[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie à fuseau horaire dont l'aiguille
des heures peut être avancée ou reculée par pas d'une heure au moyen d'une tige de
mise à l'heure actionnée manuellement, sans pour autant que l'affichage des minutes
ne soit affecté.
[0002] Une pièce d'horlogerie du genre précité peut être utile à un voyageur lorsqu'il passe
d'un fuseau horaire dans l'autre et qu'il doit adapter sa montre à la nouvelle heure.
Comme cette nouvelle heure est décalée, relativement à l'ancienne, dans un sens ou
dans l'autre d'une heure entière, il est utile pour le porteur de la montre d'avoir
à sa disposition des moyens pour avancer ou reculer instantanément la position de
l'aiguille des heures d'une heure entière sans que l'affichage des minutes ne soit
affecté.
[0003] Pour résoudre le problème posé ci-dessus, on connaît déjà les documents de brevets
CH 388 855 au nom de Ruch et CH 685 965 au nom d'Ulysse Nardin.
[0004] Le brevet Ruch concerne une pièce d'horlogerie comprenant un organe indicateur de
l'heure locale, un disque indicateur de l'heure d'un fuseau horaire tournant autour
du canon de la roue des heures, et un dispositif à sautoir et à roue-étoile reliant
ledit disque à la roue des heures.
[0005] Le brevet Ulysse Nardin concerne quant à lui une pièce d'horlogerie comprenant une
aiguille des heures susceptible d'être avancée par pas d'une heure au moyen de deux
poussoirs actionnés manuellement, cette aiguille étant emmanchée sur un canon, des
premier et second leviers commandés par les deux poussoirs agissant sur les dents
d'une étoile de correction fixée sur le canon, une roue des heures ajustée à pivotement
libre autour dudit canon étant couplée à l'étoile de correction par un mécanisme à
sautoir, tandis qu'une roue supplémentaire, solidaire de l'étoile de correction, entraîne
un disque de quantième. Le brevet Ulysse Nardin concerne également une pièce d'horlogerie
fournissant une indication de l'heure d'un fuseau horaire. Il ne fait pas mention
de l'entraînement d'un dispositif additionnel tel qu'un mécanisme de quantième.
[0006] Le brevet Ulysse Nardin concerne une pièce d'horlogerie fournissant une indication
de l'heure d'un fuseau horaire. Ce brevet diffère néanmoins du brevet Ruch en ce que
l'indication du fuseau est fournie non pas par un disque, mais par l'aiguille des
heures qui est susceptible d'être avancée ou reculée par pas d'une heure sans que
l'affichage des minutes n'en soit affecté. En outre, le brevet Ulysse Nardin prévoit
l'entraînement d'un mécanisme de quantième. Il s'agit toutefois d'un mécanisme de
quantième dit traînant, c'est-à-dire un mécanisme dont le temps de passage d'une indication
à une autre est de deux heures environ. L'utilisation d'un mécanisme de quantième
traînant au détriment d'un mécanisme de quantième instantané, c'est-à-dire un mécanisme
possédant un dispositif permettant de réaliser, à minuit, le passage instantané du
quantième, s'explique par le fait que le couple opposé par un mécanisme de quantième
instantané lors d'une mise à l'heure de la montre dans le sens anti-horaire est supérieur
au couple d'encliquetage entre la roue des heures et l'étoile de correction, ce qui
conduit à un décalage de l'aiguille des heures lorsque le calendrier est entraîné,
voire dans les cas extrêmes, à l'arrêt de l'entraînement du calendrier, tandis que
l'aiguille des heures avance de moins d'un demi-pas puis retombe dans sa position
initiale. A la connaissance de la Demanderesse, ce problème n'a jusqu'à présent jamais
été résolu, raison pour laquelle une montre à fuseau horaire du genre susdécrit comprenant
un mécanisme de quantième instantané n'a jamais été mise sur le marché.
[0007] La présente invention a pour but de remédier au problème susmentionné ainsi qu'à
d'autres encore en procurant une pièce d'horlogerie à fuseau horaire comprenant un
dispositif additionnel opposant un couple résistant qui peut être supérieur au couple
d'accouplement entre la roue des heures et la roue supplémentaire.
[0008] A cet effet, la présente invention concerne une pièce d'horlogerie à fuseau horaire
comprenant une aiguille des heures susceptible d'être avancée ou reculée par pas d'une
heure au moyen d'une tige de mise à l'heure actionnée manuellement sans affecter l'affichage
des minutes, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un mécanisme de quantième
instantané.
[0009] Grâce à ces caractéristiques, on a la possibilité de déplacer rapidement l'aiguille
des heures par pas d'une heure sans passer par une mise à l'heure habituelle, ce qui
permet de conserver l'affichage des minutes et des secondes car la montre n'est pas
arrêtée pendant la correction de l'heure du fuseau horaire. D'autre part, la pièce
d'horlogerie selon l'invention comprend un mécanisme de quantième instantané, ce qui
lui confère un aspect résolument innovateur et donne à son utilisateur une confiance
accrue dans la qualité du mécanisme.
[0010] Selon un autre aspect de l'invention, la présente invention concerne une pièce d'horlogerie
à fuseau horaire comprenant une aiguille des heures susceptible d'être avancée ou
reculée par pas d'une heure au moyen d'une tige de mise à l'heure actionnée manuellement
sans affecter l'affichage des minutes, cette aiguille étant emmanchée sur un canon
autour duquel est ajustée à pivotement libre une roue des heures entraînée par une
minuterie, une roue supplémentaire solidaire du canon entraînant un dispositif additionnel,
la roue des heures étant couplée à la roue supplémentaire par un mécanisme à couple
limité, la pièce d'horlogerie étant caractérisée en ce que, en dehors des périodes
où l'on corrige l'heure du fuseau horaire, la roue des heures et la roue supplémentaire
sont en outre rigidement accouplées par un deuxième mécanisme d'accouplement.
[0011] Selon une caractéristique de l'invention, le deuxième mécanisme d'accouplement comprend
un pignon qui engrène simultanément avec la roue des heures et la roue supplémentaire.
[0012] Habituellement, le couple donné par le mécanisme qui sert à accoupler la roue des
heures et la roue supplémentaire a uniquement pour fonction de faire avancer ou reculer
l'aiguille des heures par pas d'une heure pour corriger l'heure du fuseau horaire
ou tenir compte du passage de l'heure d'été à l'heure d'hiver ou inversement. Le rôle
de ce couple devient par contre prépondérant dans le cas où un dispositif additionnel
est entraîné par la roue supplémentaire. En effet, pour assurer un bon fonctionnement
de la montre, ce couple doit être supérieur au couple résistant opposé par le dispositif
additionnel. Dans le cas des montres actuellement disponibles sur le marché, cette
condition est toujours vérifiée, dans la mesure où le dispositif additionnel est typiquement
un mécanisme de quantième traînant ou au mieux semi-instantané. Il n'en va pas de
même dans le cas où le dispositif additionnel oppose un couple résistant supérieur
au couple donné par le mécanisme qui sert à accoupler la roue des heures et la roue
supplémentaire. Dans cette dernière hypothèse, on peut aller jusqu'à observer un arrêt
de ce dispositif additionnel et de l'aiguille des heures. C'est pourquoi, conformément
à l'invention, il est proposé, en dehors des périodes où l'on corrige le fuseau horaire,
d'accoupler rigidement la roue des heures et la roue supplémentaire au moyen d'un
pignon d'accouplement. Ainsi, le mécanisme à couple limité qui sert à accoupler la
roue des heures et la roue supplémentaire n'a plus pour fonction que de permettre
le positionnement de l'aiguille des heures dans le cas d'un changement de fuseau horaire,
ce qui ne requiert qu'un couple très faible et, par conséquent, facile à réaliser
dans un petit volume. Dans tous les autres cas, le couplage de la roue des heures
et de la roue supplémentaire est assuré par un pignon. Cette disposition s'avère particulièrement
avantageuse dans le cas où le dispositif additionnel revêt la forme d'un mécanisme
de quantième instantané. En effet, un tel mécanisme oppose un couple résistant plus
de quatre fois supérieur au couple du mécanisme qui relie habituellement la roue des
heures à la roue supplémentaire dans le cas d'une mise à l'heure dans le sens inverse
des aiguilles.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront plus
clairement de la description détaillée qui suit d'un exemple de réalisation d'une
pièce d'horlogerie selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif
et non limitatif seulement, en liaison avec le dessin annexé sur lequel :
- la figure 1 est une vue de dessus du mécanisme de fuseau horaire;
- la figure 2 est une vue en coupe selon la ligne II-II du mécanisme de fuseau horaire
représenté à la figure 1;
- la figure 3 est une vue de dessus du rouage de mise à l'heure et du mécanisme de quantième
lorsque la tige de mise à l'heure est dans sa position de repos correspondant à la
marche normale et, le cas échéant, au remontage de la pièce d'horlogerie;
- la figure 4 est une vue en coupe selon la ligne IV-IV du rouage de mise à l'heure
et du mécanisme de quantième représenté à la figure 3;
- la figure 5 est une vue de dessus du rouage de mise à l'heure et du mécanisme de quantième
lorsque la tige de mise à l'heure est dans une première position tirée correspondant
à la correction du fuseau horaire;
- la figure 6 est une vue en coupe selon la ligne VI-VI du rouage de mise à l'heure
et du mécanisme de quantième représenté à la figure 5, et
- la figure 7 est une vue de dessus du rouage de mise à l'heure et du mécanisme de quantième
lorsque la tige de mise à l'heure est dans une seconde position tirée correspondant
à la mise à l'heure de la pièce d'horlogerie.
[0014] La présente invention procède de l'idée générale inventive qui consiste, pendant
toutes les phases de fonctionnement d'une pièce d'horlogerie à fuseau horaire exceptée
celle qui consiste à régler l'heure du fuseau horaire, à accoupler rigidement la roue
des heures et la roue supplémentaire au moyen d'un pignon d'accouplement. De la sorte,
la transmission du couple depuis la minuterie et jusqu'au dispositif additionnel pendant
les phases de marche et de mise à l'heure passe par la roue des heures, le pignon
d'accouplement et la roue supplémentaire. La transmission de force entre la roue des
heures et la roue supplémentaire est donc déviée via le pignon d'accouplement, le
mécanisme à couple limité qui permet d'accoupler la roue des heures et la roue supplémentaire
n'étant plus opérant que lors de la mise à l'heure du fuseau horaire, le pignon d'accouplement
étant, dans ce dernier cas, dégréné.
[0015] La présente invention va être décrite en liaison avec un dispositif additionnel du
type mécanisme de quantième instantané. Il va de soi que cet exemple est donné à titre
purement illustratif seulement et que le dispositif additionnel peut revêtir toute
autre forme pour peu qu'il soit entraîné par la roue supplémentaire.
[0016] On comprendra également que par mise à l'heure de la montre, on entend la mise à
l'heure classique de celle-ci, c'est-à-dire l'opération qui consiste à faire avancer
ou reculer de façon concomitante l'aiguille des heures et l'aiguille des minutes,
tandis que par mise à l'heure du fuseau horaire, on entend l'opération qui consiste
à faire avancer ou reculer par pas d'une heure l'aiguille des heures seulement, l'aiguille
des minutes restant quant à elle immobile.
[0017] Les figures 1 et 2 sont des vues, respectivement de dessus et en coupe, du mécanisme
de fuseau horaire selon l'invention. Désigné dans son ensemble par la référence numérique
générale 1, ce mécanisme comprend une roue des heures 2 ajustée à pivotement libre
autour d'un canon des heures 4 sur lequel est emmanchée une aiguille des heures 6.
La roue des heures 2, montée sur le canon 4 par l'intermédiaire d'une rondelle 8,
est entraînée par une minuterie 10. Une roue supplémentaire 12, solidaire du canon
des heures 4, entraîne un dispositif additionnel. Dans le cas présent, ce dispositif
additionnel comprend un mécanisme de quantième à saut instantané désigné dans son
ensemble par la référence numérique générale 14. Il va de soi que cet exemple est
donné à titre purement illustratif et non limitatif seulement, et que le dispositif
additionnel peut être constitué par tout autre type de mécanisme horloger, pour peu
qu'il soit entraîné par la roue supplémentaire 12. Le choix d'un mécanisme de quantième
instantané permet simplement de mettre en évidence les avantages que procure la présente
invention comme il sera décrit en détail ci-dessous.
[0018] La roue des heures 2 est couplée à la roue supplémentaire 12 par un mécanisme à couple
limité 16 qui comprend un ressort 18 agissant sur les dents 20 d'une étoile de correction
22. L'étoile de correction 22 peut venir de matière avec le canon des heures 4 comme
représenté à la figure 2. Selon une variante de réalisation, l'étoile de correction
22 peut également être constituée par une pièce séparée fixée sur ledit canon 4.
[0019] Le principe général de fonctionnement du mécanisme de fuseau horaire 1 illustré aux
figures 1 et 2 est le suivant. En période de fonctionnement normal de la montre, la
minuterie 10 entraîne la roue des heures 2 qui elle-même entraîne la roue supplémentaire
12 par l'intermédiaire du ressort 18 et de l'étoile de correction 22.
[0020] En effet, le ressort présente deux retours 24 sensiblement verticaux qui plongent
dans deux lumières correspondantes 26 diamétralement opposées ménagées dans la roue
des heures 2, retours par lesquels ledit ressort 18 est rendu solidaire en rotation
de ladite roue des heures 2. Ainsi, lorsque la roue des heures 2 tourne, elle entraîne
le ressort 18 qui à son tour entraîne l'étoile de correction 22. Comme cette dernière
est solidaire du canon des heures 4, l'aiguille des heures 6 avance et la roue supplémentaire
12 tourne, entraînant le mécanisme de quantième 14. Inversement, lorsque l'on souhaite
changer de fuseau horaire, on tourne une tige de mise à l'heure 28 (voir figure 3
et suivantes) qui entraîne la roue supplémentaire 12 via un rouage de correction 30.
Pendant le laps de temps que dure le changement de fuseau horaire, la roue des heures
2 peut être considérée comme pratiquement immobile. De ce fait, la roue supplémentaire
10, et donc le canon des heures 4 et l'étoile de correction 22 tournent, tandis que
le ressort 18, immobilisé en rotation par la roue des heures 2, se comprime et saute
d'un espace entre deux dents 20 de l'étoile de correction 22 à l'espace immédiatement
suivant. Le travail du ressort 18 en compression puis détente est rendu possible par
le fait que ses retours 24 sont libres de se déplacer radialement dans les lumières
26 de la roue supplémentaire 12 dans lesquels ils sont logés. Ainsi, l'aiguille des
heures 6 peut avancer ou reculer par pas d'une heure sans que l'affichage des minutes
ne soit modifié, bien que la montre continue de fonctionner. On notera que pour que
l'accouplement des deux roues soit possible, il faut encore que la roue des heures
2 et la roue supplémentaire 12 aient le même nombre de dents et le même module. En
outre, les dents des deux roues 2 et 12 doivent être superposées au moment du montage
et leur nombre doit être un multiple de douze.
[0021] Comme déjà expliqué ci-avant, l'intérêt principal de l'invention réside dans le fait
de procurer une pièce d'horlogerie comprenant un mécanisme de changement d'heure d'un
fuseau horaire auquel peut être adjoint un dispositif additionnel tel qu'un mécanisme
de quantième instantané qui oppose un couple résistant qui peut être jusqu'à quatre
fois plus élevé que le couple produit par le mécanisme qui sert à accoupler la roue
des heures à la roue supplémentaire. Une telle pièce d'horlogerie va être décrite
en liaison avec les figures 3 et suivantes annexées à la présente demande de brevet.
[0022] Les figures 3 et 4 sont des vues, respectivement de dessus et en coupe, du rouage
de mise à l'heure 32 et du mécanisme de quantième 14 lorsque la tige de mise à l'heure
28 est dans sa position de repos correspondant à la marche normale et, le cas échéant,
au remontage de la pièce d'horlogerie lorsque celle-ci est animée par un ressort de
barillet (non représenté). Dans cette position de la tige de mise à l'heure 28, la
minuterie 10 est entraînée par la chaussée (non représentée). La minuterie 10 comprend
une roue de minuterie 36 et un pignon de minuterie 38 qui entraîne uniquement la roue
des heures 2. A son tour, la roue des heures 2 entraîne la roue supplémentaire 12,
sans toutefois que le mécanisme de couplage 16 comprenant l'étoile de correction 22
et le ressort 18 ne soit sollicité. En effet, la roue des heures 2 et la roue supplémentaire
12 sont couplées rigidement par un pignon d'accouplement 40 qui transmet le mouvement
de ladite roue des heures 2 à ladite roue supplémentaire 12. Finalement, la roue supplémentaire
engrène avec un mobile intermédiaire 42 qui lui-même entraîne le mécanisme de quantième
14.
[0023] Comme on peut le voir à l'examen des figures 3 et 4, le pignon d'accouplement 40
est porté par une tringlerie 44. Plus précisément, cette tringlerie 44 comprend une
bascule d'accouplement 46 qui porte le pignon d'accouplement 40 et dont la position
est commandée par une bascule de commande 48, elle-même commandée par une tirette
50 reliée à la tige de mise à l'heure 28. On voit d'autre part que la bascule de commande
48 porte deux pignons baladeurs, à savoir un pignon baladeur de mise à l'heure 52
et un pignon baladeur supplémentaire 54. Selon la position occupée par la bascule
de commande 48, le pignon baladeur de mise à l'heure 52 et le pignon baladeur supplémentaire
54 engrènent respectivement avec la roue de minuterie 36 ou avec un renvoi supplémentaire
56 qui lui-même entraîne la roue supplémentaire 12. Enfin, les mouvements de rotation
imprimés par l'utilisateur de la montre à la tige de mise à l'heure 28 sont communiqués
aux pignons baladeurs 52 et 54 par le biais d'un renvoi correcteur 58 avec lequel
lesdits deux pignons baladeurs engrènent. La bascule d'accouplement 46 est pivotée
sur l'axe du renvoi supplémentaire 56, tandis que la bascule de commande 48 est pivotée
sur l'axe du renvoi correcteur 58.
[0024] Les figures 5 et 6 sont des vues, respectivement de dessus et en coupe, du rouage
de mise à l'heure 32 et du mécanisme de quantième 14 lorsque la tige de mise à l'heure
28 est dans une première position tirée correspondant à la correction de l'heure du
fuseau horaire. Dans cette première position tirée de la tige de mise à l'heure 28,
la tirette 50 pivote et fait pivoter à leur tour la bascule de commande 48 et la bascule
d'accouplement 46 de façon à écarter le pignon d'accouplement 40 pour qu'il ne soit
plus en prise avec la roue des heures 2 et la roue supplémentaire 12. En même temps,
le pignon baladeur supplémentaire 54 vient engrener avec le renvoi supplémentaire
56 qui lui-même est en prise avec la roue supplémentaire 12. Dans cette position de
la tige de mise à l'heure 28, le mécanisme de fuseau horaire 1 joue son rôle conventionnel.
En effet, lorsque l'utilisateur tourne ladite tige de mise à l'heure 28, cela provoque
la rotation simultanée du renvoi correcteur 58, du pignon baladeur supplémentaire
54, du renvoi supplémentaire 56 et finalement de la roue supplémentaire 12. En tournant,
la roue supplémentaire 12 entraîne l'étoile de correction 22. Pendant le laps de temps
que dure le changement de fuseau horaire, la roue des heures 2 peut être considérée
comme pratiquement immobile. De ce fait, le ressort 18 est immobilisé en rotation
par ladite roue des heures 2, et va se comprimer et sauter d'un espace entre deux
dents 20 de l'étoile de correction 22 à l'espace immédiatement suivant. Ainsi, l'aiguille
des heures 6 peut avancer ou reculer par pas d'une heure sans que l'affichage des
minutes ne soit modifié, bien que la montre continue de fonctionner.
[0025] La figure 7 est une vue de dessus du rouage de mise à l'heure 32 et du mécanisme
de quantième 14 lorsque la tige de mise à l'heure 28 est dans une deuxième position
tirée correspondant à la mise à l'heure de la montre, position dans laquelle le pignon
baladeur de mise à l'heure 52 engrène avec la minuterie 10 qui elle-même entraîne
la roue des heures 2 couplée à la roue supplémentaire 12 par le pignon d'accouplement
40.
[0026] Lorsque la mise à l'heure de la montre s'effectue dans le sens des aiguilles, il
ne se pose pas de problème particulier. L'utilisateur tourne la tige de mise à l'heure
28 dont le mouvement de rotation est transmis au pignon baladeur de mise à l'heure
52 par l'intermédiaire du renvoi correcteur 58. Le pignon baladeur de mise à l'heure
52 engrène ensuite avec la minuterie 10 dont le pignon 38 entraîne la roue des heures
2. A son tour, la roue des heures 2 entraîne la roue supplémentaire 12 via le pignon
d'accouplement 40 au moyen duquel ces deux roues 2 et 12 sont accouplées rigidement.
Finalement, la roue supplémentaire 12 engrène avec le mobile intermédiaire 42 qui
lui-même entraîne le mécanisme de quantième 14. Comme on peut le constater, lors de
la mise à l'heure de la montre dans le sens des aiguilles, la situation est identique
au régime de fonctionnement normal de la montre.
[0027] Les difficultés apparaissent lors de la mise à l'heure de la montre dans le sens
contraire des aiguilles. En effet, dans ce cas, le mécanisme de quantième peut opposer
un couple résistant qui peut être jusqu'à quatre fois plus élevé que le couple du
mécanisme 16 à ressort 18 par lequel la roue des heures 2 et la roue supplémentaire
12 sont accouplées. Dans ce cas, le pignon d'accouplement 40 par lequel ladite roue
des heures 2 et la roue supplémentaire 12 sont rigidement accouplées joue pleinement
son rôle. En effet, en l'absence de ce pignon d'accouplement 40, il serait tout bonnement
impossible de mettre la montre à l'heure dans le sens contraire des aiguilles. Ceci
est dû au fait que le mécanisme de quantième 14 est un mécanisme à saut instantané
comprenant notamment une came 60 dont le profil présente une pente abrupte 62 en un
endroit de sa longueur. Plus précisément, le mécanisme de quantième à saut instantané
14 comprend une roue de quantième 64 entraînée par le mobile intermédiaire 42 et qui
entraîne à son tour la came 60 par l'intermédiaire d'une goupille 66. La goupille
66 est logée dans une fente 68 ménagée dans la roue de quantième 64 à l'intérieur
de la quelle ladite goupille 66 est susceptible de se déplacer. Le mécanisme de quantième
14 comprend également un doigt mobile 70 libre en rotation par rapport à la roue de
quantième 64 mais liée en rotation à la came 60 par l'intermédiaire de la goupille
66. Le mécanisme de quantième 14 comprend enfin une bascule de déclenchement 72 dont
le bec 74 est maintenu appliqué contre le profil de la came 60 par un ressort 76.
[0028] Un mécanisme de quantième instantané est, rappelons-le, un mécanisme permettant de
réaliser, à minuit, le passage instantané du quantième. Le temps d'armage des éléments
du mécanisme est de plusieurs heures, typiquement de l'ordre de dix-huit heures, l'énergie
étant brusquement restituée à minuit. Dans le cas présent, l'énergie est fournie par
la bascule de déclenchement 72 qui, en suivant le profil de la came 60, s'écarte de
sa position de repos et permet au ressort 76 d'emmagasiner de l'énergie. Pendant la
phase d'armage du mécanisme de quantième, le bec 74 de la bascule de déclenchement
72 rencontre tout d'abord une pente douce 78 puis suit un contour 80 avant de tomber
brusquement au niveau de la pente abrupte 62. Lorsque la bascule 72 tombe, elle provoque
le pivotement du doigt 70 et de la came 60, le doigt 70 entraînant un anneau de quantième
82 d'un pas. En même temps, la goupille 66 se déplace dans la fente 68 et le système
reste en l'état jusqu'à ce que la roue de quantième 64 ait rattrapé ladite goupille
66.
[0029] Ainsi, on comprend que si la montre est mise à l'heure dans le sens inverse des aiguilles,
il peut arriver que le bec 74 de la bascule de déclenchement 72 soit obligé de remonter
la pente abrupte 62 de la came 60. Le mécanisme de quantième oppose alors un couple
résistant tellement élevé qu'en l'absence du pignon d'accouplement 40, le mécanisme
de fuseau horaire 1 ne pourrait fonctionner et conduirait à l'arrêt de l'entraînement
du calendrier, tandis que l'aiguille des heures avancerait de moins d'un pas et retomberait
dans sa position initiale. La présence du pignon d'accouplement 40 qui accouple temporairement
la roue des heures 2 et la roue supplémentaire 12 de manière rigide permet de remédier
à ce problème en procurant un couple d'accouplement supérieur au couple résistant
opposé par le mécanisme de quantième.
[0030] Il va de soi que la présente invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui
vient d'être décrit et que diverses modifications et variantes simples peuvent être
envisagées par l'homme du métier sans sortir du cadre de la présente invention.
1. Pièce d'horlogerie à fuseau horaire comprenant une aiguille des heures (6) susceptible
d'être avancée ou reculée par pas d'une heure au moyen d'une tige de mise à l'heure
(28) actionnée manuellement sans affecter l'affichage des minutes, caractérisée en ce qu'elle comprend en outre un mécanisme de quantième à saut instantané (14).
2. Pièce d'horlogerie à fuseau horaire comprenant une aiguille des heures (6) susceptible
d'être avancée ou reculée par pas d'une heure au moyen d'une tige de mise à l'heure
(28) actionnée manuellement sans affecter l'affichage des minutes, cette aiguille
(6) étant emmanchée sur un canon des heures (4) autour duquel est ajustée à pivotement
libre une roue des heures (2) entraînée par une minuterie (10), une roue supplémentaire
(12) solidaire du canon (4) entraînant un dispositif additionnel, la roue des heures
(2) étant couplée à la roue supplémentaire (12) par un mécanisme à couple limité (16),
la pièce d'horlogerie étant caractérisée en ce que, en dehors des périodes où l'on corrige l'heure du fuseau horaire, la roue des heures
(2) et la roue supplémentaire (12) sont en outre rigidement accouplées par un deuxième
mécanisme d'accouplement.
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisée en ce que le deuxième mécanisme d'accouplement comprend un pignon (40) qui engrène simultanément
avec les deux roues (2) et (12).
4. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisée en ce que le dispositif additionnel est un mécanisme de quantième à saut instantané (14) qui
oppose un couple résistant supérieur au couple limité du mécanisme (16) par lequel
la roue des heures (2) est couplée à la roue supplémentaire (12).
5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que la roue supplémentaire (12) entraîne le mécanisme de quantième à saut instantané
(14) via un mobile intermédiaire (42).
6. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 4 ou 5, caractérisée en ce que le mécanisme de quantième à saut instantané (14) comprend une bascule de déclenchement
(72) maintenue contre une came (60) par un ressort (76), la came (60) étant liée par
une goupille (66) à un doigt mobile (70) qui entraîne un anneau de quantième (82).
7. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 2 à 6, caractérisée en ce que la roue des heures (2) est couplée à la roue supplémentaire (12) par l'intermédiaire
d'un ressort (18) qui agit sur les dents (20) d'une étoile de correction (22) venant
de matière avec le canon des heures (4) ou fixée sur ce dernier.
8. pièce d'horlogerie selon la revendication 7, caractérisée en ce que le ressort (18) présente deux retours verticaux (24) qui pénètrent dans deux lumières
(26) correspondantes diamétralement opposées ménagées dans la roue des heures (2).
9. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 2 à 8, caractérisée en ce que la roue des heures (2) est montée à pivotement libre autour du canon des heures (4)
par l'intermédiaire d'une rondelle (8).
10. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 2 à 9, caractérisée en ce que le pignon d'accouplement (40) est relié cinématiquement à la tige de mise à l'heure
(28) par une tringlerie (44)
11. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10, caractérisée en ce que la tringlerie (44) comprend une bascule d'accouplement (46) qui porte le pignon d'accouplement
(40) et qui est articulée à pivotement sur une bascule de commande (48), elle-même
articulée à pivotement sur une tirette (50) reliée à la tige de mise à l'heure (28.
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 11, caractérisée en ce que la bascule de commande (48) porte un pignon baladeur de mise à l'heure (52) et un
pignon baladeur supplémentaire (54).
13. Pièce d'horlogerie selon la revendication 12, caractérisée en ce que la tige de mise à l'heure (28) peut occuper trois positions distinctes, à savoir
une position de repos correspondant à la marche normale et, le cas échéant, au remontage
de la pièce d'horlogerie, une première position tirée correspondant à la correction
du fuseau horaire, et une seconde position tirée correspondant à la mise à l'heure
de la pièce d'horlogerie.
14. Pièce d'horlogerie selon la revendication 13, caractérisée en ce que, dans la position de repos de la tige de mise à l'heure (28), un mobile (34) lié
à la minuterie (10) engrène uniquement avec la roue des heures (2) qui est couplée
à la roue supplémentaire (12) par le pignon d'accouplement (40), la roue supplémentaire
(12) engrenant avec un mobile intermédiaire (42) qui lui-même entraîne le dispositif
additionnel, tandis que, dans la première position tirée de la tige de mise à l'heure(28),
le pignon d'accouplement (40) est dégréné et le pignon baladeur supplémentaire (54)
engrène avec un renvoi supplémentaire (56) qui lui-même entraîne la roue supplémentaire
(12), le mouvement de rotation de la tige de mise à l'heure (28) étant communiqué
au pignon baladeur supplémentaire (54) par un renvoi de correction (58), et que, dans
la seconde position tirée de la tige de mise à l'heure (28), le pignon baladeur de
mise à l'heure (52) engrène avec le mobile (34) lié à la minuterie (10) qui lui-même
entraîne la roue des heures (2) couplée à la roue supplémentaire (12) par le pignon
d'accouplement (40), le mouvement de rotation de la tige de mise à l'heure (28) étant
communiqué au pignon baladeur de mise à l'heure (52) par le renvoi de correction (58).
15. Pièce d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 2 à 14, caractérisée en ce que la roue des heures (2) et la roue supplémentaire (12) ont le même module et le même
nombre de dents, ce nombre étant un multiple de douze, et en ce que les dents des deux roues (2) et (12) sont superposées au montage.