[0001] L'invention se rapporte à un procédé d'absorption de chocs pour barrières de sécurité
pour voies de circulation de véhicule.
[0002] Dans le domaine de l'équipement routier, il existe plusieurs types de dispositifs
de sécurité pour voies de circulation de véhicule, parmi lesquels ont peut citer les
profilés en bétons et les barrières de sécurité constituée de rails en bois ou métalliques
montés sur des supports verticaux.
[0003] En cas de choc par un véhicule, il est souvent inutile de remplacer le muret en béton.
Si la barrière est constituée de rails montés sur des supports verticaux, il est le
plus souvent nécessaire de procéder au remplacement de tous les montants verticaux
et des rails qui ont été déformés lors du choc. Cette déformation plastique est recherchée
pour obtenir une absorption non élastique de l'énergie du choc et un accompagnement
du mouvement du véhicule afin qu'il s'immobilise sans être renvoyé sur la voie de
circulation et risquer d'entrer en collision avec les autres véhicules.
[0004] Si le remplacement des barrières de ce type est inévitable en cas de choc violent,
on cherche à diminuer les coûts d'entretien en limitant le nombre des remplacements
en cas de choc faible, voire de simples frottements, tout en conservant les qualités
d'absorption de choc exigées pour ces barrières.
[0005] Pour situer l'Etat de la technique, on connaît déjà la solution qui consiste à intercaler
entre la lisse et les supports verticaux des écarteurs déformables dont la résistance
au choc est inférieure à celle des supports verticaux de telle sorte qu'en cas de
choc, ce soient les écarteurs qui se déforment avant les supports verticaux. La Demande
de brevet français FR 02 10419 déposée le 20/08/2002 décrit l'un de ces écarteurs
déformable.
[0006] Si ces écarteurs sont capables d'absorber une partie de l'énergie du choc, ils peuvent
se montrer parfois insuffisants pour absorber toute l'énergie de certains chocs.
[0007] Le brevet EP 0 708 206 décrit un écarteur pouvant pivoter sur un support vertical
et qui comporte une partie écrasable 21 associée à une partie rigide 13 montée rotative
sur le support vertical de telle sorte que le plan de la lisse reste perpendiculaire
au sol à tout moment, c'est-à-dire que la barrière soit en bon état ou à tout moment
pendant le choc, même lorsque le support vertical se plie.
[0008] Ce dispositif présente un inconvénient majeur puisque la lisse reste solidaire du
support vertical pendant le choc, alors que le support vertical se plie et dépasse
sur la chaussée par rapport au plan vertical de la lisse. Les dégâts causés par la
base du support vertical peuvent être importants : le véhicule butte contre le support
vertical qui constitue un obstacle ponctuel car il est fixé entre la lisse et le sol.
La trajectoire du véhicule n'est alors pas contrôlée par la glissière de sécurité.
[0009] La présente invention remédie aux inconvénients des solutions connues et propose
une solution en remplacement ou en complément d'écarteurs déformables permettant d'absorber
toute une famille de chocs sans que ceux-ci soient transmis directement aux supports
verticaux et qu'il soit nécessaire de les remplacer.
[0010] A cette fin, l'invention a pour objet un procédé pour améliorer l'absorption de l'énergie
d'un choc contre une barrière de sécurité pour voie de circulation comprenant une
glissière équipée d'au moins deux lisses horizontales parallèles, de supports et des
moyens de maintien de la glissière sur les supports, consistant à absorber au moins
une partie de l'énergie d'un choc en faisant basculer la glissière d'une position
dite « de repos » dans laquelle au moins deux lisses sont décalées par rapport à un
plan vertical et à un plan horizontal, vers une position dite « de fonctionnement
» dans laquelle au moins deux lisses tendent à s'aligner verticalement.
[0011] Selon des formes de réalisation particulières :
- le procédé comprend en outre l'étape consistant à communiquer au moins une partie
de l'énergie résiduelle suite au choc aux moyens de maintien par transmission à au
moins une partie déformable de ces moyens de maintien.
- le procédé comprend en outre l'étape consistant à transmettre au moins une partie
de l'énergie résiduelle suite au choc aux supports.
[0012] L'invention concerne également une barrière de sécurité de mise en oeuvre du procédé
et donc destinée à être disposée le long de voies de circulation, comprenant, en position
opérationnelle, au moins une glissière assujettie à des supports, la glissière comprenant
au moins deux lisses horizontales parallèles associées à des entretoises, dans laquelle
la glissière est reliée aux supports par des moyens de maintien individuels à chaque
support dans la position de repos dans laquelle au moins deux lisses sont décalées
par rapport à un plan vertical et à un plan horizontal, les moyens de maintien étant
calibrés pour céder en cas de choc pour que la glissière en position de repos bascule
dans la position de fonctionnement dans laquelle au moins deux lisses sont alignées
sensiblement par rapport à un plan vertical.
[0013] Selon des formes de réalisation particulières :
- les moyens de maintien comprennent un écarteur et un boulon dit « fusible » calibré
qui cède en cas de choc pour que l'écarteur se désolidarise du montant vertical auquel
il est assujetti.
- l'écarteur est solidarisé à la glissière et comprend une partie indéformable et au
moins une partie déformable, au moins une partie déformable délimitée par au moins
trois faces, une première face verticale et couplée au support vertical, une autre
face formant un angle α avec la première et couplée à la glissière pour que, lors
d'un choc, ladite partie déformable se déforme et qu'ainsi la glissière bascule depuis
la position de repos, dans laquelle elle est inclinée d'un angle α par rapport à un
plan vertical, vers la position de fonctionnement dans laquelle elle est sensiblement
verticale.
- l'écarteur est associé de manière pivotante à la glissière par l'intermédiaire d'un
axe parallèle à la direction longitudinale de la glissière, et en ce qu'il comprend
un dispositif d'absorption d'énergie du basculement qui maintient la glissière en
position de repos dans laquelle elle est inclinée d'un angle α par rapport à un plan
vertical, et qui est calibré pour céder lors d'un choc tout en opposant une résistance,
pour que la glissière bascule vers une position de fonctionnement dans laquelle elle
est sensiblement verticale.
- l'entretoise destinée à solidariser au moins deux lisses est polygonale et présente
au moins un côté incliné par rapport à un plan vertical.
- l'entretoise destinée à solidariser au moins deux lisses présente trois sommets déterminant
un triangle réunis par des arêtes sur lesquelles sont fixées les lisses perpendiculairement
au plan du triangle.
- le dispositif d'absorption d'énergie du basculement est constitué d'au moins une plaque
suffisamment déformable sous la contrainte d'un choc pour absorber une partie de l'énergie
du choc.
- l'axe joignant l'écarteur à l'entretoise qui porte les lisses présente une résistance
suffisante à la rotation pour absorber une partie de l'énergie du choc.
- l'écarteur comprend une partie déformable pour absorber au moins une partie de l'énergie
du choc et la partie déformable étant calibrée pour se déformer après la rotation
de la glissière et avant la déformation éventuelle des supports.
- les supports sont indéformables et sont choisis parmi le groupe comprenant les séparateurs
en béton, les murs de pierre, les murs de béton, les piles de pont, les poteaux électriques
les structures métalliques indéformables et les structures en bois indéformables.
- les supports sont déformables et participent alors à l'absorption de l'énergie d'un
choc.
- les lisses sont constituées d'éléments pris dans le groupe des pièces métalliques
profilées, des rondins de bois, des matériaux composites, d'éléments constitués d'une
association rondin en bois / âme métallique.
[0014] D'autres caractéristiques de l'invention seront énoncées dans la description détaillée
ci-après faite en référence aux figures annexées qui représentent, respectivement
:
- la figure 1, une vue schématique de profil d'une barrière de sécurité selon l'invention
dont les entretoises sont montées rotatives sur un axe et maintenues en position de
repos de telle sorte que la glissière est orientée vers le haut,
- la figure 2, une vue schématique de profil de la barrière de la figure 1 en position
de fonctionnement après un faible choc de telle sorte que la glissière est orientée
dans un plan perpendiculaire au sol,
- la figure 3, une vue schématique en perspective de la barrière de sécurité des figures
1 et 2 dont une section a été heurtée par un véhicule,
- la figure 4, une vue schématique de profil d'une barrière de sécurité semblable à
celle de la figure 1 mais dont la glissière est orientée vers le bas en position de
repos,
- la figure 5, une vue schématique de profil de la barrière de sécurité de la figure
4 après un faible choc de telle sorte que la glissière est orientée dans un plan perpendiculaire
au sol,
- la figure 6, une vue schématique de profil d'une barrière de sécurité semblable à
celle de la figure 1 dont une seule pièce profilée forme les deux lisses,
- la figure 7, une vue schématique de profil de la barrière de la figure 6 en position
de fonctionnement après un faible choc de telle sorte que la lisse est orientée dans
un plan perpendiculaire au sol,
- la figure 8, une vue schématique de profil d'une barrière de sécurité conforme à l'invention
et dont les écarteurs comportent une pièce déformable maintenant la glissière orientée
vers le haut en position de repos,
- la figure 9, une vue schématique de profil de la barrière de sécurité de la figure
8 en position de fonctionnement après un faible choc de telle sorte que la lisse est
orientée dans un plan sensiblement perpendiculaire au sol grâce à la déformation de
la partie déformable des écarteurs,
- la figure 10, une vue schématique de profil d'une barrière de sécurité conforme à
l'invention dont la glissière est constituée d'entretoises en forme de triangle dont
chaque sommet est associé à une lisse,
- la figure 11, une vue schématique de profil de la barrière de sécurité de la figure
10 en position de fonctionnement après un choc de telle sorte que le plan passant
par deux des trois lisses est sensiblement perpendiculaire au sol, et
- la figure 12, une vue schématique de profil d'une variante de la barrière de sécurité
de la figure 11.
[0015] On définit par le terme glissière l'association d'au moins deux lisses parallèles
associées à des entretoises. Les au moins deux lisses peuvent être formées soit par
plusieurs pièces indépendantes constituant chacune une lisse, soit par une seule pièce
profilée pour former deux reliefs constituant les lisses. Les lisses peuvent être
constituées d'éléments pris dans le groupe des pièces métalliques profilées, des rondins
de bois, des matériaux composites, d'éléments constitués d'une association rondin
en bois / âme métallique, ou de tout autre type de matériau.
[0016] Les termes de la famille d' « horizontal » et « vertical » doivent être compris par
rapport à la position opérationnelle de la barrière de sécurité, c'est-à-dire lorsqu'elle
est placée le long d'une voie de circulation, prête à être utilisée.
[0017] L'invention consiste à multiplier les dispositifs absorbeurs d'énergie avant ou après
la déformation des poteaux.
[0018] L'originalité de l'invention est de mettre en oeuvre un procédé où l'absorption d'énergie
se fait soit avant la déformation des supports, soit pendant cette déformation des
supports, soit après cette déformation des supports, en fonction des caractéristiques
mécaniques des matériaux choisis. Il consiste à absorber au moins une partie de l'énergie
d'un choc en faisant basculer la glissière d'une position dite « de repos » dans laquelle
au moins deux lisses sont décalées par rapport à un plan vertical et à un plan horizontal,
vers une position dite « de fonctionnement » dans laquelle au moins deux lisses tendent
à s'aligner verticalement.
[0019] Ainsi, l'absorption d'énergie se fait pendant la mise en position de fonctionnement
de la barrière afin d'optimiser la surface de contact entre les lisses et le véhicule,
position de fonctionnement dans laquelle se trouvent initialement les barrières de
sécurité de l'Etat de la Technique, à savoir que la lisse est dans le plan vertical
en position de repos.
[0020] En cas de choc plus important, le procédé comprend en outre l'étape consistant à
communiquer au moins une partie de l'énergie résiduelle suite au choc à des moyens
de maintien de la glissière sur des supports, par transmission à au moins une partie
déformable de ces moyens de maintien.
[0021] Si le choc n'est pas complètement absorbé, le procédé comprend en outre l'étape consistant
à transmettre au moins une partie de l'énergie résiduelle suite au choc aux supports.
[0022] Cette transmission de l'énergie résultante aux supports peut intervenir directement
avant ou après le basculement selon les moyens de maintien employés (par exemple si
les moyens de maintien ne présentent pas de partie déformable pouvant absorber une
partie de l'énergie du choc).
[0023] De cette façon, une partie de l'énergie du choc est absorbée par la déformation (torsion,
vrille) selon l'axe longitudinal de la glissière.
[0024] Selon un mode de réalisation de l'invention, la torsion se fait en premier afin d'amener
la glissière d'une position de repos à une position de fonctionnement c'est-à-dire
une position de contact maximal entre les lisses et le véhicule.
[0025] Selon un autre mode de réalisation, la torsion se fait après la déformation des supports,
constituant ainsi un dispositif d'absorption d'énergie supplémentaire par rapport
aux dispositifs de l'Etat de la Technique.
[0026] On définit par le terme glissière l'association d'au moins deux lisses parallèles
associées à des entretoises. Les au moins deux lisses peuvent être formées soit par
plusieurs pièces indépendantes constituant chacune une lisse, soit par une seule pièce
profilée pour former au moins deux reliefs constituant les lisses. Les lisses peuvent
être constituées de pièces métalliques, de rondins de bois, de matériaux composites,
d'une association de rondin en bois et d'une âme métallique, etc.
[0027] Une barrière de sécurité 10 selon l'invention est représentée dans les figures 1
et 2, et comprend un support vertical 11, des moyens de maintien 12 et une glissière
14.
[0028] Dans les figures 1 à 5, la glissière 14 comprend deux lisses parallèles 141 et 142
solidaires l'une de l'autre par l'intermédiaire d'entretoises 143 présentant ainsi
une forme générale d'échelle. La glissière 14 est reliée aux supports verticaux 11
par des moyens de maintien 12 individuels à chaque support dans une position de repos
dans laquelle les deux lisses 141 et 142 sont décalées par rapport à un plan vertical
et à un plan horizontal. Les moyens de maintien 12 sont calibrés pour céder en cas
de choc pour que la glissière 14 en position de repos bascule dans une position de
fonctionnement dans laquelle les deux lisses 141 et 142 s'alignent sensiblement par
rapport à un plan vertical.
[0029] La glissière 14 est associée aux supports verticaux 11 par l'intermédiaire d'écarteurs
12 qui maintiennent de façon modifiable la glissière 14 dans une position inclinée
par rapport à l'horizontale.
[0030] Les moyens de maintien comprennent un écarteur 121 et un boulon (non visible) dit
« fusible » calibré qui cède en cas de choc pour que l'écarteur 121 se désolidarise
du montant vertical 11 auquel il est assujetti.
[0031] L'écarteur 121 est associé de manière pivotante à la glissière 14 par l'intermédiaire
d'un axe 123 parallèle à la direction longitudinale de la glissière 14.
[0032] L'écarteur 121 comprend en outre un dispositif d'absorption d'énergie du basculement
qui maintient la glissière 14 en position de repos dans laquelle elle est inclinée
d'un angle α par rapport à un plan vertical V.
[0033] Le dispositif d'absorption d'énergie du basculement est constitué d'au moins une
plaque 125 suffisamment déformable sous la contrainte d'un choc pour absorber une
partie de l'énergie du choc.
[0034] La plaque 125 est soit une partie intégrante de l'écarteur, c'est-à-dire qu'elle
est constituée par le découpage sur trois côtés d'au moins une partie d'une face de
l'écarteur 121, soit une pièce ajoutée à l'écarteur 121 par exemple par soudure.
[0035] En position de repos (figure 1) la plaque fait un angle aigu voire nul avec l'horizontale.
Le bord 126 de la plaque parallèle aux lisses et situé à l'opposé du bord 127 associé
à l'écarteur 121 est en contact avec l'entretoise 143 qui repose sur lui et sur l'axe
123. Ces deux points de contact sont décalés par rapport à la verticale, c'est-à-dire
qu'ils appartiennent à deux plans verticaux parallèles et distincts. Grâce à cette
disposition, le plan de l'entretoise 143 fait un angle α avec un plan vertical et
les lisses 141 et 142 sont inclinées vers le haut de la barrière 10.
[0036] L'angle α et la position de la glissière en position de repos dépendent donc de la
longueur de la plaque 125 et de l'angle initial que cette plaque 125 fait avec l'horizontale.
Dans un mode de réalisation préféré, on choisit ces paramètres pour que l'angle α
soit compris entre 15° et 50°, et préférentiellement autour de 30°.
[0037] La figure 2 représente la barrière de la figure 1 après un faible choc, ou au début
d'un choc violent.
[0038] Le dispositif d'absorption d'énergie du basculement 125 étant calibré pour céder
lors d'un choc tout en opposant une résistance, la glissière 14 a basculé selon la
flèche F1 vers une position de fonctionnement dans laquelle elle est sensiblement
verticale, c'est-à-dire que le plan passant par les deux lisses est sensiblement parallèle
à un plan parallèle aux supports verticaux 11.
[0039] Le basculement est obtenu lorsque le véhicule percute la lisse la plus externe (ici
142), c'est-à-dire celle qui est la plus éloignée des supports verticaux 11. Le choc
se fait selon le sens de la flèche F
c au niveau du point le plus externe de la lisse 142. La glissière 14 étant montée
rotative sur l'axe 123 sur chaque écarteur 12 de la barrière 10, la glissière pivote
en poussant la plaque 125 jusqu'à ce que la deuxième lisse 141 entre en contact avec
le véhicule et se trouve ainsi en position de fonctionnement.
[0040] La plaque 125 s'est déformée selon le bord de fixation 127 en absorbant l'énergie
d'un faible choc ou une partie de l'énergie d'un choc violent. Ce dispositif d'absorption
d'énergie est le premier élément de la barrière à se déformer ce qui permet aux glissières
141 et 142 de passer en position de fonctionnement.
[0041] En cas de choc violent, après avoir basculé en position de fonctionnement, l'énergie
restante est transmise aux écarteurs qui, selon les types employés peuvent ou non
absorber une partie de l'énergie, puis aux montants verticaux qui, selon les types
employés peuvent ou non absorber une partie de l'énergie en se pliant. Ainsi, les
supports verticaux déformables participent à l'absorption de l'énergie d'un choc.
[0042] Dans la barrière représentée en perspective dans la figure 3, les écarteurs 12 employés
sont de type indéformable, c'est-à-dire qu'ils jouent le simple rôle de conservation
d'une distance minimum entre la glissière 14 et les supports verticaux 11. Ils transmettent
ainsi toute l'énergie qu'ils reçoivent aux supports 11 qui sont de type déformable.
[0043] Dans cette figure, la barrière 10 a subit un choc violent au premier plan. La glissière
est dans un plan vertical (position de fonctionnement) et les écarteurs 12 ont transmis
l'énergie du choc aux supports 11 qui se sont pliés et se sont désolidarisé de la
glissière par rupture des boulons fusibles (non visibles). Cette libération de la
glissière permet à celle-ci de jouer son rôle de sangle nécessaire pour accompagner
le véhicule accidenté et éviter qu'il ne soit renvoyé sur la voie de circulation.
[0044] En aval du choc selon le sens de circulation F2, la glissière 14 est successivement
en position de fonctionnement mais encore solidaire des supports verticaux 11, en
cours de basculement selon la flèche F3, et en position de repos très en aval du choc.
La glissière 14 est ainsi vrillée. Cette torsion longitudinale des lisses 141 et 142
due au choc a contribué à l'absorption d'une partie de l'énergie.
[0045] Les figures 4 et 5 représentent une variante de la barrière précédemment décrite.
[0046] La plaque 125 est située sur la face supérieure de l'écarteur 12. Dans cette position
de repos, la glissière est orientée vers le bas.
[0047] En cas de choc, la glissière bascule vers le haut selon le sens de la flèche F4.
[0048] Quelle que soit la position de repos (orientée vers le haut ou vers le bas), le basculement
s'effectue jusqu'à ce que les deux lisses 141 et 142 soient en contact avec le véhicule
accidenté, c'est-à-dire dans un plan P sensiblement vertical.
[0049] Les figures 6 et 7 présentent une variante dans laquelle les lisses de la glissière
sont formées par le profilé d'une seule pièce 15. Ce profilé détermine ainsi deux
saillies 151 et 152 constituant les lisses, et une âme 153 constituant la zone de
fixation aux entretoises 143.
[0050] Selon un autre mode de réalisation illustré par les figures 8 et 9, l'écarteur 17
est solidarisé à la glissière 19 et comprend une partie indéformable 171 et une partie
déformable 172 délimitée par trois faces 172
a, 172
b et 172
c, une première face verticale 172
a et couplée au support vertical 11, une autre face 172
b formant un angle α avec la première 172
a et couplée à la glissière 19 pour que, lors d'un choc, ladite partie déformable 172
se déforme et qu'ainsi la glissière 19 bascule depuis la position de repos, dans laquelle
elle est inclinée d'un angle α par rapport à un plan vertical, vers la position de
fonctionnement dans laquelle elle est sensiblement verticale.
[0051] La partie déformable 172 assure donc le rôle de moyen de maintien individuel à chaque
support 11 dans la position de repos calibré pour céder en cas de choc pour que la
glissière 19 en position de repos bascule dans une position de fonctionnement dans
laquelle au moins deux lisses 191 et 192 s'alignent sensiblement par rapport à un
plan vertical.
[0052] La partie déformable des écarteurs représentés dans les figures 8 et 9 a pour rôle
d'autoriser le basculement de la glissière en position de fonctionnement tout en absorbant
au moins une partie de l'énergie.
[0053] La glissière bascule dans le sens de la flèche F6 selon l'axe constitué par le dièdre
formé par la face 172
a et la face 172
b.
[0054] Les écarteurs employés pour la réalisation de l'invention peuvent être de type caisson,
à savoir indéformables et transmettant intégralement l'énergie qu'ils reçoivent aux
montants verticaux tout en préservant une distance minimale entre la glissière et
ces montants verticaux. Ainsi, en cas de choc, la glissière se vrille d'abord pour
se mettre dans un plan vertical, puis les écarteurs transmettent l'énergie restante
aux montants verticaux qui se plient et se désolidarisent de la glissière qui se libère
et joue un rôle de sangle permettant l'accompagnement, le ralentissement et l'arrêt
du véhicule accidenté sans que celui-ci ne soit renvoyé sur la voie de circulation
et n'entraîne un carambolage.
[0055] Les écarteurs employés peuvent aussi être de type absorbeur d'énergie, c'est-à-dire
comprenant au moins une partie plus déformable que les supports verticaux.
[0056] Il existe plusieurs types d'écarteurs déformables. On peut citer notamment ceux constitués
uniquement d'éléments déformables qui absorbent au moins une partie de l'énergie du
choc et qui s'écrasent contre les supports verticaux, amenant ainsi la lisse en contact
avec les supports qui se plient ou pas selon le type d'installation.
[0057] Un autre type d'écarteurs déformable que l'on pourrait appeler mixte est décrit dans
la demande de brevet FR 02 10419 déposée le 20/08/2002. Un écarteur de ce type est
constitué d'au moins une partie déformable et d'une partie indéformable permettant
d'une part d'absorber au moins une partie de l'énergie du choc, la partie déformable
étant calibrée pour se déformer après la rotation de la glissière et avant la déformation
éventuelle des supports verticaux, et d'autre part de maintenir une distance minimum,
grâce à la partie indéformable, entre la lisse et les supports verticaux 11 pour que
le véhicule accidenté n'entre pas en collision avec ces supports 11.
[0058] Comme exprimé précédemment, la partie déformable des écarteurs représentés dans les
figures 8 et 9 a pour rôle d'autoriser le basculement de la glissière en position
de fonctionnement tout en absorbant au moins une partie de l'énergie.
[0059] La combinaison d'une telle partie déformable 172 avec un écarteur mixte permet d'obtenir
par ordre chronologique en cas de choc violent :
- la déformation de la partie déformable 172 et le basculement de la glissière 19 en
position de fonctionnement,
- la déformation de la partie déformable de l'écarteur mixte
- la transmission de l'énergie résiduelle aux supports verticaux par l'intermédiaire
de la partie indéformable de l'écarteur mixte.
[0060] Dans certains cas, il est nécessaire de n'avoir qu'une seule séparation centrale
entre deux voies de circulation.
[0061] Une solution conforme à l'invention permettant d'obtenir une telle barrière est représenté
dans les figures 10 et 11.
[0062] Un support vertical 11 est associé à une glissière 21 par l'intermédiaire d'un écarteur
23. Cet écarteur 23 est de type indéformable et est fixé au support vertical 11 par
un boulon fusible 25 destiné à céder en cas de choc pour que la glissière 21 se désolidarise
des supports verticaux et joue son rôle de sangle.
[0063] La fixation de l'écarteur 23 à la glissière 21 est rigide, c'est-à-dire qu'elle ne
cède pas en cas de choc.
[0064] La glissière est constituée d'entretoises 211 destinées à solidariser trois lisses
213, 214 et 215. Les entretoises 211 présentent trois sommets déterminant un triangle
réunis par des arêtes sur lesquelles sont fixées les lisses 213, 214 et 215 perpendiculairement
au plan du triangle.
[0065] Lors d'un choc, le véhicule accidenté percute la lisse la plus proche de la voie
de circulation sur laquelle roule le véhicule. Dans l'exemple illustré ici, le véhicule
percute la lisse 213 selon le sens de la flèche F7. L'énergie est intégralement transmise
à l'écarteur qui tend à se déplacer selon le sens de la flèche F7.
[0066] L'écarteur étant indéformable, il transmet l'énergie aux supports verticaux 11 qui
se plient. Cette déformation entraîne la rupture du boulon fusible 25 et la glissière
se désolidarise des supports verticaux 11. La glissière 21 en position de repos étant
libre, elle se vrille sous la poussée du véhicule et bascule dans le sens de la flèche
F8 dans une position de fonctionnement dans laquelle les deux lisses 213 et 214 s'alignent
sensiblement par rapport à un plan vertical, présentant ainsi une surface maximale
de frottement au véhicule.
[0067] Le basculement est obtenu grâce à la forme spécifique de la glissière 21.
[0068] La lisse 215 constitue alors un renfort permettant de limiter la déformation latérale
(dans le sens de la flèche F7) de la glissière, déformation pouvant être dangereuse
sur la voie de circulation opposée à celle où a eut lieu l'accident.
[0069] Une variante de ce dispositif est illustrée par la figure 12 dans laquelle les entretoises
sont associées à cinq lisses 213, 214, 215, 216 et 217. De cette manière, la glissière
présente une structure plus rigide et une surface de frottement importante au véhicule.
[0070] L'invention fournit donc un dispositif en remplacement des écarteurs déformables
(solution alternative) ou en combinaison des écarteurs déformables afin d'augmenter
la quantité d'énergie absorbée, notamment mais non exclusivement dans des zones où
les supports verticaux ne doivent pas plier (bordure de rivière, bordure de routes
bordées d'arbres), etc., c'est-à-dire où le franchissement de la barrière serait plus
préjudiciable que le choc contre des supports verticaux indéformables du type mur
en béton.
[0071] De nombreuses variantes et alternatives peuvent être apportées sans pour cela sortir
de l'invention et notamment :
- Les supports verticaux 11 employés peuvent être plus résistants que les supports standard
habituellement usités. Par exemple, les supports verticaux en acier habituellement
utilisés ont une section de longueur de cent ou cent vingt cinq millimètres. Les supports
verticaux 11 utilisés avec une barrière conforme à l'invention peuvent avoir, eux,
une section de longueur de cent quarante millimètres.
La différence de résistance peut être obtenue soit en augmentant la section des supports
verticaux en longueur et/ou en largeur des supports 11, soit en augmentant l'épaisseur
du matériau lui-même, soit encore en utilisant un matériau plus résistant que celui
couramment utilisé.
- L'invention peut être appliquée sur des supports indéformables et choisis parmi le
groupe comprenant les séparateurs en béton, les murs de pierre, les murs de béton,
les piles de pont, les poteaux électriques les structures métalliques indéformables,
les structures en bois indéformables ou tout autre type de support.
- Dans les modes de réalisations illustrés dans les figures 1 à 9, le dispositif d'absorption
d'énergie du basculement est constitué de deux plaques, situées sur la face supérieure
et sur la face inférieure de l'écarteur de façon antagoniste afin d'augmenter la résistance
à la torsion et ainsi l'absorption d'énergie.
- Dans une variante, l'axe joignant l'écarteur à l'entretoise qui portent les lisses
présente une résistance suffisante à la rotation pour absorber une partie de l'énergie
du choc.
- Selon un autre mode de réalisation, le dispositif d'absorption d'énergie du basculement
est constitué d'une plaque en forme d'accordéon qui se plie selon un plan perpendiculaire
au plan de déformation.
- Pour augmenter la résistance au basculement, l'axe de rotation est excentré vers le
bas ou vers le haut du centre de gravité de la glissière, pour que son poids tende
à la maintenir basculée. Ainsi, plus la fixation de la glissière est excentrée, plus
il faut d'énergie pour le basculement.
- Trois lisses dans le même plan (figure 1, etc.)
- Selon un autre mode de réalisation, le dispositif d'absorption d'énergie est fixé
au support vertical et n'est pas directement solidaire de l'écarteur. Par exemple,
une solution consisterait à fixer la plaque de retenue directement sur le support
vertical.
- Comme le montrent les figures 4 et 5, il est possible de concevoir l'ensemble des
solutions décrites dans les figures 1 à 9 de telle sorte que la glissière ait à basculer
vers le haut. Il suffit pour cela par exemple d'inverser le sens des écarteurs.
- Dans les modes de réalisation illustrés dans les figures 10, 11 et 12, il est possible
de prévoir un écarteur mixte présentant une partie déformable pour absorber une partie
de l'énergie du choc.
- Dans les modes de réalisation illustrés dans les figures 10, 11 et 12, il est possible
de prévoir par exemple un doublement des lisses basses pour constituer un renfort
rigide en cas de choc. Ce renforcement peut être ponctuel, c'est-à-dire sur une partie
seulement de la barrière de sécurité, afin de protéger les véhicules accidentés aux
abords d'obstacles ponctuels tels que des arbres, des poteaux électriques, etc.
- Dans l'ensemble des solutions décrites, le nombre de lisses peut être augmenté.
1. Procédé pour améliorer l'absorption de l'énergie d'un choc contre une barrière de
sécurité (11) pour voie de circulation comprenant une glissière (14, 15, 19, 21) équipée
d'au moins deux lisses horizontales parallèles (141, 142, 151, 152, 191, 192, 213,
214, 215, 216, 217), des supports (11) et des moyens de maintien (12, 17, 23-25) de
la glissière (14, 15, 19, 21) sur les supports (11), caractérisé en ce qu'il consiste à absorber au moins une partie de l'énergie d'un choc en faisant basculer
la glissière (14, 15, 19, 21) d'une position dite « de repos » dans laquelle au moins
deux lisses (141, 142, 151, 152, 191, 192, 213, 214, 215, 216, 217) sont décalées
par rapport à un plan vertical (V) et à un plan horizontal, vers une position dite
« de fonctionnement » dans laquelle au moins deux lisses (141-142, 151-152, 191-192,
213-214, 213-214-215) tendent à s'aligner verticalement.
2. Procédé selon la revendication 1, comprenant en outre l'étape consistant à communiquer
au moins une partie de l'énergie résiduelle suite au choc aux moyens de maintien (12,
17, 23-25) par transmission à au moins une partie déformable (125, 172) de ces moyens
de maintien (12, 17, 23-25).
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, comprenant en outre l'étape consistant à transmettre
au moins une partie de l'énergie résiduelle suite au choc aux supports (11 ).
4. Barrière de sécurité destinée à être disposée le long de voies de circulation, comprenant,
en position opérationnelle, au moins une glissière (14, 15, 19, 21) assujettie à des
supports (11), la glissière (14, 15, 19, 21) comprenant au moins deux lisses horizontales
parallèles (141, 142, 151, 152, 191, 192, 213, 214, 215, 216, 217) associées à des
entretoises (143, 211), caractérisée en ce que la glissière (14, 15, 19, 21) est reliée aux supports (11) par des moyens de maintien
(12, 17, 23-25) individuels à chaque support (11) dans la position de repos dans laquelle
au moins deux lisses (141, 142, 151, 152, 191, 192, 213, 214, 215, 216, 217) sont
décalées par rapport à un plan vertical et à un plan horizontal, les moyens de maintien
(12, 17, 23-25) étant calibrés pour céder en cas de choc pour que la glissière (14,
15, 19, 21) en position de repos bascule dans la position de fonctionnement dans laquelle
au moins deux lisses (141-142, 151-152, 191-192, 213-214, 213-214-215) sont alignées
sensiblement par rapport à un plan vertical (V).
5. Barrière de sécurité selon la revendication 4, dans laquelle les moyens de maintien
(12, 17, 23-25) comprennent un écarteur (121, 17, 23) et un boulon (25) dit « fusible
» calibré qui cède en cas de choc pour que l'écarteur (121, 17, 23) se désolidarise
du montant vertical (11) auquel il est assujetti.
6. Barrière de sécurité selon la revendication 5, dans laquelle l'écarteur (17) est solidarisé
à la glissière (19) et comprend une partie indéformable (171) et au moins une partie
déformable (172), au moins une partie déformable (172) délimitée par au moins trois
faces (172a, 172b, 172c), une première face verticale (172a) et couplée au support vertical (11), une autre face (172b) formant un angle (α) avec la première (172a) et couplée à la glissière (19) pour que, lors d'un choc, ladite partie déformable
(172) se déforme et qu'ainsi la glissière (19) bascule depuis la position de repos,
dans laquelle elle est inclinée d'un angle (α) par rapport à un plan vertical (V),
vers la position de fonctionnement dans laquelle elle est sensiblement verticale.
7. Barrière de sécurité selon la revendication 5, dans laquelle l'écarteur (121) est
associé de manière pivotante à la glissière (14, 15) par l'intermédiaire d'un axe
(123) parallèle à la direction longitudinale de la glissière (14, 15), et en ce qu'il
comprend un dispositif (125) d'absorption d'énergie du basculement qui maintient la
glissière (14, 15) en position de repos dans laquelle elle est inclinée d'un angle
(α) par rapport à un plan vertical (V), et qui est calibré pour céder lors d'un choc
tout en opposant une résistance, pour que la glissière (14, 15) bascule vers une position
de fonctionnement dans laquelle elle est sensiblement verticale.
8. Barrière de sécurité selon la revendication 5, dans laquelle l'entretoise destinée
à solidariser au moins deux lisses est polygonale et présente au moins un côté incliné
par rapport à un plan vertical.
9. Barrière de sécurité selon la revendication 8, dans laquelle l'entretoise (211) destinée
à solidariser au moins deux lisses (213, 214, 215, 216, 217) présente trois sommets
déterminant un triangle réunis par des arêtes sur lesquelles sont fixées les lisses
perpendiculairement au plan du triangle.
10. Barrière de sécurité selon la revendication 8, dans laquelle le dispositif d'absorption
d'énergie du basculement est constitué d'au moins une plaque (125) suffisamment déformable
sous la contrainte d'un choc pour absorber une partie de l'énergie du choc.
11. Barrière de sécurité selon la revendication 8, dans laquelle l'axe (123) joignant
l'écarteur (121) à l'entretoise (143) qui porte les lisses (141, 142, 151, 152) présente
une résistance suffisante à la rotation pour absorber une partie de l'énergie du choc.
12. Barrière de sécurité selon l'une quelconque des revendications 5 à 11, dans laquelle
l'écarteur comprend une partie déformable pour absorber au moins une partie de l'énergie
du choc et la partie déformable étant calibrée pour se déformer après la rotation
de la glissière et avant la déformation éventuelle des supports.
13. Barrière de sécurité selon l'une quelconque des revendications 4 à 12, dans laquelle
les supports sont indéformables et sont choisis parmi le groupe comprenant les séparateurs
en béton, les murs de pierre, les murs de béton, les piles de pont, les poteaux électriques
les structures métalliques indéformables et les structures en bois indéformables.
14. Barrière de sécurité selon l'une quelconque des revendications 4 à 12, dans laquelle
les supports sont déformables et participent alors à l'absorption de l'énergie d'un
choc.
15. Barrière de sécurité selon l'une quelconque des revendications 4 à 14, dans laquelle
les lisses sont constituées d'éléments pris dans le groupe des pièces métalliques
profilées, des rondins de bois, des matériaux composites, d'éléments constitués d'une
association rondin en bois / âme métallique.