(19)
(11) EP 1 454 546 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
08.09.2004  Bulletin  2004/37

(21) Numéro de dépôt: 04004637.7

(22) Date de dépôt:  01.03.2004
(51) Int. Cl.7A43B 5/04, A43B 23/02, A43C 1/00
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IT LI LU MC NL PL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK

(30) Priorité: 06.03.2003 FR 0302752

(71) Demandeur: SKIS ROSSIGNOL S.A.
38500 Voiron (FR)

(72) Inventeurs:
  • Dal Bello, Luca
    31044 Montebelluna (IT)
  • Parolin, Eros
    31040 Volpago (TV) (IT)

(74) Mandataire: Aivazian, Denis et al
BUGNION S.A., Case Postale 375
1211 Genève 12
1211 Genève 12 (CH)

   


(54) Chaussure de sport à tige haute


(57) La chaussure de sport comprend une partie interne semi-rigide (2) et une partie externe entourant la partie interne (2). Elle est caractérisée en ce que la partie interne comprend une première partie (21) présentant deux découpes arrondies de part et d'autre du cou de pied et une seconde partie (22) occupant lesdites découpes, en ce que la première partie est plus rigide que la deuxième partie et en ce que la partie interne est préformée pour provoquer un resserrement de la seconde partie dans les zones préformées lors de la flexion de la jambe vers l'avant.




Description


[0001] La présente invention concerne une chaussure de sport à laçage à tige haute comprenant une partie interne semi-rigide entourant le talon, la cheville et partiellement le pied et une partie externe relativement souple, entourant la partie interne.

[0002] Une chaussure de ce type est connue du brevet US 3 807 062. Dans cette chaussure, les parties interne et externe sont moulées. La partie interne est destinée à donner une certaine rigidité à la chaussure, tandis que la partie externe, moulée autour de la partie interne, est généralement flexible. Pour permettre la flexion de la jambe vers l'avant, la partie interne présente de chaque côté, au niveau de la malléole du pied, des découpes s'étendant vers l'arrière. Si l'effet recherché, à savoir la flexibilité de la tige de la chaussure vers l'avant est bien obtenu, un effet indésirable est également obtenu, à savoir un gonflement transversal de la chaussure dans la zone où se produit la flexion. Ce gonflement a pour effet de réduire la tenue du pied dans la chaussure.

[0003] Des mesures ont déjà été prises pour obvier à cet inconvénient. Toutes les mesures connues consistent à munir la chaussure d'une armature empêchant l'écartement des deux côtés de la chaussure. Ces armatures ont pour inconvénient d'alourdir la chaussure et si elles peuvent être acceptables pour des chaussures de ski alpin, elles le sont beaucoup moins pour d'autres chaussures telles que des chaussures pour la pratique du surf à neige.

[0004] L'invention a pour but d'éviter un gonflement de la chaussure en flexion avant sans recours à une armature auxiliaire.

[0005] La chaussure de sport selon l'invention est caractérisée en ce que la partie interne comprend une première partie entourant le talon et la cheville et présentant, dans la zone de laçage s'étendant sur le pied, une découpe de largeur sensiblement supérieure à la largeur de la zone de laçage et, à la hauteur du cou de pied, de chaque côté de cette zone, deux découpes arrondies s'étendant vers l'arrière de la tige dans le but de permettre la flexion vers l'avant de cette première partie et une seconde partie occupant lesdites découpes et délimitant la zone de laçage, la seconde partie étant moins rigide que la première partie et préformée au moins dans les zones occupant lesdites découpes de la première partie, de manière à provoquer un resserrement de la seconde partie dans les zones préformées, lors de la flexion de la jambe vers l'avant.

[0006] La première partie et la seconde partie peuvent être réalisées en un matériau composite comprenant deux couches de feutre liées par un mélange comprenant de l'éthylène acétate de vinyle (EVA) et du polyéthylène (PE).

[0007] L'épaisseur des couches de feutre de la première partie peut être supérieure à l'épaisseur des couches de feutre de la second partie.

[0008] Selon un mode d'exécution de l'invention, la partie externe est essentiellement en cuir et la partie interne est fixée, par exemple par couture, à la partie externe.

[0009] L'effort exercé par le laçage sur la tige est avantageusement au moins essentiellement supporté par la partie interne, de telle sorte que le cuir n'est pas sollicité.

[0010] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de l'invention.

[0011] La figure 1 est une vue de face, oblique, d'une chaussure de surf, languette rabattue vers l'avant.

[0012] La figure 2 est une vue ¾ arrière de la partie interne de la chaussure représentée à la figure 1.

[0013] La figure 3 est une vue ¾ avant de cette même partie interne.

[0014] La tige de la chaussure représentée à la figure est constituée d'une partie externe 1 essentiellement en cuir et d'une partie interne 2 en matière synthétique semi-rigide sur laquelle le cuir est fixé par des coutures, telles que les coutures 3. Vers l'avant, la tige présente une large découpe 4 occupée par une languette 5 fixée à la tige en un point proche de l'extrémité avant du pied. De chaque côté jusque dans la région du cou de pied, la languette est en outre reliée à la tige par un tissu imprégné étanche formant soufflet et assurant l'étanchéité de la chaussure au niveau de la découpe 4. La chaussure comporte en outre une semelle 6 en matière plastique injectée sur la tige. La chaussure est enfin munie d'un laçage 7 serrant la chaussure au moyen de passants en tissu 8 dans la zone de laçage située sur le pied et au moyen de passants 9 en matière plastique dans la zone supérieure de laçage à partir du cou de pied.

[0015] La partie interne 2 est représentée aux figures 2 et 3. Elle se présente elle-même sous la forme d'une botte semi-rigide constituée essentiellement d'un premier matériau 21 entourant le talon, partiellement le pied et le bas de jambe, et d'un second matériau 22. A l'avant, cette partie interne est fermée et renforcée par une pièce 23 relativement rigide en forme de capot. Les matériaux 21 et 22 comprennent deux couches de feutre liées par un mélange d'éthylène acétate de vinyle (EVA) et de polyéthylène (PE).

[0016] Le premier matériau composite 21 comprend des couches de feutre de 1,8 mm d'épaisseur. Le second matériau composite comprend des couches de feutre de 1,3 mm d'épaisseur. Le second matériau est, par conséquent, moins rigide que le premier. Le recto et/ou le verso des matériaux composites peuvent être enduits du mélange permettant de lier les couches de feutre.

[0017] Ces matériaux composites présentent l'avantage de ne pas absorber l'humidité.

[0018] La partie réalisée grâce au premier matériau 21 est constituée à partir de panneaux formés et assemblés par des coutures 24 et 25. Les deux matériaux 21 et 22 sont également fixés ensemble par des coutures 26.

[0019] De chaque côté du pied, dans la région malléolaire, la partie formée du matériau 21 présente des découpes 27 s'étendant vers l'arrière, ces découpes étant destinées à conférer une flexibilité à la botte en flexion vers l'avant. En allant vers l'avant de la botte, les découpes 27 se poursuivent par une très large échancrure s'étendant dans la zone située sur le pied. On voit dans le dessin que les découpes 27, et la large échancrure qui suit, sont occupées par le matériau 22. Ce matériau 22 est préformé, au moins dans la zone du cou de pied, c'est-à-dire dans la zone des découpes 27, de telle manière que lorsque la botte est entraînée en flexion vers l'avant, les zones 27 ont tendance à se rapprocher au lieu de s'écarter comme c'est le cas habituellement d'une chaussure. Ceci a pour effet d'améliorer la tenue du pied en flexion au lieu de la réduire.

[0020] Les passants 8 sont fixés exclusivement au matériau 22 par des rivets 10. Quant aux passants 9, ils sont fixés à travers le cuir au matériau 21 par des rivets 11. Lors du serrage du lacet, il n'y a donc pas d'effort sur le cuir.


Revendications

1. Chaussure de sport à laçage à tige haute comprenant une partie interne semi-rigide (2) entourant le talon, la cheville et partiellement le pied et une partie externe (1) relativement souple, entourant la partie interne,
caractérisée en ce que la partie interne (2) comprend une première partie (21) entourant le talon et la cheville et présentant, dans la zone de laçage s'étendant sur le pied, une découpe de largeur sensiblement supérieure à la largeur de la zone de laçage et, à la hauteur du cou de pied, de chaque côté de cette zone, deux découpes arrondies (27) s'étendant vers l'arrière de la tige dans le but de permettre la flexion vers l'avant de cette première partie et une seconde partie (22) occupant lesdites découpes et délimitant la zone de laçage, la seconde partie étant moins rigide que la première partie et préformée au moins dans les zones occupant lesdites découpes de la première partie, de manière à provoquer un resserrement de la seconde partie dans les zones préformées lors de la flexion de la jambe vers l'avant.
 
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la première partie (21) et la seconde partie (22) sont réalisées en un matériau composite comprenant deux couches de feutre liées par un mélange comprenant de l'éthylène acétate de vinyle (EVA) et du polyéthylène (PE).
 
3. Chaussure selon la revendication 2, caractérisée en ce que l'épaisseur des couches de feutre de la première partie (21) est supérieure à l'épaisseur des couches de feutre de la seconde partie (22).
 
4. Chaussure selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie externe (1) est essentiellement en cuir et en ce que la partie interne (2) est fixée à la partie externe.
 
5. Chaussure selon la revendication 4, caractérisée en ce que la partie externe est fixée à la partie interne par coutures.
 
6. Chaussure selon la revendication 4 ou 5, caractérisée en ce que l'effort exercé par le laçage sur la tige est au moins essentiellement supporté par la partie interne.
 




Dessins










Rapport de recherche