[0001] L'invention concerne un dispositif pour effectuer une transposition latérale de trains
de blocs séparateurs de voies de circulation reliés les uns aux autres.
[0002] Lors de la réalisation de travaux sur une route sur laquelle la circulation n'est
pas arrêtée, il est nécessaire de séparer la zone de travaux de la zone de circulation
routière.
[0003] Cette séparation est matérialisée moyennant un train d'éléments séparateurs reliés
les uns aux autres et provisoirement posés sur la ligne de séparation. Ces éléments
séparateurs sont le plus souvent faits en béton ou en matière synthétique.
[0004] Pour différentes raisons, il peut être nécessaire de changer la position de ce train
d'éléments séparateurs. Ainsi, par exemple, en fin de semaine, il peut être nécessaire
de rendre une voie à la circulation tout en gardant la possibilité de la réintégrer
dans la zone de travaux au début de la semaine suivante. Il s'agit alors de déplacer
le train d'éléments séparateur latéralement, c'est-à-dire transversalement par rapport
à l'orientation du train.
[0005] Lorsque les éléments séparateurs sont en béton ou sont en matière plastique lourde
ou contenant un ballast, il est pratiquement exclu de les déplacer manuellement. Ceci
est d'autant plus vrai lorsque ces éléments ou blocs séparateurs sont reliés les uns
aux autres et forment une barrière continue.
[0006] Le déplacement transversal d'un tel train de blocs doit alors être effectué par des
engins équipés de bras qui saisissent certains des blocs séparateurs à leur partie
supérieure et les transportent d'une position initiale à une position finale.
[0007] Un tel transport est délicat car, les blocs du train étant reliés les uns aux autres,
au moins une partie de ceux-ci est traînée sur le sol. En effet, il est pratiquement
impossible de soulever l'ensemble du train de blocs séparateurs formant la barrière
continue en même temps et de les transporter simultanément dans la nouvelle position,
ne serait-ce qu'à cause de la longueur du train.
[0008] Il va sans dire qu'un ripage des blocs séparateurs non seulement entraîne une usure
relativement rapide des blocs séparateurs, mais est même exclu lorsque la surface
sur laquelle le train de blocs est posé, ne doit pas être abîmée.
[0009] Un déplacement des blocs séparateurs du train un à un serait une première possibilité
pour éviter un ripage des blocs séparateurs lors du déplacement. Toutefois, cette
solution prend trop de temps lorsque la barrière continue, et par conséquent le train
de blocs séparateurs, est relativement longue.
[0010] Une autre solution serait d'équiper les blocs séparateurs avec des roues, le cas
échéant des roues rétractables.
[0011] Toutefois, une telle solution conduira à une barrière instable lorsque les roues
ne sont pas rétractables.
[0012] Et, lorsque les roues sont rétractables, cette solution n'est pas pratique car il
faut, avant chaque transposition du train de blocs séparateurs, mettre l'ensemble
des roues bloc par bloc, en position de déplacement et, après la transposition, les
rétracter, à nouveau bloc par bloc.
[0013] Un dispositif pour réaliser un déplacement latéral d'une série d'éléments de balisage
de voies de circulation routière liés les uns aux autres est connu du document EP-A-0527093.
[0014] Ce dispositif comporte un véhicule motorisé ou tracté comportant un chemin de guidage
d'orientation générale longitudinale dont les extrémités débouchant dans les faces
avant et arrière du véhicule sont décalées transversalement l'une par rapport à l'autre.
En fait, les extrémités débouchant dans les faces avant et arrière du véhicule se
trouvent sur le même axe longitudinal rectiligne central du chemin de guidage et le
décalage transversal de ces extrémités est obtenu par un décalage angulaire du chemin
de guidage par rapport à l'axe rectiligne de déplacement de ce chemin de guidage.
[0015] De ce fait, les extrémités de réception et de déchargement du chemin de guidage ne
permettent pas une introduction directe des éléments séparateurs dans le chemin de
guidage. Pour pouvoir introduire les éléments séparateurs dans le chemin de guidage
selon le document EP-A-0527093, il est nécessaire de prévoir un bec orientable en
avant de l'extrémité de réception des blocs qui doit être orienté convenablement avant
de procéder au chargement du train.
[0016] Dans une première réalisation, ces blocs séparateurs sont évidés de sorte que le
bec orientable puisse s'engager dans l'évidement et ainsi assurer le positionnement
des blocs dans le chemin de guidage.
[0017] Dans une seconde réalisation, ces blocs séparateurs ne sont pas évidés et doivent
être soulevés pour être disposés sur le bec avant leur introduction dans le chemin.
[0018] Aucun moyen n'est décrit qui permettrait de soulever et de placer des blocs pleins
sur le bec.
[0019] De même, un bec orientable est nécessaire à l'extrémité de déchargement du chemin
de guidage afin de déposer les blocs du train dans l'orientation voulue, c'est à dire
parallèlement à l'orientation initiale.
[0020] Le chemin de guidage longitudinal, qui est destiné à recevoir les éléments de balisage,
est équipé à cet effet de moyens de support sur lesquels les éléments de balisage
reposent par leur base, et de moyens de guidage latéral des éléments. Il est rectiligne
et associé à des moyens de réglage de l'angle que le chemin de guidage forme avec
l'alignement des éléments de balisage à déplacer.
[0021] La réception des éléments de balisage moyennant un bec orienté de façon à former
un angle avec l'axe longitudinal du chemin de guidage du dispositif connu nécessite
une grande flexibilité angulaire autour d'un axe vertical entre les éléments à déplacer,
auquel s'additionne le besoin d'une flexibilité angulaire relativement grande autour
d'un axe horizontal entre ces éléments de balisage s'ils n'ont pas une base évidée.
[0022] Nonobstant la complexité du dispositif, le changement d'orientation des blocs du
train s'effectue en deux points, à savoir à l'articulation entre le bec d'entrée et
l'extrémité de réception du chemin et entre l'extrémité de déchargement et le bec
de sortie. De ce fait, le décalage qui peut être obtenu entre la position initiale
du train et la position finale est forcément très limité par les risques de blocage
en ces points.
[0023] Le but de l'invention est donc de proposer une solution qui permette une transposition
latérale de trains de blocs séparateurs reliés les uns aux autres, sans que l'on ait
besoin de séparer les blocs, et qui soit simple et efficace et ne nécessite pas de
munir les blocs de roues ou d'autres moyens de déplacement.
[0024] Le but de l'invention est atteint par un dispositif pour effectuer une transposition
latérale d'un train de blocs séparateurs reliés les uns aux autres, déposés sur une
voie, comprenant un chemin mobile ayant une première extrémité, appelée extrémité
de réception car elle est destinée à recevoir les blocs séparateurs, et une seconde
extrémité, appelée extrémité de déchargement car elle est destinée à redéposer les
blocs sur la voie, les deux extrémités étant axialement éloignées l'une de l'autre
et transversalement décalées l'une par rapport à l'autre, vu dans la direction de
déplacement du chemin mobile.
[0025] Conformément à l'invention, les extrémités de réception et de déchargement sont orientées
de telle sorte que l'introduction et le déchargement des blocs s'effectuent parallèlement
à la direction de déplacement du dispositif et le décalage transversal entre l'extrémité
de réception et l'extrémité de déchargement est obtenu par une configuration curviligne
du chemin mobile.
[0026] Le dispositif de l'invention est donc conçu de façon à soulever les blocs séparateurs
du train l'un après l'autre, sans les détacher, à les transférer de l'extrémité de
réception à l'extrémité de déchargement, et à les déposer, toujours sans les détacher
les uns des autres, depuis l'extrémité de déchargement sur la voie dans leur nouvelle
position latéralement décalée par rapport à leur position initiale.
[0027] Les blocs séparateurs sont réunis les uns aux autres de manière à ce qu'un bloc introduit
dans le chemin soulève le bloc suivant devant être introduit dans le chemin. Ainsi,
les blocs, en particulier des blocs en béton, sont réunis entre eux de préférence
par clavetage, par exemple au moyen d'anneaux et de broches de liaison.
[0028] Le dispositif de l'invention permet la transposition de séparateurs en béton de niveau
BT4, c'est-à-dire résistant à des poids lourds, dont les éléments ont par exemple
une longueur de 3,80 m et un poids de 2150 kg, et cela à une vitesse moyenne de l'ordre
de 3000 m/h.
[0029] Afin de pouvoir effectuer la transposition latérale des blocs séparateurs reliés
les uns aux autres, et notamment pour éviter d'être limité à la transposition latérale
de blocs qui sont reliés entre eux avec une grande flexibilité angulaire tant horizontale
que verticale, le chemin mobile est avantageusement constitué d'une pluralité d'éléments
de transposition reliés les uns aux autres et pourvus d'éléments de roulement tels
que des rouleaux sur lesquels les blocs séparateurs se déplacent d'une extrémité à
l'autre du chemin mobile.
[0030] Ces rouleaux sont avantageusement des rouleaux métalliques ; ils sont appelés par
la suite « premiers rouleaux ».
[0031] Par ailleurs, afin de faciliter le déplacement du dispositif sur le sol sur lequel
des voies de circulation sont aménagées ou sur toute autre aire de circulation, le
chemin mobile est avantageusement pourvu d'éléments de roulement tels que des rouleaux.
[0032] Ces rouleaux sont également de préférence en métal ; ils sont appelés par la suite
« deuxièmes rouleaux ».
[0033] Néanmoins, il est envisageable d'utiliser des premiers et deuxièmes rouleaux recouverts
d'une matière synthétique suffisamment dure pour résister à l'usure par le passage
des blocs séparateurs ou par le roulement sur le sol, ou qui sont même entièrement
fabriqués en une matière synthétique appropriée.
[0034] Une telle disposition contribuerait à une utilisation moins bruyante du dispositif
de l'invention par rapport à l'utilisation d'un dispositif pourvu de rouleaux métalliques
non revêtus.
[0035] Il est également envisageable, sans sortir du principe de la présente invention,
d'utiliser comme éléments de roulement, des billes ou des roues.
[0036] L'utilisation de rouleaux pour le déplacement du chemin mobile sur le sol présente
un double avantage en particulier par rapport à l'utilisation de roues.
[0037] Premièrement, l'utilisation de rouleaux permet une meilleure répartition de la charge
sur la voie ou l'aire de circulation, et contribue ainsi à une usure moindre de la
voie de circulation ou de l'aire de circulation sur laquelle le dispositif se déplace.
[0038] L'autre avantage est que l'utilisation de rouleaux permet de concevoir un chemin
mobile ayant une faible garde au sol, de l'ordre de quelques centimètres.
[0039] De ce fait, le soulèvement des blocs séparateurs pour leur introduction dans l'extrémité
de réception du dispositif n'est également que de quelques centimètres.
[0040] Ce faible soulèvement est d'abord avantageux car il peut être réalisé par des moyens
plus simples qu'un soulèvement sur une plus grande hauteur.
[0041] De plus, un faible soulèvement permet de déplacer aussi des blocs séparateurs reliés
entre eux par emboîtement ou par clavetage. Dans le premier cas, les blocs séparateurs
sont pourvus à une de leurs extrémités d'une rainure essentiellement verticale et
plus large au fond de la rainure qu'à la surface du bloc, et à l'autre extrémité d'un
moyen d'ancrage conformé pour être introduit et sorti dans la rainure du bloc suivant
dans le sens de la longueur de la rainure. Dans le second cas, les blocs séparateurs
sont pourvus aux deux extrémités d'anneaux, au travers desquels est passé une clavette
tigiforme pour relier deux blocs successifs. Dans les deux cas, le mouvement angulaire
d'un tel bloc séparateur soulevé par rapport au bloc suivant se situe dans les limites
du jeu permis par la liaison entre ces deux blocs.
[0042] En général, le dispositif de l'invention ne soulève les blocs séparateurs que de
l'ordre de 7 cm par rapport au sol.
[0043] Lorsque le dispositif de l'invention est équipé aussi bien de premiers rouleaux que
de deuxièmes rouleaux, la transposition latérale de blocs séparateurs peut s'effectuer
avec une vitesse supérieure ou égale à 3000 m/h.
[0044] Afin que le dispositif de l'invention puisse recevoir le train d'éléments séparateurs,
c'est-à-dire afin que les éléments ou blocs séparateurs puissent être introduits l'un
après l'autre dans le chemin mobile, il faut soulever au moins le premier élément
qui se présente à l'extrémité de réception du dispositif.
[0045] On pourrait utiliser à cet effet une rampe montée devant l'extrémité de réception.
Cependant, compte tenu du poids des éléments séparateurs, l'extrémité libre de la
rampe risquerait de produire un effet rabot et abîmer ainsi le revêtement de la voie
de circulation et risquerait en même temps d'être usée assez vite par ce revêtement.
Si l'on veut éviter ces inconvénients, il faut maintenir l'extrémité libre de la rampe
au-dessus du niveau du revêtement de la voie de circulation, et donc soulever les
éléments séparateur, ne serait-ce que d'un centimètre ou de deux, pour les introduire
sur la rampe.
[0046] A cette fin, l'invention propose de faciliter le soulèvement d'un bloc séparateur
par la face qui se présente à l'extrémité de réception du dispositif de l'invention,
par un moyen de soulèvement du bloc tel que, par exemple, un ou plusieurs rouleaux
montés à cette extrémité. Ces rouleaux sont désignés dans ce qui suit par « troisièmes
rouleaux ».
[0047] Afin que le dispositif de l'invention puisse être utilisé dans les deux sens d'avancement,
notamment pour ne pas avoir besoin de retourner le dispositif de l'invention sur une
aire de circulation lorsqu'il s'agit de remettre le train de blocs séparateurs dans
sa position initiale, il est préférable que chacune des deux extrémités du chemin
mobile soit pourvue de moyens de soulèvement, par exemple de troisièmes rouleaux.
[0048] Selon un premier mode de réalisation, les troisièmes rouleaux sont passifs.
[0049] Ce mode de réalisation convient à tout type de bloc séparateur, mais plus particulièrement
au cas où au moins le premier bloc séparateur du train, qui se présente à l'extrémité
de réception du dispositif de l'invention, et de préférence chacun des blocs du train,
comporte une conformation appropriée de la partie inférieure du bloc séparateur telle
que, par exemple, un biseau, ce biseau pouvant être une surface plane ou courbe.
[0050] La vitesse relative de déplacement du dispositif par rapport à ce bloc séparateur
immobile assure le soulèvement de ce bloc par le troisième (ou les troisièmes) rouleau(x)
de l'extrémité de réception du dispositif de l'invention.
[0051] Selon un second mode de réalisation, les troisièmes rouleaux sont entraînés par au
moins un élément moteur, c'est-à-dire mis en rotation, par exemple par les deuxièmes
rouleaux.
[0052] Cet entraînement peut être réalisé moyennant des roues dentées montées sur les axes
des deuxièmes et des troisièmes rouleaux, ou par un contact de surface entre les troisièmes
rouleaux et les deuxièmes rouleaux adjacents. En variante, les troisièmes rouleaux
peuvent être entraînés par un ou plusieurs moteurs, tels des moteurs hydrauliques.
[0053] Les moyens assurant le soulèvement du premier bloc sont alors constitués par le (ou
les) troisième(s) rouleau(x) et le (ou les) élément(s) moteur(s) associé(s).
[0054] Dans ce cas, il n'est pas nécessaire que le premier bloc, et a fortiori les autres,
aient une partie inférieure conformée comme décrit précédemment.
[0055] Comme indiqué précédemment, les moyens permettant de soulever un bloc séparateur,
disposés à chacune des extrémités du chemin mobile, peuvent être constitués aussi
bien par un troisième rouleau unique que par deux ou plusieurs rouleaux disposés en
ligne.
[0056] Comme également indiqué précédemment, le chemin mobile est avantageusement constitué
de plusieurs éléments de transposition formant le parcours curviligne du chemin mobile.
[0057] Ces éléments de transposition sont avantageusement regroupés en deux groupes d'éléments,
appelés chacun « chariot » dans la description d'un exemple de réalisation.
[0058] Les deux chariots sont symétriques par rapport au centre du dispositif.
[0059] La liaison entre les éléments de transposition formant le chemin mobile peut être
de deux natures.
[0060] Soit les éléments de transposition sont attachés les uns aux autres sous des angles
fixes, soit ils sont attachés sous des angles variables.
[0061] Lorsque les éléments formant le chemin mobile sont attachés les uns aux autres sous
des angles fixes, le chemin mobile constitue une plateforme rigide, ayant notamment
une largeur et une longueur constantes.
[0062] A cet effet, les éléments de transposition sont attachés les uns aux autres moyennant
des plaques de liaison, disposées à la manière d'une pièce intercalaire entre les
deux faces d'interconnexion respectives de chacun des éléments de transposition considérés.
[0063] Le montage se fait à l'aide de goussets et de boulons ou de tout autre moyen assurant
une liaison rigide entre les éléments de transposition.
[0064] Lorsque les éléments de transposition sont attachés les uns aux autres sous des angles
variables, le chemin mobile constitue une plateforme variable dans le sens que le
décalage transversal entre les deux extrémités du dispositif est variable.
[0065] A cet effet, les éléments de transposition sont attachés les uns aux autres moyennant
des dispositifs intercalaires à géométrie variable.
[0066] De tels dispositifs intercalaires peuvent être constitués, par exemple, par un cadre
triangulaire ou trapézoïdal ayant de grands côtés dont la longueur correspond à la
largeur de chacun des éléments de transposition, et dont le troisième côté (du triangle)
ou au moins un des deux petits côtés (du trapèze) ont une longueur variable afin de
pouvoir obtenir différents angles d'ouverture entre les deux grands côtés considérés.
[0067] Le dispositif de l'invention peut être mu de deux façons.
[0068] Selon la première, le dispositif de l'invention est pourvu d'un attelage. Ainsi,
il peut être tracté par n'importe quel type de véhicule, par exemple par un camion
ou par un tracteur agricole.
[0069] Selon la seconde façon, le dispositif de l'invention est automoteur. Dans ce cas,
le dispositif de l'invention est pourvu d'une unité motrice montée sur le même châssis
que le chemin mobile, et reliée à au moins une partie des deuxièmes rouleaux.
[0070] Selon une variante, l'unité motrice peut également être constituée par un véhicule
auquel le dispositif de l'invention est attelé pour être guidé, et qui est pourvu
d'une sortie motrice destinée à être accouplée à une entrée d'entraînement montée
sur le dispositif de l'invention et reliée à au moins une partie des deuxièmes rouleaux
du dispositif.
[0071] Une telle disposition est particulièrement avantageuse au cas où l'on prévoit de
tracter le dispositif de l'invention par un tracteur agricole, car ces tracteurs sont
habituellement équipés d'une sortie motrice.
[0072] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
d'un mode de réalisation faite en référence aux dessins.
[0073] Dans ces dessins :
La figure 1 représente schématiquement un premier mode de réalisation du dispositif
de l'invention constitué de six éléments de transposition reliés les uns aux autres,
qui est en train d'effectuer une transposition latérale de blocs séparateurs du bord
supérieur vers le bord inférieur, dans le plan du dessin, d'une voie de circulation
;
Les figures 2A et 2B représentent schématiquement la remise en place des blocs séparateurs,
c'est à dire une transposition latérale de blocs séparateurs du bord inférieur vers
le bord supérieur de la voie vue dans le plan du dessin respectivement par le dispositif
de la figure 1 et par un dispositif axialement symétrique par rapport à la direction
d'avancement du dispositif de la figure 1 ;
La figure 3 montre en une vue de dessus le châssis et la disposition des rouleaux
de l'un des deux chariots constituant le chemin mobile du dispositif de l'invention
;
La figure 4 montre schématiquement un second mode de réalisation du dispositif de
l'invention en une vue de dessus ;
Les figures 5 à 7 montrent, en des vues de dessus, les trois éléments de transposition
constituant un des deux chariots du dispositif de la figure 4 ;
Les figures 8 à 10 montrent les coupes transversales indiquées dans la figure 4 ;
La figure 11 montre une plaque de liaison pour l'attachement des éléments de transposition
entre eux ;
La figure 12 représente schématiquement une des extrémités du dispositif de l'invention
devant laquelle se présente un des blocs séparateurs à déplacer par le dispositif
de l'invention ;
La figure 13 représente l'extrémité du dispositif de la figure 8 ;
La figure 14 montre un exemple de rouleaux des moyens de soulèvement selon la figure
13 ;
La figure 15 montre un dispositif l'attelage du dispositif de l'invention ; et
La figure 16 montre deux blocs séparateurs en train de monter sur le dispositif de
l'invention.
[0074] La figure 1 montre le dispositif de l'invention selon un premier mode de réalisation
et engagé dans une action de transposition latérale d'un train de blocs séparateurs
A de voies de circulation reliés les uns aux autres.
[0075] Le dispositif de l'invention comprend un chemin mobile 1, constitué de six éléments
de transposition 11 à 16 reliés les uns aux autres et formant un parcours curviligne.
Les dimensions du chemin mobile 1 et la forme du parcours curviligne sont choisies
de façon que les blocs séparateurs A situés sur un côté d'une voie de circulation
B1 soient transférés ou transposés sur l'autre côté de cette voie en un seul passage
du dispositif de l'invention.
[0076] Selon la représentation de la figure 1, le dispositif 1 couvre la largeur entière
de la voie B1 ; ainsi, les blocs séparateurs A initialement situés au-dessus de la
voie B1 sont transposés vers la limite inférieure de la voie B1.
[0077] Ce déplacement des blocs séparateurs A correspond à une situation dans laquelle de
deux voies de circulation adjacentes B1 et B2, la voie B1 doit être interdite à la
circulation, par exemple pour y effectuer des travaux.
[0078] Pour obtenir ce résultat, le dispositif 1 de l'invention est tracté par un véhicule
2 dans une direction E, qui correspond au sens de la circulation des voies B1 et B2
indiqué par une flèche C.
[0079] Si les blocs séparateurs A devaient être déplacés latéralement sur une distance correspondant
à la largeur de deux voies (par exemple sur une autoroute à trois voies sur laquelle
la circulation doit être réduite sur une seule voie), il faudrait effectuer deux passages,
avec un passage retour à vide.
[0080] Selon une variante, on peut employer un dispositif dont la capacité de transposition
latérale est le double de celle du dispositif représenté sur la figure 1. Cependant,
pour des raisons pratiques, une telle variante restera principalement réservée à un
emploi sur des voies de circulation à largeur réduite, bien que la largeur du chemin
mobile soit en principe indépendante de la longueur de celui-ci : il n'y a pas d'angle
à passer puisque le chemin mobile est curviligne. Toutefois, il y a une relation pratique
entre la longueur et la largeur du chemin mobile, qui est donné par le fait que le
passage du chemin mobile en dessous des blocs séparateurs A selon l'orientation donnée
par l'avancement du dispositif de l'invention entraîne une réorientation temporai
re d'un certain nombre de blocs - le temps du passage du chemin mobile sous les blocs
concernés - selon l'orientation de la partie centrale du chemin mobile. Si cette orientation
forme un angle trop grand avec la direction de l'avancement du dispositif de l'invention
et si, de plus, le décalage latéral que l'on souhaite réaliser, est trop grand, la
déviation angulaire entraîne un semblant de raccourcissement du train, qui n'est en
général pas réalisable compte tenu du poids du train de blocs séparateurs.
[0081] Par ailleurs, si l'on ne peut pas dépasser un angle de réorientation pratique donné,
une grande capacité de décalage latéral nécessite une très grande longueur du chemin
mobile. Et ceci pourrait avoir d'autres désavantages pratiques, tel que le besoin
d'un grand nombre d'éléments de transposition pour former le chemin mobile, puisque
ces éléments ne doivent pas dépasser une certaine longueur pour pouvoir être transportable
d'un chantier à l'autre par la route.
[0082] La figure 2A montre le dispositif de l'invention engagé dans une action de transposition
latérale de retour du train de blocs séparateurs A vers la position initiale. Pour
obtenir ce résultat, le dispositif 1 se déplace dans une direction F, qui est opposée
au sens de circulation C de la voie B1 et déplace ainsi, grâce à ses dimensions et
la forme du parcours curviligne, les blocs séparateurs A du côté inférieur de la voie
B1 (tel que représenté sur la figure 2) vers le côté supérieur de cette voie. Ce mode
opératoire ne sera habituellement pas utilisé sur des routes, et notamment sur des
autoroutes, le temps qu'au moins une voie est libre pour la circulation. Toutefois,
selon les circonstances particulières d'un chantier donné, il peut s'avérer nécessaire
de procéder ainsi, par exemple lors d'une interruption du chantier, lorsque la voie
B1 doit être rendue à la circulation et les blocs séparateurs A disposés sur le bord
gauche de la voie B1, vu dans le sens de la circulation, doivent être retournés à
leur position initiale au bord droit de la voie B1.
[0083] Comme cela ressort en regardant les figures 1 et 2A en même temps, la transposition
latérale des blocs séparateurs A préalablement mis à disposition au bord droit de
la voie B1, vers le bord gauche de cette voie, et le retour des blocs séparateurs
A à leur position initiale, sont effectués au moyen du dispositif de l'invention selon
le principe d'un aller puis d'un retour, c'est à dire sans que le dispositif 1 n'ait
besoin de faire demi-tour.
[0084] Le seul changement intervenant entre l'aller et le retour est le changement de la
position du véhicule 2 auquel le dispositif est attelé d'abord par une de ses extrémités
et ensuite par l'autre extrémité.
[0085] Selon une variante représentée sur la figure 2B, le retour des blocs séparateurs
est effectué moyennant un dispositif axialement symétrique par rapport à celui de
la figure 1 et qui se déplace dans la direction E correspondant au sens de circulation
C des voies B1, B2.
[0086] Afin de pouvoir réaliser toutes les opérations de transposition, le dispositif de
l'invention est constitué soit de trois éléments de transposition d'un premier type
et de trois éléments de transposition d'un second type, soit de six éléments de transposition
d'un même type et reliés les uns aux autres par des éléments de liaison à géométrie
asymétrique, variable ou non, soit encore de deux éléments de transposition de chacun
de trois types différents. C'est ce dernier mode de réalisation qui sera décrit ci-après.
[0087] Les éléments de transposition 11 à 16 formant le dispositif de l'invention (voir
figure 1) sont regroupés en deux groupes appelés chacun « chariot ». Les deux chariots
ont la même forme, ce qui donne au chemin mobile 1 une forme à symétrie centrale.
[0088] La figure 3 montre, en une vue de dessus très schématisée, un des deux chariots du
dispositif de l'invention.
[0089] En effet, le chemin mobile 1 est constitué de six éléments de transposition 11 à
16 formant un parcours curviligne, approximativement en S. Cette disposition est obtenue
par une forme symétrique des éléments de façon que les éléments 11 à 13 forment un
premier chariot 101 et les éléments 14 à 16 forment un second chariot 102, les chariots
101 et 102 étant symétriques par rapport au centre D du support mobile.
[0090] Le nombre d'éléments de transposition et leur forme sont choisis en fonction des
distances de transposition latérale à effectuer. Le mode de réalisation représenté
sur la figure 3 correspond à celui utilisé pour un déplacement de blocs séparateurs
sur des autoroutes ou des voies de largeur comparable.
[0091] La figure 3 montre la conception des chariots 101, 102 à l'exemple du chariot 101.
Le chariot 101 comprend un châssis 20 obtenu par assemblage des châssis individuels
des éléments de transposition 11 à 13 dont la figure 3 ne montre que des profilés
latéraux R21, R22 et des profilés transversaux 23, 25 formant la partie horizontale
des châssis.
[0092] Les autres profilés et pièces sont représentés sur les figures 5 à 7.
[0093] Les profilés latéraux R21, R22 sont des profilés partiellement courbes qui s'étendent
essentiellement dans la direction de déplacement du dispositif de l'invention ou dont
les tangentes forment des angles aigus avec cette direction.
[0094] Ils sont reliés à leurs extrémités avant et arrière, par les profilés transversaux
23, 25, et à des distances régulières entre les deux extrémités par des profilés transversaux
24 (figure 3).
[0095] Entre les profilés latéraux R21, R22 sont disposés deux ensembles de rouleaux, appelés
respectivement les premiers rouleaux 3 et les deuxièmes rouleaux 4.
[0096] Les premiers rouleaux 3 sont disposés perpendiculairement par rapport aux tangentes
de l'un ou de l'autre des profilés latéraux R21, R22.
[0097] Puisque c'est sur ces premiers rouleaux 3 que les blocs séparateurs A se déplacent
d'une extrémité à l'autre du chemin mobile 1, les rouleaux 3 changent d'orientation
par rapport à la direction de déplacement du dispositif de l'invention et donc du
chemin mobile, au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'extrémité avant du chemin
mobile. Les termes « avant » et « arrière » désignent les extrémités du chemin mobile
dans le sens de la marche du dispositif de l'invention.
[0098] Les premiers rouleaux 3 remplissent deux fonctions dont la première est de faciliter
le déplacement des blocs séparateurs A le long du parcours curviligne du chemin mobile,
donc le guidage longitudinal.
[0099] Pour remplir cette fonction, les rouleaux pourraient être remplacés par des moyens
tels que des billes.
[0100] Cependant, les premiers rouleaux 3 remplissent comme seconde fonction celle du changement
d'orientation des blocs séparateurs A.
[0101] Les premiers rouleaux 3 remplissent cette fonction du fait de leur changement d'orientation
selon leur emplacement sur le chariot 101.
[0102] Les deuxièmes rouleaux 4 sont également disposés entre les profilés longitudinaux
R21, R22 du châssis 2, mais ils sont tous disposés perpendiculairement par rapport
à la direction d'avancement du chemin mobile, car c'est sur ces deuxièmes rouleaux
4 que le chemin mobile 1 se déplace.
[0103] Le guidage des blocs séparateurs A pendant leur parcours le long de chacun des éléments
11 à 16 du chemin mobile 1 est facilité par des rouleaux guideurs 5 disposés le long
des bords intérieurs des profilés latéraux R21, R22 et qui assurent le guidage latéral
des blocs séparateurs A.
[0104] Leur disposition est représentée sur les figures 5 à 8 pour deux modes de réalisation
différents du dispositif de l'invention.
[0105] La figure 3 montre par ailleurs une partie de moyens de soulèvement montés à l'avant
de l'élément 11, vu dans le sens de la flèche C. Ces moyens qui permettent de soulever
un bloc A par la face qui se présente à l'extrémité avant du dispositif de l'invention,
sont décrits en référence aux figures 12 et 13.
[0106] Alors que le dispositif de l'invention selon le premier mode de réalisation représenté
sur les figures 1 à 3 est constitué d'éléments au moins partiellement courbes, le
dispositif de l'invention selon un second mode de réalisation représenté sur les figures
4 à 7, est constitué d'éléments de transposition latérale rectilignes 211 à 216, qui
sont assemblés de façon que le chemin mobile résultant présente une forme en S proche
de celle du chemin mobile selon le premier mode de réalisation.
[0107] En effet, les éléments de transposition 211 à 213 formant un chariot 301 représenté
sur la figure 4, sont formés et assemblés de façon que les axes longitudinaux de deux
éléments de transposition successifs forment un angle obtus.
[0108] Et, de manière analogue au premier mode de réalisation, les éléments de transposition
211 à 213, d'une part, et les éléments de transposition 214 à 216 formant un second
chariot 302, d'autre part, sont symétriques par rapport à un point central D' du dispositif
de l'invention.
[0109] Ainsi, la description ci-après du chariot 301 et des éléments qui le constituent,
s'applique de manière analogue au chariot 302 évoqué sommairement sur la figure 4.
[0110] La figure 5 représente le premier élément de transposition 211 du chariot 301. L'élément
de transposition 211 est identique à l'élément de transposition 216 du chariot 302.
[0111] Le châssis de l'élément 211 comprend des profilés latéraux rectilignes 21, 22, des
profilés transversaux 23, 24 disposés perpendiculairement par rapport aux profilés
21, 22 et un profilé transversal 25 disposé sous un angle autre qu'un angle droit
par rapport aux profilés latéraux 21, 22.
[0112] Le profilé 25 est utilisé pour attacher l'élément 211 à l'élément 212 moyennant une
plaque de liaison 29 décrite en référence à la figure 11, ou moyennant un élément
à géométrie variable, afin d'attacher deux éléments successifs de transposition l'un
à l'autre, respectivement sous un angle fixe ou sous un angle variable.
[0113] A cet effet, le profilé transversal 25 est pourvu d'un gousset 251 disposé de manière
excentrée sur le profilé 25 dont il est solidaire, ainsi que d'une perforation 252
destinée à servir à la fixation par boulons des éléments à attacher.
[0114] Le châssis comprend en outre des profilés montants 26, transversaux supérieurs 27
et latéraux supérieurs 28 formant des cadres moyennant lesquels un guidage des blocs
séparateurs A sur le chemin mobile est assuré.
[0115] Ces cadres sont représentés sur la figure 5 en une vue de dessus représentées essentiellement
par le profilé transversal supérieur 27 et en une vue de face d'un tel cadre sur la
figure 8.
[0116] Ces figures montrent par ailleurs également la disposition des rouleaux de guidage
5 disposées sur les bords intérieurs des profilés latéraux 21, 22, ainsi que de rouleaux
de guidage latéraux 6 et 7 dont les rouleaux 6 sont disposés sur des axes verticaux
montés sur les deux premiers profilés transversaux 23, 24 à partir de l'extrémité
avant de l'élément 211.
[0117] Les rouleaux de guidage latéral 7 sont disposés sur les faces intérieures aux extrémités
libres des profilés latéraux supérieurs 28.
[0118] Afin de pouvoir donner l'orientation souhaitée au bloc A venant de s'engager sur
le chemin mobile 1, les rouleaux 5, 6 et 7 de l'élément de transposition 211 sont
disposés de la manière suivante.
[0119] Dans la partie avant de l'élément 211, le passage pour les blocs A est défini par
deux rouleaux successifs 6, longitudinalement espacés l'un de l'autre, et disposés
à une même distance transversale du profilé latéral 22 et par deux rouleaux 7 également
longitudinalement espacés l'un de l'autre et disposés à une même distance transversale
du profilé latéral 21.
[0120] Cette disposition des rouleaux 6 et 7 assure un engagement droit, c'est-à-dire dans
l'alignement du train de bloc séparateur A, sur le chemin mobile 1.
[0121] Les quatre rouleaux 7 et suivants, dans le sens de l'avancement des blocs A sur le
chemin mobile 1, sont disposés à des distances croissantes du profilé latéral 21.
[0122] De plus, le profilé latéral 22 est pourvu de trois rouleaux 5 montés sur le côté
intérieur du profilé et espacé longitudinalement l'un de l'autre.
[0123] Ce changement de disposition des rouleaux 7 par rapport à la disposition des deux
premiers rouleaux 7 et des rouleaux 6 assure que le bloc A bien engagé sur le chemin
mobile 1 est dévié de son orientation initiale pour poursuivre sa transposition latérale
sur un parcours approximativement curviligne.
[0124] L'élément de transposition 211 étant identique à l'élément de transposition 216,
à partir duquel les blocs séparateurs A sont redéposés sur la voie de circulation
dans la nouvelle position, la disposition des rouleaux 5, 6 et 7 décrits ci-après
assure que les blocs séparateurs A sont orientés en arrivant à l'extrémité arrière
du chemin mobile 1 de façon à être redéposés sur la voie de circulation parallèlement
à la direction de l'avancement du chemin mobile 1.
[0125] La figure 5 montre par ailleurs moyennant des lignes interrompues la disposition
des premiers rouleaux 3 qui sont disposés de façon à former avec la normale aux profilés
21, 22 un angle α qui va en croissant à partir de l'extrémité avant de l'élément 211
vers l'extrémité arrière de cet élément.
[0126] Cet angle α est, par exemple, de 0,57° pour le deuxième rouleau 3, de 1,34° pour
le troisième rouleau et ainsi de suite pour atteindre 6,7° à l'extrémité arrière de
l'élément 211.
[0127] Contrairement aux premiers rouleaux 3, les deuxièmes rouleaux 4 sont tous disposés
perpendiculairement par rapport à l'orientation des profilés latéraux 21, 22.
[0128] Afin de permettre à la fois aux blocs séparateurs A de se déplacer sur les premiers
rouleaux 3, et au chemin mobile de se déplacer sur les deuxièmes rouleaux 4, sans
gêne réciproque, les premiers rouleaux 3 et les deuxièmes rouleaux 4 sont montés à
des niveaux différents, comme les figures 9 et 10 le montrent.
[0129] En effet, les premiers rouleaux 3 sont montés à un niveau suffisamment haut au dessus
du niveau du sol sur lequel le chemin mobile est supposé se déplacer, pour que l'avancement
des blocs séparateurs A sur le chemin mobile 1 ne soit pas gêné par un frottement
de l'un ou plusieurs des rouleaux 3 sur un sol à peu près bien nivelé.
[0130] Contrairement à cela, les deuxièmes rouleaux 4 sont disposés de façon que les châssis
des éléments de transposition 211 à 216 soient suffisamment surélevés par rapport
au sol pour ne pas être gênés dans l'avancement du chemin mobile, sur un sol normalement
bien nivelé, et que, d'autre part, la rotation des rouleaux ne gêne pas l'avancement
des blocs séparateurs A sur le chemin mobile.
[0131] Le diamètre des premiers rouleaux 3 et des deuxièmes rouleaux 4 est de l'ordre de
7 cm.
[0132] L'élément 211 est pourvu par ailleurs à son extrémité avant d'un rouleau d'attaque
8 dont la disposition et la fonction sont décrites en référence aux figures 12 à 14.
[0133] La figure 6 montre le châssis de l'élément de transposition 212 en une vue de dessus.
Ce châssis est constitué de profilés latéraux rectilignes 21A, 22A parallèles l'un
à l'autre et reliés à leurs extrémités respectivement par un profilé transversal 26
et un profilé transversal 27.
[0134] Les profilés transversaux 26, 27 sont montés de façon qu'ils forment avec les profilés
latéraux 21A et 22A des angles non orthogonaux.
[0135] La valeur précise des angles que forment respectivement le profilé 26 et le profilé
27 avec les profilés 21A et 22A dépend de l'angle que les axes longitudinaux des éléments
de transposition 211 et 212, d'une part, et les axes des éléments 212 et 213 d'autre
part, forment l'un avec l'autre.
[0136] Le châssis de l'élément de transposition 212 est pourvu de premiers rouleaux 3 et
de deuxièmes rouleaux 4 correspondant à ceux utilisés pour l'élément de transposition
211, mais disposés de façon que les blocs A coulissent essentiellement le long de
l'axe longitudinal de l'élément de transposition 212 et que l'élément de transposition
212 lui-même avance dans une direction parallèle à l'orientation initiale et finale
du train de blocs séparateurs A.
[0137] Il s'en suit que les premiers rouleaux 3 sont disposés de façon à former avec les
profilés latéraux 21A, 22A des angles presque orthogonaux, alors que les deuxièmes
rouleaux 4 sont disposés de façon que leurs axes de rotation forment avec les profilés
latéraux 21A, 22A des angles déviant de l'angle droit par environ 10°.
[0138] L'élément de transposition 212 ne comporte que des rouleaux 5 disposés sur le côté
intérieur des profilés latéraux 21A et 22A, puisque les blocs séparateurs A traversent
l'élément de transposition 212 selon un parcours faiblement curviligne.
[0139] La figure 7 montre le châssis de l'élément de transposition 213 en une vue de dessus.
Ce châssis est constitué de profilés latéraux rectilignes 21 B, 22B parallèles l'un
à l'autre et reliés à leurs extrémités respectivement par un profilé transversal 28
et un profilé transversal 29.
[0140] Le profilé transversal 28 est monté de façon qu'il forme avec les profilés latéraux
21B et 22B des angles non orthogonaux.
[0141] La valeur précise de l'angle que le profilé 28 forme avec les profilés 21B et 22B
dépend de l'angle que les axes longitudinaux des éléments de transposition 212 et
213 forment l'un avec l'autre.
[0142] Le profilé transversal 29 est monté perpendiculairement aux profilés latéraux 21B
et 22B.
[0143] Le châssis de l'élément de transposition 213 est pourvu de premiers rouleaux 3 et
de deuxièmes rouleaux 4 correspondant à ceux utilisés pour l'élément de transposition
211, mais disposés de façon que les blocs A coulissent essentiellement le long de
l'axe longitudinal de l'élément de transposition 213 et que l'élément de transposition
213 lui-même avance dans une direction parallèle à l'orientation initiale et finale
du train de blocs séparateurs A.
[0144] Il s'en suit que les premiers rouleaux 3 sont disposés de façon à former avec les
profilés latéraux 21 B, 22B des angles presque orthogonaux, alors que les deuxièmes
rouleaux 4 sont disposés de façon que leurs axes de rotation forment avec les profilés
latéraux 21B, 22B des angles déviant de l'angle droit par environ 15°.
[0145] L'élément de transposition 213 ne comporte que des rouleaux 5 disposés sur le côté
intérieur des profilés latéraux 21B et 22B, puisque les blocs séparateurs A traversent
l'élément de transposition 213 selon un parcours faiblement curviligne.
[0146] Les figures 12 et 13 montrent, en une vue latérale, les moyens de soulèvement permettant
de soulever un bloc séparateur A par la face qui se présente à l'extrémité avant du
chemin mobile 1.
[0147] Rappelons à ce sujet que les extrémités libres des éléments de transposition 211
et 216 sont configurés de la même façon afin que chacune de ses extrémités puissent
servir respectivement comme face de réception et face de déchargement, selon le sens
de déplacement du dispositif de l'invention.
[0148] Les moyens de soulèvement sont décrits à l'exemple de ceux montés à l'avant de l'extrémité
libre de l'élément de transposition 211.
[0149] L'extrémité libre de l'élément de transposition 211, c'est à dire l'extrémité qui
constitue en même temps une des deux extrémités du chemin mobile 1, est pourvue de
deux longerons 31, 32 entre lesquelles sont montés deux rouleaux 4, moyennant lesquels
l'extrémité de l'élément 211 s'appuie sur la voie de circulation, de deux rouleaux
3 sur lesquels se déplacent les blocs séparateurs A, ainsi que d'un rouleau d'attaque
8.
[0150] Les longerons 31, 32 constituent une prolongation des profilés latéraux 21 et 22
de l'élément de transposition 211 et sont formés de façon que, lorsqu'ils sont montés
à l'avant de l'élément 211, leur hauteur diminue vers leur extrémité libre afin de
former une rampe sur laquelle les blocs séparateurs A arrivant peuvent monter sur
le chemin mobile 1.
[0151] Le rouleau d'attaque 8 est disposé de façon que sa surface cylindrique dépasse les
longerons 31, 32 aussi bien en hauteur qu'en devancement dans le sens de la marche
avant du chemin mobile.
[0152] Grâce à cette disposition, le rouleau d'attaque 8 facilite l'engagement des blocs
séparateurs A sur le chemin mobile 1. En effet, comme cela est représenté sur la figure
12, un bloc A se présentant devant l'extrémité libre de l'élément 211, rencontre d'abord
le rouleau d'attaque 8 et met celui-ci en rotation par son mouvement relatif par rapport
à l'élément 211.
[0153] Plus précisément, le bord biseauté A1 du bloc A fait en sorte, en coopération avec
la rotation libre du rouleau d'attaque 8, qu'au mouvement horizontal relatif du bloc
A par rapport à l'extrémité de l'élément 211 s'additionne une composante verticale
grâce à laquelle le bloc A est soulevé à cette extrémité du bloc qui se présente à
l'extrémité libre de l'élément 211 et donc, à l'extrémité avant du chemin mobile 1.
[0154] Au fur et à mesure que le dispositif de l'invention avance et que les blocs séparateurs
A sont poussés, par les blocs qui sont encore dans leur position initiale, sur le
chemin mobile 1, les blocs sont soulevés l'un après l'autre par le rouleau d'attaque
8.
[0155] Grâce à cette disposition avancée du rouleau d'attaque 8 sur l'extrémité libre de
l'élément 211, les blocs séparateurs A n'affrontent pas brutalement l'extrémité avant
du dispositif de l'invention, mais montent sur ce dernier de manière que les blocs
A s'engagent sur le chemin mobile 1 en coulissant.
[0156] Ceci évite une usure prématurée des bords des blocs séparateurs A amenés jusque là.
[0157] Lorsque le dispositif de l'invention doit être utilisé pour la transposition latérale
de blocs séparateurs dont le bord inférieur n'est pas biseauté, les extrémités du
chemin mobile du dispositif de l'invention peuvent être modifiés de deux manières.
[0158] La première consiste à choisir les dimensions des profilés longitudinaux 31, 32,
c'est à dire leur longueur et notamment l'inclinaison de leur face supérieure de façon
que la différence de niveau h entre la voie de circulation et le début de la rampe
de l'extrémité de l'élément 211 soit la plus petite possible compte tenu des impératifs
de construction et de solidité des profilés 31, 32 et du rouleau d'attaque 8.
[0159] La seconde façon de modifier l'extrémité de l'élément 11 consiste à relier le rouleau
d'attaque 8 à un moyen d'entraînement qui le fait tourner de façon que sa surface
cylindrique, au point le plus avancé de l'extrémité de l'élément 11, décrit un mouvement
ascendant.
[0160] Grâce à ce mouvement élémentaire ascendant, le rouleau d'attaque 8 intervient donc
activement lorsqu'il rencontre un bloc séparateur et lui confère une force ascendante
moyennant laquelle le bloc est soulevé et qui contribue à réduire le choc du bloc
séparateur contre le chariot.
[0161] Dans la version représentée sur la figure 13, l'entraînement du rouleau d'attaque
8 est effectué par un rouleau 4'.
[0162] Ce rouleau 4' correspond, à l'exception de sa position, aux rouleaux 4 moyennant
lesquels le dispositif de l'invention se déplace sur les voies de circulation.
[0163] Le rouleau 4' est monté de façon que sa surface cylindrique soit toujours en prise
avec la surface cylindrique du rouleau d'attaque 8.
[0164] Pour assurer une bonne prise des rouleaux 4' et 8 l'un sur l'autre, les surfaces
cylindriques de ces deux rouleaux peuvent être rugueuses ou avoir une structure particulière,
par exemple d'être cannelées.
[0165] Selon une variante représentée sur la figure 14, l'entraînement du rouleau d'attaque
8 peut être effectué par un rouleau 4" dont le diamètre n'est pas constant. En effet,
le rouleau 4" comprend plusieurs sections de longueur axiale
a ayant un diamètre d
1 entre lesquelles s'étendent des sections à longueur axiale b dont le diamètre d
2 est inférieur au diamètre d
1. Cette conformation du rouleau 4" permet d'obtenir un compromis entre une grande
surface de transmission de la force de traction du rouleau 4" vers le rouleau d'attaque
8, d'une part, et une petite surface de contact entre les rouleaux 4" et 8, d'autre
part, pour réduire le plus possible la résistance de roulement entre ces deux rouleaux.
Ce compromis est optimisé en choisissant un bon rapport entre l'ensemble des longueurs
a et l'ensemble des longueurs b.
[0166] Selon encore une autre variante, l'entraînement du rouleau d'attaque 8 peut être
effectué par un rouleau avec lequel il est relié par un engrenage formé par des roues
dentées disposées respectivement sur l'un et l'autre des axes des deux rouleaux, et
éventuellement des roues dentées supplémentaires ou par des courroies ou des chaînes
qui sont en prise avec des roues dentées correspondantes montées sur les axes des
rouleaux.
[0167] Selon encore une autre alternative, il est concevable que le rouleau d'attaque 8
soit entraîné par un ou plusieurs moteurs hydrauliques ou tout autre moyen moteur
agissant directement ou indirectement, c'est à dire par des moyens de transmission,
sur le rouleau d'attaque 8.
[0168] La figure 16 représente l'entrée de deux blocs séparateurs A1 et A2 successifs sur
le chemin mobile 1. Les deux blocs A1, A2 sont attachés l'un à l'autre moyennant des
anneaux 51, 52 disposés à leurs extrémités, et une clavette tigiforme 53 introduite
dans ces anneaux. Contrairement au bloc séparateur A représenté sur la figure 12,
les blocs A1 et A2 de la figure 16 ne sont pas pourvus d'un bord inférieur en biseau.
Ceci risque de provoquer un choc à chaque rencontre d'un bloc séparateur avec le rouleau
d'attaque 8.
[0169] Ce risque est minimal, lorsque la rampe comportant le rouleau d'attaque 8 descend
le plus possible sur la voie ou l'aire de circulation. Une différence de niveau de
l'ordre de 7 cm entre la voie et le début de la rampe est réalisable.
[0170] Grâce à cette disposition, les blocs séparateurs se soulèvent les uns les autres
de la manière suivante. Lorsque le premier des blocs successifs monte sur l'élément
211, il arrive un moment où sa face arrière, vu dans le sens d'avancement des blocs
séparateurs, commence à se lever au-dessus du niveau de la voie sur laquelle reposent
encore les blocs suivants. Grâce à une disposition adéquate des anneaux reliés les
uns aux autres par la clavette, les anneaux de la face arrière du bloc A1 soulèvent
le bloc A2 par les anneaux de la face avant du bloc A2. Au fur et à mesure de l'avancement
du train de blocs sur le chemin mobile, chaque bloc soulève ainsi le suivant.
[0171] La figure 11 montre en une vue latérale la plaque de liaison 29 qui est montée entre
deux éléments de transposition destinés à être attachés les uns aux autres de manière
rigide et sous un angle fixe.
[0172] La plaque de liaison 29 est un élément essentiellement parallélépipédique dont la
longueur correspond à la largeur des éléments de transposition 211 à 216 et dont la
hauteur correspond à celle du châssis du chemin mobile. Cette plaque de liaison 29
est utilisée aussi bien pour la liaison entre deux éléments de transposition du même
chariot que pour la liaison entre deux chariots du dispositif de transposition de
l'invention.
[0173] L'épaisseur de la plaque de liaison 29 correspond à celle des profilés du châssis
du chemin mobile.
[0174] Chaque plaque de liaison 29 est pourvue de trois orifices 291, 292 et 293.
[0175] Les orifices 291 et 293 sont disposés à une distance de la médiane de la plaque afin
qu'ils puissent recevoir l'un ou l'autre des goussets 251 des deux éléments de chariots
destinés à être assemblés.
[0176] L'orifice 292 est disposé sur la médiane de la plaque de liaison 29 et est destiné
à recevoir, ensemble avec l'orifice 252 de chacun des éléments de transposition destinés
à être montés, un boulon destiné à attacher deux éléments successifs.
[0177] Il est précisé que, sans sortir du cadre de la présente invention, la liaison par
boulon peut être remplacée par tout autre type de liaison assurant une liaison rigide
temporaire.
[0178] Le terme « temporaire » s'entend en tant qu'opposé du terme « permanent » et exclut
par là toute liaison permanente obtenue par soudage ou rivetage.
[0179] Cependant, lorsque le dispositif de l'invention est destiné à une application impliquant
une transposition latérale de faible distance, il est concevable que les deux chariots
formant le chemin mobile du dispositif de l'invention soit formé à partir d'éléments
reliés les uns aux autres de manière permanente, par exemple par soudage ou rivetage,
puisque leur transport à partir d'un dépôt vers un chantier, ou d'un chantier à un
autre, peut se faire sans nécessité de démonter les éléments du chariot.
[0180] Pour faciliter l'assemblage des éléments de transposition, et notamment la mise en
place de la plaque de liaison entre ces éléments, la plaque de liaison 29 est pourvue
d'une tige de manipulation 294 s'étendant verticalement à partir de la face supérieure
de la plaque de liaison dans la position d'utilisation.
[0181] La figure 15 montre un dispositif d'attelage 40 moyennant lequel le dispositif de
l'invention peut être accroché à un camion ou tout autre type de tracteur pour le
tirer d'un bout à l'autre d'une voie de circulation ou de tout autre surface de circulation
sur laquelle des blocs séparateurs doivent être transposés latéralement.
[0182] Le dispositif d'attelage 40 est constitué de trois tiges 41 à 43 reliées entre elles
de façon à former une barre longitudinale du dispositif, ainsi que d'une tige oblique
44 et d'un joug 45.
[0183] Le joug 45, la première tige longitudinale 45 et la tige oblique 44 forment un triangle
dans lequel le joug 45 est perpendiculaire aux tiges longitudinales 41 à 43.
[0184] Le joug 45 est pourvu d'un moyen d'attelage 46 tel un orifice destiné à être inséré
dans un dispositif d'accouplement d'un camion ou d'un tracteur, dans lequel il sera
retenu moyennant un pivot d'accouplement.
[0185] Lorsque le dispositif de l'invention est conçu de façon à pouvoir être adapté à différentes
largeurs d'utilisation, le joug 45 est formé avantageusement de façon extensible de
façon que sa longueur puisse être adaptée à la largeur du dispositif de l'invention.
[0186] A cet effet, la liaison entre la tige oblique 44 et la tige longitudinale 41 et/ou
42 est une liaison pivotante.
[0187] Le dispositif d'attelage 40 est conçu de façon à pouvoir être fixé moyennant des
broches ou d'autres éléments faciles à mettre en place et à démonter, sur l'un ou
l'autre des chariots formant le dispositif de l'invention, selon le sens de déplacement
nécessaire.
[0188] De même, lorsque les dimensions du dispositif de l'invention sont tels que les éléments
formant chacun des chariots du dispositif n'ont pas besoin d'être démontés pour le
transport du dispositif d'un premier lieu à un autre, les tiges longitudinales 41
à 43 peuvent être substituées par une tige longitudinale unique sur laquelle est montée,
de manière fixe, la tige oblique 44.