion statique de la lumière au moyen d'un
granulomètre commercial de type MasterSizer 2000 de chez Malvern. Les données sont
traitées sur la base de la théorie de diffusion de Mie. Cette théorie, exacte pour
des particules isotropes, permet de déterminer dans le cas de particules non sphériques,
un diamètre « effectif » de particules. Cette théorie est notamment décrite dans l'ouvrage
de Van de Hulst, H.C., "Light Scattering by Small Particles," Chapitres 9 et 10, Wiley,
New York, 1957.
La composition est caractérisée par son diamètre "effectif" moyen en volume D[4,3],
défini de la manière suivante :

où V
i représente le volume des particules de diamètre effectif d
i. Ce paramètre est notamment décrit dans la documentation technique du granulomètre.
Les mesures sont réalisées à 25°C, sur une dispersion de particules diluée, obtenue
à partir de la composition de la manière suivante : 1) dilution d'un facteur 100 avec
de l'eau, 2) homogénéisation de la solution, 3) repos de la solution durant 18 heures,
4) récupération du surnageant homogène blanchâtre.
Le diamètre « effectif » est obtenu en prenant un indice de réfraction de 1,33 pour
l'eau et un indice de réfraction moyen de 1,42 pour les particules.
EXEMPLE 1
[0055] Cet exemple illustre la préparation d'un polymère formant une dispersion de particules
dans un solvant siliconé, ledit polymère étant obtenu par polymérisation d'acrylate
de méthyle en présence de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
(PS560- K6)
[0056] Dans un réacteur de 500 ml, on charge 150 g de décaméthylcyclopentasiloxane, 12,75
g d'acrylate de méthyle, 2,25 g de monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane (PS560-K6
de Mw = 1000) et 0,8 g de tertiobutyl peroxy-2-éthylhexanoate (Trigonox 21S).
On agite et on chauffe le mélange réactionnel à 90°C en 1 heure. Après 15 minutes
à 90°C, on observe un changement d'aspect du milieu réactionnel, qui passe d'un aspect
transparent à un aspect laiteux. On maintient le chauffage sous agitation pendant
15 minutes supplémentaires puis on ajoute goutte à goutte pendant 1 heure un mélange
constitué par 35 g d'acrylate de méthyle et 0,5 g de Trigonox 21S. On laisse ensuite
le chauffage pendant 4 heures à 90°C A l'issue de cette opération de chauffage, on
obtient une dispersion de particules de polymère stable dans le décaméthylcyclopentasiloxane
(D5).
[0057] Les caractéristiques du polymère et des particules formées par ledit polymère sont
les suivantes :
- Masse moléculaire poids Mw : 186800
- Masse moléculaire nombre Mn : 36830
- Indice de polydispersité (Mw/Mn)= 5,07
- Transition vitreuse : 7°C par DSC Mettler
- Extrait sec : 25% dans le D5, réalisé par thermobalance
- Granulométrie : 160 nm avec polydispersité de 0,05 réalisée sur Malvern Autosizer
Lo-C à 25°C.
Le macromonomère représente 4,5% en poids du polymère.
[0058] La stabilité de la dispersion obtenue est mise en évidence par la mise en oeuvre
du protocole de stabilité suivant : dans un tube à hémolyse, on place 8 ml de la dispersion
réalisée et on centrifuge à 4000 tours/min pendant 15 minutes à l'aide d'une centrifugeuse
Jouan C100-S5. Au bout de 15 minutes, on constate qu'il n'y a pas de déphasage ce
qui démontre que la dispersion est stable.
EXEMPLE 2
[0059] Cet exemple illustre la préparation d'un polymère formant une dispersion de particules
dans un solvant siliconé, ledit polymère étant obtenu par polymérisation d'acrylate
de méthyle en présence d'un macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
(MCR-M17).
[0060] Dans un réacteur de 1 litre, on charge 200 g d'heptane, 200 g de décaméthylcyclopentasiloxane,
30 g d'acrylate de méthyle, 10 g de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
(MCR-M17 de Mw = 5000) et 3,2 g de tertiobutylperoxy-2-éthylhexanoate (Trigonox 21S).
On agite et on chauffe le mélange réactionnel à 90°C en 1 heure. Après 15 minutes
à 90°C, on observe un changement d'aspect du milieu réactionnel, qui passe d'un aspect
transparent à un aspect laiteux. On maintient le chauffage sous agitation pendant
15 minutes supplémentaires puis on ajoute goutte à goutte pendant 1 heure un mélange
constitué par 160 g d'acrylate de méthyle et 2 g de Trigonox 21S. On laisse ensuite
le chauffage pendant 4 heures à 90°C puis on distille l'heptane du milieu réactionnel.
A l'issue de cette opération de distillation, on obtient une dispersion de particules
de polymère ainsi préparé stable dans le décaméthylcyclopentasiloxane (D5).
[0061] Les caractéristiques du polymère et des particules formées par ledit polymère sont
les suivantes :
- Masse moléculaire poids Mw=102347
- Masse moléculaire nombre Mn=28283
- Indice de polydispersité (Mw/Mn)= 3.62
- Extrait sec : 51,4 % dans le D5 réalisé par thermobalance
- Transition vitreuse : 12°C par DSC Mettler
- Granulométrie : 160 nm avec polydispersité de 0,04 réalisée sur Malvern Autosizer
Lo-C à 25°C
Le macromonomère représente 5% en poids du polymère.
[0062] Après mise en oeuvre du protocole de stabilité conformément à l'exemple 1, on constate
que la dispersion est stable.
EXEMPLE 3
[0063] Cet exemple illustre la préparation d'un polymère formant une dispersion de particules
dans un solvant siliconé, ledit polymère étant obtenu par polymérisation d'acrylate
de méthyle et de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane (MCR-M17).
[0064] Dans un réacteur de 1 litre, on charge 200 g d'heptane, 200 g de décaméthylcyclopentasiloxane,
30 g d'acrylate de méthyle, 16 g de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
(MCR-M17 de Mw = 5000) et 3,2 g de tertiobutylperoxy-2-éthylhexanoate (Trigonox 21S).
On agite et on chauffe le mélange réactionnel à 90°C en 1 heure. Après 15 minutes
à 90°C, on observe un changement d'aspect du milieu réactionnel, qui passe d'un aspect
transparent à un aspect laiteux. On maintient le chauffage sous agitation pendant
15 minutes supplémentaires puis on ajoute goutte à goutte pendant 1 heure un mélange
constitué par 154 g d'acrylate de méthyle et 2 g de Trigonox 21S. On laisse ensuite
le chauffage pendant 4 heures à 90°C puis on distille l'heptane du milieu réactionnel.
A l'issue de cette opération de distillation, on obtient une dispersion de particules
de polymère ainsi préparé stable dans le décaméthylcyclopentasiloxane
[0065] Les caractéristiques du polymère et des particules formées par ledit polymère sont
les suivantes :
- Masse moléculaire poids Mw=118986
- Masse moléculaire nombre Mn=29914
- Indice de polydispersité (Mw/Mn)= 3.98
- Extrait sec : 49,6 % dans le D5 réalisé par thermobalance
- Transition vitreuse : 12°C par DSC Mettler
- Granulométrie : 170 nm avec polydispersité de 0,04 réalisée sur Malvern Autosizer
Lo-C à 25°C
Le macromonomère représente 8% en poids du polymère.
[0066] Après la mise en oeuvre du protocole de stabilité conformément à l'exemple 1, on
constate que la dispersion obtenue est stable.
EXEMPLE 4
[0067] Cet exemple illustre la préparation d'un polymère formant une dispersion de particules
dans un solvant siliconé, ledit polymère étant obtenu par polymérisation d'acrylate
de méthyle et de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane (MCR-M17).
[0068] Dans un réacteur de 1 litre, on charge 200 g d'heptane, 200 g de phényltrimethicone,
30 g d'acrylate de méthyle, 10 g de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
(MCR-M17 de Mw = 5000) et 3,2 g de tertiobutylperoxy-2-éthylhexanoate (Trigonox 21S).
On agite et on chauffe le mélange réactionnel à 90°C en 1 heure. Après 15 minutes
à 90°C, on observe un changement d'aspect du milieu réactionnel, qui passe d'un aspect
transparent à un aspect laiteux. On maintient le chauffage sous agitation pendant
15 minutes supplémentaires puis on ajoute goutte à goutte pendant 1 heure un mélange
constitué par 160 g d'acrylate de méthyle et 2 g de Trigonox 21S. On laisse ensuite
le chauffage pendant 4 heures à 90°C puis on distille l'heptane du milieu réactionnel.
A l'issue de cette opération de distillation, on obtient une dispersion de particules
de polymère ainsi préparé stable dans le phényl trimethicone
[0069] Les caractéristiques du polymère et des particules formées par ledit polymère sont
les suivantes :
- Masse moléculaire poids Mw=95630
- Masse moléculaire nombre Mn=25690
- Indice de polydispersité (Mw/Mn)= 3.72
- Extrait sec théorique : 50 % dans le phényl trimethicone
- Transition vitreuse : 12°C par DSC Mettler
- Granulométrie : 150 nm avec polydispersité de 0,04 réalisée sur Malvern Autosizer
Lo-C à 25°C
Le macromonomère représente 5% en poids du polymère.
[0070] Après la mise en oeuvre du protocole de stabilité conformément à l'exemple 1, on
constate que la dispersion obtenue est stable.
EXEMPLE 5
[0071] Cet exemple illustre la préparation d'un polymère formant une dispersion de particules
dans un solvant siliconé, ledit polymère étant obtenu par polymérisation d'acrylate
de méthyle, d'acide acrylique et de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane
(MCR-M17).
[0072] Dans un réacteur de 1 litre, on charge 200 g d'heptane, 200 g de D5, 26 g d'acrylate
de méthyle, 14 g de macromonomère monométhacryloxypropylpolydiméthylsiloxane (MCR-M17
de Mw = 5000) et 3,2 g de tertiobutylperoxy-2-éthylhexanoate (Trigonox 21S).
On agite et on chauffe le mélange réactionnel à 90°C en 1 heure. Après 15 minutes
à 90°C, on observe un changement d'aspect du milieu réactionnel, qui passe d'un aspect
transparent à un aspect laiteux. On maintient le chauffage sous agitation pendant
15 minutes supplémentaires puis on ajoute goutte à goutte pendant 1 heure un mélange
constitué par 120 g d'acrylate de méthyle, 40 g d'acide acrylique et 2 g de Trigonox
21S. On laisse ensuite le chauffage pendant 4 heures à 90°C puis on distille l'heptane
du milieu réactionnel.
A l'issue de cette opération de distillation, on obtient une dispersion de particules
de polymère ainsi préparé stable dans le D5.
[0073] Les caractéristiques du polymère et des particules formées par ledit polymère sont
les suivantes :
- Extrait sec théorique : 50 % dans le D5, réalisé par thermobalance
- Transition vitreuse : 12°C par DSC Mettler
- Granulométrie : 170 nm avec polydispersité de 0,04 réalisée sur Malvern Autosizer
Lo-C à 25°C
Le macromonomère représente 7% en poids du polymère.
[0074] Après la mise en oeuvre du protocole de stabilité conformément à l'exemple 1, on
constate que la dispersion obtenue est stable.
Exemple 6 : Composition de mascara
[0075] On a préparé un mascara ayant la composition suivante :
| Cire d'abeille |
8 g |
| Cire de paraffine |
3 g |
| Cire de carnauba |
6 g |
| Hectorite modifiée par du chlorure |
5,3 g |
| de di-stéaryl di-méthyl benzyl ammonium (Bentone® 38V d'Elementis) |
|
| Carbonate de propylène |
1,7 g |
| Charge |
1 g |
| Pigments |
5 g |
| Dispersion de polymère de l'exemple 1 |
12 g MA* |
| Isododécane |
qsp 100 g |
[0076] Le mascara, après application sur les cils, est jugé très satisfaisant.
Exemple 7 : Stick de rouge à lèvres
[0077] La composition de rouge à lèvres suivante est préparée :
| Cire de polyéthylène |
15 % |
| Dispersion de polymère de l'exemple 2 |
10 % en MA |
| Polyisobutène hydrogéné (Parléam de Nippon Oil Fats) |
26 % |
| Pigments |
8,6 % |
| Isododécane |
qsp 100% |
[0078] La composition obtenue après application sur les lèvres présente de bonnes propriétés
cosmétiques.
Exemple 8 : Fond de teint E/H
[0079] On prépare une composition de fond de teint comprenant les composés suivants :
| Phase A |
Cetyl Dimethicone copolyol |
3 g |
| |
(ABIL EM 90 de la société GOLDSCHMIDT) |
|
| |
Succinate d'isostéaryl diglycéryle |
0,6 g |
| |
(IMWITOR 780K de la société CONDEA) |
|
| |
Isododécane |
18,5 g |
| |
Mélange de pigments (oxydes de fer et oxydes de |
10 g |
| |
titane hydrophobes) |
|
| |
Dispersion de polymère de l'exemple 3 |
8,7 g en MA |
| |
Poudre de polyamide (NYLON-12 de Dupont de |
8 g |
| |
Nemours) |
|
| |
Parfum |
qs |
| Phase B |
Eau |
qsp 100 g |
| |
Sulfate de magnésium |
0,7 g |
| |
Conservateur (Methylparaben) |
qs |
| Phase C |
Eau |
2 g |
| |
Conservateur (Diazolinyl urée) |
qs |
[0080] La composition obtenue présente de bonnes propriétés cosmétiques.
Exemple 9
[0081] On prépare une poudre compactée ayant la composition suivante :
Composition A :
- Talc 30 g
- Oxychlorure de bismuth 10 g
- Stéarate de zinc 4 g
- Poudre de Nylon 20 g
- Dispersion de l'exemple 1 5 g
Composition B :
- Oxydes de fer 2 g
- Huile de vaseline 6 g
[0082] La poudre est obtenue de la façon suivante : on broie la composition A dans un broyeur
de type KENWOOD pendant environ 5 minutes sous faible agitation, on ajoute la composition
B et on broie l'ensemble environ 2 minutes à la même vitesse, puis 3 minutes à une
vitesse plus rapide. On tamise ensuite la préparation sur un tamis de 0,16 mm, puis
on compacte ce mélange dans des coupelles.
On obtient une poudre compactée présentant de bonnes propriétés cosmétiques.
La composition obtenue est aisée et agréable à appliquer. On constate que le film
ne migre pas dans les ridules de la peau, même après avoir été porté pendant plusieurs
heures.
Exemple 10 : gel pour le visage
[0083] On prépare la composition suivante :
. isopropyl palmitate 10 g
. vaseline (cire) 5 g
. hectorite modifiée (argile) 0,15 g
. ozokérite (cire) 5 g
. septaoléate de sorbitane oxyéthyléné (40OE) 5 g
. dispersion de l'exemple 4 (25% de matière sèche) 75 g
[0084] On obtient un gel ayant de bonnes propriétés cosmétiques.
Exemple 11 : huile de soin
[0085] On prépare la composition suivante :
. dispersion de l'exemple 2 (25% de matière sèche) 70 g
. huile de jojoba 15 g
. huile de soja 15 g
[0086] On obtient une huile de soin qui peut être appliquée sur le corps ou le visage.
1. Dispersion, dans un milieu non aqueux siliconé de particules constituées d'au moins
un polymère acrylique comprenant un squelette insoluble dans ledit milieu, et une
partie soluble dans ledit milieu constituée de chaînes latérales liées de manière
covalente audit squelette, ledit polymère étant susceptible d'être obtenu par polymérisation
radicalaire dans ledit milieu d'un mélange polymérisable constitué :
- d'un premier monomère choisi parmi les (méth)acrylates d'alkyle en C1-C3, seul ou
en mélange, éventuellement en présence d'un ou plusieurs monomères additionnels choisis
parmi l'acide acrylique, l'acide méthacrylique et les (méth)acrylates d'alkyle de
formule (I), et leurs sels :

dans laquelle :
- R1 désigne un atome d'hydrogène ou un groupe méthyle ;
- R2 représente
- un groupe alkyle linéaire ou ramifié comprenant de 1 à 6 atomes de carbone, ledit
groupe comportant dans sa chaîne un ou plusieurs atomes d'oxygène, et/ou comportant
un ou plusieurs substituants choisis parmi - OH, les atomes d'halogène (F, CI, Br,
I) et -NR'R" avec R' et R" identiques ou différents choisis parmi les alkyles linéaires
ou ramifiés en C1-C3;
- un groupe alkyle cyclique comprenant de 3 à 6 atomes de carbone, ledit groupe pouvant
comporter dans sa chaîne un ou plusieurs atomes d'oxygène et/ou pouvant comporter
un ou plusieurs substituants choisis parmi OH et les atomes d'halogène (F, CI, Br,
I);
pour former ledit squelette insoluble; et
- d'au moins un macromonomère siliconé comportant un groupe terminal apte à réagir
pendant la polymérisation pour former les chaînes latérales, ledit macromonomère ayant
une masse moléculaire en poids supérieure ou égale à 200 et représentant 1 à 18% en
poids du polymère.
2. Dispersion selon la revendication 1, dans laquelle le milieu non aqueux siliconé est
constitué d'au moins 50% en poids d'au moins un composé liquide non aqueux siliconé
ayant un paramètre de solubilité global selon l'espace de solubilité de Hansen inférieur
ou égal à 17 (MPa)1/2.
3. Dispersion selon la revendication 2, dans laquelle le composé non aqueux siliconé
est choisi parmi les huiles de silicone, éventuellement ramifiées, volatiles et/ou
non volatiles, et les silicones linéaires ou cycliques ayant de 2 à 7 atomes de silicium,
ces silicones comportant éventuellement des groupes alkyle ou alkoxy ayant de 1 à
10 atomes de carbone; les polydialkylsiloxanes non volatils, tels que les polydiméthylsiloxanes
(PDMS) non volatils; les polydiméthylsiloxanes comportant des groupements alkyle,
alcoxy ou phényle, pendant ou en bout de chaîne siliconée, groupements ayant de 2
à 24 atomes de carbone; les silicones phénylées comme les phényl triméthicones, les
phényl diméthicones, les phényl triméthylsiloxy diphénylsiloxanes, les diphényl diméthicones,
les diphényl méthyldiphényl trisiloxanes, les polyméthylphénylsiloxanes; les polysiloxanes
modifiés par des acides gras (notamment en C8-C20), des alcools gras (notamment en
C8-C20) ou des polyoxyalkylènes (notamment polyoxyéthyléne et/ou polyoxypropylène);
les polysiloxanes aminées; les polysiloxanes à groupement hydroxyles; les polysiloxanes
fluorés comportant un groupement fluoré pendant ou en bout de chaîne siliconée ayant
de 1 à 12 atomes de carbone dont tout ou partie des hydrogène sont substitués par
des atomes de fluor; et leurs mélanges.
4. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le premier monomère,
ou mélange de premiers monomères, représente 50-100% en poids, notamment 55 à 95%
en poids, voire 60 à 80% en poids du mélange "premier(s) monomère(s) + monomère(s)
additionnel(s)".
5. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle ledit premier
monomère est choisi parmi, seul ou en mélange, l'acrylate de méthyle, le méthacrylate
de méthyle, l'acrylate d'éthyle, le méthacrylate d'éthyle, l'acrylate de n-propyle,
le méthacrylate de n-propyle, l'acrylate d'isopropyle et le méthacrylate d'isopropyle.
6. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le monomère additionnel
est choisi parmi, seul ou en mélange, les (méth)acrylates de méthoxyéthyle ou d'éthoxyéthyle;
le méthacrylate de trifluoroéthyle; le méthacrylate de diméthylaminoéthyle, le méthacrylate
de diéthylaminoéthyle, le méthacrylate de 2-hydroxypropyle, le méthacrylate de 2-hydroxyéthyle,
l'acrylate de 2-hydroxypropyle, l'acrylate de 2-hydroxyéthyle et leurs sels.
7. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le macromonomère
constituant après réaction les chaînes latérales du polymère selon l'invention, comporte
en bout de chaîne un groupe terminal polymérisable choisi parmi un groupe vinyle ou
(méth)acryloyloxy (acrylate ou méthacrylate).
8. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le macromonomère
présente une masse moléculaire en poids (Mw) allant de 200 à 100 000, de préférence
de 300 à 50 000, notamment 500 à 20 000, préférentiellement de 800 à 10000, voire
de 1000 à 6000.
9. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le macromonomère
est choisi parmi les polydiméthylsiloxanes à groupement terminal monoacryloxy ou monométhacryloxy,
et notamment ceux de formule (II) suivante :

dans laquelle :
- R8 désigne un atome d'hydrogène ou un groupement méthyle ; de préférence méthyle;
- R9 désigne un groupe hydrocarboné divalent ayant de 1 à 10 atomes de carbone et contenant
éventuellement une ou deux liaisons éther -O- ; de préférence éthylène, propylène
ou butylène;
- R10 désigne un groupe alkyle ayant de 1 à 10 atomes de carbone, notamment de 2 à 8 atomes
de carbone ; de préférence méthyle, éthyle, propyle, butyle ou pentyle;
- n désigne un nombre entier allant de 1 à 300, de préférence allant de 3 à 200, et
préférentiellement allant de 5 à 100.
10. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le macromonomère
est présent dans le polymère dans une proportion de 2 à 16% en poids, préférentiellement
de 4 à 15% en poids, et notamment de 6 à 12% en poids, voire 8 à 10% en poids, par
rapport au poids total dudit polymère.
11. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la masse moléculaire
en poids (Mw) du polymère est comprise entre 10 000 et 300 000, notamment entre 20
000 et 200 000, mieux encore entre 25 000 et 150000.
12. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle les particules
de polymères sont des particules solides de taille moyenne allant de 10 à 400 nm,
de préférence de 20 à 200 nm.
13. Dispersion selon l'une des revendications précédentes, présentant un taux de matière
sèche (ou extrait sec) de 40% à 70% en poids de matière sèche, notamment de 45 à 65%
en poids.
14. Composition cosmétique ou pharmaceutique comprenant, dans un milieu cosmétiquement
ou pharmaceutiquement acceptable, une dispersion selon l'une des revendications précédentes.
15. Composition selon la revendication 14, dans laquelle la dispersion est présente à
raison de 3 à 95% en poids dans la composition, notamment 4-90% en poids, voire 20-70%
en poids.
16. Composition selon l'une des revendications 14 à 15, comprenant, en outre, des corps
gras choisis parmi les cires, les huiles, les gommes, les corps gras pâteux, hydrocarbonés
ou siliconés; et/ou des composés pulvérulents tels que les pigments, les charges et/ou
les nacres; et/ou des antioxydants, des parfums, des huiles essentielles, des conservateurs,
des actifs cosmétiques, des hydratants, des vitamines, des acides gras essentiels,
des sphingolipides, des filtres solaires, des tensioactifs, des polymères liposolubles
comme les polyalkylènes, notamment le polybutène, les polyacrylates et les polymères
siliconés compatibles avec les corps gras.
17. Composition selon l'une des revendications 14 à 16, se présentant sous la forme d'une
composition de soin, de nettoyage ou de maquillage pour la peau ou les matières kératiniques,
d'une composition capillaire, d'une composition solaire.
18. Procédé de traitement cosmétique pour le soin, le nettoyage et/ou le maquillage des
matières kératiniques telles que la peau, le cuir chevelu, les cils, les sourcils,
les lèvres, les ongles, consistant à appliquer sur lesdites matières kératiniques,
une composition telle que définie à l'une des revendications 14 à 17.