[0001] La présente invention a pour objet une chaussure de ski comprenant une coque à volume
variable au moins partiellement en matière plastique moulée divisée, par une ligne
d'ouverture longitudinale, en un côté externe et un côté interne, l'un de ces côtés
présentant un rabat présentant un côté latéral antérieur et un côté latéral postérieur,
ce rabat venant s'appliquer sur l'autre côté lors de la fermeture de la chaussure.
[0002] Les chaussures de ski modernes à volume variable comprennent une coque se refermant
sur le pied par deux rabats appliqués l'un sur l'autre par des moyens de fermeture
et de serrage. Les extrémités antérieures de ces rabats définissent une fente transversale
dans la partie avant de la coque afin de permettre aux rabats de s'ouvrir pour faciliter
l'introduction du pied dans la chaussure. Pour assurer l'étanchéité de la coque à
l'endroit de cette fente, on dispose généralement une garniture d'étanchéité sur une
portée de la coque s'étendant sous les extrémités des rabats. Cette garniture présente
en outre généralement des prolongement s'étendant au-delà des extrémités de la fente
transversale de manière à assurer une bonne étanchéité aux extrémités de la fente.
Toutefois, même à l'état écrasé, il s'est avéré qu'une telle garniture d'étanchéité
n'empêche pas totalement l'infiltration d'eau à l'extrémité antérieure, particulièrement
exposée, des rabats. Ceci est dû à la discontinuité de surface apparaissant au bord
latéral du rabat inférieur recouvert par le rabat supérieur. Cette discontinuité crée
un espace qui n'est jamais complètement occupé par le caoutchouc de la garniture d'étanchéité,
celle-ci, même tendre, ne pouvant se déformer suffisamment pour obstruer totalement
l'entrée de cet espace.
[0003] L'utilisation d'une mousse synthétique à cellule ouverte et donc très compressible
ne permet pas d'améliorer l'étanchéité, car il s'est avéré que l'humidité pénètre
dans la mousse par effet de pompage puis pénètre ensuite à l'intérieur de la coque.
Dans le modèle d'utilité DE 83 36 239, il a été proposé d'utiliser une pièce en matériau
élastique présentant des nervures en regard des rabats, l'écrasement élastique de
ces nervures par les rabats devant assurer une meilleure étanchéité. Cette amélioration
ne permet toutefois pas de résoudre le problème évoqué plus haut.
[0004] Dans le brevet EP 0 582 565 est décrite une pièce d'étanchéité présentant deux ailes,
l'une de ces ailes s'étendant sous le rabat inférieur et en avant de celui-ci, tandis
que l'autre aile s'étend entre les deux rabats. L'étanchéité est certes améliorée
vers l'avant, mais une discontinuité est formée à l'arrière, en dessous du cou-de-pied.
En outre, à l'avant, la surélévation du rabat supérieur crée une retenue de la neige
peu favorable à l'étanchéité. Cette surépaisseur du rabat supérieur est également
gênante latéralement.
[0005] Dans la construction décrite dans le modèle d'utilité DE 297 19 568, on a proposé
d'améliorer l'étanchéité en supprimant la fente transversale sur l'un des côtés de
la ligne d'ouverture longitudinale de telle sorte que l'on a pratiquement un seul
rabat. La fente transversale subsistante est fermée par une garniture d'étanchéité
présentant un profil variable. Les problèmes inhérents à la présence d'une garniture
compressible subsistent. Dans le document EP 0 683 991 est proposée une construction
exempte de garniture d'étanchéité. Comme dans le cas précédemment cité, la coque à
volume variable est munie d'un seul rabat dont l'extrémité antérieure est prolongée
par une patte venant recouvrir presque entièrement la partie frontale de la ligne
d'ouverture. Dans ce cas, l'étanchéité est assurée par l'application de cette patte
sur la coque. Il est évident qu'une telle fermeture n'est pas complètement étanche.
Il subsiste en outre une fente transversale non recouverte. L'étanchéité peut être
améliorée en recouvrant cette patte par une extension d'une sangle de fermeture.
[0006] Du brevet US 6,021,589, au nom du demandeur, on connaît par ailleurs une chaussure
de ski comprenant une tige souple en forme de botte entourée d'une armature en forme
de berceau ajouré fixée à la tige souple par une matière plastique injectée autour
de l'armature et à travers la semelle ajourée.
[0007] La présente invention s'inspire de cette dernière construction pour réaliser une
étanchéité au niveau du rabat sans garniture auxiliaire.
[0008] La chaussure selon l'invention est plus précisément caractérisée en ce que le dessus
de la coque, dans lequel est formé le rabat et dans lequel est située la ligne d'ouverture
longitudinale, fait partie d'une tige souple entourée, dans sa partie inférieure,
par la matière plastique moulée et en ce que le côté latéral antérieur du rabat est
relié à la tige par une partie élastique extensible.
[0009] La partie élastique extensible est de préférence en tissu élastique, plus précisément
bi-élastique.
[0010] Selon un mode d'exécution préféré de l'invention, la partie supérieure de la tige
souple, destinée à entourer la cheville, est également reliée au rabat et à la partie
opposée au rabat par des parties élastiques extensibles.
[0011] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de la chaussure
selon l'invention.
[0012] La figure 1 en représente une vue en perspective sans collier ni bouclerie.
[0013] La figure 2 est une vue en coupe selon II-II de la figure 1.
[0014] La figure 3 représente la chaussure complète.
[0015] La figure 4 est une vue en coupe selon IV-IV de la figure 3.
[0016] La chaussure représentée est constituée d'une tige souple 1 en forme de botte s'ouvrant
sur le devant et d'une coque 2 injectée en plastique relativement rigide, la tige
1 et la coque 2 étant solidarisées par l'injection, par le bas, d'une matière plastique
souple 3 injectée entre la tige souple 1 et la coque 2 comme décrit dans le brevet
US 6,021,589. La tige 1 est essentiellement constituée d'un matériau textile. Dans
sa partie supérieure destinée à entourer le bas de la jambe, la tige 1 est doublée
de plastique 4. La coque 2 présente des ajours tels que 5 destinés à réduire son poids.
A travers l'ajour 5 on peut voir la tige 1. Le plastique souple 3 forme une zone intermédiaire
entre le bord de la coque 2 s'étendant sur le dessus du pied et la tige 1. De manière
connue, la semelle est munie à l'arrière d'une talonnette 6 en caoutchouc dur et à
l'avant d'une plaque correspondante 7 en même matériau.
[0017] Un collier non représenté vient s'articuler sur la coque 2 dans les zones 8 et deux
boucles viennent se fixer sur la coque 2, en avant de la zone 8.
[0018] Dans la partie de la tige 1 s'étendant sur le pied, celle-ci présente une ligne d'ouverture
longitudinale 9 s'arrêtant sur une ligne transversale 10.
[0019] La ligne d'ouverture 9 divise le dessus de la tige 1 en deux rabats 11 et 12. L'extrémité
antérieure du rabat 11 est entièrement reliée à la partie 13 de la tige s'étendant
en avant de la ligne transversale 10 de telle sorte que seul le côté postérieur 14
du rabat 11 présente une certaine liberté. Au niveau de la ligne transversale 10,
la chaussure se comporte donc comme si elle ne comportait qu'un seul rabat 12. Ce
rabat 12 est relié à la ligne transversale 10 par un matériau élastique bi-extensible
15 tel que du LYCRA (marque déposée). Le rabat 12 destiné à s'appliquer sur le rabat
11 et à recevoir la pression des boucles est doublé de mousse et le matériau élastique
15 s'étend sous le rabat en formant une doublure.
[0020] La partie de la tige destinée à entourer le bas de jambe est découpée de manière
à former deux rabats 16 et 17. Le rabat 16 est relié au rabat 11 par un tissu bi-élastique
18 identique au matériau de la partie 15. De même, le rabat 17 est relié au rabat
12 par une partie 19 bi-élastique de même matériau que les parties 15 et 18.
[0021] Les parties élastiques 15, 18 et 19 permettent d'avoir des rabats 12, 16 et 17 relativement
très larges et permettant, par conséquent, une grande ouverture de chaussage, tout
en assurant une continuité de la tige de chaque côté de la ligne d'ouverture en assurant
ainsi une bonne étanchéité de la chaussure. La chaussure allie ainsi confort de chaussage
et déchaussage et étanchéité.
[0022] La chaussure complète est représentée aux figures 3 et 4. Elle comprend un collier
20 articulé dans les zones 8 de la coque 2 en deux points opposés situés sur une droite
transversale à la chaussure, l'un de ces points, 21, étant visible à la figure 3.
[0023] Le collier 20 est en partie constitué des rabats 16 et 17 de la tige souple 1. Plus
précisément, le collier 20 est constitué en partie d'une pièce 22 en plastique semi-rigide
qui n'entoure que partiellement la tige, c'est-à-dire la jambe en position fermée
de la chaussure, et en partie des rabats 16 et 17. La partie semi-rigide en plastique
22 est fixée au rabat 16 par un rivet 23 et au rabat 17 par un rivet 24 servant simultanément
de point d'attache d'une sangle 25 portant une crémaillère 26 sur laquelle vient s'accrocher
un crochet 27 faisant partie d'une bouclerie comprenant un levier-tendeur 28 monté
sur la partie en plastique semi-rigide 22. On peut voir sur le dessin que la hauteur
de la partie semi-rigide 22 du collier diminue à partir des côtés du collier en allant
vers l'avant. Les extrémités antérieures de la partie semi-rigide 22 du collier ne
viennent donc pas se superposer comme c'est le cas des colliers selon l'art antérieur
entièrement en matière plastique semi-rigide, mais le collier vient se fermer par
les rabats souples 16 et 17 de telle sorte que le collier vient entourer et serrer
la jambe en s'adaptant mieux à la morphologie de la jambe, sans créer de pression
localisée douloureuse. La souplesse des rabats 16 et 17 permet en outre d'ouvrir plus
facilement et complètement le collier pour le chaussage et le déchaussage. On relève
que le rabat souple 17, c'est-à-dire le rabat correspondant au côté interne du pied,
vient recouvrir, sur le devant du collier, la partie en matière plastique semi-rigide
22 en position fermée de la chaussure, comme ceci est visible à la figure 4. A la
figure 3, la partie recouvrante a été enlevée pour montrer la forme de la partie semi-rigide
et le rivet 23.
[0024] Au lieu d'utiliser pour la tige souple un matériau textile doublé de plastique dans
la partie supérieure comprenant les rabats 16 et 17, il est possible d'utiliser un
autre matériau souple tel que du cuir naturel ou du similicuir ou tout autre matériau
souple.
[0025] Les moyens de fermeture et de serrage de la chaussure comprennent en outre une sangle
29 dont une extrémité est fixée sur le côté intérieur du collier 20 sur la partie
semi-rigide 22, cette sangle passant sur une barrette 30 d'une boucle 31 pour venir
se fixer sur elle-même par un fixation Velcro (marque déposée). Les moyens de fermeture
et de serrage comprennent en outre deux boucles à sangles 32 et 33 analogues à la
sangle 25.
[0026] La partie en plastique semi-rigide 22 du collier pourrait s'étendre sur une partie
du pourtour du collier inférieure à la partie représentée au dessin. La partie 22
peut être ajourée comme représenté en 34. Sur le dessin on distingue en outre un chausson
de confort 35.
1. Chaussure de ski comprenant une tige souple (1), entourée dans sa partie inférieure
par une coque (2) destinée à envelopper partiellement le pied et la cheville, et un
collier (20), caractérisée en ce que la tige souple (1) comprend deux rabats (16, 17) s'étendant au-dessus de la coque
(2) et venant se recouvrir mutuellement sur le devant de la tige de manière à fermer
cette tige, et en ce que le collier (20) est en partie constitué des rabats (16, 17) et en partie constitué
d'une pièce semi-rigide (22), articulée sur la coque (2), et qui n'entoure que partiellement
les rabats (16, 17) et la tige souple (1) en position fermée de la chaussure.
2. Chaussure de ski selon la revendication 1 caractérisée en ce que les rabats (16, 17) se trouvent sur la partie de la tige destinée à entourer le bas
de jambe et sont reliés à la partie basse de la tige par des parties élastiques extensibles
(18, 19).
3. Chaussure de ski selon les revendications 1 ou 2 caractérisée en ce que la pièce semi-rigide (22) est fixée au rabat (16) par un rivet (23) et au rabat (17)
par un rivet (24).
4. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle la pièce
semi-rigide (22) du collier (20) porte des moyens de fermeture du collier.
5. Chaussure de ski selon les revendications 3 et 4 caractérisée en ce que le rivet (24) sert simultanément de point d'attache d'une sangle (25) portant une
crémaillère (26) sur laquelle vient s'accrocher un crochet (27) faisant partie d'une
bouclerie comprenant un levier-tendeur (28) monté sur la pièce semi-rigide (22) .
6. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que le rabat (17) de la tige situé du côté de la chaussure correspondant au côté interne
du pied recouvre la pièce semi-rigide (22) du collier en position fermée de la chaussure.
7. Chaussure de ski selon la revendication 6 caractérisée en ce que la hauteur de la pièce semi-rigide (22) du collier diminue à partir des côtés du
collier en direction de l'avant.
8. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que la pièce semi-rigide (22) est en matière plastique et la partie de la tige souple
(1) au dessus de la coque (2) est en matériau textile.
9. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 7 caractérisée en ce que la pièce semi-rigide (22) est en matière plastique et la partie de la tige souple
(1) au dessus de la coque (2) est en cuir.
10. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 7 caractérisée en ce que la pièce semi-rigide (22) est en matière plastique et la partie de la tige souple
(1) au dessus de la coque (2) est en matière synthétique.
11. Chaussure de ski selon l'une des revendications 1 à 7 caractérisée en ce que la pièce semi-rigide (22) est en matière plastique et la partie de la tige souple
(1) au dessus de la coque (2) est en similicuir.
12. Chaussure de ski selon l'une des revendications précédentes caractérisée en ce que le dessus de la tige souple (1) est divisé par une ligne d'ouverture longitudinale
(9), en un côté externe et un côté interne, l'un de ces côtés présentant un rabat
(12) venant s'appliquer de l'autre côté (11) lors de la fermeture de la chaussure,
le côté latéral antérieur du rabat (12) étant relié à la tige par une partie élastique
extensible (15) et le côté latéral postérieur du rabat (12) étant relié au rabat (17)
de la tige par une partie élastique extensible (19).