(19)
(11) EP 1 528 188 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
04.05.2005  Bulletin  2005/18

(21) Numéro de dépôt: 04292531.3

(22) Date de dépôt:  26.10.2004
(51) Int. Cl.7E05B 7/00, E05C 9/02, E05B 65/08
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IT LI LU MC NL PL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL HR LT LV MK

(30) Priorité: 29.10.2003 FR 0312666

(71) Demandeur: Bezault SAS
49160 Longue (FR)

(72) Inventeurs:
  • Guerin, Eric
    49400 Villebernier (FR)
  • Sanchez, Denis
    49100 Angers (FR)

(74) Mandataire: Jolly, Jean-Pierre et al
Cabinet Jolly 54, rue de Clichy
75009 Paris
75009 Paris (FR)

   


(54) Poignée ergonomique pour serrure de chassis coulissant de baie ouvrante


(57) Cette poignée est constituée avec un corps (11) en saillie, fixé sur le vantail ouvrant (3) du châssis, et elle comporte une partie mobile (13) articulée sur le corps (11), de conformation adaptée pour permettre la prise au moins par un doigt de la main dans les deux sens de translation du vantail, ladite partie mobile (13) venant en débattement d'articulation en service, pour actionner par un moyen d'entraînement adéquat le mouvement de la tringle, en vue du déverrouillage de la serrure (1), puis permettre dans cette même position de la partie mobile (13) la traction du châssis dans le sens de sa translation en ouverture, la fermeture du vantail dans le sens de translation opposé étant réalisée à l'aide de cette partie mobile (13) saisie manuellement sur sa face opposée à celle de prise d'ouverture.




Description


[0001] L'invention concerne une poignée ergonomique pour serrure de châssis coulissant de baie ouvrante à plusieurs points de fermeture permettant d'ouvrir et refermer le vantail ouvrant du châssis coulissant dans une seule manoeuvre de translation du vantail.

[0002] On sait que les serrures multipoints des châssis coulissants de baie ouvrante comportent un boîtier de commande solidaire du vantail ouvrant et une tringle mobile solidaire du vantail et portant les pênes coopérant en fermeture avec les gâches du cadre fixe du châssis. Le boîtier de commande comprend généralement un mécanisme à pignon et crémaillère, le pignon entraînant la crémaillère et donc la tringle qui en est solidaire.

[0003] Le boîtier de commande comporte en outre généralement une poignée de manoeuvre de forme tubulaire ou à béquille. Néanmoins, les manoeuvres d'ouverture et fermeture du châssis pour ce type de serrure doivent être effectuées en deux temps, à savoir pour l'ouverture une première manoeuvre de rotation de la poignée déverrouillant la serrure et une seconde manoeuvre subséquente de traction sur la poignée pour déplacer le vantail, et inversement pour la fermeture du châssis.

[0004] La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient en proposant une poignée ergonomique permettant d'un seul mouvement de la main parallèle à la translation du vantail de déverrouiller et translater en ouverture le vantail puis de ramener et reverrouiller le vantail à la fermeture.

[0005] Il est en effet proposé selon l'invention une poignée ergonomique pour serrure de châssis coulissant de baie ouvrante, la serrure comportant un boîtier de manoeuvre d'une tringle mobile solidaire du vantail ouvrant et portant les pênes coopérant avec les gâches du cadre fixe à la fermeture du châssis, caractérisée en ce qu'elle est constituée avec un corps en saillie, fixé sur le vantail ouvrant du châssis, et comporte une partie mobile articulée sur le corps, de conformation adaptée pour permettre la prise au moins par un doigt de la main dans les deux sens de translation du vantail, ladite partie mobile venant en débattement d'articulation en service, pour actionner par un moyen d'entraînement adéquat le mouvement de la tringle, en vue du déverrouillage de la serrure, puis permettre dans cette même position de la partie mobile la traction du châssis dans le sens de sa translation en ouverture, la fermeture du vantail dans le sens de translation opposé étant réalisée à l'aide de cette partie mobile saisie manuellement sur sa face opposée à celle de prise d'ouverture.

[0006] Lors de la traction de la partie mobile à la fermeture du vantail, celle-ci reste en position ouverte grâce à un dispositif anti fausse-manoeuvre incorporé dans le boîtier de commande, bloquant ce dernier jusqu'à ce que le vantail retrouve sa position fermée relativement au cadre fixe du châssis, et à ce moment, en fin de course, le dispositif anti fausse-manoeuvre libère la serrure pour permettre la translation de la tringle portant les pênes et donc autoriser le verrouillage en retour de la serrure par la partie mobile qui revient en position fermée.

[0007] La serrure comporte avantageusement un boîtier de commande de type à pignon et crémaillère, la crémaillère étant entraînée par le pignon et transmettant son mouvement à la tringle portant les pênes de verrouillage du vantail sur les gâches correspondantes du cadre fixe du châssis, le pignon étant entraîné lui-même par une tige à carré de manoeuvre dirigée vers ladite partie mobile de la poignée, dont l'extrémité est pourvue d'une came comportant un élément d'ergot excentré relativement à l'axe de la tige à carré de manoeuvre, cet ergot étant reçu coulissant dans une rainure formée dans la partie arrière de la partie mobile, et la partie mobile entraînant dans son actionnement ledit élément d'ergot, et donc la came et la tige de carré de manoeuvre du pignon en rotation sur un angle variable, par exemple de 90°, pour déverrouiller la serrure en position ouverte, et les ramener en position d'origine, pour verrouiller la serrure en position non actionnée.

[0008] Ledit ergot est avantageusement une sphère en saillie de la came et la dite rainure de la partie mobile de poignée est formée par deux plats verticaux à l'arrière de celle-ci, le débattement d'articulation de la partie mobile selon un axe vertical sur le corps de la poignée tournant la sphère sur un angle variable, par exemple de 90°.

[0009] Inversement, ladite came peut être pourvue d'une rainure et la partie arrière de la partie mobile de serrure d'un élément d'ergot reçu à coulissement dans la rainure de came, l'actionnement de la partie mobile entraînant en rotation la came et donc la tige de carré de manoeuvre et le pignon d'entraînement de la crémaillère pour déverrouiller la serrure en position ouverte et permettre son reverrouillage en position non actionnée.

[0010] Le boîtier de commande peut encore être de type à coulisseau d'entraînement de la tringle à pênes de verrouillage, ce coulisseau pouvant être translaté en prévoyant une rampe inclinée sur la partie arrière de la partie mobile coopérant avec l'extrémité complémentaire de coulisseau, pour le déplacer dans le sens du déverrouillage de la serrure en position actionnée de la partie mobile, et, inversement, le ramener en position non actionnée de la partie mobile, pour permettre le reverrouillage de la serrure.

[0011] De façon avantageuse, la poignée peut être conformée avec un corps renflé en partie médiane et effilé à ses extrémités, la partie mobile étant intégrée à continuité de profil dans le corps en position non actionnée.

[0012] Cette partie mobile peut naturellement être montée sur le corps, rappelée par un moyen ressort adéquat vers la position non actionnée.

[0013] Naturellement, la poignée peut équiper un châssis ouvrant à droite ou à gauche, simplement en retournant la poignée à 180°, dans sa fixation au châssis ouvrant, et de même en inversant la position de la came.

[0014] L'invention est illustrée ci-après à l'aide d'un exemple de réalisation et en référence aux dessins annexés, sur lesquels :

La figure 1 est une vue schématique en coupe d'un châssis de porte-fenêtre équipée d'une serrure selon l'invention, en position verrouillée ;

La figure 2 est une vue identique à la figure 1 montrant la serrure en position déverrouillée ;

La figure 3 montre le châssis avec son vantail en ouverture ;

La figure 4 est une vue en coupe de la poignée en position de serrure verrouillée ;

La figure 5 est une vue en élévation de la poignée en position serrure verrouillée ; et

La figure 6 est une vue identique à la figure 5 en position de serrure déverrouillée.



[0015] Avec référence aux figures et notamment à la figure 4, une serrure 1 pour châssis coulissant 3 selon l'invention comprend une poignée ergonomique 5 et un boîtier de commande 7 d'une tringle portant les pênes de verrouillage sur les gâches du cadre fixe 9 du châssis. La poignée 5 est constituée d'un corps 11 à profil longitudinal, en forme d'arc de cercle et sur lequel est montée articulée en partie médiane une partie mobile de préhension 13. Cette partie mobile 13 s'intègre en continuité de forme avec le corps selon un profil également en arc de cercle, dans la position non actionnée de cette partie mobile. L'ensemble est fixé verticalement sur le vantail ouvrant du châssis, au moyen de deux pontets 15 du corps engagés en prise sensiblement dans la partie médiane du cadre de vantail 3, au droit du boîtier de commande 7 de la serrure.

[0016] La partie mobile 13 est articulée dans la direction longitudinale du corps, sur deux éléments d'axe 17 du corps sensiblement en partie médiane de celui-ci. Cette direction d'articulation est normalement verticale sur le vantail. Sa partie antérieure 19 est évidée pour permettre la préhension manuelle et favoriser la translation du vantail ouvrant sur le cadre fixe, dans les deux sens, l'ouverture par l'intérieur et la fermeture par la face externe. Le débattement est réalisé sur une faible plage angulaire, par exemple 30°, limitée par une butée de rotation.

[0017] Cette partie mobile 13 comporte à sa partie arrière deux plats verticaux 21, lesquels reçoivent en coulissement à faible jeu une sphère 23 en saillie d'une came 25 à forme de disque montée rotative à l'extrémité de la tige de carré de manoeuvre 27 du boîtier de commande. Cette sphère 23 est excentrée par rapport à l'axe de la tige de carré de manoeuvre 27 (figures 5 et 6), étant disposée relativement à la verticale en position haute droite à 45° de l'axe de la tige de carré de manoeuvre, en position non actionnée de la partie mobile (figure 5). Lors du débattement de celle-ci à l'ouverture du vantail (figure 6), ses plats arrières 21 entraînent la sphère 23 jusqu'à la position à 45° haute opposée de la position initiale relativement à la verticale, entraînant ce faisant la tige de carré de manoeuvre d'un angle total de 90° comme une béquille classique et donc, de façon correspondante le pignon d'entraînement de la crémaillère du boîtier de commande pour translater la tringle en déverrouillage des gâches du cadre fixe de châssis.

[0018] Le fonctionnement de la serrure est particulièrement simple. Partant de la position fermée du châssis (figure 1), on saisit la partie mobile 13 de la poignée que l'on tourne en la tirant dans le sens de l'ouverture du vantail (figure 2).

[0019] La serrure est alors déverrouillée et la translation du vantail peut alors avoir lieu dans ce même mouvement de traction selon flèche sur la poignée, instantanément après le déverrouillage.

[0020] La fermeture s'effectue selon un effort de traction opposé sur la poignée, sur la face externe de préhension de la partie mobile, celle-ci pouvant alors revenir à sa position non actionnée d'origine. Néanmoins, un dispositif anti-fausse manoeuvre classique permet d'actionner la partie mobile avant la fermeture pour présenter correctement les pênes devant les gâches pour leur verrouillage à l'ultime retour de la partie mobile à la fermeture complète du châssis.


Revendications

1. Poignée ergonomique pour serrure de châssis coulissant de baie ouvrante, la serrure (1) comportant un boîtier de manoeuvre (7) d'une tringle mobile solidaire du vantail ouvrant (3) et portant les pênes coopérant avec les gâches du cadre fixe (9) à la fermeture du châssis, constituée avec un corps (11) en saillie, fixé sur le vantail ouvrant (3) du châssis, et comportant une partie mobile (13) articulée sur le corps (11), de conformation adaptée pour permettre la prise au moins par un doigt de la main dans les deux sens de translation du vantail, ladite partie mobile (13) venant en débattement d'articulation en service, pour actionner par un moyen d'entraînement adéquat le mouvement de la tringle, en vue du déverrouillage de la serrure (1), puis permettre dans cette même position de la partie mobile (13) la traction du châssis dans le sens de sa translation en ouverture, la fermeture du vantail dans le sens de translation opposé étant réalisée à l'aide de cette partie mobile (13) saisie manuellement sur sa face opposée à celle de prise d'ouverture, caractérisée en ce que la serrure (1) comporte un boîtier de commande (7) de type à pignon et crémaillère, la crémaillère étant entraînée par le pignon et transmettant son mouvement à la tringle portant les pênes de verrouillage du vantail sur les gâches correspondantes du cadre fixe du châssis, le pignon étant entraîné lui-même par une tige à carré de manoeuvre (27) dirigée vers ladite partie mobile (13) de la poignée, dont l'extrémité est pourvue d'une came (25) comportant un élément d'ergot en saillie (23) à forme de sphère excentré relativement à l'axe de la tige à carré de manoeuvre (27), cet ergot (23) étant reçu coulissant dans un ensemble de deux plats verticaux (21) formé dans la partie arrière de la partie mobile (13), le débattement d'articulation de la partie mobile (13) selon un axe vertical sur le corps (11) de la poignée tournant la sphère (23) sur un angle variable, et donc la came (25) et la tige de carré de manoeuvre (27) du pignon en rotation sur un angle variable, par exemple de 90° pour déverrouiller la serrure (1) en position ouverte et les ramener en position d'origine pour verrouiller la serrure (1) en position non actionnée.
 
2. Poignée ergonomique selon la revendication 1, caractérisée en ce que lors de la traction de la partie mobile (13) à la fermeture du vantail, celle-ci reste en position ouverte grâce à un dispositif anti fausse-manoeuvre incorporé dans le boîtier de commande (7), bloquant ce dernier jusqu'à ce que le vantail retrouve sa position fermée relativement au cadre fixe du châssis, et en fin de course, le dispositif anti fausse-manoeuvre libère la serrure (1) pour permettre la translation de la tringle portant les pênes et donc autoriser le verrouillage en retour de la serrure (1) par la partie mobile (13) qui revient en position fermée.
 
3. Poignée ergonomique selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que inversement, ladite came (25) est pourvue d'une rainure ou d'un ensemble de deux plats et la partie arrière de la partie mobile (13) d'un élément d'ergot ou sphère reçu à coulissement dans la rainure ou ensemble de plats de came, l'actionnement de la partie mobile entraînant en rotation la came et donc la tige de carré de manoeuvre et le pignon d'entraînement de la crémaillère pour déverrouiller la serrure en position ouverte et permettre son reverrouillage en position non actionnée.
 
4. Poignée ergonomique selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle est conformée avec un corps (11) renflé en partie médiane et effilé à ses extrémités, la partie mobile (13) étant intégrée à continuité de profil dans le corps en position non actionnée.
 
5. Poignée ergonomique selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que la partie mobile (13) est montée sur le corps (11) rappelée par un moyen ressort adéquat vers la position non actionnée.
 
6. Poignée ergonomique selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que lesdits corps (11) et partie mobile (13) sont formés selon un profil longitudinal en arc de cercle implanté verticalement sur le vantail ouvrant (3) au droit du boîtier de commande (7) de la serrure.
 
7. Serrure équipée d'une poignée ergonomique de commande (5) telle que définie selon l'une des revendications précédentes.
 




Dessins













Rapport de recherche