[0001] L'invention a pour objet un ouvrage de passage sous remblai susceptible de présenter
une très grande section, correspondant notamment au gabarit routier, un tel ouvrage
étant utilisable en particulier pour le passage sous remblai d'une circulation routière
ou ferroviaire.
[0002] L'évolution technique, en particulier la nécessité de construire de nouvelles voies
de circulation, telles que des autoroutes ou des lignes de transport ferroviaire à
grande vitesse, conduit à multiplier les passages surélevés. En effet, une ligne ferroviaire
ou une autoroute doivent avoir un profil en long régulier, sans rampe importante et
nécessite, en outre, la suppression des intersections.
[0003] Depuis un certain temps on est donc amené à réaliser des voies de circulation sur
un remblai qui égalise le profil, ce qui nécessite la construction d'ouvrages nombreux
pour le passage des voies de circulation secondaire, des lignes ferroviaires et des
rivières.
[0004] Pour résoudre de tels problèmes, l'inventeur a proposé, il y a quelques années, de
réaliser des ouvrages de passage sous remblai par une technique nouvelle qui présente
de très nombreux avantages et a connu un grand développement.
[0005] Cette technique qui est décrite, en particulier, dans les brevets européens N°0.081.402
et N°0.244.890 du même inventeur, consiste à réaliser une paroi tubulaire constituée
d'éléments préfabriqués en béton qui sont réalisés à l'avance, transportés sur le
chantier lorsque l'usine de préfabrication est éloignée, et assemblés sur le site
de construction, l'ensemble étant ensuite, recouvert d'un remblai.
[0006] D'une façon générale, la paroi tubulaire est centrée sur un axe longitudinal et comprend,
en section transversale, au moins trois éléments préfabriqués, respectivement un élément
supérieur en arc de cercle, reposant sur deux éléments de côté écartés l'un de l'autre
et comprenant chacune une base reposant sur le sol et une paroi latérale ayant une
partie supérieure incurvée vers l'intérieur de la section de façon à se raccorder
à l'élément supérieur.
[0007] La précédente invention permet de réaliser de façon très économique des ouvrages
qui peuvent avoir une très grande section de passage correspondant au gabarit routier.
Il a même été possible de réaliser, de façon très économique des ouvrages couvrant
plusieurs voies de circulation routière, par exemple, pour des autoroutes de contournement
d'une ville qui peuvent avantageusement être enterrées de façon à protéger l'environnement.
[0008] Bien entendu, il est plus économique d'utiliser, autant que possible, des éléments
standard dont on connaît les caractéristiques et les performances et, en pratique,
on réalise habituellement des ouvrages à section demi-circulaire, comprenant deux
éléments de côté ayant une partie supérieure incurvée en arc de cercle et se raccordant
à un élément supérieur de même rayon de courbure. Dans le mode de réalisation le plus
courant, l'élément supérieur couvre un secteur circulaire de 90°, de telle sorte que
les plans de joint entre les éléments de côté et l'élément supérieur sont inclinés
symétriquement de 45° par rapport à la verticale.
[0009] Les joints longitudinaux sont habituellement constitués de simples articulations
à axe horizontal et l'on a observé qu'une telle disposition permettait de réaliser
d es ouvrages de très grande section et pouvant supporter une charge importante, par
exemple la circulation d'une voie autoroutière au-dessus de l'ouvrage.
[0010] Cependant, l'utilisation d'une section demi-circulaire conduit à donner à l'ouvrage
une hauteur relativement importante par rapport à sa largeur puisqu'elle est égale
à environ la moitié de celle-ci.
[0011] Pour augmenter la portée entre les éléments de côté, l'inventeur a donc proposé d'utiliser
des éléments de rayons différents, l'élément supérieur, qui couvre encore un secteur
angulaire de 90°, ayant un rayon plus grand que les parties incurvées des éléments
de côtés. De la sorte, on garde la même disposition des joints articulés entre les
éléments mais la portée entre ces articulations peut être augmentée. Toutefois, la
flèche de l'arc circulaire est proportionnelle à la distance entre appui et, en raison
du grand rayon nécessaire, la surélévation à la clé par rapport aux appuis latéraux
peut être trop importante pour utiliser cette technique lorsque la différence de hauteur
entre le fond sur lequel est posé l'ouvrage et la voie de circulation passant au-dessus
de celui-ci est insuffisante.
[0012] Dans un tel cas, on peut réaliser des ouvrages de passage de section rectangulaire
constitués d'une dalle reposant sur deux murs verticaux mais la technique de la préfabrication
ne peut être utilisée que pour des sections de passage réduites, de l'ordre de 10
à 15 m
2. En effet, pour d e plus grandes dimensions, des éléments préfabriqués ne seraient
plus maniables et l'on est alors obligé d'utiliser les techniques classiques de construction
des ponts.
[0013] En outre, les effets de tassement qui se produisent à la limite d'un tablier plan
entraînent une dégradation de la chaussée.
[0014] L'invention permet d'éviter ces inconvénients et concerne donc, d'une façon générale,
un ouvrage de passage sous remblai comprenant une paroi tubulaire ayant un axe longitudinal,
posée sur le fond d'une tranchée et recouverte d'un remblai, ladite paroi comprenant
un tablier plan reposant sur deux murs latéraux sensiblement verticaux, de façon à
limiter une section de passage rectangulaire, avec une faible différence de hauteur
entre le fond de la tranchée et une voie de circulation passant sur le remblai recouvrant
l'ouvrage.
[0015] Conformément à l'invention, le tablier plan se raccorde tangentiellement aux deux
murs latéraux par des parties courbes, de façon à constituer une paroi extérieure
continue avec, aux extrémités du tablier plan, une augmentation ou diminution progressive
de la hauteur du remblai susceptible d'assurer une absorption de l'effet de seuil
au passage de l'ouvrage.
[0016] D'autre part, l'invention permet d'étendre les possibilités d'application de la technique
de construction d'ouvrages d'art par éléments préfabriqués décrite dans les brevets
cités plus haut du même inventeur, en permettant de réduire la hauteur totale de l'ouvrage
par rapport à sa portée, tout en conservant les avantages essentiels de la technique
antérieure.
[0017] En effet, de façon particulièrement avantageuse, la paroi tubulaire est constituée
d'éléments préfabriqués juxtaposés le long de joints longitudinaux et transversaux
et comprend, en section transversale à son axe, au moins trois éléments respectivement
un élément supérieur formant le tablier plan, avec deux côtés latéraux parallèles
à l'axe et deux éléments de côté écartés l'un de l'autre et comprenant chacun une
base reposant sur le fond de la tranchée et une paroi latérale avec un bord supérieur
parallèle à l'axe, sur lequel repose le côté latéral correspondant du tablier plan.
[0018] Dans un mode de réalisation préférentiel, la paroi latérale de chaque élément de
côté comporte une partie supérieure incurvée se raccordant tangentiellement à l'élément
s upérieur le long de ses côtés latéraux.
[0019] En outre, l'élément supérieur comporte avantageusement deux parties extrêmes incurvées
se raccordant tangentiellement aux parties supérieures des deux éléments de côté.
[0020] L'invention couvre également d'autres caractéristiques avantageuses qui apparaîtront
dans la description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre d'exemple
et représenté sur les dessins annexés.
[0021] La figure 1 montre schématiquement, en coupe transversale, un ouvrage sous remblai
selon l'invention.
[0022] La figure 2 est une vue de détail d'un joint longitudinal.
[0023] La figure 3 montre une variante.
[0024] Sur la figure 1, on a représenté schématiquement, en coupe transversale un ouvrage
de passage selon l'invention, comprenant une paroi tubulaire 1 disposée sur le fond
11 aplani et tassé d'une tranchée 10 et recouverte d'un remblai 12 jusqu'à un niveau
supérieur 13 se trouvant à une hauteur h au-dessus du fond 11 de la tranchée 10, pour
permettre le passage d'une voie de circulation au-dessus de l'ouvrage.
[0025] La paroi tubulaire 1 est constituée, d'une façon générale, d'éléments préfabriqués
en béton armé ou précontraint, qui sont juxtaposés de façon à former des tronçons
successifs centrés sur un axe longitudinal O.
[0026] Une telle disposition a été décrite en détail, notamment dans les brevets précédents
EP-0.081.402. et EP-0.244.890 du même inventeur.
[0027] D'une façon générale, chaque tronçon comprend, en section transversale, au moins
trois éléments, respectivement deux éléments de côté 2, 2' et un élément supérieur
3, ayant deux côtés latéraux 31, 31', parallèles à l'axe longitudinal O de l'ouvrage,
qui reposent sur les bords supérieurs 21, 21' des éléments de côté 2, 2'.
[0028] Chaque élément de côté 2, 2' comprend une semelle 22 formant une base à fond plan
22 et une paroi latérale 23 s'étendant vers le haut, en s'incurvant vers l'intérieur
au moins à sa partie supérieure 24. L'ensemble est équilibré de telle sorte que l'élément
de côté préfabriqué 2 puisse être posé sur le sol et tienne debout par lui-même sans
échafaudage, même sous le poids de l'élément supérieur 3.
[0029] Dans les modes de réalisation décrits dans le brevet précédent EP-0.081.402, les
bases des éléments de côté sont reliées par un radier bétonné qui permet de répartir
la charge appliquée sur une grande surface. Cependant, le radier peut être supprimé
si la portance du fond 11 de la tranchée le permet et, en particulier, lorsque la
portée de l'ouvrage entre les bases des éléments de côté 2, 2' est importante.
[0030] Dans ce cas, chaque élément de côté présente la forme particulière représentée sur
la figure 1, la semelle 22 comprenant deux ailes 22a, 22b s'étendant respectivement
vers l'extérieur et vers l'intérieur de la section, de part et d'autre du pied de
la paroi latérale 23 sur une largeur déterminée en fonction de la portance du sol
et des conditions de stabilité. Bien que la paroi 23 soit incurvée vers l'intérieur,
l'expérience a montré qu'un tel élément pouvait être parfaitement stable, même pour
de très grandes portées.
[0031] La structure décrite dans le brevet précédent EP-0.081.402 a connu un grand développement
industriel en raison des nombreux avantages apportés par cette technique originale
de réalisation d'ouvrages d'art.
[0032] En particulier, le découpage de la section de passage est réalisé, selon le brevet
EP-0.081.402, de façon que les joints longitudinaux entre les éléments se trouvent
placés dans des zones de noeuds de contraintes dont les positions sont déterminées
en étudiant l'influence des charges appliquées. Ainsi, on peut réaliser des éléments
aussi grands que possible et diminuer ainsi le nombre d'éléments permettant de réaliser
la section de passage désirée.
[0033] L'expérience a montré que, dans le cas d'une voûte demi-circulaire, ces joints pouvaient
être placés de telle sorte que les deux plans de joint entre l'élément supérieur et
chaque élément de côté soient inclinés de 45° par rapport à l'horizontale.
[0034] Par ailleurs, il est particulièrement avantageux de ménager des joints articulés
entre chaque côté latéral 31 de l'élément supérieur 3 et le bord supérieur 21 de l'élément
de côté 2 associé. Ces joints articulés sont réalisés de la façon représentée sur
la figure 2, le bord supérieur 21 de l'élément de côté 2 étant muni d'une rainure
concave 41 alors que le côté latéral 31 de l'élément supérieur 3 est muni d'un rebord
convexe 42.
[0035] On obtient ainsi une très grande souplesse de la construction qui facilite notamment
la réalisation du remblai par couches successives car les articulations permettent
de légers déplacements pour l'ajustement des éléments. De plus, après la mise en service,
les contraintes appliquées sous la charge du remblai et des surcharges sont transmises
tangentiellement par effet de voûte, de l'élément supérieur aux éléments de côté qui
prennent appui latéralement sur le remblai.
[0036] Par ailleurs, en raison de la grande résistance apportée par le positionnement judicieux
des joints entre éléments, il est possible de diminuer leur poids, ce qui facilite
leur manutention même pour de très grandes dimensions.
[0037] Dans les modes de réalisation décrits dans le brevet EP-0.081.402, la paroi tubulaire
de l'ouvrage présente une section demi-circulaire symbolisée la ligne en pointillés
S1 sur la figure 1. On voit que la hauteur de l'ouvrage, à la clé, est égale à la
moitié de la portée entre appuis. Le gabarit rectangulaire de passage dans un tel
ouvrage, par exemple pour une voie de circulation routière, présente donc une hauteur
de l'ordre de la moitié de la largeur.
[0038] Comme on l'a indiqué, pour diminuer la hauteur de l'ouvrage par rapport à sa largeur,
il est possible de donner à l'élément supérieur un rayon de courbure plus grand que
celui des éléments de côté auxquels il se raccorde tangentiellement, selon le profil
S2 indiqué en pointillé sur la figure 1. Dans ce cas, le gabarit de passage G représenté
en traits mixte sur la figure présente une largeur L plus grande que le double de
la hauteur H. Cependant, la hauteur globale h1 de l'ouvrage à la clé reste assez importante
et peut être trop élevée lorsque la différence de hauteur h entre le niveau supérieur
de la voie de circulation 13 passant au-dessus de l'ouvrage et le fond 11 de celui-ci
est réduite.
[0039] L'invention apporte une solution à ce problème.
[0040] Comme le montre, en effet, la figure 1, l'ouvrage selon l'invention comprend, en
section transversale à son axe O, un élément supérieur 3 reposant par ses côtés latéraux
31, 31' sur les bords supérieurs 21, 21' de deux éléments de côté 2, 2' qui peuvent
être parfaitement identiques aux éléments de côté utilisés dans les structures connues
auparavant.
[0041] Chaque élément de côté 2 comprend donc, comme dans les dispositions antérieures,
une paroi latérale 23 dont au moins la partie supérieure 24 est incurvée de façon
à former un secteur circulaire centré en un point O1 et qui s'étend verticalement
à partir d'une base en forme de semelle comprenant deux ailes, respectivement externe
22a et interne 22b résistant au renversement de l'élément 2 vers l'intérieur ou vers
l'extérieur.
[0042] L'élément supérieur 3 présente, en revanche, une forme particulière. Il est constitué,
en effet, d'une paroi incurvée 30 associée à une nervure de raidissement 32. La paroi
30 présente une forme cylindrique à génératrices parallèles à l'axe longitudinal O
et ayant une double courbure. Elle comporte, en effet, une partie centrale plane 33
qui se raccorde à deux parties extrêmes 34, 34' ayant un rayon de courbure égal à
celui de la partie supérieure incurvée de la paroi latérale 23, 23' de l'élément de
côté associé 2, 2'. Les deux parties 34 et 24 sont, par conséquent, centrées au même
point O1, O'1 et s'étendent, respectivement, de part et d'autre du plan de joint P.
[0043] La hauteur e de la nervure 32 est déterminée de façon à donner à l'ensemble un moment
d'inertie suffisant pour résister aux efforts appliqués sur la partie 33 de l'élément
3.
[0044] De préférence, les éléments sont dimensionnés de telle sorte que les appuis longitudinaux
soient écartés d'une largeur L et placés à une hauteur H au-dessus du fond 11, ces
dimensions correspondant au gabarit de passage G souhaité. Les joints 4, 4' sont,
alors placés aux angles de ce gabarit.
[0045] L'élément supérieur 3 peut être calculé comme une poutre à section variable reposant
sur deux appuis articulés constitués par les joints longitudinaux 4, 4' ménagés sur
les bords supérieurs 21, 21' des éléments de côtés 2, 2'. La hauteur e n'est donc
pas supérieure à celle d'un tablier plan reposant sur deux culées verticales, pour
limiter le même gabarit.
[0046] De plus, le raccordement tangentiel des éléments permet d'assurer la transmission
continue d es efforts par effet de voûte et de conserver une certaine souplesse de
la structure particulièrement utile pour résister aux tassements différentiels et,
même, à des secousses sismiques, comme on a pu le vérifier.
[0047] Il apparaît que la hauteur totale h' de l'ouvrage n'est pas sensiblement supérieure
à celle d'un ouvrage à section rectangulaire et permet donc le passage d'une voie
de circulation 13 à une hauteur h assez réduite au-dessus du fond 11 de la tranchée
10, l'élément supérieur 3 pouvant être recouvert d'une couche mince de remblai.
[0048] Il est à noter que la forme particulière de l'élément supérieur permet de diminuer
les effets de tassement qui se produisent, normalement, à la limite d'un tablier plan
et qui entraînent une dégradation de la chaussée. En effet, étant donné que la partie
centrale 33 est prolongée par des parties 34 de plus grande courbure, l'épaisseur
du remblai augmente progressivement jusqu'aux appuis latéraux 4, 4' qui sont plus
éloignés de la surface supérieure 13 et, en raison de la continuité de la paroi externe
circulaire, cette augmentation ou diminution progressive de la hauteur de remblai
au-dessus de la paroi en béton assure une meilleure absorption de l'effet de seuil
au passage de l'ouvrage.
[0049] Bien entendu, l'invention ne se limite pas aux détails du mode de réalisation qui
vient d'être décrit et qui pourrait faire l'objet de variantes ou de perfectionnements
sans s'écarter du cadre de protection défini par les revendications.
[0050] En particulier, pour réaliser l'élément supérieur 33, on peut utiliser les techniques
habituelles du béton armé, notamment la précontrainte.
[0051] Par ailleurs, dans le mode de réalisation de la figure 1, les éléments de côté 2,
2' ont un centre de courbure O1 placé au niveau du fond 11, de façon à augmenter la
hauteur de la partie incurvée 24 pour un rapport donné de la largeur L à la hauteur
H du gabarit.
[0052] On pourrait cependant, donner une autre forme aux éléments de côté, comme le montre,
par exemple la figure 3. D'une façon générale, en effet, la hauteur e de la nervure
doit être juste suffisante pour donner à l'élément supérieur 3 la résistance à la
flexion nécessaire en assurant le gabarit de passage souhaité.
[0053] En o utre, comme d écrit dans le b revet EP 0.081.402, les b ords internes des bases
22, 22' des éléments de côté peuvent être reliés par un radier bétonné permettant
de répartir la charge sur une grande surface.
1. Ouvrage de passage sous remblai comprenant une paroi tubulaire (1) ayant un axe longitudinal
(0), disposée sur le fond (11) d'une tranchée (10) et recouverte d'un remblai (12)
pour le passage, au-dessus de l'ouvrage, d'une voie de circulation (13) à une hauteur
(h) au-dessus du niveau du fond (11) de la tranchée, ladite paroi tubulaire (1) comprenant,
en section transversale à l'axe (0) un tablier plan (3) recouvert d'une couche de
remblai de faible épaisseur (h-h') et reposant sur deux murs latéraux (2, 2'), de
façon à limiter un gabarit de passage rectangulaire G ayant une hauteur H et une largeur
L,
caractérisé par le fait que le tablier plan (3) se raccorde tangentiellement aux deux murs latéraux (2, 2') par
des parties courbes (34, 34') de façon à constituer une paroi extérieure continue
avec, aux extrémités du tablier plan (3), une augmentation ou diminution progressive
de la hauteur de remblai susceptible d'assurer une absorption de l'effet de seuil
au passage de l'ouvrage.
2. Ouvrage de passage sous remblai selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la paroi tubulaire (1) est constituée d'éléments préfabriqués juxtaposés le long
de joints longitudinaux et transversaux et comprend, en section transversale à son
axe, au moins trois éléments respectivement un élément supérieur formant le tablier
plan (3), avec deux côtés latéraux (31, 31') parallèles à l'axe (0) et deux éléments
de côté (2, 2') écartés l'un de l'autre et comprenant chacun une base (22) reposant
sur le fond (11) de la tranchée (10) et une paroi latérale (23) avec un bord supérieur
(21) parallèle à l'axe (0), sur lequel repose le côté latéral (31) correspondant du
tablier plan (3).
3. Ouvrage sous remblai selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la paroi latérale (23) de chaque élément de côté (2, 2') comporte une partie supérieure
courbe (24, 24') se raccordant tangentiellement à l'élément supérieur (3) le long
de ses côtés latéraux (31, 31').
4. Ouvrage sous remblai selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé par le fait que les côtés latéraux (31, 31') de l'élément supérieur (3) et les bords supérieurs (21,
21') des éléments de côté (2, 2') sont munis de parties d'appui de formes conjuguées
s'engageant l'une dans l'autre à la pose des éléments, le long de deux plans de joints
longitudinaux parallèles à l'axe (0) de l'ouvrage.
5. Ouvrage sous remblai selon la revendication 4, caractérisé par le fait que la paroi latérale (23) de chaque élément de côté (2, 2') comporte une partie supérieure
incurvée (24, 24') ayant un centre de courbure p lacé sensiblement dans le plan de
joint longitudinal avec le côté latéral correspondant de l'élément supérieur (3).
6. Ouvrage sous remblai selon l'une des revendications 2 à 5, caractérisé par le fait que l'élément supérieur (3) comprend une paroi (30) ayant une partie centrale plane (33)
prolongée par deux parties extrêmes (34, 34') incurvées vers l'intérieur, de façon
à se raccorder tangentiellement aux parties supérieures (24, 24') des éléments de
côté (2, 2').
7. Ouvrage sous remblai selon l'une des revendications 2 à 6, caractérisé par le fait que les parties courbes (24, 24', 34, 34') de raccordement tangentiel de l'élément supérieur
(3) avec chaque élément de coté (2, 2') ont chacune un centre de courbure placé sensiblement
dans le plan de joint longitudinal entre chaque côté latéral (31, 31') de l'élément
supérieur (3) et le bord supérieur (21, 21') de l'élément de côté correspondant (2,
2').
8. Ouvrage sous remblai selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la hauteur (e) de la partie plane (33) de la paroi (1) est déterminée de façon à
lui donner une inertie suffisante pour résister aux effets de flexion appliqués sur
ladite partie plane (33) en assurant le gabarit de passage souhaité avec une épaisseur
minimale de remblai (h-h') au-dessus du tablier plan (3).
9. Ouvrage sous remblai selon l'une des revendications 2 à 8, susceptible de ménager
un gabarit de passage rectangulaire (G) ayant une hauteur (H) et une largeur (L),
caractérisé par le fait que les éléments sont dimensionnés de telle sorte que les appuis longitudinaux (4, 4')
soient écartés de la largeur (L) et à une hauteur (H) au dessus du fond (11) de la
tranchée (10).
10. Ouvrage sous remblai selon la revendication 9, caractérisé par le fait que l'élément supérieur (3) comprend une paroi (30) associée à au moins une nervure de
raidissement (32) ayant une face inférieure placée à un niveau correspondant sensiblement
à la hauteur (H) du gabarit (G) et que les joints longitudinaux (4, 4') sont écartés
d'une distance correspondant sensiblement à la largeur (L) du gabarit (G).