[0001] L'invention est relative à un projecteur pour véhicule automobile, notamment un projecteur
du type dit " verticalisé " et comportant au moins un réflecteur associé à au moins
une source lumineuse placée de préférence au voisinage du foyer du réflecteur. On
entend sous ce terme, au sens de l'invention, un projecteur qui, une fois monté sur
le véhicule auquel il est destiné, présente une hauteur de dimension significativement
plus importante que sa largeur : c'est un projecteur qui s'étend principalement suivant
une direction verticale une fois monté, et qui est donc significativement plus haut
que large (même s'il peut être monté de façon non exactement verticale dans la carrosserie
du véhicule). Cette verticalisation est généralement induite par la disposition du
réflecteur du projecteur (du projecteur principal s'il y en a plusieurs), lui aussi
disposé dans le projecteur de façon à être plus haut que large une fois sur le véhicule.
Ces projecteurs dits " verticalisés " sont intéressants, d'abord car ils offrent de
nouvelles possibilités en termes de performances optiques, ensuite car cela leur confère
un style original.
[0002] Il est connu du brevet EP 0 933 585 un projecteur à source lumineuse disposée transversalement
à l'axe optique du réflecteur auquel elle est associée, ce réflecteur étant de type
" verticalisé " . Comme déjà explicité plus haut, on comprend par l'expression "réflecteur
verticalisé", un réflecteur s'étendant principalement suivant la direction verticale,
une fois le projecteur monté dans le véhicule, et dont la surface est déterminée pour
réfléchir suivant une direction sensiblement horizontale des rayons lumineux provenant
d'une source située au voisinage du foyer du réflecteur. Le projecteur selon le brevet
EP 0 933 585 permet d'obtenir un faisceau de portée satisfaisante suivant l'axe optique
du projecteur, avec une coupure nette du faisceau au-dessous d'un plan horizontal.
[0003] Toutefois la réalisation de l'éclairage des bas-côtés de la route est relativement
délicate.
[0004] L'invention a pour but de fournir un projecteur destiné à équiper des véhicules,
qui, tout en conservant les avantages procurés par un projecteur à réflecteur verticalisé,
permet d'obtenir de meilleures performances optiques, notamment d'obtenir de manière
simple et efficace une grande largeur de faisceau pour éclairer les bas-côtés. L'invention,
subsidiairement, cherche à obtenir un projecteur de type verticalisé qui puisse être
de dimensions compactes, notamment en ce qui concerne sa profondeur.
[0005] Selon l'invention, un projecteur pour véhicule automobile du genre défini précédemment
est caractérisé par le fait que :
- une source lumineuse (S) est placée au voisinage du foyer interne (Fi) d'un réflecteur
ellipsoïdal (R1), de façon à ce que l'axe de la source soit parallèle à ou oblique
par rapport à l'axe optique (YY) du réflecteur ellipsoïdal (R1) ;
- la paroi du réflecteur ellipsoïdal (R1) comporte une échancrure (1) située d'un côté
du plan passant par l'axe géométrique de la source lumineuse (S) et parallèle à l'axe
optique (Y-Y) du réflecteur ellipsoïdal (R1),
- une lentille (2) d'axe optique parallèle ou confondu avec celui du réflecteur ellipsoïdal
(R1 ) est placée en avant de ce réflecteur, le foyer (3) de la lentille étant voisin
du foyer externe (Fe) du réflecteur ellipsoïdal,
- et un réflecteur verticalisé (R2) est disposé du côté de l'échancrure (1 ) opposé
à la majeure partie du réflecteur ellipsoïdal (R1), ce réflecteur verticalisé (R2)
étant prévu pour produire, à partir de la source (S) logée dans le réflecteur ellipsoïdal,
un faisceau lumineux qui n'est substantiellement pas intercepté par la lentille, le
réflecteur ellipsoïdal (R1) donnant un faisceau venant s'additionner à celui produit
par le réflecteur verticalisé (R2) pour constituer le faisceau complet produit par
le projecteur.
[0006] On comprend par « source » le filament de la lampe quand il s'agit d'une lampe à
filament type lampe halogène.
[0007] L'invention a ainsi conçu un dispositif d'éclairage pour véhicule qui associe deux
types de réflecteur : un réflecteur ellipsoïdal associé à une lentille du type de
celles que l'on trouve, par exemple, dans les modules elliptiques, et un réflecteur
verticalisé, partageant de préférence la même focale. Le réflecteur ellipsoïdal va
plutôt contribuer au faisceau global dans la définition de sa largeur, tandis que
le réflecteur verticalisé va être utilisé davantage pour définir la portée et éventuellement
la coupure du faisceau global. Le fait que l'on puisse orienter de différentes façons
la source lumineuse par rapport à l'axe optique du réflecteur ellipsoïdal, surtout
en pouvant conserver les mêmes définitions de surface des réflecteurs est tout à fait
novateur et avantageux , et permet plus de souplesse : un projecteur qui devra être
peu profond pourra adopter une configuration où la lampe est d'orientation oblique,
tandis qu'une photométrie particulière pourra n'être obtenue, par exemple, qu'avec
une orientation de la source parallèle ou substantiellement parallèle à l'axe optique.
Une orientation parallèle permet généralement d'obtenir un faisceau plus large, toutes
choses égales par ailleurs, qu'avec une orientation oblique de la source. On peut
noter incidemment qu'une orientation de la source parallèle à l'axe optique présente
en plus l'intérêt d'un montage identique de la source lumineuse entre le projecteur
droit et le projecteur gauche d'un même véhicule.
[0008] Avantageusement, le faisceau produit par le réflecteur ellipsoïdal (R1) contribue
à définir la largeur du faisceau complet. De même, de préférence, le faisceau produit
par le réflecteur verticalisé (R2) contribue à définir la portée, et éventuellement
la coupure, du faisceau complet.
[0009] Avantageusement, l'axe de la source lumineuse (S) est disposé dans un plan substantiellement
horizontal. De préférence, celui-ci fait un angle α compris entre 0 et 80°, par exemple
entre 0° et 70°, notamment entre 0 et 50° ou entre 0 et 45 ° avec l'axe optique (YY)
du réflecteur ellipsoïdal (R1).
[0010] Les surfaces du réflecteur verticalisé ont de préférence un foyer se trouvant au
voisinage de la source lumineuse. Le réflecteur verticalisé peut comporter des stries
délimitant au moins une facette centrale et deux facettes latérales inclinées l'une
vers l'autre.
[0011] De préférence, le faisceau produit par le réflecteur verticalisé a un angle d'ouverture
au plus égal à ± 15° de part et d'autre de l'axe optique. Le faisceau produit par
le réflecteur ellipsoïdal a un angle d'ouverture d'environ ± 40° de part et d'autre
de l'axe optique.
Généralement le plan passant par l'axe de la source lumineuse (S) est substantiellement
horizontal, le réflecteur ellipsoïdal (R1) étant situé au-dessus de ce plan et le
réflecteur verticalisé (R2) étant situé au-dessous de ce plan.
[0012] Le projecteur de l'invention peut être un projecteur de croisement (ou code) pour
véhicule automobile, auquel cas le réflecteur ellipsoïdal comporte un cache situé
au voisinage du foyer externe de manière que le faisceau sortant soit essentiellement
situé au-dessous d'un niveau déterminé, tandis que le réflecteur verticalisé est prévu
pour créer une coupure en V correspondant à celle d'un faisceau de croisement.
[0013] Le cache peut être situé au foyer ou en arrière du foyer du réflecteur ellipsoïdal.
De préférence le bord supérieur du cache est situé au-dessous du plan horizontal passant
par l'axe optique du réflecteur, en particulier entre 0 et 2 mm en dessous, notamment
entre 0,5 et 1,8 mm ou entre 0,7 et 1,7 mm en dessous, par exemple à environ 1,5 mm
au-dessous. Le choix de cette cote dépend de la définition du miroir ellipsoïdal.
Cette disposition du cache est avantageuse, car elle permet de récupérer une portion
non gênante de flux lumineux supplémentaire.
[0014] Le cache peut être constitué par une portion de cylindre à génératrices verticales,
tournant sa concavité vers l'avant, selon la courbure du champ du réflecteur ellipsoïdal.
Le cache peut aussi avoir d'autres définitions géométriques, par exemple être plan.
Le choix de sa forme peut dépendre du chromatisme de la lentille associée au miroir
ellipsoïdal.
[0015] Le rayon de la portion de cylindre peut ainsi varier d'une valeur R=x, égal par exemple
à 15 ou 30 mm, à R= infini suivant la courbure de champ.
[0016] L'axe optique de la lentille est avantageusement décalé, par rapport à l'axe optique
du réflecteur ellipsoïdal, du côté de l'échancrure.
[0017] La lentille peut être disposée de telle sorte que son foyer se trouve en arrière,
notamment au même niveau que le bord supérieur du cache lorsqu'il est présent, et
par exemple à environ 0,5 à 2 mm en arrière, par exemple 1,5 mm en arrière du foyer
externe du réflecteur ellipsoïdal. Cette distance peut dépendre, notamment, de la
focale de la lentille et de la définition de l'ellipsoïde. (La lentille peut se trouver
également exactement au niveau du foyer externe). Cette configuration de la lentille
en arrière du foyer externe permet d'optimiser la récupération du flux lumineux maximal
au dessus de la coupure quand il y a un cache.
[0018] En variante, le réflecteur ellipsoïdal peut être situé au-dessous du plan horizontal
passant par l'axe transversal de la source lumineuse et parallèle à l'axe optique
du réflecteur, tandis que le projecteur verticalisé est situé au-dessus de ce plan.
Cette disposition est avantageuse dans le cas où la source lumineuse est une lampe
à décharge (ou lampe xénon).
[0019] L'invention sera décrite ci-après à l'aide d'exemples non limitatifs illustrés par
les figures suivantes :
Fig.1 est une coupe schématique d'un projecteur selon l'invention par un plan vertical
passant par l'axe optique.
Fig 2 est une vue schématique oblique du projecteur suivant la Fig.1.
Fig.3 est une coupe schématique dans un plan horizontal par lequel passe la source
lumineuse du projecteur représenté aux figures précédentes.
Fig.4 illustre la photométrie du réflecteur verticalisé, avec une orientation à 45°
de l'axe de la source lumineuse par rapport à l'axe optique (orientation " oblique
").
Fig.5 illustre la photométrie du réflecteur ellipsoïdal, avec une orientation à 45°
par rapport à l'axe optique (orientation "oblique ")
Fig.6 illustre la photométrie du réflecteur verticalisé, avec une orientation à 0°
par rapport à l'axe optique (orientation "axiale ").
Fig.7 illustre la photométrie du réflecteur ellipsoïdal, avec une orientation à 0°
par rapport à l'axe optique (orientation "axiale ").
Fig.8 illustre la photométrie du faisceau global du projecteur, avec l'orientation
à 0 ° de la source lumineuse (orientation "axiale ").
Fig.9 illustre la photométrie du faisceau global du projecteur, avec l'orientation
à 45° de la source lumineuse (orientation "oblique ")
[0020] En se reportant aux figures 1 à 3, on peut voir un projecteur lumineux P pour véhicule
automobile comportant une source S, dont l'axe géométrique est dans un plan substantiellement
horizontal et dont l'orientation par rapport à l'axe optique Y-Y du projecteur est
variable. La figure 1 montre une orientation de la source parallèle à l'axe optique,
on parlera alors d'orientation axiale. La figure 2 ne fait que la symboliser sous
la forme d'une croix, qui est donc le point où passe le centre du filament . La figure
3 représente l'axe optique YY et l'axe de la source XX, avec deux configurations possibles
de la source : celle où l'angle α que font les deux axes est de 0°, et celle où l'angle
α que font les deux axes entre eux est de 45°. Bien sûr, toute autre configuration
où cet angle α est compris entre 0 et 45 ou 80° est aussi possible. La source S peut
être constituée par une lampe halogène ayant un filament généralement cylindrique.
Dans le cas d'une lampe normalisée H1 ou H7 à filament axial, cette lampe est montée
axialement ou obliquement dans le projecteur, tandis que dans le cas d'une lampe normalisée
H3 avec filament transversal, cette lampe H3 est montée transversalement ou obliquement
dans le projecteur.
[0021] En variante, la source S peut être constituée par une lampe xénon produisant un arc
généralement cylindrique et dans l'axe de la lampe : tout se passe alors, au sens
de l'invention, comme si on avait affaire à une lampe halogène à filament axial en
ce qui concerne l'orientation de la lampe.
[0022] La source S est placée au voisinage du foyer interne Fi d'un réflecteur ellipsoïdal
R1. Par "réflecteur ellipsoïdal" on désigne un réflecteur dont la surface est définie
à partir de deux foyers respectivement un foyer interne Fi et un foyer externe Fe,
cette surface se rapprochant d'un ellipsoïde sans être nécessairement exactement un
ellipsoïde.
[0023] La paroi du réflecteur ellipsoïdal R1, dans le cas où l'on utilise une lampe halogène,
comporte une échancrure 1 d'un côté du plan passant par l'axe géométrique de la source
S et parallèle à l'axe optique Y-Y. Dans l'exemple représenté, le plan en question
est le plan horizontal passant par l'axe géométrique de la source S. L'échancrure
1 correspond sensiblement à une coupe de la moitié inférieure du réflecteur R1 par
un plan oblique. Le plan de coupe est faiblement incliné de la gauche vers la droite
de Fig.1. L'échancrure 1 est limitée par deux bords convergeant vers l'arrière de
la source S. Les extrémités arrière des bords de l'échancrure 1 sont reliées par un
segment orthogonal à l'axe Y-Y. L'échancrure 1 est prévue pour laisser passer vers
le bas, du côté opposé à la majeure partie du réflecteur R1, un maximum de lumière
provenant de la source S.
[0024] L'axe optique du réflecteur ellipsoïdal R1 est confondu avec l'axe optique Y-Y du
projecteur.
[0025] Une lentille 2, d'axe optique parallèle ou confondu avec l'axe Y-Y, est placée en
avant du réflecteur R1 suivant le sens de propagation de la lumière. Le diamètre de
la lentille 2 peut être d'environ 50 mm. La lentille 2 est de préférence de faible
tirage (par "tirage" on désigne la distance entre la lentille et le foyer externe
Fe de R1). L'invention s'applique aussi à des lentilles de diamètre supérieur, de
60 ou 70 mm.
[0026] Les éléments accessoires du projecteur, notamment glace de fermeture et équipements
auxiliaires permettant de maintenir réflecteur, lentille, source lumineuse et autres
pièces, ne sont pas représentés car connus en eux-mêmes.
[0027] Le foyer 3 de la lentille 2 est voisin de, ou confondu avec, le foyer externe Fe
du réflecteur R1. De préférence, le foyer 3 de la lentille se trouve en arrière du
foyer externe Fe de la lentille 2 d'une distance d, notamment d'environ 1,5 mm.
[0028] Avantageusement, l'axe optique 4 de la lentille 2 est situé plus bas que l'axe optique
Y-Y. En particulier, la distance verticale h entre l'axe optique 4 de la lentille
2 et l'axe optique Y-Y est d'environ 1,5 mm, ce qui permet de récupérer davantage
de flux lumineux en provenance du réflecteur R1.
[0029] Le filament de la lampe S peut être situé verticalement au-dessus du foyer interne
Fi pour augmenter le flux lumineux issu du réflecteur ellipsoïdal R1.
[0030] Dans le cas représenté sur les figures 1 à 3, le projecteur P est prévu pour assurer
la fonction code c'est-à-dire pour fournir un faisceau de croisement. Pour éviter
que le faisceau lumineux provenant du réflecteur R1 ne comporte une partie située
au-dessus du plan horizontal passant par l'axe Y-Y, un cache 5 est disposé au voisinage
du foyer externe Fe. Le cache 5 est constitué par une plaquette opaque, par exemple
métallique, maintenue par tout moyen approprié. En raison de la courbure du champ,
le cache 5 est plan, et présente un profil correspondant à l'image inversé par rapport
à l'horizontale de la coupure recherchée. Avantageusement, le bord supérieur du cache
5 est situé au-dessous du plan horizontal passant par Y-Y, à une distance d d'environ
1 mm. Les dimensions du cache sont au maximum égales à l'ouverture horizontale de
l'ellipsoïde du réflecteur R1.
[0031] Un réflecteur verticalisé R2 est disposé du côté de l'échancrure 1 opposé à la majeure
partie du réflecteur ellipsoïdal R1. L'intersection de ce réflecteur verticalisé R2
par un plan vertical passant par l'axe Y-Y est constituée par un arc de courbe voisin
d'un arc de parabole ayant un foyer voisin du foyer interne Fi. D'une manière générale,
la surface du réflecteur R2 est déterminée de telle sorte qu'un rayon lumineux tel
que 6i provenant de la source S soit réfléchi en 6e suivant une direction parallèle
ou sensiblement parallèle à l'axe Y-Y.
[0032] Le réflecteur verticalisé R2 est prévu pour donner des images de la source S centrées
sur l'axe Y-Y à l'infini, c'est-à-dire à une distance de plusieurs dizaines de mètres
du projecteur.
[0033] En outre, le réflecteur verticalisé R2 est prévu pour concentrer le faisceau qu'il
réfléchit dans un angle d'ouverture au plus égal à ± 15° de part et d'autre de l'axe
optique Y-Y. Le réflecteur R2 peut comporter des stries C1, C2 déterminant au moins
trois facettes, à savoir une facette centrale constituée par une portion de surface
cylindrique dont les génératrices sont horizontales et perpendiculaires au plan de
la figure 1, et deux facettes latérales légèrement repliées l'une vers l'autre par
rapport à la facette centrale. La facette centrale du réflecteur verticalisé contribue
essentiellement à la portée du faisceau, l'une des facettes latérale contribue à élargir
le faisceau réfléchi par R2 et l'autre facette latérale contribue à la portée du faisceau.
[0034] Le boîtier du projecteur, non représenté, a par exemple un contour rectangulaire,
nettement plus haut que large.
[0035] Le réflecteur ellipsoïdal R1 produit un faisceau lumineux ayant un angle d'ouverture
d'environ ± 40° de part et d'autre de l'axe optique Y-Y.
[0036] Dans l'exemple considéré d'un projecteur P destiné à produire un faisceau de croisement,
le réflecteur verticalisé R2 est prévu pour établir la ligne de coupure en V, correspondant
à la réglementation des codes en Europe.
[0037] Le fonctionnement du projecteur P est le suivant.
[0038] Lorsque la source lumineuse S est en fonctionnement, le réflecteur ellipsoïdal R1
produit un faisceau de portée réduite mais de grande largeur, permettant d'éclairer
les bas-côtés.
Exemple 1
[0039] Cet exemple se rapporte à une configuration oblique à 45° de la source, qui est une
lampe H 7
[0040] Les courbes d'éclairement isolux de ce faisceau sur un écran perpendiculaire à l'axe
optique Y-Y et situé à 25 m du projecteur sont représentées sur les figures 4 et 5,
correspondant respectivement à la portion du faisceau provenant du réflecteur verticalisé
R2 et à la portion du faisceau du projecteur provenant du réflecteur ellipsoïdal R1.
L'axe des abscisses correspond à la trace sur l'écran du plan horizontal passant par
l'axe optique Y-Y du projecteur. Les graduations en % (pour cent) sur cet axe correspondent
à la tangente de l'angle formé entre l'axe optique et la droite passant par le foyer
du projecteur et coupant l'écran au niveau de la graduation. L'axe des ordonnées correspond
à la trace sur l'écran du plan vertical passant par l'axe optique Y-Y. Les graduations
en % (pour cent) de cet axe vertical correspondent à la tangente de l'angle formé
entre le plan horizontal passant par l'axe optique et une droite qui passe par le
foyer du projecteur et coupe l'écran à l'endroit de la graduation.
[0041] On voit, d'après la figure 4, que les courbes isolux du faisceau produit par le réflecteur
verticalisé délimitent la coupure en V spécifique d'un faisceau code. La courbe fermée
L1 d'éclairement maximal est située au-dessous du plan horizontal, et est décalée
par rapport à l'axe vertical vers la droite, en se trouvant sous la ligne oblique
de la coupure. Cette courbe L1 est entourée par une suite de courbes fermées correspondant
à des éclairements de plus en plus faibles. Certaines de ces courbes s'étendent latéralement
jusqu'à ± 15°.
[0042] La courbe isolux L1 correspond, dans l'exemple considéré, à un éclairement de 24
lux. L'éclairement maximal se trouve au centre de cette courbe. Les courbes isolux
suivantes correspondent à des éclairements qui diminuent progressivement : 20 lux
pour L2, 16 lux pour L3, 12 lux pour L4, 6 lux pour L5, 3.2 lux pour L6.
[0043] La figure 5 représente donc la part du faisceau provenant cette fois du réflecteur
ellipsoïdal. Les isolux sont nettement plus larges, ce que l'on recherche comme fonction
principale du miroir R1. Cela se traduit par un faisceau éclairant les bas côtés et
apportant du confort devant le véhicule. La courbe V1 d'éclairement maximal est essentiellement
sous l'axe horizontal, et répartie de part et d'autres de l'axe vertical.
Exemple 2
[0044] Cet exemple se rapporte à une configuration axiale de la source, qui est une lampe
H 7.
[0045] Les courbes d'éclairement isolux de ce faisceau sur un écran perpendiculaire à l'axe
optique Y-Y et situé à 25 m du projecteur sont représentées sur les figures 6 et 7,
correspondant respectivement à la portion du faisceau provenant du réflecteur verticalisé
R2 et à la portion du faisceau du projecteur provenant du réflecteur ellipsoïdal R1.
L'isolux maximum selon la figure 7 est substantiellement sous le plan horizontal,
et réparti approximativement de façon symétrique par rapport à l'axe vertical. La
valeur maximum est à 19,5 lux en ce qui concerne la figure 6..
[0046] Les figures 8 et 9 illustrent la photométrie des faisceaux globaux selon les exemples
1 et 2. Le flux total selon l'exemple 1 en orientation axiale de la source (figure
8) est de 434,95 lumen. Il est de 352,16 lumens dans le cas de l'exemple 2 en orientation
oblique de la source (figure 9). L'avantage commun à ces deux exemples est que, quelle
que soit l'orientation, de la source, on obtient un V de coupure net, satisfaisant,
avec le miroir R2, et avec un flux lumineux suffisant. On remarque aussi le flux augmente
quand l'angle α passe de 45 à 0°. Une orientation axiale de la source présente donc
l'avantage supplémentaire d'un flux plus important qu'en orientation oblique : le
gain de flux est non négligeable (environ 25%).
[0047] Dans la description qui précède, le réflecteur ellipsoïdal R1 est situé principalement
au-dessus du plan horizontal passant par l'axe optique Y-Y du projecteur, l'échancrure
1 étant située au-dessous de ce plan, de même que le réflecteur verticalisé R2.
[0048] Une disposition inverse est possible, c'est-à-dire avec le réflecteur verticalisé
R2 au-dessus du plan horizontal passant par l'axe Y-Y et avec le réflecteur ellipsoïdal
R1 en majeure partie au-dessous de ce plan. L'échancrure du réflecteur R1 se trouverait
alors au-dessus du plan horizontal passant par Y-Y. Pour une telle disposition inversée,
les surfaces réfléchissantes sont recalculées de manière à fournir les faisceaux souhaités.
Une telle disposition inversée convient en particulier pour une source lumineuse S
constituée par une lampe xenon.
[0049] L'invention s'applique non seulement à un projecteur de croisement P tel que celui
qui a été décrit, mais aussi à d'autres types de projecteurs, notamment un projecteur
de route. Dans ce dernier cas, le cache 5 est supprimé, et les surfaces du miroir
R2 sont recalculées de façon à centrer l'isolux maximum sur le point (0,0) de la courbe
d'isolux, point appelé également point HV.
[0050] La présence du réflecteur verticalisé R2 permet, dans le cas d'un projecteur de croisement
avec cache 5, un meilleur rendement en flux par rapport à un projecteur avec un seul
réflecteur ellipsoïdal complet. Le gain en flux est de l'ordre de 25%, car le faisceau
lumineux produit par le réflecteur verticalisé R2 n'est pas diminué par le cache 5.
[0051] Avec un réflecteur verticalisé classique seul de dimensions équivalentes, il était
relativement difficile d'assurer la largeur du faisceau et il fallait utiliser des
réflexions sur les joues du miroir. Ces difficultés disparaissent avec la solution
de l'invention puisque le réflecteur ellipsoïdal R1 assure l'étalement du faisceau.
L'invention permet d'adapter un projecteur selon l'invention dont les surfaces optiques
des réflecteurs sont figées, en fonction de contraintes dimensionnelles ou photométriques,
en ajustant de façon appropriée l'orientation de la lampe par rapport à l'axe optique,
ce qui est simple, surprenant et efficace.
1. Projecteur pour véhicule automobile comportant au moins un réflecteur et une source
lumineuse,
caractérisé en ce que :
- une source lumineuse (S) est placée au voisinage du foyer interne (Fi) d'un réflecteur
ellipsoïdal (R1), de façon à ce que l'axe de la source soit parallèle à ou oblique
par rapport à l'axe optique (YY) du réflecteur ellipsoïdal (R1) ;
- la paroi du réflecteur ellipsoïdal (R1) comporte une échancrure (1) située d'un
côté du plan passant par l'axe géométrique de la source lumineuse (S) et parallèle
à l'axe optique (Y-Y) du réflecteur ellipsoïdal (R1),
- une lentille (2) d'axe optique parallèle ou confondu avec celui du réflecteur ellipsoïdal
(R1) est placée en avant de ce réflecteur, le foyer (3) de la lentille étant voisin
du foyer externe (Fe) du réflecteur ellipsoïdal,
- et un réflecteur verticalisé (R2) est disposé du côté de l'échancrure (1) opposé
à la majeure partie du réflecteur ellipsoïdal (R1), ce réflecteur verticalisé (R2)
étant prévu pour produire, à partir de la source (S) logée dans le réflecteur ellipsoïdal,
un faisceau lumineux qui n'est substantiellement pas intercepté par la lentille, le
réflecteur ellipsoïdal (R1) donnant un faisceau venant s'additionner à celui produit
par le réflecteur verticalisé (R2) pour constituer le faisceau complet produit par
le projecteur.
2. Projecteur selon la revendication 1, caractérisé en ce que le faisceau produit par le réflecteur ellipsoidal (R1) contribue à définir la largeur
du faisceau complet.
3. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le faisceau produit par le réflecteur verticalisé (R2) contribue à définir la portée,
et éventuellement la coupure, du faisceau complet.
4. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'axe de la source lumineuse (S) est disposé dans un plan substantiellement horizontal.
5. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'axe de la source lumineuse fait un angle α compris entre 0° et 80°, notamment entre
0 et 70° ou entre 0 et 45 ° avec l'axe optique (YY) du réflecteur ellipsoïdal (R1).
6. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que les surfaces du réflecteur verticalisé (R2) ont un foyer se trouvant au voisinage
de la source lumineuse (S).
7. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le réflecteur verticalisé (R2) comporte des stries délimitant au moins une facette
centrale et deux facettes latérales inclinées l'une vers l'autre.
8. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le faisceau produit par le réflecteur verticalisé (R2) a un angle d'ouverture au
plus égal à ± 15° de part et d'autre de l'axe optique.
9. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que le faisceau produit par le réflecteur ellipsoïdal (R1 ) a un angle d'ouverture d'environ
± 40° de part et d'autre de l'axe optique.
10. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le plan passant par l'axe de la source lumineuse (S) est substantiellement horizontal,
le réflecteur ellipsoïdal (R1) étant situé au-dessus de ce plan et le réflecteur verticalisé
(R2) étant situé au-dessous de ce plan.
11. Projecteur de croisement selon l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait que le réflecteur ellipsoïdal (R1 ) comporte un cache (5) situé au voisinage du foyer
externe (Fe) de manière que le faisceau provenant de ce réflecteur soit essentiellement
situé au-dessous d'un niveau déterminé, tandis que le réflecteur verticalisé (R2)
est prévu pour créer une coupure en V correspondant à celle d'un faisceau de croisement.
12. Projecteur de croisement selon la revendication 11, caractérisé par le fait que le bord supérieur du cache (5) est situé au-dessous du plan horizontal passant par
l'axe optique du réflecteur, en particulier entre 0,5 et 1,8 mm, notamment environ
1,5 mm au-dessous.
13. Projecteur selon l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait que l'axe optique de la lentille (2) est décalé (h) par rapport à l'axe optique (Y-Y)
du réflecteur ellipsoïdal, du côté de l'échancrure (1).
14. Projecteur selon l'une des revendications précédentes caractérisé par le fait que la lentille (2) est disposée de telle sorte que son foyer (3) se trouve en arrière,
notamment à environ 0,5 à 2 mm en arrière, notamment à environ 1,5 mm en arrière,
du foyer externe (Fe) du réflecteur ellipsoïdal.
15. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, dans lequel le plan passant
par l'axe transversal de la source lumineuse (S) et parallèle à l'axe optique (Y-Y)
du réflecteur ellipsoïdal est horizontal, caractérisé par le fait que le réflecteur ellipsoïdal (R1 ) est situé au-dessous du plan horizontal passant par
l'axe transversal de la source lumineuse (S) et parallèle à l'axe optique (Y-Y) du
réflecteur, tandis que le projecteur verticalisé (R2) est situé au-dessus de ce plan.
16. Projecteur selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait que la source lumineuse (S) est une lampe xenon, ou une lampe H1 ,H3 ou H7.
17. Véhicule automobile caractérisé en ce qu'il comporte au moins un projecteur selon l'une des revendications précédentes.