DOMAINE DE L'INVENTION
[0001] La présente invention concerne une table élévatrice pour véhicules, et plus particulièrement
une table du type comportant une plate-forme horizontale de support reposant sur un
ensemble de levage, ladite plate-forme étant équipée d'organes positionnables d'ancrage
destinés à coopérer avec une partie inférieure de véhicule afin de brider ledit véhicule
sur la table élévatrice.
ARRIERE PLAN DE L'INVENTION
[0002] On connaît déjà de nombreuses tables élévatrices pour véhicules du type précité,
en particulier dans le cadre des bancs de redressement de véhicules accidentés. L'ensemble
de levage utilisé est en général du type comportant des bielles en ciseaux permettant
de conserver l'horizontalité de la plate-forme de support quelle que soit la hauteur
de celle-ci, depuis la position la plus basse pour charger le véhicule, jusqu'à la
position la plus haute de travail, en passant par les positions intermédiaires.
[0003] Le document FR-A-2 581 634 de la demanderesse décrit par exemple une table élévatrice
associée à un marbre de redressement, avec des plaques montées de façon amovible sur
le cadre. Lorsque le véhicule a été mis en place, il est soulevé par rapport au marbre,
ce qui permet de démonter les plaques et de fixer les pinces destinées à fixer le
véhicule par le bas de caisse, après quoi le véhicule est abaissé pour venir en appui
sur les pinces, lesquelles sont alors bloquées.
[0004] Le document US-A-2002/144623 décrit par ailleurs des supports servant à déplacer
un véhicule reposant par des roues sur un élévateur. Chaque support est constitué
par deux bras associés à des blocs respectifs qui peuvent être éloignés ou rapprochés
l'un de l'autre par un système de vérin, chaque bras étant monté pour pivoter dans
un plan horizontal entre une position active de support où ils sont parallèles, et
une position escamotée où ils sont dans le prolongement l'un de l'autre. Un tel agencement
est de structure compliquée et a priori insuffisamment robuste.
[0005] On pourra aussi se référer pour l'arrière-plan technologique aux documents US-A-5
967 494, US-A-4 916 933, US-A-4 862 727, FR-A-2 158 577, FR-A-2 752 538 et FR-A-2
687 335.
[0006] On connaît également des mécanismes de commande électroniques adaptés à la commande
d'une plate-forme élévatrice à système de levage en ciseaux, comme enseigné dans le
document US-A-5 695 173.
[0007] Dans le cas particulier des véhicules accidentés, on doit lever le véhicule mis en
place sur la plate-forme horizontale de support afin d'effectuer certaines opérations
de mesure et/ou de redressement sur les parties tordues ou accidentées, en général
à l'aide de moyens mécaniques tel que potence de traction etc..., de façon bien connue.
On parle alors en général de bancs de redressement ou marbres.
[0008] D'une façon générale, une fois que le véhicule est mis en place sur la plate-forme
horizontale de support dans la position la plus basse de celle-ci, on met en place
les organes positionnables d'ancrage, en général au nombre de quatre, afin que chacun
d'eux enserre une partie inférieure du châssis du véhicule, en général une lèvre s'étendant
dans un plan vertical. Une fois les organes d'ancrage mis en place aux quatre coins
souhaités, lesquels coins sont situés au voisinage immédiat des points de levage du
véhicule définis par le constructeur, on procède au bridage du véhicule, puis au levage
de celui-ci par ses points d'ancrage.
[0009] Ainsi, conformément à une technique constante, on choisit des points d'ancrage voisins
des points de levage imposés avant de lever le véhicule par lesdits points d'ancrage.
Cette approche a toujours été conservée dans l'optique de disposer d'un accès optimal
aux roues de la partie accidentée du véhicule, en général les roues avant. En effet,
il est nécessaire en général de démonter une ou deux roues pour mieux accéder aux
parties du châssis à redresser.
[0010] Une telle technique est toutefois contraignante dans la mesure où l'on doit nécessairement
utiliser des points d'ancrage voisins des points de levage qui sont définis par le
constructeur du véhicule, ces derniers points étant bien entendu situés à des distances
relatives différentes selon le type de véhicule, ce qui oblige à des réglages constants
lorsque l'on passe d'un véhicule à l'autre.
[0011] De plus, la technique précitée présente l'inconvénient d'utiliser les points d'ancrage
comme points de levage, de sorte que toute vibration de la table lors de son élévation
ou de son abaissement est directement transmise au châssis du véhicule.
OBJET DE L'INVENTION
[0012] L'invention a pour objet de concevoir une table élévatrice pour véhicules plus performante
que les tables existantes rappelées ci-dessus, et en particulier plus facilement adaptable
à des types différents de véhicules sur lesquels des opérations de redressement et/ou
de mesure doivent être effectuées.
DEFINITION DE L'INVENTION
[0013] Ce problème est résolu conformément à l'invention grâce à une table élévatrice comportant
une plate-forme horizontale de support reposant sur un ensemble de levage, ladite
plate-forme étant équipée d'organes positionnables d'ancrage destinés à coopérer avec
une partie inférieure du véhicule afin de brider ledit véhicule sur la table élévatrice,
ladite table élévatrice étant remarquable en ce que la plate-forme est en outre équipée
d'éléments de support latéraux sur lesquels les roues du véhicule peuvent se positionner
pour lever ledit véhicule par ses roues sans utiliser les organes d'ancrage, l'un
au moins de ces éléments de support étant à géométrie variable entre une configuration
active de support dans laquelle la roue concernée repose sur son élément de support,
et une configuration passive de libération dans laquelle la roue concernée est libérée
de son élément de support et peut être démontée ou remontée, ledit véhicule étant
alors bridé par les organes d'ancrage, ledit élément de support à géométrie variable
comportant un sabot de liaison à la périphérie de la plate-forme, et deux bras indépendants
montés en porte-à-faux sur le sabot pour pivoter autour d'un axe respectif essentiellement
vertical tout en restant dans un plan horizontal commun. Ce sont ces deux bras indépendants
qui assurent ainsi le support de la zone concernée du véhicule par l'intermédiaire
de la roue de celui-ci.
[0014] Ainsi, la table élévatrice du type précité permet de lever le véhicule par ses roues,
ce qui présente l'avantage considérable de libérer des zones constructives du châssis.
De plus, le support par les roues du véhicule n'est pas incompatible avec le démontage
d'une ou deux roues dans la mesure où l'on utilise justement à cet effet des éléments
de support à géométrie variable, le bridage du véhicule étant effectué lorsque la
hauteur désirée de la plate-forme horizontale de support est atteinte. D'ailleurs,
ceci permet aux opérateurs de travailler plus confortablement dans la mesure où les
organes positionnables d'ancrage sont mis en place lorsque le véhicule a été levé.
[0015] De préférence, le sabot de l'élément de support à géométrie variable est agencé pour
s'accrocher directement et de façon libérable sur une glissière latérale de la plate-forme,
laquelle glissière sert également à l'accrochage des organes positionnables d'ancrage.
Ainsi, il suffit de positionner préalablement les éléments de support sur les deux
glissières latérales de la plate-forme en tenant compte du dimensionnement du véhicule.
On est alors assuré d'un centrage correct de chaque roue sur la partie de support
qui lui est associée.
[0016] En particulier, on pourra prévoir que la glissière latérale est constituée par une
lèvre continue, et que le sabot est équipé, comme les organes d'ancrage, de crochets
passant sur cette lèvre continue, avec possibilité de coulisser sur ladite lèvre continue
en l'absence de charge. Les éléments de support à géométrie variable ainsi que les
organes d'ancrage sont alors positionnés comme des curseurs sur la lèvre continue
de chaque côté de la plate-forme horizontale, la position choisie restant stable jusqu'à
ce qu'une charge soit exercée.
[0017] De préférence encore, les deux bras indépendants de l'élément de support à géométrie
variable sont articulés sur le sabot entre une position rapprochée où ils sont sensiblement
parallèles, correspondant à la configuration active de l'élément de support, et une
position écartée où ils forment un angle ouvert, correspondant à la configuration
passive dudit élément de support.
[0018] En particulier, l'élément de support à géométrie variable est équipé d'un organe
de verrouillage agencé pour verrouiller de façon libérable les deux bras indépendants
lorsque ceux-ci sont en position rapprochée. Par exemple, l'organe de verrouillage
sera agencé sous la forme d'un levier monté pour pivoter par une extrémité autour
de l'un des deux bras indépendants, l'autre extrémité dudit levier présentant une
encoche destinée à coopérer avec l'autre bras en position rapprochée desdits bras.
Il est alors aisé pour l'opérateur de manipuler le levier afin de verrouiller ou de
déverrouiller les deux bras concernés de l'élément de support à géométrie variable.
[0019] De préférence encore, les deux bras indépendants de l'élément de support à géométrie
variable sont de structure tubulaire, de préférence non tournante autour de leur axe
central. En particulier, les deux bras indépendants sont équipés d'allonges télescopiques
logées dans lesdits bras en position rentrée, lesdites allonges pouvant être tirées
pour faciliter le rapprochement desdits bras en présence d'une roue remise en place.
En effet, grâce à ces allonges, il est aisé de développer un couple important de fermeture
de l'angle en agissant sur l'extrémité des allonges, afin de revenir dans la position
de support dans laquelle le verrouillage peut être réalisé.
[0020] De préférence enfin, la table élévatrice est équipée, à l'avant ou l'arrière de la
plate-forme de support, et de chaque côté de ladite plate-forme, d'un élément de support
à géométrie variable, les deux autres éléments de support étant de simples berceaux
ou plans accrochés sur ladite plate-forme. En effet, on aura en général besoin de
démonter une ou deux roues avant ou arrière du véhicule accidenté, auquel cas on peut
se contenter d'un support de type traditionnel pour les deux autres roues.
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lumière de la description qui va suivre, concernant un mode d'exécution particulier,
en référence aux figures des dessins annexés.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0022] Il sera fait référence aux figures où :
- les figures 1 et 2 illustrent en perspective une table élévatrice conforme à l'invention,
dans la position haute de la plate-forme horizontale de ladite table ;
- la figure 3 illustre la seule plate-forme horizontale de la table précitée ;
- la figure 4 est une vue éclatée en perspective illustrant l'un des ensembles de support
à géométrie variable équipant la plate-forme de support ;
- la figure 5 est une vue éclatée en perspective illustrant l'un des organes positionnables
d'ancrage équipant également la plate-forme horizontale de support ;
- la figure 6 est une vue éclatée en perspective illustrant un élément de support latéral
de type traditionnel destiné ici à chacune des deux autres roues du véhicule à redresser
;
- la figure 7 est une vue en élévation illustrant la table élévatrice précitée sur laquelle
est disposé un véhicule qui est levé par les quatre éléments de support latéraux de
la plate-forme sur lesquels reposent les roues dudit véhicule ;
- la figure 8 est une vue en bout illustrant à plus grande échelle le détail VIII de
la figure 7, c'est-à-dire la zone d'un organe d'ancrage qui est ici du type pince
enserrant une lèvre inférieure du châssis du véhicule ;
- la figure 9 illustre la procédure d'enlèvement d'une roue avant du véhicule chargé
sur la table élévatrice, avec la manoeuvre associée de l'élément de support à géométrie
variable correspondant ;
- la figure 10 illustre de la même façon la procédure de remise en place de la roue
avant, avec la manoeuvre associée de l'élément de support à géométrie variable.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0023] On va tout d'abord décrire la structure générale d'une table élévatrice conformément
à l'invention en se référant aux figures 1 et 2.
[0024] On distingue sur ces figures une table élévatrice T pour véhicules, qui est du type
comportant une plate-forme horizontale de support 10 reposant sur un ensemble de levage
20.
[0025] La plate-forme horizontale de support 10 est constituée de composants rigides permettant
de garantir le caractère indéformable de son plan. On distingue en l'espèce deux longerons
parallèles 11 réunis par des traverses 12, 13, 14. On a également illustré ici une
potence de traction équipant la plate-forme horizontale de support 10: on distingue
en effet une potence de type traditionnel 1, qui est montée par sa poutrelle 2 sur
la traverse avant 13 de la plate-forme horizontale 10, avec une poutre 3 crantée qui
permet l'accrochage de chaînes de traction, un vérin de manoeuvre d'inclinaison 4,
et un ensemble de roulement 5 pour le déplacement de la potence sur le sol.
[0026] L'ensemble de levage 20 est également de type traditionnel. On distingue deux paires
de bielles 21, 22 articulées en 24 pour former un ensemble en ciseaux. Les bielles
22 sont articulées inférieurement sur une platine de support 23 reposant sur le sol,
tandis que leur extrémité supérieure se raccorde à une traverse articulée au niveau
de galets en 26 sur une glissière 27 équipant chacun des longerons 11. Les autres
bielles 21 sont de la même façon articulées en 25 sur la plate-forme de support 10,
tandis que leurs extrémités inférieures passent dans des glissières horizontales associées.
Le mécanisme en ciseaux garantit la parfaite horizontalité de la plate-forme de support
10, et ce quelle que soit la hauteur de celle-ci par rapport à la platine 23. Le levage
est commandé par un ou deux vérins hydrauliques 28 qui sont articulés entre la platine
de base 23 et une traverse reliant ici les bielles 21. On a également prévu un vérin
pneumatique d'aide au démarrage 29 : en effet, lors du début de l'élévation de la
plate-forme de support, après chargement sur celle-ci d'un véhicule, les vérins 28
ont des difficultés à exercer le couple nécessaire pour amorcer le levage de la table,
de sorte que le vérin de démarrage 29 à faible course verticale permet d'apporter
un effort d'appoint jusqu'à ce que les ciseaux fassent un angle suffisant, après quoi
les seuls vérins 28 entrent en action pour terminer le levage de la table. Ce principe
d'assistance au démarrage est bien connu, et l'on pourra se référer à ce titre au
document US-A-2 931 519.
[0027] La plate-forme 10 est en outre équipée d'organes positonnables d'ancrage 30 et d'éléments
de support latéraux 40, 50. Les figures 1 et 2 montrent un seul des quatre organes
d'ancrage 30, et des éléments de support latéraux 40, 50 d'un seul côté de la plate-forme
horizontale de support, étant entendu que l'on prévoira en général des éléments de
support latéraux identiques de l'autre côté, pour respecter la symétrie.
[0028] On retrouve ces éléments sur la vue de la figure 3, qui permet de distinguer un organe
positionnable d'ancrage 30, un élément de support latéral 40 qui est du type à géométrie
variable comme cela va être expliqué ci-après, et un élément de support latéral 50
qui est quant à lui de type traditionnel.
[0029] La structure des composants 40, 30, et 50 sera mieux comprise en se référant aux
vues en perspective éclatée respectivement des figures 4, 5, et 6.
[0030] Comme cela est mieux visible sur la figure 4, l'élément de support à géométrie variable
40, sur lequel une roue du véhicule peut se positionner pour lever ledit véhicule
par ses quatre roues sans utiliser les organes d'ancrage 30, comporte un sabot 41
de liaison à la périphérie de la plate-forme 10, et deux bras indépendants 43, 44
montés en porte-à-faux sur le sabot 41 pour pivoter autour d'un axe respectif essentiellement
vertical noté Z tout en restant dans un plan horizontal commun. En l'espèce, le sabot
41 de l'élément de support à géométrie variable 40 présente deux crochets 42 permettant
un accrochage direct sur la glissière latérale 15 de la plate-forme 10, laquelle glissière
15 sert également à l'accrochage des organes positionnables d'ancrage 30 et des autres
éléments de support latéraux de type traditionnel 50. Comme cela est visible ici,
la glissière latérale 15 est constituée par une lèvre rectiligne continue, s'étendant
dans un plan vertical, et le sabot 41 est équipé, tout comme les organes d'ancrage
30, de crochets passant sur cette lèvre continue, avec possibilité de coulisser librement
sur ladite lèvre en l'absence de charge. Le sabot 41 avec ses deux crochets 42 peut
ainsi être positionné facilement et avec précision en n'importe quel emplacement de
la glissière 15, avant de disposer le véhicule de telle façon que l'élément de support
à géométrie variable 40 soit exactement à l'aplomb de l'essieu de la roue concernée.
[0031] Chaque bras indépendant 43, 44 présente un appendice arrière 43.1, 44.1 qui est reçu
entre deux oreilles 43.2, 44.2 du sabot 41, l'axe Z étant matérialisé par des tourillons
43.3, 44.3 avec un blocage en place au moyen de goupilles 43.4, 44.4. Chaque bras
43, 44 peut ainsi librement pivoter autour de l'axe Z concerné. Les deux bras 43,
44 peuvent plus précisément pivoter entre une position rapprochée où ils sont sensiblement
parallèles, correspondant à la configuration active de l'élément de support 40, et
une position écartée où ils forment un angle ouvert, correspondant à la configuration
passive dudit élément de support 40.
[0032] Ainsi, l'élément de support à géométrie variable 40 est déformable entre deux configurations,
dont une première configuration qui est une configuration active de support, dans
laquelle la roue concernée repose sur son élément de support, et une deuxième configuration,
qui est une configuration passive de libération dans laquelle la roue concernée est
libérée de son élément de support et peut alors être donc démontée ou remontée.
[0033] Les deux bras indépendants 43, 44 de l'élément de support à géométrie variable 40
sont ici de structure tubulaire. De préférence, cette structure est prévue non tournante
autour de leur axe central Y, afin d'éviter un patinage lors de la mise en place du
véhicule au sol sur ses supports en position basse de la table. Les éléments tubulaires
formant les bras indépendants 43, 44 logent en outre des allonges télescopiques 45,
46. Ces allonges 45, 46 comportent un manchon arrière 45.1, 46.1 coulissant télescopiquement
dans les bras 43, 44, avec une goupille de sécurité qui empêche une extraction intempestive
desdites allonges, et leur autre extrémité passe dans des embouts 43.5, 44.5 qui sont
sertis en extrémité des bras 43, 44. Ces extrémités des allonges 45, 46 sont de préférence
équipées de poignées 45.2, 46.2 facilitant la manoeuvre de resserrement des bras lorsque
les allonges 45, 46 sont sorties. Ainsi, ces allonges télescopiques 45, 46 sont logées
dans les bras en position rentrée, et peuvent être tirées pour faciliter le rapprochement
des bras en présence d'une roue remise en place.
[0034] Lorsqu'une roue repose sur les deux bras 43, 44, avec son essieu qui est sensiblement
dans le plan vertical médian de l'ensemble à géométrie variable 40, la charge exercée
tend à écarter l'un de l'autre les deux bras indépendants 43, 44. A cet effet, il
est prévu un organe de verrouillage agencé pour verrouiller de façon libérable les
deux bras indépendants 43, 44 lorsque ceux-ci sont en position rapprochée. En l'espèce,
on a prévu un organe de verrouillage agencé sous la forme d'un levier 47 qui est monté
pour pivoter par une extrémité en 48 sur l'embout 43.5 associé au bras 43, l'autre
extrémité dudit levier présentant une encoche 49 qui est destinée à coopérer avec
l'autre embout 44.5 associé à l'autre bras 44. Il suffit donc à l'opérateur de faire
pivoter le levier 47 pour passer d'une position verrouillée à une position libérée,
et inversement dans l'autre sens. Bien entendu, l'opérateur ne libérera le verrouillage
qu'en l'absence de charge verticale exercée sur l'élément de support à géométrie variable
40.
[0035] Il sera en général prévu un autre élément de support à géométrie variable 40 symétrique
de celui qui est représenté par rapport au plan vertical médian de la table élévatrice.
[0036] La figure 5 permet de mieux comprendre la structure des organes positionnables d'ancrage
30 qui sont destinés à coopérer avec une partie inférieure de véhicule, telle qu'une
lèvre verticale, afin de brider ledit véhicule sur la table élévatrice.
[0037] L'organe d'ancrage 30 comprend une double membrure 31 se terminant par un sabot commun
d'accrochage 32 qui permet un accrochage direct et libérable sur la lèvre continue
15 de la même façon que les crochets 42 pour l'ensemble de support latéral 40 précité.
Lorsque l'organe 30 est en place sur la lèvre continue 15, un levier inférieur articulé
33 forme l'autre partie de la pince verrouillant l'organe d'ancrage 30 sur la plate-forme
horizontale 10 pour éviter tout risque de dégagement intempestif par soulèvement.
Le blocage dans la direction longitudinale des longerons est assuré par une clavette
35 passant dans une fente associée 34, et qui vient assurer un coincement d'ensemble
dans la position longitudinale choisie.
[0038] Le réglage est bien entendu également prévu à la fois en hauteur et dans la direction
transversale. Pour la hauteur, on utilise deux supports 36.1, 36.2 de part et d'autre
de la double membrure 31, lesquels supports sont traversés par une tige filetée 36
qui est maintenue en place par des écrous 36.3, 36.4. La direction de la double membrure
31 assure un réglage dans une direction parallèle à la direction Y précitée, c'est-à-dire
perpendiculaire à la direction longitudinale de la table. Le réglage en hauteur est
assuré par les écrous associés à la tige filetée 36, laquelle tige filetée est surmontée
de deux mors de serrage 37.1, 37.2 qui forment une pince 37. En l'espèce, on a prévu
une pince de bridage 37 à deux mors 37.1, 37.2 qui viennent enserrer une lèvre inférieure
L du châssis du véhicule comme cela est mieux visible sur le détail de la figure 8.
Une garniture 37.4 est prévue sur la partie 37.1 de la pince, et un ressort intermédiaire
37.5 tend à écarter l'un de l'autre les deux mors de ladite pince. Les deux mors 37.1,
37.2 sont par ailleurs réunis par un ensemble de boulonnage 37.3 agencé dans une direction
transversale. Ainsi, les deux mors de la pince 37 peuvent être amenés dans la position
exactement désirée selon les trois axes de coordonnées orthogonaux.
[0039] La plate-forme de support 10 sera ainsi équipée de quatre organes d'ancrage 30 tels
que précédemment décrit.
[0040] La figure 6 permet de distinguer un élément de support 50 qui est de type traditionnel
sous la forme d'un simple berceau ou plan. En l'espèce, l'organe de support 50 comporte
un châssis 51 surmonté d'une plaque principale de support 54, ledit châssis étant
relié à la plate-forme horizontale de support 10 d'une part par un tronçon de longeron
52 reçu de façon télescopique dans le longeron 11 de ladite plate-forme, et d'autre
part au moyen d'un accrochage par un crochet 53 sur la lèvre continue 15 de la même
façon que les équipements 30, 40 précédemment décrits. Un tel agencement permet de
régler aisément la position longitudinale de l'ensemble de support 50 par rapport
à la structure de la plate-forme de support 10. On a ici prévu un élément de support
de type télescopique, comportant une deuxième partie avec une traverse 55 portant
deux plates-formes de support 57, ladite traverse étant accrochée par un crochet 56
sur la même lèvre continue 15 de la plate-forme 10, l'ensemble passant en coulissant
par des fentes associées 58 ménagées sous la plaque de support 54. Il est aisé de
comprendre qu'il suffit de tirer la partie complémentaire à la façon d'un tiroir pour
augmenter la surface horizontale de support.
[0041] Le mode opératoire de la table élévatrice qui vient d'être décrite en détail sera
mieux compris en se référant aux figures 7, 9, 10.
[0042] Lorsque la table élévatrice est en position très basse, c'est-à-dire que la plate-forme
horizontale de support 10 est voisine du sol, on positionne les éléments de supports
latéraux 40, 50 sur leur glissière latérale 15 au niveau des positions désirées qui
correspondent au dimensionnement du véhicule V concerné. Ensuite, le véhicule est
amené sur la table élévatrice de telle façon que ses roues soient exactement centrées
sur chacun des éléments de support latéraux 40, 50. On procède ensuite au levage de
la table au moyen des vérins 28 aidés au départ par le vérin de démarrage 29. Le véhicule
V est ainsi levé par ses quatre roues, contrairement aux procédures traditionnelles
qui prévoient d'abord de brider le véhicule sur la plate-forme et ensuite de lever
ledit véhicule par ses points d'ancrage. Au contraire ici, la table élévatrice de
l'invention permet de positionner les organes d'ancrage 30 lorsque le véhicule a déjà
été levé, ce qui procure un confort et une précision très supérieurs. Chacun des quatre
organes d'ancrage est alors mis en place dans la bonne position, et les pinces 37
associées viennent enserrer une partie inférieure du véhicule, en l'espèce une lèvre
L comme cela est mieux visible sur le détail de la figure 8.
[0043] La situation correspond alors à la position illustrée sur la figure 7, qui montre
le véhicule V sur sa table T en position haute, porté par ses roues R au niveau des
éléments de support latéraux 40, 50, en étant également bridé par les organes d'ancrage
30.
[0044] Si l'on veut maintenant enlever une roue avant, il convient d'intervenir sur l'élément
de support à géométrie variable 40 concerné. La procédure est illustrée schématiquement
sur la figure 9 :
- a) le véhicule repose par ses quatre roues R sur les éléments de support latéraux
40, 50 et l'opérateur a bridé le véhicule V par les quatre organes d'ancrage 30 ;
- b) l'opérateur a agi sur le levier 47 pour déverrouiller les bras indépendants 43,
44 de l'élément de support à géométrie variable 40 concerné, comme cela est illustré
par la flèche ;
- c) les deux bras 43, 44 peuvent alors être écartés l'un de l'autre en quittant leur
position parallèle, comme illustré par les flèches, pour atteindre une position à
angle ouvert qui sera dans la pratique un angle obtus proche de l'angle plat (en fait,
la suspension de la roue du véhicule exercera déjà un effort tendant à écarter naturellement
l'un de l'autre les deux bras 43, 44, de sorte qu'il suffit pour l'opérateur d'écarter
les bras suffisamment pour avoir un accès complet à la roue R) ;
- d) la roue R a été enlevée, ce qui libère l'accès à la zone concernée du châssis
du véhicule ;
- e) on peut si on le souhaite procéder à l'enlèvement de l'élément de support à géométrie
variable 40 comme schématisé par la flèche afin d'éviter toute interférence des bras
43, 44, ou toute gêne pour l'opérateur devant intervenir devant cette zone du châssis.
[0045] Si on veut ensuite remettre en place la roue avant, on va procéder de façon inverse
comme cela est illustré schématiquement sur la figure 10 :
- a) le véhicule repose sur ses trois roues mais aussi sur ses quatre points d'ancrage,
la roue avant gauche étant manquante ;
- b) on remet en place l'élément de support à géométrie variable 40 en l'accrochant
sur la lèvre 15 dans la position longitudinale désirée;
- c) on remet en place la roue avant R ;
- d) l'opérateur intervient sur les deux bras 43, 44, de préférence en utilisant les
allonges 45, 46 associées qu'il aura préalablement tirées, de façon à rapprocher ces
deux bras pour les ramener dans une position sensiblement parallèle l'un à l'autre
comme cela est illustré par les flèches ;
- e) les deux bras 43, 44 ont été ramenés dans la position qui correspond à la configuration
active de support, l'effort à vaincre étant un léger effort associé à l'action de
la suspension de la roue concernée, et il suffit alors à l'opérateur de verrouiller
à nouveau les deux bras en manipulant le levier 47. Ensuite, l'opérateur peut repousser
les allonges télescopiques 45, 46 à l'intérieur des bras 43, 44, afin d'éviter la
présence d'éléments saillant de façon intempestive ou gênante. On est alors revenu
à la position initiale désirée.
[0046] Dans certains cas, en particulier pour des véhicules à suspensions très raides et/ou
ayant un grand débattement vertical, l'opérateur pourra rencontrer une résistance
difficile à vaincre pour rapprocher les deux bras 43,44. On pourra alors utiliser
un accessoire (non représenté ici) tel qu'un vérin pneumatique ou mécanique, disposé
sous la roue concernée de façon à agir sur celle-ci pour comprimer la suspension associée
en relevant légèrement la roue, de sorte que le rapprochement des deux bras 43,44
ne requiert qu'un effort minime. Après utilisation, l'accessoire est enlevé pour ne
pas interférer avec les manoeuvres ultérieures.
[0047] Les figures 9 et 10 permettent donc de bien comprendre comment chaque élément de
support à géométrie variable 40 évolue entre sa configuration active de support dans
laquelle la roue concernée repose sur son élément de support, et sa configuration
passive de libération dans laquelle la roue concernée est libérée de son élément de
support et peut être démontée ou remontée.
[0048] Avant de redescendre la table, l'opérateur peut desserrer les ancrages au niveau
des quatre organes d'ancrage 30, et si nécessaire enlever ces ensembles d'ancrage.
En effet, le véhicule V reste porté par ses quatre roues, et peut être redescendu
ainsi jusqu'au niveau du sol.
[0049] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit, mais
englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques
essentielles énoncées plus haut.
1. Table élévatrice pour véhicules, comportant une plate-forme horizontale de support
(10) reposant sur un ensemble de levage (20), ladite plate-forme étant équipée d'organes
positionnables d'ancrage (30) destinés à coopérer avec une partie inférieure de véhicule
afin de brider ledit véhicule sur la table élévatrice, caractérisée en ce que la plate-forme (10) est en outre équipée d'éléments de support latéraux (40,50) sur
lesquels les roues du véhicule peuvent se positionner pour lever ledit véhicule par
ses roues sans utiliser les organes d'ancrage (30), l'un au moins (40) de ces éléments
de support étant à géométrie variable entre une configuration active de support dans
laquelle la roue concernée repose sur son élément de support, et une configuration
passive de libération dans laquelle la roue concernée est libérée de son élément de
support et peut être démontée ou remontée, le véhicule étant alors bridé par les organes
d'ancrage (30), ledit élément de support à géométrie variable (40) comportant un sabot
(41) de liaison à la périphérie de la plate-forme (10), et deux bras indépendants
(43, 44) montés en porte-à-faux sur le sabot (41) pour pivoter autour d'un axe respectif
essentiellement vertical (Z) tout en restant dans un plan horizontal commun.
2. Table élévatrice selon la revendication 1, caractérisée en ce que le sabot (41) de l'élément de support à géométrie variable (40) est agencé pour s'accrocher
directement et de façon libérable sur une glissière latérale (15) de la plate-forme
(10), laquelle glissière (15) sert également à l'accrochage des organes positionnables
d'ancrage (30).
3. Table élévatrice selon la revendication 2, caractérisée en ce que la glissière latérale (15) est constituée par une lèvre continue, et le sabot (41)
est équipé, tout comme les organes d'ancrage (30), de crochets passant sur cette lèvre
continue, avec possibilité de coulisser sur ladite lèvre continue en l'absence de
charge.
4. Table élévatrice selon la revendication 1, caractérisée en ce que les deux bras indépendants (43, 44) de l'élément de support à géométrie variable
(40) sont articulés sur le sabot (41) entre une position rapprochée où ils sont sensiblement
parallèles, correspondant à la configuration active de l'élément de support, et une
position écartée où ils forment un angle ouvert, correspondant à la configuration
passive dudit élément de support.
5. Table élévatrice selon la revendication 4, caractérisée en ce que l'élément de support à géométrie variable (40) est équipé d'un organe de verrouillage
(47) agencé pour verrouiller de façon libérable les deux bras indépendants (43, 44)
lorsque ceux-ci sont en position rapprochée.
6. Table élévatrice selon la revendication 5, caractérisée en ce que l'organe de verrouillage comporte un levier (47) monté pour pivoter par une extrémité
autour de l'un (43) des deux bras indépendants, l'autre extrémité dudit levier présentant
une encoche (49) destinée à coopérer avec l'autre bras (44) en position rapprochée
desdits bras.
7. Table élévatrice selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que les deux bras indépendants (43, 44) de l'élément de support à géométrie variable
(40) sont de structure tubulaire, de préférence non tournante autour de leur axe central
(Y).
8. Table élévatrice selon la revendication 7, caractérisée en ce que les deux bras indépendants (43 ; 44) sont équipés d'allonges télescopiques (45 ;
46) logées dans lesdits bras en position rentrée, lesdites allonges pouvant être tirées
pour faciliter le rapprochement desdits bras en présence d'une roue remise en place.
9. Table élévatrice selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce qu'elle est équipée, à l'avant ou à l'arrière de la plate-forme de support (10), et de
chaque côté de ladite plate-forme, d'un élément de support à géométrie variable (40),
les deux autres éléments de support (50) étant de simples berceaux ou plans accrochés
sur ladite plate-forme.