[0001] La présente invention concerne un organe de puériculture destiné à la succion d'un
nourrisson.
[0002] Au sens de l'invention, un tel organe de puériculture est muni notamment d'un embout
de succion, destiné à pénétrer dans la bouche d'un nourrisson. Il s'agit en particulier,
à titre non limitatif, d'un biberon d'allaitement ou encore d'une sucette.
[0003] Dans le cas d'un biberon, ce dernier comprend habituellement un corps, par exemple
réalisé en matière plastique, destiné à recevoir un liquide d'alimentation du nourrisson,
notamment du lait. Ce corps est surmonté d'une tétine souple, pourvue de l'embout
de succion précité.
[0004] Cette tétine et ce corps sont solidarisés mutuellement par l'intermédiaire d'une
bague taraudée, encore dénommée bague à vis. A cet effet, cette dernière coopère avec
un filetage externe, ménagé sur la partie supérieure du corps.
[0005] Dans le cas d'une sucette, cette dernière comporte habituellement un corps, également
dénommé bouclier, sur lequel est monté l'embout de succion précité.
[0006] L'invention se propose de réaliser un organe de puériculture du type décrit ci-dessus,
qui permette de simuler la tétée maternelle de façon plus satisfaisante que ceux développés
jusqu'à présent dans l'art antérieur.
[0007] A cet effet, elle a pour objet un organe de puériculture, en particulier un biberon
d'allaitement ou une sucette, comprenant un corps, un embout de succion destiné à
pénétrer au moins partiellement dans la bouche d'un nourrisson, ainsi qu'un organe
d'appui des lèvres du nourrisson, lors de cette succion, caractérisé en ce que la
dureté de l'organe d'appui des lèvres est nettement supérieure à la dureté de l'embout.
[0008] L'invention va être décrite ci-après, en référence aux dessins annexés, donnés uniquement
à titre d'exemples non limitatifs, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe longitudinale, illustrant un biberon d'allaitement
conforme à l'invention ;
- la figure 2 est une vue en coupe longitudinale, analogue à la figure 1, illustrant
une variante de réalisation du biberon de cette figure 1 ;
- la figure 3 est une vue en coupe longitudinale, illustrant une tétine appartenant
à un biberon d'allaitement conforme à une autre variante de réalisation de l'invention
; et
- la figure 4 est une vue de face, illustrant une sucette pour nourrisson conforme à
l'invention.
[0009] Le biberon de la figure 1 comprend un corps 2, représenté seulement partiellement,
qui possède de façon classique un col supérieur 4, muni d'un filetage 6. Ce biberon
est également pourvu d'une bague 8, qui comporte une partie principale 10 cylindrique,
dont la paroi intérieure est taraudée, de façon à coopérer avec le filetage 6.
[0010] Cette partie principale 10 est prolongée, à l'une de ses extrémités, par un rebord
rentrant 12, délimitant une ouverture centrale 14. Une robe 16, venue de matière,
s'étend axialement à partir de la périphérie extérieure du rebord 12.
[0011] Cette robe 16 s'amincit à l'opposé de la partie principale 10, de sorte que son extrémité
libre définit un orifice central 18, qui est coaxial à l'ouverture précitée 14, tout
en présentant des dimensions transversales inférieures à celle-ci.
[0012] La bague 8 et la robe 16 sont réalisées en un matériau présentant une dureté certaine,
par exemple supérieure à 50 Shore A. A titre non limitatif, un tel matériau est par
exemple un polypropylène.
[0013] Le biberon de la figure 1 comporte également une tétine 20, qui comprend un embout
cylindrique allongé 22, dont les dimensions extérieures correspondent sensiblement
aux dimensions intérieures de l'orifice central 18. Cette tétine 20 est également
pourvue d'une collerette 24, destinée à prendre appui sous le rebord 12 de la bague
8.
[0014] Il est enfin prévu une zone périphérique 26, assurant la liaison entre l'embout 22
et la collerette 24. La concavité de cette zone 26 est dirigée vers le haut, ce qui
permet de faciliter le mouvement de l'embout 22, selon son axe principal A, par rapport
à la collerette 24.
[0015] La tétine 20 est réalisée en un matériau présentant une dureté inférieure à celle
de la bague 8 et de la robe 16, à savoir comprise par exemple entre 20 et 50 Shore
A, notamment voisine de 40 Shore A. Le matériau constitutif de l'embout est par exemple
du silicone ou du caoutchouc.
[0016] Le fonctionnement du biberon de la figure 1 va maintenant être décrit.
[0017] Il s'agit tout d'abord de disposer la collerette 24 de la tétine 20 au-dessous du
rebord 12 de la bague 8. De la sorte, cette collerette pourra être coincée entre ce
rebord 12 et le col 4, une fois le corps 2 et la bague 8 mutuellement solidarisés.
[0018] Par ailleurs, dans la position d'utilisation du biberon, illustrée à la figure 1,
l'embout 22 de la tétine 20 pénètre au travers de l'orifice 18, délimité par l'extrémité
de la robe 16. Lors de la succion, les lèvres du nourrisson appuient sur la robe 16,
alors que l'embout 22 pénètre au moins partiellement dans la bouche de ce nourrisson.
[0019] Cet embout subit alors une succion, par l'intermédiaire de la langue et du palais
du nourrisson.
[0020] Une telle succion s'opère de façon particulièrement physiologique, étant donné que
l'embout 22 est indépendant de la robe 16. En effet, cet embout est à même de se déplacer
selon son axe principal A, sans induire de mouvement substantiel de la robe.
[0021] Ce caractère physiologique est renforcé par le fait que l'embout 22 et la robe 16
sont réalisés en des matériaux présentant des duretés différentes.
[0022] Par conséquent, en service, la robe 16 assure une fonction d'appui des lèvres du
nourrisson, de façon à simuler l'aréole maternelle. Par ailleurs, l'embout 22, qui
est plus souple et se trouve doté d'une possibilité de déplacement axial, simule le
mamelon maternel.
[0023] Ceci est à comparer avec les biberons de type classique, dans lesquels la robe et
l'embout sont solidaires, tout en présentant une même dureté. De telles tétines connues
ne sont donc pas physiologiques, étant donné que leur succion diffère fondamentalement
de la tétée maternelle.
[0024] La figure 2 illustre une variante de réalisation du biberon d'allaitement, représenté
à la figure 1. Ainsi, les éléments mécaniques de cette figure 2 sont attribués des
mêmes numéros que ceux de la figure 1, affectés de la référence « prime ».
[0025] Le corps 2' du biberon de la figure 2, ainsi que la tétine 20', sont identiques à
ceux 2 et 20 de la figure 1. La seule différence réside dans l'agencement de la robe
16', dont l'extrémité évasée s'étend à partir de la périphérie intérieure du rebord
12'.
[0026] Cette robe 16', qui présente ainsi un encombrement global inférieur à celui de la
robe 16 de la figure 1, délimite également à son extrémité libre un orifice 18', au
travers duquel pénètre la tétine 20'. Le fonctionnement du biberon de cette figure
2 est en tout point conforme à celui décrit en référence à la figure 1.
[0027] La figure 3 illustre une tétine 120, qui comporte une collerette 124, prolongée par
une robe 116, qui est terminée par un embout 122. Cette tétine peut être rapportée
de façon classique sur un corps de biberon non représenté, au moyen d'une bague à
vis également non représentée.
[0028] Cette tétine, qui est par exemple réalisée selon une opération de bi-injection, présente
deux duretés différentes. Ainsi, l'embout 122 possède une dureté inférieure à celle
de la robe 116, et donc à celle de la collerette 124.
[0029] De façon plus précise, l'embout 122, qui est notamment réalisé en un premier type
de silicone, présente une dureté comprise par exemple entre 20 et 50 Shore A. Par
ailleurs, la robe 116, qui est notamment réalisée en un autre type de silicone, présente
une dureté supérieure par exemple à 50 Shore A.
[0030] En service, les lèvres du nourrisson prennent appui sur la robe 116, qui est relativement
ferme. Par ailleurs, le nourrisson opère une succion de l'embout, qui est plus souple
et, de ce fait, plus malléable que la robe précitée.
[0031] Par conséquent, cette succion s'effectue de façon physiologique, ce qui permet de
simuler, de manière satisfaisante, la tétée maternelle.
[0032] La figure 4 illustre une sucette pour nourrisson, qui est conforme à l'invention.
[0033] Cette sucette comprend un corps 202, encore dénommé bouclier, qui supporte un anneau
203. Ce corps est pourvu, à l'opposé de l'anneau 203, d'un bossage 216, venu de matière.
[0034] Le corps 202 et le bossage 216, qui sont notamment réalisés en polypropylène, présentent
une dureté certaine, qui est supérieure par exemple à 50 Shore A.
[0035] Il est prévu un orifice central 218, ménagé à la fois dans le bossage 216 et le corps
202. Cet orifice permet la réception d'un embout 222, qui est prolongé par une collerette
224, solidarisée au corps 202 par tout moyen approprié, à l'opposé du bossage 216.
[0036] Cet embout 222, qui est par exemple réalisé en silicone, présente une dureté nettement
inférieure à celle du corps 202 et du bossage 216. La dureté de cet embout 222 est
ainsi comprise par exemple entre 20 et 50 Shore A.
[0037] En service, les lèvres du nourrisson appuient sur le bossage 216, tout en opérant
une succion de l'embout 222. Ceci s'opère d'une façon particulièrement physiologique,
étant donné que l'embout 222 est indépendant du bossage 216 d'appui des lèvres, selon
son axe principal A", et que ces deux éléments présentent des duretés différentes.
[0038] Ainsi, comme évoqué plus haut en référence au biberon des figures 1 et 2, le bossage
216 et l'embout 222 simulent respectivement l'aréole et le mamelon maternels, de sorte
que la succion de cette sucette rappelle au nourrisson la tétée maternelle.
1. Organe de puériculture, en particulier biberon d'allaitement ou sucette, comprenant
un corps (2 ; 2' ; 202), un embout de succion (22 ; 22' ; 122 ; 222) destiné à pénétrer
au moins partiellement dans la bouche d'un nourrisson, ainsi qu'un organe (16 ; 16'
; 116 ; 216) d'appui des lèvres du nourrisson, lors de cette succion, caractérisé en ce que la dureté de l'organe d'appui des lèvres (16 ; 16' ; 116 ; 216) est nettement supérieure
à la dureté de l'embout (22 ; 22' ; 122 ; 222).
2. Organe selon la revendication 1, caractérisé en ce que la dureté de l'organe d'appui des lèvres (16 ; 16', 116 ; 216) est supérieure à 50
Shore A.
3. Organe selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la dureté de l'embout (22 ; 22' ; 122 ; 222) est comprise entre 20 et 50 Shore A.
4. Organe selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe d'appui des lèvres (116) et l'embout (122) sont venus de matière, notamment
en ce qu'ils sont réalisés par bi-injection.
5. Organe selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il s'agit d'un biberon d'allaitement, l'embout (122) et l'organe d'appui des lèvres
(116) appartenant à une tétine (120) de ce biberon.
6. Organe selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'organe d'appui des lèvres (16 ; 16' ; 216) et l'embout (22 ; 122 ; 222) sont mutuellement
indépendants, au moins en translation selon un axe principal (A ; A' ; A") de cet
embout.
7. Organe selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il s'agit d'un biberon d'allaitement, comprenant une bague (8 ; 8') apte à être solidarisée
sur le corps (2 ; 2'), l'organe d'appui des lèvres (16 ; 16') étant venu de matière
avec cette bague (8 ; 8'), alors que l'embout (22 ; 22') appartient à une tétine (20
; 20') de ce biberon, qui est apte à être fixée de façon amovible, par coincement,
entre des surfaces en regard de la bague (8 ; 8') et du corps (2 ; 2').
8. Organe selon la revendication 7, caractérisé en ce que l'organe d'appui des lèvres (16 ; 16') délimite, à l'opposé de la bague (8 ; 8'),
un orifice (18 ; 18') de passage de l'embout (22 ; 22').
9. Organe selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que la tétine (20 ; 20') comprend ledit embout (22 ; 22'), une collerette (24 ; 24')
de coincement entre la bague (8; 8') et le corps (2 ; 2'), ainsi qu'une zone (26 ;
26') de liaison entre cet embout et cette collerette, dont la forme est adaptée pour
faciliter le mouvement de l'embout (22 ; 22'), selon son axe principal (A ; A'), par
rapport à la collerette (24 ; 24').
10. Organe selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il s'agit d'une sucette, l'organe d'appui des lèvres (216) étant venu de manière avec
le corps (202), alors que l'embout (222) est prolongé par une collerette (224) de
fixation sur le corps, un orifice (218) de passage de l'embout (222) étant ménagé
dans l'organe d'appui des lèvres (216).