[0001] L'invention a trait à une machine et à un procédé de coupe de bûches de bois à l'aide
d'un organe de coupe tel qu'une tronçonneuse.
[0002] Dans le domaine de l'exploitation forestière, il est connu de couper des grumes de
bois à une longueur prédéterminée, notamment 50 cm ou 33 cm, afin de constituer des
bûches pouvant être utilisées dans une cheminée ou un poêle à bois. La longueur des
bûches est, selon la norme NF MQCERT 01 213, fixée avec une tolérance de plus ou moins
25 mm.
[0003] Actuellement, la coupe des bûches est généralement effectuée par un bûcheron qui
porte une tronçonneuse, ce qui est une opération pénible et peu précise, dans la mesure
où la longueur des bûches ainsi réalisée dépend essentiellement de l'appréciation
du bûcheron. Il existe par ailleurs des dispositifs sur roues comprenant une tronçonneuse
dont la lame pivote autour d'un axe horizontal, ce qui permet de couper les grumes
d'un ballot en même temps. La mise en oeuvre d'un tel dispositif est relativement
longue dans le mesure où la tronçonneuse mobile ne peut avoir qu'une puissance relativement
faible. En outre, le dispositif mobile doit être déplacé par rapport aux ballots,
ce qui implique que les coupes sont relativement imprécises.
[0004] Il est par ailleurs connu de US-A-3,688,818 d'équiper un véhicule à moteur avec une
scie circulaire prévue pour tronçonner des grumes supportées par des fourches montées
à l'avant du véhicule. Une plaque mobile en translation est utilisée pour aligner
les grumes. Cette plaque doit être déplacée par un vérin hydraulique puissant pour
vaincre les forces de frottement entre les grumes qui reposent les unes sur les autres.
Un tel vérin est onéreux et fortement consommateur d'énergie.
[0005] US-A-3,254,686 et US-A-3,623,519 enseignent également d'utiliser des plaques mobiles
en translation horizontale pour aligner des grumes, avec les mêmes inconvénients que
le dispositif connu de US-A-3,688,818.
[0006] C'est à ces inconvénients qu'entend plus particulièrement remédier l'invention en
proposant une nouvelle machine de coupe qui permet un traitement rapide et précis
de grumes, rassemblées en ballots ou non.
[0007] Dans cet esprit, l'invention concerne une machine de coupe de bûches de bois qui
comprend un organe de coupe. Cette machine est caractérisée en ce qu'elle comprend
un berceau de réception de grumes, ce berceau étant mobile, par basculement autour
d'un axe sensiblement horizontal, entre une position de coupe, compatible avec l'utilisation
de l'organe de coupe, et une position d'alignement en longueur des grumes.
[0008] Grâce à l'invention, le berceau permet de réaliser un alignement des grumes sous
l'effet de leur poids, ce qui facilite leur mise à la longueur ou « affranchissement
». Un tel berceau permet également d'envisager d'utiliser un organe de coupe tel qu'une
tronçonneuse ayant une puissance plus importante que celle des tronçonneuses connues
de l'art antérieur, dans la mesure où une telle tronçonneuse ne doit plus être déplacée
par un opérateur entre chaque coupe, le berceau lui-même pouvant permettre le positionnement
relatif des grumes par rapport à la lame de la tronçonneuse.
[0009] Selon des aspects avantageux mais non obligatoires, une machine de coupe de bûches
peut incorporer une ou plusieurs des caractéristiques mentionnées aux revendications
2 à 9, prises dans toute combinaison techniquement admissible.
[0010] L'invention concerne également un procédé de coupe de bûches qui peut être mis en
oeuvre avec une machine telle que précédemment décrite et, plus spécifiquement, un
procédé qui comprend des étapes consistants :
- déposer des grumes sur un berceau de réception ;
- amener ce berceau, par basculement autour d'un axe sensiblement horizontal, vers une
position d'alignement des grumes ;
- amener le berceau successivement dans une position d'affranchissement et dans au moins
une position de coupe de bûches et
- actionner l'organe de coupe pour couper les grumes dans chaque position d'affranchissement
ou de coupe.
[0011] L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront plus
clairement à la lumière de la description qui va suivre d'un mode de réalisation d'une
machine conforme à son principe et de son procédé de mise en oeuvre, donnée uniquement
à titre d'exemple et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels .
- La figure 1 est une vue en perspective d'une machine conforme à l'invention dans une
première configuration d'utilisation ;
- La figure 2 est une vue d'extrémité dans le sens de la flèche II à la figure 1, de
la machine de la figure 1, les grumes étant omises pour la clarté du dessin ;
- La figure 3 est une vue analogue à la figure 1, alors que la machine est dans une
seconde configuration d'utilisation ;
- La figure 3A est une vue partielle de la machine, dans le sens de la flèche III à
la figure 3, sans les grumes ;
- La figure 4 est une vue analogue à la figure 1, alors que la machine est dans une
troisième configuration de l'utilisation ;
- La figure 4A est une vue de la même partie de la machine que celle représentée à la
figure 3A, dans le sens de la flèche IV à la figure 4 ;
- La figure 5 est une représentation schématique de principe en vue de dessus du berceau,
des chariots et du cadre qui le supportent dans une première configuration, les grumes
étant omises pour la clarté du dessin ;
- La figure 6 est une vue analogue à la figure 5 dans une seconde configuration ;
- La figure 7 est une vue analogue à la figure 5 dans une troisième configuration et
- La figure 8 est une vue analogue à la figure 5 dans une quatrième configuration.
[0012] La machine 1 représentée sur les figures comprend un châssis 2 réalisé en poutres
métalliques soudées ensemble et comportant quatre pieds dont trois sont visibles sur
les figures, avec les références 21, 21' et 22, et trois traverses horizontales 23,
24 et 25.
[0013] Un cadre 4 monté sur le châssis 2 est formé de quatre traverses 41, 42, 43 et 44
assemblés entre elles par soudage. Le cadre 4 est mobile, par rapport au châssis 2,
en pivotement autour d'un axe A-A' globalement horizontal lorsque le châssis 2 est
posé sur un sol horizontal. La double flèche F
1 représente, aux figures 1 et 4, cette possibilité de pivotement qui est commandé
grâce à un vérin hydraulique 45 dont le corps est attaché de la traverse 24 et dont
la tige est attachée de la traverse 42. En variante, un autre vérin peut être monté
du côté de la machine 1 qui n'est pas visible à la figure 1.
[0014] Sur le cadre 4 est monté, avec possibilité de coulissement selon une direction X-X'
perpendiculaire à l'axe A-A', un chariot principal 5 formé de quatre traverses métalliques
soudées ensemble 51, 52, 53 et 54. La position du chariot 5 selon la direction X-X'
est commandée par un vérin hydraulique 55 de course égale à environ 495 mm.
[0015] Sur le chariot 5 est monté, avec possibilité de coulissement parallèlement à la direction
X-X', un chariot secondaire 6 formé de trois traverses 61, 62 et 63. La position relative
des chariots 5 et 6 est commandée grâce à deux vérins hydrauliques 65
a et 65
b montés en opposition.
[0016] Sur le chariot 6, est installé un berceau 7 comportant deux poutres 71
a et 72
b s'étendant parallèlement à la direction X-X' dans la configuration de la figure 1
et reliées par trois supports 72
a, 72
b et 72
c sur chacun desquels sont montées deux pinces 73
a et 73
b.
[0017] Les supports 72a et 72c sont fixés par rapport aux poutres 71
a et 71
b. En revanche, le support 72
b est mobile entre les supports 72
a et 72
c.
[0018] Comme il ressort plus particulièrement aux figures 2, 3A et 4A chaque pince 73
a et 73
b montée sur le support 72
a est articulée autour d'un axe X
a-X'
a ou X
b-X'
b parallèle à la direction X-X', ce qui permet un mouvement de pivotement représenté
par les flèches F
2a et F
2b permettant une ouverture plus ou moins prononcée de la paire de pinces 73
a, 73
b.
[0019] Il en va de même pour les paires de pinces 73
a et 73
b portées par les autres supports.
[0020] La pince 73
a est commandée dans son pivotement autour de l'axe X
a-X'
a par deux vérins hydrauliques 75
a et 75'
a qui sont montés en opposition, le vérin 75'
a ayant une course relativement faible par rapport à celle du vérin 75
a. De la même façon, la pince 73
b est commandée par deux vérins hydrauliques 75
b et 75'
b, qui sont montés en opposition et dont le vérin 75'
b à une course relativement faible par rapport à celle du vérin 75'
a.
[0021] Les pinces 73a et 73
b montées sur les autres supports 72
b et 72
c sont également commandés par des vérins hydrauliques et peuvent pivoter autour des
axes X
a-X'
a et X
b-X'
b.
[0022] Chaque pince 73
a ou 73
b est pourvue, à son extrémité libre, de plusieurs doigts 74 destinés à s'imbriquer
avec les doigts de la pince proposée, ce qui assure un maintien efficace des grumes
G d'un ballot ou fagot F en place sur le berceau 7, y compris lorsque les pinces 73
a et 73
b ne sont pas complètement serrées, comme représenté aux figures 3 et 3A.
[0023] Une plaque 8 est prévue à proximité du support 72
c et s'étend perpendiculairement aux directions principales des poutres 71a et 71b.
La plaque 8 est rigidement liée au berceau 7 et forme avec celui-ci un sous-ensemble
articulé autour d'un axe B-B' parallèle à l'axe A-A' et perpendiculaire à la direction
X-X'. Des charnières 81 et 82 permettent un mouvement de pivotement réversible du
sous-ensemble formé des éléments 7 et 8 entre la position représentée à la figure
1, où la plaque 8 s'étend selon un plan P
8 perpendiculaire à la direction X-X', et celle représentée à la figure 3. Ce mouvement
est représenté par les flèches F
3 aux figures 1 et 3. Un vérin hydraulique 85, dont le corps est attaché au chariot
6 et dont la tige attaque la plaque 8, permet de contrôler l'orientation du sous-ensemble
précité autour de l'axe B-B'.
[0024] Une tronçonneuse 9 est montée sur le châssis 2 au moyen d'un support 91. Cette tronçonneuse
comprend un ensemble de motorisation 92 et un dispositif 93 de contrôle du pivotement
d'un bras 94 autour d'un axe C-C' perpendiculaire aux axes A-A' et B-B' et parallèle
à la direction X-X'. Sur le bras 94 est montée une lame 95 sur laquelle circule une
chaîne de coupe 96.
[0025] Un guide 10 est prévu du côté opposé de la tronçonneuse 9 par rapport aux éléments
4 à 8 et est pourvu d'une fente 101 de réception de l'extrémité 95
a de la lame 95, ceci afin d'éviter des mouvements parasites de cette lame et de la
chaîne 96 parallèlement à la direction X-X', lors de la mise en oeuvre de la tronçonneuse
9.
[0026] Le guide 10 est susceptible de pivoter autour d'un axe D-D' parallèle à l'axe C-C'.
[0027] On note F
4 le mouvement de pivotement du bras 94 et F
5 le mouvement de pivotement du guide 10.
[0028] Ces mouvements de pivotement permettent de passer de la position représentée à la
figure 1 où, les éléments 9 et 10 ne s'opposent pas à la mise en place d'un ballot
F de grumes G sur le berceau 7, à la configuration de la figure 4, où le guide 10
assure un guidage de l'extrémité de la lame 95 lors d'une opération de coupe proprement
dite. Le mouvement inverse est possible pour revenir à la configuration de la figure
1.
[0029] Du côté du support 72
a, et au pied du châssis 2, il est prévu une goulotte 110 de récupération de sciure
et de déchets de dimensions relativement faibles. Cette goulotte se déverse dans un
bac 112 de récupération. A la figure 2, les flèches en S représentent le trajet de
la sciure.
[0030] Par ailleurs, un bac 120 de récupération de bûches une fois celles-ci tronçonnées
est installé en avant et en dessous de la goulotte 110, ce bas étant représenté uniquement
à la figure 2.
[0031] Au-dessus de la goulotte 110, il est prévu une grille 111 évitant que des bûches
tronçonnées ne tombent dans la goulotte.
[0032] La position du support 72
b entre les support 72
a et 72
c peut être réglée par un vérin hydraulique 76, ce qui permet de faire passer le support
72b de la configuration de la figure 5 à celle de la figure 7, par exemple. Lorsqu'on
souhaite couper des bûches de longueur égale à environ 500 mm, le support 72b est
repoussé par le vérin 76 contre le support 72a. Lorsqu'on souhaite couper des bûches
de longueur égale à environ 330 mm, le support 72b est disposé grâce au vérin 76,
dans une position intermédiaire entre les supports 72a et 72c. Les mouvements du support
72a sont effectués avant que le berceau 7 ne soit chargé avec des grumes.
[0033] Sur les figures 5 à 8, la droite Δ en traits mixtes représente la trace de la coupe
effectuée par la tronçonneuse 9 lorsque le bras 94 est abaissé vers le cadre 4, en
pivotant autour de l'axe C-C'. La droite Δ est perpendiculaire à la direction X-X'
et aux axes C-C' et D-D' .
[0034] Lorsque les vérins 55, 65
a et 65
b sont rétractés, la distance X
0 entre la face 83 de la plaque 8 orientée vers les pinces 73
a et 73
b et la droite Δ est égale à 990 mm environ. En abaissant la lame 95 et en faisant
tourner la tronçonneuse, on procède à l'affranchissement des grumes G.
[0035] A partir de cette configuration, si l'on souhaite couper des bûches de longueur égale
à 500 mm environ, il suffit d'activer le vérin 55 pour déplacer le chariot 5 et atteindre
la configuration de la figure 6 ou la distance X
0 et alors réduite à 495 mm environ.
[0036] Si, au contraire, on prévoit de réaliser dans un ballot F de grumes des bûches de
longueur égale à 330 mm environ, le vérin 65
a est activé à partir de la configuration de la figure 5, ce qui permet d'atteindre
la configuration de la figure 7 où la distance X
0 est alors égale à 660 mm environ, ce qui permet de découper une première série de
bûches. Ensuite, l'autre vérin 65b est activé, ce qui permet d'atteindre la configuration
de la figure 8 où la distance X
0 est portée à 330 mm, ce qui permet de couper une autre série de bûches.
[0037] Dans tous les cas, après la découpe des bûches dans la configuration de la figure
6 où dans les configurations des figures 7 et 8, les pinces 73
a et 73
b sont ré-ouvertes puis le vérin 45 est activé pour faire basculer le chariot 4 autour
de l'axe A-A' et laisser ainsi tomber les bûches coupées dans le bac 120.
[0038] En résumé, le fonctionnement de la machine 1 est le suivant :
[0039] En fonction de la longueur des bûches que l'on souhaite réaliser, le support 72
b est positionné dans la configuration de la figure 5 ou dans une zone médiane entre
les supports 72a et 72b, cette seconde position étant préférée lorsqu'on souhaite
réaliser des bûches de longueur égale à 330 mm environ.
[0040] Le support 72b étant correctement positionné, un ballot F est chargé sur le berceau
7 par tout moyen approprié, notamment par une grue non représentée. A la figure 1,
la flèche F
6 représente cette opération de chargement du berceau 7 avec un ballot F. Lorsque le
ballot F est chargé, les liens L
1 et L
2 qui maintiennent ensemble les grumes G sont sectionnés puis les vérins 75
a, 75'
a, 75
b et 75'
b des différents paires de pince 73
a et 73
b sont actionnés pour refermer ces pinces. Les doigts 74 des pinces sont alors fortement
imbriqués les uns dans les autres.
[0041] Le vérin 85 est alors activé pour faire basculer l'ensemble formé des éléments 7
et 8 et atteindre la configuration de la figure 3 où les vérins 75'
a et 75'
b sont rétractés, de telle sorte que les pinces 73
a et 73
b sont légèrement ré-ouvertes, ce qui permet aux grumes G de glisser les unes par rapport
aux autres pour venir en appui sur la surface 83 de la plaque 8 sous l'effet de leur
propre poids.
[0042] Pour garantir un appui effectif de chaque grume G sur la surface 83, l'ensemble 7-8
peut être mis en vibrations ou entraîné en va-et-vient successifs sur de faibles courses
par tout moyen approprié.
[0043] A partir de la configuration de la figure 3, les vérins 75'
a et 75'
b sont réactivés pour resserrer les grumes G ensemble, puis le vérin 85 est à nouveau
activé pour ramener le berceau 7 en configuration sensiblement horizontale. On est
alors dans la configuration de la figure 5 où le bras 94 est abaissé et où la tronçonneuse
9 est actionnée, le guide 10 étant déjà rabattu en direction de la lame 95, ce qui
permet de procéder à un « affranchissement » ou à une mise en longueur des grumes
G, la sciure et les morceaux de faibles dimensions résultant de cette opération d'affranchissement
tombent dans la goulotte 110 et le bac 112 par gravité.
[0044] Le bras 94 et le guide 10 sont relevés, ce qui permet de faire passer le chariot
6 de la configuration de la figure 5 à celle des figures 4 et 6, lorsqu'on souhaite
réaliser des bûches de longueur à 50 cm environ, puis le bras 94 est à nouveau abaissé
et la tronçonneuse 9 est à nouveau activée pour couper les grumes dans le plan de
la ligne Δ à la figure 6.
[0045] Les pinces 73
a et 73
b sont alors réouvertes et l'ensemble du cadre 4 et des éléments qu'il supporte est
basculé autour de l'axe A-A', ce qui permet de faire tomber les bûches dans le bac
120.
[0046] On comprend que, si l'on souhaite réaliser des bûches de longueur égale à 33 cm,
il suffit de réaliser deux opérations de coupes successives comme indiqué précédemment
en référence aux figures 7 et 8.
[0047] Pour assurer un glissement efficace des éléments mobiles les uns par rapport aux
autres, notamment du chariot 5 par rapport au cadre 4 ou du chariot 6 par rapport
au chariot 5, des patins en matériau synthétique sont interposés entre ces parties.
A titre d'exemple, ces patins peuvent être réalisés en CESTILENE HD 500.
[0048] Les vérins de la machine 1 sont tous hydrauliques et sont avantageusement alimentés
avec une huile biodégradable, par exemple de l'huile commercialisée sous la référence
BIOHYDRAN VDMA 24568 TYP HEES grade 46 par la société TOTAL, ce qui évite tout risque
de pollution durable en cas de fuite, étant entendu que la machine 1 peut être installée
en pleine nature. En variante, une huile non biodégradable peut être utilisée.
[0049] De façon tout à fait avantageuse, chacun des vérins de la machine 1 peut être commandé
en tout ou rien, de sorte que les différentes courses peuvent être obtenues sans dispositif
de contrôle sophistiqué. Les différents vérins fonctionnent en boucle ouverte, ce
qui facilite grandement la construction de la machine et permet de conserver un prix
de revient tout à fait attractif.
[0050] En variante, les différents vérins peuvent être commandés par des électrovannes et/ou
des systèmes radio, ce qui permet d'obtenir un fonctionnement sécurisé.
[0051] La machine 1 a été représentée avec un châssis 2 statique. Elle peut cependant être
montée sur le plateau d'un camion ou d'un autre dispositif de transport. En variante,
les pieds 21, 22 et équivalents du châssis 2 peuvent être équipés de roues, ce qui
permet de déplacer la machine 1 autour d'un tas de bois à traiter. Ces roues peuvent
être motorisées et directionnelles, la machine 1 étant alors auto-motrice.
[0052] La machine 1 peut être associée à un groupe d'électrogène ou à un moteur thermique
pour l'alimentation des différents vérins, voire l'entraînement de la tronçonneuse.
[0053] Le contrôle du basculement du bras 94 autour de l'axe C-C' peut être effectué manuellement
par l'opérateur. En variante, il peut être réalisé par un dispositif hydraulique ou
électrique, auquel cas il est avantageusement automatisé.
[0054] Selon un aspect non représenté de l'invention, la tronçonneuse 9 est déplaçable parallèlement
à l'axe A-A', ce qui facilite son dégagement en vue, d'une part, de la mise en place
des grumes et, d'autre part, de leur déversement dans le bac 120.
[0055] Selon une autre variante non représentée de l'invention, les paires de vérins 75
a et 75'
a, d'une part, 75b et 75'
b, d'autre part, peuvent être remplacées chacune par un vérin équipé d'une vanne de
dépression côté tige qui permet de ré-ouvrir légèrement les pinces 73
a et 73
b avec un mouvement progressif lorsqu'on atteint la configuration de la figure 3.
[0056] L'invention a été représentée avec des grumes préalablement regroupées en ballots.
Elle s'applique également au cas où les grumes sont disposées individuellement sur
le berceau.
[0057] Les valeurs mentionnées dans la description pour les courses des vérins et des parties
mobiles sont indicatives et peuvent être ajustées par le spécialiste, notamment en
fonction des longueurs des bûches à couper. Moyennant des modifications à la portée
du spécialiste, la longueur des grumes acceptées par le berceau 7 peut varier d'environ
1 mètre à plusieurs mètres, par exemple 6 mètres.
[0058] De même, certaines ou toutes les traverses constituant les éléments 4 à 6 peuvent
avoir leurs plus grandes dimensions transversales disposées verticalement afin de
résister au mieux au poids des grumes et aux efforts de sciage. En d'autres termes,
les sections des traverses visibles à la figure 2 peuvent avoir leur plus grand axe
vertical.
1. Machine de coupe de bûches de bois comprenant un organe de coupe, caractérisée en ce qu'elle comprend un berceau (7) de réception de grumes (G), ledit berceau étant mobile,
par basculement (F3) autour d'un axe (A-A) sensiblement horizontal, entre une position de coupe (figure
4), compatible avec l'utilisation dudit organe (9) pour la coupe des bûches, et une
position d'alignement (figure 3) en longueur desdites grumes.
2. Machine selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'une plaque d'appui (8) jouxte ledit berceau (7) et supporte lesdites grumes (G) lorsque
ledit berceau est dans la position d'alignement (figure 3).
3. Machine selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit berceau (7) est équipé d'au moins un jeu de pinces (73a, 73b) de serrage desdites grumes (G), l'un au moins (72b) desdits jeux de pinces (73a, 73b) étant mobile en translation selon une direction (X-X') globalement perpendiculaire
à la direction de coupe (Δ).
4. Machine selon la revendication 3, caractérisée en ce que le ou chaque jeu de pinces (73a, 73b) est réglable entre trois configurations, à savoir une première configuration ouverte
(figure 1) compatible avec la mise en place (F6) de grumes (G) dans le berceau (7), une deuxième configuration fermée (figure 4)
de blocage des grumes dans le berceau pour une opération de coupe et une troisième
configuration intermédiaire (figure 3) dans laquelle les pinces sont aptes à retenir
les grumes dans le berceau tout en permettant des mouvements desdites grumes les unes
par rapport aux autres parallèlement à leur plus grandes dimensions respectives.
5. Machine selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit berceau (7) est monté sur un chariot (6) mobile en translation selon une direction
(X-X') globalement perpendiculaire à la direction de coupe (Δ).
6. Machine selon la revendication 5, caractérisée en ce que ledit chariot (6) est mobile entre quatre positions (figures 5-8) correspondant respectivement
à la mise à la longueur des grumes (G), à une première coupe de bûches de longueur
égale à environ 330 mm, à une coupe de bûches de longueur égale à environ 500 mm et
à une seconde coupe de bûches de longueur égale à environ 330 mm.
7. Machine selon la revendication 6, caractérisée en ce que ledit chariot (6) est monté sur un chariot principal (5), avec possibilité de déplacement
en translation selon une direction (X-X') perpendiculaire à la direction de coupe
(Δ), ledit chariot principal étant lui-même mobile selon ladite direction perpendiculaire
à ladite direction de coupe, lesdites positions étant atteintes par les déplacements
dudit chariot principal par rapport à une base (4) et les déplacements relatifs desdits
chariots (5, 6).
8. Machine selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que ledit berceau (7) est monté sur une structure (4) basculante (F1) permettant le déversement des bûches coupées.
9. Machine selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce qu'elle comprend un guide (10) monté en regard dudit organe de coupe (9), du côté opposé
audit organe par rapport audit berceau (7), ledit guide étant apte à basculer entre
une position dégagée (figure 1), où il ne gêne pas la mise en place (F6) des grumes (G) dans le berceau, et une position active (figure 4), où il peut guider
ledit organe lors d'une coupe.
10. Procédé de coupe de bûches de bois au moyen d'un organe de coupe à partir de grumes,
caractérisé en ce qu'il comprend des étapes consistant à :
- déposer (F6) lesdites grumes (G) sur un berceau (7) de réception ;
- amener (F3) ledit berceau, par basculement (F3) autour d'un axe (A-A) sensiblement horizontal, vers une position d'alignement des
grumes ;
- amener ledit berceau successivement dans une position d'affranchissement des grumes
(figure 5) et dans au moins une position de coupe de bûches (figures 6-8) et
- actionner ledit organe de coupe (9) pour couper les grumes dans chaque position
d'affranchissement ou de coupe.