[0001] La présente invention concerne un emballage comportant un conteneur en forme de cuvette
délimitant une ouverture d'accès bordée par une plage périphérique de soudage d'un
opercule et un opercule en polymère ou autre d'obturation initiale de l'ouverture
soudée suivant ladite plage périphérique.
[0002] De nos jours, de nombreux produits alimentaires sont conditionnés dans des barquettes
ou des gobelets initialement obturés par un opercule. Ces produits peuvent être solides,
tels que du riz, des pâtes, des plats en sauce. Il peut s'agir également de produits
semi liquides tels que des soupes ou des desserts ou encore de liquides tels que des
boissons rafraîchissantes ou des yoghourts.
[0003] Dans les emballages connus, l'opercule est formé d'un film de polymère soudé à la
périphérie de l'ouverture d'accès. Pour accéder au contenu de l'emballage, l'opercule
doit être découpé ou arraché. En particulier, il est connu, pour permettre d'arracher
l'opercule par rupture de la soudure périphérique de ménager une languette sur le
bord de l'ouverture, cette languette en saillie pouvant être saisie manuellement par
l'utilisateur afin d'exercer une traction sur l'opercule.
[0004] Cette languette prolongeant l'opercule au-delà de l'ouverture d'accès est parfois
difficile à saisir et l'ouverture de l'emballage par rupture de la soudure périphérique
est souvent difficile à obtenir. En particulier il nécessite un soudage contrôlé avec
une force de rupture de la soudure suffisamment élevée pour efficacement protéger
les produits à emballer et suffisamment faible pour permettre une rupture sans que
l'utilisateur n'ait à produire un effort trop important.
[0005] Ainsi, de tels emballages ne donnent pas pleinement satisfaction et sont notamment
difficiles à ouvrir.
[0006] L'invention a pour but de proposer un emballage dont l'ouverture est plus aisée.
[0007] A cet effet, l'invention a pour objet un emballage selon la revendication 1.
[0008] Suivant des modes particuliers de réalisation, l'invention comporte l'une ou plusieurs
des caractéristiques des revendications dépendantes.
[0009] Par ailleurs, l'invention a pour objet un procédé d'ouverture d'un emballage selon
l'une des revendications 18 à 22.
[0010] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un premier mode de réalisation d'un emballage
avant ouverture ;
- les figures 2, 3, 4 et 5 sont des vues identiques à celles de la figure 1 à des stades
successifs d'ouverture de l'emballage ;
- la figure 6 est une vue en perspective d'un autre mode de réalisation d'un emballage
selon l'invention avant ouverture ;
- la figure 7 est une vue identique à celle de la figure 6 de l'emballage, lors de son
ouverture ; et
- la figure 8 est une vue en perspective d'encore un autre mode de réalisation d'un
emballage selon l'invention.
[0011] Sur la figure 1 est représenté un emballage 10 pour le conditionnement d'un plat
cuisiné solide ou de produits alimentaires solides. Un tel emballage est particulièrement
adapté pour un produit ayant subi un traitement de stérilisation ou de pasteurisation.
Ils sont destinés à être réchauffés notamment dans un four à micro-ondes. L'emballage
peut également être utilisé pour le conditionnement de produits alimentaires liquides
ou semi-liquides ou de produits non alimentaires tels que des produits cosmétiques,
des shampoings, des adhésifs ou des éléments mécaniques tels que des vis.
[0012] Cet emballage est constitué d'une barquette généralement circulaire 12 et d'un opercule
souple 14 d'obturation d'un passage ou ouverture d'accès 16 à l'intérieur de la barquette
12.
[0013] La barquette est constituée d'un film de polymère thermoformé. Elle est relativement
rigide et en particulier autoportante, de sorte que celle-ci conserve sa forme qu'elle
soit ou non emplie d'un contenant, tel qu'un produit alimentaire. La barquette 12
est par exemple constituée d'une couche support extérieure en matière appropriée,
par exemple du chlorure de polyvinyl (PVC), recouverte sur sa surface intérieure d'une
couche soudable, par exemple en polyéthylène (PE). La barquette est, en variante,
formée d'un polymère thermoformable tel que le polyester amorphe (APET), du polypropylène
(PP), du polystyrène (PS), ou un complexe de polyester amorphe (APET)/polyéthylène
(PE).
[0014] La barquette définit un réceptacle 18 bordé sur tout son pourtour d'un rebord 20
délimitant une surface plane de soudage de l'opercule 14 suivant une soudure périphérique
22.
[0015] L'opercule 14 est constitué d'un film polymère souple formé d'une ou plusieurs couches
superposées. L'opercule 14 présente une forme identique au pourtour extérieur du rebord
périphérique de la barquette et plus exactement une forme identique à celle de la
soudure 22. Ainsi, aucune languette extérieure de préhension ne prolonge l'opercule
vers l'extérieur au-delà de la soudure 22 dans le prolongement d'une ligne d'affaiblissement.
[0016] Initialement, l'opercule est maintenu tendu sur le rebord 20 en travers de l'ouverture
d'accès 16. En particulier, l'opercule est maintenu à l'écart des produits alimentaires
contenus dans l'emballage, de sorte qu'un espace libre 23 (Figure 4) empli d'air ou
de tout autre gaz est interposé entre l'opercule et les produits alimentaires contenus
dans l'emballage et reposant sur le fond de la barquette.
[0017] Le gaz contenu dans l'espace libre 23 peut être à la pression atmosphérique, à une
pression supérieure ou à une pression inférieure. Dans ce dernier cas, un vide plus
ou moins poussé est créé dans l'emballage lors de son scellement.
[0018] Selon l'invention, l'opercule 14 comporte, hors de la soudure périphérique 22, dans
la région de couverture de l'ouverture d'accès 16, une ligne d'affaiblissement 24
de l'opercule. Cette ligne d'affaiblissement 24 est non traversante dans l'épaisseur
de l'opercule. La ligne d'affaiblissement et la soudure 22 de l'opercule sur le conteneur
sont telles que la résistance à la rupture de l'opercule suivant la ligne d'affaiblissement
est inférieure à la résistance à la rupture de la soudure lors de l'application d'une
pression sur l'opercule.
[0019] De préférence, la résistance à la rupture de l'opercule par traction de part et d'autre
de la ligne d'affaiblissement est comprise entre 1 N/15mm et 70N/15mm et de préférence
entre 2N/15mm et 25N/15mm.
[0020] Dans le mode de réalisation de la figure 1, la ligne d'affaiblissement 24 délimite
un contour fermé et son tracé est compris totalement dans la région de couverture
de l'ouverture d'accès 16. Le contour fermé délimite un profil correspondant généralement
au profil du rebord 20 bordant le passage 16.
[0021] Plus précisément, dans le mode de réalisation représenté, la ligne d'affaiblissement
24 délimite un profil généralement circulaire et présente localement une langue 26
faisant saillie par rapport au tracé général de la ligne d'affaiblissement vers l'extérieur.
[0022] Cette langue présente un profil généralement concave de courbure sensiblement constante.
Elle a des dimensions correspondant généralement aux dimensions de l'extrémité d'un
doigt d'un être humain. Ainsi, cette langue a une largeur comprise entre 2 cm et 5
cm et une longueur comprise également entre 2 cm et 5 cm.
[0023] La ligne d'affaiblissement 24 délimitant la langue présente avantageusement mais
non obligatoirement au moins une pointe anguleuse non représentée formant un angle
aigu adapté pour favoriser la rupture de l'opercule.
[0024] L'opercule 14 comporte un marquage visible d'identification de la position de la
ligne d'affaiblissement 24. Dans le mode de réalisation illustré à la figure 1, ce
marquage est constitué par une ligne noire discontinue imprimée sur l'opercule.
[0025] La ligne d'affaiblissement 24 est réalisée par traitement du film constituant l'opercule
14.
[0026] Suivant un premier mode de réalisation, la ligne d'affaiblissement 24 est réalisée
par application d'un rayonnement haute énergie tel qu'un laser, par application d'un
faisceau laser suivant le tracé de la ligne d'affaiblissement 24, avant que l'opercule
14 ne soit mis en place sur la barquette. Le traitement par un rayonnement haute énergie
est réalisé sur un ou plusieurs films de l'opercule 14 lorsque celui-ci en comporte
plusieurs.
[0027] Suivant un autre mode de réalisation, la ligne d'affaiblissement est formée par un
affadissement mécanique de l'opercule s'étendant suivant le tracé de la ligne d'affaiblissement
24. Ce traitement mécanique est réalisé sur un ou plusieurs films de l'opercule lorsque
celui-ci en comporte plusieurs.
[0028] Suivant un premier exemple, un affaiblissement microporeux est ménagé suivant une
bande de largeur réduite pour former au moins partiellement la ligne d'affaiblissement
24. Une telle bande microporeuse d'un film est obtenue par exemple par passage du
film de l'opercule entre deux rouleaux, dont l'une des rouleaux a été rendu abrasif
suivant le tracé de la ligne d'affaiblissement. Un tel traitement est décrit par exemple
dans le document FR-2.717.449.
[0029] Suivant un second exemple, l'affaiblissement mécanique est formé par entaille de
l'épaisseur de l'un ou de plusieurs films de l'opercule lorsque celui-ci comporte
plus d'un film. Ces entailles sont réalisées par une matrice d'éléments tranchants,
l'opercule étant comprimé entre cette matrice et un support, comme connu en soi.
[0030] Suivant encore un autre exemple, la ligne d'affaiblissement est obtenue par une ligne
de micro perforations non traversantes au travers de l'opercule, ces micro perforations
étant ménagées au travers d'un ou plusieurs films lorsque l'opercule en comporte plusieurs.
[0031] Suivant un mode de réalisation particulier, l'affaiblissement de l'opercule suivant
la ligne d'affaiblissement est variable suivant la position le long de cette ligne
d'affaiblissement. Par exemple, l'affaiblissement est plus important dans la région
de la bordure de la langue 26 que sur le pourtour généralement circulaire bordant
la soudure périphérique.
[0032] Ces différences d'affaiblissement sont obtenues par exemple par combinaison locale
de plusieurs traitements d'affaiblissement sur un ou plusieurs films constituant l'opercule,
ou par mise en oeuvre d'un traitement d'affaiblissement plus ou moins profond ou plus
ou moins dense suivant les régions de la ligne d'affaiblissement 24. Ce traitement
plus ou moins dense ou profond est particulièrement bien réalisé par soumission du
film à un rayonnement à haute énergie.
[0033] Suivant un premier mode de réalisation, l'opercule 14 est monocouche et est formé
d'un film de base de polymère ou de papier. Ainsi, l'opercule 14 est un opercule mono-matériau.
Afin d'assurer sa liaison sur le rebord de la barquette, le film de polymère ou de
papier formant l'opercule est avantageusement recouvert sur sa surface interne d'une
matière de scellage apposée par exemple par extrusion, couchage, co-extrusion ou enduction
lors de l'application d'encre d'impression sur le film de base.
[0034] Le film de base est formé de préférence d'un film de polymère biorienté pouvant être
co-extrudé. Il peut s'agir aussi d'un film mono-orienté ou non orienté obtenu par
co-extrusion. Ce film est formé par exemple de polypropylène (OPP), de polyester (OPET),
ou de polychlorure de vinyl (PVC). L'épaisseur du film de base est comprise généralement
entre 5 et 500 microns et de préférence entre 15 microns et 150 microns.
[0035] Le matériau de scellage est choisi compatible avec le matériau constituant la barquette
afin de permettre un soudage. Typiquement, l'épaisseur du matériau de scellage est
comprise entre 10 et 40 microns, la quantité du dépôt de matériau de scellage étant
comprise entre 1 et 12 g/m
2.
[0036] Dans ce cas, la fragilisation est formée dans le film de base.
[0037] Selon un deuxième mode de réalisation, l'opercule 14 est formé de deux films complexés.
Ainsi, l'opercule comporte un film de base formé de polymère ou de papier associé
suivant sa face tournée vers la barquette à un film de scellage de polymère compatible
avec le matériau de la barquette pour permettre un soudage.
[0038] Le film de base et le film de scellage sont liés l'un à l'autre par complexage à
l'aide d'un adhésif ou par extrusion de résine.
[0039] Le film de base est formé avantageusement d'un film de polymère biorienté. Toutefois,
ce film peut également être un film coulé (cast). Le polymère formant le film de base
est de préférence du polyester (PET), du polyamide (OPA) ou du polypropylène (OPP).
[0040] Le film de scellage est formé par exemple de polyéthylène (PE) éventuellement en
mélange ou en co-extrusion avec d'autres polymères. Le film de scellage est, en variante,
formé de polypropylène (PP), de préférence coulé (cast), de type homopolymère ou copolymère
avec de l'éthylvinylacétate (EVA).
[0041] Suivant une autre variante, le film de scellage est constitué de polyester amorphe
ou de copolyester (PETG).
[0042] Lorsque l'opercule est formé de deux films complexés, le film tourné vers la barquette
reçoit avantageusement sur sa face en contact avec la barquette un vernis de scellage,
comme dans le cas d'un opercule mono-matériau.
[0043] Dans ce mode de réalisation, où l'opercule est formé de deux films, la fragilisation
est effectuée sur la couche externe et éventuellement sur une partie de l'épaisseur
de la couche interne. Suivant un mode de réalisation particulier, le film externe
est fragilisé par traitement par rayonnement haute énergie alors que le film interne
est fragilisé par traitement mécanique tel qu'un affaiblissement microporeux ou inversement.
Le même traitement mécanique ou par rayonnement haute énergie est, en variante, ménagé
sur les deux films.
[0044] En variante, l'opercule 14 est formé d'un film complexe bicouche formé par exemple
de polyester (PET)/polypropylène (PP), film d'aluminium/ polyester (PET), film d'aluminium/polypropylène
orienté (OPP) ou couche de papier/polypropylène (PP).
[0045] Les films de polyéthylène sont avantageusement complexés par co-extrusion avec une
faible épaisseur.
[0046] Suivant encore un mode de réalisation, l'opercule comporte trois films, dont les
deux films extrêmes sont tels que définis ci-dessus dans un opercule formé de deux
films, un film intermédiaire étant interposé entre les deux films extrêmes.
[0047] Ce film intermédiaire est formé par exemple d'une feuille d'aluminium de 6 à 100
microns et de préférence de 7 à 38 microns. Cette feuille d'aluminium est recuite
ou écrouie.
[0048] Ainsi, l'opercule est formé par exemple de polyester (PET)/aluminium/polypropylène
coulé (PPC) ou de polyester (PET)/aluminium/polyéthylène (PE) ou encore de polyamide
orienté (OPA)/aluminium/polypropylène (OPA)/aluminium/polypropylène coulé (PPC) ou
de polyamide orienté (OPA)/aluminium/polyéthylène coulé (PEC).
[0049] En variante, le film intermédiaire est un film biorienté, par exemple un film de
polyamide orienté notamment dans une structure polyester (PET)/polyamide (OPA)/polypropylène
(PP) et polyester (PET)/polyamide (OPA)/polyéthylène (PE).
[0050] Lorsque l'opercule comporte trois films, le film intermédiaire est avantageusement
fragilisé par traitement avec un rayonnement haute énergie suivant la ligne de fragilisation.
[0051] Suivant encore une variante, l'opercule est formé de trois films et est composé par
exemple de polyester (PET)/polypropylène (PP)/polyester (PET).
[0052] Un tel emballage s'ouvre de la manière suivante.
[0053] Alors que l'emballage est posé sur une surface plane depuis le fond de la barquette,
l'utilisateur enfonce la langue 26 de l'opercule à l'intérieur de l'emballage en appuyant
avec son doigt, comme illustré sur la figure 2. Le contenu de l'emballage n'étant
présent immédiatement sous l'opercule, celui-ci peut être déformé vers l'intérieur,
provoquant l'initiation de sa rupture suivant la ligne d'affaiblissement 24 sans que
l'opercule n'entre en contact avec le produit contenu dans l'emballage et reposant
sur le fond de la barquette.
[0054] La résistance à la rupture de l'opercule étant plus faible suivant la ligne d'affaiblissement
que la résistance à la rupture de la soudure, le film se rompt au voisinage du doigt
de l'utilisateur. En particulier, la courbure de la langue étant relativement importante,
la rupture de l'opercule s'effectue suivant le contour de cette langue.
[0055] Lors de la perforation initiale de l'opercule par appui avec le doigt, un bruit caractéristique
tel qu'un "pop" est audible pour l'utilisateur du fait du passage de gaz contenu dans
la barquette au travers de l'opercule rompu lorsque la pression de ce gaz est supérieure
à la pression atmosphérique.
[0056] De même, un bruit caractéristique est également audible pour l'utilisateur lors de
la rupture initiale de l'opercule alors que la pression initiale dans l'emballage
est inférieure à la pression atmosphérique. Ce bruit résulte du passage de l'air de
l'extérieur de l'emballage vers l'intérieur au travers de l'opercule rompu.
[0057] Si nécessaire, l'emballage est placé dans un four à micro-ondes alors que l'opercule
n'est rompu que sur le pourtour de la langue. Sous l'action du rayonnement dans le
four à micro-ondes, les produits contenus dans l'emballage s'échauffent et un dégagement
gazeux se produit par l'ouverture formée au niveau de la langue 26. Par ailleurs,
cette langue s'échauffe et tend à se courber vers l'extérieur de l'emballage, comme
illustré sur la figure 3.
[0058] Après que l'emballage a été sorti du four, l'utilisateur saisit facilement la langue
ainsi déformée et tire sur la partie de l'opercule délimitée par la ligne d'affaiblissement
24. Ainsi, l'opercule se rompt progressivement suivant cette ligne d'affaiblissement,
comme illustré sur la figure 4 jusqu'à ce que la plage centrale de l'opercule soit
totalement détachée, comme illustré sur la figure 5, permettant ainsi d'accéder au
produit alimentaire contenu dans l'emballage.
[0059] En variante, l'emballage est placé dans un four à micro-ondes avant que l'opercule
ne soit rompu. Le rayonnement micro-ondes provoque un échauffement des produits contenus
dans l'emballage, de sorte que la pression dans celui-ci augmente. Sous l'action de
la pression dans l'emballage, l'opercule est sollicité vers l'extérieur, jusqu'à ce
qu'il se rompe le long de la ligne d'affaiblissement, notamment sur le contour de
la langue 26. Après retrait du four à micro-ondes, la partie détachée de l'opercule
est déchirée et totalement détachée du reste de l'emballage, comme illustré sur la
figure 5.
[0060] Sur les figures 6 et 7 est représenté un autre mode de réalisation d'un emballage
suivant l'invention.
[0061] Dans ce mode de réalisation, les éléments identiques ou analogues à ceux du premier
mode de réalisation sont désignés par les mêmes numéros de référence.
[0062] Ici la barquette 12 est remplacée par un gobelet désigné par le même numéro de référence,
le gobelet étant plus profond que la barquette et étant propre à recevoir un liquide.
[0063] En outre, la ligne d'affaiblissement, notée 124, définie sur la surface de l'opercule
14 forme une ligne transversale s'étendant dans la région de couverture de l'ouverture
d'accès entre deux points distincts de la soudure périphérique 16. Plus précisément,
cette ligne d'affaiblissement 124 relie deux points opposés du pourtour de l'ouverture
d'accès. Elle présente une forme générale arquée présentant, dans sa partie médiane,
une langue 126 de forme comparable à la langue 26 du mode de réalisation précédent.
[0064] Dans ce mode de réalisation, la langue 126 présente, suivant son contour, une pointe
anguleuse 128 facilitant l'initiation de la rupture de l'opercule suivant la ligne
d'affaiblissement.
[0065] Lors de l'enfoncement de l'opercule, par exemple par appui d'un doigt sur la surface
de la langue 126, l'opercule se rompt d'abord suivant la pointe 128. La rupture se
propage suivant le contour de la langue 126 de part et d'autre de celle-ci. L'opérateur
saisit ensuite la langue 126 et tire la partie de l'opercule détachée, comme illustré
sur la figure 7. Ainsi, il provoque la rupture complète de l'opercule suivant la ligne
d'affaiblissement 124 et le délaminage progressif de la soudure périphérique 22. Ce
délaminage provoque la mise à jour d'une plage notée 130 du rebord initialement recouverte
par l'opercule. Cette plage nouvellement exposée permet à l'utilisateur de poser les
lèvres sur une surface propre afin de boire le liquide contenu dans le gobelet.
[0066] Dans ce mode de réalisation, l'opercule est avantageusement formé d'un film complexe
comportant trois couches formées par exemple de polyester (PET)/film d'aluminium/polyéthylène
(PE) ou polypropylène orienté (OPP)/film d'aluminium/polyéthylène (PE). En variante,
l'opercule est constitué d'un film complexe comportant au moins deux couches, par
exemple de polyester (PET)/polyéthylène (PE), polypropylène orienté (OPP)/polyéthylène
(PE) ou papier/polyéthylène (PE).
[0067] Les matériaux décrits pour l'emballage des figures 1 à 5 peuvent également être avantageusement
utilisés.
[0068] Dans ce mode de réalisation, la ligne d'affaiblissement 124 est réalisée suivant
l'un des procédés envisagés pour le mode de réalisation précédent.
[0069] Sur la figure 8 est représentée encore une variante de réalisation d'un emballage
selon l'invention. Dans ce mode de réalisation, la ligne d'affaiblissement 124 s'étend
seulement dans la plage de l'opercule couvrant l'ouverture d'accès. Ainsi, la ligne
d'affaiblissement ne se prolonge pas sur la soudure périphérique 22. Ici, la ligne
d'affaiblissement délimite un contour non fermé. Elle forme en particulier une langue
126 prolongée latéralement de part et d'autre par deux tronçons courbes.
[0070] La ligne d'affaiblissement permet l'ouverture partielle de l'opercule afin d'introduire
un objet ou une substance dans l'emballage. Ainsi, l'ouverture ménagée dans l'opercule
permet par exemple d'introduire une paille. Elle permet également d'ajouter dans l'emballage
certains substances, telles que du sucre ou du sel. Elle permet également l'introduction
d'un organe pour mélanger, tel qu'une cuillère ou un agitateur rigide.
1. Emballage (10) comportant un conteneur (12) en forme de cuvette délimitant une ouverture
d'accès (16) bordée par une plage périphérique (20) de soudage d'un opercule (14)
et un opercule souple (14) d'obturation initiale de l'ouverture d'accès (16) maintenu
sur la plage (20) suivant une soudure périphérique (22), caractérisé en ce que l'opercule (14) comporte, hors de la soudure périphérique (20), dans une région de
couverture de l'ouverture d'accès (16), une ligne (24 ; 124) d'affaiblissement de
l'opercule non traversante, la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) et la soudure (22)
de l'opercule sur le conteneur (12) étant telles que la résistance à la rupture de
l'opercule (14) suivant la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) est inférieure à la
résistance à la rupture de la soudure (22), lors de l'application d'une pression sur
l'opercule, ledit opercule (14) étant dépourvu de languette de préhension prolongeant
vers l'extérieur la ligne d'affaiblissement au-delà de la soudure périphérique (22).
2. Emballage selon la revendication 1, caractérisé en ce que la ligne d'affaiblissement (24) s'étend suivant un tracé compris totalement dans
la région de couverture de l'ouverture d'accès (16).
3. Emballage selon la revendication 2, caractérisé en ce que la ligne d'affaiblissement (24) délimite un contour fermé compris totalement dans
la région de couverture de l'ouverture d'accès (16).
4. Emballage selon la revendication 1, caractérisé en ce que la ligne d'affaiblissement (124) forme une ligne s'étendant au moins dans la région
de couverture de l'ouverture d'accès (16), entre deux points distincts de la soudure
périphérique (22).
5. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la résistance à la rupture par traction de l'opercule suivant la ligne d'affaiblissement
(24 ; 124) est comprise entre 1N/15mm et 70 N/15mm.
6. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) délimite une langue (26) dont les dimensions
correspondent sensiblement aux dimensions d'un doigt humain.
7. Emballage selon la revendication 6, caractérisé en ce que la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) forme au moins une pointe anguleuse (128) sur
le contour de ladite langue (26).
8. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'opercule (14) présente un marquage visible d'identification de la position de la
ligne d'affaiblissement (24 ; 124).
9. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'opercule (14) comporte suivant la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) au moins un
traitement mécanique d'affaiblissement sur au moins un film de l'opercule.
10. Emballage selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit traitement mécanique d'affaiblissement comporte un affaiblissement microporeux.
11. Emballage selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que ledit traitement mécanique d'affaiblissement comporte une découpe partielle d'au
moins un film de l'opercule (14) à l'aide d'une matrice de lames suivant le tracé
de ligne d'affaiblissement (24).
12. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'opercule (14) comporte suivant la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) un traitement
d'affaiblissement par un rayonnement haute énergie suivant au moins un film de l'opercule.
13. Emballage selon la revendication 12 et l'une quelconque des revendications 9 à 11,
caractérisé en ce que l'opercule comporte au moins deux films complexés, le premier film ayant subi un
traitement mécanique d'affaiblissement suivant le tracé de ligne d'affaiblissement
(24), le deuxième film ayant subi un traitement d'affaiblissement par soumission à
un rayonnement haute énergie suivant le tracé de la ligne d'affaiblissement (24).
14. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'opercule (14) est un complexe dont l'association des films est choisie dans le
groupe consistant en polyester (PET)/polyamide (OPA)/polypropylène (PP), polyester
(PET)/polyamide (OPA)/polyéthylène (PE), polyester (PET)/polypropylène (PP), aluminium/
polyester (PET), aluminium/polypropylène orienté (OPP), couche de papier/polypropylène
(PP), polyester (PET)/aluminium/polypropylène coulé (PPC), polyester (PET)/aluminium/polyéthylène
(PE), polyamide orienté (OPA)/aluminium/polypropylène coulé (PPC), polyamide orienté
(OPA)/aluminium/polyéthylène coulé (PEC), polyester (PET)/polypropylène (PP)/polyester
(PET), polyester (PET)/aluminium/polyéthylène (PE), polypropylène orienté (OPP)/aluminium/polyéthylène
(PE), polyester (PET)/polyéthylène (PE), polypropylène orienté (OPP)/polyéthylène
(PE), et papier/polyéthylène (PE).
15. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) est conformée de sorte qu'un son soit émis
lors de sa rupture initiale sous l'action d'un gaz circulant au travers de l'opercule
(14) rompu.
16. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un produit contenu dans le conteneur (12) et reposant sur une face du
conteneur opposée à l'opercule (14), et en ce qu'un espace libre (23) rempli d'un gaz est défini entre l'opercule (24 ; 124) et le
produit, lequel espace libre (23) est suffisant pour permettre une déformation de
l'opercule à l'intérieur du conteneur (12) jusqu'à initier la rupture de l'opercule
(14), sans que l'opercule ne vienne en contact avec le produit.
17. Emballage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la ligne d'affaiblissement (24) présente une résistance à la rupture par application
d'une pression sur l'opercule (14) qui varie suivant la longueur de la ligne d'affaiblissement
(24).
18. Procédé d'ouverture d'un emballage tel que défini dans l'une quelconque des revendications
précédentes,
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à :
- solliciter par pression l'opercule (14) depuis l'extérieur vers l'intérieur de l'emballage
jusqu'à rupture de l'opercule (14) suivant la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) ;
- saisir l'opercule (14) rompu le long de la ligne d'affaiblissement (24 ; 124) ;
et
- exercer une traction sur la partie de l'opercule (14) saisi pour poursuivre la déchirure
de l'opercule (14) suivant la ligne d'affaiblissement (24 ; 124).
19. Procédé selon la revendication 18, caractérisé en ce qu'il comporte une phase finale de retrait de la partie de l'opercule saisi à l'écart
du conteneur (12).
20. Procédé selon la revendication 19, caractérisé en ce que l'emballage est selon la revendication 4, et en ce que le procédé comporte une étape de mise à nu d'une partie de la plage périphérique
de soudure de l'opercule ménagée sur le conteneur.
21. Procédé selon l'une quelconque des revendications 18 à 20, caractérisé en ce qu'il comporte une étape d'introduction d'un élément auxiliaire au travers de l'opercule
rompu.
22. Procédé d'ouverture d'emballage tel que défini dans l'une quelconque des revendications
1 à 17,
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à :
- chauffer l'intérieur de l'emballage en vue d'augmenter la pression à l'intérieur
de l'emballage ;
- maintenir le chauffage au moins jusqu'à la rupture de l'opercule suivant la ligne
d'affaiblissement (24 ; 124).