[0001] L'invention concerne le domaine des compresseurs de turboréacteur, et plus particulièrement
celui du calage des redresseurs de flux pivotants de ces compresseurs.
[0002] Comme le sait l'homme de l'art, dans un turboréacteur axial, les gaz sont comprimés
avant combustion par un compresseur comportant plusieurs étages. Chaque étage est
composé d'une roue d'aubes mobile en rotation destinée à accélérer le flux axial et
d'une couronne d'aubes fixes destinée à produire l'élévation de pression. Afin d'optimiser
et d'adapter le fonctionnement du compresseur, il est prévu pour les aubes fixes (redresseurs)
une capacité d'orientation ou 'calage' limité du profil aérodynamique dont la gestion
est assurée par la régulation du moteur.
[0003] Le calage des redresseurs s'effectue généralement à l'aide d'un dispositif de calage
comportant un mécanisme d'entraînement couplé à leurs axes de rotation (également
appelés "axes de queue d'aube"). Plus précisément, le dispositif de calage comporte
des moyens de contrôle chargés de déterminer le positionnement angulaire de l'un des
redresseurs et de délivrer au mécanisme d'entraînement des instructions, constituées
de données de position angulaire, de sorte qu'il place les redresseurs concernés dans
des positions angulaires choisies.
[0004] Afin que le guidage soit optimal, il est donc indispensable que la détermination
du positionnement angulaire soit précise. Or, en raison de la présence de températures
élevées à proximité du redresseur, la mesure de positionnement angulaire s'effectue
de manière déportée, de préférence près du vérin de commande. Cette mesure est donc
perturbée par l'existence de fortes vibrations, de dilatations thermiques et par les
jeux de la liaison mécanique.
[0005] L'invention a donc pour but de remédier à tout ou partie des inconvénients précités.
[0006] Elle propose à cet effet un dispositif dédié au calage d'un ou plusieurs redresseurs
de flux pivotants comprenant des moyens d'entraînement destinés à entraîner en rotation
leurs axes de rotation afin de les caler angulairement en fonction de données de position
délivrées par des moyens de contrôle.
[0007] Ce dispositif se caractérise par le fait que ses moyens de contrôle comprennent,
d'une première part, des moyens d'éclairement chargés de délivrer une lumière au niveau
d'une zone d'éclairement, d'une deuxième part, un élément codeur solidarisé à l'axe
du redresseur dans la zone d'éclairement et agencé de manière à interagir avec la
lumière d'éclairement pour générer des signaux optiques représentatifs de la position
angulaire du redresseur, d'une troisième part, des moyens chargés de collecter les
signaux optiques, et d'une quatrième part, des moyens de traitement chargés de déterminer
des données de position angulaire à partir des signaux optiques collectés.
[0008] Grâce à l'utilisation de moyens de détection optiques, la mesure du positionnement
angulaire s'effectue directement sur l'axe du redresseur. La mesure n'étant plus faussée
par un jeu cinématique, des dilatations thermiques et des vibrations, sa précision
est donc notablement améliorée.
[0009] Préférentiellement, l'élément codeur se présente sous la forme d'une (portion de)
roue codeuse munie d'au moins une plage configurée afin de permettre la génération
de signaux optiques variables en fonction de sa position au sein de la zone d'éclairement.
[0010] Par ailleurs, les moyens d'éclairement comprennent de préférence au moins une fibre
optique munie d'une extrémité conformée (éventuellement combinée à des moyens de mise
en forme optique), de manière à illuminer la zone d'éclairement sur une surface de
dimensions choisies.
[0011] L'invention peut se décliner selon deux classes de réalisation selon que les signaux
optiques sont obtenus par transmission ou par réflexion.
[0012] La première classe (concernant la transmission) comporte au moins deux branches.
[0013] Une première branche concerne les éléments codeurs comprenant une plage munie d'au
moins une fente conformée de manière à transmettre la lumière différemment selon la
position angulaire de l'élément codeur. Par exemple, on ne prévoit qu'une fente à
ouverture progressive ou bien une multiplicité de fentes de formes différentes et/ou
espacées les unes des autres d'un pas variable.
[0014] Une seconde branche concerne les éléments codeurs comprenant une plage transparente
comportant au moins une zone munie de marquages. Dans ce cas, on peut par exemple
prévoir un réticule de balayage transparent interposé entre la lumière d'éclairement
et l'élément codeur, et des moyens de collection comprenant des photodétecteurs implantés
en regard de la plage, du côté opposé à la zone d'éclairement et chargés de délivrer
des signaux électriques représentatifs des signaux optiques résultant de l'interaction
entre la lumière d'éclairement, le réticule de balayage et les marquages.
[0015] En variante, dans ces deux branches, les moyens de collection peuvent comprendre
des photodétecteurs implantés en regard de la plage, du côté opposé à la zone d'éclairement
et chargés de délivrer des signaux électriques, représentatifs des signaux optiques
transmis au niveau de la plage. Dans une autre variante, les moyens de collection
peuvent comprendre une ou plusieurs fibres optiques munies d'une extrémité conformée
(éventuellement combinée à des moyens de mise en forme optique), de manière à collecter
les signaux optiques transmis au niveau de la plage.
[0016] Dans la seconde classe, la plage de l'élément codeur comporte au moins un élément
réfléchissant conformé de manière à réfléchir la lumière différemment selon la position
angulaire de l'élément codeur.
[0017] Dans ce cas, on peut par exemple prévoir, d'une première part, un réticule de balayage
transparent interposé entre la lumière d'éclairement et l'élément codeur et définissant
un réseau de phase transparent, d'une deuxième part, un élément réfléchissant comportant
des marquages, et d'une troisième part, des moyens de collection comprenant des photodétecteurs
implantés en amont du réticule de balayage et chargés de délivrer des signaux électriques
représentatifs des signaux optiques résultant de l'interaction entre la lumière d'éclairement,
le réticule de balayage et les marquages.
[0018] En variante, les moyens de collection peuvent comprendre au moins une fibre optique
munie d'une extrémité conformée de manière à collecter les signaux optiques réfléchis
au niveau de la plage.
[0019] Selon une autre caractéristique de l'invention, une partie au moins de l'élément
codeur, une partie des moyens d'éclairement et une partie au moins des moyens de collection
sont logés dans une enceinte étanche à la lumière, afin que les mesures ne soient
pas perturbées par de la lumière parasite.
[0020] Par ailleurs, les moyens de traitement sont préférentiellement logés dans un boîtier
distant du redresseur, afin de ne pas être exposés aux fortes températures.
[0021] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen de
la description détaillée ci-après, et des dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en coupe transversale médiane, schématique, d'un compresseur
haute pression d'un turboréacteur,
- la figure 2 illustre de façon schématique, dans une vue de côté, un exemple de réalisation
d'un dispositif de calage selon l'invention,
- la figure 3 est une vue du dessus illustrant schématiquement l'implantation de la
roue codeuse du dispositif de calage de la figure 2,
- la figure 4 illustre schématiquement un premier exemple de réalisation des moyens
de détection du dispositif de calage, dans une vue en coupe transversale selon l'axe
IV-IV de la figure 2,
- la figure 5 illustre schématiquement un deuxième exemple de réalisation des moyens
de détection du dispositif de calage, dans une vue en coupe transversale,
- la figure 6 illustre schématiquement un troisième exemple de réalisation des moyens
de détection du dispositif de calage, dans une vue en coupe transversale,
- la figure 7 est une vue du dessus illustrant schématiquement une roue codeuse pouvant
être employée dans les moyens de détection des figures 5 et 6,
- la figure 8 est une vue du dessus illustrant schématiquement une autre roue codeuse
pouvant être employée dans les moyens de détection des figures 5 et 6,
- la figure 9 illustre schématiquement un quatrième exemple de réalisation des moyens
de détection du dispositif de calage, dans une vue en coupe transversale, et
- la figure 10 illustre schématiquement un cinquième exemple de réalisation des moyens
de détection du dispositif de calage, dans une vue en coupe transversale.
[0022] Les dessins annexés pourront non seulement servir à compléter l'invention, mais aussi
contribuer à sa définition, le cas échéant.
[0023] L'invention porte sur un dispositif de calage de redresseur(s) de flux pivotants
d'un compresseur de turboréacteur.
[0024] On se réfère tout d'abord à la figure 1 pour préciser le lieu d'implantation d'un
dispositif de calage selon l'invention.
[0025] Dans un turboréacteur axial, un compresseur, par exemple un compresseur haute pression
CHP comme représenté sur la figure 1, comportant plusieurs étages a pour fonction
de comprimer les gaz avant combustion dans la chambre de combustion CC. Chaque étage
est composé d'une roue mobile en rotation destinée à accélérer le flux axial, la roue
portant des aubes A, et d'une couronne d'aubes fixes appelée redresseur de flux R
destiné à produire l'élévation de pression.
[0026] Les aubes A des roues mobiles et les aubes fixes des redresseurs de flux R sont logées
dans une chambre 1 délimitée par un carter 2. Ces redresseurs R sont montés à rotation
sur le carter 2 du compresseur CHP afin de pouvoir être calés (ou orientés) dans des
positions optimisant le guidage du flux par des dispositifs de calage, partiellement
représentés. Plus précisément, bien que cela n'apparaisse pas sur la figure, plusieurs
redresseurs R sont généralement installés entre deux étages d'aubes A, et leurs positions
angulaires sont gérées par un même dispositif de calage.
[0027] Comme cela est mieux illustré sur la figure 2, chaque redresseur R comporte un axe
de rotation 3 auquel est solidarisée fixement une biellette 4 rattachée à une couronne
d'entraînement 5. Chaque couronne 5 est elle-même rattachée à un vérin 6 à course
variable. Par ailleurs, tous les redresseurs R, installés entre deux étages d'aubes
A, sont rattachés à une même couronne 5. Ils constituent ainsi, en quelque sorte,
des étages. Le déplacement d'une couronne 5, à l'aide du vérin 6 associé, provoque
donc le déplacement angulaire de l'ensemble des redresseurs R d'un étage.
[0028] La valeur de la course d'un vérin 6, et donc la position angulaire de calage des
redresseurs R d'un étage, est déterminée à chaque instant par un module de traitement
7 en fonction des performances requises du turboréacteur et de mesures de position
angulaire effectuées par un dispositif de détection sur l'un au moins des redresseurs
R d'un étage, comme on le verra ci-après.
[0029] Les biellettes 4, solidarisées aux redresseurs R d'un même étage, la couronne 5 et
le vérin 6 associés constituent les moyens d'entraînement d'un dispositif de calage,
tandis que le dispositif de détection et le module de traitement 7 constituent les
moyens de contrôle de ce dispositif de calage.
[0030] Selon l'invention, le dispositif de détection du dispositif de calage comprend, d'une
première part, une source de lumière 8, d'une deuxième part, des moyens d'acheminement
de la lumière 10 chargés de délivrer de la lumière au niveau d'une zone d'éclairement
11, d'une troisième part, un élément codeur 12 solidarisé à l'axe de rotation 3 de
l'un des redresseurs R dans la zone d'éclairement 11 et chargé d'interagir avec la
lumière d'éclairement pour générer des signaux optiques représentatifs de la position
angulaire du redresseur 5, et d'une quatrième part, des moyens 13 chargés de collecter
les signaux optiques pour les délivrer au module de traitement 7.
[0031] Préférentiellement, la source de lumière 8 est implantée à distance dans un boîtier
9 qui loge également le module de traitement 7. Par ailleurs, les moyens d'acheminement
de la lumière 10 sont, de préférence, réalisés sous la forme d'une ou plusieurs fibres
optiques.
[0032] En raison du mode de détection utilisé, il est préférable qu'une partie au moins
de l'élément codeur 12, l'extrémité aval de la fibre optique 10 et une partie au moins
des moyens de collection 13 soient logés dans une enceinte 14 étanche à la lumière.
Ainsi, les mesures optiques ne sont ni perturbées par la lumière parasite, ni par
d'éventuelles poussières ou d'éventuels résidus, notamment graisseux, présents dans
le turboréacteur.
[0033] Comme cela est mieux illustré sur la figure 3, l'élément codeur 12 se présente préférentiellement
sous la forme d'une roue codeuse, et plus préférentiellement encore une portion de
roue codeuse. Celle-ci comporte au moins une plage 15 agencée de manière à permettre
la génération de signaux optiques variables en fonction de sa position au sein de
la zone d'éclairement 11, et donc en fonction de la position angulaire du redresseur
R à l'axe 3 duquel elle est solidarisée.
[0034] La détection peut s'opérer soit par réflexion, soit par transmission.
[0035] Un exemple de réalisation adapté à la détection par réflexion est illustré sur la
figure 4. Ici, la plage 15 de la portion de roue codeuse 12 comporte plusieurs éléments
réfléchissants 16 dont les dimensions et/ou motifs diffèrent afin que l'intensité
de lumière réfléchie varie selon sa position angulaire. Ces éléments réfléchissants
16, de type tridimensionnel, peuvent être réalisés par dépôt sélectif ou par gravure,
ou encore par photolithographie ou toute autre technique connue.
[0036] La lumière d'éclairement est délivrée au niveau de la zone d'éclairement 11 par l'extrémité
aval de la fibre optique d'alimentation 10, puis réfléchie par les éléments réfléchissants
16, et enfin collectée par l'extrémité amont d'une ou plusieurs fibres optiques de
collection 13a. Cette (ces) fibre(s) optique(s) de collection achemine(nt) alors la
lumière réfléchie et collectée (ou signaux optiques collectés) au niveau du boîtier
9 où elle fait (ils font) l'objet d'une mesure d'intensité, par exemple à l'aide d'un
convertisseur photoélectrique du module de traitement 7. Le module de traitement 7
est alors agencé de manière à convertir l'intensité lumineuse mesurée en une mesure
de position angulaire. Il peut par exemple comporter à cet effet, dans une mémoire,
une table de correspondance entre des intensités lumineuses et des positions angulaires.
En variante, il peut comporter un circuit ou un programme chargé de calculer la position
en fonction de l'intensité mesurée.
[0037] Une fois la position angulaire mesurée, le module de traitement 7 peut la comparer
à la position angulaire optimale que doivent prendre les redresseurs R de l'étage
qu'il contrôle, afin que le turboréacteur offrent des performances choisies. La position
angulaire optimale peut être soit déterminée par le module de traitement 7, en fonction
d'instructions externes, soit fournie au module de traitement 7 par un module de contrôle
externe.
[0038] Si la comparaison indique que les redresseurs doivent être recalés, alors le module
de traitement 7 détermine de nouvelles données de position angulaire, qu'il transmet
au vérin 6 afin qu'il modifie sa course en conséquence.
[0039] Comme cela est schématiquement illustré, l'extrémité aval de la fibre optique d'alimentation
10 peut être conformée afin d'illuminer la zone d'éclairement 11 sur une surface de
dimensions choisies, et l'extrémité amont de la fibre optique de collection 13a peut
être conformée afin de collecter la lumière réfléchie sur une surface de dimensions
choisies. Mais, en variante ou en complément, on peut également prévoir entre une
extrémité de fibre optique 10, 13a et la plage 15 des moyens de mise en forme optique,
comme par exemple une lentille ou un condenseur.
[0040] Au lieu d'utiliser des éléments réfléchissants dans la plage 15, celle-ci peut être
traitée de manière à présenter un coefficient de réflexion variable, par exemple progressif
de l'une de ses extrémités à l'autre. D'une manière générale, tout moyen de réflexion
conférant à la plage 15 une réflectivité variable peut être envisagé.
[0041] Par ailleurs, au lieu d'utiliser une ou plusieurs fibres optiques de collection 13a,
on pourrait utiliser des photodétecteurs, par exemple de type CCD (pour "Coupling
Charge Device").
[0042] Des exemples de réalisation adaptés à la détection par transmission sont illustrés
sur les figures 5 à 10.
[0043] Dans l'exemple illustré sur la figure 5, la plage 15 de la portion de roue codeuse
12 comporte au moins une ouverture ou fente 17 conformée de manière à laisser passer
une quantité de lumière d'éclairement variable selon la position angulaire de l'élément
codeur. A cet effet, la fente 17 est par exemple à ouverture progressive, comme illustré
sur la figure 7.
[0044] Mais, comme illustré sur la figure 8, la plage 15 pourrait comporter plusieurs fentes
18 de formes variables et/ou espacées les unes des autres d'un pas variable. D'autres
réalisations sont également envisageables.
[0045] Pour collecter la lumière ayant traversé la plage 15 par sa ou ses fentes 17 ou 18,
deux solutions peuvent être envisagées.
[0046] Une première solution, illustrée sur la figure 5, consiste à placer sous la portion
de roue codeuse 12 un module de conversion photoélectrique 13b (ou tout autre moyen
permettant de convertir des photons en une grandeur physique mesurable). Ce module
de conversion 13b, qui assure donc ici directement la collection et la conversion
des photons, est solidarisé à l'enceinte 14, par exemple à l'aide de pattes de fixation
19. Le résultat de la conversion est transmis par un câble 20 au module de traitement
7, afin de servir à l'élaboration des nouvelles données de position angulaire.
[0047] Une seconde solution, illustrée sur la figure 6, consiste à placer sous la portion
de roue codeuse 12 une ou plusieurs fibres optiques de collection 13a, du type de
celle présentée précédemment en référence à la figure 4. La lumière (ou signaux optiques
collectés) qui a traversé la plage 15, par sa ou ses fentes 17 ou 18 (illustrée(s)
sur les figures 7 et 8), est donc collectée par l'extrémité amont de la fibre optique
de collection 13a qui l'achemine au niveau du boîtier 9 où elle fait (ils font) l'objet
d'une mesure d'intensité, par exemple à l'aide d'un convertisseur photoélectrique
du module de traitement 7. Le module de traitement 7 est alors agencé de manière à
convertir l'intensité lumineuse mesurée en une mesure de position angulaire. Le résultat
de la conversion sert alors à l'élaboration des nouvelles données de position angulaire.
[0048] Comme dans l'exemple illustré sur la figure 5, la ou les fentes 17 ou 18 formées
au niveau de la plage 15 peu(ven)t présenter tout type de forme et tout type d'espacement
dès lors qu'elle(s) permet(tent) de faire varier l'intensité lumineuse collectée en
fonction de la position de la portion de roue codeuse 12.
[0049] Par ailleurs, comme indiqué précédemment, les extrémités aval et amont des fibres
optiques d'alimentation 10 et de collection 13a peuvent être conformées afin de délivrer
ou collecter la lumière d'éclairement ou réfléchie sur des surfaces de dimensions
choisies. Mais, en variante ou en complément, on peut également prévoir entre une
extrémité de fibre optique 10, 13a et la plage 15 des moyens de mise en forme optique,
comme par exemple une lentille ou un condenseur.
[0050] Au lieu de transmettre la lumière d'éclairement au travers de fente(s) 17 ou 18,
on peut la transmettre via des matériaux à réflectivité variable, pourvus ou non de
marquages (ou marques).
[0051] Par exemple, la plage 15 de la portion de roue codeuse 12 peut être réalisée dans
un matériau transparent, à coefficient de transmission variable. A cet effet, la plage
15 peut être traitée de manière à présenter un coefficient de transmission croissant
de l'une de ses extrémités à l'autre. A titre d'exemple uniquement, un matériau de
type verre à épaisseur variable peut être teinté dans la masse selon un certain gradient.
Dans ce cas, la collection peut s'effectuer soit à l'aide d'une ou plusieurs fibres
optiques de collection 13a, soit à l'aide d'un module de conversion photoélectrique
13b, comme exposé précédemment.
[0052] Dans une variante, illustrée sur la figure 9, on peut former au niveau de la plage
15 des marquages (ou marques) 21 agissant soit comme des moyens de réflection locaux
(dans ce cas le matériau placé entre des marquages adjacents est transparent), soit
comme des moyens de transmission locaux (dans ce cas le matériau placé entre des marquages
adjacents est absorbant). Ces marquages peuvent être réalisés par sablage, par usinage
laser, par attaque chimique ou par toute autre technique connue de marquage. Les marquages
21 peuvent présenter des formes variables et/ou être espacés les uns des autres d'un
pas variable.
Comme illustré, la collection peut s'effectuer à l'aide d'un module de conversion
photoélectrique 13b (ou tout autre moyen permettant de convertir des photons en une
grandeur physique mesurable), placé sous la portion de roue codeuse 12. Ce module
de conversion 13b, qui assure donc ici directement la collection et la conversion
des photons, est solidarisé à l'enceinte 14, par exemple à l'aide de pattes de fixation
19. Le résultat de la conversion est transmis par un câble 20 au module de traitement
7, afin de servir à l'élaboration des nouvelles données de position angulaire.
[0053] Mais, comme dans les modes de réalisation précédents, on pourrait collecter la lumière
transmise avec une ou plusieurs fibres optiques 13a, éventuellement combinées à des
moyens de mise en forme optique.
[0054] Dans une autre variante, illustrée sur la figure 10, on forme au niveau de la plage
15 des marquages (ou marques) 21 constituant un réseau gradué de pas large (c'est-à-dire
nettement supérieur à la longueur d'onde de la lumière), et l'on prévoit en amont
de la portion de roue codeuse 12 un condenseur 22, solidarisé à l'enceinte 14 par
des pattes de fixation 23, suivi d'un réticule de balayage 24, également solidarisé
à l'enceinte 14 par des pattes de fixation 25 et définissant un réseau gradué 26 de
pas étroit. Lorsque la lumière d'éclairement diffractée par le réticule de balayage
24 rencontre le réseau de pas large 21, les composantes diffractées coïncident pratiquement,
de sorte que l'on obtient en aval de la portion de roue codeuse 12 une espèce de "projection
de lumière" de la structure graduée 21.
[0055] Tout déplacement de la portion de roue codeuse 12 par rapport au réticule de balayage
23 provoque des modulations ombre/lumière qui peuvent être détectées par un module
de conversion photoélectrique 13b, de type multi-éléments, placé sous ladite portion
de roue codeuse 12. Ce module de conversion 13b, qui assure donc ici directement la
collection et la conversion des photons, est solidarisé à l'enceinte 14, par exemple
à l'aide de pattes de fixation 19. Le résultat de la conversion est transmis par un
câble 20 au module de traitement 7, afin de servir à l'élaboration des nouvelles données
de position angulaire.
[0056] Une détection d'un type voisin peut également être envisagée dans le cas d'un fonctionnement
en réflexion. Dans ce cas, on prévoit un réticule de balayage, définissant un réseau
de phases transparent, interposé entre la lumière d'éclairement et la portion de roue
codeuse 12 dont la plage 15 comporte un réseau de phases de type
Diadur®, et un module de conversion photoélectrique 13b, de type multi-éléments, implanté
en regard de la plage 15, du côté opposé à la zone d'éclairement 11 et chargé de délivrer
des signaux électriques représentatifs des signaux optiques résultant de l'interaction
entre la lumière d'éclairement, le réticule de balayage et les marquages. Ce type
de détecteur, dit "à diffraction et interférence", est également commercialisé par
la société Heidenhain.
Dans les modes de réalisation précédemment décrits, la mesure de position angulaire
peut être soit de type absolue, soit de type relatif. Dans le cas d'une mesure relative,
on peut prévoir une référence absolue sur la roue codeuse 12, ainsi que sur les éventuels
réticules de balayage 24, et une mesure de zéro est préférentiellement effectuée lors
de chaque arrêt du turboréacteur.
[0057] L'invention ne se limite pas aux modes de réalisation de dispositif de calage décrits
ci-avant, seulement à titre d'exemple, mais elle englobe toutes les variantes que
pourra envisager l'homme de l'art dans le cadre des revendications ci-après.
1. Dispositif de calage de redresseur(s) de flux pivotant(s) (R) pour un compresseur
(CHP) de turboréacteur, comprenant des moyens d'entraînement (4-6) propres à entraîner
en rotation au moins un axe (3) de redresseur (R) de manière à le caler angulairement
en fonction de données de position délivrées par des moyens de contrôle (7-26), caractérisé en ce que lesdits moyens de contrôle comprennent des moyens d'éclairement (8,10) propres à
délivrer une lumière au niveau d'une zone d'éclairement (11), un élément codeur (12)
solidarisé audit axe (3) de redresseur dans ladite zone d'éclairement et agencé de
manière à interagir avec ladite lumière pour générer des signaux optiques représentatifs
de la position angulaire dudit redresseur (R), des moyens (13) de collection desdits
signaux optiques, et des moyens de traitement (7) agencés pour déterminer des données
de position angulaire à partir desdits signaux optiques collectés.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit élément codeur (12) est agencé sous la forme d'au moins une portion de roue
codeuse munie d'au moins une plage (15) configurée de manière à permettre la génération
de signaux optiques variables en fonction de sa position dans ladite zone d'éclairement
(11).
3. Dispositif selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que lesdits moyens d'éclairement (8,10) comprennent au moins une fibre optique (10) munie
d'une extrémité conformée de manière à illuminer ladite zone d'éclairement (11) sur
une surface de dimensions choisies.
4. Dispositif selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que ladite plage (15) comporte au moins une fente (17,18) conformée de manière à transmettre
ladite lumière différemment selon la position angulaire dudit élément codeur (12).
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite fente (17) est à ouverture progressive.
6. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que ladite plage (15) comprend une multiplicité de fentes (18) de formes différentes
et/ou espacées les unes des autres d'un pas variable.
7. Dispositif selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que ladite plage (15) est transparente et comporte au moins une zone munie de marquages
(21).
8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'il comprend un réticule de balayage transparent (25) interposé entre ladite lumière
d'éclairement et ledit élément codeur (12) et en ce que lesdits moyens de collection (13) comprennent des photodétecteurs (13b) implantés
en regard de ladite plage (15), du côté opposé à ladite zone d'éclairement (11) et
propres à délivrer des signaux électriques, représentatifs des signaux optiques résultant
de l'interaction entre la lumière d'éclairement, ledit réticule de balayage (25) et
lesdits marquages (21).
9. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de collection (13) comprennent des photodétecteurs (13b) implantés
en regard de ladite plage (15), du côté opposé à ladite zone d'éclairement (11) et
propres à délivrer des signaux électriques, représentatifs des signaux optiques transmis
au niveau de ladite plage.
10. Dispositif selon l'une des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que lesdits moyens de collection (13) comprennent au moins une fibre optique (13a) munie
d'une extrémité conformée de manière à collecter lesdits signaux optiques transmis
au niveau de ladite plage (15).
11. Dispositif selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que ladite plage (15) comporte au moins un élément réfléchissant (16) conformé de manière
à réfléchir ladite lumière différemment selon la position angulaire dudit élément
codeur (12).
12. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce qu'il comprend un réticule de balayage transparent interposé entre ladite lumière d'éclairement
et ledit élément codeur (12) et définissant un réseau de phase transparent, en ce que ledit élément réfléchissant comporte des marquages, et en ce que lesdits moyens de collection (13) comprennent des photodétecteurs implantés en amont
dudit réticule de balayage et propres à délivrer des signaux électriques, représentatifs
des signaux optiques résultant de l'interaction entre la lumière d'éclairement, ledit
réticule de balayage et lesdits marquages.
13. Dispositif selon la revendication 11, caractérisé en ce que lesdits moyens de collection (13) comprennent au moins une fibre optique (13a) munie
d'une extrémité conformée de manière à collecter lesdits signaux optiques réfléchis
au niveau de ladite plage (15).
14. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 13, caractérisé en ce qu'une partie au moins dudit élément codeur (12), une partie desdits moyens d'éclairement
(10) et une partie au moins desdits moyens de collection (13a, 13b) sont logés dans
une enceinte (14) étanche à la lumière.
15. Dispositif selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que lesdits moyens de traitement (7) sont logés dans un boîtier (9) distant dudit redresseur
(R).
16. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens d'entraînement (4-6) comprennent une couronne (5) rattachée par une
multiplicité de biellettes (4) à une multiplicité de redresseurs (R), et un vérin
(6) propre à actionner ladite couronne (5) de manière à caler ladite multiplicité
de redresseurs (R) dans des positions angulaires choisies en fonction desdites données
de position angulaire déterminées par lesdits moyens de traitement (7).