[0001] L'invention se rapporte à un châssis chauffant résistant à la compression, comprenant
plus particulièrement une plaque supérieure et une plaque inférieure fixées l'une
à l'autre.
[0002] Un châssis chauffant comprenant une plaque supérieure et une plaque inférieure fixées
l'une à l'autre est connu du document CH 328013 publié le 15 avril 1958. Le châssis
comprend un moyen de chauffage électrique disposé entre les deux plaques ainsi que
des barrettes en bois ou en matière plastique disposées de part et d'autre du moyen
de chauffage et intercalées entre la plaque supérieure et la plaque inférieure. La
résistance à la compression de ce châssis est principalement assurée par le moyen
de fixation des deux plaques l'une à l'autre. Les barrettes de bois ou de matière
plastique renforcent cette résistance mais en transmettant intégralement les efforts
de compression au moyen de chauffage entre lesquelles il est intercalé.
[0003] Un châssis chauffant offrant une meilleure résistance à la compression est connu
du document EP-A-2 639 005 publié le 15 novembre 1988. Selon ce document, la plaque
inférieure du châssis comprend des logements pour recevoir le moyen de chauffage constitué
en l'occurrence de résistances électriques. Les logements sont séparés les uns des
autres par des surépaisseurs de la plaque inférieure de sorte que les résistances
électriques sont protégées de tout écrasement lorsque le châssis est soumis à un effort
comprimant les plaques inférieure et supérieure l'une contre l'autre. Un châssis d'un
type analogue est encore connu du document FR 822661 publié le 4 juin 1937. Les éléments
chauffants sont disposés entre les plaques inférieure et supérieure du châssis et
protégés contre un écrasement par des feuillards maintenant un espace entre les deux
plaques dans lequel des résistances électriques sont disposées.
[0004] Les deux derniers châssis qui viennent d'être décrits, tout en protégeant efficacement
le moyen de chauffage lors d'une compression, présentent toutefois l'inconvénient
d'une mauvaise homogénéité de chauffage par rapport à l'étendue de la plaque inférieure
ou de la plaque supérieure. En effet, l'alternance des résistances électriques et
des moyens mécaniques, surépaisseurs ou feuillards, protégeant ces résistances électriques
contre un écrasement crée une variation périodique de la température des plaques inférieure
et supérieure du châssis. La température est plus élevée à l'endroit d'une résistance
électrique et plus faible à l'endroit du moyen mécanique de protection contre l'écrasement.
[0005] Le but de l'invention est ainsi de modifier ces châssis existants pour leur conférer
une plus grande homogénéité de chauffage tout en leur conservant une résistance élevée
à la compression.
[0006] A cet effet, l'invention a pour objet un châssis chauffant résistant à la compression,
comprenant une plaque supérieure et une plaque inférieure fixées l'une à l'autre ainsi
qu'un moyen de chauffage intercalé entre les deux plaques, caractérisé en ce que des
plots de reprise d'effort sont disposés entre les deux plaques pour résister à des
efforts de compression des plaques l'une contre l'autre en étant répartis de façon
à permettre un chauffage homogène de chaque plaque.
[0007] Les plots de reprise d'effort confèrent au châssis selon l'invention une grande résistance
mécanique à la compression tout en permettant une grande homogénéité thermique de
chaque plaque. Le moyen de chauffage est protégé contre un écrasement par sa disposition
dans un espace créé entre les deux plaques par les plots de reprise d'effort.
[0008] Selon un premier mode d'exécution de l'invention, les plots de reprise d'effort sont
répartis aux noeuds d'un réseau géométrique carré centré. Selon une deuxième mode
d'exécution de l'invention, les plots sont répartis aux noeuds d'un réseau géométrique
hexagonal. Selon un troisième mode d'exécution de l'invention, les plots de reprise
d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau géométrique carré.
[0009] Avantageusement, le chauffage du châssis est assuré par un film disposé dans l'espace
créé entre les plaques inférieure et supérieure par les plots de reprise d'effort.
Cet agencement permet de réduire considérablement l'épaisseur totale du châssis. Le
film chauffant est par exemple constitué d'une feuille en matière plastique, en céramique
ou encore en mica d'une épaisseur typique de 1 mm. Un circuit conducteur est imprimé
sur l'une des faces du film de façon à produire par effet joule un échauffement qui
peut engendrer une température de chauffage comprise entre 150 et 200° et fournir
une puissance calorifique d'environ 10 watt par cm2.
[0010] D'autres caractéristiques avantageuses de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description d'un mode d'exécution illustré par les dessins.
[0011] La figure 1 est une vue en coupe d'un châssis selon l'invention.
[0012] Les figures 2a et 2b représentent de façon schématique la répartition des plots de
reprise d'effort aux noeuds d'un réseau géométrique respectivement carré centré et
hexagonal centré.
[0013] Les figures 3a et 3b représentent respectivement une vue de détail d'un des plots
de reprise d'effort du châssis illustré par la figure 1.
[0014] Un châssis chauffant résistant à la compression comprend, figure 1, une plaque supérieure
1 et une plaque inférieure 3 fixées l'une à l'autre par un moyen de fixation non représenté
qui est par exemple un ensemble de vis traversant la plaque supérieure et venant se
visser dans un filetage de la plaque inférieure. La plaque supérieure 1 est par exemple
une plaque d'isolation thermique et la plaque inférieure présente par exemple une
structure en nid d'abeille.
[0015] Dans cette application particulière, le châssis est destiné à être installé dans
le sommier d'une presse utilisée pour la dorure à chaud d'éléments en plaque. La dorure
est déposée par estampage à chaud d'une bande métallisée sur une feuille par exemple
de carton, destinée à la réalisation d'un emballage. Des clichés 4 sont fixés sur
la plaque inférieure 3 et chauffés par le châssis pour atteindre une température typiquement
comprise entre 100° et 200°C.
[0016] L'élévation et le maintien en température du châssis est assuré par un moyen de chauffage
5 intercalé entre les plaques supérieure 1 et inférieure 3.
[0017] Selon l'invention, des plots de reprise d'effort 71,72 sont disposés entre les deux
plaques 1 et 3 pour résister à des efforts de compression des plaques l'une contre
l'autre et sont répartis de façon telle à permettre un chauffage homogène de chaque
plaque. Comme illustré par la figure 1, le moyen de chauffage 5 est intercalé entre
les deux plaques 1 et 3 du châssis en étant disposé dans un espace créé entre ces
deux plaques par les plots de reprise d'effort 71,72. Les plots de reprise d'effort
71,72 protègent ainsi le moyen de chauffage 5 d'un écrasement lorsque le châssis est
soumis à un effort de compression tout en diminuant l'encombrement de ce moyen de
protection par rapport à l'étendue des plaques du châssis. D'où il résulte une meilleure
couverture des plaques par le moyen de chauffage conduisant à une meilleure homogénéité
thermique du châssis.
[0018] Les plots de reprise d'effort 71,72 sont de préférence répartis au noeud d'un réseau
géométrique. Comme cela est illustré par la figure 2, les plots de reprise d'effort
71,72 sont répartis au noeud d'un réseau 91 carré centré. D'autres réseaux géométriques
sont également prévus, comme par exemple un réseau hexagonal ou un réseau carré.
[0019] Avec un réseau rectangulaire centré, les plots de reprise d'effort sont distribués
aux quatre coins d'un motif élémentaire rectangulaire, un cinquième plot étant disposé
au centre du rectangle. Dans un réseau hexagonal, les plots sont disposés à l'intersection
deux à deux des six côtés d'un hexagone. Enfin dans un réseau géométrique carré, les
plots de reprise d'effort sont disposés aux quatre coins du carré.
[0020] A titre d'exemple, une répartition selon le réseau carré centré 91 illustré par la
figure 2 permet d'homogénéiser la température de la plaque inférieure 3 du châssis
illustré par la figure 1, à une valeur de 160°C pour une diminution locale de la température
à l'endroit des plots de reprise d'effort 7 inférieure à 1 °C lorsque la plaque est
laissée à l'air libre .
[0021] Comme illustré par les figures 1 et 3, les plots de reprise d'effort 71,72 sont pourvus
d'une collerette 11 pour répartir les efforts de compression sur une tôle de fond
13 intercalée entre la plaque supérieure 1 et le moyen de chauffage 5. Cet agencement
permet avantageusement de diminuer la pression exercée par les plots de reprise d'effort
71,72 sur la plaque supérieure 1. D'où la possibilité de choisir un matériau moins
fortement résistant à la compression pour réaliser la plaque supérieure 1 sous la
forme d'une plaque d'isolation thermique, comme une résine époxy chargée avec des
fibres de verre.
[0022] La collerette 11 des plots de reprise d'effort 71,72 peut prendre appui directement
sur la plaque inférieure 3 ou sur une tôle de fermeture 15 intercalée entre le moyen
de chauffage 5 et la plaque inférieure 3. La plaque de fermeture 15 est choisie de
façon à diffuser rapidement la chaleur sur toute l'étendue de la plaque inférieure
3 pour contribuer à la bonne homogénéité thermique du châssis.
[0023] Il convient de noter que les plots de reprise d'effort 71,72 pourvus des collerettes
11 peuvent s'étendre à travers la plaque inférieure 3 - plots référencés 71 - ou ne
s'étendre qu'entre la plaque supérieure 1 et la tôle de fermeture 15 ― plots référencés
72. Ces deux types de plots de reprise d'effort sont plus particulièrement illustrés
respectivement par les figures 3a et 3b.
[0024] Un matériau d'isolation thermique, par exemple un feutre céramique 17, est intercalé
entre le moyen de chauffage 5 et la plaque supérieure 1 pour d'une part limiter l'échauffement
thermique de la plaque supérieure 1 et d'autre part comprimer le moyen de chauffage
5 pour garantir un bon contact thermique entre ce moyen de chauffage et la tôle de
fermeture 15 ou la plaque inférieure 3.
[0025] Comme indiqué précédemment, le moyen de chauffage est de préférence un film disposé
entre les plaques inférieure 3 et supérieure 1 et percé de trous pour permettre le
passage des plots de reprise d'effort 71,72. Cet agencement permet de réduire considérablement
l'épaisseur totale du châssis. Une telle réduction d'encombrement permet de transformer
des presses utilisées initialement à des fins de découpage en presses pour effectuer
des opérations de transfert de bandes métallisées à chaud.
1. Châssis chauffant résistant à la compression, comprenant une plaque supérieure (1)
et une plaque inférieure (3) fixées l'une à l'autre ainsi qu'un moyen de chauffage
(5) intercalé entre les deux plaques, caractérisé en ce que des plots de reprise d'effort (71,72) sont disposés entre les deux plaques pour protéger
le moyen de chauffage (5) contre un écrasement par compression des plaques (1,3) l'une
contre l'autre et répartis de façon telle à permettre un chauffage homogène de chaque
plaque.
2. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau carré, hexagonal
ou rectangulaire.
3. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau (91) carré centré.
4. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau hexagonal centré.
5. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont pourvus d'une collerette (11) pour répartir les
efforts de compression sur une tôle de fond (13) intercalée entre la plaque supérieure
(1) et le moyen de chauffage (5).
6. Châssis selon la revendication 5, caractérisé en ce que la collerette (11) des plots de reprise d'effort prend appui sur la plaque inférieure
ou sur une tôle de fermeture (15) intercalée entre le moyen de chauffage (5) et la
plaque inférieure (3).
7. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un matériau d'isolation thermique (17) est intercalé entre le moyen de chauffage (5)
et la plaque supérieure (1).
8. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que le moyen de chauffage (5) est un film parcouru par un circuit électrique pour produire
un échauffement par effet joule.
9. Châssis selon la revendication 1, dans lequel la plaque supérieure (1) est une plaque
d'isolation thermique et la plaque inférieure (3) possède une structure en nid d'abeille.
Revendications modifiées conformément à la règle 86(2) CBE.
1. Châssis chauffant résistant à la compression, comprenant une plaque supérieure (1)
et une plaque inférieure (3) fixées l'une à l'autre ainsi qu'un moyen de chauffage
(5) intercalé entre les deux plaques, des plots de reprise d'effort (71,72) étant
disposés entre les deux plaques pour protéger le moyen de chauffage (5) contre un
écrasement par compression des plaques (1,3) l'une contre l'autre, caractérisé en ce que le moyen de chauffage (5) est un film parcouru par un circuit électrique pour produire
un échauffement par effet joule, disposé entre les deux plaques de façon à les couvrir
et percé de trous pour permettre le passage des plots de reprise d'effort répartis
de façon telle à permettre un chauffage homogène de chaque plaque.
2. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau carré, hexagonal
ou rectangulaire.
3. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau (91) carré centré.
4. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont répartis aux noeuds d'un réseau hexagonal centré.
5. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce que les plots de reprise d'effort sont pourvus d'une collerette (11) pour répartir les
efforts de compression sur une tôle de fond (13) intercalée entre la plaque supérieure
(1) et le moyen de chauffage (5).
6. Châssis selon la revendication 5, caractérisé en ce que la collerette (11) des plots de reprise d'effort prend appui sur la plaque inférieure
ou sur une tôle de fermeture (15) intercalée entre le moyen de chauffage (5) et la
plaque inférieure (3).
7. Châssis selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un matériau d'isolation thermique (17) est intercalé entre le moyen de chauffage (5)
et la plaque supérieure (1).
8. Châssis selon la revendication 1, dans lequel la plaque supérieure (1) est une plaque
d'isolation thermique et la plaque inférieure (3) possède une structure en nid d'abeille.