DOMAINE TECHNIQUE
[0001] La présente invention concerne de manière générale un instrument électronique portable
comprenant un boîtier, au moins une unité électronique logée à l'intérieur du boîtier,
et au moins un premier terminal d'entrée et/ou sortie accessible depuis l'extérieur
du boîtier et comprenant un élément de liaison électriquement conducteur qui est monté
mobile par rapport au boîtier, ce terminal d'entrée et/ou sortie étant adapté pour
être relié électriquement à une borne d'entrée et/ou sortie de l'unité électronique
par l'intermédiaire d'une ligne de transmission et pour permettre la transmission
de signaux électriques sur la ligne de transmission au travers de l'élément de liaison,
l'élément de liaison pouvant occuper une première ou seconde position dans laquelle
le terminal d'entrée et/ou sortie est respectivement découplé ou couplé à la borne
d'entrée et/ou sortie de l'unité électronique,
ARRIÈRE-PLAN TECHNOLOGIQUE
[0002] Des instruments électroniques répondant à la définition générale mentionnée ci-dessus
sont déjà connus, notamment des documents JP 11-126155 A, JP 2001-175610 ou encore
EP 1 134 630 A1.
[0003] Les documents JP 11-126115 A et JP 2001-175610 décrivent des solutions similaires
consistant à munir l'instrument électronique portable d'un jeu de terminaux d'entrée/sortie
placés par exemple latéralement sur le boîtier de l'instrument. Chaque terminal d'entrée/sortie
comprend un élément de liaison monté mobile par rapport au boîtier de l'instrument.
Chaque élément de liaison est adapté pour occuper une première position (à savoir
une position de repos non enfoncée) où l'élément de liaison est découplé mécaniquement
et électriquement de la ligne de transmission correspondante à l'intérieur du boîtier
et donc de l'unité électronique. Chaque élément de liaison peut occuper une seconde
position (à savoir une position enfoncée) où une liaison électrique est établie entre
l'élément de liaison et la ligne de transmission correspondante permettant de la sorte
une communication avec l'unité électronique. Un adaptateur spécifique est utilisé
pour amener les divers éléments de liaison dans leur seconde position enfoncée. Outre
les terminaux d'entrée/sortie susmentionnés, d'autres terminaux similaires assurent
la recharge d'un accumulateur en énergie électrique logé dans l'instrument électronique.
[0004] Le document EP 1 134 630 A1 décrit une autre solution similaire où un poussoir au
moins est exploité pour transmettre et/ou recevoir des données de l'instrument électronique.
Dans ce cas, l'élément de liaison du terminal d'entrée/sortie est formé par la tige
du poussoir. L'intérêt de cette dernière solution antérieure réside dans l'utilisation
d'un ou plusieurs organes de commande (classiquement du type bouton-poussoir) pour
relier électriquement l'instrument électronique à une unité externe, par exemple un
ordinateur personnel. De la sorte, aucun élément de contact spécifique n'est nécessaire
pour établir une liaison électrique entre l'instrument électronique et l'unité externe,
cette liaison électrique étant établie dès lors que le ou les organes de commande
configurés pour présenter la double fonction susmentionnée sont amenés en position
enfoncée.
[0005] Un avantage commun aux trois solutions susmentionnées réside dans le fait que l'élément
de liaison assure, lorsqu'il n'est pas actionné, un découplage mécanique et électrique
des terminaux d'entrée/sortie et des lignes de transmission correspondantes à l'intérieur
du boîtier de l'instrument. Ceci assure un premier niveau de protection électrique
de l'interface entre l'électronique logée à l'intérieur du boîtier de l'instrument
et le monde extérieur.
[0006] Ce premier niveau de protection n'est toutefois pas suffisant pour assurer une protection
optimale de l'interface. Ainsi, par exemple, bien que les éléments de liaison assurent
un découplage mécanique et électrique des terminaux d'entrée/sortie et des lignes
de transmission, il existe néanmoins un risque relativement important que des charges
électriques puissent être introduites sur les lignes de transmission lors de l'actionnement
des éléments de liaison. Ce risque est d'autant plus important si le potentiel électrique
des éléments de liaison est laissé flottant à l'état de repos (en position non enfoncée).
[0007] Il n'est par ailleurs pas envisageable d'interfacer directement une unité électronique
sur les lignes de transmission. En effet, l'unité électronique est typiquement interfacée
à d'autres unités, généralement au moyen d'un bus qui est partagé par ces composants.
Si l'on venait à interfacer directement l'unité électronique sur les lignes de transmission
des divers terminaux d'entrée/sortie, il existerait alors un risque important que
l'actionnement accidentel ou non des éléments de liaison engendre des perturbations
sur le bus (par exemple lors d'une opération de lecture ou d'écriture de données opérée
dans une mémoire par une unité processeur). Dans le cas où l'on exploite un organe
de commande pour remplir la fonction du terminal d'entrée/sortie (à l'image de la
solution décrite dans le document EP 1 134 630 A1), ce problème devient alors critique
car l'organe de commande peut être actionné en tout temps par l'utilisateur, en particulier
alors que l'instrument est manipulé dans un milieu électriquement conducteur (par
ex. dans l'eau).
[0008] Pour répondre au problème des décharges électrostatiques, il est connu d'utiliser
des composants électriques de protection permettant d'établir un chemin pour la décharge
des charges électriques accumulées. Il s'agit de composants de protection bien connus,
dits composants ESD ("
electro-
static
discharge") ou composants TVS ("
transient
voltage
suppressor"). Ces composants ont cependant un inconvénient majeur dans la mesure où
ils présentent une capacité parasite très élevée (typiquement de l'ordre de 1 nF).
Si de tels composants sont placés sur les lignes en liaison directe avec l'unité électronique,
cette capacité parasite sera donc présente sur ces lignes et engendrera non seulement
une consommation élevée mais affectera également le temps de réponse de ces lignes.
RÉSUMÉ DE L'INVENTION
[0009] Un but général de la présente invention est donc de proposer une solution qui permette
d'assurer une protection électrique optimale de l'interface entre l'unité électronique
et le monde extérieur. Encore un but de la présente invention est de proposer une
solution qui rende possible un interfaçage sans perturbations entre le monde extérieur
et une unité électronique couplée à d'autres composants, par exemple via un bus.
[0010] La présente invention a ainsi pour objet un instrument électronique portable dont
les caractéristiques sont énoncées dans la revendication 1.
[0011] Des modes de réalisation avantageux de la présente invention font l'objet des revendications
dépendantes.
[0012] La solution proposée consiste notamment à prévoir une porte de transmission interposée
sur la ligne de transmission entre le terminal d'entrée/sortie et la borne d'entrée/sortie
de l'unité électronique, cette porte de transmission présentant un état transmissif
ou non transmissif permettant au terminal d'entrée/sortie d'être respectivement couplé
à ou découplé de la borne d'entrée/sortie de l'unité électronique. Cette porte de
transmission est complétée par un élément de protection contre des décharges électrostatiques
interposé sur la ligne de transmission entre le terminal d'entrée/sortie et la porte
de transmission.
[0013] La portion de la ligne de transmission située entre le terminal d'entrée/sortie et
la porte de transmission constitue typiquement une partie à haute consommation. Du
fait de sa disposition, la porte de transmission permet ainsi de découpler cette portion
à haute consommation des bornes d'entrée/sortie de l'unité électronique tant que les
terminaux d'entrée/sortie ne sont pas exploités pour communiquer avec l'unité électronique.
De la sorte, l'élément de protection ESD ne perturbe pas, dans cet état, les échanges
ou les communications entre l'unité électronique et les autres composants du système.
L'élément de protection ESD remplit toutefois toujours sa fonction première qui consiste
à permettre l'établissement d'un chemin de décharge entre la ligne de transmission
(sur la portion située entre le terminal d'entrée/sortie et la porte de transmission)
et une masse du circuit, dès lors que des charges électriques s'accumulent ou sont
introduites en nombre trop important sur cette ligne. L'élément de protection ESD
assure donc une protection de l'entrée de la porte de transmission et des composants
situés en aval, dont l'unité électronique.
[0014] L'élément de protection ESD et la porte de transmission coopèrent conjointement pour
assurer une protection électrique optimale de l'interface entre l'unité électronique
et le monde extérieur. Cette protection vient s'ajouter à celle assurée par la fonction
de découplage mécanique et électrique assurée par le terminal d'entrée/sortie et son
élément de liaison mobile.
[0015] Selon un mode de réalisation préféré, l'unité électronique est couplée à un bus,
la ligne de transmission et la borne d'entrée/sortie de l'unité électronique étant
couplées à une ligne du bus. Préférablement, cette ligne du bus est amenée, à l'état
non occupé, à une tension de référence, un premier moyen pour tirer la ligne du bus
à la tension de référence étant connecté à la ligne du bus, entre la porte de transmission
et la borne d'entrée/sortie de l'unité électronique. Un second moyen pour tirer la
ligne du bus à la tension de référence est par ailleurs connecté à la ligne de transmission,
entre le terminal d'entrée/sortie et la porte de transmission. De la sorte, lorsque
la porte de transmission est rendue transmissive pour permettre l'établissement d'une
liaison entre le terminal d'entrée/sortie placé sur le boîtier de l'instrument et
la borne d'entrée/sortie de l'unité électronique, le second moyen vient compléter
ou suppléer le premier moyen afin de compenser les effets de la capacité parasite
de l'élément de protection ESD.
[0016] Selon un autre mode de réalisation préféré, l'instrument électronique portable comporte
une interface utilisateur, cette interface utilisateur comprenant au moins un premier
organe de commande monté mobile sur le boîtier et pouvant être actionné par un utilisateur,
ce premier organe de commande jouant en outre le rôle du terminal d'entrée/sortie.
Selon ce mode de réalisation, l'organe de commande est avantageusement réalisé sous
la forme d'un poussoir monté mobile dans un orifice de montage ménagé dans le boîtier
de façon à avoir une course de translation selon un axe d'actionnement, ce poussoir
étant actionnable par pression pour être amené d'une première position dite non enfoncée
à une seconde position dite enfoncée. Ce poussoir comprend une tige électriquement
conductrice, formant l'élément de liaison du terminal d'entrée/sortie, qui traverse
l'orifice de montage et qui comporte des première et seconde extrémités débouchant
respectivement à l'intérieur et à l'extérieur du boîtier.
[0017] Préférablement, l'organe de commande actionne un premier contact électrique, isolé
électriquement de l'élément de liaison, pour produire en réponse un signal de commande,
et un second contact électrique pour établir, en position enfoncée, une liaison électrique
entre l'élément de liaison du terminal d'entrée/sortie et la ligne de transmission.
Ce second contact électrique établit, lorsque l'organe de commande occupe la première
position, une liaison électrique entre l'élément de liaison et un potentiel électrique
déterminé évitant ainsi l'accumulation de charges électriques sur l'élément de liaison.
[0018] D'une manière générale, il est en effet avantageux de prévoir des moyens pour amener
l'élément de liaison à un potentiel électrique déterminé lorsque cet élément de liaison
occupe la première position de découplage, et pour interrompre la connexion de l'élément
de liaison au potentiel électrique déterminé lorsque cet élément de liaison occupe
la seconde position de couplage et permettre ainsi la transmission des signaux électriques
sur la ligne de transmission. On assure de la sorte que des charges électriques ne
puisse en premier lieu s'accumuler sur l'élément de liaison.
BRÈVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0019] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description détaillée qui suit de divers modes de réalisation
de l'invention donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs et illustrés par
les dessins annexés où :
- la figure 1 montre une vue en plan générale d'un instrument électronique selon l'invention
se présentant ici avantageusement sous la forme d'une montre-bracelet comprenant une
pluralité d'organes de commande de type bouton-poussoir ;
- la figure 2a est une vue en coupe de l'un des organes de commande de l'instrument
de la figure 1, cet organe de commande étant illustré dans sa position non enfoncée
;
- la figure 2b est une vue en coupe similaire à celle de la figure 2a où l'organe de
commande est illustré en position enfoncée ;
- la figure 2c est une vue en plan partielle de l'organe de commande de la figure 2a
dans sa position non enfoncée ;
- la figure 2d est une vue en plan similaire à celle de la figure 2c où l'organe de
commande est illustré en position enfoncée ;
- la figure 3 est une vue de principe de la configuration et du fonctionnement de l'organe
de commande des figures 2a à 2d où cet organe de commande remplit, outre sa fonction
traditionnelle de commande, une fonction additionnelle permettant la transmission
de signaux électriques de et/ou vers l'instrument électronique ; et
- la figure 4 est un schéma bloc illustrant un mode de réalisation préféré de l'interface
entre les organes de commande et l'électronique de l'instrument.
DESCRIPTION DES MODES DE RÉALISATION PRÉFÉRÉS
[0020] L'invention procède de l'idée générale qui consiste à relier un instrument électronique
portable (par exemple une montre-bracelet) à un dispositif électrique ou électronique
externe par l'intermédiaire d'au moins un terminal d'entrée/sortie accessible depuis
l'extérieur du boîtier de l'instrument électronique portable (avantageusement au moins
un organe de commande de l'interface utilisateur dont est équipée l'instrument électronique
portable). Par "transmission de signaux électriques", on englobera notamment la communication
de données à destination et/ou depuis l'instrument électronique portable. Le dispositif
externe peut ainsi être un dispositif électronique de communication, par exemple un
ordinateur personnel. Par "unité électronique", on comprendra par ailleurs toute unité
avec laquelle on désire interagir au travers des terminaux d'entrée/sortie, en particulier
une unité processeur ou une unité mémoire.
[0021] Le mode de réalisation préféré qui sera décrit dans la suite de la présente description
est avantageusement basé sur l'utilisation de deux organes de commande déjà présents
(en l'occurrence deux boutons-poussoirs) pour établir une communication avec une unité
électronique logée à l'intérieur du boîtier de l'instrument. On comprendra que les
deux organes de commande ainsi configurés remplissent deux fonctions, à savoir leur
fonction première de commande pour la sélection de fonctions de l'instrument électronique
portable (sélection de modes de fonctionnement ou d'informations, mise à jour de données
ou de paramètres de l'instrument électronique portable, par ex. l'heure et/ou la date,
etc.) et la fonction additionnelle de terminal d'entrée/sortie pour l'établissement
d'une communication avec au moins une unité électronique logée à l'intérieur du boîtier
de l'instrument.
[0022] Il convient cependant de mentionner que l'invention n'est pas limitée à l'utilisation
d'organes de commande comme terminaux d'entrée/sortie. Pour la mise en oeuvre de l'invention,
il suffit que chaque terminal d'entrée/sortie soit équipé d'un élément de liaison
électriquement conducteur qui est monté mobile par rapport au boîtier de manière à
pouvoir occuper au moins deux positions distinctes dans lesquels cet élément de liaison
est couplé ou découplé de la ligne de transmission correspondante (à l'image par exemple
des solutions décrites dans les documents JP 11-126115 A et JP 2001-175610 susmentionnés).
L'utilisation additionnelle du terminal d'entrée/sortie comme organe de commande,
comme décrit ci-après, est cependant particulièrement avantageuse dans la mesure où
des terminaux spécifiques ne sont pas nécessaires.
[0023] On comprendra encore que la transmission de signaux électriques peut être établie
dès lors que le ou les organes de commande configurés à cet effet sont amenés dans
leur position de couplage (en position enfoncée). La connexion de l'instrument électronique
portable au dispositif externe sera donc établie grâce à un adaptateur agencé pour
amener les organes de commande concernés en position enfoncée. La description de cet
adaptateur ne sera pas abordée ici car elle ne concerne pas directement l'objet de
la présente invention. Dans la suite de la description, il suffira de comprendre que
cet adaptateur est notamment agencé pour servir d'interface de communication avec
une unité de traitement externe, tel un ordinateur personnel.
[0024] La présente invention sera décrite en référence à une pièce d'horlogerie se présentant
avantageusement sous la forme d'une montre-bracelet. L'invention s'applique néanmoins
de manière identique à tout instrument électronique portable qu'il remplisse ou non
une fonction horlogère.
[0025] La figure 1 montre une vue en plan d'ensemble d'une montre-bracelet, désignée globalement
par la référence numérique 1, constituant un exemple de mise en oeuvre de l'invention.
Elle comprend notamment un boîtier 2 délimité dans cet exemple par une partie inférieure
3 formant carrure et fond, et une partie supérieure 4 formant lunette qui porte par
ailleurs une glace 5. La lunette 4 est ajustée de manière classique sur la carrure
3, un joint étant interposé entre ces éléments pour assurer l'étanchéité du boîtier
2.
[0026] La carrure 3 est traversée dans cet exemple par cinq organes de commande de type
bouton-poussoir désignés respectivement par les références numériques 11, 12, 13,
14 et 15. Il va de soi que cet exemple est donné à titre purement illustratif seulement.
Les cinq organes de commande 11 à 15 forment ensemble une interface utilisateur avec
laquelle le porteur peut interagir pour sélectionner les diverses fonctions de la
montre-bracelet 1.
[0027] Les organes de commande 11 à 15 sont placés ici latéralement sur la carrure 3 en
des endroits typiques pour une montre-bracelet, à savoir sensiblement à 2 h, 3 h,
4 h, 8 h et 10 h respectivement. Il va de soi que les organes de commande 11 à 15
pourraient être disposés en d'autres endroits. L'un des organes de commande au moins
pourrait ainsi être placé sur la face avant de la montre, par exemple à 6 h.
[0028] Dans ce qui suit, on s'intéressera uniquement à la structure de l'organe de commande
11. Dans cet exemple, les organes de commande 12, 13, 14 et 15 présentent une configuration
similaire. Plus particulièrement, les deux organes de commandes 11 et 13 forment des
terminaux d'entrée/sortie (désignés A et B respectivement) pour l'établissement d'une
communication avec au moins une unité électronique logée à l'intérieur du boîtier
2 (une telle unité électronique est représentée schématiquement dans la figure 1 et
porte la référence numérique 72). Les organes de commande 14 et 15 sont exploités
pour assurer la recharge d'un accumulateur en énergie électrique de l'instrument électronique
portable. L'organe de commande 12 n'est utilisé que comme réserve et pourrait être
configuré comme un organe de commande classique pour remplir uniquement son rôle de
commande. Cet organe de commande 12 pourrait d'ailleurs être configuré comme une tige-couronne
classique pour la mise à l'heure de la montre.
[0029] La figure 2a montre une vue en coupe partielle de la figure 1 prise au niveau de
l'organe de commande 11 selon son axe d'actionnement désigné X-X. Comme déjà mentionné,
les organes de commande 12, 13, 14 et 15 présentent une configuration similaire. L'organe
de commande 11 est monté mobile dans un orifice de montage 3a ménagé dans la carrure
3 de façon à avoir une course de translation selon l'axe d'actionnement X-X. L'organe
de commande 11 est actionnable par pression, comme un poussoir classique, pour être
amené d'une première position dite non enfoncée, comme illustré dans la figure 2a,
à une seconde position dite enfoncée, illustrée dans la figure 2b.
[0030] L'organe de commande 11 se compose principalement d'une tige 100, de forme allongée,
réalisée en un matériau électriquement conducteur, avantageusement en métal. Cette
tige 100 présente de préférence, mais pas exclusivement, une forme cylindrique et
traverse la carrure 3 de part en part. Cette tige 100 forme l'élément de liaison de
chaque terminal d'entrée/sortie. Une première extrémité de la tige 100 débouche ainsi
à l'intérieur de la cavité formée par la carrure 3 alors que la seconde extrémité
de la tige 100 débouche à l'extérieur de la carrure 3 de manière à pouvoir être actionnée
par un utilisateur. L'étanchéité est assurée de manière classique par un ou plusieurs
joints toriques 9 logés dans une ou plusieurs gorges 110 ménagées sur la tige 100.
[0031] Sur sa seconde extrémité, la tige 100 est terminée par une tête 120 de plus grand
diamètre. Dans cet exemple, la tige 100 et la tête 120 de l'organe de commande sont
réalisées d'une pièce. Au titre d'alternative, il est parfaitement envisageable de
réaliser ces deux éléments séparément et de les rendre ensuite solidaires l'un de
l'autre ou encore de surmouler une tête en matière plastique sur la tige 100 conductrice.
Pour remplir la fonction désirée de transmission de signaux électriques, on comprendra
qu'il convient en tous les cas d'assurer un accès électrique à la tige 100 depuis
l'extérieur. Le surmoulage ou le montage d'une tête plastique sur la tige devra donc
être tel que l'extrémité externe de la tige puisse être contactée électriquement depuis
l'extérieur.
[0032] La carrure 3 est de préférence également réalisée en une matière électriquement conductrice,
la tige 100 étant en conséquence isolée de cette carrure 3 par un manchon isolant
30. Dans cet exemple préféré, cette carrure 3 est par ailleurs portée, en fonctionnement,
à un potentiel électrique déterminé, ici le potentiel de masse de l'instrument portable
comme schématisé dans les figures. L'utilité de cette connexion électrique apparaîtra
plus clairement dans la suite de la présente description.
[0033] Le manchon isolant 30 présente une forme générale tubulaire avec un épaulement 31
agencé pour venir en appui, depuis l'extérieur de la carrure 3, sur un épaulement
correspondant 3b ménagé dans l'orifice de montage 3a. Ce manchon isolant 30 est donc
introduit dans l'orifice de montage 3a depuis l'extérieur et est préférablement rendu
solidaire de la carrure 3, par exemple par chassage, vissage ou collage. Ce manchon
30 peut avantageusement être réalisé en matière plastique, en matière céramique, en
aluminium éloxé, ou toute autre matière dans la mesure où au moins la surface de contact
entre le manchon 30 et les parties conductrices avoisinantes est isolée électriquement.
[0034] Dans une certaine mesure, il pourrait être envisageable d'utiliser un manchon réalisé
dans un matériau à haute résistivité électrique (c'est-à-dire faiblement conducteur)
de sorte qu'un courant suffisant puisse s'écouler entre la tige 100 et la carrure
conductrice 3, évitant ainsi l'accumulation de charges électriques sur la tige 100,
la résistivité de ce manchon étant toutefois choisie pour être suffisamment élevée
(par exemple quelques kΩ ou MΩ) afin de ne pas perturber le fonctionnement du bus
interne.
[0035] Un moyen de rappel élastique 6, formé dans cet exemple d'un ressort hélicoïdal, est
placé entre l'épaulement 31 du manchon isolant 30 et la tête 120 de l'organe de commande.
Lors d'une pression sur l'organe de commande, ce moyen de rappel 6 est donc comprimé
entre l'épaulement 31 et la tête 120 comme illustré dans la figure 2b, exerçant de
la sorte une force de rappel tendant à ramener l'organe de commande de sa position
enfoncée à sa position non enfoncée. On notera que l'épaulement 31 du manchon isolant
assure également que la tête 120 de l'organe de commande, ici conductrice, ne rentre
pas en contact avec la carrure 3.
[0036] L'organe de commande comporte encore un élément de retenue 40 adapté pour retenir
axialement la tige 100 de l'organe de commande. A cet effet, l'élément de retenue
40 est rendu solidaire de la tige 100 et est placé du côté intérieur de la carrure
3 afin de contrecarrer l'action du moyen de rappel 6 qui tend à extraire l'organe
de commande de son logement. L'élément de retenue 40 est avantageusement configuré
comme une clavette de retenue traditionnelle qui est introduite dans une gorge 140
ménagée sur la tige 100. Cet élément de retenue 40 est par ailleurs réalisé en un
matériau électriquement conducteur.
[0037] Dans la figure 2a, on peut voir que, en position non enfoncée, l'élément de retenue
40 vient en appui sur la carrure 3, en périphérie de l'orifice de montage 3a. De la
sorte une liaison électrique est assurée, en position non enfoncée, entre la tige
100 de l'organe de commande et la carrure 3. La tige 100 de l'organe de commande est
ainsi amenée au même potentiel électrique que la carrure 3. En position enfoncée,
par contre, cette liaison électrique est interrompue en raison du déplacement axial
de l'élément de retenue 40 qui accompagne le mouvement de la tige 100.
[0038] D'une manière générale, on aura ainsi compris que la structure de l'organe de commande
est telle que, en position non enfoncée, la tige 100 de l'organe de commande est amenée
à un potentiel électrique déterminé, rendant ainsi impossible l'accumulation de charges
électriques sur cette même tige. En position enfoncée, par contre, cette liaison électrique
est interrompue, rendant possible la transmission de signaux électriques par l'intermédiaire
de la tige 100. Pour la mise en oeuvre de l'invention, il faut comprendre que cette
connexion électrique à la masse, en position non enfoncée, n'est pas strictement nécessaire.
[0039] On va maintenant s'intéresser plus particulièrement à la configuration du dispositif
de commande et à la structure des contacts électriques qui permet d'assurer, d'une
part, la fonction première de l'organe de commande et, d'autre part, la fonction additionnelle
de moyen de transmission de signaux électriques.
[0040] La figure 3 montre une vue de principe de la configuration et du fonctionnement du
dispositif de commande envisagé pour permettre à l'organe de commande de remplir,
outre sa fonction traditionnelle de commande, une fonction additionnelle permettant
la transmission de signaux électriques de et/ou vers l'instrument électronique. L'organe
de commande est représenté schématiquement dans cette figure et porte la référence
C. Cet organe de commande C coopère classiquement avec un premier contact électrique
SW1 pour remplir sa fonction de commande. Un signal de commande SEL est ainsi produit
en réponse à l'activation du contact électrique SW1, à savoir en réponse à une pression
sur l'organe de commande C. Un second contact électrique SW2, distinct du premier
contact SW1 assure la liaison avec une ligne d'entrée/sortie I/O reliée par exemple
à une unité de traitement logée à l'intérieur de l'instrument électronique portable.
Ce second contact électrique SW2 remplit une fonction additionnelle permettant d'établir
une liaison électrique entre l'entrée/sortie I/O et l'organe de commande C, ou plus
exactement la tige de cet organe de commande C. Cette possibilité est schématisée
dans la figure 3 par la connexion de l'organe de commande C et de l'entrée/sortie
I/O au travers du contact électrique SW2. Cette liaison n'est établie que lorsque
l'organe de commande C est amené en position enfoncée pour fermer le contact électrique
SW2. En position non enfoncée, le contact électrique SW2 relie, comme schématisé,
l'organe de commande C à un potentiel électrique déterminé V
REF représenté ici comme un potentiel électrique formant masse. On aura compris que les
premier et second contacts électriques SW1 et SW2 sont indépendants mais sont néanmoins
actionnés simultanément en réponse à une pression sur l'organe de commande C.
[0041] La particularité du dispositif de commande proposé réside essentiellement dans le
fait que, en position non enfoncée, la partie électriquement conductrice de l'organe
de commande C, qui sert de moyen de liaison électrique avec l'entrée/sortie I/O (à
savoir la tige de l'organe de commande), n'est pas laissée à l'état flottant mais
est portée à un potentiel électrique déterminé, évitant de la sorte toute accumulation
de charges électriques sur cette partie de l'organe de commande.
[0042] En référence à nouveau aux figures 2a et 2b, on va maintenant décrire la configuration
des contacts électriques susmentionnés. Dans ces figures, on peut voir que la carrure
3 définit une cavité intérieure dans laquelle prend place, de manière classique, un
module électronique 7 (représenté partiellement dans la figure 2a) comprenant notamment
une plaquette de circuit imprimé, ou PCB, 70 portant divers composants électriques
et électroniques (non représentés dans ces figures) dont une unité de traitement de
données (par ex. un microcontrôleur ou un microprocesseur), des moyens de mémorisation
(par ex. EEPROM, FLASH ou similaire) et d'autres composants pour la mise en oeuvre
des fonctions de la montre-bracelet 1. Des composants horlogers (base de temps, diviseur
de fréquence, moyens d'affichage analogique et/ou digital, etc.) sont en particulier
classiquement prévus dans cet exemple pour remplir diverses fonctions horlogères incluant
notamment l'affichage de l'heure. La référence 75 indique un élément optionnel formant
entretoise disposé sur la face supérieure du PCB 70 et qui supporte notamment les
moyens d'affichage de l'instrument électronique.
[0043] Dans les figures 2a et 2b, on a encore représenté partiellement une source d'énergie
électrique 8 pour alimenter notamment le module électronique 7 susmentionné. Il peut
s'agir d'une pile traditionnelle ou d'un accumulateur rechargeable (et dont la recharge
peut par exemple être opérée par l'intermédiaire des organes de commande 14, 15, comme
déjà mentionné).
[0044] Dans ce mode de réalisation, le premier contact électrique SW1 de la figure 3 est
réalisé classiquement sous la forme d'une lame de contact électrique 50 comprenant
une base solidaire du module électronique 7 (cette base est ici maintenue entre le
PCB 70 et l'entretoise 75) et une extension flexible qui coopère avec l'extrémité
de la tige 100, cette extrémité étant isolée électriquement de la lame de contact
50 par une gaine isolante 150 pouvant être réalisée dans un matériau similaire à celui
du manchon isolant 30. L'extension flexible de la lame de contact 50 est agencée pour
être amenée classiquement au contact de l'autre partie du premier contact électrique
(non représentée dans les figures 2a et 2b). Dans le cas d'espèce, il s'agit d'une
métallisation 52 formée sur la tranche du PCB 70 comme illustré dans la vue en plan
partielle de la figure 2c. Dans cette figure 2c, l'entretoise 75 n'a pas été représentée
afin de découvrir l'ensemble du dispositif de commande. La figure 2d montre une vue
en plan analogue à celle de la figure 2c, organe de commande 11 en position enfoncée,
où l'on peut voir l'extension flexible de la lame de contact 50 venir au contact de
la métallisation 52.
[0045] La fonction du second contact électrique SW2 de la figure 3 est réalisée grâce à
l'élément de retenue 40 solidaire de la tige 100 et à une seconde lame de contact
électrique 60 disposée tangentiellement à la tige 100 au voisinage de son extrémité
recouverte par la gaine isolante 150. Cette lame de contact électrique 60 est elle
aussi maintenue par sa base entre le PCB 70 et l'entretoise 75. De la sorte, en position
non enfoncée (figures 2a et 2c), la lame de contact électrique 60 est en contact avec
la gaine isolante 150 et, en position enfoncée (figures 2b et 2d), la lame de contact
électrique 60 est en contact avec la tige 100.
[0046] Dans les figures 2a à 2d, on peut constater que la gaine isolante 150 remplit deux
fonctions, à savoir l'isolation électrique entre la tige 100 et le premier contact
électrique (quelque soit la position de l'organe de commande) ainsi que l'isolation
électrique entre la tige 100 et la lame de contact électrique 60 (en position non
enfoncée uniquement). La lame de contact électrique 60 pourrait bien évidemment être
isolée de la tige 100 au moyen d'une gaine isolante distincte de la gaine isolante
150.
[0047] On notera par ailleurs que la gaine isolante 150 est terminée ici par une portion
de plus grand diamètre. Cette caractéristique n'est pas nécessaire mais permet d'éviter
tout contact électrique éventuel entre les lames 50 et 60, la portion de plus grand
diamètre étant interposée entre ces deux lames.
[0048] On va maintenant se reporter à l'illustration de la figure 4 pour décrire un mode
de réalisation préféré de l'interface entre les terminaux d'entrée/sortie accessibles
depuis l'extérieur du boîtier de l'instrument et l'électronique de l'instrument. Comme
déjà mentionné ci-dessus, deux organes de commande (à savoir les organes de commande
11 et 13) forment avantageusement des premier et second terminaux d'entrée/sortie
A et B. Chacun de ces terminaux d'entrée/sortie A, B est susceptible d'être couplé
à une borne d'entrée/sortie correspondante d'une unité électronique au moins (dont
notamment les unités 72, 74) via une ligne de transmission I/O
A, respectivement I/O
B. Dans la figure 4, on a illustré à titre d'exemple deux unités électroniques distinctes,
à savoir une unité processeur 72 (il peut s'agir d'un microcontrôleur ou d'un microprocesseur)
et d'une mémoire 74 (par ex. une mémoire non volatile du type EEPROM ou FLASH), ces
composants étant par exemple portés par le PCB 70 déjà mentionné. Chacune des ces
unités électroniques comporte des première et seconde bornes d'entrée/sortie désignées
respectivement par les références numériques 72
A, 74
A et 72
B, 74
B. Dans cet exemple préféré, chacune des unités électroniques 72, 74 est avantageusement
couplée par ses bornes d'entrée/sortie 72
A, 72
B et 74
A, 74
B à un bus interne comprenant deux lignes désignée CLK et DATA. Les première et seconde
lignes de transmission I/O
A et I/O
B sont respectivement connectées sur ces deux lignes du bus.
[0049] Les lignes CLK et DATA du bus servent respectivement à la transmission d'un signal
d'horloge (ou de cadencement) et à la transmission sérielle de données. Il existe
divers protocoles de communication utilisant des bus à deux lignes comme dans le cas
d'espèce. On n'abordera pas ici la description de ces protocoles de communication.
Il suffit de savoir que l'unité processeur 72 peut par exemple agir comme maître et
contrôler les opérations et le flux de données sur le bus et que cette unité processeur
72 peut adresser sélectivement toute autre unité couplée au bus (dont la mémoire 74),
par exemple par l'envoi d'une trame d'adressage sur la ligne de données DATA.
[0050] Il convient de noter que l'interfaçage via un bus n'est pas strictement nécessaire.
Il serait par exemple parfaitement envisageable de coupler les lignes de transmission
I/O
A et I/O
B sur les bornes d'entrée/sortie de l'unité processeur 72 uniquement et d'interfacer
l'unité processeur 72 et la mémoire 74 au moyen d'un bus séparé. La structure proposée
est néanmoins avantageuse dans la mesure où l'on peut accéder à l'une ou l'autre des
unités 72, 74 (voire d'autres unités couplées au bus) via les terminaux d'entrée/sortie
A, B.
[0051] En se référant plus particulièrement à chacune des lignes de transmission I/O
A et I/O
B, on peut voir qu'une porte de transmission TG
A, respectivement TG
B, est interposée sur la ligne de transmission entre le terminal d'entrée/sortie A,
resp. B, et la borne d'entrée/sortie correspondante 72
A, 74
A, resp. 72
B, 74
B, de chaque unité électronique 72, 74. Chaque porte de transmission TG
A, TG
B présente un état transmissif ou non transmissif permettant au terminal d'entrée/sortie
correspondant A, B d'être respectivement couplé à ou découplé de la borne d'entrée/sortie
correspondante de chaque unité électronique 72, 74. Les portes de transmission sont
des composants bien connus. On peut par exemple se référer à la spécification du composant
NC7SZ66 commercialisé par la société Fairchild Semiconductor pour une description
détaillée d'un tel composant.
[0052] Outre les portes de transmission TG
A, TG
B susmentionnées, un élément de protection contre des décharges électrostatiques TVS
A, TVS
B est par ailleurs interposé sur chacune des lignes de transmission I/O
A, I/O
B entre le terminal d'entrée/sortie A, B et la porte de transmission TG
A, TG
B. Sur la figure 4, ces éléments de protection TVS
A, TVS
B sont représentés comme une double diode en tête bêche. Il s'agit essentiellement
d'un composant passif, également bien connu, permettant l'établissement d'un chemin
de décharge dès lors qu'une tension aux bornes de ce composant dépasse un seuil déterminé
(par exemple une dizaine de Volts). Dans le cas d'espèce, chaque élément de protection
TVS
A, TVS
B est connecté entre la ligne de transmission I/O
A, resp. I/O
B, et un potentiel de masse. Comme mentionné en préambule, ce genre d'élément de protection
présente typiquement une capacité parasite de valeur élevée (de l'ordre de 1 nF).
[0053] La portion de la ligne de transmission I/O
A, I/O
B située entre le terminal d'entrée/sortie A, B et la porte de transmission TG
A, TG
B constitue typiquement une partie à haute consommation. Du fait de sa disposition,
la porte de transmission TG
A, TG
B permet ainsi de découpler cette portion à haute consommation des bornes d'entrée/sortie
de chaque unité électronique 72, 74 tant que les terminaux d'entrée/sortie A, B ne
sont pas exploités pour communiquer avec l'électronique de l'instrument. De la sorte,
l'élément de protection TVS
A, TVS
B ne perturbe pas, dans cet état, les échanges ou les communications entre les unités
électroniques couplées au bus interne. L'élément de protection TVS
A, TVS
B remplit toutefois toujours sa fonction première qui consiste à permettre l'établissement
d'un chemin de décharge entre la ligne de transmission I/O
A, I/O
B (sur la portion située entre le terminal d'entrée/sortie A, B et la porte de transmission
TG
A, TG
B) et la masse du circuit, dès lors que des charges électriques s'accumulent ou sont
introduite en nombre trop important sur cette ligne. L'élément de protection TVS
A, TVS
B assure donc une protection de l'entrée de la porte de transmission associée TG
A, TG
B et des composants situés en aval, dont l'unité processeur 72 et la mémoire 74.
[0054] On aura donc compris que l'élément de protection TVS
A, resp. TVS
B, et la porte de transmission TG
A, resp. TG
B, coopèrent conjointement pour assurer une protection électrique optimale de l'interface
entre l'électronique de l'instrument et le monde extérieur. Cette protection vient
s'ajouter à celle assurée par la fonction de découplage mécanique et électrique assurée
par le terminal d'entrée/sortie A, B et son élément de liaison mobile, à savoir l'organe
de commande 11, resp. 13, dans cet exemple.
[0055] Comme illustré dans la figure 4, l'état transmissif ou non transmissif de chaque
porte de transmission TG
A, TG
B est sélectionné au moyen d'un signal de commande OE
A, resp. OE
B, appliqué sur une entrée de la porte. Ce signal de commande OE
A, OE
B est avantageusement produit par l'unité processeur 72 elle même. L'état transmissif
de chaque porte peut être activé par l'unité processeur 72 dès lors que les conditions
propices pour effectuer l'interfaçage avec le monde extérieur sont présentes. L'état
transmissif des portes de transmission TG
A, TG
B ne sera en particulier activé que lorsque les terminaux d'entrée/sortie doivent effectivement
être exploités pour communiquer avec l'électronique de l'instrument. Ceci est le cas
lorsque l'instrument électronique est placé sur son adaptateur et que les éléments
de liaison des terminaux d'entrée/sortie sont amenés dans leur position de couplage.
Dans l'exemple illustré, ceci ne doit toutefois pas être le cas lors d'un actionnement
classique des organes de commande, par exemple lors de la sélection de fonctions de
l'instrument électronique portable.
[0056] L'activation des portes de transmission TG
A, TG
B peut être effectué de diverses manières. Dans la figure 4, on peut voir que l'unité
processeur 72 reçoit par ailleurs cinq signaux d'activation SEL
1 à SEL
5 provenant respectivement des organes de commande 11 à 15 formant l'interface utilisateur
de l'instrument. Dans la figure 4, on peut d'ailleurs voir schématiquement les contacts
électriques des organes de commande 11 et 13 pour la production des signaux d'activation
SEL
1 et SEL
3. L'activation des portes de transmission TG
A, TG
B pourrait ainsi être opérée suite à l'activation simultanée et/ou prolongée des cinq
organes de commande 11 à 15 (situation qui apparaîtrait essentiellement lorsque l'instrument
est placé sur son adaptateur). Alternativement, une fonction d'activation d'un mode
de communication pourrait être prédéfinie dans l'éventail des fonctions de l'instrument
électronique et cette fonction pourrait être appelée et sélectionnée au moyen de l'interface
utilisateur de l'instrument.
[0057] Dès lors que les portes de transmission TG
A, TG
B sont activées, on comprendra que la partie à haute consommation des lignes de transmission
I/O
A et I/O
B (on peut également parler d'une extension du bus) sera connectée au bus interne de
l'instrument électronique. Cette situation n'apparaîtra que lorsque l'instrument est
en mode de communication. Or, à ce moment, l'instrument est placé sur son adaptateur,
donc le problème de consommation est nettement moins aigu. En effet, l'alimentation
de l'instrument électronique peut par exemple être assurée par le biais d'un dispositif
d'alimentation ou de recharge externe disposé dans l'adaptateur et relié à l'instrument
par le biais d'autres terminaux, par exemple par le biais des organes de commande
14 et 15.
[0058] La capacité parasite de chaque élément de protection TVS
A, TVS
B peut néanmoins toujours constituer un problème. En effet, cette capacité parasite
influe non seulement sur la consommation mais également sur le temps de réponse des
lignes où transitent les informations. Dans le cas d'espèce, chaque ligne CLK, DATA
du bus interne est amenée, à l'état non occupé, à une tension de référence, ici une
tension haute V
CC, par l'intermédiaire d'un dispositif dit de "pull-up". Il s'agit ici d'un élément
résistif R
P1, resp. R
P2, (ou résistance de pull-up) connecté entre la ligne du bus CLK, resp. DATA, et la
tension haute V
CC. La valeur de cette résistance est choisie en fonction de critères de consommation,
de temps de réponse du bus et de capacité des composants interfacés à "piloter" ce
bus, cette valeur devant être élevée pour réduire la consommation sur le bus, tout
en étant suffisamment faible, comparativement à la capacité présente sur le bus, pour
minimiser le temps de réponse.
[0059] Lors d'une activation des portes de transmission TG
A, TG
B, la capacité parasite de chaque élément de protection TVS
A, TVS
B se retrouve sur la ligne du bus. Cette capacité parasite s'ajoute en conséquence
à la capacité déjà présente sur le bus interne et aurait pour conséquence, à résistance
égale, un accroissement du temps de réponse du bus. C'est pourquoi un dispositif de
pull-up additionnel est placé sur chacune des lignes de transmission I/O
A, I/O
B, entre les terminaux d'entrée/sortie A, B et les portes de transmission TG
A, TG
B. A l'image des éléments R
P1, R
P2, il s'agit à nouveau, dans cet exemple, d'éléments résistifs R
PA, R
PB connectés, cette fois-ci, entre les portions à haute consommation des lignes de transmission
I/O
A, I/O
B et la tension haute V
CC. Ces éléments résistifs additionnels permettent ainsi de compenser l'accroissement
de la capacité présente sur les lignes du bus lors de l'activation des portes de transmission
TG
A, TG
B. On comprendra que les éléments résistifs R
P1, R
P2, R
PA, R
PB pourraient être remplacés par d'autres dispositifs fonctionnellement analogues comme
par exemple des sources de courant.
[0060] On comprendra que diverses modifications et/ou améliorations évidentes pour l'homme
du métier peuvent être apportées aux modes de réalisation décrits dans la présente
description sans sortir du cadre de l'invention défini par les revendications annexées.
En particulier, la présente invention n'est pas limitée uniquement à une utilisation
dans une montre-bracelet mais s'applique à toute autre application dans un instrument
électronique portable.
[0061] D'autre part, l'utilisation des organes de commande comme terminaux d'entrée/sortie,
bien que préférable et avantageuse, n'est pas nécessaire. Tout autre dispositif de
découplage comprenant un élément de liaison électriquement conducteur monté mobile
par rapport au boîtier de l'instrument électronique portable et permettant d'accéder
électriquement à l'électronique logée à l'intérieur de ce boîtier peut être utilisé
(à l'image par exemple des solutions antérieures décrites dans les documents JP 11-126115
A et JP 2001-175610).
[0062] La structure décrite de l'organe de commande peut également subir de nombreuses modifications
sans néanmoins affecter les fonctions recherchées pour la mise en oeuvre de l'invention
revendiquée. La carrure 3 de l'instrument pourrait ainsi alternativement être réalisée
en un matériau non conducteur auquel cas le manchon 30 n'est plus nécessaire. Dans
ce cas, il sera préférable de disposer, au voisinage de la tige 100, un élément de
référence conducteur porté au potentiel électrique déterminé et de prévoir que la
tige 100 soit amenée au contact de cet élément de référence en position non enfoncée.
[0063] En lieu et place de boutons-poussoirs, on pourra par ailleurs utiliser tout autre
type d'organe de commande dans la mesure où il présente deux positions distinctes
permettant respectivement un couplage ou un découplage des terminaux d'entrée/sortie.
On peut par exemple penser à une tige-couronne présentant au moins deux positions
axiales distinctes. Le déplacement de l'élément de liaison pourrait par ailleurs suivre
un déplacement autre qu'en translation. On peut par exemple penser à un organe de
commande où l'élément mobile subirait un déplacement en rotation.
[0064] On aura enfin compris que la nature de l'unité électronique avec laquelle on désire
établir une liaison au travers des terminaux d'entrée/sortie peut être variable. Il
peut s'agir d'une unité processeur comme décrit, d'une unité mémoire uniquement ou
d'une unité dont on désirerait ajuster les caractéristiques de fonctionnement (par
exemple un circuit diviseur de fréquence, un capteur, etc.).
1. Instrument électronique portable (1) comprenant un boîtier (2), au moins une unité
électronique (72, 74) logée à l'intérieur dudit boîtier (2), et au moins un premier
terminal d'entrée et/ou sortie (A; B) accessible depuis l'extérieur dudit boîtier
(2) et comprenant un élément de liaison électriquement conducteur (100) qui est monté
mobile par rapport au dit boîtier (2),
ledit terminal d'entrée et/ou sortie (A; B) étant adapté pour être relié électriquement
à une borne d'entrée et/ou sortie (72
A, 74
A; 72
B, 74
B) de ladite unité électronique (72, 74) par l'intermédiaire d'une ligne de transmission
(I/O
A; I/O
B) et pour permettre la transmission de signaux électriques sur ladite ligne de transmission
(I/O
A; I/O
B) au travers dudit élément de liaison (100),
ledit élément de liaison (100) pouvant occuper une première ou seconde position
dans laquelle ledit terminal d'entrée et/ou sortie (A; B) est respectivement découplé
ou couplé à ladite borne d'entrée et/ou sortie (72
A, 74
A; 72
B, 74
B) de l'unité électronique,
caractérisé en ce que ledit instrument électronique portable comporte en outre :
une porte de transmission (TGA; TGB) interposée sur ladite ligne de transmission (I/OA; I/OB) entre ledit terminal d'entrée et/ou sortie (A; B) et ladite borne d'entrée et/ou
sortie (72A, 74A; 72B,74B) de l'unité électronique (72, 74), cette porte de transmission (TGA; TGB) présentant un état transmissif ou non transmissif permettant au dit terminal d'entrée
et/ou sortie (A; B) d'être respectivement couplé à ou découplé de ladite borne d'entrée
et/ou sortie (72A, 74A; 72B, 74B) de l'unité électronique (72, 74) ; et
un élément de protection (TVSA; TVSB) contre des décharges électrostatiques interposé sur ladite ligne de transmission
(I/OA; I/OB) entre ledit terminal d'entrée et/ou sortie (A; B) et ladite porte de transmission
(TGA; TGB).
2. Instrument électronique portable selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre des moyens (3, 30, 40) pour amener ledit élément de liaison (100)
à un potentiel électrique déterminé lorsque cet élément de liaison (100) occupe ladite
première position, et pour interrompre la connexion dudit élément de liaison (100)
au dit potentiel électrique déterminé lorsque cet élément de liaison (100) occupe
ladite seconde position et permettre ainsi la transmission desdits signaux électriques
sur ladite ligne de transmission (I/OA; I/OB).
3. Instrument électronique portable selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l'état transmissif ou non transmissif de ladite porte de transmission (TGA; TGB) est contrôlé par une unité processeur (72).
4. Instrument électronique portable selon l'une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre un interface utilisateur (11 à 15) pour la sélection de fonctions
dudit instrument électronique portable et en ce que l'état transmissif ou non transmissif de ladite porte de transmission (TGA; TGB) est sélectionné par l'intermédiaire de ladite interface utilisateur (11 à 15).
5. Instrument électronique portable selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte une interface utilisateur (11 à 15) pour la sélection de fonctions dudit
instrument électronique portable, cette interface utilisateur comprenant au moins
un premier organe de commande (11) monté mobile sur ledit boîtier (2) et pouvant être
actionné par un utilisateur,
ledit premier organe de commande (11) jouant en outre le rôle dudit premier terminal
d'entrée et/ou sortie (A).
6. Instrument électronique portable selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit organe de commande (11) est un poussoir monté mobile dans un orifice de montage
(3a) ménagé dans ledit boîtier (2) de façon à avoir une course de translation selon
un axe d'actionnement (X-X), ce poussoir étant actionnable par pression pour être
amené d'une première position dite non enfoncée à une seconde position dite enfoncée,
ledit poussoir comprenant une tige (100) électriquement conductrice, formant ledit
élément de liaison, qui traverse ledit orifice de montage (3a) et qui comporte des
première et seconde extrémités débouchant respectivement à l'intérieur et à l'extérieur
dudit boîtier (2).
7. Instrument électronique portable selon la revendication 5 ou 6,
caractérisé en ce que ledit organe de commande (11) actionne :
un premier contact électrique (SW1), isolé électriquement dudit élément de liaison
(100), pour produire en réponse un signal de commande (SEL) ; et
un second contact électrique (SW2) pour établir, en position enfoncée, une liaison
électrique entre ledit élément de liaison (100) et ladite ligne de transmission (I/OA; I/OB),
ledit second contact électrique (SW2) établissant, dans ladite première position,
une liaison électrique entre ledit élément de liaison (100) et un potentiel électrique
déterminé (Vref) évitant ainsi l'accumulation de charges électriques sur ledit élément
de liaison (100).
8. Instrument électronique portable selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce que ladite unité électronique (72, 74) est couplée à un bus, et en ce que ladite ligne de transmission (I/OA; I/OB) et ladite borne d'entrée et/ou sortie (72A, 74A; 72B, 74B) de l'unité électronique (72, 74) sont couplées à une ligne (CLK; DATA) dudit bus.
9. Instrument électronique portable selon la revendication 8, caractérisé en ce que ladite ligne (CLK; DATA) du bus est amenée, à l'état non occupé, à une tension de
référence (VCC), un premier moyen (RP1; RP2) pour tirer ladite ligne (CLK; DATA) du bus à ladite tension de référence (VCC) étant connecté à la ligne du bus, entre ladite porte de transmission (TGA; TGB) et ladite borne d'entrée et/ou sortie (72A, 74A; 72B, 74B) de l'unité électronique (72, 74),
un second moyen (RPA; RPB) pour tirer ladite ligne (CLK; DATA) du bus à ladite tension de référence (VCC) étant connecté à la ligne de transmission (I/OA; I/OB), entre ledit terminal d'entrée et/ou sortie (A; B) et ladite porte de transmission
(TGA; TGB).
10. Instrument électronique portable selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé en ce qu'il comporte, outre le premier terminal d'entrée et/ou sortie (A), un second terminal
d'entrée et/ou sortie (B) susceptible d'être couplé à une seconde borne d'entrée et/ou
sortie (72B, 74B) de l'unité électronique (72, 74) par l'intermédiaire d'une seconde ligne de transmission
(I/OB), les lignes de transmission (I/OA, I/OB) des premier et second terminaux d'entrée et/ou sortie (A, B) assurant respectivement
la transmission d'un signal d'horloge (CLK) et d'un signal de données (DATA).