(19)
(11) EP 1 538 494 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
08.06.2005  Bulletin  2005/23

(21) Numéro de dépôt: 03405854.5

(22) Date de dépôt:  01.12.2003
(51) Int. Cl.7G04B 19/24, G04B 27/04
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IT LI LU MC NL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK

(71) Demandeur: Watch-U-License AG
6304 Zug (CH)

(72) Inventeur:
  • Besse, Laurent
    25130 Villers-Le-Lac (FR)

(74) Mandataire: Gresset, Jean 
GLN Gresset & Laesser Neuchâtel Puits-Godet 8A
2000 Neuchâtel
2000 Neuchâtel (CH)

   


(54) Mécanisme de commande d'une montre mécanique


(57) L'invention concerne un mécanisme de commande d'un mouvement de montre mécanique doté d'une denture d'entraînement (21) de son indicateur de quantième et d'un mobile d'entraînement (19) de sa roue de minuterie (18).
Il comporte :
  • une tige de remontoir (11 ) capable d'occuper une position poussée, une position tirée et une position intermédiaire,
  • un pignon coulant (12) capable de se déplacer le long de la tige (11) et solidaire de celle-ci en rotation,
  • un premier mobile (17) constamment en prise avec le pignon coulant (12) et se déplaçant avec lui, et
  • un deuxième mobile (20) capable de se déplacer entre :

    . une première position pour laquelle, lorsque la tige (11) est en position poussée, il n'engrène ni avec ledit premier mobile (17) ni avec la denture d'entraînement (21) de l'indicateur de quantième et, lorsque la tige (11) est en position intermédiaire, il engrène avec le premier mobile (17) et ladite denture (21 ), et

    . une deuxième position, pour laquelle, lorsque la tige (11) est en position tirée, il engrène avec le premier mobile (17) mais n'engrène pas avec ladite denture (21).






Description


[0001] La présente invention se rapporte aux montres mécaniques. Elle concerne, plus précisément, un mécanisme de commande d'un mouvement de montre mécanique à calendrier.

[0002] De telles montres sont commandées en faisant tourner une tige, dite de remontoir ou de mise à l'heure, qui peut travailler dans trois positions, à savoir :
  • une position complètement poussée (position 1) pour le remontage du ressort de barillet ;
  • une position complètement tirée (position 3) pour la mise à l'heure ; et
  • une position intermédiaire (position 2) pour la mise à la date rapide.


[0003] Le mécanisme comporte généralement, comme éléments essentiels :
  • un pignon coulant capable de se déplacer le long de la tige et d'y occuper trois positions, selon la position de celle-ci ;
  • une tirette actionnée par la tige ; et
  • une bascule actionnée par la tirette et déplaçant le pignon coulant.


[0004] On comprendra aisément que les constructeurs horlogers s'efforcent en permanence de minimiser le nombre de composants des mécanismes, de simplifier leur forme et de réduire leur épaisseur tout en garantissant une excellente sûreté de fonctionnement.

[0005] La présente invention a justement pour but de répondre à ces exigences.

[0006] De façon plus précise, l'invention concerne une mécanisme de commande d'un mouvement de montre mécanique doté d'une roue de couronne pour l'entraînement de son barillet, d'une denture d'entraînement de son indicateur de quantième et d'un mobile d'entraînement de sa roue de minuterie. Ce mécanisme comporte :
  • une tige de remontoir capable de tourner dans le plan du mouvement et d'occuper une position poussée, une position tirée et une position intermédiaire,
  • un pignon coulant capable de se déplacer le long de la tige et solidaire de celle-ci en rotation,
  • des organes de positionnement répondant au déplacement de la tige pour disposer le pignon coulant de manière telle qu'il occupe une première position extrême lorsque la tige est en position poussée, une deuxième position extrême lorsque la tige est en position tirée et une position intermédiaire lorsque la tige est en position intermédiaire,
  • un pignon de remontoir monté libre en rotation sur la tige, entraîné par le pignon coulant lorsque celui-ci est dans sa première position extrême et engrenant avec la roue de couronne,
  • un premier mobile constamment en prise avec le pignon coulant et se déplaçant avec lui de manière à engrener avec le mobile d'entraînement de la roue de minuterie lorsque le pignon coulant est dans sa deuxième position extrême, et
  • un deuxième mobile capable de se déplacer entre :

    . une première position pour laquelle, lorsque la tige est en position poussée, il n'engrène ni avec ledit premier mobile ni avec la denture d'entraînement de l'indicateur de quantième et, lorsque la tige est en position intermédiaire, il engrène avec le premier mobile et ladite denture, et

    . une deuxième position, pour laquelle, lorsque la tige est en position tirée, il engrène avec le premier mobile mais n'engrène pas avec ladite denture.



[0007] D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront de la description qui va suivre, faite en regard du dessin annexé, dans lequel les figures 1, 2 et 3 représentent le mécanisme de commande respectivement en position de remontage, de correction rapide du quantième et de mise à l'heure. Dans un but de simplification du dessin et de meilleure visibilité, tous les éléments du mécanisme ont été représentés en trait plein.

[0008] Sur les figures, on a représenté partiellement un mouvement de montre mécanique comportant, de manière classique, une cage formée d'une platine 10 et de ponts qui n'ont pas été montrés afin de faciliter la lecture du dessin et dotée de paliers destinés à recevoir les pièces pivotantes du mouvement.

[0009] La platine 10 reçoit, à la position 3 heures, une tige de remontoir 11 capable de tourner dans le plan du mouvement et de s'y déplacer pour occuper :
  • une position complètement poussée ou position de remontage (position 1) représentée à la figure 1;
  • une position complètement tirée ou position de mise à l'heure (position 3) représentée à la figure 3; et
  • une position intermédiaire ou position de mise à la date rapide (position 2) représentée à la figure 2.


[0010] La tige 11 reçoit un pignon coulant 12 dont elle détermine la position en association avec une tirette 13, un ressort de tirette 14 et une bascule 15.

[0011] Un pignon de remontoir 16 est monté libre en rotation sur la tige 11. Comme le sait l'homme de métier, ce pignon engrène avec une roue de couronne (non représentée) pour actionner le rochet fixé sur l'arbre du barillet. Lorsque la tige 11 est en position 1, le pignon de remontoir 16 est en prise avec la denture externe 12a du pignon coulant.

[0012] Un pignon de bascule 17 est, comme son nom l'indique, porté par la bascule 15. Quelle que soit la position de la tige 11, ce pignon engrène avec la denture interne 12b du pignon coulant.

[0013] Le mouvement possède, de manière classique, une roue de minuterie 18 qui engrène avec un renvoi de minuterie 19 disposé dans l'axe de la tige 11, en face de son pignon coulant 12. L'engrènement du renvoi 19 et du pignon 17 se fait lorsque la tige est en position 3.

[0014] Le mouvement comporte aussi un mobile correcteur de quantième 20 qui, à son étage supérieur, possède une roue 20a capable d'engrener avec le pignon de bascule 17 et, à son étage inférieur, trois doigts 20b, à 120° les uns des autres, capables d'agir sur la denture 21 d'une couronne indicatrice de quantième.

[0015] Le mobile 20 est capable de se déplacer, à l'intérieur d'une fenêtre oblongue 22, sous l'action de la bascule 15 contrecarrée par un ressort (non représenté), entre :
  • une première position, montrée sur les figures 1 et 2, pour laquelle :

    o en position 1 de la tige (figure 1), sa roue 20a n'est pas au contact du pignon de bascule 17 et ses doigts 20b sont tenus éloignés de la denture de quantième 21, grâce à la présence, sur la bascule 15, d'un bossage 15a ; et

    o en position 2 de la tige (figure 2), sa roue 20a engrène avec le pignon de bascule 17 et ses doigts 20b sont au contact de la denture de quantième 21, grâce à la présence, sur la bascule 15, d'un creux 15b ; et

  • une deuxième position, montrée sur la figure 3, lorsque la tige est en position 3, pour laquelle sa roue 20a est en prise avec le pignon de bascule 17, alors que ses doigts 20b sont tenus éloignés de la denture 21.


[0016] Le fonctionnement du mécanisme selon l'invention va être maintenant décrit en se référant successivement aux figures 1, 2 et 3.

1. Tige en position 1 - Figure 1



[0017] Lorsque la tige 11 est dans sa position 1, la denture externe 12a du pignon coulant est appliquée contre le pignon de remontoir 16. La rotation de la tige 11 est ainsi transmise au pignon de remontoir 16 qui actionne la roue de couronne, laquelle entraîne le rochet fixé sur l'arbre du barillet afin d'effectuer le remontage de son ressort. On notera que le pignon de bascule 17 est, certes, entraîné par la denture interne 12b du pignon coulant, mais qu'il n'engrène pas avec le mobile correcteur de quantième 20.

2. Tige en position 2 - Figure 2



[0018] Lorsque la tige est dans sa position 2, la denture interne 12b du pignon coulant engrène avec le pignon de bascule 17 qui engrène, lui-même, avec la roue 20a du mobile correcteur de quantième dont les doigts 20b actionnent la denture de quantième 21. Ainsi est réalisée, lors de la rotation de la tige 11, la fonction de correction rapide de l'indicateur de quantième.

3. Tige en position 3 - Figure 3



[0019] Lorsque la tige 11 est en position 3, la denture interne 12b du pignon coulant engrène avec le pignon de bascule 17 qui engrène, lui-même, avec le renvoi de minuterie 19 en prise avec la roue de minuterie 18. Ainsi est réalisée, lors de la rotation de la tige 11, la fonction de mise à l'heure. On notera que le mobile correcteur de quantième 20 est, certes, entraîné par le pignon de bascule 17, mais qu'il n'engrène pas avec le mobile correcteur de quantième 20.

[0020] Le mécanisme selon l'invention permet ainsi, de manière simple et avec un minimum d'organes, d'assurer les fonctions de remontage, de correction du quantième et de mise à l'heure.


Revendications

1. Mécanisme de commande d'un mouvement de montre mécanique doté d'une roue de couronne pour l'entraînement de son barillet, d'une denture d'entraînement (21) de son indicateur de quantième et d'un mobile d'entraînement (19) de sa roue de minuterie (18), caractérisé en ce qu'il comporte :

- une tige de remontoir (11) capable de tourner dans le plan du mouvement et d'occuper une position poussée, une position tirée et une position intermédiaire,

- un pignon coulant (12) capable de se déplacer le long de la tige (11) et solidaire de celle-ci en rotation,

- des organes de positionnement (13, 14, 15) répondant au déplacement de la tige (11) pour disposer le pignon coulant (12) de manière telle qu'il occupe une première position extrême lorsque la tige est en position poussée, une deuxième position extrême lorsque la tige est en position tirée et une position intermédiaire lorsque la tige est en position intermédiaire,

- un pignon de remontoir (16) monté libre en rotation sur la tige (11), entraîné par le pignon coulant (12) lorsque celui-ci est dans sa première position extrême et engrenant avec la roue de couronne,

- un premier mobile (17) constamment en prise avec le pignon coulant (12) et se déplaçant avec lui de manière à engrener avec le mobile d'entraînement (19) de la roue de minuterie (18) lorsque le pignon coulant est dans sa deuxième position extrême, et

- un deuxième mobile (20) capable de se déplacer entre :

. une première position pour laquelle, lorsque la tige (11) est en position poussée, il n'engrène ni avec ledit premier mobile (17) ni avec la denture d'entraînement (21) de l'indicateur de quantième et, lorsque la tige (11) est en position intermédiaire, il engrène avec le premier mobile (17) et ladite denture (21), et

. une deuxième position, pour laquelle, lorsque la tige (11) est en position tirée, il engrène avec le premier mobile (17) mais n'engrène pas avec ladite denture (21).


 
2. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit premier mobile (17) est monté sur lesdits organes de positionnement (15).
 
3. Mécanisme selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ledit deuxième mobile (20) possède une roue (20a) capable d'engrener avec ledit premier mobile (17) et au moins un doigt (20b) capable d'agir sur ladite denture d'entraînement (21).
 
4. Mécanisme selon l'une des revendication 1 à 3, caractérisé en ce que ledit deuxième mobile (20) peut se déplacer à l'intérieur d'une fenêtre (22) sous l'action desdits organes de positionnement (15) contrecarrée par un ressort.
 




Dessins













Rapport de recherche