[0001] La présente invention se rapporte aux montres mécaniques. Elle concerne, plus précisément,
un mécanisme de commande d'un mouvement de montre mécanique à calendrier.
[0002] De telles montres sont commandées en faisant tourner une tige, dite de remontoir
ou de mise à l'heure, qui peut travailler dans trois positions, à savoir :
- une position complètement poussée (position 1) pour le remontage du ressort de barillet
;
- une position complètement tirée (position 3) pour la mise à l'heure ; et
- une position intermédiaire (position 2) pour la mise à la date rapide.
[0003] Le mécanisme comporte généralement, comme éléments essentiels :
- un pignon coulant capable de se déplacer le long de la tige et d'y occuper trois positions,
selon la position de celle-ci ;
- une tirette actionnée par la tige ; et
- une bascule actionnée par la tirette et déplaçant le pignon coulant.
[0004] On comprendra aisément que les constructeurs horlogers s'efforcent en permanence
de minimiser le nombre de composants des mécanismes, de simplifier leur forme et de
réduire leur épaisseur tout en garantissant une excellente sûreté de fonctionnement.
[0005] La présente invention a justement pour but de répondre à ces exigences.
[0006] De façon plus précise, l'invention concerne une mécanisme de commande d'un mouvement
de montre mécanique doté d'une roue de couronne pour l'entraînement de son barillet,
d'une denture d'entraînement de son indicateur de quantième et d'un mobile d'entraînement
de sa roue de minuterie. Ce mécanisme comporte :
- une tige de remontoir capable de tourner dans le plan du mouvement et d'occuper une
position poussée, une position tirée et une position intermédiaire,
- un pignon coulant capable de se déplacer le long de la tige et solidaire de celle-ci
en rotation,
- des organes de positionnement répondant au déplacement de la tige pour disposer le
pignon coulant de manière telle qu'il occupe une première position extrême lorsque
la tige est en position poussée, une deuxième position extrême lorsque la tige est
en position tirée et une position intermédiaire lorsque la tige est en position intermédiaire,
- un pignon de remontoir monté libre en rotation sur la tige, entraîné par le pignon
coulant lorsque celui-ci est dans sa première position extrême et engrenant avec la
roue de couronne,
- un premier mobile constamment en prise avec le pignon coulant et se déplaçant avec
lui de manière à engrener avec le mobile d'entraînement de la roue de minuterie lorsque
le pignon coulant est dans sa deuxième position extrême, et
- un deuxième mobile capable de se déplacer entre :
. une première position pour laquelle, lorsque la tige est en position poussée, il
n'engrène ni avec ledit premier mobile ni avec la denture d'entraînement de l'indicateur
de quantième et, lorsque la tige est en position intermédiaire, il engrène avec le
premier mobile et ladite denture, et
. une deuxième position, pour laquelle, lorsque la tige est en position tirée, il
engrène avec le premier mobile mais n'engrène pas avec ladite denture.
[0007] D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront de la description qui va suivre,
faite en regard du dessin annexé, dans lequel les figures 1, 2 et 3 représentent le
mécanisme de commande respectivement en position de remontage, de correction rapide
du quantième et de mise à l'heure. Dans un but de simplification du dessin et de meilleure
visibilité, tous les éléments du mécanisme ont été représentés en trait plein.
[0008] Sur les figures, on a représenté partiellement un mouvement de montre mécanique comportant,
de manière classique, une cage formée d'une platine 10 et de ponts qui n'ont pas été
montrés afin de faciliter la lecture du dessin et dotée de paliers destinés à recevoir
les pièces pivotantes du mouvement.
[0009] La platine 10 reçoit, à la position 3 heures, une tige de remontoir 11 capable de
tourner dans le plan du mouvement et de s'y déplacer pour occuper :
- une position complètement poussée ou position de remontage (position 1) représentée
à la figure 1;
- une position complètement tirée ou position de mise à l'heure (position 3) représentée
à la figure 3; et
- une position intermédiaire ou position de mise à la date rapide (position 2) représentée
à la figure 2.
[0010] La tige 11 reçoit un pignon coulant 12 dont elle détermine la position en association
avec une tirette 13, un ressort de tirette 14 et une bascule 15.
[0011] Un pignon de remontoir 16 est monté libre en rotation sur la tige 11. Comme le sait
l'homme de métier, ce pignon engrène avec une roue de couronne (non représentée) pour
actionner le rochet fixé sur l'arbre du barillet. Lorsque la tige 11 est en position
1, le pignon de remontoir 16 est en prise avec la denture externe 12a du pignon coulant.
[0012] Un pignon de bascule 17 est, comme son nom l'indique, porté par la bascule 15. Quelle
que soit la position de la tige 11, ce pignon engrène avec la denture interne 12b
du pignon coulant.
[0013] Le mouvement possède, de manière classique, une roue de minuterie 18 qui engrène
avec un renvoi de minuterie 19 disposé dans l'axe de la tige 11, en face de son pignon
coulant 12. L'engrènement du renvoi 19 et du pignon 17 se fait lorsque la tige est
en position 3.
[0014] Le mouvement comporte aussi un mobile correcteur de quantième 20 qui, à son étage
supérieur, possède une roue 20a capable d'engrener avec le pignon de bascule 17 et,
à son étage inférieur, trois doigts 20b, à 120° les uns des autres, capables d'agir
sur la denture 21 d'une couronne indicatrice de quantième.
[0015] Le mobile 20 est capable de se déplacer, à l'intérieur d'une fenêtre oblongue 22,
sous l'action de la bascule 15 contrecarrée par un ressort (non représenté), entre
:
- une première position, montrée sur les figures 1 et 2, pour laquelle :
o en position 1 de la tige (figure 1), sa roue 20a n'est pas au contact du pignon
de bascule 17 et ses doigts 20b sont tenus éloignés de la denture de quantième 21,
grâce à la présence, sur la bascule 15, d'un bossage 15a ; et
o en position 2 de la tige (figure 2), sa roue 20a engrène avec le pignon de bascule
17 et ses doigts 20b sont au contact de la denture de quantième 21, grâce à la présence,
sur la bascule 15, d'un creux 15b ; et
- une deuxième position, montrée sur la figure 3, lorsque la tige est en position 3,
pour laquelle sa roue 20a est en prise avec le pignon de bascule 17, alors que ses
doigts 20b sont tenus éloignés de la denture 21.
[0016] Le fonctionnement du mécanisme selon l'invention va être maintenant décrit en se
référant successivement aux figures 1, 2 et 3.
1. Tige en position 1 - Figure 1
[0017] Lorsque la tige 11 est dans sa position 1, la denture externe 12a du pignon coulant
est appliquée contre le pignon de remontoir 16. La rotation de la tige 11 est ainsi
transmise au pignon de remontoir 16 qui actionne la roue de couronne, laquelle entraîne
le rochet fixé sur l'arbre du barillet afin d'effectuer le remontage de son ressort.
On notera que le pignon de bascule 17 est, certes, entraîné par la denture interne
12b du pignon coulant, mais qu'il n'engrène pas avec le mobile correcteur de quantième
20.
2. Tige en position 2 - Figure 2
[0018] Lorsque la tige est dans sa position 2, la denture interne 12b du pignon coulant
engrène avec le pignon de bascule 17 qui engrène, lui-même, avec la roue 20a du mobile
correcteur de quantième dont les doigts 20b actionnent la denture de quantième 21.
Ainsi est réalisée, lors de la rotation de la tige 11, la fonction de correction rapide
de l'indicateur de quantième.
3. Tige en position 3 - Figure 3
[0019] Lorsque la tige 11 est en position 3, la denture interne 12b du pignon coulant engrène
avec le pignon de bascule 17 qui engrène, lui-même, avec le renvoi de minuterie 19
en prise avec la roue de minuterie 18. Ainsi est réalisée, lors de la rotation de
la tige 11, la fonction de mise à l'heure. On notera que le mobile correcteur de quantième
20 est, certes, entraîné par le pignon de bascule 17, mais qu'il n'engrène pas avec
le mobile correcteur de quantième 20.
[0020] Le mécanisme selon l'invention permet ainsi, de manière simple et avec un minimum
d'organes, d'assurer les fonctions de remontage, de correction du quantième et de
mise à l'heure.
1. Mécanisme de commande d'un mouvement de montre mécanique doté d'une roue de couronne
pour l'entraînement de son barillet, d'une denture d'entraînement (21) de son indicateur
de quantième et d'un mobile d'entraînement (19) de sa roue de minuterie (18),
caractérisé en ce qu'il comporte :
- une tige de remontoir (11) capable de tourner dans le plan du mouvement et d'occuper
une position poussée, une position tirée et une position intermédiaire,
- un pignon coulant (12) capable de se déplacer le long de la tige (11) et solidaire
de celle-ci en rotation,
- des organes de positionnement (13, 14, 15) répondant au déplacement de la tige (11)
pour disposer le pignon coulant (12) de manière telle qu'il occupe une première position
extrême lorsque la tige est en position poussée, une deuxième position extrême lorsque
la tige est en position tirée et une position intermédiaire lorsque la tige est en
position intermédiaire,
- un pignon de remontoir (16) monté libre en rotation sur la tige (11), entraîné par
le pignon coulant (12) lorsque celui-ci est dans sa première position extrême et engrenant
avec la roue de couronne,
- un premier mobile (17) constamment en prise avec le pignon coulant (12) et se déplaçant
avec lui de manière à engrener avec le mobile d'entraînement (19) de la roue de minuterie
(18) lorsque le pignon coulant est dans sa deuxième position extrême, et
- un deuxième mobile (20) capable de se déplacer entre :
. une première position pour laquelle, lorsque la tige (11) est en position poussée,
il n'engrène ni avec ledit premier mobile (17) ni avec la denture d'entraînement (21)
de l'indicateur de quantième et, lorsque la tige (11) est en position intermédiaire,
il engrène avec le premier mobile (17) et ladite denture (21), et
. une deuxième position, pour laquelle, lorsque la tige (11) est en position tirée,
il engrène avec le premier mobile (17) mais n'engrène pas avec ladite denture (21).
2. Mécanisme selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit premier mobile (17) est monté sur lesdits organes de positionnement (15).
3. Mécanisme selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé en ce que ledit deuxième mobile (20) possède une roue (20a) capable d'engrener avec ledit premier
mobile (17) et au moins un doigt (20b) capable d'agir sur ladite denture d'entraînement
(21).
4. Mécanisme selon l'une des revendication 1 à 3, caractérisé en ce que ledit deuxième mobile (20) peut se déplacer à l'intérieur d'une fenêtre (22) sous
l'action desdits organes de positionnement (15) contrecarrée par un ressort.