[0001] La présente invention concerne un bouchon allumeur pour grenade à main comportant
au moins un corps creux d'axe A, un levier de déclenchement articulé par rapport au
corps et sollicité par au moins une lame de rappel entre une position sécurisée et
une position percutée, une goupille de sécurité couplée au levier de déclenchement
pour le verrouiller dans la position sécurisée et au moins un percuteur associé à
ladite lame de rappel, des moyens d'allumage constitués au moins de composants dits
primaires et des moyens d'interruption de l'allumage agencés pour être mobiles entre
une position de stockage dans laquelle ils forment une barrière de feu destinée à
empêcher le passage du feu des moyens d'allumage vers ladite grenade à main, cette
position de stockage étant maintenue par ledit levier de déclenchement tant qu'il
est en position sécurisée, et une position d'allumage dans laquelle ladite barrière
de feu s'efface pour autoriser le passage du feu des moyens d'allumage vers ladite
grenade à main en vue de son explosion, cette position d'allumage étant sollicitée
par au moins un organe de rappel lorsque ledit levier de déclenchement quitte sa position
sécurisée. L'invention concerne également une grenade à main équipée d'un bouchon
allumeur tel que défini ci-dessus.
[0002] Ce type de bouchon allumeur se trouve de manière courante sur toutes les grenades
à main bien connues dans le domaine de l'armement. Une fois la goupille de sécurité
enlevée, l'utilisateur doit maintenir fermement le levier de déclenchement contre
la grenade pour éviter sa mise à feu, laquelle se déclenche dès que le levier de déclenchement
est libéré, libérant également le percuteur. Cette goupille de sécurité peut être
retirée facilement voire inopinément par exemple en cas de chute, risquant de blesser
même de tuer l'utilisateur de la grenade à main et/ou les personnes proches. On cherche
aujourd'hui à renforcer la sécurité des bouchons allumeur pour éviter ces risques
d'accident.
[0003] Certaines solutions consistent à empêcher le retrait accidentel de la goupille de
sécurité comme dans les publications US-A-3 865 027 et US-A-3 765 337. D'autres solutions
consistent à bloquer le mécanisme de percussion comme dans les publications CH-A-466
094, US-A-1 521 996 et GB-A-1 232 283. D'autres solutions encore consistent à désaxer
le percuteur ou l'amorce par rapport à la chaîne pyrotechnique comme dans les publications
US-A-2 737 116, US-A-4 730 559 et FR 2 825 462.
[0004] Les dispositifs de sécurité des solutions mentionnées ci-dessus n'assurent qu'un
seul niveau de sécurité, ce qui est nettement insuffisant pour éviter les risques
d'accident. Seul le dispositif de sécurité décrit dans la publication FR 2 825 462,
du même titulaire que la présente invention, permet d'atteindre trois niveaux de sécurité,
d'où une sécurité optimale pour les utilisateurs de grenades à main.
[0005] Toutefois, cette solution ne permet pas de répondre à certaines conditions de sécurité
stipulées notamment dans la norme américaine STANAG 4497 en vigueur. En effet, cette
norme impose que la mise à feu de la grenade à main soit commandée par deux évènements
distincts et que la chaîne pyrotechnique soit interrompue en position de sécurité
ou de stockage de la grenade à main pourvu de son bouchon allumeur. On entend par
interruption de la chaîne pyrotechnique, une séparation physique entre les composants
dits primaires très sensibles comme les amorces, les inflammateurs, les détonateurs,
etc. et les composants dits secondaires moins sensibles comme les relais, les retardateurs,
les charges, etc. de cette chaîne pyrotechnique. Cette contrainte liée à l'interruption
de la chaîne pyrotechnique a pour objectif d'éviter la mise à feu accidentelle des
composants secondaires dans le cas où les composants primaires seraient initiés alors
que la grenade à main équipée de son bouchon allumeur est en position de stockage
ou de sécurité.
[0006] Certaines solutions consistent à loger une partie des composants de la chaîne pyrotechnique
dans un coulisseau mobile transversalement entre une position de stockage dans laquelle
les composants de la chaîne pyrotechnique ne sont pas alignés et une position d'allumage
dans laquelle ils sont alignés, comme dans la publication FR-A-2 500 620. D'autres
solutions consistent à prévoir un organe mécanique interposé dans la chaîne pyrotechnique
et mobile transversalement entre une position de stockage et une position d'allumage,
comme dans les publications FR-A-2 216 548 et FR-A-2 696 823. Toutefois, ces différentes
solutions sont complexes et coûteuses à réaliser. De plus, la solution décrite dans
la publication FR-A-2 216 548 ne permet pas de répondre aux normes étant donné qu'elle
n'assure pas une séparation mécanique effective entre les composants de la chaîne
pyrotechnique. Ces solutions ne sont dons pas satisfaisantes.
[0007] La présente invention vise à résoudre ce problème en proposant un bouchon allumeur
assurant l'interruption de la chaîne pyrotechnique et comprenant un dispositif de
sécurité à trois niveaux évitant la mise à feu accidentelle de la grenade à main,
tout en autorisant la réversibilité du dispositif de sécurité, ce bouchon allumeur
étant d'une conception simple, fiable et économique.
[0008] Dans ce but, l'invention concerne un bouchon allumeur du genre indiqué en préambule,
caractérisé en ce que les moyens d'interruption de l'allumage comportent au moins
un coulisseau mobile transversalement dans un logement transversal du corps, ce coulisseau
étant pourvu au moins d'un écran anti-feu formant la barrière de feu en position de
stockage, d'un alésage libérant un passage de feu en position d'allumage et d'une
extrémité extérieure saillante coopérant avec le levier de déclenchement et en ce
que le corps comporte une cavité distale disposée dans le prolongement du logement
à l'opposé du levier de déclenchement et apte à recevoir l'organe de rappel coopérant
avec l'extrémité intérieure du coulisseau.
[0009] Dans une forme de réalisation préférée, l'écran anti-feu et l'alésage sont distants
d'un entraxe sensiblement égal à la course entre les deux positions du coulisseau,
cette course pouvant être limitée par un épaulement prévu sur ledit coulisseau et
apte à coopérer avec une paroi dudit corps.
[0010] Les moyens d'interruption de l'allumage peuvent également comporter au moins un organe
d'étanchéité disposé entre le corps et le coulisseau.
[0011] Le coulisseau est avantageusement réalisé dans une matière résistante au feu choisie
parmi le groupe comprenant au moins les métaux et les alliages métalliques, cette
matière pouvant être par exemple du Zamac®. L'épaisseur du coulisseau, notamment dans
la zone de l'écran anti-feu, est également choisie pour résister au feu.
[0012] Les moyens d'interruption de l'allumage sont au moins disposés en aval au moins des
composants dits primaires des moyens d'allumage.
[0013] Dans la forme de réalisation préférée, le bouchon allumeur comporte un barillet creux
d'axe A logé à l'intérieur du corps et pourvu en partie inférieure d'un embout destiné
à être fixé à la grenade à main, le corps et le barillet étant mobiles en rotation
l'un par rapport à l'autre entre une position passive dans laquelle le barillet empêche
le retrait de la goupille de sécurité et une position active dans laquelle le barillet
autorise le retrait de la goupille de sécurité.
[0014] Le barillet comporte avantageusement un alésage traversant d'axe A apte à recevoir
les moyens d'allumage et un évidement transversal disposé en regard du logement traversé
par ledit coulisseau, cet évidement étant agencé pour autoriser et limiter la rotation
relative du corps par rapport au barillet d'un angle α prédéfini inférieur à 90° et
par exemple égal à 60°.
[0015] Le barillet peut comporter en partie supérieure au moins une butée d'arrêt apte à
empêcher le percuteur prévu sur la lame de rappel de frapper les moyens d'allumage
lorsque le barillet est en position passive et au moins une encoche apte à autoriser
la percussion lorsque le barillet est en position active.
[0016] Dans ce but également, l'invention concerne une grenade à main caractérisée en ce
qu'elle est équipée d'un bouchon allumeur tel que défini ci-dessus.
[0017] La présente invention et ses avantages apparaîtront mieux dans la description suivante
d'un mode de réalisation, donné à titre d'exemple non limitatif, en référence aux
dessins annexés, dans lesquels :
- les figures 1A et 1B sont des vues en coupe axiale du bouchon allumeur selon l'invention,
assemblé à une grenade à main, en position sécurisée, respectivement selon les lignes
de coupe AA et BB, la figure 1B étant agrandie,
- les figures 2A et 2B sont des vues similaires à celles des figures 1A et 1B, en position
armée,
- les figures 3A et 3B sont des vues en coupe transversale du bouchon allumeur selon
la ligne de coupe CC des figures 1 et 2, illustrant respectivement les positions passive
et active du barillet correspondant aux positions sécurisée et armée du bouchon allumeur,
- la figure 4 est une vue similaire aux figures 1A et 2A, en cours de percussion,
- les figures 5A et 5B sont des vues en coupe transversale du bouchon allumeur selon
les axes DD respectivement des figures 1A et 4, illustrant respectivement les positions
de stockage et d'allumage des moyens d'interruption de l'allumage, et
- les figures 6A et 6B sont des vues en coupe axiale agrandies du bouchon allumeur de
la figure 4, le levier de déclenchement étant retiré, illustrant respectivement les
positions bloquée et percutée dudit bouchon allumeur.
[0018] En référence aux figures, le bouchon allumeur 1 selon l'invention est destiné à équiper
une grenade à main 10 pourvue au moins d'une charge explosive 11. Les moyens d'allumage
12 de cette charge explosive 11, faisant partie de la chaîne pyrotechnique, sont dissociés
de la grenade à main 10 et logés dans le bouchon allumeur 1. On appelle "chaîne pyrotechnique"
l'ensemble des composants primaires et secondaires allant de l'amorce de tête à la
charge explosive. L'objectif de l'invention est de centraliser au moins les composants
dits primaires très sensibles comme les amorces, les inflammateurs, etc. dans le bouchon
allumeur 1 pour n'avoir dans la grenade à main 10 proprement dite plus que des composants
dits secondaires donc moins sensibles comme la poudre de la charge explosive 11 et
éventuellement un ou plusieurs retardateurs, relais, amplificateurs, etc. Certains
composants secondaires comme les relais et/ou amplificateurs peuvent bien entendu
être également logés dans le bouchon allumeur 1 en complément des composants primaires
des moyens d'allumage 12, notamment pour assurer la transmission voire l'amplification
de l'allumage des composants entre le bouchon allumeur 1 et la grenade à main 10.
[0019] Le bouchon allumeur 1 comporte un corps 4 creux d'axe A apte à recevoir lesdits moyens
d'allumage 12 constitués essentiellement de composants primaires, tels qu'au moins
une ou plusieurs amorces, un ou plusieurs inflammateurs, etc., et éventuellement des
composants secondaires, tels qu'au moins un ou plusieurs relais, retardateurs, amplificateurs,
etc., ces composants étant par exemple superposés en colonne. Ces moyens d'allumage
12 peuvent comporter les mêmes composants que ceux équipant les grenades à main 10
actuelles. Le bouchon allumeur 1 comporte de manière connue un percuteur 2 destiné
à frapper le dessus des moyens d'allumage 12, par exemple son amorce de tête, en vue
d'initier son allumage, ce percuteur 2 étant prévu sur une lame de rappel 22 mobile
entre une position sécurisée et une position percutée, sa position sécurisée étant
verrouillée par une goupille de sécurité 3 et/ou assurée par un levier de déclenchement
20 maintenu manuellement lorsque la goupille de sécurité 3 est retirée.
[0020] Ce levier de déclenchement 20, appelé communément une cuillère, a une forme sensiblement
en L inversé, la petite branche s'étendant sur le dessus du bouchon allumeur 1 et
la grande branche s'étendant sur le côté en se prolongeant le long d'une partie de
la grenade à main 10. A l'extrémité de sa petite branche, le levier de déclenchement
20 est articulé autour d'un pivot 40 solidaire du corps 4 et sollicité en pivotement
essentiellement par la lame de rappel 22, aidé par le coulisseau 70 décrit plus loin,
si la goupille de sécurité 3 est retirée et s'il n'est pas maintenu manuellement contre
la grenade à main 10. Cette lame de rappel 22 est disposée sous le levier de déclenchement
20, montée pivotante autour d'un axe 41 solidaire du corps 4, symétrique au pivot
40, et sollicitée en direction du levier de déclenchement 20 par un ressort hélicoïdal
(non représenté) disposé autour de l'axe 41.
[0021] Le percuteur 2 est constitué d'un élément saillant et pointu, obtenu par exemple
en découpant et en pliant une zone de la lame de rappel 22 ou par tout élément rapporté
sur cette lame de rappel 22. Il est positionné sur cette lame de rappel 22 a une distance
D de l'axe 41 sensiblement égale à la distance d séparant cet axe 41 de l'axe A du
corps 4 confondu avec l'axe de la grenade à main 10. Cette position lui permet d'être
aligné avec les moyens d'allumage 12 en position percutée.
[0022] La goupille de sécurité 3 est constituée d'une tige sensiblement en forme de U, les
deux branches 30, 31 parallèles du U étant logées dans des orifices prévus dans le
corps 4 du bouchon allumeur 1, délimitant deux alésages 42, 43 parallèles disposés
de part et d'autre de la lame de rappel 22 (cf. fig. 3A, 3B). L'alésage intérieur
42 reçoit la branche intérieure 30 de la goupille de sécurité 3 et l'alésage extérieur
43 reçoit sa branche extérieure 31. Ainsi, le levier de déclenchement 20 et la lame
de rappel 22 sont verrouillés par la branche extérieure 31 de la goupille de sécurité
3 positionnée entre eux. Cette goupille de sécurité 3 comporte, à la base du U, une
boucle 32 agencée pour recevoir un anneau de préhension 33. En position inerte, cet
anneau de préhension 33 peut être immobilisé dans un évidement (non représenté) prévu
à cet effet dans le corps 4.
[0023] Ce bouchon allumeur 1 comporte un premier mécanisme de sécurité 5 agencé pour coopérer
avec la goupille de sécurité 3, ce mécanisme de sécurité 5 étant mobile, par action
manuelle, entre au moins une position passive dans laquelle il empêche le retrait
de la goupille de sécurité 3 et une position active dans laquelle il l'autorise. Il
comporte un barillet 50 creux traversé par un alésage 52 d'axe A apte à recevoir les
moyens d'allumage 12 et terminé en partie inférieure par un embout 51 destiné à être
fixé solidairement à ladite grenade à main 10, par exemple par vissage. Ce barillet
50 est logé à l'intérieur du corps 4 moyennant un degré de rotation relative entre
ces deux pièces autour de l'axe A.
[0024] Le barillet 50 comporte une rainure périphérique 53, de section semi-circulaire et
disposée en regard de l'alésage intérieur 42. Cette rainure périphérique 53 comporte,
dans une zone prédéfinie, un dégagement latéral 53a, formant une rainure de section
oblongue (cf. fig. 3A, 3B). Ce dégagement latéral 53a est disposé de telle manière
qu'en position active du barillet 50, il est aligné avec le fond de l'alésage intérieur
42 et libère le passage pour la branche intérieure 30 de la goupille de sécurité 3.
Cette branche intérieure 30 comporte, par ailleurs, un décrochement 30a formant une
butée destinée à être en appui sur le barillet 50 quand il est en position passive.
Ainsi, l'alésage intérieur 42 prévu dans le corps 4 est un alésage de section oblongue
sensiblement égal à deux fois le diamètre de la branche intérieure 30 de la goupille
de sécurité 3 et le barillet 50 a un diamètre tel qu'en position passive il est saillant
dans cet alésage intérieur 42 et n'autorise pas le retrait de la goupille de sécurité
3 et qu'en position active il est affleurant à cet alésage 42 et autorise le retrait
de la goupille 3. Ce barillet 50 comporte également, en partie supérieure, au moins
une et dans l'exemple deux butées d'arrêt 58, 58' successives aptes à arrêter le pivotement
de la lame de rappel 22 pour empêcher le percuteur 2 de frapper les moyens d'allumage
12 lorsque le barillet 50 est en position passive et au moins une encoche 59 apte
à autoriser la percussion lorsque le barillet 50 est en position active. La première
butée 58' est un épaulement situé sur le trajet de la queue 22' de la lame de rappel
22 et la seconde butée 58 est un épaulement situé sur le trajet de la lame de rappel
22.
[0025] Le bouchon allumeur 1 comporte un deuxième mécanisme de sécurité appelé organe de
verrouillage 6 et agencé pour coopérer avec le mécanisme de sécurité 5. Cet organe
de verrouillage 6 est mobile, par action manuelle, entre au moins deux positions stables,
une position de stockage dans laquelle il bloque le mécanisme de sécurité 5 dans sa
position passive et une position d'activation dans laquelle il bloque le mécanisme
de sécurité 5 dans sa position active, ainsi qu'une position intermédiaire dans laquelle
il libère le mécanisme de sécurité 5 lui permettant d'être manoeuvré entre ses positions
passive et active.
[0026] Cet organe de verrouillage 6 comporte un bouton poussoir 60 logé dans un alésage
borgne 45 prévu dans le corps 4 parallèlement à l'axe A, au moins une bille de blocage
61, logée dans un orifice 46 prévu dans le corps 4 et communiquant avec l'alésage
borgne 45 et le barillet 50, ainsi qu'au moins un élément de rappel 62 agencé pour
solliciter le bouton poussoir 60 vers l'extérieur de son alésage 45.
[0027] Ce bouton poussoir 60 est guidé axialement dans l'alésage borgne 45 du corps 4. Il
comporte à son extrémité libre un repère 67 par exemple de couleur noire, le corps
du bouton poussoir 60 étant par exemple de couleur rouge. Ainsi, la position armée
du bouchon allumeur 1 est facilement reconnaissable par la couleur rouge du bouton
poussoir 60 qui apparaît lorsqu'il est sorti en position d'activation. Il comporte
dans son extrémité non libre un logement axial 63 destiné à recevoir l'élément de
rappel 62 en appui contre le fond de l'alésage 45. Cet élément de rappel 62 est constitué
d'un ressort de compression ou de tout autre élément équivalent symbolisé sur les
figures 1B et 2B par ses traits d'axe. Dans sa partie médiane, ce bouton poussoir
60 comporte trois zones périphériques de diamètres différents 64, 65, 66, destinées
à coopérer avec la bille de blocage 61 pour définir les trois positions de l'organe
de verrouillage 6, correspondant à trois niveaux de sortie du bouton poussoir 60 par
rapport audit corps 4. De haut en bas, en référence aux figures 1B et 2B, ce bouton
poussoir 60 comporte une zone de plus petit diamètre 64 correspondant à la position
intermédiaire, délimitée par le fond de l'alésage borgne 45 et dans laquelle le bouton
poussoir 60 est sensiblement affleurant au corps 4, une zone de diamètre moyen 65
correspondant à la position de stockage dans laquelle le bouton poussoir 60 dépasse
d'environ 2 à 3 mm du corps 4 (cf. fig. 1A et 1B) et une zone de plus grand diamètre
66 correspondant à la position d'activation dans laquelle le bouton poussoir 60 dépasse
d'environ 8 à 10 mm du corps 4 (cf. fig. 2, 4 et 6).
[0028] Le barillet 50 comporte un premier trou 54 latéral disposé en regard de l'orifice
46 du corps 4 et apte à recevoir la bille de blocage 61, quand il est en position
passive, ce qui correspond à la position de stockage du bouton poussoir 60 (cf. fig.
1A et 1B). Ce barillet 50 comporte également un second trou 55 latéral plus profond
que le premier 54, destiné à recevoir la bille de blocage 61 quand il est en position
active, ce qui correspond à la position d'activation du bouton poussoir 60 (cf. fig.
2A et 2B). Les deux trous 54, 55 sont distants d'un angle inférieur à 90° et par exemple
égal à 60°. Le passage de la position passive à la position active du barillet 50
est obtenu par un mouvement de rotation du corps 4 par rapport au barillet 50 autour
de l'axe A, exercé manuellement directement sur le corps 4 ou par l'intermédiaire
de la grenade à main 10 sur le barillet 50.
[0029] Le barillet 50 du mécanisme de sécurité 5 comporte également un élément de rappel
56 coaxial à l'axe A et agencé pour solliciter ce barillet 50 vers sa position passive.
Cet élément de rappel 56 est constitué d'un ressort à spirale enroulé autour du barillet
50, une extrémité de ce ressort étant fixée au corps 4 et l'autre extrémité au barillet
50. Sa mise en action sera expliquée plus loin en référence au fonctionnement du bouchon
allumeur 1.
[0030] Le bouchon allumeur 1 selon l'invention comporte un troisième mécanisme de sécurité
appelé moyens d'interruption de l'allumage 7 associés aux moyens d'allumage 12. Ces
moyens d'interruption de l'allumage 7 sont agencés pour être mobiles entre une position
de stockage dans laquelle ils forment une barrière de feu destinée à empêcher le passage
du feu des moyens d'allumage 12 vers la grenade à main 10 et une position d'allumage
dans laquelle la barrière de feu s'efface pour autoriser le passage du feu des moyens
d'allumage 12 vers la grenade à main 10 pour allumer la charge explosive 11 et la
faire exploser.
[0031] En référence plus particulièrement aux figures 5A et 5B, les moyens d'interruption
de l'allumage 7 comportent un coulisseau 70 disposé transversalement dans le corps
4 du bouchon allumeur 1 selon un axe B perpendiculaire à l'axe A et pourvu d'une extrémité
extérieure apte à coopérer avec le levier de déclenchement 20 et d'une extrémité intérieure
couplée à un organe de rappel 71. Ce coulisseau 70 est maintenu en position rentrée
correspondant à sa position de stockage par le levier de déclenchement 20 qui appuie
directement sur l'extrémité extérieure du coulisseau 70, tant que ce levier de déclenchement
20 est en position sécurisée obtenue soit par la goupille de sécurité 3 qui verrouille
à la fois la lame de rappel 22 et le levier de déclenchement 20, soit par pression
manuelle de ce levier de déclenchement 20 contre la grenade à main 10 (fig. 5A). Ce
coulisseau 70 se déplace selon l'axe B dans sa position sortie correspondant à sa
position d'allumage sous l'action de son organe de rappel 71 dès que le levier de
déclenchement 20 quitte la position sécurisée (fig. 5B). Ce coulisseau 70 est pourvu
d'un écran anti-feu 72 formant la barrière de feu en position de sécurité et d'un
alésage 73 libérant un passage de feu en position d'allumage. Dans cet exemple, l'entraxe
E séparant l'écran anti-feu 72 et l'alésage 73 correspond sensiblement à la course
C du coulisseau 70 entre ses deux positions, cette course C étant limitée par exemple
par un épaulement 75 agencé pour buter contre une paroi 49 du corps 4 formant un arrêt
en translation selon l'axe B. D'autres formes de réalisation équivalentes peuvent
également convenir. Il est guidé au travers du corps 4 par un logement 47 transversal
débouchant du côté du levier de déclenchement 20 et au travers du barillet 50 par
un évidement 57 transversal. Le corps 4 comporte également une cavité distale 48 disposée
dans le prolongement du logement 47 à l'opposé du levier de déclenchement 20 pour
recevoir l'organe de rappel 73 constitué par exemple d'un ressort de compression.
Pour des questions de montage, cette cavité distale 48 est délimitée par un capuchon
48' creux rapporté audit corps par vissage par exemple. L'évidement 57 prévu dans
le barillet 50 est partiellement ouvert radialement pour autoriser la rotation relative
entre le corps 4 et le barillet 50 en limitant le débattement angulaire à un angle
α prédéfini inférieur à 90° et par exemple sensiblement égal à 60°. Des organes d'étanchéité,
par exemple sous la forme d'un joint torique logé dans une rainure périphérique 74
entre le logement 47 et le coulisseau 70 et d'une rondelle 76 prévue entre la cavité
48 et le coulisseau 70, peuvent être prévus pour protéger une partie des composants
de la chaîne pyrotechnique des agressions extérieures, notamment de l'humidité. Le
coulisseau 70 est réalisé dans une matière résistante au feu choisie parmi le groupe
comprenant au moins les métaux et les alliages métalliques, tels que par exemple l'acier,
le laiton, le Zamac®, etc. Ce coulisseau 70 doit également avoir des dimensions suffisantes
lui permettant de résister au feu et notamment une épaisseur adaptée au moins dans
la zone de son écran anti-feu et définie en fonction de la matière choisie. Pour raisons
économiques, on choisira de réaliser le coulisseau 70 en Zamac® avec une épaisseur
égale à 4 mm par exemple, ces choix n'étant aucunement limitatifs. Dans l'exemple
représenté, le coulisseau 70 est disposé entre les moyens d'allumage 12 et l'embout
51 c'est à dire en aval au moins des composants primaires inclus dans ces moyens d'allumage
12 et en amont uniquement des composants secondaires prévus à la fois dans l'embout
51 du bouchon allumeur 1 et dans la grenade à main 10. Cette disposition permet ainsi
de garantir l'interruption de la chaîne pyrotechnique de la grenade à main 10 équipée
de son bouchon allumeur 1 en position sécurisée ou de stockage.
[0032] Le fonctionnement du bouchon allumeur 1 de l'invention est à présent décrit en référence
aux figures.
[0033] En position sécurisée (cf. fig. 1A, 1B, 3A, 5A), la goupille de sécurité 3 logée
dans le corps 4 du bouchon allumeur 1 verrouille la lame de rappel 22 associée au
levier de déclenchement 20. Le barillet 50 du mécanisme de sécurité 5 est verrouillé
en position passive par le bouton poussoir 60 empêchant le retrait de la goupille
de sécurité 3 (fig. 3A). La bille de blocage 61 positionnée entre la zone de diamètre
moyen 65 et le premier trou 54 solidarise le barillet 50 au corps 4 (fig. 1B). Le
repère 67 de ce bouton poussoir 60 est visible et légèrement saillant sur le haut
du corps 4 du bouchon allumeur 1. Le coulisseau 70 des moyens d'interruption de l'allumage
7 est verrouillé en position rentrée correspondant à sa position de stockage par le
levier de déclenchement 20, l'écran anti-feu 72 étant centré sur l'axe A (fig. 5A)
pour interrompre la chaîne pyrotechnique. Dans cette configuration, la grenade à main
10 équipée de son bouchon allumeur 1 est totalement sécurisée, ne pouvant en aucun
cas être percutée même en cas de fausse manipulation ou de chute. De plus, l'écran
anti-feu 72 empêche la mise à feu de la grenade à main 10 même en cas d'initiation
intempestive des moyens d'allumage 12.
[0034] Pour amener le bouchon allumeur 1 de sa position sécurisée illustrée aux figures
1A et 1B à la position percutée illustrée à la figure 6B, l'utilisateur de la grenade
à main 10 doit effectuer plusieurs manipulations volontaires, réfléchies et chronologiques.
[0035] Il doit tout d'abord amener ce bouchon allumeur 1 en position armée illustrée aux
figures 2A et 2B qui lui permettra d'enlever la goupille de sécurité 3 pour atteindre
la position percutée. Pour ce faire, il doit déverrouiller le barillet 50 en appuyant
sur le bouton poussoir 60 pour l'amener dans sa position intermédiaire, délimitée
par le fond de l'alésage borgne 45. Dans cette position intermédiaire, la bille de
blocage 61 recule dans son orifice 46 pour se loger dans l'espace libre ménagé entre
la zone de plus petit diamètre 64 du bouton poussoir 60 et l'alésage borgne 45. Ainsi,
la bille de blocage 61 sort du premier trou 54 libérant le barillet 50. L'utilisateur
doit ensuite tourner le corps 4 par rapport au barillet 50, ou l'inverse par l'intermédiaire
de la grenade à main 10, d'un angle α sensiblement égal à 60° pour amener le barillet
50 dans sa position active (fig. 3B), délimitée par l'évidement 57 prévu dans le barillet
50. En référence aux figures 3A et 5A, la flèche F montre le sens de rotation du barillet
50 par rapport au corps 4. Si le corps 4 est tourné par rapport au barillet 50, le
sens de rotation est inversé. Pendant cette rotation relative, le bouton poussoir
60 reste dans sa position intermédiaire, la bille de blocage 61 empêchant sa remontée.
Dès que la rotation est effectuée, le deuxième trou 55 du barillet 50 se place en
regard de l'orifice 46 pour recevoir la bille de blocage 61 qui le verrouille dans
sa position active. Ce deuxième trou 55 étant plus profond que le premier 54, la bille
de blocage 61 y pénètre davantage autorisant la remontée automatique du bouton poussoir
60 dans sa position d'activation sous l'action de son élément de rappel 62, la bille
de blocage 61 étant positionnée entre la zone de plus grand diamètre 66 et ce trou
55. Dans cette position, le repère 67 du bouton poussoir 60 dépasse très nettement
du haut du corps 4 indiquant que le bouchon allumeur 1 est en position armée (cf.
fig. 2A, 2B, 4, 6B).
[0036] Si l'utilisateur ne tourne pas le barillet 50 suffisamment, soit d'une course angulaire
inférieure à l'angle α par exemple de 60°, la bille de blocage 61 ne peut pas se loger
dans le deuxième trou 55 du barillet 50 et bloquer ce dernier dans sa position active.
De ce fait, le barillet 50 revient automatiquement dans sa position passive sous l'effet
de son ressort à spirale 56. Simultanément, le bouton poussoir 60 ne peut pas se déplacer
dans sa position d'activation et revient alors dans sa position de stockage replaçant
le bouchon allumeur 1 en position sécurisée (cf. fig. 1A, 1B, 6A).
[0037] Quand le bouchon allumeur 1 est en position armée telle qu'illustrée par les figures
2A, 2B, l'utilisateur peut soit continuer le processus, soit revenir en position sécurisée
comme aux figures 1A, 1B en enfonçant le bouton poussoir 60 pour autoriser le retour
automatique du barillet 50 en position passive. Pour continuer le processus, il doit
retirer la goupille de sécurité 3 par l'anneau de préhension 33 à l'aide d'une main
tout en maintenant le levier de déclenchement 20 contre la grenade à main 10 avec
l'autre main. Dans cette position à mi-chemin entre la position armée et la position
percutée, le coulisseau 70 est toujours rentré garantissant l'interruption de la chaîne
pyrotechnique.
[0038] Tant que l'utilisateur n'a pas lâché le levier de déclenchement 20, il peut revenir
en arrière et replacer le bouchon allumeur 1 en position sécurisée, même après avoir
retiré et jeté la goupille de sécurité 3. Il lui suffit pour cela d'enfoncer le bouton
poussoir 60 pour libérer le barillet 50 lui permettant de revenir automatiquement
dans sa position passive sous l'action de son ressort à spirale 56. Ainsi, si l'utilisateur
lâche le levier de déclenchement 20, le percuteur 2 prévu sur la lame de rappel 22
ne pourra pas percuter l'amorce de tête des moyens d'allumage 12, cette lame de rappel
22 étant arrêtée dans son mouvement par deux butées 58, 58' mécaniques successives
prévues en partie supérieure du barillet 50. Donc même, si la libération du levier
de déclenchement 20 autorise le déplacement du coulisseau 70 en position d'allumage,
le bouchon allumeur 1 et la grenade à main 10 restent sécurisés puisque les moyens
d'allumage 12 ne peuvent pas être initiés (cf. fig. 6A). Cette réversibilité permet
à l'utilisateur de replacer son bouchon allumeur 1 en position sécurisée (fig. 1A,
1B) en repositionnant le levier de déclenchement 20 et la lame de rappel 22 en position
inerte, provoquant la rentrée du coulisseau 70 en position de stockage, et en verrouillant
cette position par une goupille de sécurité 3.
[0039] A partir de la position armée, si l'utilisateur souhaite poursuivre le processus
et passer en position percutée, il doit lâcher le levier de déclenchement 20 et lancer
la grenade à main 10 hors de sa portée qui va exploser dans un laps de temps prédéterminé.
En lâchant le levier de déclenchement 20, la lame de rappel 22 pivote autour de son
axe 41 sous l'action de son ressort hélicoïdal jusqu'à frapper l'amorce de tête des
moyens d'allumage 12 à l'aide de son percuteur 2 (cf. fig. 6B). Dans sa rotation,
elle entraîne le levier de déclenchement 20 qui pivote autour de son axe 40. Simultanément,
le levier de déclenchement 20 libère le coulisseau 70 qui translate automatiquement
en position sortie correspondant à sa position d'allumage sous l'action de son organe
ressort 71 d'une course C pour présenter son alésage 73 sensiblement dans l'axe A
autorisant ainsi le passage du feu des moyens d'allumage 12 vers la grenade à main
10 générant sa mise à feu. Dans sa translation, le coulisseau 70 contribue au pivotement
du levier de déclenchement 20.
[0040] On constate de cette description que l'armement d'une grenade à main 10 au moyen
du bouchon allumeur 1 selon l'invention devient un acte totalement réfléchi et volontaire
et ne peut s'opérer inopinément. En effet, sa mise à feu ne peut être initiée que
par la combinaison de deux évènements indépendants : le premier événement étant la
rotation du barillet 50 après enfoncement du bouton poussoir 60, et le second évènement
étant le relâchement du levier de déclenchement 20 après retrait de la goupille de
sécurité 3. De plus, ce bouchon allumeur 1 assurant l'interruption de la chaîne pyrotechnique,
permet de répondre parfaitement aux normes en vigueur.
[0041] Enfin, le bouchon allumeur 1 selon l'invention est conçu pour être facilement réversible
tant que l'utilisateur n'a pas lâché le levier de déclenchement 20, pour remettre
la grenade à main 10 équipée de son bouchon allumeur 1 en position totalement sécurisée.
De plus, la conception de ce bouchon allumeur 1 présente l'avantage d'être simple,
fiable et économique.
[0042] La présente invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation décrit mais s'étend
à toute modification et variante évidentes pour un homme du métier tout en restant
dans l'étendue de la protection définie dans les revendications annexées.
1. Bouchon allumeur (1) pour grenade à main (10) comportant au moins un corps (4) creux
d'axe A, un levier de déclenchement (20) articulé par rapport au corps (4) et sollicité
par au moins une lame de rappel (22) entre une position sécurisée et une position
percutée, une goupille de sécurité (3) couplée au levier de déclenchement (20) pour
le verrouiller dans la position sécurisée et au moins un percuteur associé à ladite
lame de rappel (22), des moyens d'allumage (12) constitués au moins de composants
dits primaires et des moyens d'interruption de l'allumage (7) agencés pour être mobiles
entre une position de stockage dans laquelle ils forment une barrière de feu destinée
à empêcher le passage du feu des moyens d'allumage (12) vers ladite grenade à main
(10), cette position de stockage étant maintenue par ledit levier de déclenchement
(20) tant qu'il est en position sécurisée, et une position d'allumage dans laquelle
ladite barrière de feu s'efface pour autoriser le passage du feu des moyens d'allumage
(12) vers ladite grenade à main (10) en vue de son explosion, cette position d'allumage
étant sollicitée par au moins un organe de rappel (71) lorsque ledit levier de déclenchement
(20) quitte sa position sécurisée, caractérisé en ce que lesdits moyens d'interruption de l'allumage (7) comportent au moins un coulisseau
(70) mobile transversalement dans un logement (47) transversal dudit corps (4), ce
coulisseau (70) étant pourvu au moins d'un écran anti-feu (72) formant ladite barrière
de feu en position de stockage, d'un alésage (73) libérant un passage de feu en position
d'allumage et d'une extrémité extérieure saillante coopérant avec ledit levier de
déclenchement (20), et en ce que ledit corps (4) comporte une cavité (48) distale disposée dans le prolongement dudit
logement (47) à l'opposé du levier de déclenchement (20) et apte à recevoir ledit
organe de rappel (71) coopérant avec l'extrémité intérieure dudit coulisseau (70).
2. Bouchon allumeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'écran anti-feu (72) et l'alésage (73) sont distants d'un entraxe (E) sensiblement
égal à la course (C) entre les deux positions dudit coulisseau (70).
3. Bouchon allumeur selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit coulisseau (70) comporte un épaulement (75) apte à coopérer avec une paroi
(49) dudit corps (4) pour former une butée en translation limitant la course (C) dudit
coulisseau (70).
4. Bouchon allumeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits moyens d'interruption de l'allumage (7) comportent au moins un organe d'étanchéité
(74, 76) disposé entre ledit corps (4) et ledit coulisseau (70).
5. Bouchon allumeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit coulisseau (70) est réalisé dans une matière résistante au feu choisie parmi
le groupe comprenant au moins les métaux et les alliages métalliques.
6. Bouchon allumeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit coulisseau (70) est réalisé en partie ou en totalité en Zamac® .
7. Bouchon allumeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'épaisseur du coulisseau (70) au moins dans la zone de son écran anti-feu est choisie
pour résister au feu.
8. Bouchon allumeur selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens d'interruption de l'allumage (7) sont disposés en aval au moins des composants
dits primaires desdits moyens d'allumage (12).
9. Bouchon allumeur selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un barillet (50) creux d'axe A logé à l'intérieur dudit corps (4) et pourvu
en partie inférieure d'un embout (51) destiné à être fixé à ladite grenade à main
(10), le corps (4) et le barillet (50) étant mobiles en rotation l'un par rapport
à l'autre entre une position passive dans laquelle le barillet (50) empêche le retrait
de la goupille de sécurité (3) et une position active dans laquelle le barillet (50)
autorise le retrait de la goupille de sécurité (3).
10. Bouchon allumeur selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit barillet (50) comporte un alésage (52) traversant d'axe A apte à recevoir lesdits
moyens d'allumage (12) et un évidement (57) transversal disposé en regard dudit logement
(47) traversé par ledit coulisseau (70), cet évidement (57) étant agencé pour autoriser
et limiter la rotation relative dudit corps (4) par rapport audit barillet (50) d'un
angle α prédéfini.
11. Bouchon allumeur selon la revendication 10, caractérisé en ce que l'angle α prédéfini est inférieur à 90°.
12. Bouchon allumeur selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit barillet (50) comporte en partie supérieure au moins une butée d'arrêt (58,
58) apte à empêcher le percuteur (2) prévu sur ladite lame de rappel (22) de frapper
lesdits moyens d'allumage (12) lorsque le barillet (50) est en position passive et
au moins une encoche (59) apte à autoriser la percussion lorsque le barillet (50)
est en position active.
13. Grenade à main (10), caractérisée en ce qu'elle est équipée d'un bouchon allumeur (1) selon l'une quelconque des revendications
1 à 12.