[0001] L'invention concerne un sol.
[0002] Un domaine d'application de l'invention concerne les sols pour animaux et notamment
les sols équestres.
[0003] Les sols équestres sont utilisés pour faire marcher, courir et sauter des équidés
et notamment des chevaux dessus pour une compétition sportive, leur dressage, leur
entraînement, leur échauffement, leur détente, leur repos ou leur confort.
[0004] De tels sols sont présents dans les clubs équestres, écuries, haras, par exemple
comme sol de manèges équestres, de carrières équestres ou sur les pistes de marche
équestres, ces dernières étant également appelées marcheurs équestres ou marcheurs,
sur les chemins, dans les box.
[0005] Un des problèmes des sols connus par l'état de la technique est leur usure et la
difficulté à maintenir leur qualité initiale.
[0006] Ainsi, un sol traditionnel de sable a tendance à s'user rapidement et doit être changé
tous les trois ans environ. L'usure d'un sol de sable se manifeste par exemple par
le compactage du sable, qui amortit alors moins bien les impulsions exercées dessus
par les sabots du cheval et présente alors un rendu moins bon pour ceux-ci. Ainsi,
un sol soumis aux impacts des sabots des chevaux s'use rapidement en raison des contacts
répétés avec leurs fers et du poids des chevaux. Le sol en est également rendu moins
uniforme, et il manque du sable aux endroits les plus fréquentés par les chevaux,
par exemple au milieu de la piste du manège, devant et derrière les obstacles de saut
du cheval. Même un hersage du sable ne permet pas de rétablir la qualité initiale
du sol. En outre, le remplacement d'un sol usé est coûteux.
[0007] Un autre problème des sols connus est leur lourdeur, alors que l'on recherche au
contraire des sols assouplissants et élastiques.
[0008] Ainsi, le document US-A-6 071 039 décrit un sol comportant des copeaux formés en
un matériau de masse spécifique égale à 2.5, ayant été obtenu en mélangeant 100 parties
en poids d'EPDM en tant que constituant élastique et 400 parties en poids de sulfate
de baryum en tant que constituant ajustant la masse spécifique.
[0009] Un inconvénient de ce sol est qu'il nécessite une formulation spécifique du matériau
en lequel sont constitués les copeaux et qu'il est compliqué à mettre en oeuvre. En
outre, il est lourd et nécessite une grande épaisseur de sa couche supérieure quantités
et donc de grandes quantités de matériau, ce qui est coûteux pour un rendu aux impacts
qui n'est pas beaucoup amélioré.
[0010] Le document FR-A-2 546 927 concerne un sol, dont une partie des particules discontinues
est constituée de granulés ou de particules, pouvant être des substances compactes,
choisies parmi les élastomères tels que SBR, EPDM.
[0011] Ce sol présente également un rendu assez médiocre et ses particules ont tendance
à trop rouler. Des contraintes mécaniques importantes sont exercées sur les équidés
lors de leur propulsion, notamment sur les jarrets, les tendons, les boulets. Un sol
de mauvaise qualité peut non seulement blesser les chevaux et par exemple provoquer
des entorses du boulet sur ceux-ci, mais également être dangereux pour le cavalier
en cas de chute.
[0012] L'invention vise à obtenir un sol de bonne qualité et ayant une bonne tenue dans
le temps, qui soit optimisé pour pallier les inconvénients inhérents à l'état de la
technique.
[0013] A cet effet, un premier objet de l'invention est un sol, caractérisé en ce que sa
partie supérieure comporte des copeaux en vrac de caoutchouc EPDM.
[0014] Ce sol satisfait à de nombreuses exigences :
- les copeaux sont quasiment incompactables, ameublissants et non cohésifs, évitant
la formation de « châteaux de sable ».
- de par leur forme, les copeaux sont assoupissants et élastiques : ils reprennent leur
forme initiale après avoir reçu un impact, procurent un effet ressort à l'animal ou
à la personne marchant dessus et leur apportent du confort et une certaine sécurité.
- les copeaux sont non gélifs jusqu'à environ - 40°C et gardent donc leurs propriétés
en hiver, ce qui rend le travail dessus possible en toutes saisons.
- les copeaux sont non absorbants (sauf des huiles) et donc lavables. En particulier,
ils n'absorbent pas les crottins et urines, ce qui rend le nettoyage plus aisé. En
outre, les copeaux sont imputrescibles, et évitent la prolifération des parasites
et des microbes.
- les copeaux sont stockables pour par exemple regarnir le sol et peuvent être étalés
de manière aisée, au râteau ou par des moyens mécaniques légers, du fait de leur faible
densité.
- il est moins besoin d'arroser le sol pour le rendre plus lourd et empêcher les levées
de poussières.
[0015] L'EPDM (Ethylène - Propylène - Diène - Monomère ou terpolymère-Ethylène - Propylène
- Diène) est un produit pétrolier développé pour le secteur automobile en vue de réaliser
des pièces soumises aux agressions atmosphériques (pluie, vent, ultraviolets, variations
de température, ... ). Par conséquent, le sol suivant l'invention présente une meilleure
résistance dans le temps aux conditions météorologiques.
[0016] Les copeaux sont obtenus par un instrument tranchant des pièces monobloc en caoutchouc
préexistantes, pour en détacher des parties fines ou minces s'étendant en longueur
ou ayant au moins une direction d'extension suivant une ou deux dimensions perpendiculaires,
formant ainsi les copeaux. Une lame tranchante plane permet en effet de couper une
pièce en morceaux irréguliers mais constitués de fragments de cette pièce s'étendant
parallèlement au plan de la lame. De par leur tranchage, les copeaux sont donc plutôt
monodimensionnels ou bidimensionnels. Il est ainsi en plus évité de devoir recourir
à un procédé de fabrication de la matière première de caoutchouc en lequel sont constitués
les copeaux. La matière en laquelle sont constitués les copeaux est de l'EPDM ou tout
autre élastomère.
[0017] Par exemple, les copeaux sont fabriqués par recyclage de caoutchouc, ce qui permet
de le valoriser et est économique.
[0018] Dans un mode de réalisation, ce caoutchouc provient de restes de fabrication de pièces
d'automobiles en caoutchouc. Cette matière première présente l'avantage d'avoir une
durée de vie estimée supérieure à 30 ans, de manière analogue aux joints en caoutchouc
présents dans les automobiles. En effet, les restes de fabrication de pièces d'automobile
en caoutchouc sont neufs. Ils sont constitués par exemple de pièces de formes ou de
profilés de dimension ou d'aspect non conformes aux critères de qualité des automobiles.
[0019] Pour la fabrication des copeaux, on choisit, dans un mode de réalisation de l'invention,
des restes de fabrication de pièces en caoutchouc substantiellement sans inserts.
Contrairement à des copeaux de pneus, les copeaux de ce mode de réalisation de l'invention
ne contiennent pas de métaux d'armature (tel qu'en acier ou en aluminium), qui, lorsqu'ils
sont utilisés dans les sols, blessent et polluent. Les copeaux suivant l'invention
sont sans métaux lourds et sont constitués en uniquement le caoutchouc EPDM des pièces
à partir desquelles ils sont coupés, ou en tout autre élastomère constitutif de ces
pièces.
[0020] En effet, les pneus contiennent des nappes de tresses en acier, qui peuvent être
traitées lors d'un recyclage des pneus mais qui sont rarement enlevées à 100%.
[0021] En outre, les pneus sont réalisés en SBR (Styrène, Butadiène, Rubber) et contiennent
donc du styrène, qui est classé dans les produits toxiques.
[0022] Les pneus sont fabriqués pour une durée de vie voisine de 50 000 km ou 5 ans mais
leur caoutchouc est en fin de vie et déjà dégradé lorsqu'ils sont recyclés, ce qui
produit des copeaux de pneus ayant de mauvaises propriétés mécaniques.
[0023] Enfin, les restes de fabrication de pièces d'automobile en caoutchouc sont vulcanisés
au soufre, qui est un produit naturel non polluant, alors que les pneus sont vulcanisés
au péroxyde de zinc, classé polluant des nappes phréatiques, et est donc à éviter
dans les sols.
[0024] Dans un mode de réalisation, les copeaux sont fabriqués à partir de restes de fabrication
de pièces profilées en caoutchouc comprenant des cordelettes de caoutchouc EPDM, formées
par extrusion de caoutchouc EPDM avec un corps extrudé, dont la cordelette ferme un
creux de profil et est solidaire à l'extrusion, une séparation entre la cordelette
et le corps ayant lieu après extrusion.
[0025] De telles cordelettes sont également appelées ficelles de production des profilés
de caoutchouc, comme par exemple des joints de véhicules automobiles. Il s'agit alors
de produits conformes aux critères de qualité automobile.
[0026] Un tel joint est représenté en coupe transversale à la direction d'extrusion à la
figure 1 du dessin, donné uniquement à titre d'exemple non limitatif.
[0027] A la figure 1, le corps de joint 1 présente une forme extérieure arrondie et comporte
deux creux 2 et 3 arrondis. Par exemple, pour un joint de pare-brise, le creux 2 sert
à l'insertion d'un bord de carrosserie d'un véhicule automobile et le creux 3 sert
à l'insertion du bord de la vitre en verre du pare-brise. A l'extrusion, le corps
de joint 1 sort avec les creux 2 et 3 fermés extérieurement par respectivement deux
cordelettes 4 et 5 de section arrondie, d'une seule pièce avec les bords extérieurs
6, 7 et 8, 9 des creux 2 et 3. Pour former le joint et monter le pare-brise sur le
véhicule automobile, on tire sur les cordelettes 4 et 5 pour ouvrir les creux 2 et
3. Les cordelettes débarrassées du corps 1 de joint, qui ne sont pas utilisées sur
le véhicule automobile, sont récupérées pour fabriquer les copeaux de caoutchouc.
En variante, ces cordelettes peuvent également être récupérées avec des corps de joint
extrudés mais non montés sur les automobiles.
[0028] Dans un mode de réalisation, dit « dissymétrique », les copeaux ont une forme individuelle
générale extérieure ayant une première dimension disproportionnée par rapport à leurs
deux autres deuxième et troisième dimensions. Ces copeaux ont une forme non sphérique
et irrégulière. Ils sont par exemple de forme plate ou fibreuse. De par leur forme,
ces copeaux empêchent la partie supérieure du sol de trop rouler ou de glisser sous
les impacts exercés dessus. Ainsi, le sol est souple pour la personne ou l'animal
se déplaçant dessus et reste en place malgré les mouvements effectués dessus.
[0029] Dans un mode de réalisation de l'invention, les copeaux sont de granulométrie sensiblement
supérieure à 1 millimètre et par exemple sensiblement supérieure à 4 millimètres,
ce qui permet d'obtenir un sol drainant, qui l'est plus que le sable seul et est plus
avantageux lorsque le sol est exposé à la pluie.
[0030] Des exemples de granulométrie des copeaux sont : entre 4 et 8 millimètres, 4 à 40
millimètres, 7 à 70 millimètres ou 7 à 40 millimètres, les copeaux de granulométrie
supérieure à 7 millimètres étant préférés pour leur excellent rendu.
[0031] Une forme de réalisation de l'invention prévoit que lesdits copeaux comportent des
copeaux de forme individuelle générale de paillette. Dans cette forme de réalisation,
les copeaux ont une dimension (par exemple la hauteur) beaucoup plus petite que les
deux autres (largeur et longueur). Les copeaux en forme individuelle générale de paillette
ont par exemple une granulométrie comprise entre-4 et 70 millimètres.
[0032] Une autre forme de réalisation de l'invention prévoit que lesdits copeaux comportent
des copeaux de forme individuelle générale de fibre. Dans cette autre forme de réalisation,
les copeaux ont une dimension (par exemple la longueur) beaucoup plus grande que les
deux autres (largeur et hauteur). Les copeaux en forme individuelle générale de fibre
ont par exemple une granulométrie comprise entre 4 et 70 millimètres, ou une granulométrie
comprise entre 4 et 40 millimètres, les copeaux de granulométrie supérieure à 7 millimètres
étant préférés pour leur excellent rendu.
[0033] La matière en laquelle sont constitués les fibres et/ou les paillettes est de l'EPDM
ou tout autre élastomère.
[0034] Les copeaux sont par exemple tels que la valeur du rapport entre la première dimension
et chacune des deuxième et troisième dimensions est supérieure à 5 (par exemple dans
le cas des fibres mentionnées ci-dessus) ou inférieure à 0,2 (par exemple dans le
cas des paillettes mentionnées ci-dessus). Typiquement mais non exclusivement, la
valeur de ce rapport entre la première dimension et chacune des deuxième et troisième
dimensions est comprise entre 5 et 10 (par exemple dans le cas des fibres mentionnées
ci-dessus) ou est comprise entre 0,1 et 0,2 (par exemple dans le cas des paillettes
mentionnées ci-dessus).
[0035] La partie supérieure du sol comprend au moins 1 kg/m
2 de copeaux, ou au moins 10 kg/m
2 de copeaux.
[0036] Dans un mode de réalisation, la partie supérieure du sol est constituée d'une couche
de copeaux en vrac (mode de réalisation dit « en pur »). Ce mode de réalisation permet
aux chevaux d'adopter une allure plus souple et de se faire moins mal à chaque impact
sur le sol. En outre, le sol en est rendu peu abrasif et moins abrasif que le sable
seul, ce qui use moins les fers des chevaux. Dans ce mode de réalisation, la partie
supérieure comprend par exemple au moins 30 kg/m
2 desdits copeaux. 30 kg/m
2 de copeaux peuvent être prévus pour former la surface supérieure du sol, dans une
réalisation de base. Une quantité supplémentaire des copeaux en vrac peut bien entendu
être rajoutée sur la partie supérieure, pour une adaptation aux souhaits de l'utilisateur
du sol. Par exemple, la couche de copeaux de caoutchouc en vrac de la partie supérieure
a une épaisseur de 3 à 5 centimètres et est prévue sur une partie inférieure constituée
d'une couche d'une épaisseur de sensiblement 2 à 3 centimètres de sable. Bien entendu,
un certain mélange de la couche de copeaux avec la couche de sable peut être provoqué
par le travail des équidés dessus.
[0037] Dans un autre mode de réalisation, le sol comporte un mélange en vrac de copeaux
de caoutchouc et de sable (mode de réalisation dit « en mélange »). Cet autre mode
de réalisation permet de casser la dureté du sable. Dans ce cas, la partie supérieure
comprend par exemple au moins 10 kg/m
2 desdits copeaux pour le mélange.
[0038] Par exemple, un sol dont la partie supérieure est constituée d'un mélange d'une couche
d'une épaisseur de 1 à 2 centimètres desdits copeaux de caoutchouc et d'une couche
d'une épaisseur de sensiblement 8 centimètres de sable est plus particulièrement adapté
aux sols équestres à petit budget.
[0039] Les modes de réalisation précédents sont utilisés avantageusement comme que sols
équestres de manège ou de carrière.
[0040] Les paillettes conviennent à tous types de travail équestre et plus particulièrement
aux sols utilisés pour donner des cours d'équitation à des cavaliers, mais aussi pour
le dressage et les entraînements de cascades.
[0041] Les fibres conviennent plus particulièrement aux sols nécessitant une plus grande
rigidité, tels que ceux sur lesquels on fait du saut d'obstacle à cheval. Dans ce
cas, ils peuvent avantageusement être mélangés avec du sable.
[0042] Les copeaux sont produits par exemple de la manière suivante. Après sélection de
la matière première de caoutchouc, pouvant être celle indiquée ci-dessus, on la découpe
en la cisaillant avec des lames dans un broyeur pour obtenir des copeaux. Un broyage
dépressurisé permet d'obtenir de manière avantageuse des copeaux non salissants. On
effectue ensuite un tri granulométrique des copeaux en les tamisant dans une grille,
pour obtenir les copeaux du sol.
[0043] Une grille à mailles très fines donnerait des copeaux granulaires et non dissymétriques
de faible granulométrie, qui seront utilisés dans le dernier mode de réalisation du
sol selon la figure 2 qui sera décrit ci-dessous. Une grille à mailles plus grandes
donne les copeaux en forme de paillettes. Une grille à mailles plus grandes encore
donne les copeaux en forme de fibres. Eventuellement, le sol peut comporter à la fois
des copeaux en forme de paillettes et des copeaux en forme de fibres ou exclusivement
les uns ou les autres.
[0044] Les copeaux sont de couleur grise, noire ou gris anthracite.
[0045] On décrit ci-dessous un mode de réalisation du sol, qui convient plus particulièrement
comme sol de marcheur, c'est-à-dire d'une piste de marche en anneau, prévue pour l'échauffement
des chevaux dans un petit périmètre, par exemple avant d'effectuer un exercice, avant
de participer à une compétition sportive ayant lieu sur un autre sol ou après la compétition
sportive pour la détente. Un marcheur est par exemple en anneau circulaire de diamètre
intérieur de 10 mètres et de diamètre extérieur de 12 mètres. Ce sol convient également
aux sols de plein air, ou couverts par un toit et ouverts sur les côtés ou aux sols
de compétition tels que de sauts d'obstacles.
[0046] Ce mode de réalisation est décrit en référence à la figure 2, qui est un schéma représentant
le sol en coupe transversale verticale.
[0047] Suivant ce mode de réalisation, la partie supérieure 10 du sol comprend une première
couche 11 de copeaux de caoutchouc EPDM en vrac et est prévue sur une partie inférieure
20 formée d'une deuxième couche souple 21 de copeaux de caoutchouc agglomérés, qui
est solidaire d'une troisième couche 22 comprenant des copeaux de caoutchouc agglomérés
et plus dure que la deuxième couche 21. La partie inférieure 20 se trouve sur un soubassement
30.
[0048] Dans ce dernier mode de réalisation, les copeaux en vrac de la première couche 11
ont moins une forme individuelle extérieure dissymétrique que celle pouvant être présente
dans les modes de réalisation précédents, mais ont une forme individuelle générale
extérieure plus granulaire, bien qu'irrégulière.
[0049] Par exemple,
- la première couche 11 comporte des copeaux de caoutchouc EPDM en vrac ayant une granulométrie
de 1 à 4 millimètres ;
- la première couche 11 a une épaisseur comprise entre 1 et 5 millimètres ;
- la troisième couche 22 est constituée de copeaux de caoutchouc agglomérés, se trouve
sur la deuxième couche 21 et sous la première couche 11 ;
- la deuxième couche 21 a une épaisseur comprise entre 30 et 40 millimètres et est formée
de copeaux de caoutchouc agglomérés d'une granulométrie comprise entre 4 et 16 millimètres
;
- la troisième couche 22 a une épaisseur comprise entre 10 et 15 millimètres et est
formée de copeaux de caoutchouc agglomérés d'une granulométrie comprise entre 1 et
4 millimètres.
[0050] La couche 21 basse a pour fonction d'absorber les vibrations et les impacts auxquels
la partie supérieure 11 est soumise.
[0051] La couche intermédiaire 22 a une fonction antidérapante pour la couche supérieure
11 et une fonction de répartition de l'impact du pied ou du sabot.
[0052] La couche supérieure 11 de copeaux libres a pour fonction de permettre un certain
roulement des copeaux, limité par la couche intermédiaire 22, afin de protéger les
jambes du cheval marchant ou courant dessus. En outre, la couche supérieure 11 limite
l'usure de la partie inférieure 20.
[0053] Les copeaux de caoutchouc des deuxième et troisième couches 21, 22 sont par exemple
en caoutchouc EPDM.
[0054] La présence d'interstices entre les copeaux de la surface supérieure 23 de la partie
inférieure 20, sur laquelle se trouve la première couche 11, favorise le maintien
en place dessus des copeaux en vrac de la partie supérieure 10, qui auront moins tendance
à rouler du fait des impacts des chevaux ou des personnes sur cette partie supérieure,
du fait que ces interstices de la surface 23 sont tournés vers les copeaux en vrac
de la première couche 11.
[0055] Les copeaux de ce dernier mode de réalisation peuvent être fabriqués de la même manière
que celle décrite pour les modes de réalisation précédents, avec un tamisage de dimension
appropriée pour chaque couche 11, 21, 22. Les couches 21, 22 agglomérées sont fabriquées
sur site à l'aide d'un malaxeur, de manière connue en soi.
[0056] Des mesures effectuées sur les copeaux suivant les modes de réalisation décrits ci-dessous
indiquent :
- une dureté de 30 à 70 Shore A,
- un allongement à la rupture de 400 à 600% (à titre de comparaison, celui du béton
est de 0 %, celui de l'acier de 15% environ, celui des matières plastiques de 50 %
environ),
- une densité réelle de 1700 kg/m3, ce caoutchouc ne flottant pas dans l'eau mais étant plus léger que le sable, qui
a une densité de 2100 kg/m3 environ,
- une densité apparente d'environ 550 kg/m3, soit environ 5 kg/m2 et cm d'épaisseur, le sable ayant à titre de comparaison une densité apparente de
1400 kg/m3,
- une plage de température de service en continu de - 35 °C à +80 °C,
- une température de fragilisation de -70 °C, le caoutchouc devenant dur à cette température.
[0057] Le sol suivant l'invention convient à titre d'exemple non limitatif aux sols équestres
et plus largement aux sols nécessitant des qualités similaires à celles mentionnées
ci-dessus et à celles requises par les sols équestres. Ce sol peut être utilisé aussi
bien dans des applications de plein air que dans des applications d'intérieur.
[0058] Les copeaux de la couche 11 et/ou de la couche 22 peuvent être gris anthracite ou
d'une autre couleur. Les copeaux de la couche 11 peuvent être d'une couleur différente
des copeaux de la couche 22.
1. Sol, caractérisé en ce que sa partie supérieure comporte des copeaux en vrac de caoutchouc EPDM.
2. Sol suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les copeaux sont des copeaux de pièces monobloc en caoutchouc EPDM.
3. Sol suivant la revendication 2, caractérisé en ce que les copeaux sont fabriqués par recyclage de caoutchouc provenant de restes de fabrication
de pièces d'automobile en caoutchouc.
4. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les copeaux sont fabriqués par recyclage de caoutchouc provenant de restes de fabrication
de pièces en caoutchouc substantiellement sans inserts.
5. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les copeaux sont fabriqués à partir de restes de fabrication de pièces profilées
en caoutchouc comprenant des cordelettes (4, 5) de caoutchouc EPDM, formées par extrusion
de caoutchouc EPDM avec un corps (1) extrudé, dont la cordelette (4, 5) ferme un creux
(2, 3) de profil et est solidaire à l'extrusion, une séparation entre la cordelette
(4, 5) et le corps (1) ayant lieu après extrusion.
6. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les copeaux ont une forme individuelle générale ayant une première dimension disproportionnée
par rapport à leurs deux autres deuxième et troisième dimensions.
7. Sol suivant la revendication 6, caractérisé en ce que la valeur du rapport entre la première dimension et chacune des deuxième et troisième
dimensions est supérieure à 5 ou inférieure à 0,2.
8. Sol suivant la revendication 7, caractérisé en ce que la valeur du rapport entre la première dimension et chacune des deuxième et troisième
dimensions est comprise entre 5 et 10 ou est comprise entre 0,1 et 0,2.
9. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les copeaux sont de granulométrie sensiblement supérieure à 1 millimètre.
10. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les copeaux sont de granulométrie sensiblement supérieure à 4 millimètres.
11. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les copeaux ont une granulométrie comprise entre 4 et 70 millimètres.
12. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits copeaux comportent des copeaux de forme individuelle générale de paillette.
13. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits copeaux comportent des copeaux de forme individuelle générale de fibre.
14. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les copeaux sont de granulométrie sensiblement supérieure à 7 millimètres.
15. Sol suivant la revendication 13, caractérisé en ce que les copeaux ont une granulométrie comprise entre 7 et 40 millimètres.
16. Sol suivant l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce que sa partie supérieure est constituée d'une couche desdits copeaux en vrac.
17. Sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que sa partie supérieure comprend au moins 1 kg/m2 desdits copeaux.
18. Sol suivant les revendications 16 et 17, caractérisé en ce que sa partie supérieure comprend au moins 30 kg/m2 desdits copeaux.
19. Sol suivant l'une quelconque des revendications 16 à 18, caractérisé en ce que ladite couche desdits copeaux de caoutchouc en vrac de la partie supérieure a une
épaisseur de 3 à 5 centimètres et est prévue sur une partie inférieure constituée
d'une couche d'une épaisseur de sensiblement 2 à 3 centimètres de sable.
20. Sol suivant l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce qu'il comporte un mélange en vrac desdits copeaux de caoutchouc et de sable.
21. Sol suivant la revendication 20, caractérisé en ce que sa partie supérieure comprend au moins 10 kg/m2 desdits copeaux pour le mélange.
22. Sol suivant l'une quelconque des revendications 20 et 21, caractérisé en ce que sa partie supérieure est constituée d'un mélange d'une couche d'une épaisseur de
1 à 2 centimètres desdits copeaux de caoutchouc et d'une couche d'une épaisseur de
sensiblement 8 centimètres de sable.
23. Sol suivant l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que sa partie supérieure (10) comprend une première couche (11) de copeaux de caoutchouc
EPDM en vrac et est prévue sur une partie inférieure (20) formée d'une deuxième couche
souple (21) de copeaux de caoutchouc agglomérés, qui est solidaire d'une troisième
couche (22) comprenant des copeaux de caoutchouc agglomérés et plus dure que la deuxième
couche (21).
24. Sol suivant la revendication 23, caractérisé en ce que la première couche (11) comporte des copeaux de caoutchouc EPDM en vrac ayant une
granulométrie de 1 à 4 millimètres.
25. Sol suivant l'une quelconque des revendications 23 et 24, caractérisé en ce que la première couche (11) a une épaisseur comprise entre 1 et 5 millimètres.
26. Sol suivant l'une quelconque des revendications 23 à 25, caractérisé en ce que la troisième couche (22) est constituée de copeaux de caoutchouc agglomérés, se trouve
sur la deuxième couche (21) et sous la première couche (11).
27. Sol suivant la revendication 26, caractérisé en ce que la deuxième couche (21) a une épaisseur comprise entre 30 et 40 millimètres et est
formée de copeaux de caoutchouc agglomérés d'une granulométrie comprise entre 4 et
16 millimètres.
28. Sol suivant l'une quelconque des revendications 26 et 27, caractérisé en ce que la troisième couche (22) a une épaisseur comprise entre 10 et 15 millimètres et est
formée de copeaux de caoutchouc agglomérés d'une granulométrie comprise entre 1 et
4 millimètres.
29. Sol suivant l'une quelconque des revendications 23 à 28, caractérisé en ce que les copeaux de caoutchouc des deuxième et troisième couches (21, 22) sont en caoutchouc
EPDM.
30. Sol suivant l'une quelconque des revendications 23 à 29, caractérisé en ce qu'il existe des interstices entre les copeaux de la surface (23) de la partie inférieure
(20), sur laquelle se trouve la première couche (11).
31. Utilisation du sol suivant l'une quelconque des revendications précédentes comme sol
équestre.
32. Utilisation du sol suivant l'une quelconque des revendications 1 à 22 en tant que
sol équestre de manège ou de carrière.
33. Utilisation du sol suivant l'une quelconque des revendications 23 à 30 en tant que
sol équestre de marcheur.