(19)
(11) EP 1 541 329 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
15.06.2005  Bulletin  2005/24

(21) Numéro de dépôt: 03405849.5

(22) Date de dépôt:  28.11.2003
(51) Int. Cl.7B30B 15/06
(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IT LI LU MC NL PT RO SE SI SK TR
Etats d'extension désignés:
AL LT LV MK

(71) Demandeur: BOBST S.A.
1001 Lausanne (CH)

(72) Inventeurs:
  • De Gaillande, Christophe
    1260 Nyon (CH)
  • Piguet, Michel
    1020 Renens (CH)

(74) Mandataire: Gaglione, Renaud et al
Moinas & Savoye S.A., 42, rue Plantamour
1201 Geneve
1201 Geneve (CH)

   


(54) Chassis chauffant résistant à la compression


(57) Châssis chauffant résistant à la compression, comprenant une plaque supérieure (1) et une plaque inférieure (3) fixées l'une à l'autre ainsi qu'un moyen de chauffage (5) intercalé entre les deux plaques.
Selon l'invention, des plots de reprise d'effort (7) sont disposés entre les deux plaques pour protéger le moyen de chauffage contre un écrasement par compression des plaques (1,3) l'une contre l'autre et répartis de façon telle à permettre un chauffage homogène de chaque plaque. Les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau (91) carré centré, hexagonal ou rectangulaire.
De préférence, les plots de reprise d'effort sont pourvus d'une collerette (11) pour répartir les efforts de compression sur une tôle de fond (13) intercalée entre la plaque supérieure (1) et le moyen de chauffage (5). Un matériau d'isolation thermique (17) est intercalé entre le moyen de chauffage (5) et la plaque supérieure (1). Le moyen de chauffage (5) est par exemple un film parcouru par un circuit électrique pour produire un échauffement par effet joule.




Description


[0001] L'invention se rapporte à un châssis chauffant résistant à la compression, comprenant plus particulièrement une plaque supérieure et une plaque inférieure fixées l'une à l'autre.

[0002] Un châssis chauffant comprenant une plaque supérieure et une plaque inférieure fixées l'une à l'autre est connu du document CH 328013 publié le 15 avril 1958. Le châssis comprend un moyen de chauffage électrique disposé entre les deux plaques ainsi que des barrettes en bois ou en matière plastique disposées de part et d'autre du moyen de chauffage et intercalées entre la plaque supérieure et la plaque inférieure. La résistance à la compression de ce châssis est principalement assurée par le moyen de fixation des deux plaques l'une à l'autre. Les barrettes de bois ou de matière plastique renforcent cette résistance mais en transmettant intégralement les efforts de compression au moyen de chauffage entre lesquelles il est intercalé.

[0003] Un châssis chauffant offrant une meilleure résistance à la compression est connu du document EP-A-2 639 005 publié le 15 novembre 1988. Selon ce document, la plaque inférieure du châssis comprend des logements pour recevoir le moyen de chauffage constitué en l'occurrence de résistances électriques. Les logements sont séparés les uns des autres par des surépaisseurs de la plaque inférieure de sorte que les résistances électriques sont protégées de tout écrasement lorsque le châssis est soumis à un effort comprimant les plaques inférieure et supérieure l'une contre l'autre. Un châssis d'un type analogue est encore connu du document FR 822661 publié le 4 juin 1937. Les éléments chauffants sont disposés entre les plaques inférieure et supérieure du châssis et protégés contre un écrasement par des feuillards maintenant un espace entre les deux plaques dans lequel des résistances électriques sont disposées.

[0004] Les deux derniers châssis qui viennent d'être décrits, tout en protégeant efficacement le moyen de chauffage lors d'une compression, présentent toutefois l'inconvénient d'une mauvaise homogénéité de chauffage par rapport à l'étendue de la plaque inférieure ou de la plaque supérieure. En effet, l'alternance des résistances électriques et des moyens mécaniques, surépaisseurs ou feuillards, protégeant ces résistances électriques contre un écrasement crée une variation périodique de la température des plaques inférieure et supérieure du châssis. La température est plus élevée à l'endroit d'une résistance électrique et plus faible à l'endroit du moyen mécanique de protection contre l'écrasement.

[0005] Le but de l'invention est ainsi de modifier ces châssis existants pour leur conférer une plus grande homogénéité de chauffage tout en leur conservant une résistance élevée à la compression.

[0006] A cet effet, l'invention a pour objet un châssis chauffant résistant à la compression, comprenant une plaque supérieure et une plaque inférieure fixées l'une à l'autre ainsi qu'un moyen de chauffage intercalé entre les deux plaques, caractérisé en ce que des plots de reprise d'effort sont disposés entre les deux plaques pour résister à des efforts de compression des plaques l'une contre l'autre en étant répartis de façon à permettre un chauffage homogène de chaque plaque.

[0007] Les plots de reprise d'effort confèrent au châssis selon l'invention une grande résistance mécanique à la compression tout en permettant une grande homogénéité thermique de chaque plaque. Le moyen de chauffage est protégé contre un écrasement par sa disposition dans un espace créé entre les deux plaques par les plots de reprise d'effort.

[0008] Selon un premier mode d'exécution de l'invention, les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau géométrique carré centré. Selon une deuxième mode d'exécution de l'invention, les plots sont répartis aux noeuds d'un réseau géométrique hexagonal. Selon un troisième mode d'exécution de l'invention, les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau géométrique carré.

[0009] Avantageusement, le chauffage du châssis est assuré par un film disposé dans l'espace créé entre les plaques inférieure et supérieure par les plots de reprise d'effort. Cet agencement permet de réduire considérablement l'épaisseur totale du châssis. Le film chauffant est par exemple constitué d'une feuille en matière plastique, en céramique ou encore en mica d'une épaisseur typique de 1 mm. Un circuit conducteur est imprimé sur l'une des faces du film de façon à produire par effet joule un échauffement qui peut engendrer une température de chauffage comprise entre 150 et 200° et fournir une puissance calorifique d'environ 10 watt par cm2.

[0010] D'autres caractéristiques avantageuses de l'invention apparaîtront à la lecture de la description d'un mode d'exécution illustré par les dessins.

[0011] La figure 1 est une vue en coupe d'un châssis selon l'invention.

[0012] Les figures 2a et 2b représentent de façon schématique la répartition des plots de reprise d'effort aux noeuds d'un réseau géométrique respectivement carré centré et hexagonal centré.

[0013] Les figures 3a et 3b représentent respectivement une vue de détail d'un des plots de reprise d'effort du châssis illustré par la figure 1.

[0014] Un châssis chauffant résistant à la compression comprend, figure 1, une plaque supérieure 1 et une plaque inférieure 3 fixées l'une à l'autre par un moyen de fixation non représenté qui est par exemple un ensemble de vis traversant la plaque supérieure et venant se visser dans un filetage de la plaque inférieure. La plaque supérieure 1 est par exemple une plaque d'isolation thermique et la plaque inférieure présente par exemple une structure en nid d'abeille.

[0015] Dans cette application particulière, le châssis est destiné à être installé dans le sommier d'une presse utilisée pour la dorure à chaud d'éléments en plaque. La dorure est déposée par estampage à chaud d'une bande métallisée sur une feuille par exemple de carton, destinée à la réalisation d'un emballage. Des clichés 4 sont fixés sur la plaque inférieure 3 et chauffés par le châssis pour atteindre une température typiquement comprise entre 100° et 200°C.

[0016] L'élévation et le maintien en température du châssis est assuré par un moyen de chauffage 5 intercalé entre les plaques supérieure 1 et inférieure 3.

[0017] Selon l'invention, des plots de reprise d'effort 71,72 sont disposés entre les deux plaques 1 et 3 pour résister à des efforts de compression des plaques l'une contre l'autre et sont répartis de façon telle à permettre un chauffage homogène de chaque plaque. Comme illustré par la figure 1, le moyen de chauffage 5 est intercalé entre les deux plaques 1 et 3 du châssis en étant disposé dans un espace créé entre ces deux plaques par les plots de reprise d'effort 71,72. Les plots de reprise d'effort 71,72 protègent ainsi le moyen de chauffage 5 d'un écrasement lorsque le châssis est soumis à un effort de compression tout en diminuant l'encombrement de ce moyen de protection par rapport à l'étendue des plaques du châssis. D'où il résulte une meilleure couverture des plaques par le moyen de chauffage conduisant à une meilleure homogénéité thermique du châssis.

[0018] Les plots de reprise d'effort 71,72 sont de préférence répartis au noeud d'un réseau géométrique. Comme cela est illustré par la figure 2, les plots de reprise d'effort 71,72 sont répartis au noeud d'un réseau 91 carré centré. D'autres réseaux géométriques sont également prévus, comme par exemple un réseau hexagonal ou un réseau carré.

[0019] Avec un réseau rectangulaire centré, les plots de reprise d'effort sont distribués aux quatre coins d'un motif élémentaire rectangulaire, un cinquième plot étant disposé au centre du rectangle. Dans un réseau hexagonal, les plots sont disposés à l'intersection deux à deux des six côtés d'un hexagone. Enfin dans un réseau géométrique carré, les plots de reprise d'effort sont disposés aux quatre coins du carré.

[0020] A titre d'exemple, une répartition selon le réseau carré centré 91 illustré par la figure 2 permet d'homogénéiser la température de la plaque inférieure 3 du châssis illustré par la figure 1, à une valeur de 160°C pour une diminution locale de la température à l'endroit des plots de reprise d'effort 7 inférieure à 1 °C lorsque la plaque est laissée à l'air libre .

[0021] Comme illustré par les figures 1 et 3, les plots de reprise d'effort 71,72 sont pourvus d'une collerette 11 pour répartir les efforts de compression sur une tôle de fond 13 intercalée entre la plaque supérieure 1 et le moyen de chauffage 5. Cet agencement permet avantageusement de diminuer la pression exercée par les plots de reprise d'effort 71,72 sur la plaque supérieure 1. D'où la possibilité de choisir un matériau moins fortement résistant à la compression pour réaliser la plaque supérieure 1 sous la forme d'une plaque d'isolation thermique, comme une résine époxy chargée avec des fibres de verre.

[0022] La collerette 11 des plots de reprise d'effort 71,72 peut prendre appui directement sur la plaque inférieure 3 ou sur une tôle de fermeture 15 intercalée entre le moyen de chauffage 5 et la plaque inférieure 3. La plaque de fermeture 15 est choisie de façon à diffuser rapidement la chaleur sur toute l'étendue de la plaque inférieure 3 pour contribuer à la bonne homogénéité thermique du châssis.

[0023] Il convient de noter que les plots de reprise d'effort 71,72 pourvus des collerettes 11 peuvent s'étendre à travers la plaque inférieure 3 - plots référencés 71 - ou ne s'étendre qu'entre la plaque supérieure 1 et la tôle de fermeture 15 ― plots référencés 72. Ces deux types de plots de reprise d'effort sont plus particulièrement illustrés respectivement par les figures 3a et 3b.

[0024] Un matériau d'isolation thermique, par exemple un feutre céramique 17, est intercalé entre le moyen de chauffage 5 et la plaque supérieure 1 pour d'une part limiter l'échauffement thermique de la plaque supérieure 1 et d'autre part comprimer le moyen de chauffage 5 pour garantir un bon contact thermique entre ce moyen de chauffage et la tôle de fermeture 15 ou la plaque inférieure 3.

[0025] Comme indiqué précédemment, le moyen de chauffage est de préférence un film disposé entre les plaques inférieure 3 et supérieure 1 et percé de trous pour permettre le passage des plots de reprise d'effort 71,72. Cet agencement permet de réduire considérablement l'épaisseur totale du châssis. Une telle réduction d'encombrement permet de transformer des presses utilisées initialement à des fins de découpage en presses pour effectuer des opérations de transfert de bandes métallisées à chaud.


Revendications

1. Châssis chauffant résistant à la compression, comprenant une plaque supérieure (1) et une plaque inférieure (3) fixées l'une à l'autre ainsi qu'un moyen de chauffage (5) intercalé entre les deux plaques, caractérisé en ce que des plots de reprise d'effort (71,72) sont disposés entre les deux plaques pour protéger le moyen de chauffage (5) contre un écrasement par compression des plaques (1,3) l'une contre l'autre et répartis de façon telle à permettre un chauffage homogène de chaque plaque.
 
2. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau carré, hexagonal ou rectangulaire.
 
3. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau (91) carré centré.
 
4. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau hexagonal centré.
 
5. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont pourvus d'une collerette (11) pour répartir les efforts de compression sur une tôle de fond (13) intercalée entre la plaque supérieure (1) et le moyen de chauffage (5).
 
6. Châssis selon la revendication 5, caractérisé en ce que la collerette (11) des plots de reprise d'effort prend appui sur la plaque inférieure ou sur une tôle de fermeture (15) intercalée entre le moyen de chauffage (5) et la plaque inférieure (3).
 
7. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un matériau d'isolation thermique (17) est intercalé entre le moyen de chauffage (5) et la plaque supérieure (1).
 
8. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de chauffage (5) est un film parcouru par un circuit électrique pour produire un échauffement par effet joule.
 
9. Châssis selon la revendication 1, dans lequel la plaque supérieure (1) est une plaque d'isolation thermique et la plaque inférieure (3) possède une structure en nid d'abeille.
 


Revendications modifiées conformément à la règle 86(2) CBE.


1. Châssis chauffant résistant à la compression, comprenant une plaque supérieure (1) et une plaque inférieure (3) fixées l'une à l'autre ainsi qu'un moyen de chauffage (5) intercalé entre les deux plaques, des plots de reprise d'effort (71,72) étant disposés entre les deux plaques pour protéger le moyen de chauffage (5) contre un écrasement par compression des plaques (1,3) l'une contre l'autre, caractérisé en ce que le moyen de chauffage (5) est un film parcouru par un circuit électrique pour produire un échauffement par effet joule, disposé entre les deux plaques de façon à les couvrir et percé de trous pour permettre le passage des plots de reprise d'effort répartis de façon telle à permettre un chauffage homogène de chaque plaque.
 
2. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau carré, hexagonal ou rectangulaire.
 
3. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau (91) carré centré.
 
4. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau hexagonal centré.
 
5. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont pourvus d'une collerette (11) pour répartir les efforts de compression sur une tôle de fond (13) intercalée entre la plaque supérieure (1) et le moyen de chauffage (5).
 
6. Châssis selon la revendication 5, caractérisé en ce que la collerette (11) des plots de reprise d'effort prend appui sur la plaque inférieure ou sur une tôle de fermeture (15) intercalée entre le moyen de chauffage (5) et la plaque inférieure (3).
 
7. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un matériau d'isolation thermique (17) est intercalé entre le moyen de chauffage (5) et la plaque supérieure (1).
 
8. Châssis selon la revendication 1, dans lequel la plaque supérieure (1) est une plaque d'isolation thermique et la plaque inférieure (3) possède une structure en nid d'abeille.
 




Dessins







Rapport de recherche