[0001] La présente invention est relative à un procédé pour rendre étanche un câble de liaison
multibrins, notamment un câble de mise à la masse, soit muni d'une cosse de connexion
électrique, notamment avec une partie de la caisse ou autre structure massive analogue
d'un véhicule automobile, soit relié à d'autres câbles similaires par une épissure,
et concerne également les câbles rendus étanches par ce procédé, ainsi que les dispositifs
électriques auxquels ces câbles étanches sont connectés.
[0002] Dans un véhicule automobile sont usuellement utilisés de multiples dispositifs électriques
ou électroniques de commande ou de contrôle, montés le cas échéant dans des boîtiers
fermés de protection appropriés, ces dispositifs étant réunis à l'extérieur par des
câbles de connexion comportant généralement chacun plusieurs brins métalliques souples,
logés à l'intérieur d'une gaine ou enveloppe isolante.
[0003] Lorsque le volume interne, clos et étanche, de ces boîtiers est soumis à des variations
de température, fréquentes selon leurs conditions d'usage et leur localisation dans
le véhicule, ainsi que du fait de l'environnement extérieur à celui-ci, se produit
corrélativement, à l'intérieur de ces boîtiers, une variation de pression interne,
cette dernière pouvant selon le cas devenir supérieure ou inférieure à la pression
ambiante.
[0004] Quand ce volume délimité par le boîtier est relié à l'extérieur par des câbles de
connexion électriques, notamment de mise à la masse, ces variations de pression s'exercent
à l'extrémité des fils ou brins de ces câbles qui aboutit dans le boîtier, et peuvent
se transmettre à l'autre extrémité, située à l'extérieur de celui-ci.
[0005] Ainsi, si le câble électrique est constitué de plusieurs brins métalliques souples,
comme c'est le cas le plus général, les espaces libres entre ces brins eux-mêmes selon
la longueur du câble et/ou entre les brins périphériques et sa gaine isolante, ne
sont pas étanches du fait en particulier du jeu entre ces brins et entre ceux-ci et
leur gaine, de sorte que les variations de pression précitées sont transmises d'une
extrémité à l'autre. De plus, les interstices entre les brins étant très étroits,
ceux-ci se comportent comme des tubes capillaires vis-à-vis des fluides liquides qui
peuvent baigner leur extrémité, à l'extérieur du boîtier.
[0006] Les lois physiques classiques de Laplace ou de Jurin, qui régissent le processus
de mouillage des surfaces par des fluides, en particulier par un liquide, et le comportement
physique des tubes capillaires, permettent de démontrer qu'avec un fluide liquide
présentant une forte mouillabilité vis-à-vis du matériau métallique des brins conducteurs,
ce liquide peut cheminer sur une grande longueur et en particulier une grande hauteur
si le câble est disposé sensiblement dans une position verticale, entre ces brins,
cette hauteur étant liée à la tension superficielle du liquide et inversement proportionnelle
au rayon des tubes capillaires ainsi définis. La faculté de cheminement du liquide
entre les brins dépend également de l'état de surface de ces brins.
[0007] Dans le cas plus précis de l'industrie automobile, les extrémités des câbles de liaison
sont soit réunies à un boîtier alimentant un organe électrique quelconque d'un véhicule
ou à un boîtier d'interconnexion étanche, soit sont disposées à l'intérieur de l'habitacle
lui-même, dans une zone qui reste au sec en permanence. En revanche, les extrémités
opposées, lorsqu'il s'agit de câbles de mise à la masse, sont usuellement fixées directement
par des cosses de connexion avec la caisse du véhicule et sont ainsi soumises à des
projections d'eau, voire à une immersion complète éventuelle dans un milieu liquide,
immersion qui peut être temporaire mais qui peut aussi se prolonger pendant une durée
notable.
[0008] Dans ces circonstances, l'eau qui mouille la cosse de masse et/ou les brins de connexion
du câble qui lui sont reliés, peut pénétrer dans la gaine isolante de ce câble, entre
ses brins et/ou sa gaine, et être aspirée par dépression pour finir par se répandre
dans le boîtier d'interconnexion et ainsi perturber le fonctionnement correct des
organes électriques ou électroniques alimentés par ce boîtier.
[0009] Il est possible d'éviter cet inconvénient en localisant les points de mise à la masse
par les cosses de connexion dans des zones spécifiques de l'habitacle qui restent
toujours à l'écart des projections ou du ruissellement de l'eau. Toutefois, cette
solution n'est pas envisageable si on désire toujours disposer de connexions de masse
qui soient très courtes.
[0010] On peut également, après sertissage de la cosse sur le câble dans une partie de celui-ci
où les brins métalliques sont mis à nu, rendre cette zone étanche par un ajout ultérieur
de soudure, ce qui présente l'inconvénient d'une reprise du câble après sertissage
par une opération manuelle, donc nécessairement coûteuse, et qui ne présente pas toutes
les garanties d'efficacité et de qualité. Toutefois, cette solution est contraignante,
l'usage de soudure par apport de produit, en raison des composants de celui-ci, étant
très réglementé.
[0011] Les considérations qui précèdent sont plus particulièrement concernées dans le cas
du sertissage d'une cosse de connexion de l'extrémité d'un câble électrique multibrins
de mise à la masse. Elles s'appliquent cependant de façon similaire dans le cas où,
pour réduire le nombre des liaisons avec la masse par autant de cosses de connexion,
les brins sont préalablement réunis à un seul fil muni d'une unique cosse de masse,
la liaison entre ce fil unique et les brins d'autres câbles étant réalisée par ce
que l'on appelle dans la technique une épissure.
[0012] Au droit de cette dernière, les brins métalliques des câbles, convenablement dénudés
sur une longueur suffisante, sont soudés entre eux, en général par la technique connue
dite par ultra-sons, et également soudés au seul câble de mise à la masse, l'étanchéité
étant réalisée autour de cette soudure à l'intérieur d'un boîtier ou d'une enveloppe
similaire qui entoure l'ensemble, en rétablissant la continuité des gaines des différents
fils. Toutefois, ceci ne supprime pas la possibilité pour l'eau de passer d'un fil
à l'autre à l'intérieur de ce confinement.
[0013] La présente invention a pour objet un procédé permettant de rendre étanche un câble,
et plus particulièrement un câble de liaison avec la masse, notamment au niveau d'une
cosse de connexion avec celle-ci, ou encore d'une épissure réunissant un tel câble
de masse muni de sa cosse de connexion à plusieurs autres câbles, qui peut être mis
en oeuvre en même temps que les opérations classiques de sertissage de la cosse ou
de réalisation de l'épissure, ce qui évite ainsi toute intervention ultérieure et
reprise du câble, le procédé s'opposant à la migration d'un fluide, généralement de
l'eau, le long des brins de ce câble, entre la cosse et/ou l'épissure à une extrémité
et un dispositif réuni électriquement au câble muni de sa cosse à son extrémité opposée,
ou aux autres câbles sortant de l'épissure.
[0014] L'invention concerne également les câbles et épissures de liaison rendus étanches
par la mise en oeuvre de ce procédé.
[0015] A cet effet, le procédé selon l'invention, applicable à un câble comportant une pluralité
de brins métalliques souples, entourés par une gaine isolante de protection, se caractérise
en ce qu'il consiste, après avoir dénudé une extrémité des brins par enlèvement localisé
de la gaine du câble pour y sertir une cosse de connexion ou pour réunir ladite extrémité
par soudure à l'extrémité également dénudée des brins d'autres câbles pour former
une épissure, à réaliser le sertissage de la cosse ou la soudure des brins des câbles
en déposant de préférence simultanément sur et entre ces brins une quantité déterminée
d'une résine à forte mouillabilité vis-à-vis du métal de ces brins et de leur gaine,
afin de remplir les interstices capillaires entre ceux-ci et/ou leur gaine pour rendre
le câble étanche en direction de son extrémité opposée.
[0016] Dans une première forme de mise en oeuvre de l'invention, dans laquelle on sertit
une cosse de connexion sur une extrémité des brins du câble, cette cosse comportant
une patte de fixation prolongée par un bracelet de sertissage formé par deux ailes
entourant ladite extrémité, le procédé consiste à mettre à nu localement ces brins
métalliques au-delà du bracelet de sertissage de la cosse jusqu'à un anneau de serrage
de la gaine du câble, à distance de la cosse, et à réaliser le sertissage, de préférence
concomitant, des ailes du bracelet et de l'anneau de serrage, respectivement sur les
brins dénudés et sur la gaine du câble, en déposant de préférence simultanément dans
la zone délimitée entre le bracelet et l'anneau, la quantité déterminée de résine
assurant l'étanchéité de ce câble.
[0017] Avantageusement, on découpe le bracelet de sertissage, au droit de la zone de dépôt
de la résine sur les brins dénudés du câble, pour former une échancrure dans le bracelet,
à travers laquelle on dépose la résine pour qu'elle se répartisse et se répande facilement
sur et entre les brins.
[0018] Dans une autre forme de mise en oeuvre de l'invention, dans laquelle on réunit les
brins du câble aux extrémités des brins d'autres câbles par soudure pour constituer
une épissure, le procédé consiste à réaliser la jonction mécanique et électrique des
brins de ces câbles, préalablement dénudés, en déposant de préférence simultanément
la quantité déterminée de résine à la liaison des brins pour les rendre étanches en
direction de leurs extrémités respectives.
[0019] Selon le cas, la résine déposée sur les brins du câble est fortement tensio-active,
inerte ou susceptible de polymériser in situ. Dans le cas cependant où la résine ne
polymérise pas, elle est de préférence constituée par un produit hydrophobe.
[0020] Utilement, la résine peut être colorée pour permettre un contrôle optique de son
dépôt et de sa répartition entre les brins au moyen d'une caméra automatique.
[0021] Selon une autre caractéristique du procédé selon l'invention, on réalise le dépôt
de la résine au moyen d'un tube ou organe similaire, s'étendant dans une direction
sensiblement perpendiculaire à celle des brins dénudés du câble, ce tube présentant
de préférence une extrémité en biseau ou autre, conformée pour épouser au plus près
le profil en regard de ces brins.
[0022] D'autres caractéristiques d'un procédé conforme à l'invention pour rendre étanche
un câble au droit d'une cosse de connexion ou au niveau d'une épissure de liaison,
apparaîtront encore à travers la description qui suit de deux exemples de mise en
oeuvre, donnés à titre indicatif et non limitatif, en référence aux dessins annexés
sur lesquels :
- la Figure 1 est une vue en perspective, partiellement éclatée, de l'extrémité d'un
câble de masse et d'une cosse de connexion prévue pour être sertie sur cette extrémité
au cours d'une opération réalisant simultanément l'étanchéité de ce câble;
- la Figure 2 est une vue de dessus, à légèrement plus grande échelle, du câble de la
Figure 1, avec la cosse de connexion représentée montée sur son extrémité ;
- la Figure 3 est une vue schématique, en coupe longitudinale, de l'appareillage utilisé
pour réaliser le sertissage de la cosse sur l'extrémité du câble et le rendre simultanément
étanche par un dépôt de résine, conformément au procédé de l'invention ;
- les Figures 4, 5 et 6 sont des vues en coupe, respectivement selon les lignes IV-IV,
V-V et VI-VI de la Figure 2, sur lesquelles apparaissent également les outils de sertissage
illustrés sur la Figure 3 ;
- la Figure 7 est une vue schématique, en coupe longitudinale partielle, d'une variante
où le procédé s'applique à une épissure entre plusieurs câbles.
[0023] Sur les Figures 1 et 2, la référence 1 désigne un câble de connexion électrique classique,
formé par un ensemble de brins métalliques souples 2, entourés par une gaine isolante
de protection 3, ces brins 2 étant notamment destinés à être mis à la masse par une
cosse de connexion 4, apte à être sertie sur une des extrémités du câble 1.
[0024] A cet effet, la cosse 4 comporte une patte 5 pour la fixation de celle-ci sur un
support 6, non représenté sur la Figure 1 mais visible sur la Figure 2, constituant
un point de masse approprié, tel en particulier qu'un élément de la caisse d'un véhicule
automobile (non représenté). La patte 5 comprend dans ce but un perçage central 7
pour le montage d'une vis de blocage (également non figurée sur le dessin).
[0025] De façon classique, la cosse de connexion 4 comporte des moyens de sertissage 8 sur
l'extrémité du câble où la gaine isolante 3 est préalablement découpée pour laisser
apparaître à nu les brins métalliques 2, de manière à permettre un contact électrique
satisfaisant de ces moyens 8 avec ces brins.
[0026] De façon également usuelle, ces moyens 8 comportent, d'une part un bracelet de sertissage
9, comprenant deux ailes séparées, respectivement 10 et 11, pour serrer entre elles
les brins métalliques 2 dans la partie de ces brins où la gaine isolante 3 a été retirée,
d'autre part un anneau de serrage 12, également fendu, propre à venir entourer et
maintenir la gaine 3 au-delà du bracelet 9.
[0027] La Figure 3 montre, en coupe longitudinale, l'extrémité du câble 1 avec ses brins
2 et sa gaine isolante 3. Cette figure représente également de façon schématique,
les moyens permettant d'assurer le sertissage du bracelet 9 sur les brins métalliques
2 préalablement dénudés et le serrage de l'anneau 12 sur la gaine 3, ces moyens comportant
deux poinçons ou analogues, respectivement 13 au droit du bracelet et 14 en regard
de l'anneau.
[0028] Les poinçons 13 et 14, dont le détail de la réalisation n'importe pas directement
à l'invention, coopèrent avec une enclume ou similaire 15, fixe, et comportant des
gorges, respectivement 16 (Figure 4) et 17 (Figure 5), pour recevoir et maintenir
en place l'extrémité du câble 1, au droit respectivement du bracelet 9 et de l'anneau
12.
[0029] Les poinçons 13 et 14 comportent eux-mêmes, en regard des gorges 16 et 17 de l'enclume
15, des parties évidées 18 et 19, la partie 18 étant formée de deux éléments cylindriques
20 et 21 d'axes décalés transversalement, de manière à ce que, lors de l'application
du poinçon 13 sur le bracelet 9 monté dans la gorge 16 de l'enclume 15, les deux ailes
10 et 11 de ce bracelet soient convenablement écrasées sur les brins 2 du câble, en
se conformant selon une section sensiblement en coeur, les extrémités des ailes 10
et 11 se recourbant vers le centre du câble de façon à s'ancrer dans celui-ci et augmenter
l'effet de blocage du bracelet 9 sur les brins métalliques 2. Au cours de cette opération,
ceux-ci subissent une déformation partielle, dite de compactage, passant d'une section
circulaire à une forme approximativement polygonale, comme schématisé sur la vue en
coupe de la Figure 4.
[0030] De même, par coopération de l'anneau de serrage 12 avec le poinçon 14 et l'enclume
15, logé dans la partie évidée 19 du premier et la gorge 17 du second, à profils cette
fois sensiblement circulaires, cet anneau fendu est immobilisé sur la surface externe
de la gaine isolante 3, les brins métalliques 2 à l'intérieur de cette gaine conservant
approximativement ici leur section circulaire.
[0031] Selon l'invention, le procédé consiste alors, comme représenté sur la Figure 3, de
préférence de façon simultanée avec les opérations de sertissage du bracelet 9 et
de serrage de l'anneau 12, respectivement sur les brins métalliques dénudés 2 à l'extrémité
du câble et sur la gaine isolante 3 de la manière indiquée ci-dessus, à injecter dans
la zone du câble située entre les brins dénudés 2 de celui-ci, qui se trouvent entre
le bracelet 9 et l'anneau 12, une quantité appropriée d'une résine ou produit équivalent,
propre à rendre le câble étanche et en particulier à supprimer toute possibilité de
cheminement d'un fluide liquide, notamment de l'eau, entre ces brins 2 à l'intérieur
de la gaine isolante 3, au-delà de la cosse 4.
[0032] Dans ce but, l'installation de sertissage comporte en complément un tube 22, réuni
par une liaison 23 à une source de résine 25 ou d'un produit similaire, délivré par
l'extrémité de ce tube dans la région précitée qui sépare le bracelet 9 de l'anneau
12. Avantageusement, les ailes 10 et 11 du bracelet 9 sont découpées pour présenter
dans celle-ci une échancrure 24, laissant libre un espace suffisant entre le bracelet
et l'anneau pour que s'y dépose une quantité appropriée 25 de la résine délivrée par
le tube 22.
[0033] De préférence, l'extrémité 26 de ce tube par laquelle sort la résine amenée au contact
des brins 2 du câble 1, présente une forme en biseau afin d'épouser au mieux le profil
des brins dans la zone de transition entre l'anneau et le bracelet. Cette résine 25
est de préférence choisie fortement tensio-active et présentant un fort coefficient
de mouillabilité vis-à-vis du métal qui constitue les brins 2 du câble, généralement
du cuivre. Cette résine peut être inerte ou être polymérisable, et si elle ne polymérise
pas, doit présenter de bonnes propriétés hydrophobes pour s'opposer à la pénétration
de l'eau dans les interstices qui forment des tubes capillaires étroits entre les
brins 2 et entre ceux-ci et la gaine isolante 3, et également entre ces brins au droit
du bracelet de sertissage 9 où, du fait de l'écrasement partiel des brins par la déformation
des ailes 10 et 11, ces interstices sont encore plus étroits.
[0034] Dans cette zone, la résine mise en place permet d'éviter la présence d'air qui peut,
dans le temps, oxyder les brins en cuivre et augmenter la résistance de contact de
ces brins entre eux et entre ces brins et le bracelet 9.
[0035] Grâce à ces dispositions, ces interstices initialement remplis d'air, sont progressivement
occupés par la résine qui forme un bouchon rigide, rendant le câble parfaitement étanche
et évitant toute remontée d'eau depuis la cosse de connexion de mise à la masse vers
l'extrémité opposée du câble qui pénètre dans un boîtier (non représenté) où elle
peut être directement réunie à un dispositif électrique ou électronique de contrôle
ou de commande du véhicule automobile.
[0036] Le procédé selon l'invention présente l'avantage, en dehors d'une étanchéité particulièrement
sûre et efficace, de permettre de réaliser l'injection de la résine entre les brins
du câble en temps masqué, simultanément avec la mise en oeuvre des opérations de sertissage
de la cosse, rendant inutile toute reprise ultérieure de ce câble ; cette opération
peut aussi être réalisée dans un autre poste de travail, de préférence en automatique.
[0037] La Figure 7 illustre une variante de mise en oeuvre du procédé de l'invention, où
un câble 50, comportant comme précédemment des brins métalliques 51 entourés par une
gaine isolante 52, comprend à une de ses extrémités une cosse de connexion à la masse
53 dont la structure est identique à celle adoptée dans l'exemple précédent, le bracelet
de sertissage pouvant être dépourvu de l'échancrure repérée 24 dans ce premier exemple.
[0038] Dans le cas présent, le câble de masse 50 est prévu pour être réuni à plusieurs câbles
similaires 54 et 55, par une épissure, schématiquement désignée dans son ensemble
sous la référence 56, les câbles 54 et 55 étant reliés directement à des boîtiers
étanches (non représentés).
[0039] Dans ce cas, les brins métalliques 57 et 58 des câbles 54 et 55 sont dénudés au-delà
de leur propre gaine, respectivement 59 et 60, et sont directement soudés sur les
extrémités également dénudées des brins 51 du premier câble 50, cette soudure s'effectuant
à titre d'exemple par un appareillage classique de soudure par ultra-sons, comportant
deux électrodes respectivement 61 et 62, fixées sur des porte-électrodes 63 et 64
réunis à une source de tension appropriée et à un dispositif de commande (non représenté),
classique pour ce type d'opération.
[0040] Selon l'invention, l'un des porte-électrodes, en l'espèce le porte-électrode 63,
est équipé d'un tube 65 pour amener une quantité appropriée de résine 66 au droit
de la zone de soudure entre les brins 51, cette résine 66, de même nature que celle
utilisée dans le premier exemple, permettant au droit de l'épissure 56 de rendre la
liaison des divers brins parfaitement étanche et d'éviter que l'eau éventuelle provenant
de la cosse 53 et cheminant entre les brins 51 sous la gaine isolante 52 du premier
câble 50, ne franchisse l'épissure 56 et progresse au-delà, par les interstices capillaires
entre les brins et les gaines, à l'intérieur des câbles 54 et 55.
[0041] Le procédé de l'invention présente des avantages particulièrement intéressants puisque,
comme déjà indiqué plus haut, il permet d'effectuer le dépôt de la résine en même
temps que le sertissage de la cosse. De plus, on obtient une excellente étanchéité
puisqu'il consiste à réaliser un bouchon de résine à l'extrémité de la gaine, la résine
remplissant les interstices entre les brins et/ou entre ceux-ci et la gaine et empêchant
ainsi toute remontée d'eau à l'intérieur de cette dernière. Enfin, une faible quantité
de résine suffit puisque le résultat peut être obtenu avec un bouchon de faible longueur
(de l'ordre de quelques millimètres ou du centimètre pour les applications usuelles
notamment dans le domaine automobile). De toute façon, l'homme du métier saura déterminer
en fonction de la nature et de la géométrie du câble, la quantité de résine permettant
d'obtenir un bouchon suffisamment long pour avoir une bonne étanchéité et une bonne
résistance mécanique.
[0042] Bien entendu, il va de soi que l'invention ne se limite pas aux exemples plus spécialement
décrits et représentés ci-dessus de mise en oeuvre du procédé considéré; elle en embrasse
au contraire toutes les variantes et s'étend au même titre aux câbles rendus étanches
par ce procédé et aux installations et montages, notamment sur un véhicule automobile,
qui utilisent de tels câbles étanches de mise à la masse ou autres.
1. Procédé pour rendre étanche un câble, notamment un câble de mise à la masse, applicable
à un câble (1,50) comportant une pluralité de brins métalliques souples (2,51), entourés
par une gaine isolante de protection (3,52), caractérisé en ce qu'il consiste, après avoir dénudé une extrémité des brins par enlèvement localisé de
la gaine du câble pour y sertir une cosse de connexion (4) ou pour réunir ladite extrémité
par soudure à l'extrémité également dénudée des brins (57,58) d'autres câbles (54,55)
pour former une épissure (56), à réaliser le sertissage de la cosse ou la soudure
des brins des câbles en déposant de préférence simultanément sur et entre ces brins
une quantité déterminée d'une résine (25,66) à forte mouillabilité vis-à-vis du métal
de ces brins et de leur gaine, afin de remplir les interstices capillaires entre ceux-ci
et/ou leur gaine pour rendre le câble de mise à la masse étanche en direction de son
extrémité opposée.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on sertit une cosse de connexion (4)
sur une extrémité des brins (2) du câble, cette cosse comportant une patte de fixation
(5) prolongée par un bracelet de sertissage (9) formé par deux ailes (10,11) entourant
ladite extrémité, caractérisé en ce qu'il consiste à mettre à nu localement ces brins métalliques au delà du bracelet de
sertissage de la cosse jusqu'à un anneau de serrage (12) de la gaine (4) du câble,
à distance de la cosse, et à réaliser le sertissage, de préférence concomitant, des
ailes du bracelet et de l'anneau de serrage, respectivement sur les brins dénudés
et sur la gaine du câble, en déposant de préférence simultanément dans la zone délimitée
entre le bracelet et l'anneau, la quantité déterminée de résine (25) assurant l'étanchéité
de ce câble.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que la résine est également déposée au droit du bracelet de sertissage (9).
4. Procédé selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce qu'on découpe le bracelet de sertissage (9), au droit de la zone de dépôt de la résine
(25) sur les brins dénudés (2) du câble, pour former une échancrure (24) dans le bracelet.
5. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on réunit les brins (51)du câble aux
extrémités des brins (57,58) d'autres câbles par soudure pour constituer une épissure,
caractérisé en ce qu'il consiste à réaliser la jonction mécanique et électrique des brins de ces câbles,
préalablement dénudés, en déposant de préférence simultanément la quantité déterminée
de résine (66) à la liaison des brins pour les rendre étanches en direction de leurs
extrémités respectives.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la résine (25,66) déposée sur les brins (2, 51) du câble de mise à la masse est fortement
tensio-active, inerte ou susceptible de polymériser in situ.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que, si la résine ne polymérise pas, elle est constituée d'un produit hydrophobe.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la résine (25,66) est colorée pour permettre un contrôle optique de son dépôt et
de sa répartition entre les brins.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce qu'on réalise le dépôt de la résine (25,66) au moyen d'un tube (22,65) ou organe similaire,
s'étendant dans une direction sensiblement perpendiculaire à celle des brins dénudés
(2,51) du câble, ce tube présentant de préférence une extrémité en biseau ou autre,
conformée pour épouser au plus près le profil en regard de ces brins.
10. Câble étanche multibrins, notamment de mise à la masse, obtenu par le procédé selon
l'une quelconque des revendications 1 à 9.
11. Dispositif électrique de contrôle ou de commande, notamment pour équipement d'un véhicule
automobile, comportant au moins un câble selon la revendication 10.