Domaine de l'invention :
[0001] La suppression des alkyles de plomb dans les essences automobiles, et plus récemment
la limitation des teneurs en composés aromatiques dans les essences (35% en 2005 contre
42 % actuellement) a généré un développement des procédés de production de paraffines
ramifiées qui ont un bien meilleur indice d'octane que les paraffines linéaires, et
en particulier un développement des procédés d'isomérisation des paraffines normales
en paraffines ramifiées. Ces procédés revêtent actuellement une importance croissante
dans l'industrie pétrolière.
[0002] Les schémas actuels de valorisation du naphta (coupe C
5-C
10) issu de la distillation atmosphérique du pétrole comprennent le plus souvent un
fractionnement produisant :
- un naphta léger (coupe C5-C6) qui est envoyé à l'isomérisation,
- un naphta lourd (coupe C7-C10) qui est envoyé au reformage catalytique.
Le produit de l'isomérisation (ou isomérat) est exempt de composés aromatiques contrairement
au réformat qui en contient en général une quantité importante du fait des réactions
de déshydrocyclisation.
Isomérat et réformat sont habituellement envoyés au pool essence dans lequel peuvent
intervenir également d'autres bases telles que l'essence issue du craquage catalytique
en lit fluidisé (FCC), ou des additifs tel que le méthyl-tertiobutyl-éther (MTBE).
Les aromatiques présentent de hauts indices d'octane propices à leur utilisation dans
les moteurs à allumage commandé, mais pour des raisons environnementales, les spécifications
de plus en plus sévères conduisent à réduire la teneur totale en aromatiques dans
les essences.
La spécification européenne prévoit dès 2005 de réduire à un maximum de 35 % en volume
la teneur totale en aromatiques dans les supercarburants, alors qu'actuellement ladite
teneur est de l'ordre de 42 % volume.
Ainsi, il est impératif de développer de nouveaux procédés permettant de synthétiser
de nouvelles bases exemptes d'aromatiques mais présentant de forts indices d'octane.
[0003] Parmi ceux-ci, le procédé décrit dans la demande de brevet française FR-A-2,828,205
concerne un procédé d'isomérisation d'une charge C
5-C
8, la coupe C
8+ du naphta étant envoyée au reforming. La charge C
5-C
8 est préalablement séparée en deux fractions, une première fraction riche en C
5-C
6 et une seconde fraction riche en C
7-C
8, ces deux fractions étant traitées séparément dans des zones réactionnelles distinctes.
[0004] La présente invention concerne plus particulièrement l'isomérisation de la seconde
fraction riche en C
7-C
8 qui dans la pratique sera essentiellement une coupe C
7.
[0005] Le tableau ci-dessous donne l'indice d'octane recherche (RON) des principaux composés
hydrocarbonés en C
7 qui sont présents dans cette seconde fraction ainsi que leur température normale
d'ébullition.
|
RON |
teb (°C) |
triméthyl 2-2-3 butane |
112,1 |
80,8 |
diméthyl 2-2 pentane diméthyl 2-4 pentane |
92,8 83,1 |
79,2 80,5 |
diméthyl 3-3 pentane |
80,8 |
86 |
diméthyl 2-3 pentane |
91,1 |
89,7 |
|
méthyl-2 hexane |
42,4 |
90 |
méthyl-3 hexane |
52 |
91,9 |
éthyl-3 pentane |
65 |
93,4 |
|
n-heptane |
0 |
98,4 |
|
diméthyl-1,1 cyclopentane |
92,3 |
87,8 |
cis-diméthyl-1,3 cyclopentane |
79,2 |
90,8 |
trans-diméthyl-1,3 cyclopentane |
80,6 |
91,7 |
trans-diméthyl-1,2 cyclopentane |
80,6 |
91,8 |
méthyl-cyclohexane |
74,8 |
100,9 |
éthyl-cyclopentane |
67,2 |
103,4 |
|
toluène |
120 |
110,7 |
[0006] La considération des indices d'octane des différents isomères C
7 montre que les isomères du normal-heptane (n-C
7) présentant plusieurs ramifications, c'est-à-dire les di- et tribranchés possèdent
un indice d'octane suffisamment élevé (de 80 à 110) pour pouvoir être envoyés directement
dans le pool essence.
[0007] Par contre, les isomères ne présentant qu'une seule ramification ou monobranchés,
présentent des indices d'octane insuffisants (42 pour le méthyl-2 hexane ; 52 pour
le méthyl-3 hexane) pour être mélangés au pool essence. Ces composés doivent être
le plus possible transformés en paraffines di- et /ou tribranchées dans le procédé
d'isomérisation.
[0008] Concernant le normal-heptane, la problématique est plus forte encore : son indice
d'octane étant nul, il doit impérativement être converti à épuisement dans le procédé
d'isomérisation. On pourra tolérer jusqu'à 1 % pds de nC7 dans l'isomérat mais si
possible moins de 0,5 % pds.
[0009] Par ailleurs, le toluène présent dans la charge fraîche est totalement hydrogéné
en méthyl-cyclohexane soit dans une unité d'hydrogénation spécifique, soit dans l'unité
d'isomérisation des paraffines. Or, le méthyl-cyclohexane qui est également présent
dans la charge en quantité importante est très peu affecté par l'isomérisation, les
catalyseurs d'isomérisation favorisant très peu l'ouverture des cycles naphténiques
dans leurs conditions habituelles de mise en oeuvre. L'isomérat C
7 obtenu peut contenir jusqu'à 30 % pds de méthyl-cyclohexane : ce composé dont le
RON est inférieur à 75 diminue notablement le RON de cet isomérat C
7. Afin de maximiser le RON de l'isomérat produit, il paraît donc intéressant de convertir
le méthyl-cyclohexane en paraffines dans une unité d'ouverture de cycles, afin de
réduire la teneur en méthyl-cyclohexane de l'isomérat C7. Ainsi la demande de brevet
WO 02/07881 porte sur un catalyseur à base d'iridium sur silice-alumine permettant
de réaliser la réaction d'ouverture des cycles naphténiques. Le brevet US 5,382,731
décrit un enchaînement d'un réacteur à ouverture de cycles naphténiques suivi d'un
réacteur d'isomérisation en présence d'hydrogène et de chlore, cet ensemble de réactions
étant appliqué à une charge à 6 atomes de carbone comportant 50 % poids de normal
hexane, 14,5 % poids de méthyl-cyclopentane, 32% poids de cyclohexane et 3,9 %poids
de benzène. Les brevets US 5,463,155 et US 5,770,042 décrivent un enchaînement d'un
réacteur à ouverture de cycles naphténiques suivi d'un réacteur d'isomérisation complété
par une séparation normale paraffines / isoparaffines dans le brevet US 5,770,042.
La charge utilisée est un naphta défini comme une coupe pétrolière ayant de 4 à 7
atomes de carbone, avec une concentration en C
7 préférentiellement limitée à 20 % poids. Enfin, le brevet US 2,971,571 décrit un
enchaînement d'une isomérisation suivie d'une colonne de distillation et d'un réacteur
d'ouverture de cycles.
[0010] Le problème que cherche à résoudre la présente invention est celui de la production
de bases d'essence à partir d'une coupe en C
7 qui répondent à un indice d'octane recherche (RON) d'au moins 80, avec une teneur
en composés aromatiques limitée à 1% pds, ce qui permet d'anticiper la nouvelle réglementation
sur les spécifications du pool essence.
[0011] La solution proposée dans la présente invention consiste en une combinaison d'unités
connues nommément, au moins une unité d'isomérisation et au moins une unité d'ouverture
des cycles naphténiques, la combinaison ayant comme caractéristique de réaliser un
épuisement du méthyl-cyclohexane, et des paraffines en C
7 normales et mono branchées responsables de l'abaissement de l'indice d'octane. On
entend par épuisement le fait de convertir lesdits composés par recyclage systématique
dans une unité appropriée de la combinaison d'unités intégrées au procédé selon l'invention,
les dits composés ayant été préalablement isolés dans au moins une unité de séparation.
[0012] Les nombreuses variantes qui seront décrites dans la suite du texte ont toutes en
commun cette notion d'épuisement.
[0013] Par ailleurs, le toluène présent dans la charge fraîche est totalement hydrogéné
ce qui permet de limiter la teneur en aromatiques dans l'isomérat produit.
L'art antérieur décrit ci-dessus fait apparaître individuellement les unités qui sont
utilisées dans la présente invention, mais il ne les combine pas de la manière décrite
par la Demanderesse, c'est-à-dire avec des recyclages à épuisement des paraffines
normales et monobranchées, en particulier des paraffines normales et monobranchées
en C
7 non converties d'une part, et des naphtènes, en particulier du méthyl-cyclohexane,
et des aromatiques, en particulier du toluène, d'autre part.
Présentation sommaire de l'invention :
[0014] La présente invention concerne un procédé de production de paraffines multi-branchées
à 7 atomes de carbone, permettant d'obtenir un isomérat ayant un indice d'octane au
moins égal à 80 avec une teneur en composés aromatiques inférieure à 1 %, à partir
d'une charge comprenant en majeure partie des hydrocarbures à 7 atomes de carbone
appartenant aux familles des paraffines, des naphtènes et des aromatiques. Dans la
suite de la description, on utilisera l'abréviation coupe C
7 pour désigner une charge comprenant une majeure partie d'hydrocarbures à 7 atomes
de carbone, cette coupe C
7 étant généralement issue d'un naphta de première distillation, et ayant une composition
chimique qui varie avec l'origine de la coupe naphta dans les fourchettes typiques
données ci dessous :
- normal-heptane de 20 à 35 % poids,
- méthyl-2 hexane de 5 à 10 % poids,
- méthyl-3 hexane de 10 à 15% poids,
- méthyl-cyclohexane de 10 à 25 % poids,
- toluène de 4 à 15 % poids.
Cette coupe en C
7 est donc composée de paraffines en C
7, à peu près également réparties en paraffines monobranchées et normales, de naphtènes
en C
7 dont le représentant principal est le méthyl-cyclohexane et d'aromatiques en C
7, dont l'unique représentant est le toluène.
L'objectif du procédé objet de la présente invention est de transformer cette coupe
C
7 en une coupe contenant majoritairement, c'est-à-dire au moins 70% poids, de préférence
au moins 85% poids, des paraffines en C
7 multi-branchées, c'est-à-dire présentant un degré de branchement supérieur ou égal
à deux.
Ces paraffines multi-branchées vont conférer à la coupe correspondante un indice d'octane
recherche (RON) élevé, c'est-à-dire d'au moins 80, et qui peut atteindre et même dépasser
87. Ce nombre d'octane peut en pratique être légèrement inférieur en raison de la
présence résiduelle d'environ 10 % ou moins de paraffines normales et monobranchées.
La transformation de la coupe C
7 de départ en la coupe C
7 finale, composée d'une majorité de paraffines dibranchées nécessite plusieurs types
de réaction :
1) la transformation des normales paraffines en paraffines branchées et des paraffines
mono branchées en multibranchées qui est réalisée par une unité d'isomérisation travaillant
sous pression partielle d'hydrogène, et qu'on appelle pour cette raison unité d'hydroisomérisation.
2) la transformation des naphtènes, essentiellement le méthyl-cyclohexane en paraffines
multibranchées qui nécessite une première étape d'ouverture du cycle naphténique pour
transformer le méthyl-cyclohexane en paraffines, puis la transformation ultérieure
de ces paraffines en paraffines multibranchées dans l'unité d'isomérisation. L'unité
d'ouverture des cycles naphténiques est également opérée sous pression partielle d'hydrogène.
3) la transformation du toluène en méthyl-cyclohexane qui a lieu soit dans une unité
spécifique d'hydrogénation, soit dans l'unité d'isomérisation, soit dans l'unité d'ouverture
de cycles.
[0015] L'invention porte plus précisément sur le traitement de la coupe à 7 atomes de carbone
et permet de transformer la dite coupe C
7 issue du naphta de première distillation en une coupe à 7 atomes de carbone composée
d'une majorité de paraffines di et tribranchées, c'est-à-dire contenant au moins 70%
poids, de préférence au moins 85% poids de paraffines multibranchées.
[0016] Pour réaliser ces transformations, le procédé fait appel à au moins une unité d'isomérisation,
une unité d'ouverture des cycles naphténiques et une étape de séparation comportant
au moins une colonne à distiller, éventuellement complétée par une unité permettant
d'effectuer la séparation des normales et mono- paraffines d'une part, et des paraffines
di- et tribranchées d'autre part. Ces unités sont combinées de manière à recycler
jusqu'à épuisement le méthylcyclohexane, le toluène et les paraffines normales et
monobranchées.
De manière générale, une unité pourra comporter un ou plusieurs réacteurs.
Les schémas qui sont décrits dans la présente invention permettent de répondre à la
demande d'octane dans le respect des teneurs admissibles en aromatiques dans l'essence,
en maximisant la formation de composés paraffiniques multibranchés après avoir séparé
la coupe naphta d'origine en 3 fractions:
1) une fraction de tête comportant essentiellement les composés à 5 et 6 atomes de
carbone qui est envoyée dans une isomérisation spécifique dont les conditions opératoires
et le catalyseur peuvent être différents de ceux utilisés pour l'isomérisation de
la coupe C7.
2) une fraction à 7 atomes de carbone qui fait l'objet du traitement décrit dans la
présente invention et qui aboutit à un effluent à 7 atomes de carbone contenant au
moins 70 % poids, de préférence au moins 85% poids, de paraffines di et tribranchées
et dont le nombre d'octane est d'au moins 80, de préférence compris entre 80 et 87.
Cette fraction à 7 atomes de carbone pourra éventuellement avant le traitement décrit
dans la présente invention subir un prétraitement permettant de réduire jusqu'à des
valeurs inférieures à 0,5 % poids la teneur en toluène au travers d'une unité spécifique
d'hydrogénation.
3) une fraction de fond contenant essentiellement les composés à 8 atomes de carbone
et plus qui est envoyée dans une unité de reformage catalytique.
La présente invention porte donc sur le traitement de la fraction à 7 atomes de carbone
issue du fractionnement décrit ci-dessus, mais étant donné les performances de l'unité
de fractionnement du naphta, on pourra trouver dans la dite coupe C
7 jusqu'à 10 % de composés plus légers ayant 6 atomes de carbone ou moins, et jusqu'à
10 % de composés plus lourds ayant 8 atomes de carbone et plus.
Description de l'invention :
[0017] La présente invention a pour objet un procédé de production d'un isomérat de RON
au moins égal à 80 et contenant moins de 1% poids d'aromatiques à partir d'une coupe
majoritairement constituée d'hydrocarbures à 7 atomes de carbone, et contenant des
paraffines, des naphtènes et des aromatiques, le dit procédé comprenant au moins une
unité d'isomérisation, au moins une unité d'ouverture des cycles naphténiques et au
moins une unité de séparation, caractérisé en ce que les dites unités sont combinées
de manière à recycler jusqu'à épuisement le methylcyclohexane, le toluène et les paraffines
normales et monobranchées. Dans la coupe initiale majoritairement constituée d'hydrocarbures
à 7 atomes de carbone, les paraffines, les naphtènes et les aromatiques sont en proportion
quelconque.
On entend par épuisement le fait de convertir le methylcyclohexane, le toluène et
les paraffines normales et monobranchées par recyclage systématique dans une unité
appropriée de la combinaison d'unités intégrées au procédé selon l'invention, les
dits composés ayant été préalablement isolés dans au moins une unité de séparation.
Le procédé selon l'invention présente de nombreuses variantes en fonction du point
d'introduction de la charge fraîche et des différents recyclages vers l'unité d'isomérisation
ou l'unité d'ouverture de cycles destinés à réaliser l'épuisement des paraffines linéaires
ou mono-branchées, essentiellement en C7, d'une part et des composés naphténiques,
en particulier le methylcyclohexane et aromatiques, en particulier le toluène d'autre
part. Ces variantes permettent toutes de produire un isomérat de RON au moins égal
à 80 et contenant moins de 1 % poids d'aromatiques à partir d'une coupe majoritairement
constituée d'hydrocarbures à 7 atomes de carbone, et contenant des paraffines, des
naphtènes et des aromatiques en proportion quelconque.
[0018] Dans les variantes 1 à 6 décrites ci-après, au moins une des unités de séparation
est une colonne de distillation alimentée par un mélange de différents flux dont l'un
au moins est issu de la charge fraîche, et dont on extrait a) un flux de tête qui,
après éventuelle séparation supplémentaire, donne l'isomérat produit, b) un flux latéral,
qui alimente seul ou en mélange une des unités d'isomérisation, à partir duquel on
convertit à épuisement les paraffines normales et monobranchées, et c) un flux de
fond à partir duquel on recycle à épuisement le toluène et le methylcyclohexane contenus
dans la charge fraîche.
On pourra tolérer jusqu'à 1 % poids de nC7 dans l'isomérat constituant le flux de
tête mais si possible moins de 0,5 % pds.
Dans la variante préférée des variantes 1 à 6 précédemment décrite (Cf figure 1),
une première unité d'isomérisation est alimentée par le soutirage latéral issu de
la colonne de distillation, l'effluent de l'isomérisation, après stabilisation, étant
renvoyé à la colonne de distillation sur un plateau situé au-dessus du plateau de
soutirage latéral, la charge fraîche alimente la colonne de distillation, et l'unité
d'ouverture de cycles est alimentée par le flux de fond de la dite colonne, l'effluent
de l'unité d'ouverture de cycles étant recyclé en entrée de l'unité d'isomérisation,
en mélange avec le flux de soutirage latéral issu de la dite colonne.
[0019] Dans une seconde variante de l'invention, une unité d'isomérisation est alimentée
par le soutirage latéral issu de la colonne de distillation, l'effluent de l'isomérisation
après stabilisation étant renvoyé à la colonne de distillation sur un plateau situé
au-dessus du plateau de soutirage latéral, la charge fraîche alimente la colonne de
distillation et l'unité d'ouverture de cycles est alimentée par le flux de fond de
la dite colonne, l'effluent de l'unité d'ouverture de cycles étant recyclé en mélange
avec la charge fraîche en entrée de la dite colonne.
[0020] Dans une troisième variante de l'invention, une des unités d'isomérisation, appelée
première isomérisation, est alimentée par le soutirage latéral issu de la colonne
de distillation, l'effluent de cette première isomérisation après stabilisation étant
renvoyé à la colonne de distillation sur un plateau situé au-dessus du plateau de
soutirage latéral, la charge fraîche alimente une seconde unité d'isomérisation distincte
de la première unité d'isomérisation, l'effluent de cette seconde unité d'isomérisation
étant, après stabilisation, envoyé comme charge de la colonne de distillation et l'unité
d'ouverture de cycles étant alimentée par le flux de fond de la colonne de distillation,
l'effluent de l'unité d'ouverture de cycles étant recyclé en mélange avec la charge
fraîche à l'entrée de la seconde unité d'isomérisation.
Dans une quatrième variante de l'invention, une des unités d'isomérisation, appelée
première isomérisation, est alimentée par le soutirage latéral issu de la colonne
de distillation, l'effluent de cette première isomérisation après stabilisation étant
renvoyé à la colonne de distillation sur un plateau situé au-dessus du plateau de
soutirage latéral, la charge fraîche alimente l'unité d'ouverture de cycles, l'effluent
de cette unité d'ouverture de cycles alimente une seconde unité d'isomérisation distincte
de la première isomérisation, et l'effluent de cette seconde unité d'isomérisation,
après stabilisation, alimente la colonne de distillation, le flux de fond de la colonne
de distillation alimentant en mélange avec la charge fraîche l'unité d'ouverture de
cycles.
[0021] Dans une cinquième variante de l'invention, une des unités d'isomérisation, appelée
première isomérisation, est alimentée par le soutirage latéral issu de la colonne
de distillation, l'effluent de cette première isomérisation après stabilisation étant
renvoyé à la colonne de distillation sur un plateau situé au dessus du plateau de
soutirage latéral, la charge fraîche alimente la colonne de distillation, et le flux
de fond de la colonne de distillation alimente l'unité d'ouverture de cycles, l'effluent
de cette unité d'ouverture de cycles alimente une seconde unité d'isomérisation distincte
de la première isomérisation, l'effluent de cette seconde isomérisation, après stabilisation,
alimente en mélange avec la charge fraîche la colonne de distillation.
[0022] Dans une sixième variante du procédé selon l'invention, également applicable à chacune
des variantes déjà citées (de 1 à 5), le flux de tête de la colonne de distillation
est envoyé dans une unité de séparation de laquelle on extrait d'une part les normales
et mono paraffines qui sont recyclées soit en entrée de la colonne, en mélange avec
la charge fraîche, soit en entrée de la première unité d'isomérisation, en mélange
avec le flux de soutirage latéral, et d'autre part un flux riche en paraffines di
et tribranchées qui constitue l'isomérat produit.
[0023] L'unité de séparation utilisée pourra être basée sur toute technique connue de l'homme
de l'art par exemple une unité d'adsorption sur tamis moléculaire telle que celle
décrite dans la demande de brevet US2002/0045793 A1. L'adsorbant utilisé dans ladite
unité pourra être tout adsorbant connu de l'homme de l'art permettant de faire cette
séparation, par exemple les adsorbants décrits dans le brevet US 6 353 144, la demande
de brevet FR 02/09841 (adsorbant non-homogène constitué d'au moins un cristal formé
d'un coeur et d'une couche extérieure continue présentant une sélectivité diffusionnelle
supérieure à 5) et la demande de brevet US2002/0045793 A1. On peut également envisager
d'utiliser un ou plusieurs modules membranaires pour cette séparation, comme décrit
par exemple dans la demande de brevet EP-A1- 0 922 748.
[0024] Pour chacune des variantes 1 à 6, la colonne de distillation pourra éventuellement
être du type colonne à paroi interne (divided-wall column dans la terminologie anglo-saxonne),
qui est une technologie qui s'applique bien au cas où l'on a un soutirage latéral.
[0025] Dans les variantes 7 à 9 décrites ci-après, l'une des unités de séparation mise en
jeu est alimentée par un mélange de différents flux dont l'un au moins est issu de
la charge fraîche, et on extrait de cette unité de séparation d'une part les normales
et mono paraffines qui sont recyclées en entrée d'une unité d'isomérisation, et d'autre
part un flux riche en paraffines di et tribranchées et naphténiques qui alimente une
colonne de distillation dont on extrait a) un flux de tête qui est l'isomérat produit,
et b) un flux de fond à partir duquel on recycle à épuisement le toluène et le methylcyclohexane
contenus dans la charge fraîche.
[0026] On pourra tolérer jusqu'à 1 % poids de nC7 dans l'isomérat constituant le flux de
tête mais si possible moins de 0,5 % pds.
[0027] Dans une septième variante du procédé selon l'invention, la charge fraîche alimente
une unité d'isomérisation, l'effluent d'isomérisation, après stabilisation, alimente
l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part les normales et mono paraffines
qui sont recyclées en entrée de l'unité d'isomérisation, en mélange avec la charge
fraîche, et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées et en cycles
naphténiques qui alimente la colonne de distillation dont le flux de tête constitue
l'isomérat, et dont le flux de fond riche en naphténiques est envoyé en charge de
l'unité d'ouverture de cycles, dont l'effluent est recyclé en entrée de l'unité d'isomérisation
en mélange avec la charge fraîche et le recycle provenant de l'unité de séparation.
[0028] Dans une huitième variante du procédé selon l'invention, la charge fraîche alimente,
après stabilisation, l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part les normales
et mono paraffines qui sont recyclées en entrée d'une unité d'isomérisation, et d'autre
part un flux riche en paraffines di et tribranchées et en cycles naphténiques qui
alimente la colonne de distillation dont le flux de tête constitue l'isomérat, et
dont le flux de fond riche en naphténiques est envoyé en charge de l'unité d'ouverture
de cycles, dont l'effluent est recyclé en mélange avec la charge fraîche et l'effluent
de l'unité d'isomérisation en entrée de la stabilisation.
[0029] Dans une neuvième variante du procédé selon l'invention, la charge fraîche alimente
une unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite unité alimente une unité d'isomérisation,
l'effluent de l'unité d'isomérisation, après stabilisation, alimente l'unité de séparation
de laquelle on extrait d'une part les normales et mono paraffines qui sont recyclées
en entrée de l'unité d'isomérisation en mélange avec l'effluent de l'unité d'ouverture
de cycles, et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées et en cycles
naphténiques qui alimente la colonne de distillation dont le flux de tête constitue
l'isomérat, et dont le flux de fond riche en naphténiques est recyclé en charge de
l'unité d'ouverture de cycles en mélange avec la charge fraîche.
[0030] Dans les variantes 10 à 13 décrites ci-après, l'une des unités de séparation mise
en jeu est une colonne de distillation alimentée par un mélange de différents flux
dont l'un au moins est issu de la charge fraîche, dont on extrait a) un flux de tête
qui alimente une seconde unité de séparation dont on extrait d'une part les normales
et mono paraffines qui sont recyclées en entrée d'une des unités d'isomérisation,
et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées qui est l'isomérat
produit, et b) un flux de fond à partir duquel on recycle à épuisement le toluène
et le méthylcyclohexane contenus dans la charge fraîche.
On pourra tolérer jusqu'à 1 % poids de nC7 dans l'isomérat mais si possible moins
de 0,5 % pds.
[0031] Dans une dixième variante du procédé selon l'invention, la charge fraîche alimente
une unité d'isomérisation, l'effluent d'isomérisation, après stabilisation, alimente
la colonne de distillation dont le flux de tête alimente l'unité de séparation de
laquelle on extrait d'une part les normales et mono paraffines qui sont recyclées
en entrée de l'unité d'isomérisation, en mélange avec la charge fraîche, et d'autre
part un flux riche en paraffines di et tribranchées qui constitue l'isomérat, le flux
de fond de la colonne de distillation riche en naphténiques est envoyé en charge d'une
unité d'ouverture de cycles dont l'effluent est recyclé en entrée de l'unité d'isomérisation
en mélange avec la charge fraîche et le recycle provenant de l'unité de séparation.
[0032] Dans une onzième variante du procédé selon l'invention, la charge fraîche alimente,
après stabilisation, la colonne de distillation dont le flux de tête alimente l'unité
de séparation de laquelle on extrait d'une part les normales et mono paraffines qui
sont recyclées en entrée d'une première unité d'isomérisation, et d'autre part un
flux riche en paraffines di et tribranchées qui constitue l'isomérat, le flux de fond
de la colonne riche en naphténiques est envoyé en charge d'une unité d'ouverture de
cycles dont l'effluent est envoyé en charge d'une seconde unité d'isomérisation dont
l'effluent est recyclé en mélange avec la charge fraîche et l'effluent recyclé de
la première unité d'isomérisation en entrée de la stabilisation.
[0033] Dans une douzième variante du procédé selon l'invention, la charge fraîche alimente
une unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite unité alimente une unité d'isomérisation,
l'effluent de cette unité d'isomérisation, après stabilisation, alimente la colonne
de distillation dont le flux de tête alimente l'unité de séparation de laquelle on
extrait d'une part les normales et mono paraffines qui sont recyclées en entrée de
l'unité d'isomérisation, en mélange avec l'effluent de l'unité d'ouverture de cycles
et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées qui constitue l'isomérat,
le flux de fond de la colonne est recyclé en charge de l'unité d'ouverture de cycles
en mélange avec la charge fraîche.
[0034] Dans une treizième variante du procédé selon l'invention, la charge fraîche alimente
une unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite unité, après stabilisation,
alimente la colonne de distillation dont le flux de tête alimente l'unité de séparation
de laquelle on extrait d'une part les normales et mono paraffines qui sont envoyées
en entrée d'une première unité d'isomérisation dont l'effluent est recyclé en entrée
de stabilisation en mélange avec l'effluent de l'unité d'ouverture de cycles et d'autre
part un flux riche en paraffines di et tribranchées qui constitue l'isomérat, le flux
de fond de la colonne alimente une seconde unité d'isomérisation, dont l'effluent
est recyclé en charge de l'unité d'ouverture de cycles en mélange avec la charge fraîche.
[0035] Au sens de la présente invention et des différentes variantes du procédé selon l'invention,
on entend par flux "riche" en un composé, un flux dont la composition pondérale est
telle que ledit composé représente au moins 50% poids, de préférence au moins 65 %
poids et de manière encore plus préférée au moins 80% poids de la composition totale.
[0036] Pour chacune des variantes 1 à 13, l'hydrogénation du toluène peut être réalisée
dans une unité d'hydrogénation spécifique. Cette unité peut être placée de manière
à traiter l'ensemble de la charge fraîche, ou de manière à traiter uniquement la charge
de l'unité d'ouverture de cycles ou d'une des unités d'isomérisation.
[0037] La description détaillée de l'invention est faite au moyen de la figure 1 qui présente
un schéma de procédé de l'invention dans une de ses variantes préférées. La description
détaillée de cette variante inclut l'exemple qui l'illustre.
D'autres variantes sont possibles, mais ne seront pas toutes décrites de manière détaillée.
[0038] Dans l'exemple qui illustre la variante préférée (Cf figure 1), la charge à traiter
(1) est introduite dans une colonne à distiller (A) comportant 88 plateaux réels au
niveau du plateau 50. La charge fraîche (1) a dans l'exemple considéré la composition
suivante (en % poids) et un débit massique donné ci-après :
|
% poids |
diméthyl 2-3 butane |
0,01 |
méthyl-2 pentane |
0,10 |
méthyl-3 pentane |
0,14 |
n-hexane |
1,41 |
méthyl-cyclopentane |
0,79 |
cyclohexane |
1,64 |
|
benzène |
0,18 |
|
triméthyl 2-2-3 butane |
0,06 |
diméthyl 2-2 pentane |
0,15 |
diméthyl 2-3 pentane |
3,66 |
diméthyl 2-4 pentane |
0,42 |
diméthyl 3-3 pentane |
0,24 |
méthyl-2 hexane |
9,39 |
méthyl-3 hexane |
12,68 |
éthyl-3 pentane |
1,16 |
n-heptane |
31,20 |
|
diméthyl-1,1 cyclopentane |
0,89 |
cis-diméthyl-1,3 cyclopentane |
2,40 |
trans-diméthyl-1,3 cyclopentane |
2,29 |
trans-diméthyl-1,2 cyclopentane |
4,33 |
méthyl-cyclohexane |
12,43 |
éthyl-cyclopentane |
0,70 |
|
toluène |
13,23 |
C8+ |
0,50 |
débit total (kg /h) |
11117 |
[0039] En tête de la colonne (A) sort un flux (2) qui correspond à l'isomérat produit et
dont la composition pondérale et le débit massique sont les suivants :
isopentane |
4,23 |
diméthyl 2-2 butane |
0,22 |
diméthyl 2-3 butane |
0,18 |
méthyl-2 pentane |
0,83 |
méthyl-3 pentane |
0,53 |
n-hexane |
2,21 |
méthyl-cyclopentane |
0,97 |
cyclohexane |
1,93 |
|
benzène |
0,18 |
|
triméthyl 2-2-3 butane |
8,12 |
diméthyl 2-2 pentane |
22,04 |
diméthyl 2-3 pentane |
0,88 |
diméthyl 2-4 pentane |
47,23 |
diméthyl 3-3 pentane |
3,07 |
méthyl-2 hexane |
4,34 |
méthyl-3 hexane |
1,79 |
éthyl-3 pentane |
0,06 |
n-heptane |
0,50 |
|
diméthyl-1,1 cyclopentane |
0,20 |
cis-diméthyl-1,3 cyclopentane |
0,08 |
trans-diméthyl-1,3 cyclopentane |
0,07 |
trans-diméthyl-1,2 cyclopentane |
0,06 |
méthyl-cyclohexane |
0,28 |
éthyl-cyclopentane |
0,00 |
|
toluène |
0,00 |
C8+, |
0,00 |
débit total (kg /h) |
9317 |
[0040] Le RON de cet isomérat (flux 2) est de 84,2 et sa teneur en aromatiques est de 0,18
% pds.
Au niveau du plateau 44 est soutiré un flux (3) contenant une majorité (au moins 70%)
de normal-heptane et de paraffines en C
7 monobranchées.
Au niveau du fond de la colonne (A) est soutiré un flux (4) qui est un flux riche
en methylcyclohexane, toluène et n-heptane.
Ce flux (4) est envoyé dans une unité d'hydrogénation spécifique du toluène (B) puis
dans une unité d'ouverture de cycles (C) qui produit un effluent (5) contenant principalement
un mélange de paraffines résultant pour partie de l'ouverture des cycles, ainsi que
le méthylcyclohexane non converti, le toluène étant totalement hydrogéné.
[0041] Le catalyseur utilisé pour l'unité d'ouverture de cycles pourra être tout catalyseur
permettant de convertir par ouverture de cycle au moins 5% du méthylcyclohexane présent
dans le mélange à traiter. Dans l'exemple illustrant la variante préférée, l'unité
d'ouverture de cycles met en oeuvre un catalyseur à base d'iridium déposé sur alumine
ou silice-alumine, tel que celui décrit dans la demande de brevet WO 02 /07881.
[0042] L'unité d'ouverture de cycles est opérée dans les conditions suivantes :
Température = 300 °C
Pression = 14 bar.eff
PPH=10h
-1
Ratio molaire hydrogène/hydrocarbure = 6 moles/mole
[0043] La composition pondérale et le débit massique (hors hydrogène) du flux (5) correspondant
à l'effluent de l'unité d'ouverture de cycles sont les suivants :
C5- |
1,82 |
paraffines C5 |
3,69 |
paraffines C6 |
1,72 |
méthyl-cyclopentane |
0,00 |
cyclohexane |
0,00 |
benzène |
0,00 |
|
paraffines C7 |
71,13 |
diméthyl-1,1 cyclopentane |
0,39 |
cis-diméthyl-1,3 cyclopentane |
0,37 |
trans-diméthyl-1,3 cyclopentane |
0,40 |
trans-diméthyl-1,2 cyclopentane |
0,40 |
méthyl-cyclohexane |
19,18 |
éthyl-cyclopentane |
0,39 |
|
toluène |
0,00 |
C8+ |
0,51 |
débit total (kg/h) |
10962 |
[0044] Le flux (5) est mélangé avec le flux (3) pour donner un flux (6) qui est introduit
dans une unité d'isomérisation (D) mettant en oeuvre un catalyseur à base de platine
sur alumine chlorée tel que décrit dans la demande de brevet US2002/0002319 A1.
L'unité d'isomérisation travaille aux conditions suivantes :
Température = 90 °C
Pression = 30 bar.eff
PPH = 1 h
-1
Ratio molaire hydrogène/hydrocarbure = 0,2 mole/mole
[0045] La composition pondérale et le débit massique (hors hydrogène) du flux (7) correspondant
à l'effluent de l'unité d'isomérisation sont les suivants :
C5- |
2,54 |
isopentane |
0,56 |
diméthyl 2-2 butane |
0,03 |
diméthyl 2-3 butane |
0,02 |
méthyl-2 pentane |
0,10 |
méthyl-3 pentane |
0,05 |
n-hexane |
0,12 |
méthyl-cyclopentane |
0,04 |
cyclohexane |
0,10 |
benzène |
0,00 |
triméthyl 2-2-3 butane |
1,63 |
diméthyl 2-2 pentane |
3,26 |
diméthyl 2-3 pentane |
4,08 |
diméthyl 2-4 pentane |
8,16 |
diméthyl 3-3 pentane |
4,08 |
méthyl-2 hexane |
22,04 |
méthyl-3 hexane |
16,32 |
éthyl-3 pentane |
0,82 |
n-heptane |
21,22 |
|
diméthyl-1,1 cyclopentane |
0,33 |
cis-diméthyl-1,3 cyclopentane |
0,32 |
trans-diméthyl-1,3 cyclopentane |
0,34 |
trans-diméthyl-1,2 cyclopentane |
0,32 |
méthyl-cyclohexane |
13,20 |
éthyl-cyclopentane |
0,32 |
|
toluène |
0,00 |
C8+ |
0,00 |
débit total (kg /h) |
70847 |
[0046] L'effluent (7) de l'unité d'isomérisation est envoyé dans une colonne de stabilisation
(E) d'où l'on sort en tête un flux (9) comprenant les gaz légers qui résultent des
réactions de craquage au sein de l'unité d'isomérisation (coupe C
5-) et en fond un flux (8) dont la composition est très proche de celle du flux (7)
et qui est réintroduit en tête de la colonne (A) au niveau du plateau 12.
Le débit massique (hors hydrogène) du flux (9) s'élève à 1800 kg/h.
On peut vérifier globalement que le débit massique du flux (1) est égal à la somme
des débits massiques des flux (2) et (9).
1. Procédé de production d'un isomérat de RON au moins égal à 80, formé d'au moins 70%
poids de paraffines en C7 multibranchées et contenant moins de 1 % poids d'aromatiques
à partir d'une coupe majoritairement constituée d'hydrocarbures à 7 atomes de carbone,
et contenant des paraffines, des naphtènes et des aromatiques, le dit procédé comprenant
au moins une unité d'isomérisation, au moins une unité d'ouverture des cycles naphténiques
et au moins une unité de séparation, caractérisé en ce que les dites unités sont combinées de manière à recycler jusqu'à épuisement le methylcyclohexane,
le toluène et les paraffines normales et monobranchées.
2. Procédé suivant la revendication 1 caractérisé en ce qu'au moins une des unités de séparation est une colonne de distillation alimentée par
un mélange de différents flux dont l'un au moins est issu de la charge fraîche, et
dont on extrait a) un flux de tête qui, après éventuelle séparation supplémentaire,
donne l'isomérat produit, b) un flux latéral qui alimente seul ou en mélange une des
unités d'isomérisation, à partir duquel on convertit à épuisement les paraffines normales
et monobranchées, et c) un flux de fond à partir duquel on recycle à épuisement le
toluène et le methylcyclohexane contenus dans la charge fraîche.
3. Procédé selon la revendication 2 caractérisé en ce qu'une première unité d'isomérisation est alimentée par un soutirage latéral issu de
ladite colonne de distillation, l'effluent de l'isomérisation, après stabilisation,
étant renvoyé à ladite colonne de distillation sur un plateau situé au-dessus du plateau
de soutirage latéral.
4. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente la colonne de distillation et que l'unité d'ouverture
de cycles est alimentée par le flux de fond de la dite colonne, l'effluent de cette
unité d'ouverture de cycles étant recyclé en entrée de l'unité d'isomérisation, en
mélange avec le flux de soutirage latéral issu de la dite colonne.
5. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente la colonne de distillation, et que l'unité d'ouverture
de cycles est alimentée par le flux de fond de la dite colonne, l'effluent de cette
unité d'ouverture de cycles étant recyclé en mélange avec la charge fraîche en entrée
de la dite colonne.
6. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente une seconde unité d'isomérisation, l'effluent de cette
seconde unité d'isomérisation étant, après stabilisation, envoyé comme charge de la
colonne de distillation, et en ce que l'unité d'ouverture de cycles est alimentée par le flux de fond de la colonne de
distillation, l'effluent de l'unité d'ouverture de cycles étant recyclé en mélange
avec la charge fraîche à l'entrée de ladite seconde unité d'isomérisation.
7. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente l'unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite unité
alimente une seconde unité d'isomérisation, l'effluent de cette seconde unité d'isomérisation,
après stabilisation, alimente la colonne de distillation et en ce que le flux de fond de la colonne de distillation alimente en mélange avec la charge
fraîche l'unité d'ouverture de cycles.
8. Procédé selon la revendication 3 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente la colonne de distillation et que le flux de fond de la
colonne de distillation alimente l'unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite
unité alimente une seconde unité d'isomérisation, l'effluent de cette seconde unité
d'isomérisation, après stabilisation, alimente en mélange avec la charge fraîche la
dite colonne de distillation.
9. Procédé selon l'une des revendications 3 à 8 dans lequel le flux de tête de la colonne
de distillation est envoyé dans une unité de séparation de laquelle on extrait d'une
part les normales et mono paraffines qui sont recyclés soit en entrée de la colonne,
en mélange avec la charge fraîche, soit en entrée de la première unité d'isomérisation,
en mélange avec le flux de soutirage latéral et d'autre part un flux riche en paraffines
di et tribranchées.
10. Procédé selon l'une des revendications 2 à 9 dans lequel, la colonne de distillation
est du type colonne à paroi interne.
11. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'une des unités de séparation mise en jeu est alimentée par un mélange de différents
flux dont l'un au moins est issu de la charge fraîche, et que l'on extrait de cette
unité de séparation d'une part les normales et mono paraffines qui sont recyclées
en entrée d'une unité d'isomérisation, et d'autre part un flux riche en paraffines
di et tribranchées et naphténiques qui alimente une colonne de distillation dont on
extrait a) un flux de tête qui est l'isomérat produit, et b) un flux de fond à partir
duquel on recycle à épuisement le toluène et le methylcyclohexane contenus dans la
charge fraîche.
12. Procédé selon la revendication 11 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente une unité d'isomérisation, l'effluent de la dite unité,
après stabilisation, alimente l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part
les normales et mono paraffines qui sont recyclées en entrée de l'unité d'isomérisation,
en mélange avec la charge fraîche, et d'autre part un flux riche en paraffines di
et tribranchées et en cycles naphténiques qui alimente la colonne de distillation
dont le flux de tête constitue l'isomérat, et dont le flux de fond riche en naphténiques
est envoyé en charge de l'unité d'ouverture de cycles, dont l'effluent est recyclé
en entrée de l'unité d'isomérisation en mélange avec la charge fraîche et le recycle
provenant de l'unité de séparation.
13. Procédé selon la revendication 11 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente, après stabilisation, l'unité de séparation de laquelle
on extrait d'une part les normales et mono paraffines qui sont recyclées en entrée
d'une unité d'isomérisation, et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées
et en cycles naphténiques qui alimente la colonne de distillation dont le flux de
tête constitue l'isomérat, et dont le flux de fond riche en naphténiques est envoyé
en charge d'une unité d'ouverture de cycles, dont l'effluent est recyclé en mélange
avec la charge fraîche et l'effluent de l'unité d'isomérisation en entrée de la stabilisation.
14. Procédé selon la revendication 11 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente une unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite
unité alimente une unité d'isomérisation, l'effluent de cette unité d'isomérisation
après stabilisation alimente l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part
les normales et mono paraffines qui sont recyclées en entrée de l'unité d'isomérisation
en mélange avec l'effluent de l'unité d'ouverture de cycles, et d'autre part un flux
riche en paraffines di et tribranchées et en cycles naphténiques qui alimente la colonne
de distillation dont le flux de tête constitue l'isomérat, et dont le flux de fond
riche en naphténiques est recyclé en charge de l'unité d'ouverture de cycles en mélange
avec la charge fraîche.
15. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que l'une des unités de séparation mise en jeu est une colonne de distillation alimentée
par un mélange de différents flux dont l'un au moins est issu de la charge fraîche,
dont on extrait a) un flux de tête qui alimente une seconde unité de séparation dont
on extrait d'une part les normales et mono paraffines qui sont recyclées en entrée
d'une des unités d'isomérisation, et d'autre part un flux riche en paraffines di et
tribranchées qui est l'isomérat produit, et b) un flux de fond à partir duquel on
recycle à épuisement le toluène et le methylcyclohexane contenus dans la charge fraîche.
16. Procédé selon la revendication 15 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente une unité d'isomérisation, l'effluent de la dite unité
après stabilisation alimente la colonne de distillation dont le flux de tête alimente
l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part les normales et mono paraffines
qui sont recyclées en entrée de l'unité d'isomérisation, en mélange avec la charge
fraîche, et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées qui constitue
l'isomérat, le flux de fond de la colonne riche en naphténiques est envoyé en charge
d'une unité d'ouverture de cycles dont l'effluent est recyclé en entrée de l'unité
d'isomérisation en mélange avec la charge fraîche et le recycle provenant de l'unité
de séparation.
17. Procédé selon la revendication 15 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente après stabilisation la colonne de distillation dont le
flux de tête alimente l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part les
normales et mono paraffines qui sont recyclées en entrée d'une première unité d'isomérisation,
et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées qui constitue l'isomérat,
le flux de fond de la colonne riche en naphténiques est envoyé en charge d'une unité
d'ouverture de cycles dont l'effluent est envoyé en charge d'une seconde unité d'isomérisation
dont l'effluent est recyclé en mélange avec la charge fraîche et l'effluent recyclé
de la première unité d'isomérisation en entrée de la stabilisation.
18. Procédé selon la revendication 15 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente une unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite
unité alimente une unité d'isomérisation, l'effluent de cette unité d'isomérisation
après stabilisation alimente la colonne de distillation dont le flux de tête alimente
l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part les normales et mono paraffines
qui sont recyclées en entrée de l'unité d'isomérisation, en mélange avec l'effluent
de l'unité d'ouverture de cycles et d'autre part un flux riche en paraffines di et
tribranchées qui constitue l'isomérat, le flux de fond de la colonne est recyclé en
charge de l'unité d'ouverture de cycles en mélange avec la charge fraîche.
19. Procédé selon la revendication 15 caractérisé en ce que la charge fraîche alimente une unité d'ouverture de cycles, l'effluent de la dite
unité après stabilisation alimente la colonne de distillation dont le flux de tête
alimente l'unité de séparation de laquelle on extrait d'une part les normales et mono
paraffines qui sont envoyées en entrée d'une première unité d'isomérisation dont l'effluent
est recyclé en entrée de stabilisation en mélange avec l'effluent de l'unité d'ouverture
de cycles et d'autre part un flux riche en paraffines di et tribranchées qui constitue
l'isomérat, le flux de fond de la colonne alimente une seconde unité d'isomérisation
dont l'effluent est recyclé en charge de l'unité d'ouverture de cycles en mélange
avec la charge fraîche.
20. Procédé selon l'une des revendications 1 à 19 caractérisé en ce que le toluène est hydrogéné dans une unité d'hydrogénation spécifique, cette unité étant
placée soit de manière à traiter l'ensemble de la charge fraîche, soit de manière
à traiter uniquement la charge de l'unité d'ouverture de cycles ou d'une des unités
d'isomérisation.