[0001] L'invention a pour objet une chaussure de sport, en particulier une chaussure de
ski, équipée d'au moins un dispositif de fermeture et de serrage destiné à rapprocher
deux parties de la chaussure, comprenant un premier moyen d'accrochage comprenant
un levier tendeur articulé autour d'un axe sur une embase montée sur l'une desdites
parties de la chaussure et un second moyen d'accrochage monté sur l'autre partie de
la chaussure et venant s'accrocher au premier moyen d'accrochage, l'un au moins des
moyens d'accrochage étant monté de manière orientable sur la chaussure.
[0002] Les dispositifs de fermeture et de serrage équipant généralement les chaussures de
sport, en particulier les chaussures de ski ne sont pas orientables. Le levier tendeur
est aligné avec la ligne d'action de serrage pour un certain degré de fermeture de
la chaussure correspondant à un pied standard. Comme les pieds des utilisateurs s'écartent
généralement de ce pied standard, le degré de fermeture de la chaussure varie d'un
individu à l'autre, de telle sorte que l'orientation du levier tendeur ne coïncide
plus avec la ligne d'action du serrage, ce qui entraîne un inconfort et une variation
du serrage avec la flexion de la jambe.
[0003] Ce problème est connu et une solution est proposée dans le document EP-A-1 226 769.
L'embase du levier tendeur est montée de manière orientable sur une platine elle-même
fixée à la chaussure. L'embase est munie de un ou deux pions pouvant coulisser dans
une lumière en arc de cercle de la platine. Une butée escamotable permet de verrouiller
l'embase dans ses deux positions extrêmes. Cette construction nécessite une embase
particulière et une platine auxiliaire. En outre, l'embase ne s'aligne pas d'elle-même
sur la ligne d'action.
[0004] Du document DE 24 14 439 on connaît également une embase orientable montée dans une
platine munie d'une lumière en arc de cercle dans laquelle l'embase peut être déplacée,
l'un des côtés de la lumière étant cranté pour permettre le verrouillage de l'embase
dans une position choisie. Dans ce cas également l'embase est de conception particulière
et le dispositif nécessite une platine auxiliaire.
[0005] Du document EP-A-0 895 729 on connaît en outre une embase de levier tendeur susceptible
d'occuper plusieurs positions discrètes sur une platine, de telle sorte que l'embase
est réglable transversalement. Le levier tendeur est muni d'une boucle d'accrochage
qui vient s'accrocher dans une crémaillère. Pour obtenir un bon alignement du levier
tendeur et de la crémaillère, il est encore prévu de pouvoir déplacer transversalement
la crémaillère. Cette construction est donc compliquée et nécessite en outre la formation
de bossage sur la chaussure pour positionner l'embase du levier tendeur.
[0006] L'invention a pour but de réaliser un dispositif de serrage à embase orientable de
construction sensiblement plus simple que les constructions selon l'art antérieur,
n'utilisant en particulier pas de platine auxiliaire, permettant l'utilisation d'embases
conventionnelles et dans lequel l'embase est susceptible de s'orienter d'elle-même
ou sous l'impulsion de l'utilisateur de manière favorable.
[0007] La chaussure de sport selon l'invention est caractérisée par la partie caractérisante
de la revendication 1. Différents modes de réalisation de la chaussure sont définis
par les revendications dépendantes 2 à 7.
[0008] Dans tout les cas, l'un des moyens d'accrochage possède un degré de liberté tel qu'il
est toujours possible d'accrocher aisément la boucle à la crémaillère. Une telle construction
n'exige aucun réglage.
[0009] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution de l'invention.
La figure 1 est une vue de côté du dispositif de fermeture et de serrage.
La figure 2 est une vue en plan de l'embase du levier tendeur sans le levier tendeur.
[0010] Le dispositif de fermeture est de serrage comprend, d'une part, un levier tendeur
1 articulé autour d'un axe 15 sur une embase 2 et muni d'un tirant 3 articulé en 4
sur le levier tendeur, tirant auquel est reliée une boucle 5 et, d'autre part, une
crémaillère 6 sur laquelle vient s'accrocher la boucle 5, de manière bien connue.
[0011] L'embase 2 du levier tendeur est montée sur l'un des rabats 7 d'une chaussure de
ski, d'une part, au moyen d'une biellette 8 articulée sur la chaussure au moyen d'un
rivet 9 et reliée à l'embase 2 au moyen d'un rivet 10 situé en arrière de l'axe 15
relativement à la boucle 5 et autorisant une rotation de l'embase 2 sur la biellette
8, et, d'autre part au moyen d'une pièce cylindrique 11, constituée ici d'un rivet
situé en avant de l'axe 15 et engagé dans une lumière 12 ménagée dans le rabat de
la chaussure. L'articulation entre la chaussure et l'embase 2 constitue une liaison
11', l'articulation entre l'embase 2 et la biellette 8, une liaison 10' et l'articulation
entre la chaussure et la biellette 8, une liaison 9'. La crémaillère 6 est montée
sur le rabat opposé 13 de la chaussure au moyen d'un rivet 14 fixé à l'extrémité de
la crémaillère opposée au levier tendeur 1. Comme on peut voir à la figure 2, l'axe
de la lumière 12 passe par l'axe du rivet 9. En outre, sur la chaussure non chaussée
et non fermée, l'axe de la lumière 12 est situé au moins approximativement dans le
même plan que l'axe longitudinal de symétrie de la crémaillère.
[0012] Lors de la fermeture et du serrage des boucles de la chaussure sur le pied la position
relative de l'embase 2 et de la crémaillère 6 transversalement à la direction de l'action
de la force de serrage peut varier. Lors de l'accrochage de la boucle 5 dans la crémaillère
6, le degré de liberté de l'embase 2 permet d'orienter celle-ci de telle manière que
la boucle 5 soit parfaitement dirigée en direction de la crémaillère 6. Si la crémaillère
6 n'est pas parfaitement dans la direction de la force de traction du tirant 3, elle
peut encore s'aligner sur cette direction en raison de son degré de liberté autour
de son rivet 14. Lors de la fermeture du levier tendeur, la direction de traction
et la crémaillère sont tout d'abord parfaitement alignées, mais, compte tenu du fait
qu'il est possible que l'embase 2 puisse encore se déplacer légèrement sous l'effet
de la traction de serrage, si elle n'est pas en butée dans la lumière, elle peut prendre
une position très légèrement oblique relativement à la direction de traction jusqu'à
ce qu'un équilibre s'établisse. Ce léger biaisement est sans conséquence et il peut
être au contraire favorable dans la zone du pied proche du cou-de-pied en donnant
un certain jeu élastique au dispositif de serrage, jeu qui permet aux muscles de gonfler
lors d'une flexion de la jambe.
[0013] A la figure 2, on a représenté en trait continu et en trait mixte 2' deux exemples
de positions que peut prendre l'embase 2.
[0014] Dans l'exemple décrit, la liaison 11' présente un degré de liberté de translation
permettant l'orientation de l'embase 2. Il est à noter que n'importe laquelle des
liaisons 9', 10', 11' peut présenter ce degré de liberté pour atteindre ce résultat.
[0015] Dans un autre mode de réalisation représenté à la figure 3, l'embase 2 comprend une
rainure longitudinale 30 coopérant avec un axe 31 lié à la chaussure et la biellette
8 comprend une rainure longitudinale 32 coopérant avec un axe 33 lié à la chaussure.
L'embase 2 et la biellette 8 sont liées entre elles au moyen d'un axe 34 pouvant circuler
dans une rainure transversale 35 réalisée dans la chaussure.
[0016] Ces montages de moyens d'accrochage sur une chaussure sont bien entendu applicables
à toutes formes de moyen d'accrochage.
[0017] On peut par exemple monter un premier moyen d'accrochage à boucle et tendeur sur
une chaussure grâce à ce montage et, monter, sur la même chaussure, coopérant avec
ce premier moyen d'accrochage, un second moyen d'accrochage à crémaillère grâce à
ce même montage.
1. Chaussure de sport, en particulier chaussure de ski, équipée d'au moins un dispositif
de fermeture et de serrage destiné à rapprocher deux parties (7, 13) de la chaussure,
comprenant un premier moyen d'accrochage (20) comprenant un levier tendeur (1) articulé
autour d'un axe (15) sur une embase (2) montée sur l'une (7) desdites parties de la
chaussure et un second moyen d'accrochage (6) monté sur l'autre partie (13) de la
chaussure et venant s'accrocher au premier moyen d'accrochage, l'un au moins des moyens
d'accrochage étant monté de manière orientable sur la chaussure,
caractérisée en ce que le moyen d'accrochage orientable (20) est lié à la chaussure par une liaison (11)
autorisant la rotation à l'une de ses extrémités et est lié à la chaussure à l'autre
de ses extrémités par l'intermédiaire d'une biellette (8) liée à la chaussure par
une liaison (9') autorisant la rotation et liée au moyen d'accrochage orientable (20)
par une liaison (10') autorisant la rotation, l'une au moins des liaisons (9', 10',
11') présentant un degré de liberté de translation autorisant l'orientation du moyen
d'accrochage orientable.
2. Chaussure selon la revendication 1,
caractérisée en ce que les deux moyens d'accrochage sont orientables.
3. Chaussure selon la revendication 1 ou 2,
caractérisée en ce que le moyen d'accrochage, respectivement, la biellette (8) comprend une lumière (12)
coopérant avec un axe (10) lié à la biellette (8), respectivement, au moyen d'accrochage
pour permettre l'orientation du moyen d'accrochage.
4. Chaussure selon la revendication 1 ou 2,
caractérisée en ce que le moyen d'accrochage, respectivement, la chaussure comprend une lumière coopérant
avec un axe (11) lié à la chaussure, respectivement au moyen d'accrochage, pour permettre
l'orientation du moyen d'accrochage.
5. Chaussure selon la revendication 1 ou 2,
caractérisée en ce que la biellette (8), respectivement, la chaussure comprend une lumière coopérant avec
un axe (9) lié à la chaussure, respectivement, à la biellette (8) pour permettre l'orientation
du moyen d'accrochage.
6. Chaussure selon la revendication 1 ou 2,
caractérisée en ce que la liaison (11') entre le moyen d'accrochage et la chaussure et la liaison (9') entre
la chaussure et la biellette (8) comprennent des rainures parallèles sensiblement
perpendiculaires à la direction passant par les liaisons (11') et (9') et en ce que la biellette (8) et le moyen d'accrochage sont liés par une liaison pivot, et sont
liées, au niveau de cette liaison, par une liaison linéique annulaire à la chaussure.