[0001] La présente invention a pour objet un dispositif permettant l'attache rapide d'un
outil, godet ou analogue, à l'extrémité du bras articulé d'une machine d'excavation
ou pelle hydraulique.
[0002] Il est connu par le brevet n° FR 2 657 596 délivré à Morin Frères un tel dispositif
d'attache rapide d'un godet sur une pelle hydraulique. Le dispositif enseigné est
un coupleur qui permet la fixation d'un godet sur l'extrémité du bras articulé de
l'engin sans l'intervention d'une autre personne que le conducteur de l'engin, et
sans que celui-ci ait à quitter sa cabine. Le coupleur est fixé au bras articulé par
un axe et aux biellettes présentes sur le bras par un deuxième axe, et comporte deux
crochets venant s'arrimer sur deux formes complémentaires présentes sur le godet.
Le coupleur comporte un système de verrouillage réalisé par une ou plusieurs cames
rotatives à ressort qui viennent serrer un arbre présent sur le godet, un arbre du
coupleur servant de support aux cames de verrouillage venant prendre appui sur un
berceau présent sur le godet.
[0003] Un tel dispositif est fiable et performant mais doit prendre en compte la grande
variété de dimensions et de cinématiques différentes des bras articulés des pelles
hydrauliques. Cela exige du fabricant de proposer un coupleur adapté à chaque modèle
de pelle hydraulique, ce qui impose des stocks de pièces importants pour pouvoir répondre
aux commandes dans des délais acceptables.
[0004] La présente invention a pour objet de proposer un coupleur ayant le même principe
de fonctionnement et la même cinématique d'accrochage, mais d'une conception différente
permettant une production plus rapide et plus économique.
[0005] Cet objectif est atteint par un dispositif d'attache rapide d'un outil à l'extrémité
du bras articulé d'une pelle hydraulique, comportant une partie inférieure, appelée
mâchoire, destinée à la prise d'un godet, une partie supérieure, appelée support,
liée au bras de la pelle par des moyens de fixation, la mâchoire comportant à l'une
de ses extrémités un arbre à cames en liaison pivot avec au moins une came, et à son
autre extrémité deux crochets semi-circulaires liés entre eux par au moins un pont
transversal , la partie inférieure et la partie supérieure du dispositif étant deux
pièces distinctes liées rigidement par des moyens de fixation et caractérisé en ce
que la mâchoire est obtenue à partir d'une pièce de fonderie monobloc, comportant
deux bossages à l'extrémité opposée aux crochets destinés à être traversés par deux
perçages pour servir de supports à l'arbre à cames , un pont transversal étant situé
à la jonction de la partie droite et de la partie courbe de la mâchoire.
[0006] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que la surface
intérieure des crochets est une surface de révolution de section trapézoïdale isocèle
dont la petite base constitue le diamètre minimum, matérialisant ainsi une rampe facilitant
la coopération avec deux surfaces complémentaires présentes sur une poutre située
au sommet du godet
[0007] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que le support
est composé de deux plaques identiques découpées qui comportent chacune deux perçages
destinés au montage de deux axes, l'un de liaison avec le bras articulé, l'autre de
liaison aux biellettes.
[0008] Selon une autre particularité, le pont, proche de la jonction de la partie droite
de la mâchoire avec la partie courbe des crochets, sert à maintenir sensiblement parallèles
entre elles les oreilles qui constituent le support.
[0009] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que la mâchoire
et le support sont liés par une pluralité de vis grâce à des trous filetés présents
sur les surfaces de la mâchoire en contact avec le support, le support étant pourvu
de deux semelles liées deux plaques par soudure, lesdites semelles comportant des
perçages destinés aux vis de fixation, rendant ainsi l'ensemble support-mâchoire démontable.
[0010] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que la mâchoire
et son support sont liés par soudure.
[0011] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que les cames
de verrouillages sont liées chacune à l'une des deux extrémités d'un ressort cylindrique
de torsion enroulé autour de l'arbre de support des cames, l'autre extrémité du ressort
étant lié audit arbre, l'action des ressorts tendant à faire pivoter les cames dans
le sens du verrouillage.
[0012] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que les cames
de verrouillage comportent un logement cylindrique ouvert d'axe parallèle à l'axe
de rotation des cames, permettant par l'introduction d'un levier de déverrouillage,
de contrer l'action du (des) ressort(s) et ainsi déverrouiller les cames.
[0013] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que chaque came
comporte un dispositif de déverrouillage hydraulique permettant un déverrouillage
automatique des cames.
[0014] Selon une autre particularité, le dispositif est caractérisé en ce que la partie
supérieure du dispositif comporte deux oeillets destinés à la manutention de charges
par l'engin porteur.
[0015] L'invention, avec ses caractéristiques et avantages, ressortira plus clairement à
la lecture de la description faite en référence aux dessins annexés dans lesquels
:
- les figures 1a et 1b montrent une vue en perspective de la mâchoire, respectivement
vue de dessus et vue de dessous,
- les figures 2a et 2b montrent respectivement une vue désassemblée et une vue assemblée
du dispositif, dans une variante de réalisation où la mâchoire et le support sont
assemblés par soudure,
- -les figures 3a et 3b montrent respectivement une vue désassemblée et une vue assemblée
du dispositif dans une variante de réalisation où la liaison entre la mâchoire et
le support est réalisée par vis,
- la figure 4 montre une vue adaptable d'un godet adaptée au dispositif,
- les figures 5a, et 5b montrent deux phases de l'attache d'un godet au dispositif,
selon le fonctionnement de l'art antérieur.
[0016] L'invention qui concerne un dispositif d'attache rapide d'un outil va maintenant
être décrite dans une variante de réalisation où le dispositif est constitué d'une
mâchoire (1) et d'un support (2). L'invention va maintenant être décrite en référence
aux figures 1a et1b, qui représentent la mâchoire du coupleur. Celle-ci est réalisée
à partir d'une pièce de fonderie monobloc présentant un plan de symétrie longitudinal.
La mâchoire (1) comporte une partie droite et à une extrémité deux crochets (11a,
11b) semi-circulaires coaxiaux et d'axes perpendiculaire au plan de symétrie longitudinal
de la mâchoire (1). Les crochets présentent une surface interne (110) qui est une
surface de révolution de section trapézoïdale isocèle, la petite base du trapèze formant
l'intérieur de la surface de révolution. Dans cette variante de réalisation, les crochets
sont liés rigidement entre eux par deux ponts transversaux (16,17). Le premier pont
(16) est proche de la jonction de la partie droite de la mâchoire avec la partie courbe
des crochets, le second pont (17) se trouve à l'extrémité de la mâchoire opposée aux
crochets. Proche de cette extrémité se trouvent deux bossages coaxiaux (12a, 12b),
destinés à être percés pour servir de support à l'arbre à cames (31). Chaque bossage
(12a, 12b) est lié au crochet correspondant (11a, 11b) par une section en forme de
T (13a, 13b), assurant une bonne rigidité de l'ensemble. Chaque section (13a, 13b)
présente sur sa face supérieure une face (14a) proche du pont (17) et une face (14b)
proche du pont (16). Ces quatre surfaces supérieures (14a, 14b) sont coplanaires et
sont usinées (percées et taraudées) dans le cas où la mâchoire et le support sont
fixés par vis. La mâchoire comporte deux autres surfaces (14c), usinées taraudées
pour le support boulonné, à proximité du pont (16) remplissant les mêmes fonctions
que les autres surfaces (14). Le pont (16) permet de rigidifier l'ensemble de la pièce
de fonderie, les surfaces (14a, 14b, 14c) servant de fixation au support (2).
[0017] L'invention va maintenant être décrite selon les figures 2a et 2b, qui montrent le
dispositif dans une variante de réalisation où la liaison entre la mâchoire (1) et
le support (2) est réalisée par soudure. Sur les figures 2a et 2b, on peut voir les
éléments constitutifs du support (2) : celui-ci est constitué de deux oreilles (21),
qui sont des plaques découpées, comportant deux perçages (22) destinés au passage
des axes de la bielle (27a) et du bras articulé (27b). Sur chaque face des oreilles
(21), des bossages (220) sont disposés autour des trous de fixations (22) de manière
à assurer une longueur de guidage satisfaisante de l'axe de la bielle et de l'axe
du bras articulé. Les oreilles (21) présentent également deux oeillets (23) proches
de l'extrémité opposée à celle fixée au bras de la pelle, et sont destinés à l'accrochage
de charges lors de travaux de manutention. Les deux oreilles (21) sont dans ce cas
directement soudées sur la face supérieure de la mâchoire, comme représenté (fig 2b).
[0018] L'invention va maintenant être décrite selon les figures 3a et 3b, qui montrent le
dispositif dans une variante de réalisation où la liaison entre la mâchoire (1) et
le support (2) est réalisé par des vis. Cette variante de réalisation offre l'avantage
de proposer un dispositif démontable, et qui permet au fabricant un stockage séparé
des mâchoires et des supports pour un montage final qui peut ainsi être différé en
fonction des besoins. Le support a sensiblement la même forme que dans la variante
précédente, et les deux oreilles (21), munies de perçages (22) et des oeillets (23)
sont réunies par deux semelles (24) et (25), soudées sur les deux oreilles (21) et
disposées de manière à matérialiser la forme complémentaire de l'ensemble des surfaces
supérieures (14a, 14b) et (14c) de la mâchoire (1). Les vis de fixation (5) viennent
serrer les faces inférieures des semelles (24, 25) du support (2) au travers d'une
pluralité de trous lisses, contre les faces (14a, 14b, 14c) de la mâchoire (1) usinées
et taraudées pour recevoir lesdites vis. Une fois les vis en place, le coupleur est
opérationnel.
[0019] L'invention va maintenant être décrite plus particulièrement en référence aux figures
4, 5. Quelque soit le mode d'assemblage du coupleur, son fonctionnement reste le même
que la pièce connue et enseignée par le brevet FR 2 657 596. Ainsi la cinématique
d'accrochage et de verrouillage est identique. Le coupleur est d'abord approché du
godet (4) en présentant les crochets (11a, 11b) qui viennent s'arrimer sur deux formes
complémentaires (41a, 41b) présentes sur une poutre (40) au sommet du godet (4) et
l'on fait ensuite pivoter le coupleur pour rabattre l'extrémité opposée aux crochets
(11a, 11b) afin de venir appuyer l'arbre à cames (31) dans un berceau (43) formé par
deux évidements pratiqués sur deux oreilles (42) parallèles présentes à l'arrière
du godet (4) Dans le même temps, un arbre (44) entre en contact avec les cames (3),
entraînant ainsi leur rotation jusqu'à ce que les cames (3) puissent passer en dessous
de l'arbre (44). Le verrouillage est alors assuré grâce aux cames (3) qui sont liées
chacune à l'une des deux extrémités d'un ressort (32) cylindrique de torsion enroulé
autour de l'arbre (31) de support des cames, l'autre extrémité du ressort étant lié
audit arbre, l'action des ressorts tendant à faire pivoter les cames dans le sens
du verrouillage ; les cames venant s'appuyer sur l'arbre (44).
[0020] Le démontage du godet demande d'effectuer dans l'ordre inverse ces opérations, en
ayant au préalable déverrouillé les cames (3) au moyen d'un levier introduit dans
un oeillet (33) présent sur chaque came permettant ainsi de contrer l'effort exercé
par les ressorts de came.
[0021] Dans une variante de réalisation, un système hydraulique pourra être adjoint aux
cames de manière rendre le déverrouillage automatique.
[0022] Dans toutes les variantes de réalisation de l'invention, le support pourra être monté
avec des bagues antifriction, au nombre de quatre et intercalées de chaque côté entre
les bielles et les oreilles (21) et entre le bras articulé et les oreilles (21).
[0023] Il doit être évident pour les personnes versées dans l'art que la présente invention
permet des modes de réalisation sous de nombreuses autres formes spécifiques sans
l'éloigner du domaine d'application de l'invention comme revendiqué. Par conséquent,
les présents modes de réalisation doivent être considérés à titre d'illustration mais
peuvent être modifiés dans le domaine défini par la portée des revendications jointes
;
1. Dispositif d'attache rapide d'un outil à l'extrémité du bras articulé (27b) d'une
pelle hydraulique, comportant une partie inférieure, appelée mâchoire (1), destinée
à la prise d'un godet (4), une partie supérieure, appelée support (2), liée au bras
de la pelle par des moyens de fixation, la mâchoire (1) comportant à l'une de ses
extrémités un arbre à cames (31) en liaison pivot avec au moins une came (3), et à
son autre extrémité deux crochets (11a,11b) semi-circulaires liés entre eux par au
moins un pont transversal (16,17), la partie inférieure et la partie supérieure du
dispositif étant deux pièces distinctes liées rigidement entre elles par des moyens
de fixation et caractérisé en ce que la mâchoire (1) est obtenue à partir d'une pièce de fonderie monobloc, comportant
deux bossages (12a,12b) à l'extrémité opposée aux crochets (11a, 11b) destinés à être
traversés par deux perçages pour servir de support à l'arbre à cames (31), au moins
un pont transversal (16, 17) permettant de relier de façon rigide les quatre portées
(12a, 12b, 11a, 11b), l'un des ponts(16) étant situé en partie centrale de la mâchoire
(1) entre les surfaces (14b, 14c), l'autre pont (17) situé à proximité des surfaces
(14a).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisée en ce que la surface intérieure (110) des crochets (11a, 11b) est un surface de révolution
de section trapézoïdale isocèle dont la petite base constitue le diamètre minimum,
matérialisant une forme conique facilitant l'approche des surfaces (41a, 41b) de poutre
(40) du godet (4), vers les surfaces (110) de la mâchoire (1).
3. Dispositif selon l'une l'une des revendications 1 à 2, caractérisé en ce que le support (2) est composé de deux plaques (21) découpées qui comportent chacune
deux perçages (22) destinés à recevoir les axes de liaison avec la bielle (27a) d'une
part et avec le bras articulé (27b) d'autre part, les plaques (21) comportant en outre
deux oeillets (23) destinés à recevoir les dispositifs propres à la manutention de
charges par l'engin porteurs.
4. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que la mâchoire (1) et son support (2) sont liés par soudure, les oreilles (21) étant
maintenues en position grâce à la rigidité de la mâchoire (1), moulées et obtenue
par l'un au moins des ponts (16, 17).
5. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que les vis de fixation (5) serrent les faces inférieures des semelles (24, 25) du support
(2) au travers d'une pluralité de trous lisses, lesdites semelles étant liées par
soudure aux plaques (21), contre les faces (14a, 14b, 14c) de la mâchoire (1) usinées
et taraudées pour recevoir lesdites vis et créant ainsi une liaison démontable.
6. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les cames (3) de verrouillage sont liées chacune à l'une des extrémités d'au moins
un ressort (32) cylindrique de torsion enroulé autour de l'arbre (31) de support de
came, l'autre extrémité du ressort étant lié à la mâchoire (1), l'action des ressorts
tendant à faire pivoter les cames dans le sens du verrouillage.
7. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les cames (3) de verrouillage comportent un logement (33) cylindrique débouchant
d'axe parallèle à l'axe de rotation des cames (3), permettant d'articuler un levier
pour exercer un effort contrant l'effort du (des) ressort(s) et permettant le déverrouillage
du dispositif.
8. Dispositif selon l'une des revendications 1à 7, caractérisé en ce que les cames (3) de verrouillage comporte un logement (33) cylindrique ouvert d'axe
parallèle à l'axe de rotation des cames (3), permettant d'y introduire un levier pour
exercer un effort contrant l'action du ressort (32) et ainsi permettre le déverrouillage
des cames.
9. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 5 et 7, caractérisée en ce que chaque came (3) comporte un dispositif de déverrouillage hydraulique permettant un
déverrouillage automatique des cames (3).