[0001] La présente invention se rapporte à un ferme-porte à amortissement hydraulique, du
type comprenant un boîtier pouvant être positionné dans l'ouvrant ou le dormant d'une
porte et provoquant le retour de la porte vers une position de fermeture, ainsi qu'au
procédé de fabrication de ce ferme porte.
[0002] Elle concerne plus particulièrement un ferme-porte dans le boîtier duquel est monté
au moins un arbre d'entraînement mobile en rotation selon un axe orienté selon une
première direction et faisant saillie à l'extérieur dudit boîtier, ainsi que deux
galets également mobiles chacun en rotation selon un axe orienté selon ladite première
direction, lesdits galets coopérant chacun d'une part avec ledit arbre et d'autre
part respectivement avec un piston mobile en translation selon un axe orienté selon
une deuxième direction sensiblement perpendiculaire à la première direction, un premier
piston étant soumis à l'action de moyens de rappel et un deuxième piston séparant
deux chambres hydrauliques reliées par un système de conduit(s).
[0003] L'art antérieur connaît à ce titre la demande de brevet européen N° EP 146 693 qui
porte sur un ferme-porte dont le boîtier est fixé contre la porte, dans sa partie
supérieure et dont l'arbre d'entraînement est relié à un bras d'actionnement pivotant,
l'extrémité distale de ce bras coulissant dans un moyen de guidage fixé contre le
dormant.
[0004] L'art antérieur connaît par ailleurs la demande de brevet britannique N° GB 1 128
751 qui porte sur un ferme-porte dont le boîtier est positionné dans un renfoncement,
dans le linteau au-dessus de la porte et dont les moyens de rappel sont constitués
d'au moins deux ensembles (empilements) de rondelles Belleville positionnés côte à
côte, afin de permettre de réaliser une force de rappel présentant différentes valeurs
à différents états d'ouverture de la porte, comme expliqué dans ce document.
[0005] Dans ce document les moyens de rappel présentent une largeur telle qu'il est impossible
d'envisager de dissimuler complètement le boîtier dans le dormant ou a fortiori dans
la porte.
[0006] Il apparaît ainsi que jusqu'à maintenant, il était difficile de disposer la totalité
du ferme-porte à l'intérieur de l'ouvrant ou du dormant de la porte, soit en raison
de la présence d'un bras de levier ou d'un bras coulissant à l'extérieur du boîtier,
soit en raison de la largeur des moyens de rappel utilisés.
[0007] La présente invention entend remédier aux inconvénients de l'art antérieur en proposant
un ferme-porte compact et suffisamment étroit pour pouvoir être dissimulé dans l'ouvrant
ou le dormant, sans qu'il soit nécessaire de prévoir un bras de levier.
[0008] Ainsi, le ferme-porte dans sa totalité est inaccessible aux actes de malveillance
ou de vandalisme.
[0009] En outre, la présente invention entend permettre une fermeture forcée selon les deux
sens de fermeture selon un angle pouvant aller jusqu'à +180°, -180° ou ±180° par rapport
à la position fermée.
[0010] La présente invention se rapporte ainsi dans son acception la plus large à un ferme-porte
selon la revendication 1. Dans ce ferme-porte lesdits moyens de rappel comprennent
une pluralité de rondelles Belleville identiques ou différentes montées sensiblement
coaxialement selon ladite deuxième direction, c'est-à-dire, la direction de l'axe
du piston mobile en translation.
[0011] Par « moyens de rappel", on entend des moyens qui sont destinés à exercer la force
qui va rappeler, c'est-à-dire ramener, la porte dans sa position de fermeture.
[0012] La pluralité de rondelles forme un ensemble unique : elles sont toutes coaxiales
et positionnées de manière à ce que leur axe soit perpendiculaire à l'axe de l'arbre
d'entraînement.
[0013] Selon un mode de réalisation de l'invention, lesdites rondelles Belleville sont montées
sur un tube de guidage central.
[0014] Au moins une partie desdites rondelles Belleville adjacentes sont montées tête-bêche,
c'est-à-dire avec le diamètre intérieur d'une rondelle orienté dans le sens opposé
par rapport au diamètre intérieur d'au moins une rondelle adjacente et/ou au moins
une partie desdites rondelles Belleville adjacentes sont montées sensiblement parallèles,
c'est-à-dire avec le diamètre intérieur d'une rondelle orienté dans le même sens par
rapport au diamètre intérieur d'au moins une rondelle adjacente.
[0015] Lesdites rondelles Belleville présentent, de préférence, un diamètre intérieur identique
et/ou un diamètre extérieur identique.
[0016] Lesdits moyens de rappel provoquent, de préférence, le retour de la porte vers une
position de fermeture quel que soit le sens d'ouverture préalable.
[0017] La présente invention se rapporte également à une porte dans l'ouvrant ou le dormant
de laquelle est positionné un ferme-porte à amortissement hydraulique selon l'invention,
ledit ferme-porte étant du type comprenant un boîtier dans lequel est monté au moins
un arbre d'entraînement mobile en rotation faisant saillie à l'extérieur dudit boîtier,
ledit arbre d'entraînement étant relié par cette partie faisant saillie respectivement
audit dormant ou audit ouvrant de la porte.
[0018] Selon un mode préféré de réalisation de l'invention, ledit boîtier est caché à l'intérieur
dudit ouvrant ou dudit dormant.
[0019] La présente invention se rapporte également à un procédé de fabrication d'un ferme-porte
à amortissement hydraulique, du type comprenant un boîtier dans lequel est monté au
moins un arbre d'entraînement mobile en rotation selon un axe orienté selon une première
direction et faisant saillie à l'extérieur dudit boîtier, ainsi que deux galets également
mobiles chacun en rotation selon un axe orienté selon ladite première direction, lesdits
galets coopérant chacun d'une part avec ledit arbre et d'autre part respectivement
avec un piston mobile en translation selon un axe orienté selon une deuxième direction
sensiblement perpendiculaire à la première direction, un premier piston étant soumis
à l'action de moyens de rappel et un deuxième piston séparant deux chambres hydrauliques
reliées par un système de conduit(s), selon lequel on réalise lesdits moyens de rappel
en sélectionnant une pluralité de rondelles Belleville identiques ou différentes et
en montant sensiblement coaxialement lesdites rondelles Belleville selon ladite deuxième
direction, ladite sélection et ledit montage étant opérés en fonction de la force
souhaitée qui est exercée par lesdits moyens de rappel sur ledit premier piston.
[0020] Les rondelles Belleville adjacentes sont, de préférence, montées tête-bêche ou parallèles
les unes par rapport aux autres.
[0021] La sélection et le montage desdites rondelles Belleville est, de préférence, opéré
en fonction au moins de la force du ferme-porte désirée.
[0022] Selon une variante de l'invention, lesdites rondelles Belleville sont montées précontraintes
à l'intérieur dudit boîtier.
[0023] Pour la mise en oeuvre du procédé, il peut en outre être nécessaire de définir un
profil de came particulier pour l'arbre d'entraînement.
[0024] La présente invention se rapporte également à une utilisation de moyens de rappel
comprenant une pluralité de rondelles Belleville identiques ou différentes pour un
ferme-porte à amortissement hydraulique.
[0025] Ainsi, le ferme-porte selon l'invention, à force réglable, est encastrable dans un
profil bois, aluminium, acier ou autre, soit dans le linteau au-dessus de la porte,
soit dans la traverse haute d'ouvrant de la porte, soit dans la traverse basse (plinthe)
de la porte.
[0026] Le ferme-porte selon l'invention ne peut pas être disposé en pivot de sol, c'est-à-dire
avec le boîtier intégré dans le sol car il ne présente pas une largeur suffisante
pour réaliser un maintien adéquat.
[0027] De plus, une fois installé, il est complètement invisible pour éviter tout acte de
vandalisme. La force de rappel de la porte dans sa position de fermeture étant directement
transmise par l'arbre principal, le ferme-porte ne comporte pas de bras de levier
ou de bras coulissant qui dépasse soit de la porte soit du linteau.
[0028] Le ferme-porte selon l'invention est conçu pour pouvoir être installé soit au moment
de l'installation de la porte dont il engendre la fermeture, soit pour pouvoir être
installé après l'installation de la porte afin de permettre la fermeture d'une porte
qui ne comportait pas auparavant de ferme-porte ou qui comportait un ferme-porte défaillant.
[0029] Il présente une très grande résistante à l'usage et est moins onéreux à fabriquer
que les ferme-porte de l'art antérieur. Il est en outre plus facile à fabriquer et
surtout plus facile à adapter en fonction de la force de fermeture souhaitée.
[0030] La force du ferme-porte est réglable de 3 à 5, voire de 2 à 5, (au sens de la norme
EN1154) par l'intermédiaire d'une vis de réglage sur laquelle il est possible d'agir,
par exemple avec une clef six pans.
[0031] La vitesse de fermeture est réglable sur deux plages : de 0 à 25° pour la fin de
course ; de 0° à 180° sur toute la plage de fermeture.
[0032] La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description détaillée
d'un exemple de réalisation faite ci-après à titre nullement limitatif en référence
aux figures annexées :
- La figure 1 illustre une vue générale en perspective d'une première variante de réalisation
du ferme-porte selon l'invention ;
- La figure 2 illustre une vue générale en coupe longitudinale axiale de la variante
de la figure 1 ;
- La figure 3 illustre une vue générale de dessus de la variante de la figure 1 ;
- La figure 4 illustre une vue partielle en coupe longitudinale selon BB de la figure
3 ;
- La figure 5 illustre une vue partielle en coupe longitudinale selon CC de la figure
3 ;
- La figure 6 illustre une vue partielle en coupe longitudinale selon DD de la figure
3 ;
- La figure 7 illustre une vue générale en coupe longitudinale axiale d'une seconde
variante de réalisation de l'appareil dans une position de fermeture de la porte (0°);
- La figure 8 illustre une vue générale en coupe transversale axiale de la variante
de la figure 7 dans une position de fermeture de la porte (0)° ; et
- La figure 9 illustre une vue générale en coupe transversale axiale de la variante
de la figure 7 dans une position d'ouverture de la porte à 90°.
[0033] Il est précisé que les proportions entre les divers éléments représentés ne sont
pas rigoureusement respectées dans ces figures afin d'en faciliter la lecture.
[0034] La figure 1 représente une vue en perspective d'une première variante de réalisation
du ferme-porte à amortissement hydraulique selon l'invention.
[0035] Ce ferme-porte (1) comprend un boîtier constitué d'un carter (2) sensiblement parallélépipédique
et d'un tube cylindrique (3) présentant un axe, le carter et le tube cylindrique étant
disposés de telle manière que le tube cylindrique rentre dans le carter par une face
de ce dernier, l'axe du tube cylindrique étant positionnée sensiblement perpendiculairement
à ladite face du carter.
[0036] Un arbre d'entraînement (4) mobile en rotation est monté dans le boîtier du ferme-porte
(1) et plus précisément dans le carter (2) en faisant saillie à l'extérieur dudit
boîtier, de telle manière que l'axe de l'arbre est orienté selon une première direction
A.
[0037] L'axe du tube cylindrique (3) est orienté selon une deuxième direction A' qui est
perpendiculaire et sécante à la première direction A.
[0038] Comme on peut le voir sur la figure 2, le carter (2) comporte également deux galets
(5, 6) tubulaires mobiles chacun en rotation selon un axe orienté parallèlement à
ladite première direction A.
[0039] Lesdits galets (5, 6) coopèrent chacun d'une part avec ledit arbre (4) et d'autre
part respectivement avec un piston (7, 8) mobile en translation selon un axe orienté
selon la deuxième direction A'. Un premier piston (7) est soumis à l'action de moyens
de rappel et un deuxième piston (8) sépare deux chambres hydrauliques (9, 9') reliées
par un système de conduits (18).
[0040] Dans l'exemple illustré sur les figures 1 à 6, le boîtier présente une longueur hors
tout d'environ 35 cm ; le carter (2) présente une largeur d'environ 3,5 cm et une
hauteur d'environ 4,2 cm et le tube cylindrique (3) présente un diamètre extérieur
d'environ 3,5 cm.
[0041] Selon l'invention, lesdits moyens de rappel comprennent une pluralité de rondelles
Belleville (10) identiques ou différentes montées sensiblement coaxialement selon
ladite deuxième direction A'.
[0042] Pour faciliter le positionnement des rondelles de manière à ce qu'elles soient exactement
parallaxes les unes avec les autres et avec l'axe du tube cylindrique (3), lesdites
rondelles Belleville (10) sont montées sur un tube de guidage central (11) dont l'axe
est confondu avec l'axe du tube cylindrique (3).
[0043] Dans un exemple de réalisation on a disposé 100 rondelles identiques en acier, chacune
de diamètre extérieur égal à 32 mm, de diamètre intérieur égal à 16 mm, pour une hauteur
de 2 mm, toutes en opposition simple, c'est-à-dire avec les concavités des rondelles
adjacentes en opposition.
[0044] Cette disposition a permis d'obtenir une course du piston (7) de l'ordre de 10 cm.
[0045] En utilisant ces rondelles Belleville pour la restitution du couple de fermeture
sur la porte, on obtient, à dimensions de boîtier équivalentes, un couple plus grand
qu'avec un (ou plusieurs) ressort(s) hélicoïdal(aux) et il n'est plus nécessaire d'utiliser
un bras de levier ou un bras coulissant. En effet, avec un ferme-porte tel que celui
illustré sur les figures 1 à 6, présentant les dimensions exposées ci-dessus, le moment
de fermeture délivré est de l'ordre de 50 Nm, alors qu'avec un ferme-porte présentant
des dimensions équivalentes mais muni d'un ressort hélicoïdal de compression, le moment
de fermeture délivré est environ deux fois moins élevé, soit de l'ordre de 25 Nm.
[0046] En outre, la longévité des moyens de rappel est augmentée car les tests menés ont
montré que des moyens de rappel composés de rondelles Belleville peuvent atteindre
le million de cycles sans perte notable de caractéristiques, alors qu'un ressort hélicoïdal
de dimension équivalente ne dépasse pas 500 mille cycles sans perte notable de caractéristiques.
[0047] Un autre intérêt de l'usage des rondelles Belleville réside dans le fait que l'on
évite ainsi tout effet de rotation des moyens de rappel sur eux-même, tel qu'il se
produisait auparavant avec les ressorts. Cette rotation du ressort entraînait souvent
une rotation du piston associé et par conséquent une perte d'efficacité.
[0048] Une rondelle Belleville, encore appelée « rondelle ressort » est, d'une manière connue
une rondelle de forme annulaire, généralement en métal ou en alliage métallique, présentant
un diamètre intérieur et un diamètre extérieur, le diamètre intérieur étant inférieur
au diamètre extérieur, la forme annulaire n'étant pas plate mais conique. Une rondelle
Belleville s'étend ainsi sur une hauteur supérieure à l'épaisseur de la matière constituant
l'anneau.
[0049] La hauteur d'une rondelle Belleville dépend de la force de compression à laquelle
elle est soumise. Cette compression est habituellement orientée parallèlement à l'axe
de la forme annulaire. Généralement, une rondelle Belleville est fabriquée dans un
matériau élastique et elle reprend sa hauteur initiale lorsqu'elle n'est plus soumise
à une force de compression.
[0050] Ainsi, il est possible de monter toutes les rondelles Belleville (10) adjacentes
en opposition simple ou tête-bêche, comme illustré sur la figure 2, c'est-à-dire de
telle manière que le diamètre intérieur d'une rondelle est orienté dans le sens opposé
par rapport au diamètre intérieur de chaque rondelle adjacente.
[0051] Toutefois, il est également possible de monter toutes les rondelles Belleville (10)
adjacentes parallèles, c'est-à-dire avec le diamètre intérieur d'une rondelle orienté
dans le même sens par rapport au diamètre intérieur d'au moins une rondelle adjacente.
[0052] Il est également possible de monter dans un tube cylindrique (3), des rondelles Belleville
(10) adjacentes tête-bêche et des rondelles Belleville (10) adjacentes parallèles.
[0053] Pour faciliter le montage, les rondelles qui ont été choisies avaient toutes le même
diamètre intérieur et le même diamètre extérieur, la même épaisseur et la même hauteur
au repos.
[0054] Toutefois, il est possible de choisir des rondelles qui ont toutes le même diamètre
intérieur mais dont certaines ont un diamètre extérieur différent, ainsi qu'éventuellement
une épaisseur et/ou une hauteur différente.
[0055] Toutes les configurations associant les différentes caractéristiques d'agencement
des rondelles Belleville ci-dessus semblent possibles.
[0056] Comme on peut le voir sur la figure 2, les galets (5, 6) sont montés respectivement
chacun sur une goupille cylindrique (13, 14), par l'intermédiaire, pour le galet (5)
d'aiguilles (12) montées entre celui-ci et la goupille cylindrique (13).
[0057] Le diamètre extérieur des galets (5, 6) est constant sur toute leur longueur, mais
l'arbre (4) présente une came constituée par une augmentation de son rayon de courbure
extérieur sensiblement sur toute la hauteur du profil de came en contact avec les
galets (5, 6).
[0058] Pour faciliter la rotation de l'arbre (4) sur son axe, ce dernier est de préférence
monté à une extrémité supérieure sur une douille à aiguille tubulaire (24) et à une
extrémité inférieure sur un roulement (20), par exemple un roulement à billes.
[0059] L'extrémité distale du boîtier, c'est-à-dire l'extrémité la plus éloignée de l'arbre
(4), est munie d'un filetage sur la face intérieure du tube cylindrique (3). Ce filetage
est destiné à permettre de visser un bouchon distal (21) présentant sur sa surface
extérieure un filetage complémentaire. Une rondelle (22) en acier trempée est positionnée
à chaque extrémité des moyens de rappel pour éviter une usure prématurée de la surface
de contact d'une part du bouchon distal (21) et d'autre part du piston (7).
[0060] La position du bouchon distal (21) vis-à-vis du tube cylindrique (3) permet de réaliser
une précontrainte réglable des rondelles Belleville (10).
[0061] Le piston (7) est muni à sa périphérie d'un joint torique (23) en contact avec la
face intérieure du carter (2), afin d'empêcher que l'huile présente dans la chambre
(9) ne se propage dans le tube cylindrique (3). Le piston (7) est ainsi en contact,
à une première extrémité par rapport à la direction A' avec une rondelle (22) et à
l'autre extrémité avec le galet (5).
[0062] Un joint torique (19) est également positionné autour de l'arbre (4), au niveau du
chapeau supérieur (25) qui retient la partie interne de l'arbre (4) dans le carter
(2).
[0063] L'extrémité proximale du boîtier, c'est-à-dire l'extrémité la plus proche de l'arbre
(4), est également munie d'un filetage sur la face intérieure du carter (2). Ce filetage
est destiné à permettre de visser un bouchon proximal (26) présentant sur sa surface
extérieure un filetage complémentaire.
[0064] Le piston (8) est également muni à sa périphérie d'un joint torique (27) positionné
dans la face intérieure du carter (2), afin d'empêcher que l'huile présente dans la
chambre (9, 9') ne se propage respectivement dans l'autre chambre (9', 9) sans passer
par les conduits (18) ménagés dans la paroi du carter (2). Le piston (8) est ainsi
en contact, à une première extrémité par rapport à la direction A' avec le galet (6)
et à l'autre extrémité avec la chambre (9'). Un ressort (16) est positionné dans cette
chambre (9'), sensiblement coaxial avec la direction A', entre la face du piston (8)
et la face du bouchon proximal (26) adjacente.
[0065] Une soupape de sécurité (17) est également positionnée entre les deux faces opposés
du piston (8) par rapport à la direction A', afin de permettre le passage de l'huile
de la chambre (9') vers la chambre (9) en cas de surpression.
[0066] Un clapet anti-retour (15) est également positionnée entre les deux faces opposés
du piston (8) par rapport à la direction D, visible sur la figure 6.
[0067] Les deux conduits (18), visibles figures 4 et 5, sont chacun muni d'un pointeau (28)
permettant de réguler le flux d'huile et par conséquent la vitesse de retour de la
porte dans sa position fermée (0°) et présentent chacun à leur extrémité débouchant
sur la face extérieure du carter (2) une bille de blocage (29).
[0068] Un bouchon de remplissage (30) permet de remplir le ferme-porte d'huile à travers
la paroi du carter (2).
[0069] La seconde variante, illustrée figure 7 à 9 diffère de la première essentiellement
par le positionnement du clapet anti-retour (15), le nombre de ressorts (16) et l'absence
d'un bouchon de remplissage (30), comme on peut le constater en comparant les figures.
[0070] Le ferme-porte (1) permet l'ouverture de la porte dans les deux sens d'ouverture,
de 0° à 180° et provoque sa fermeture automatique. Toutefois, il est évident qu'il
peut également être utilisé pour une porte ne s'ouvrant que dans un sens et selon
un angle moins grand, de 90° par exemple.
[0071] Ce ferme-porte provoque la fermeture amortie de la porte depuis l'angle maximal d'ouverture
jusqu'à la position de fermeture complète.
[0072] Il peut être installé de telle manière qu'il soit complètement invisible pour éviter
tout acte de vandalisme. Les moyens de rappel utilisés sont si efficaces qu'il n'est
pas nécessaire de prévoir de bras de levier ou de bras coulissant qui dépasse soit
de la porte soit du linteau.
[0073] La force du ferme-porte est réglable de 3 à 5 (au sens de la norme EN1154) par l'intermédiaire
d'une vis de réglage sur laquelle il est possible d'agir, par exemple avec une clef
six pans.
[0074] La vitesse de fermeture est réglable sur deux plages : de 0 à 25° pour la fin de
course ; de 0° à 180° sur toute la plage de fermeture.
[0075] Le fonctionnement de la seconde variante du ferme-porte est décrit ci-dessous en
référence aux figures 7 à 9 ; toutefois, ce fonctionnement est sensiblement identique
à celui de la première variante illustrée figures 1 à 6.
Première étape : L'ouverture de la porte
[0076] La porte se reprend directement sur l'axe du ferme-porte.
[0077] L'ouverture de la porte entraîne l'arbre (4) en rotation. Cette rotation provoque
la translation de deux pistons (7, 8), par l'intermédiaire des deux galets (5, 6).
[0078] Le piston (7) en se déplaçant vient comprimer les moyens amortisseur constitués de
rondelles (10) du type « Belleville » assemblées têtes bêches. L'empilage de rondelles
est préalablement précontraint au montage de l'appareil.
[0079] Dans le même mouvement de came, le piston hydraulique (8) se déplace, laissant ainsi
passer l'huile de la chambre (9) vers la chambre (9') par l'intermédiaire du clapet
anti-retour (15).
Deuxième étape : La fermeture de la porte
[0080] Lorsque l'opérateur n'agit plus sur la porte après l'avoir ouverte, les moyens de
rappel se détendent et exercent sur le piston (7) une force semblable à celle de l'ouverture,
mais de sens opposé. Cette force exercée sur le galet (5) induit un couple sur l'arbre
(4) par l'intermédiaire du profil de came et ce couple provoque la fermeture de la
porte.
[0081] Dans le même temps, par rotation de l'arbre (4), le piston hydraulique (8) est libéré
et les ressorts (16) se détendent, entraînant ainsi la translation du piston (8) et
la circulation de l'huile de la chambre (9') vers la chambre (9) par l'intermédiaire
de deux conduits (18) - suivant les plages de réglages - et de deux pointeaux régulateurs
de pression. La fermeture de la porte est ainsi amortie.
Troisième étape : La fermeture forcée
[0082] Au cours de la fermeture, pour éviter tous dommages à l'appareil lors d'une fermeture
forcée (action par exemple d'un opérateur agissant sur la porte violemment dans le
sens de la fermeture), l'huile ne passe plus de la chambre (9') vers la chambre (9)
par les conduits (18) mais directement à travers la soupape de sécurité (17) positionnée
dans le piston (8).
[0083] La pression de déclenchement de la soupape s'obtient de conception : pas de tarage
nécessaire, la raideur du ressort de la soupape, sa longueur en charge et la surface
de passage de l'huile définissent cette pression.
[0084] Grâce au procédé de fabrication selon l'invention, on simplifie le choix des moyens
de fermeture en fonction du couple souhaité. En effet, connaissant les valeurs de
résistance à la compression de chaque rondelle, il est possible de réaliser les moyens
de rappel en sélectionnant une pluralité de rondelles Belleville (10) identiques ou
différentes et en montant sensiblement coaxialement lesdites rondelles Belleville
(10) selon ladite deuxième direction A', ladite sélection et ledit montage étant opérés
en fonction de la force souhaitée qui est exercée par lesdits moyens de rappel sur
ledit premier piston (7), en intégrant, par exemple le poids de la porte ou un poids
moyen.
[0085] Il peut en outre être nécessaire de définir un profil de came particulier pour l'arbre
d'entraînement (4), pour coordonner la faible course avec l'effort important transmis.
La définition de cette forme est à la portée de l'homme du métier.
[0086] La présente invention est décrite dans ce qui précède à titre d'exemple. Il est entendu
que l'homme du métier est à même de réaliser différentes variantes de l'invention
sans pour autant sortir du cadre du brevet tel que défini par les revendications.
1. Ferme-porte (1) à amortissement hydraulique, du type comprenant un boîtier dans lequel
est monté au moins un arbre d'entraînement (4) mobile en rotation selon un axe orienté
selon une première direction A et faisant saillie à l'extérieur dudit boîtier, ainsi
que deux galets (5, 6) également mobiles chacun en rotation selon un axe orienté selon
ladite première direction A, lesdits galets (5, 6) coopérant chacun d'une part avec
ledit arbre (4) et d'autre part respectivement avec un piston (7, 8) mobile en translation
selon un axe orienté selon une deuxième direction A' sensiblement perpendiculaire
à la première direction A, un premier piston (7) étant soumis à l'action de moyens
de rappel et un deuxième piston (8) séparant deux chambres hydrauliques (9, 9') reliées
par un système de conduit(s), caractérisé en ce que lesdits moyens de rappel comprennent une pluralité de rondelles Belleville (10) identiques
ou différentes montées sensiblement coaxialement selon ladite deuxième direction A'.
2. Ferme-porte (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdites rondelles Belleville (10) sont montées sur un tube de guidage central (11).
3. Ferme-porte (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'au moins une partie desdites rondelles Belleville (10) adjacentes sont montées tête-bêche,
c'est-à-dire avec le diamètre intérieur d'une rondelle orienté dans le sens opposé
par rapport au diamètre intérieur d'au moins une rondelle adjacente.
4. Ferme-porte (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'au moins une partie desdites rondelles Belleville (10) adjacentes sont montées sensiblement
parallèles, c'est-à-dire avec le diamètre intérieur d'une rondelle orienté dans le
même sens par rapport au diamètre intérieur d'au moins une rondelle adjacente.
5. Ferme-porte (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites rondelles Belleville (10) présentent un diamètre intérieur identique et/ou
un diamètre extérieur identique.
6. Ferme-porte (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdits moyens de rappel provoquent le retour de la porte vers une position de fermeture
quel que soit le sens d'ouverture préalable.
7. Porte dans l'ouvrant ou le dormant de laquelle est positionné un ferme-porte (1) à
amortissement hydraulique selon l'une quelconque des revendications précédentes, ledit
ferme-porte étant du type comprenant un boîtier dans lequel est monté au moins un
arbre d'entraînement (4) mobile en rotation faisant saillie à l'extérieur dudit boîtier,
ledit arbre d'entraînement (4) étant relié par cette partie faisant saillie respectivement
audit dormant ou audit ouvrant de la porte.
8. Porte selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit boîtier est caché à l'intérieur dudit ouvrant ou dudit dormant.
9. Procédé de fabrication d'un ferme-porte (1) à amortissement hydraulique, du type comprenant
un boîtier dans lequel est monté au moins un arbre d'entraînement (4) mobile en rotation
selon un axe orienté selon une première direction A et faisant saillie à l'extérieur
dudit boîtier, ainsi que deux galets (5, 6) également mobiles chacun en rotation selon
un axe orienté selon ladite première direction A, lesdits galets (5, 6) coopérant
chacun d'une part avec ledit arbre (4) et d'autre part respectivement avec un piston
(7, 8) mobile en translation selon un axe orienté selon une deuxième direction A'
sensiblement perpendiculaire à la première direction A, un premier piston (7) étant
soumis à l'action de moyens de rappel et un deuxième piston (8) séparant deux chambres
hydrauliques (9, 9') reliées par un système de conduit(s), caractérisé en ce que l'on réalise lesdits moyens de rappel en sélectionnant une pluralité de rondelles
Belleville (10) identiques ou différentes et en montant sensiblement coaxialement
lesdites rondelles Belleville (10) selon ladite deuxième direction A', ladite sélection
et ledit montage étant opérés en fonction de la force souhaitée qui est exercée par
lesdits moyens de rappel sur ledit premier piston (7).
10. Procédé de fabrication d'un ferme-porte (1) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que lesdites rondelles Belleville (10) adjacentes sont montées tête-bêche ou parallèles
les unes par rapport aux autres.
11. Procédé de fabrication d'un ferme-porte (1) selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que la sélection et le montage desdites rondelles Belleville (10) est opéré en fonction
au moins de la force du ferme-porte désirée.
12. Procédé de fabrication d'un ferme-porte (1) selon l'une quelconque des revendications
9 à 11, caractérisé en ce que lesdites rondelles Belleville (10) sont montées précontraintes à l'intérieur dudit
boîtier.
13. Utilisation de moyens de rappel comprenant une pluralité de rondelles Belleville (10)
identiques ou différentes pour un ferme-porte (1) à amortissement hydraulique, du
type comprenant un boîtier dans lequel est monté au moins un arbre d'entraînement
(4) mobile en rotation selon un axe orienté selon une première direction A et faisant
saillie à l'extérieur dudit boîtier, ainsi que deux galets (5, 6) également mobiles
chacun en rotation selon un axe orienté selon ladite première direction A, lesdits
galets (5, 6) coopérant chacun d'une part avec ledit arbre (4) et d'autre part respectivement
avec un piston (7, 8) mobile en translation selon un axe orienté selon une deuxième
direction A' sensiblement perpendiculaire à la première direction A, un premier piston
(7) étant soumis à l'action de moyens de rappel et un deuxième piston (8) séparant
deux chambres hydrauliques (9, 9') reliées par un système de conduit(s), lesdites
rondelles Belleville (10) étant montées sensiblement coaxialement selon ladite deuxième
direction A'.