DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention concerne un dispositif et un procédé de commande et de contrôle
d'une dose d'électrons émise par un micro-émetteur, par exemple par une micropointe.
ETAT DE LA TECHNIQUE ANTERIEURE
[0002] Dans la suite de la description on considérera à titre d'exemple non limitatif des
micro-émetteurs de type micropointes.
[0003] Le domaine des micropointes, rejoint aujourd'hui par celui des nanotubes, définit
un champ d'applications tant dans le domaine des afficheurs FED (« Field Emission
Display ») que celui des micro-émetteurs, dans lequel les exigences en terme de commande
et de contrôle des flux émis sont très sévères.
[0004] Dans le cas de l'émission chaude (diodes, triodes, tubes cathodiques), les électrons
acquièrent, par agitation thermique, une énergie suffisante (dénommée « travail de
sortie ») pour parvenir au-dessus de la barrière de potentiel, qui les retient aux
noyaux. Ils se dirigent alors vers la surface du matériau et, s'il existe un champ
électrique qui les attire, ils peuvent être extraits de ce matériau. A la température
ordinaire l'énergie d'agitation thermique est insuffisante pour que les électrons
sortent du matériau.
[0005] Dans le cas de l'émission froide, qui est basée sur le principe d'un contrôle par
effet de champ dans une enceinte sous vide, un effet tunnel permet aux électrons d'être
extraits de l'émetteur (cathode) dans le vide, puis d'être collectés sur une anode.
Les émetteurs travaillant en émission froide sont considérés comme des sources de
courant commandées en tension, le flux d'électrons émis obéissant aux équations de
Fowler-Nordheim.
[0006] C'est par exemple le cas d'une micropointe 10 en Tungstène, utilisée en émetteur
d'électrons. Son schéma électrique est représenté sur la figure 1A. Un flux d'électrons
s'établit entre l'anode 11 et la cathode 12. Une tension de contrôle est appliquée
entre la grille d'extraction 13, dénommée « gate », et la cathode 12. La figure 1B
présente le symbole comportemental d'une telle micropointe 10 utilisable avec un simulateur
électrique générique (type « Spice ») .
[0007] Le régime d'émission d'une telle micropointe 10 se caractérise par une forte non-linéarité
du courant d'émission I
tip en fonction de la tension appliquée sur la grille d'extraction 13. Le courant de
pointe I
tip répond à la loi :

[0008] Les coefficients a
fn et b
fn dépendent des caractéristiques géométriques de la micropointe. Une telle caractéristique
courant-tension est illustrée sur la figure 2. Un exemple de point de fonctionnement
(I
tip=I
on pour V
gate-cathode=V
on) est représenté sur cette figure. La caractéristique idéale est référencée 14.
[0009] Dans la réalité, une telle caractéristique n'est pas reproductible d'une micropointe
à une autre. On obtient ainsi des courbes 15 représentées en pointillé.
[0010] L'un des inconvénients de l'émission froide est donc de révéler une certaine instabilité
dans la valeur du courant, ce qui équivaut à un bruit qui est engendré par des fluctuations
du travail de sortie inhérentes à des contaminations de surface locales. Ces fluctuations
sont variables d'une micropointe à une autre et sont également variables dans le temps,
pour une même micropointe.
[0011] Deux types de commande de la micropointe sont possibles :
- une commande en courant par un dispositif de régulation de courant : une telle possibilité
est utilisée dans les FED (« Field émission display ») via un transistor simple ou
« multigate » situé en série dans le circuit de la cathode, comme décrit dans les
documents référencés [1] et [2] en fin de description. Le courant émis par chaque
micropointe peut théoriquement être programmé. Il est indépendant de la qualité et
des caractéristiques de chaque micropointe. D'une micropointe à une autre, ou dans
le temps, c'est la tension Vgc qui est modulée. Un des défauts d'une telle commande est de mixer au niveau du circuit
de commande et de contrôle du transistor une tension basse (LV) et une tension haute
(HV), parce que l'électrode d'extraction doit être portée à quelques dizaines de volts.
L'affichage visuel s'accommode de la précision et de la fréquence de fonctionnement
limitées de ce type de commande.
- une commande en tension : si l'on n'y prend garde, c'est le courant d'émission qui
est modulé, ce qui peut être inacceptable pour certaines applications. Dans la mesure
où l'excursion en courant est connue, notamment les extremums, et où la quantité à
contrôler est la charge électrique, une telle solution est satisfaisante lorsqu'elle
est conjuguée à une fenêtre temporelle d'observation variable, Tnom.

[0012] Le dispositif de l'invention est un circuit de ce type, qui est naturellement plus
rapide et dont les défauts de linéarité constatés sont corrigés, les circuits HV de
pilotage de grille d'extraction étant indépendants des circuits LV de contrôle de
la charge électrique, ce qui simplifie la mise en oeuvre du circuit et diminue la
sensibilité aux bruits.
[0013] Plusieurs solutions sont donc possibles pour mesurer la quantité d'électrons émise
par une micropointe. Dans certains cas, comme illustré sur les figures 3A et 3B, il
est possible de travailler en régulation de courant. L'émission pendant un certain
temps d'un courant calibré (générateur 16) permet de délimiter une charge électrique
selon la loi Q=I.t. Un tel système de régulation de courant comprend un élément sensible
de détection du courant de pointe 17, un élément de contrôle du courant de référence
18 et un élément de réglage du courant 19. Ce système peut fonctionner :
- En boucle ouverte dans le cas d'une calibration séquentielle, puis de la programmation
d'un certain nombre de mesures avec une même référence comme illustré sur la figure
3A.
- En boucle fermée dans le cas d'un asservissement du courant en temps réel comme illustré
la figure 3B, et comme décrit dans le document référencé [3].
[0014] Dans la réalisation illustrée sur la figure 3A, le cahier des charges du système
doit permettre de laisser persister séquentiellement des instants nécessaires pour
réaliser les calibrations. Une telle réalisation ne permet pas de corriger des imperfections
du faisceau électronique dont la fréquence de récurrence est supérieure à la fréquence
de rafraîchissement des calibrations.
[0015] Dans la réalisation illustrée sur la figure 3B, la stabilité de la bouche de contre-réaction
est essentielle et doit être garantie le plus souvent au prix d'une compensation active
de la bande passante du système bouclé, et donc au détriment de ses performances en
vitesse.
[0016] Les exigences en terme de vitesse, de stabilité, de bruit, et de linéarité ne permettent
pas, dans de nombreuses applications d'utiliser de telles réalisations.
[0017] Une méthode globale pour effectuer un contrôle de faibles charges électriques consiste,
moyennant l'utilisation de quelques variables d'entrée de configuration, à définir
la quantité de charges voulue, à interrompre le faisceau d'électrons lorsque une telle
dose voulue a été atteinte (« dose control »). Dans ce cas la quantité de charges
électriques est définie a priori. Le dispositif permettant un tel contrôle doit fonctionner
sur une dynamique de courant de pointe, englobant notamment les fluctuations du courant
dans le temps pour une même micropointe. Une telle méthode autorise théoriquement
une très bonne linéarité. Toutefois, l'utilisation de modules fonctionnels réels et
l'exigence d'un fonctionnement en haute fréquence se traduit par de fortes non linéarités
de la charge électrique contrôlée en fonction du régime de courant.
[0018] Un document de l'art connu, référencé [4] en fin de description, décrit un réseau
bidimentionnel de cathodes miniatures utilisées comme des émetteurs de faisceaux d'électrons,
qui sont adressables numériquement. Ce réseau comprend une focalisation électronique
interne pour chaque émetteur, un circuit de contrôle de dose d'électrons en boucle
fermée permettant de piloter chaque émetteur en contrôlant précisément le débit d'électrons.
Un tel circuit de contrôle de dose, connecté à un émetteur, permet d'obtenir une dose,
délivrée pendant chaque cycle d'écriture, adaptée malgré des effets de désadaptation
émetteur-à-émetteur, de température et de vieillissement. Ce circuit de contrôle permet
de terminer l'émission à une dose fixée et non à un temps fixé. C'est un composant
intégré et connecté à l'émetteur.
[0019] Mais un tel circuit de contrôle est source de non-linéarités. Il ne permet pas non
plus, pour un arrangement linéaire ou bidimensionnel de micropointes, de compenser
les dispersions de doses émises dues aux dispersions de courant inhérentes aux micropointes.
[0020] L'invention a pour objet de compenser de telles non linéarités, de manière à rendre
le dispositif de commande linéaire et utilisable, et d'apporter des solutions spécifiques
pour des dispositifs linéaires ou bidimentionnels.
EXPOSÉ DE L'INVENTION
[0021] L'invention concerne un dispositif de commande et de contrôle d'une dose d'électrons
émise par un micro-émetteur, par exemple une micropointe, caractérisé en ce qu'il
comporte :
- un module senseur qui reçoit le courant fourni par le micro-émetteur ainsi qu'une
tension pour ajuster le point de polarisation dudit dispositif,
- un module comparateur qui reçoit le signal de sortie dudit module senseur ainsi qu'une
tension de seuil permettant le réglage de la quantité d'électrons à émettre,
- un module logique qui reçoit le signal de sortie du module comparateur, ainsi qu'un
signal de démarrage pour initialiser l'émission électronique,et un signal logique
pour définir si le micro-émetteur doit ou non émettre,
- un module de commande qui reçoit le signal de sortie dudit module logique qui élabore
les tensions nécessaires à l'initialisation et à l'extinction de l'impulsion de courant
du micro-émetteur,
- des moyens de variation de la tension de seuil tels que, pendant l'émission d'électrons,
la somme S= Nstart + Nmeasure + Noff reste constante, Nstart étant le nombre d'électrons du temps d'initialisation de l'impulsion de courant,
Nmeasure étant le nombre d'électrons du temps de mesure de cette impulsion de courant, Noff étant le nombre d'électrons du temps d'extinction de cette impulsion de courant.
[0022] Dans un premier exemple de réalisation, le dispositif de l'invention comprend des
moyens de modulation dans le temps de la tension de seuil à partir du signal d'initialisation
de manière à programmer un contrôle de dose variable dans le temps tel que l'excès
d'électrons émis pendant les temps d'initialisation et d'extinction soit strictement
compensé par une diminution au cours du temps de la dose programmée.
[0023] Dans un second mode de réalisation le dispositif de l'invention comprend, en outre
:
- un module de détection du courant de micro-émetteur, qui est capable de reproduire
exactement le courant de pointe Itip ou d'introduire un gain sur le courant,
- un module de génération de tension variable qui délivre en sortie une tension de consigne
V2 = f (Itip) .
[0024] L'invention concerne également un dispositif linéaire ou matriciel de commande et
de contrôle de doses d'électrons émises par un ensemble de micro-émetteurs, caractérisé
en ce qu'il comporte, pour chaque micro-émetteur :
- un module senseur, qui reçoit le courant fourni par le micro-émetteur ainsi qu'une
tension pour ajuster le point de polarisation,
- un module comparateur qui reçoit le signal de sortie dudit module senseur ainsi qu'une
tension de seuil permettant le réglage de la quantité d'électrons à émettre,
- un module logique qui reçoit le signal de sortie du module comparateur, ainsi qu'un
signal de démarrage pour initialiser l'émission électronique,et un signal logique
pour définir si le micro-émetteur doit ou non émettre,
- un module de commande qui reçoit le signal de sortie dudit module logique qui élabore
les tensions nécessaires à l'initialisation et à l'extinction de l'impulsion de courant
du micro-émetteur,
- des moyens de variation de la tension de seuil tels que, pendant l'émission d'électrons,
la somme S= Nstart + Nmeasure + Noff reste sensiblement constante, Nstart étant le nombre d'électrons du temps d'initialisation de l'impulsion de courant,
Nmeasure étant le nombre d'électrons du temps de mesure de cette impulsion de courant, Noff étant le nombre d'électrons du temps d'extinction de cette impulsion de courant
[0025] L'invention concerne également un procédé de commande et de contrôle d'une dose d'électrons
émise par un micro-émetteur comportant
- une étape de conversion du courant fourni par le micro-émetteur et d'ajustement du
point de polarisation de fonctionnement,
- une étape de comparaison du signal obtenu en sortie de l'étape précédente à une tension
de seuil permettant le réglage de la quantité d'électrons à émettre,
- une étape logique, pour initialiser l'émission électronique, et pour définir si le
micro-émetteur doit ou non émettre,
- une étape de commande qui élabore les tensions nécessaires à l'initialisation et à
l'extinction de l'impulsion de courant du micro-émetteur,
caractérisé en ce qu'il comprend une étape de variation de la tension de seuil
telle que, pendant l'émission d'électrons, la somme S= N
start + Nmeasure + Noff reste constante, N
start étant le nombre d'électrons du temps d'initialisation de l'impulsion de courant,
N
measure étant le nombre d'électrons du temps de mesure de cette impulsion de courant, N
off étant le nombre d'électrons du temps d'extinction de cette impulsion de courant.
[0026] Une telle invention présente un large champ d'application :
- émission électronique par cathode froide,
- commande et contrôle de faibles charges électriques,
- compensation d'erreurs de mesures de charges,
- haute fréquence de fonctionnement,
- solution compatible avec des circuits intégrés spécifiques (ASIC).
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0027]
Les figures 1A et 1B illustrent respectivement le schéma électrique, et le symbole
comportemental d'une micropointe,
la figue 2 illustre les caractéristiques courant-tension d'une micropointe.
les figures 3A et 3B illustrent respectivement un système de régulation du courant
d'une micropointe en boucle ouverte et en boucle fermée,
la figure 4 illustre un dispositif de commande et de contrôle d'une dose d'électrons
émise par une micropointe,
la figure 5 illustre le module senseur du dispositif de la figure 4,
la figure 6 illustre le module comparateur du dispositif de la figure 4,
les figures 7A et 7B sont des chronogrammes illustrant le fonctionnement du dispositif
de la figure 4,
la figure 8 illustre une matérialisation de l'erreur sur le nombre d'électrons programmés,
la figure 9 illustre une compensation de l'erreur sur le nombre d'électrons programmés
par seuil variable,
la figure 10 illustre la décomposition d'une impulsion de courant en temps élémentaires,
la figure 11 illustre une décomposition simplifiée par rapport à celle illustré sur
la figure 10,
la figure 12 illustre la répartition des doses pendant les différents temps élémentaires,
les figures 13A et 13B illustrent des courbes donnant le nombre d'électrons relatifs
par rapport au courant de pointe respectivement sans utiliser de compensation et en
utilisant une compensation active sur le courant,
la figure 14 illustre un exemple de compensation temporelle selon l'invention,
les figures 15 et 16 illustrent un schéma simplifié de compensation en fonction du
courant de pointe selon l'invention.
EXPOSÉ DÉTAILLÉ DE MODES DE RÉALISATION PARTICULIERS
[0028] Le dispositif de commande et de contrôle d'une dose d'électrons émise par un micro-émetteur,
illustré sur la figure 4, est constitué d'une micropointe 10, avec une anode 11, une
cathode 12, et une grille d'extraction 13, capable de fournir un courant lorsque la
tension de la grille d'extraction 13 par rapport à la cathode 12 devient supérieure
à la tension d'extraction dans le vide. Des capacités parasites 20 et 21 sont inhérentes
à la fabrication d'une telle micropointe 10 en microtechnologie.
[0029] Ce dispositif comporte :
- un module senseur 30 qui réalise une conversion électrons-tension, et qui reçoit le
courant Ic fourni par cette micropointe 10 ainsi qu'une tension V1 pour ajuster le
point de polarisation dudit dispositif, la sensibilité d'un module

pouvant s'exprimer en volts/électrons,
- un module comparateur 31 qui reçoit le signal de sortie Vse dudit module senseur 30
ainsi qu'une tension de seuil V2 permettant le réglage de la quantité d'électrons
à émettre, et qui délivre un signal de détection de charge suffisante Vcom,
- un module logique 32 qui reçoit ce signal Vcom, ainsi qu'un signal de démarrage Start
pour initialiser l'émission électronique, et un signal logique data pour définir si
la micropointe doit ou non émettre,
- un module de commande 33 qui reçoit le signal de sortie dudit module logique 32 ainsi
que des signaux Vg-on et Vg-off, qui élabore les tensions nécessaires à l'initialisation
et à l'extinction de l'impulsion de courant de la micropointe (plusieurs dizaines
de volts).
[0030] Ce dispositif est en effet applicable à un arrangement de plusieurs micropointes
soit sous la forme d'un arrangement linéaire (barette), soit sous la forme d'un arrangement
bi-dimensionnel (matrice). Toutes les combinaisons d'arrangements sont également possibles.
Ce dispositif peut être réalisé en technologie spécifique haute-tension, et permettre
de contrôler les doses d'électrons émis avec des cadences élevées.
[0031] On va à présent analyser chacun de ces modules 30, 31, 32 et 33.
Module senseur 30
[0032] Le rôle de ce module 30 est de traiter l'information de base disponible sur la micropointe
10 et de la convertir en une grandeur qui puisse être comparée à une grandeur d'entrée,
afin de prendre une décision sur le nombre N d'électrons émis.
[0033] Ce module peut être avantageusement constitué d'un amplificateur CTIA (« capacitive
transimpédance amplifier ») qui réalise une conversion courant-tension. La variable
d'entrée est alors le courant cathode de la micropointe I
c. Cet amplificateur se caractérise par son gain de conversion R qui s'exprime en Volt/e
-. Il est constitué d'un amplificateur 35, d'un condensateur de contre-réaction (C
fb) 36, et d'un dispositif de remise à zéro 37. On obtient pour l'excursion de sortie
ΔV
s du module senseur :

[0034] Une telle solution est avantageuse par rapport à une solution réalisant une intégration
directe sur la capacité de micropointe pour plusieurs raisons :
- Elle n'est pas sensible, en ce qui concerne le signal, aux capacités parasites situées
en amont.
- Son gain de conversion peut être fixé de manière précise. Il est défini par la valeur
de Cfb. Il peut être, par exemple, de 23µV/e- pour Cfb = 7fF.
- Le point de polarisation de la cathode est fixé par la variable externe V1
Module comparateur 31
[0035] Ce module 31 reçoit sur ses entrées deux tensions analogiques :
- la tension Vse de sortie du module senseur 30,
- la tension de commande V2 qui fixe la valeur du seuil de comparaison.
[0036] Ce module comprend un amplificateur 40 en boucle ouverte dont le niveau de sortie
comporte deux états (VDD et VSS) équivalents à deux états logiques en fonction des
tensions d'entrée :
- Tant que Vse>V2, la sortie logique Vcom reste à « 1 ».
- Lorsque Vse=V2, la sortie logique Vcom commute et vient se positionner au « 0 » logique.
Module logique 32
[0037] Ce module 32 a plusieurs fonctions de séquencement et de génération de signaux internes.
Il a pour rôle :
- de maintenir (« latch ») la prise de décision Vcom obtenue en sortie du module comparateur 31 jusqu'à l'arrivée d'un signal de remise
à zéro.
- de générer des phases non-recouvrantes utiles pour la remise à zéro du module senseur
30 et du module de commande 33.
[0038] Ce module est initialisé par un signal de démarrage start en début de séquence, et
obéit au signal data, de la manière illustrée par la table suivante :
| Data |
Action |
| 1 |
Emission de la micropointe |
| 0 |
Pas d'émission de la micropointe |
Module de commande 33
[0039] Ce module 33 a la charge d'établir la tension de grille d'extraction nécessaire à
l'émission par la micropointe du courant désiré de manière synchrone avec l'apparition
du signal start. Lorsque la dose d'électrons émis a été atteinte (signal de décision
Vcom émis par le module comparateur 31). Ce module 33 coupe le flux en amenant la
tension de grille d'extraction à un niveau tel que le courant électronique est diminué
de plusieurs décades. Ces valeurs d'allumage et d'extinction dépendent de la transconductance
de la micropointe et de son modèle géométrique. Les tensions de pilotage peuvent être
commutées de 20V à 50V environ, ce qui nécessite alors l'usage d'une technologie spécifique
haute tension (HVCMOS). La principale fonction de ce module 33 est donc de réaliser
la translation de niveau [0-3v] à [20v-50v].
[0040] Un tel dispositif de commande et de contrôle présente de nombreuses limitations,
inhérentes au principe utilisé. En effet, la tension V
se obtenue en sortie du module senseur 30 est proportionnelle au courant de cathode
I
c émis par la micropointe. En considérant V1 comme le niveau de tension d'initialisation,
le nombre N
e d'électrons émis par la micropointe est tel que :

[0041] Qe étant la charge électrique émise et q la charge de l'électron.
[0042] Une charge calibrée Qc peut donc être programmée par V2 avec la relation :

[0043] La valeur du seuil de comparaison V2 fixe la charge électrique programmée. Si tous
les modules étaient parfaits, le module senseur 30 transmettrait immédiatement une
représentation V
se du courant cathode I
c, le module comparateur 31 ne présenterait aucun retard, et la commande de grille
d'extraction actionnerait instantanément l'établissement ou l'extinction du flux électronique,
selon le chronogramme de la figure 7A. Quel que soit alors le niveau du courant électronique,
la charge émise serait identique et, comme illustré sur la figure 7B :
- un courant nominal Icnom serait interrompu au bout d'un temps tnom.
- un courant 2*Icnom serait interrompu au bout d'un temps tnom/2.
- un courant nominal 0.5*Icnom serait interrompu au bout d'un temps 2*tnom.
Les aires représentées en grisé dans chacun des trois cas sont égales.
[0044] Dans la réalité, la durée globale de l'impulsion de courant n'est pas linéaire en
fonction du niveau de courant programmé. En effet, à cause des capacités parasites
20 et 21 évoquées précédemment, une commutation de plusieurs dizaines de volts de
la grille d'extraction 13 perturbe transitoirement l'entrée du module senseur 30 dont
il faut maintenir la polarisation pour éviter toute saturation de celui-ci. Une telle
saturation nécessiterait alors une constante de temps importante pour un retour à
l'équilibre et ne permettrait pas un fonctionnement en haute fréquence. Pendant ce
temps de maintien de la polarisation du module senseur 30 à l'établissement du flux
électronique, des charges électroniques sont déjà émises et sont à comptabiliser dans
le bilan global des charges émises, bien qu'on ne puisse pas les mesurer car elles
dépendent du niveau de courant qui n'est pas connu d'emblée. Un tel phénomène est
une première source de non-linéarités.
[0045] Un autre phénomène se produit à l'extinction du faisceau électronique, lorsque V
se atteint V2. Le module comparateur 31 présente un retard à la prise de décision inhérent
à tout module électronique. Pendant ce retard, la micropointe 10 continue d'émettre
et il existe donc une charge d'extinction additionnelle qui s'ajoute dans le bilan
global des charges émises. La figure 8, qui représente une matérialisation de l'erreur
sur le nombre N d'électrons programmés, illustre un tel phénomène. Si l'on trace,
en fonction du temps, le nombre d'électrons émis par rapport au nombre d'électrons
programmés, à retard constant on constate une erreur sur le nombre d'électrons émis
qui dépend du niveau de courant. Sur cette figure la courbe 45 correspond à 2*Iinom,
la courbe 46 correspond à Iinom et la courbe 47 à Iinom/2, la courbe 48 correspond
au nombre d'électrons émis. Il y a donc un dépassement (« overshoot ») sur la charge
émise par rapport à la charge programmée, ce qui est une seconde source de non-linéarités.
[0046] Une première solution pour compenser de telles non-linéarités utilise un seuil de
comparaison qui varie en fonction du temps. Il suffit pour cela d'envoyer une rampe
50, ou un « stair-case », sur l'entrée V2 du module comparateur 31 comme illustré
sur la figure 9.
[0047] L'invention a pour objet de compenser de telles non-linéarités en proposant d'autres
méthodes de compensation par contrôle du courant de cathode I
c et par rétroaction sur la valeur du seuil V2.
[0048] En analysant le profil 55 de l'impulsion du courant de la micropointe, il est possible
de la décomposer en une suite de temps élémentaires t1 à t6 :
- t1 : temps d'établissement de la tension Vgate + reset CTIA
- t2 : temps de maintien du reset CTIA pour annuler les effets d'injection de charges
et les transitoires,
- t3 : temps de mesure,
- t4 : temps de retard de prise de décision du comparateur,
- t5 : temps de retard dû à la coupure de Vgate (logique),
- t6 : délai pour éteindre le flux d'électrons.
[0049] Certains de ces temps élémentaires peuvent être regroupés, pour aboutir au modèle
simplifié :
- t1+t2=tstart : temps d'initialisation qui s'étend depuis tdébut (correspondant au début de l'impulsion) jusqu'à tdébut_contrôle (correspondant au début effectif du contrôle de dose)
- t3=tmeasure : temps de mesure réellement contrôlable qui s'étend depuis tdébut_contrôle jusqu'à tfin_contrôle (correspondant à la fin du contrôle de la dose)
- t4+t5+t6=toff : temps d'extinction qui s'étend depuis tfin_contrôle jusqu'à tfin correspondant à la fin effective de l'émission de dose
[0050] Si on considère que le courant atteint sa valeur nominale I
steady_state rapidement pendant le temps d'initialisation t
start et qu'il se maintient pendant le temps d'extinction t
off, il est donc au premier ordre constant pendant toute la durée de l'impulsion de courant.
En effet, au début, le temps d'établissement de V
gate est court, et à la fin, les retards logique et d'extinction de V
gate sont largement dominés par le retard du module comparateur 31 à la prise de décision.
[0051] La dose totale émise en nombre d'électrons peut s'exprimer comme :

Avec

[0052] La dose d'électrons prévue est fixée par N
measure, mais une dose excédentaire vient s'ajouter en réalité à cause des instants d'initialisation
et d'extinction non-nuls. La figure 12 illustre une courbe du nombre d'électrons émis
en fonction du régime de courant.
[0053] En théorie, comme indiqué précédemment, le nombre d'électrons émis devrait rester
le même quel que soit le courant I
tip, comme illustré par la courbe horizontale 56.
[0054] Les courbes 57 et 58 illustrent le nombre d'électrons émis respectivement pendant
les temps d'initialisation et d'extinction. Le séquencement peut être tel que les
temps t
start et t
off restent constants quel que soit le courant, c'est-à-dire que les électrons émis pendant
ces temps t
start et t
off ne dépendent que du régime de courant (fonction affine).
[0055] Le nombre d'électrons émis apparaît sur la courbe 59, qui, pour toute valeur de l'abscisse
X, représente la somme des courbes 56 + 57 + 58.
[0056] L'indication numérique relative obtenue à partir de ces courbes montre une erreur
sur le nombre d'électrons émis par rapport à la consigne d'un facteur 1.3 à 2.6 en
excès. Ceci n'est pas acceptable pour la précision de contrôle d'émission désirée.
[0057] L'objet du dispositif de l'invention est d'être capable d'émettre avec précision
un nombre d'électrons programmé quel que soit le régime de courant de la micropointe
et d'interrompre le faisceau électronique dès que cette valeur a été atteinte. La
somme des électrons émis pendant chacun des temps décrits précédemment doit donc rester
constante, i.e que le nombre total d'électrons émis soit linéaire et constant, quelque
soit le courant de pointe I
tip.
[0058] La loi de variation du nombre d'électrons émis pendant les temps d'initialisation
et d'extinction de l'impulsion de courant (fonction affine)est connue. Il est donc
possible d'intervenir sur le contrôle du nombre N
measure d'électrons effectivement mesurés pour que la somme S= N
start+ N
measure + N
off reste constante. On fait donc décroître N
measure lorsque I
tip croît.
[0059] Pour ce faire on modifie la valeur de la tension de détection de seuil V2 au cours
de l'exposition électronique. La compensation est réalisée sur des quantités d'électrons
excédentaires répondant à la loi :

[0060] Deux types de compensation sont possibles : une compensation temporelle ou une compensation
en fonction du courant. Les figures 13A et 13B illustrent respectivement les courbes
théorique 60 et mesurés 61 et les courbes théorique 60 et mesurée 61' du nombre d'électrons
relatif en fonction du courant de pointe I
tip, respectivement sans compensation et avec compensation en fonction du courant. La
courbe 61' illustre l'amélioration que l'on désire obtenir en utilisant une telle
compensation active en fonction du courant.
[0061] On peut constater sur la figure 13B la stabilité du nombre d'électrons émis en fonction
du courant de pointe, bien qu'il subsiste un offset inhérent à la méthode utilisée.
En effet le temps dénommé t
measure ne peut pas être nul car on ne contrôlerait plus rien. Le temps minimal nécessaire
au bon fonctionnement de la compensation doit être tel que le bruit ramené par le
module senseur 30 reste faible devant le signal traité par ce module (typiquement
N
offset=400 électrons, soit ΔV
s_min=8mV) .
[0062] L'invention concerne également un dispositif linéaire ou matriciel de commande et
de contrôle de doses d'électrons émises par un ensemble de micro-émetteurs, qui comporte,
pour chaque micro-émetteur, les différents modules 30, 31, 32 et 33 ainsi que des
moyens de variations de la tension de seuil, tels que décrits ci-dessus.
Exemples de réalisation
Compensation temporelle
[0063] Une telle compensation est illustrée sur la figure 14. Elle ne couvre pas tous les
besoins. Elle est capable de compenser des disparités entre micropointes, mais pas
des fluctuations haute fréquence sur une même micropointe. Elle est cependant utilisable
dès lors que l'on est sûr que la fréquence de récurrence des fluctuations de courant
est inférieure à la fréquence d'apparition des impulsions programmés. La tension de
seuil V2 est modulée dans le temps à partir du signal d'initialisation start de manière
à programmer un contrôle de dose variable dans le temps tel que l'excès d'électrons
émis pendant les phases t
start et t
off soit strictement compensé par la diminution au cours du temps de la dose programmée.

[0064] Cette variation temporelle est contrôlée par le générateur 65.
Compensation active en fonction du courant
[0065] Lorsque la fréquence des fluctuations du courant est telle que celui-ci peut varier
pendant un temps d'exposition élémentaire, la correction temporelle précédente n'est
plus suffisante. En effet, dans l'expression de bilan du nombre d'électrons émis :

[0066] Les deux variables I
tip et T varient simultanément pendant le contrôle. Il n'est donc plus possible de contrôler
une des variables tout en mesurant l'autre. Il faut assumer une correction active
en fonction du courant.
[0067] La figure 15 illustre un schéma simplifié de compensation en fonction du courant
de pointe. Un module de détection du courant de pointe 67 est capable de reproduire
exactement le courant de pointe ou d'introduire un gain (X) sur ce courant, par exemple
au moyen d'un miroir de courant. C'est ce courant de sortie qui est mesuré par le
module senseur 30. Le courant d'entrée Itip sert également de référence pour le module
de génération de tension variable 68 qui délivre en sortie une tension de consigne
V2 = f (I
tip) . La décision sur le temps est toujours prise par le module comparateur 31, mais
le seuil de décision V2 est indexé sur la valeur instantanée du courant d'émission.
On aboutit ainsi à une compensation optimale.
[0069] Le nombre d'électrons déposés en trop à compenser en modifiant la tension V2 correspond
à

[0070] D'où en fonction de ΔV2 :

[0071] La capacité du bloc senseur et les temps └
tstart +
toff┘ étant connus, la variation de V2 à programmer est directement proportionnelle à
I. La différence de tension à programmer par rapport à Vref (tension à appliquer pour
obtenir pendant la phase de mesure la dose souhaitée si Nstart et Nstop n'existaient
pas) peut donc être mise en oeuvre, par exemple par l'intermédiaire d'une résistance
R
L permettant d'établir une tension R
L*I avec R
L= (t
start+t
off) /C. Dans le cas particulier où l'amplificateur CTIA est rechargé à un état haut,
cette tension R
L*I doit être rajoutée à la tension Vref pour stopper, plus rapidement que dans le
cas idéal (sans Nstart et Nstop), l'alimentation de la micropointe et donc son émission.
[0072] Le bloc 68 de la figure 15 peut alors par exemple, être réalisé de la manière illustrée
sur la figure 16.
[0073] Les dimensions des transistors sont choisies pour remplir la fonction spécifiée de
façon connue par l'homme du métier.
[0074] Un tel mode de réalisation est avantageux dans le sens où il permet de réaliser l'intégralité
des fonctions exigées à proximité ou dans le site d'émission des électrons ce qui
a pour avantage :
- de compenser les non-uniformités d'émission de micropointes ou de tout autre dispositif
individuellement,
- de réaliser ces différentes fonctions dans un circuit intégré spécifique (ASIC ou
« Application Specific Integrated Circuit »).
- de participer, en conséquence, à l'amélioration des rendements de fabrication des
micropointes et de leur durée de vie,
- de pouvoir accéder ainsi à des grandes tailles d'émetteurs bidimensionnels sans complexifier
le nombre d'interfaces périphériques (auto-traitement du signal in-pixel).
REFERENCES
[0075]
[1] « Structure optimisation of transistor-based Si field emitter arrays » de T. Matsukawa,
K. Koge, S. Kanemaru, H. Tanoue and J. Itoh (TIDW'98, pages 671-674, FED 2-4)
[2] "Active matrix field-emitter arrays for the next-generation FEDs" de J. Itoh,
S. Kanemaru, T. Matsukawa (199, SID)
[3] US 6,392,355 B1
[4] "Digital electrostatic electrom-beam array lithography" de L.R. Baylor, D.H. Lowndes,
M.L. Simpson, C.E. Thomas, M.A Guillorn, V.I. Merkulov, J.H. Whealton, E.D. Ellis,
D.K. Hensley, A.V. Melechko (J.Vac.Sci.Technol. B20(6), Nov-Dec 2002, pages 2646-2650)
1. Dispositif de commande et de contrôle d'une dose d'électrons émise par un micro-émetteur,
caractérisé en ce qu'il comporte :
- un module senseur (30), qui reçoit le courant fourni par le micro-émetteur ainsi
qu'une tension pour ajuster le point de polarisation dudit dispositif,
- un module comparateur (31) qui reçoit le signal de sortie dudit module senseur ainsi
qu'une tension de seuil permettant le réglage de la quantité d'électrons à émettre,
- un module logique (32) qui reçoit le signal de sortie du module comparateur (31),
ainsi qu'un signal de démarrage pour initialiser l'émission électronique,et un signal
logique pour définir si le micro-émetteur doit ou non émettre,
- un module de commande (33) qui reçoit le signal de sortie dudit module logique qui
élabore les tensions nécessaires à l'initialisation et à l'extinction de l'impulsion
de courant du micro-émetteur,
- des moyens de variation de la tension de seuil tels que, pendant l'émission d'électrons,
la somme S= Nstart + Nmeasure + Noff reste sensiblement constante, Nstart étant le nombre d'électrons du temps d'initialisation de l'impulsion de courant,
Nmeasure étant le nombre d'électrons du temps de mesure de cette impulsion de courant, Noff étant le nombre d'électrons du temps d'extinction de cette impulsion de courant.
2. Dispositif selon la revendication 1, qui comprend des moyens de modulation dans le
temps de la tension de seuil (V2) à partir du signal d'initialisation (start) de manière
à programmer un contrôle de dose d'électrons variable dans le temps tel que l'excès
d'électrons émis pendant les temps d'initialisation (tstart) et d'extinction (toff) soit pour tout ou partie compensé par une diminution au cours du temps de la dose
programmée.
3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, qui comprend :
- un module de détection du courant de micro-émetteur (67), qui est capable de reproduire
le courant de pointe Itip ou d'introduire un gain sur le courant,
- un module de génération de tension variable (68) qui délivre en sortie une tension
de consigne V2 = f (Itip) .
4. Dispositif linéaire ou matriciel de commande et de contrôle de doses d'électrons émises
par un ensemble de micro-émetteurs,
caractérisé en ce qu'il comporte, pour chaque micro-émetteur :
- un module senseur (30), qui reçoit le courant fourni par le micro-émetteur ainsi
qu'une tension pour ajuster le point de polarisation,
- un module comparateur (31) qui reçoit le signal de sortie dudit module senseur ainsi
qu'une tension de seuil permettant le réglage de la quantité d'électrons à émettre,
- un module logique (32) qui reçoit le signal de sortie du module comparateur (31),
ainsi qu'un signal de démarrage pour initialiser l'émission électronique,et un signal
logique pour définir si le micro-émetteur doit ou non émettre,
- un module de commande (33) qui reçoit le signal de sortie dudit module logique qui
élabore les tensions nécessaires à l'initialisation et à l'extinction de l'impulsion
de courant du micro-émetteur,
- des moyens de variation de la tension de seuil tels que, pendant l'émission d'électrons,
la somme S= Nstart + Nmeasure + Noff reste sensiblement constante, Nstart étant le nombre d'électrons du temps d'initialisation de l'impulsion de courant,
Nmeasure étant le nombre d'électrons du temps de mesure de cette impulsion de courant, Noff étant le nombre d'électrons du temps d'extinction de cette impulsion de courant.
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque
micro-émetteur est une micropointe.
6. Procédé de commande et de contrôle d'une dose d'électrons émise par un micro-émetteur
comportant
- une étape de conversion du courant fourni par le micro-émetteur et d'ajustement
du point de polarisation de fonctionnement,
- une étape de comparaison du signal obtenu en sortie de l'étape précédente à une
tension de seuil permettant le réglage de la quantité d'électrons à émettre,
- une étape logique pour initialiser l'émission électronique,et un signal logique
pour définir si le micro-émetteur doit ou non émettre,
- une étape de commande qui élabore les tensions nécessaires à l'initialisation et
à l'extinction de l'impulsion de courant du micro-émetteur,
caractérisé en ce qu'il comprend :
- une étape de variation de la tension de seuil (V2) telle que, pendant l'émission
d'électrons, la somme S= Nstart + Nmeasure + Noff reste sensiblement constante, Nstart étant le nombre d'électrons du temps d'initialisation de l'impulsion de courant,
Nmeasure étant le nombre d'électrons du temps de mesure de cette impulsion de courant, Noff étant le nombre d'électrons du temps d'extinction de cette impulsion de courant.
7. Procédé selon la revendication 6, qui comprend une étape de modulation dans le temps
de la tension de seuil (V2) à partir du signal d'initialisation (start) de manière
à programmer un contrôle de dose d'électrons variable dans le temps tel que l'excès
d'électrons émis pendant les temps d'initialisation (tstart) et d'extinction (toff) soit pour tout ou partie compensé par une diminution au cours du temps de la dose
programmée.
8. Procédé selon la revendication 6, qui comprend :
- une étape de détection du courant de pointe, pour reproduire le courant de pointe
Itip ou d'introduire un gain sur le courant,
- une étape de génération de tension variable (68) qui délivre en sortie une tension
de consigne V2 = f (Itip) .