[0001] L'invention concerne une ferrure de verrouillage pour ouvrant coulissant comportant
un boîtier sous forme de deux parois parallèles s'étendant perpendiculairement à l'arrière
d'une plaque de fixation pourvue d'une ouverture d'accès à un organe de manoeuvre
pour la commande en déplacement, entre une position de verrouillage et une position
déverrouillée, d'au moins un coulisseau monté mobile axialement dans ledit boîtier
et prévu apte à agir au moins sur un porte-pêne.
[0002] La présente invention concerne, plus particulièrement, le domaine des ferrures de
verrouillage pour ouvrant coulissant.
[0003] L'on connaît d'ores et déjà, en particulier par les documents FR-2.808.832 et EP-0.044.264
des ferrures de verrouillage pour ouvrant coulissant répondant à la description ci-dessus.
Ainsi, de telles ferrures comportent un boîtier prévu apte à s'inscrire dans l'épaisseur
du montant avant d'un ouvrant coulissant, à l'arrière d'une plaque de fixation intérieure
sachant que cette ferrure peut encore être pourvue d'une plaque extérieure présentant,
par exemple, un élément à clé pour la commande de verrouillage et de déverrouillage.
[0004] Quoi qu'il en soit, le boîtier d'une telle ferrure de verrouillage pour ouvrant coulissant
est constitué, substantiellement, par ladite plaque de fixation interne et deux parois
parallèles s'étendant perpendiculairement à l'arrière de cette plaque, sachant que
ces parois sont pourvues, sensiblement à hauteur de leur chant d'extrémité libre,
d'un retour délimitant, ainsi, avec ladite plaque de fixation interne, un canal de
guidage d'un coulisseau. En somme, celui-ci s'inscrit entre les retours précités et
la face arrière de ladite plaque de fixation interne.
[0005] Celle-ci est pourvue d'un organe de manoeuvre permettant d'agir sur ce coulisseau.
Selon un mode de réalisation particulier, cette plaque de fixation interne présente
une ouverture longitudinale permettant d'accéder, directement, au coulisseau lequel
est alors pourvu d'une poignée cuvette.
[0006] Ce coulisseau vient agir, selon le cas directement ou au travers d'une course à vide,
sur un porte-pêne lequel comporte des moyens permettant d'ajuster en position un pêne
à crochet ou similaire. En particulier, au travers de ces moyens de réglage il est,
par exemple, possible d'ajuster la longueur saillante de ce pêne à crochet par rapport
au chant du montant avant de l'ouvrant coulissant.
[0007] Il est très fréquent d'équiper cette ferrure de verrouillage d'un dispositif d'anti-fausse
manoeuvre et/ou d'anti-effraction. Le premier ayant pour but d'empêcher que le pêne
à crochet puisse être ramené par erreur depuis sa position verrouillée en position
de verrouillage, tant que l'ouvrant coulissant n'a pas été refermé sur le cadre dormant.
Si cela devait se produire, il est évident, en effet, qu'au moment de refermer la
porte ou fenêtre, le pêne à crochet, préalablement repoussé en position de verrouillage
viendrait heurter la gâche disposée en correspondance sur le cadre dormant, au lieu
de s'y engager normalement.
[0008] Le dispositif d'anti-effraction est destiné à éviter qu'en agissant directement sur
un organe de verrouillage et en l'occurrence le pêne à crochet, celui-ci puisse être
repoussé, de sa position de verrouillage, dans sa position déverrouillée. Cela permettrait
à un aigrefin de pénétrer, très facilement, dans une habitation.
[0009] Dans certaines conceptions et moyennant des aménagements spécifiques, l'action exercée
sur le coulisseau peut être répercutée sur une ou des tringles de manoeuvre s'étendant
au-dessus ou en-dessous du boîtier de la ferrure de verrouillage, pour commander,
simultanément, plusieurs organes de verrouillage, par exemple plusieurs pênes à crochet
en vue d'assurer un verrouillage de type multipoints.
[0010] Les problèmes que pose ce type de ferrure de verrouillage résultent, essentiellement,
de complexité, nécessitant la mise en oeuvre de moyens de fabrication divers, tels
qu'emboutissage, moulage, usinage, etc.... Cela influence de manière non négligeable
le coût de revient de ces ferrures.
[0011] Par ailleurs, au travers de leur conception même, en particulier en raison de la
configuration des moyens de guidage des pièces mobiles, ceux-ci s'avèrent particulièrement
encombrante, ce qui peut poser problème pour munir de telles ferrures de toutes les
fonctionnalités et sécurité usuelles.
[0012] La présente invention a pour objectif, par conséquent, de revoir la conception de
ce type de ferrure de verrouillage pour ouvrant coulissant, dans le but, non seulement,
de la simplifier, mais également pour répondre à ce problème d'encombrement.
[0013] A cet effet, l'invention concerne une ferrure de verrouillage pour ouvrant coulissant
comportant un boîtier sous forme de deux parois parallèles s'étendant perpendiculairement
à l'arrière d'une plaque de fixation pourvue d'une ouverture d'accès à un organe de
manoeuvre pour la commande en déplacement, entre une position de verrouillage et une
position déverrouillée, d'au moins un coulisseau monté mobile axialement dans ledit
boîtier et prévu apte à agir au moins sur un porte-pêne, caractérisée par le fait
que le coulisseau est monté coulissant sensiblement en bordure d'extrémité libre et
entre les parois parallèles du boîtier, de manière à refermer, au moins partiellement,
ce dernier en partie arrière et à délimiter, avec la plaque de fixation, un volume
de réception d'organes de commande et/ou de sécurité.
[0014] Plus particulièrement, en bordure d'extrémité et du côté interne au boîtier, lesdites
parois parallèles comportent une rainure longitudinale pour la réception et le guidage
des bordures latérales du coulisseau.
[0015] Selon une autre particularité de l'invention, le coulisseau est pourvu, à une extrémité,
d'un porte-pêne défini par emboutissage-découpage.
[0016] Selon une autre particularité de l'invention, les parois parallèles du boîtier comportent
une lumière oblongue pour le passage de la queue d'un pêne, en particulier un pêne
à crochet, pour permettre à ce dernier de coopérer avec ledit porte-pêne.
[0017] De plus selon l'invention, le coulisseau résulte de la découpe et de l'emboutissage
d'un plat métallique, dans ce coulisseau étant tout particulièrement réalisées, en
sens axial et par emboutissage, des découpes en « U » de manière à définir des languettes
longitudinales susceptibles de constituer, substantiellement, des doigts de commande
et/ou des doigts de blocage pour, selon le cas, autoriser la commande de verrouillage
et de déverrouillage du coulisseau ou, en coopération avec des plans butée adaptés,
définir un dispositif d'anti-effraction et/ou d'anti-fausse manoeuvre.
[0018] Selon une autre particularité de l'invention, l'organe de manoeuvre est monté mobile
transversalement au boîtier, soit perpendiculairement à la plaque de fixation, tandis
que des moyens sont conçus aptes à transformer ce déplacement transversal de l'organe
de manoeuvre en un déplacement longitudinal axial du coulisseau.
[0019] De manière particulièrement avantageuse, le coulisseau peut être prolongé à l'une
et/ou l'autre de ses extrémités par des moyens de jonction définis aptes à coopérer
avec des moyens de jonction complémentaires associés à des tringles de manoeuvre.
[0020] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre
et au vu des dessins ci-joints auxquels se rapporte cette description.
- la figure 1 est une représentation schématisée et en coupe longitudinale d'une ferrure
de verrouillage selon l'invention ;
- la figure 2 est une représentation schématisée vue de gauche de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue schématisée et en plan de cette ferrure de verrouillage, telle
qu'illustrée dans la figure 1 ;
- la figure 4 est une représentation schématisée et éclatée des pièces composant cette
ferrure de verrouillage selon l'invention ;
- la figure 5 est une représentation schématisée de détail de la figure 1 illustrant
un mode de réalisation d'un dispositif d'anti-fausse manoeuvre ;
- la figure 6 est une représentation schématisée et en coupe partielle longitudinale
d'une ferrure de verrouillage illustrant la coopération de languettes découpées dans
le coulisseau avec des plans butée associés à l'organe de manoeuvre pour la définition
d'un dispositif d'anti-effraction ;
- les figures 7 et 8 illustrent, de manière schématisée, des modes de réalisation de
moyens de jonction dont peut être équipé le coulisseau pour coopérer avec des moyens
de jonction complémentaires associés à des tringles pour la conception d'une ferrure
de verrouillage, du type multipoint.
[0021] Tel que représenté dans les différentes figures des dessins ci-joint, la présente
invention a trait à une ferrure de verrouillage 1 plus particulièrement applicable
à des ouvrants coulissants.
[0022] Une telle ferrure 1 comporte un boîtier 2 constitué par deux parois parallèles 3,
4 s'étendant sensiblement perpendiculairement à l'arrière d'une plaque de fixation
5. Celle-ci comporte une ouverture 6 permettant d'accéder à un organe de manoeuvre
7 pour la commande en déplacement, entre une position de verrouillage et une position
déverrouillée, d'au moins un coulisseau 8.
[0023] De manière particulière à la présente invention, ce coulisseau 8 résultant, préférentiellement,
d'un plat métallique découpé et embouti est monté coulissant sensiblement en bordure
d'extrémité libre 9, 10 et entre les parois parallèles 3, 4 du boîtier 2. Aussi, il
vient refermer, au moins partiellement, ce dernier en partie arrière et délimite,
avec la plaque de fixation, un volume de réception d'organes de commande et/ou de
sécurité.
[0024] Tout particulièrement, au niveau de cette bordure d'extrémité 9, 10 et du côté interne
à ce boîtier 2, ces parois parallèles 3, 4 comportent des rainures 11 pour la réception
des bordures latérales 12, 13 du coulisseau 8. A noter que ces bordures 12, 13 du
coulisseau 8, pour qu'elles puissent coulisser dans les rainures 11, peuvent être
conformées par emboutissage.
[0025] On notera que, de manière avantageuse, ce coulisseau 8 est cambré transversalement,
ce qui permet d'en améliorer la rigidité. Cette cambrure s'étend vers l'arrière, donc
vers l'extérieur du boîtier 2 et permet d'augmenter de manière avantageuse le volume
de ce dernier.
[0026] Selon une autre particularité de l'invention, à une extrémité 14 de ce coulisseau
8 est conçu, par emboutissage-découpage, un porte-pêne 15.
[0027] Ainsi, de manière symétrique et parallèle à l'axe longitudinal 16 du coulisseau 8
sont réalisées, par un outil d'emboutissage adapté, des lignes de coupe 17, 18. Celles-ci
délimitent une bande médiane 19 contre-coudée à ses extrémités 25, de manière à s'étendre
dans un plan décalé par rapport à des bandes latérales 20, 21, se situant de part
et d'autre des lignes de coupe 17, 18. Ceci permet de définir une lumière transversale
22 de passage de la queue 23 d'un pêne 24, en l'occurrence un pêne à crochet.
[0028] On observera que les bandes latérales 20, 21 et la bande médiane 19 définissent deux
plans d'appui isostatiques à cette queue 23 du pêne à crochet 24. Tandis qu'un troisième
point isostatique est constitué par l'une 25 au moins des extrémités contre-coudées
de cette bande médiane 19. Une vis pointeau 26 traversant une ouverture filetée 27
dans la bande médiane 19 peut créer, dans ce cas, le quatrième point isostatique.
Il est à relever que la queue 23 du pêne à crochet 24 peut être crantée sur ses chants
latéraux, crans avec lesquels est à même de coopérer cette vis pointeau 26, de manière
à assurer une immobilisation axiale parfaite de ce pêne à crochet 24.
[0029] Cependant, le quatrième point isostatique peut encore être défini par l'autre extrémité
contre-coudée de la bande médiane 19 à laquelle est alors ajustée la queue 23 du pêne
24, la vis pointeau n'assurant que l'immobilisation en translation de ce dernier.
Tout particulièrement, dans une telle situation, la queue 23 du pêne 24 peut être
pourvue d'une lumière dentelée sur ses bords longitudinaux pour améliorer cette immobilisation
en translation par ladite vis pointeau 26.
[0030] De manière avantageuse, encore, le porte-pêne 15 s'étend de manière décalée vers
l'intérieur du boîtier 2 par rapport au plan général du coulisseau 8, tandis que les
parois parallèles 3, 4 de ce boîtier 2 comportent, au droit de ce porte-pêne 15, une
lumière oblongue 28 destinée, là encore, au passage de la queue 23 du pêne à crochet
24. En somme, une telle lumière 28 assure un parfait maintien de l'ensemble dans le
volume du boîtier 2 et participe à la bonne tenue ou maintien du pêne à crochet 24
dans le porte-pêne 15.
[0031] On observera que le fait de décaler vers l'intérieur du boîtier 2 le porte-pêne 15
conduit à rapprocher celui-ci de la plaque de fixation 5, ce qui a pour conséquence
une meilleure reprise des efforts imprimés à la ferrure 1 au travers du pêne 24.
[0032] Dans ce même objectif, le décalage entre le plan du porte-pêne 15 et celui du coulisseau
8 résulte d'un double pliage 8A en « S » imprimé à ce dernier, avec un premier coude
8B s'étendant entre les rainures 11 et jusqu'en bordure d'extrémité 9, 10 des parois
parallèles 3, 4. Ce double pliage 8A en « S » assure, finalement, un parfait guidage
et maintien latéral du coulisseau 8.
[0033] De manière tout à fait particulière selon l'invention, dans le coulisseau 8 sont
découpées et repliées plus ou moins à l'intérieur du boîtier 2, une ou plusieurs languettes
29, 30, 31 susceptibles de définir, selon le cas :
des doigts de commande pour assurer le déplacement de ce coulisseau 8, entre sa position
de verrouillage et sa position déverrouillée ;
et/ou des doigts de blocage prévus aptes, en coopération avec des plans butés 32,
33, 34, à concevoir, selon le cas, un dispositif d'anti-effraction 35 et/ou un dispositif
d'anti-fausse manoeuvre 36.
[0034] Selon une autre particularité de l'invention, l'organe de manoeuvre 7 est conçu apte
à se déplacer transversalement au boîtier 2 dans l'ouverture 6, soit perpendiculairement
au plan du coulisseau 8, tandis que des moyens 37 sont prévus pour transformer ce
déplacement dudit organe de manoeuvre 7 en un déplacement axial longitudinal de ce
coulisseau 8.
[0035] Ainsi, l'organe de manoeuvre 7 vient se superposer au coulisseau 8, des moyens de
guidage 38 assurant son maintien et son guidage transversalement à l'intérieur du
boîtier 2. Ces moyens 38 sont définis, d'une part, au niveau des parois latérales
parallèles 3, 4 de ce boîtier 2, par des ouvertures oblongues transversales 39, 40
dans lesquelles est à même de venir s'engager, notamment de manière élastique, un
téton de guidage 41 que comporte chacune des parois latérales 42 de cet organe de
manoeuvre 7.
[0036] Par ailleurs, celui-ci est conçu pour interagir avec le ou les doigts de commande
sous forme de plans inclinés 45, 46 que définissent une ou plusieurs languettes 29,
30 découpées dans le coulisseau 8.
[0037] Plus exactement, l'organe de manoeuvre 7 comporte sur son côté orienté vers ce coulisseau
8, une ou plusieurs arrêtes 43, 44 prenant appui sur ces plans inclinés 45, 46 définis
par lesdites languettes 29, 30. Ainsi, sous l'effet d'une pression exercée sur cet
organe de manoeuvre 7 et l'action desdites arêtes 43, 44 sur ces plans inclinés 45,
46, il en résulte un déplacement longitudinal du coulisseau 8. Evidemment le sens
du déplacement communiqué à ce dernier dépend de l'orientation des plans inclinés
45, 46. De manière préférentielle, ceux-ci sont orientés pour que sous l'effet d'une
pression exercée sur l'organe de manoeuvre 7 il en résulte le déverrouillage de la
ferrure 1.
[0038] Le déplacement inverse résulte avantageusement de l'action de moyens de rappel élastiques
non représentés sur les dessins. De tels moyens de rappel élastiques peuvent agir
directement sur le coulisseau 8 pour, par exemple, être mis sous contrainte lors de
la commande de déverrouillage. Aussi, en venant relâcher l'action sur l'organe de
manoeuvre 7, ces moyens de rappel élastiques repoussent le coulisseau 8 en position
de verrouillée. L'interaction entre les plans inclinés 45, 46 et les arêtes 43, 44
a pour conséquence de ramener, simultanément l'organe de manoeuvre 7 dans sa position
de repos.
[0039] De manière avantageuse, au moins l'une de ces mêmes languettes 29, 30 correspondant
aux plans inclinés 45, 46 définit, au travers de son chant d'extrémité 49, 50, un
doigt de blocage venant coopérer avec un plan butée 32, 33 pour s'opposer, partant
d'une position de verrouillage, à une éventuelle tentative de déverrouillage de la
ferrure 1 par action directe sur le pêne à crochet 24 et constituer, ainsi, le dispositif
d'anti-effraction 35.
[0040] Il est illustré par la flèche référencée 51 sur la figure 6 une telle action qui
serait répercutée directement sur le coulisseau 8. Comme on le voit, le chant d'extrémité
49, 50 des languettes 29, 30 rencontre alors ces plans butée 32, 33. Ceux-ci sont
définis, dans la conception selon la figure 6, notamment par des décrochements 52
au niveau de l'extrémité libre d'arêtes de retenue 47, 48 s'étendant sous l'organe
de manoeuvre 7. Ce dernier étant, ici, dans sa position de repos, il ne peut s'extraire
davantage du boîtier 2 et s'oppose, ainsi, à ce déplacement. L'on remarquera, tout
particulièrement, que ces arêtes de retenue 47, 48 sont d'orientation opposée aux
languettes 29, 30.
[0041] En fait, de telles arêtes de retenue 47, 48 peuvent, éventuellement, constituer des
cales de relevage qui, en venant s'étendre sous un plan incliné 45, 46 lors de la
commande de déverrouillage, peuvent intervenir, à la manière des arêtes 43, 44, sur
ce plan incliné 45, 46 pour repousser le coulisseau 8 en position de verrouillage
sous l'effet de la force de rappel de moyens élastiques agissant sur l'organe de manoeuvre
7. Tout comme précédemment, de tels moyens de rappel élastiques sont mis sous contrainte
en exerçant une pression sur cet organe de manoeuvre 7.
[0042] Quant au dispositif d'anti-fausse manoeuvre 36 que l'on voit représenté dans les
figures 1, 4 et 5, il a pour fonction de maintenir le coulisseau 8 et, donc, le pêne
à crochet 24 dans sa position déverrouillée après ouverture de la porte ou fenêtre.
[0043] Comme déjà précisé plus haut, ce dispositif d'anti-fausse manoeuvre 36 est constitué,
d'une part, par une languette 31 découpée axialement dans le coulisseau 8 et repoussée
à l'intérieur du boîtier 2 de manière à ce que cette languette 31 définisse un doigt
de blocage. Plus précisément, l'extrémité libre 53 de cette languette 31 est ainsi
orientée et décalée par rapport au plan du coulisseau 8 de manière à former un redan
dans la direction de déplacement du verrouillage, représenté par la flèche 54.
[0044] D'autre part, ce dispositif d'anti-fausse manoeuvre 36 consiste en un plan butée
34 disposé à l'intérieur du boîtier 2 de telle manière que dans la position déverrouillée
la languette 31, plus précisément, son extrémité libre 53 vienne se situer au-devant
de ce plan butée 34 et, en formant redan, s'oppose à un déplacement inverse du coulisseau
8 en direction du verrouillage.
[0045] Finalement, ce dispositif d'anti-fausse manoeuvre 36 est complété par un organe de
commande de déblocage 55 prévu apte à repousser élastiquement la languette 31 dans
le plan du coulisseau 8 et, ainsi, à assurer l'effacement de son extrémité libre 53,
formant redan, devant le plan buté 34. Les moyens de rappel élastiques du coulisseau
8 assurent, ensuite, son retour en position de verrouillage.
[0046] De manière particulière, le plan buté 34 consiste en une cage de blocage 56, sous
laquelle est ménagé un rebord de retenue 57 s'étendant au-dessus et transversalement
à l'axe longitudinale du coulisseau 8 et définissant, plus particulièrement, le plan
buté 34. En fait, cette cage du blocage 56 est montée avec une mobilité relative transversalement
dans le boîtier 2, tandis que des moyens de rappel élastiques, visibles dans les figures
1 et 5, la repousse en direction du coulisseau 8. Au travers de cette mobilité relative
le passage de la languette 31 sous le plan buté 34, lors de la commande de déverrouillage
de la ferrure, s'effectue avec davantage d'aisance. En effet, le coefficient de raideur
de la lame élastique que définit la languette 31 peut être déterminé supérieur au
coefficient de raideur des moyens de rappel élastiques 58 agissant sur cette cage
de blocage 56. Celle-ci peut donc être aisément repoussée par la languette 31 lors
de cette commande de déverrouillage, sachant qu'il suffit d'un moindre effort pour
ramener cette cage de blocage 56 et, donc, le plan buté 34 dans une position active
en vue d'assurer la fonction d'anti-fausse manoeuvre par la suite.
[0047] Le montage avec mobilité relative transversalement de la cage de blocage 56 dans
le boîtier 2 est obtenu au travers d'ouvertures oblongues 59 s'étendant transversalement
au niveau des parois latérales 60 de cette cage 56. Par ailleurs, ces ouvertures 59
sont traversées par un axe 61 maintenu à ses extrémités dans des trous 62 ajustés
en conséquence dans les parois latérales 3, 4 du boîtier 2.
[0048] Quant à l'organe de commande 55, il consiste en un bouton poussoir 63 sous lequel
s'étend un doigt de commande 64 traversant, préférentiellement, la cage de blocage
56 de manière apte, précisément, à pouvoir agir sur la languette 31 formant doigt
de retenue.
[0049] A noter que ce doigt de commande 64 est fendu de manière à pouvoir enjamber l'axe
61 sur lequel est montée la cage de blocage 56 dans le boîtier 2. Ce bouton poussoir
55 est soumis à des moyens de rappel élastiques en position de repos, constitués,
avantageusement, par les moyens de rappel élastiques 58 agissant sur ladite cage de
blocage 56. En fait, ces moyens de rappel élastiques 58 sont constitués par un ressort
de rappel s'intercalant entre cette cage de blocage 56 et la face interne au boîtier
2 du bouton poussoir 63.
[0050] A noter, encore, que ce dernier est muni d'une butée de retenue 65 l'empêchant de
s'extraire exagérément du boîtier 2, sous l'impulsion de ces moyens de rappels élastiques
58.
[0051] Comme visible sur les dessins, ledit bouton poussoir 63 constitue le prolongement
de l'organe de manoeuvre 7 et s'intercale entre une extrémité de ce dernier et l'extrémité
correspondante de l'ouverture 6 dans la plaque de fixation 5.
[0052] Par ailleurs, cette ouverture 6 peut être strictement ajustée à cet organe de manoeuvre
7 et audit bouton poussoir 63, tout comme à l'extrémité opposée de ce dernier, elle
peut se prolonger au-delà dudit organe de manoeuvre 7 de manière à rendre accessible,
notamment en position déverrouillée du coulisseau 8, la vis-pointeau 26 du porte-pêne
15. C'est cette disposition qui a été représentée dans les figures 1 et 3.
[0053] De plus, l'on remarquera que le coulisseau 8 peut, dans le cadre d'une telle ferrure
de verrouillage selon l'invention, être aisément prolongé, à l'une et/ou l'autre de
ses extrémités 14, 66, par des moyens de jonction 67 comme visible dans les figures
7, 8, ceci pour coopérer avec des moyens de jonction complémentaires 68 dont sont
équipées des tringles de manoeuvre 69 s'étendant au-dessus et/ou en-dessous du boîtier
2.
[0054] Comme représenté dans ces figures 7 et 8, de tels moyens de jonction 67 et les moyens
de jonction complémentaires 68 peuvent adopter différentes formes de réalisation.
En particulier, par leur intermédiaire le mouvement communiqué au coulisseau 8 peut
être transmis à des tringles de manoeuvre 69 s'étendant dans des plans perpendiculaires,
celui-ci correspondant, sensiblement, au chant avant de l'ouvrant coulissant. Ceci
permet, tout particulièrement, de répercuter les commandes de la ferrure 1 sur d'autres
organes de verrouillage, par exemple d'autres pênes à crochet, solidaires de telles
tringles de manoeuvre 69.
1. Ferrure de verrouillage pour ouvrant coulissant, comportant un boîtier (2) sous forme
de deux parois parallèles (3, 4) s'étendant perpendiculairement à l'arrière d'une
plaque de fixation (5) pourvue d'une ouverture (6) d'accès à un organe de manoeuvre
(7) pour la commande en déplacement, entre une position de verrouillage et une position
déverrouillée, d'au moins un coulisseau (8) monté mobile axialement dans ledit boîtier
(2) et prévu apte à agir au moins sur un porte-pêne (15), caractérisée par le fait que le coulisseau (8) est monté coulissant sensiblement en bordure d'extrémité (9, 10)
et entre les parois parallèles (3, 4) du boîtier (2) de manière à refermer au moins
partiellement ce dernier en partie arrière et à délimiter, avec la plaque de fixation
(5), un volume de réception d'organes de commande et/ou de sécurité.
2. Ferrure de verrouillage selon la revendication 1, caractérisée par le fait les parois parallèles 3, 4 comportent, au niveau de leur bordure d'extrémité
(9, 10) et du côté interne au boîtier (2), des rainures (11) pour la réception des
bordures latérales (12, 13) du coulisseau (8).
3. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le coulisseau (8) comporte, à une extrémité (14), le porte-pêne (15) défini par des
bandes latérales (20, 21) que délimitent des lignes de coupe (17, 18) par rapport
à une bande médiane (19) contre-coudée à ses extrémités (25), de manière à s'étendre
dans un plan décalé et définir, avec lesdites bandes latérales (20, 21), une lumière
transversale (22) de passage de la queue (23) d'un pêne (24), en l'occurrence un pêne
à crochet, lesdites bandes latérales (20, 21), la bande médiane (19) et au moins l'une
(25) des extrémités contre-coudée (25) de ladite bande médiane (19) définissant trois
points d'appui isostatiques, selon le cas, l'autre extrémité contre-coudée (25) de
cette bande médiane (19) ou une vis pointeau (26), traversant une ouverture filetée
(27) dans celle-ci de manière apte à coopérer avec ladite queue (23) du pêne (24),
constituant un quatrième point isostatique.
4. Ferrure de verrouillage selon la revendication 3, caractérisée par le fait que le porte-pêne (15) s'étend de manière décalée vers l'intérieur du boîtier (2) par
rapport au plan général du coulisseau (8), le décalage résultant d'un double pliage
(8A) en « S » imprimé à ce dernier.
5. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait qu'au niveau de chacune de ses parois parallèles (3, 4) le boîtier (2) comporte une lumière
oblongue (28) pour le passage de la queue (23) d'un pêne (24) de manière apte à permettre
à ce dernier à coopérer avec le porte-pêne (15).
6. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisée par le fait que dans le coulisseau (8) sont découpés et repliées plus ou moins à l'intérieur du boîtier
(2) une ou plusieurs languettes (29, 30, 31) susceptibles de définir, selon le cas
:
. des doigts de commande pour assurer le déplacement de ce coulisseau (8), entre sa
position de verrouillage et sa position déverrouillée ;
. et/ou des doigts de blocage prévus aptes, en coopération avec des plans butées (32,
33, 34) à constituer, selon le cas, un dispositif d'anti-effraction (35) et/ou un
dispositif d'anti-fausse manoeuvre (36).
7. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que l'organe de manoeuvre (7) est conçu apte à se déplacer transversalement au boîtier
(2) dans l'ouverture (6), soit perpendiculairement au plan du coulisseau (8), tandis
que des moyens (37) sont prévus pour transformer ce déplacement dudit organe de manoeuvre
(7) en un déplacement axial et longitudinal de ce coulisseau (8).
8. Ferrure de verrouillage selon les revendications 6 et 7, caractérisée par le fait que les moyens (37) sont constitués par au moins une arête (43) que comporte l'organe
de manoeuvre (7) de manière apte à prendre appui sur un plan incliné (45, 46) défini
par une languette (29, 30) découpée dans le coulisseau (8), pour, sous l'effet d'une
pression exercée sur ledit organe de manoeuvre (7), assurer un déplacement axial du
coulisseau (8), notamment depuis sa position de verrouillage vers sa position déverrouillée,
des moyens de rappel élastiques assurant le déplacement de ce coulisseau (8) en direction
opposée.
9. Ferrure de verrouillage selon la revendication 8, caractérisée par le fait que les moyens de rappel élastiques sont conçus aptes à agir sur le coulisseau (8).
10. Ferrure de verrouillage selon la revendication 8, caractérisée par le fait que les moyens de rappel élastiques sont conçus aptes à agir sur l'organe de manoeuvre
(7) de manière apte à être mis sous contrainte sous l'effet d'une pression exercée
sur ce dernier, celui-ci comportant, en combinaison, au moins une cale de relevage
(47, 48) définie apte à s'étendre sous un plan incliné (45,46) constitués par une
languette (29, 30) découpée dans le coulisseau (8).
11. Ferrure de verrouillage selon les revendications 6 et 10, caractérisée par le fait qu'au moins une languette (29, 30) correspondant à un plan incliné (45, 46) défini, au
travers de son chant d'extrémité (49, 50) un doigt de blocage apte à coopérer avec
un plan de butée (32, 33) constitué une arrête de retenue (47, 48) s'étendant sous
l'organe de manoeuvre 7 pour définir ledit dispositif d'anti-effraction (35) et s'opposer,
partant d'une position de verrouillage, à une commande de déverrouillage de la ferrure
(1) par action directe sur le coulisseau (8).
12. Ferrure de verrouillage selon la revendication 6, caractérisée par le fait que le dispositif d'anti-fausse manoeuvre (36), défini apte à maintenir le coulisseau
(8) dans sa position déverrouillée après ouverture de la porte ou fenêtre coulissante,
est constitué par une languette (31) découpée axialement dans le coulisseau (8) et
repoussé à l'intérieur du boîtier (2) de manière à définir, au travers de son extrémité
libre (53) formant redan, un doigt de blocage à même de coopérer, en position déverrouillée
dudit coulisseau (8), avec un plan butée (34) disposé à l'intérieur du boîtier (2).
13. Ferrure de verrouillage selon la revendication 12, caractérisée par le fait que le dispositif d'anti-fausse manoeuvre (36) est complété par un organe de commande
de déblocage (55) prévu apte à repousser élastiquement la languette (31) dans le plan
du coulisseau (8) et assurer l'effacement de son extrémité libre (53) formant redan,
devant le plan butée (34) pour autoriser le rappel élastique en position de verrouillage
du coulisseau (8).
14. Ferrure de verrouillage selon la revendication 12 ou 13, caractérisée par le fait que le plan butée (34) consiste en une cage de blocage (56) sous laquelle s'étend, au-dessus
et transversalement à l'axe longitudinale (16) du coulisseau (8), un rebord de retenue
(57), cette cage de blocage (56) étant monté avec une mobilité relative transversalement
dans le boîtier (2) et soumise à l'action de moyens de rappel élastiques définis aptes
à la repousser en direction dudit coulisseau (8).
15. Ferrure de verrouillage selon la revendication 14, caractérisée par le fait que l'organe de commande (55) est défini par un bouton poussoir (63) sous lequel s'étend
un doigt de commande (64) traversant, préférentiellement, la cage de blocage (56),
de manière apte à pouvoir agir sur la languette (31) formant doigt de retenue.
16. Ferrure de verrouillage selon la revendication 15, caractérisée par le fait que le bouton poussoir (63) est soumis à des moyens de rappel élastiques (58) en position
de repos et est muni d'une butée de retenue (65) conçue pour l'empêcher de s'extraire
du boîtier (2) sous l'impulsion de ces moyens de rappel élastiques.
17. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications 13 à 16, caractérisée par le fait que le bouton poussoir (63) constitue le prolongement de l'organe de manoeuvre (7) et
est défini apte à s'intercaler entre une extrémité de ce dernier et l'extrémité correspondante
de l'ouverture (6) dans la plaque de fixation (5).
18. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que l'ouverture (6) se prolonge au-delà d'une extrémité de l'organe de manoeuvre (7)
de manière à rendre accessible, notamment en position déverrouillée du coulisseau
(8), la vis pointeau (26) du porte-pêne (15).
19. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le coulisseau (8) est prolongée à l'une et/ou l'autre de ses extrémités (14, 66)
par des moyens de jonction (67) définis aptes à coopérer avec des moyens de jonction
complémentaires (68) associés à des tringles de manoeuvre (69) s'étendant au-dessus
ou en-dessous du boîtier (2).
20. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le coulisseau (8) est cambré transversalement et vers l'arrière du boîtier (2) de
manière apte à augmenter le volume de ce dernier.
21. Ferrure de verrouillage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée par le fait que le coulisseau (8) résulte d'un plat métallique découpé et embouti.