Domaine de l'invention
[0001] L'invention se rapporte aux appareils pour la concentration gravimétrique des minerais.
[0002] L'invention concerne plus spécialement un appareil pour la concentration artisanale
de minerais, fonctionnant selon le principe connu du setzage ou jiggage, de structure
légère, facilement déplaçable sur le terrain et permettant une grande capacité de
production tout en assurant le meilleur taux de récupération.
Etat de la technique
[0003] Le setzage ou jiggage est une technique bien connue pour la concentration gravimétrique
de matières solides comprenant des substances de densités ou masses volumiques différentes
[par exemple un minerai libéré de ses constituants (naturellement pour les gisements
alluvionnaires et éluvionnaires ou après broyage), l'assainissement d'une terre polluée
de plombs de chasse, ou tout autre mélange de matières différentes].
[0004] Par convention, dans la suite du présent mémoire, le vocable « minerai » désignera
une matière solide à l'état de particules de dimensions et de forme diverses, constitué
de deux ou plusieurs minéraux de densités différentes. Le vocable « pulpe » désignera
une dispersion ou suspension aqueuse du minerai dans de l'eau ou un autre liquide
adéquat.
[0005] Dans la technique du setzage (ou jiggage), on soumet une pulpe à une succession de
cycles de pulsations alternativement ascendante et descendante, à l'intérieur d'un
bac. Une grille sensiblement horizontale sépare le bac en deux compartiments superposés
et la pulpe à traiter est introduite dans le compartiment supérieur. L'ensemble des
particules de la pulpe dans le compartiment supérieur du bac est appelé « lit filtrant
». Ce lit peut être constitué par les différents composants du minerai traité ou,
en variante, par un matériau additionnel, de densité intermédiaire. Pendant les cycles
de pulsations, les particules de la pulpe sont soumises à des accélérations brèves
qui provoquent un cycle alterné de dilatation de la pulpe et de sédimentation des
particules. Aux pulsations ascendantes et descendantes, on superpose habituellement
un courant d'eau ascensionnel et continu, dont la fonction consiste à ajuster la succion
au cours des pulsations descendantes. Par l'effet combiné des pulsations ascendantes
et descendantes, il s'opère dans le bac une stratification densimétrique (ou gravimétrique)
des particules du minerai en fonction de leur masse volumique : une fraction dense
sédimente dans le bac et une fraction légère est évacuée avec la pulpe par débordement
hors du bac. La fraction dense se répartit en deux sous-fractions, en fonction de
la granulométrie : les fines granulométries traversent la grille et se rassemblent
dans le fond du bac, tandis que les particules plus grossières sont retenues par la
grille et se rassemblent au-dessus de celle-ci.
[0006] Les appareils utilisés pour la mise en oeuvre de la technique du setzage sont parfois
dénommés par le terme anglo-saxon « jigs ».
[0007] Il existe actuellement une forte demande pour des jigs de conception légère, convenant
à une exploitation artisanale à proximité de gisements de minerai immédiatement exploitables.
Ce type d'appareil artisanal est notamment recherché par les orpailleurs, qui sont
particulièrement intéressés par la facilité de déplacement de ces appareils et la
facilité de leur exploitation. Une demande pour ce type d'appareils artisanaux légers
provient aussi des prospecteurs de gisements à très faible teneur en matière utile,
où l'analyse de grandes quantités de minerai est nécessaire pour obtenir des résultats
représentatifs (c'est le cas de la prospection du diamant dont la teneur utile est
concentrée dans quelques pierres)
Dans le document « Pan African Jig - Concentrateur de minerais » de la société SICOTIM,
accessible sur le site Internet http://www.sicinter.com, on décrit un jig qui répond
aux critères énoncés plus haut. Cet appareil artisanal connu comprend un bac qu'une
grille sensiblement horizontale sépare en deux compartiments superposés. L'appareil
comprend en outre un dispositif pour l'alimentation du bac avec une pulpe du minerai
et un dispositif pour engendrer les cycles de pulsations d'eau dont il a été question
plus haut. Ce dispositif consiste en un piston ou une membrane, situé sous la grille
et manoeuvré par un moyen adéquat. Cet appareil artisanal connu a l'avantage d'un
encombrement restreint ; il est aisément déplaçable et ne nécessite qu'un faible apport
d'énergie pour son fonctionnement, compatible avec celle que peut apporter un homme
pendant une journée complète de travail.
[0008] Dans cet appareil artisanal connu, le moyen utilisé pour séparer la sous-fraction
dense et grossière, rassemblée au-dessus de la grille consiste à rassembler celle-ci
dans un siphon installé à l'intérieur du bac, le long de la paroi de celui-ci. Une
porte manoeuvrable de l'extérieur permet de dégager une ouverture pratiquée dans la
paroi du bac, en regard du siphon et d'évacuer ainsi la sous-fraction dense et grossière
(ou une partie de celle-ci). Ce moyen d'extraction est essentiellement discontinu,
ce qui constitue un désavantage important. En effet, il ne permet pas de prévoir à
l'avance quelle sera la coupure densimétrique de la fraction prélevée et, a fortiori,
il ne permet pas de réaliser des coupures densimétriques prédéterminées ou ajustables.
En outre, ce moyen d'extraction discontinu ne permet pas un fonctionnement en état
de régime permanent au cours duquel le lit filtrant conserve des propriétés constantes.
De plus, à chaque ouverture de la porte un courant de pulpe quitte brutalement le
bac, ce qui a pour effet de perturber la stratification de la pulpe dans le bac. Ces
perturbations périodiques de la stratification de la pulpe dans le bac constituent
un désavantage important de cet appareil connu, en nuisant notamment à son efficacité,
à sa productivité et à son rendement énergétique. Cet appareil connu nécessite un
personnel averti, compétent et, par conséquent, coûteux, ce qui grève le coût d'exploitation.
L'appareil artisanal connu qui vient d'être décrit n'est pas modulable. En d'autres
termes, sa productivité est imposée par ses dimensions et il n'est pas possible de
l'augmenter, ce qui constitue un autre désavantage de cet appareil.
Un désavantage supplémentaire de cet appareil connu réside dans son encombrement,
qu'il n'est pas possible de réduire pour le transport.
Résumé de l'invention
[0009] L'invention vise à remédier aux désavantages du jig connu, décrit ci-dessus, en fournissant
un jig de conception nouvelle, qui est spécialement adapté à une exploitation artisanale.
[0010] Un objectif de l'invention consiste à fournir un jig pour exploitation artisanale,
dans lequel l'extraction d'une fraction dense du minerai ne provoque pas de perturbation
dans la stratification de la pulpe dans le bac de sédimentation.
[0011] Un autre objectif de l'invention consiste à fournir un jig pour exploitation artisanale,
qui permette d'ajuster à volonté la coupure densimétrique de la fraction dense soutirée
du compartiment supérieur du bac.
[0012] Un objectif supplémentaire de l'invention consiste à fournir un jig pour exploitation
artisanale, dont l'exploitation s'accommode d'une main-d'oeuvre bon marché.
[0013] Un objectif additionnel de l'invention consiste à fournir un jig pour exploitation
artisanale, dont le fonctionnement ne nécessite qu'un apport modéré d'énergie, tout
en ayant une productivité élevée.
[0014] L'invention a aussi pour objectif de fournir un jig pour exploitation artisanale,
dont la productivité peut être optimisée dans chaque cas particulier, en fonction
du minerai traité, de son origine et du taux de concentration recherché.
[0015] Un autre objectif de l'invention est de fournir un jig sensiblement universel, que
l'on puisse adapter facilement au minerai traité pour que son efficacité soit optimale
dans chaque cas particulier, même pour les minerais pauvres, ou ceux dans lesquels
la densité de la matière utile diffère peu de celles des autres constituants du minerai.
[0016] L'invention vise en outre à fournir un jig présentant l'ensemble des propriétés citées
ci-dessus, dont la masse et l'encombrement sont réduits et qui puisse dès lors être
amené facilement sur un lieu d'exploitation.
[0017] En conséquence, l'invention concerne un appareil artisanal pour la concentration
de minerais, comprenant
- un bac divisé en un compartiment supérieur et un compartiment inférieur par une grille
;
- un dispositif pour l'alimentation du compartiment supérieur du bac avec une pulpe
du minerai ;
- un dispositif pour la pulsation d'eau de bas en haut à travers la grille ;
- un dispositif d'extraction d'une fraction dense et fine du minerai hors du compartiment
inférieur du bac ;
- un dispositif d'extraction d'une fraction dense et grossière du minerai hors du compartiment
supérieur du bac, ce dispositif comprenant au moins un siphon qui est situé dans le
bac et qui est en communication avec au moins une ouverture ménagée dans une paroi
latérale du bac, au-dessus de la grille ; et
- un trop-plein pour l'évacuation d'une fraction légère de la pulpe du compartiment
supérieur du bac ;
l'appareil étant caractérisé en ce que l'ouverture susdite dans la paroi du bac débouche
dans une enceinte dont l'extrémité supérieure est située à un niveau plus élevé que
le trop-plein susdit.
[0018] L'appareil artisanal selon l'invention appartient à la catégorie des appareils connus
sous la dénomination jig et conçus pour la concentration des minerais, charbons et
autres matières minérales ou organiques solides par setzage ou jiggage. Cette technique
est bien connue et ses caractéristiques fonctionnelles ont été exposées plus haut.
[0019] L'appareil selon l'invention est un appareil artisanal. On entend par l'expression
« appareil artisanal », un appareil de conception légère et bon marché, dont les frais
d'investissement, d'acquisition, d'entretien et d'exploitation sont à la portée d'un
artisan (selon la définition qui en est généralement donnée dans les dictionnaires
de la langue française, notamment dans Le Petit Robert - dictionnaire de la langue
française, éditions Dictionnaires Le Robert, Paris, juin 2000, page 147), par opposition
aux appareils industriels qui impliquent des investissements importants et une main
d'oeuvre qualifiée, nombreuse et coûteuse, généralement hors de portée d'un individu
normalement fortuné.
[0020] Dans l'appareil artisanal selon l'invention, le bac constitue le réceptacle dans
lequel on effectue le setzage. La forme du bac n'est pas critique. Elle peut généralement
être prismatique, de section rectangulaire ou carrée. Le bac est divisé en deux compartiments
superposés, par une grille. La grille peut être horizontale ou oblique. Les mailles
de la grille sont généralement de forme et de dimensions uniformes. Elles sont de
préférence carrées, bien que d'autres formes soient compatibles avec l'invention.
[0021] Dans le présent mémoire, on entend désigner par fraction fine du minerai, une fraction
granulométrique dont les particules ont des dimensions qui leur permettent de passer
à travers la grille. La fraction granulométrique grossière est une fraction granulométrique
dont les particules ont des dimensions supérieures aux mailles de la grille et qui
sont par conséquent arrêtées par elle. La grille est calibrée en fonction de la granulométrie
recherchée pour la fraction dense et fine du minerai traité. Le calibre optimum de
la grille va dès lors dépendre de divers paramètres, notamment du minerai traité,
et peut être déterminé aisément par un homme du métier. Le compartiment inférieur
du bac ou une partie de celui-ci a avantageusement la forme d'une trémie. Le bac et
la grille doivent être réalisés en une matière capable de résister mécaniquement et
chimiquement aux pulpes destinées à y circuler et aux forces de turbulence et d'abrasion
provoquées par la pulsation de l'eau à travers la grille.
[0022] Le dispositif servant à alimenter le bac avec la pulpe du minerai n'est pas critique
pour la réalisation de l'invention. Dans une forme de réalisation avantageuse de l'invention,
le dispositif d'alimentation comprend un chenal dans lequel le minerai est mélangé
à de l'eau pour obtenir la dilution nécessaire. Le chenal est avantageusement revêtu
d'une couche d'usure en un matériau capable de résister à l'action abrasive du minerai
qui y est déversé. Il peut être solidarisé au bac ou, en variante, il peut être attaché
à celui-ci de manière amovible. Il est de préférence amovible pour diminuer l'encombrement
de l'appareil artisanal lors du transport. L'utilisation d'un chenal d'entrée amovible
permet d'adapter leur forme, leurs dimensions et leur résistance à l'abrasion, en
fonction des minerais traités. L'utilisation d'un chenal d'entrée amovible permet
en outre d'y substituer un dispositif d'alimentation différent, par exemple une goulotte
ou un distributeur à vis.
[0023] Le dispositif pour la pulsation d'eau constitue un élément essentiel pour la réalisation
du setzage. Il est conçu pour projeter à intervalles réguliers, un courant d'eau de
bas en haut à travers la grille du bac, de manière que la pulpe se trouvant dans le
compartiment supérieur du bac soit soumise à une succession de cycles de pulsations
alternativement ascendante et descendante, comme exposé plus haut. Le mode de réalisation
de ce dispositif n'est toutefois pas critique pour la définition de l'invention. Il
peut par exemple comprendre un piston déplaçable dans une chambre annexe, se trouvant
en communication avec le compartiment inférieur du bac ou une membrane souple qui
est disposée sous la grille et dont la zone centrale est soumise à un mouvement alternatif
contrôlé.
[0024] Le compartiment inférieur du bac comprend un dispositif pour l'extraction d'une fraction
dense et fine du minerai. Ce dispositif n'est pas critique pour la conception de l'invention
et peut par exemple comprendre une trémie obturée par un clapet.
[0025] Le compartiment supérieur du bac est en communication avec un trop-plein qui est
situé à un niveau plus élevé que la grille. Le trop-plein a pour fonction de maintenir
le niveau de la pulpe sensiblement constant dans le bac, pendant le fonctionnement
normal de l'appareil artisanal. De manière connue en soi, la fraction de la pulpe
qui quitte le bac par le trop-plein contient normalement une fraction légère de la
pulpe.
[0026] Le dispositif d'extraction d'une fraction dense et grossière de minerai hors du bac
constitue un élément constructif important de l'appareil artisanal selon l'invention.
Selon l'invention, ce dispositif d'extraction comprend
- d'une part, un siphon qui est en communication avec la partie supérieure du bac, ce
siphon débouchant dans une ouverture qui est pratiquée à travers la paroi du bac,
au-dessus de la grille ; et
- d'autre part, une enceinte qui est située à l'extérieur du bac, de telle sorte que
son extrémité supérieure soit un niveau plus élevé que celui de la grille.
[0027] Le siphon est avantageusement à l'intérieur du bac et peut alors être formé par une
cloison verticale ou oblique, plongeant dans la pulpe, au-dessus de la grille, en
regard de l'ouverture précitée. L'arête inférieure de ladite cloison se situe dès
lors au-dessus de la grille, mais à un niveau inférieur à celui du trop-plein et l'arête
inférieure de l'ouverture se situe à un niveau intermédiaire entre celui du trop-plein
et celui de l'arête inférieure de la cloison. Tout autre dispositif équivalent peut
servir de siphon.
[0028] L'ouverture susdite de la paroi du bac est positionnée de telle manière que la pulpe
du siphon puisse se déverser dans l'enceinte. Pendant le fonctionnement normal de
l'appareil artisanal, le déversement de la pulpe du siphon dans l'enceinte n'affecte
pas le niveau de la pulpe dans le bac, puisque que l'extrémité supérieure de l'enceinte
est située à un niveau plus élevé que celui du trop-plein du bac.
[0029] Dans une forme de réalisation particulière de l'appareil artisanal selon l'invention,
le siphon comprend, comme exposé plus haut, une cloison verticale qui, pendant le
fonctionnement normal de l'appareil artisanal, plonge dans la pulpe au-dessus de la
grille, en regard de l'ouverture pratiquée dans la paroi du bac. Dans un mode d'exécution
préféré de cette forme de réalisation, la cloison est une hausse déplaçable verticalement
en regard de ladite ouverture. Ce mode d'exécution de l'invention permet d'ajuster
la densité de coupure de la fraction grossière du minerai, soutirée par le trop-plein.
[0030] Pendant le fonctionnement normal de l'appareil artisanal selon l'invention, la fraction
dense et grossière du minerai traité s'accumule progressivement dans l'enceinte. Celle-ci
doit dès lors être périodiquement vidangée du minerai qu'elle contient. Dans une forme
de réalisation avantageuse de l'appareil artisanal selon l'invention, on suspend un
panier à paroi ajourée dans l'enceinte. Le panier a pour fonction de récolter les
particules de minerai qui tombent dans l'enceinte. Il suffit dès lors de remonter
périodiquement le panier pour l'extraire de l'enceinte et recueillir le minerai qu'il
contient, sans nuire au fonctionnement de l'appareil artisanal.
[0031] L'appareil artisanal selon l'invention est un jig destiné à une exploitation artisanale.
Il peut être facilement conçu pour permettre sa manutention par un seul homme et pour
pouvoir être transporté dans des véhicules légers, sur tout type de route et entrer
facilement dans des avions de type petits porteurs. A cet effet, dans une forme de
réalisation préférée, le bac et sa grille, le dispositif d'alimentation, le trop-plein,
le dispositif servant à la pulsation d'eau, et l'enceinte du siphon forme un ensemble
cohérent qui est monté sur pieds. Le nombre de pieds est normalement d'au moins trois
pour rendre l'ensemble isostatique. En pratique, on utilise généralement au moins
quatre pieds.
[0032] Dans un mode de réalisation avantageux de la forme de réalisation préférée qui vient
d'être décrite, l'enceinte précitée du siphon est ménagée dans au moins un des pieds
de l'appareil artisanal. On préfère que ladite enceinte et ledit siphon soit ménagés
dans chaque pied. Cette mode de réalisation de l'appareil artisanal présente l'avantage
de réduire son encombrement et sa masse et de faciliter son assemblage.
[0033] Dans un autre mode de réalisation, qui est préféré, l'appareil artisanal selon l'invention
comprend quatre pieds et le dispositif d'extraction de la fraction dense et grossière
du minerai du compartiment supérieur du bac comprend
- d'une part, quatre enceintes du type de celle définie plus haut, qui sont ménagées
chacune dans un pied différent de l'appareil artisanal ; et
- d'autre part, quatre siphons qui sont en communication, chacun avec une ouverture
différente ménagée dans la paroi du bac, ces quatre ouvertures débouchant chacune
dans une des quatre enceintes susdites.
[0034] Les composants de l'appareil artisanal selon l'invention sont de préférence réalisés
en matériaux légers, susceptibles de résister aux contraintes de chantier. A cet effet,
dans une forme particulière de réalisation, la construction est réalisée en stratifié
époxy/fibres de verre par le technique d'infusion sous vide offrant un excellent rapport
poids/résistance mécanique.
[0035] Dans une forme d'exécution supplémentaire de l'appareil artisanal selon l'invention,
celui-ci est formé de composants amovibles permettant un assemblage et un désassemblage
aisé et rapide dudit appareil. Cette forme de réalisation de l'invention est spécialement
bien adaptée à des appareils artisanaux légers et de manutention aisée, le bac pouvant
alors servir de réceptacle pour y loger les autres composants de l'appareil, de manière
à minimiser le volume à manutentionner.
[0036] Dans une forme de réalisation particulière de l'invention, l'appareil artisanal comprend
un second bac, disposé en aval du trop-plein. Dans cette forme de réalisation, le
second bac est similaire au bac décrit plus haut et comprend, comme lui, une grille
qui le divise en un compartiment supérieur et un compartiment inférieur. Ce second
bac est par ailleurs relié à un dispositif de pulsation d'eau, qui est conçu de manière
connue en soi pour projeter à intervalles réguliers, un courant d'eau de bas en haut
à travers la grille du bac, de manière que la pulpe se trouvant dans le compartiment
supérieur du bac soit soumise à une succession de cycles de pulsations alternativement
ascendante et descendante, comme exposé plus haut. Ce second bac est par ailleurs
équipé d'au moins un siphon débouchant dans au moins une enceinte située à l'extérieur
du bac, comme exposé plus haut. Cette forme de réalisation de l'invention permet d'améliorer
le rendement d'exploitation des minerais.
[0037] Dans une forme d'exécution préférée de l'appareil artisanal selon l'invention, le
dispositif servant à la pulsation d'eau comprend
- d'une part, une membrane souple et étanche séparant le compartiment inférieur du bac
en deux chambres contiguës ; et
- d'autre part, un organe d'actionnement de la membrane, conçu pour soumettre une zone
centrale de celle-ci à un mouvement alternatif de va-et-vient.
[0038] Dans cette forme d'exécution préférée de l'appareil artisanal selon l'invention,
la membrane souple peut être verticale ou oblique. On préfère mettre en oeuvre une
membrane verticale. La membrane est par ailleurs avantageusement positionnée de manière
que les deux chambres soient de volumes sensiblement égaux.
[0039] Pour la réalisation de la forme d'exécution préférée qui vient d'être décrite, la
membrane peut par exemple être montée sur un châssis périphérique que l'on introduit
dans le compartiment inférieur du bac pour former la cloison entre les deux chambres
précitées. Dans un mode de réalisation spécialement avantageux, une paroi amovible
est fixée à la partie supérieure du châssis, au-dessus de la grille, pour permettre
de régler la hauteur de décharge du premier compartiment dans le second. Dans ce mode
de réalisation avantageux, l'arête supérieure de ladite paroi amovible doit être située
sous le niveau du trop-plein.
[0040] Dans la forme d'exécution préférée définie ci-dessus, la membrane peut être actionnée
par tout organe adéquat, connu. On utilise avantageusement un organe connu, associant
un système bielle-manivelle. Un organe associant un système bielle-manivelle présente
l'avantage de pouvoir être manoeuvré manuellement au moyen d'un pédalier. Cette forme
de réalisation de l'invention présente ainsi la particularité avantageuse de pouvoir
être actionné par un animal ou un être humain, sans nécessiter d'autre source motrice.
[0041] Dans une variante de réalisation avantageuse de la forme d'exécution préférée décrite
ci-dessus, les deux chambres du compartiment inférieur du bac sont prolongées respectivement
par deux trémies et l'organe d'actionnement de la membrane est localisé entre les
deux trémies. Cette variante d'exécution de l'invention réalise un encombrement minimum.
Elle présente l'avantage supplémentaire de pouvoir juxtaposer un second bac contre
le seuil du trop-plein, ce second bac étant analogue au premier bac et comprenant
une seconde membrane et un dispositif d'actionnement de celle-ci. En disposant ainsi
deux ou plusieurs bacs en série l'un après l'autre, équipés chacun d'une membrane
et d'un dispositif autonome d'actionnement de leur membrane, on peut moduler à volonté
et facilement l'efficacité de l'appareil artisanal selon l'invention. L'appareil artisanal
conforme à cette variante de réalisation de l'invention est dès lors un jig constitué
de modules indépendants de deux ou plusieurs bacs juxtaposés disposant de leur propre
mécanisme d'entraînement qui sont susceptibles d'être assemblés en série afin d'augmenter
l'épuisement de minerais particulièrement difficiles à concentrer. Cette mise en série
de plusieurs modules permet de maximiser la productivité en contrôlant la récupération
dans chaque caisson, qui suit une loi asymptotique.
[0042] L'appareil artisanal selon l'invention présente l'avantage d'un faible encombrement
et d'une productivité élevée. En général, à même encombrement, la productivité de
l'appareil artisanal selon l'invention est au moins 30 fois supérieure à celle obtenue
par les méthodes artisanales traditionnelles et il permet des taux de récupération
supérieurs.
[0043] L'appareil artisanal selon l'invention trouve diverses applications. Il trouve notamment
une application pour la concentration de terres ou de minerais se présentant naturellement
à l'état granulaire ou pulvérulent, comme par exemple des produits alluvionnaires.
L'appareil artisanal selon l'invention est spécialement indiqué pour des gisements
de ce type situés dans des zones géographiques dont l'accès est difficile, par exemple
des zones géographiques éloignées de voies de communication, comme il en existe de
nombreuses sur le continent africain, notamment en République démocratique du Congo.
L'appareil artisanal selon l'invention trouve une application toute particulière pour
la concentration artisanale de minerais d'or, de diamant, et de tout minéral de valeur,
de densité différenciée par rapport à l'environnement (cassitérite, wolframite, coltan,
tourmaline, grenats, chrysobéryl, spinelle, zircon, tanzanite, rhodonite, rubis, saphir,
...)
Brève description des figures
[0044] Les figures présentées représentent une forme de réalisation de l'invention.
La figure 1 représente en section verticale et longitudinale, une forme de réalisation
schématique de l'appareil artisanal selon l'invention ;
La figure 2 une coupe selon le plan II-II de la figure 1 ;
La figure 3 est une vue en plan d'une forme de réalisation préférée de l'appareil
selon l'invention ;
La figure 4 est une section verticale selon le plan IV-IV de la figure 3 ;
La figure 5 est une vue en perspective de l'appareil artisanal des figures 3 et 4
;
La figure 6 montre à grande échelle un détail de l'appareil des figures 3 à 5 ;
La figure 7 montre l'appareil des figures 3 à 6, en section verticale et longitudinale
; et
La figure 8 montre à plus grande échelle un détail de la figure 5.
[0045] Dans ces figures, les mêmes numéros de références désignent les mêmes éléments.
Description détaillée de modes de réalisation particuliers
[0046] L'appareil représenté aux figures 1 et 2 comprend un bac (1) muni d'une grille sensiblement
horizontale (2).
[0047] La grille (2) divise le bac en deux compartiments : un compartiment supérieur (3)
et un compartiment inférieur (4).
[0048] Un chenal incliné (5) débouche dans le compartiment supérieur (3). Il sert à l'admission
d'une pulpe d'un minerai à classifier.
[0049] Le compartiment supérieur (3) est en communication avec le trop-plein (6), qui est
situé à un niveau inférieur à celui de l'extrémité d'aval du chenal (5).
[0050] Le compartiment inférieur (4) est prolongé, vers le bas, par une trémie ou huche
(7) obturée par une vanne appropriée (8).
[0051] Pendant le fonctionnement de l'appareil de la figure 1, on alimente le chenal (5)
avec du minerai de granulométrie spécifiée, à un débit adéquat. Celui-ci doit être
déterminé par une série d'essais préalables, car il dépend du minerai traité. Une
alimentation d'eau (non représentée) dilue ce minerai pour arriver à une dilution
d'une pulpe d'alimentation d'environ 1/1 (en poids).
[0052] L'eau de la pulpe remplit la totalité du bac (1), jusqu'au niveau du trop-plein (6).
Les particules de minerai pénètrent dans la pulpe.
[0053] Un dispositif de pulsation adéquat, non représenté à la figure 1, mais bien connu
dans la technique du setzage, soumet l'eau du compartiment inférieur (4) à des pulsations
ascendantes, qui la chassent à travers la grille (2), dans le compartiment supérieur
(3). Ces pulsations engendrent un cycle de fluidisations et de décantations alternées
de la pulpe, qui a pour résultat de stratifier les particules solides de la pulpe
dans le compartiment supérieur (3) : les particules les plus denses pénètrent dans
le lit filtrant et atteignent la grille (2). Les grains denses de granulométrie inférieure
à l'ouverture de la grille traversent celle-ci et tombent dans la huche (7) d'où la
vanne (8) permet de les extraire.
[0054] Les grains denses, refusés par la grille (2) s'accumulent sur celle-ci et la pulpe
se stratifie ainsi en couches de densités croissantes.
[0055] La fraction légère de la pulpe, dont les grains n'atteignent pas la grille (2), est
évacuée du bac (1) par le trop-plein (6).
[0056] Pendant les pulsations susdites de l'eau, il est recommandé de contrôler l'effet
de succion au cours des phases de décantation au moyen d'une alimentation auxiliaire
d'eau (9) sous la grille (2).
[0057] Les grains denses qui s'accumulent sur la grille (2) doivent en être évacués. Conformément
à l'invention, cette évacuation est effectuée de manière continue et contrôlée, ce
qui présente le grand avantage de garantir un régime stationnaire à l'appareil. A
cet effet, le compartiment supérieur (3) comprend un siphon (10), qui comprend, d'une
part, une cloison verticale (11) plongeant dans la pulpe et, d'autre part, une ouverture
(12) pratiquée à travers la paroi du bac (1). La cloison (11) joint les parois opposées
(13) et (14) du bac (1). Son arête supérieure (15) est située à un niveau supérieur
à celui du trop-plein (6) et son arête inférieure (16) est située au-dessus de la
grille (2), en ménageant un passage (17) pour les grains de minerai accumulés sur
la grille (2).
[0058] Le seuil de l'ouverture (12) est formé par l'arête supérieure (18) d'un panneau (19)
qui peut coulisser verticalement et de manière étanche le long de la paroi du bac
(1). Ladite arête (18) est normalement située à un niveau intermédiaire entre celui
du seuil (6) et celui de l'arête inférieure (16) de la cloison (11).
[0059] L'ouverture (12) débouche dans une enceinte (20) qui est située à l'extérieur du
bac (1). L'enceinte (20) a son extrémité supérieure (21) située à un niveau plus élevé
que celui du trop-plein (6), de manière à éviter qu'elle déborde.
[0060] Par la pression générée par l'épaisseur de la pulpe dans le compartiment supérieur
(3), les grains denses stratifiés sur la grille (2) sont chassés à travers le passage
(17) sous la cloison (11) et pénètrent dans le siphon (10). Dans le siphon (10), les
grains sont fluidisés de la même manière que ceux du compartiment (3). Leur niveau
va augmenter progressivement jusqu'à atteindre un niveau d'équilibre qui dépend de
la densité différentielle des pulpes dans le compartiment (3) et dans le siphon (10).
On positionne le panneau (19) sous ce niveau d'équilibre des pulpes, afin d'évacuer
en continu les grains qui pénètrent dans le siphon (10). Le positionnement en hauteur
du panneau (19) définit le débit d'extraction du siphon et détermine ainsi la coupure
densimétrique.
[0061] Le positionnement du panneau (19) est réalisé au moyen d'un treuil (22) (ou d'un
dispositif équivalent), auquel le panneau (19) est suspendu par l'intermédiaire d'une
chaîne (23).
[0062] Un panier (24) disposé dans le fond de l'enceinte (20) sert à recueillir les grains
de minerai qui pénètrent dans ladite enceinte (20) via l'ouverture (12). Le panier
(24) est relié à un treuil (25) par l'intermédiaire d'une chaîne (26), pour permettre
de l'extraire périodiquement hors de l'enceinte (20) et récupérer ainsi les grains
de minerai qui s'y sont accumulés. Les parois du panier (24) sont ajourées, pour permettre
l'écoulement de l'eau pendant son extraction de l'enceinte (20). Avant d'extraire
le panier (24) de l'enceinte (20), il est souhaitable de remonter le panneau (19)
pour arrêter momentanément le passage des grains de minerai du siphon (10) dans l'enceinte
(20).
[0063] Dans une forme de réalisation particulière de l'appareil artisanal des figures 1
et 2, la grille (2) constitue la paroi de fond d'un bassin peu profond, dont la paroi
latérale est appliquée contre la paroi du bac 1. Cette forme de réalisation de l'appareil
artisanal permet le remplacement aisé du bassin. Elle permet en outre d'utiliser le
bassin seul, par exemple pour filtrer un brouet ou une pulpe de minerai.
[0064] Dans la forme de réalisation préférée de l'invention, représentée aux figures 3 à
8, le bac (1) est rectangulaire. Il est monté sur quatre pieds (34), (35), (36) et
(37), qui sont disposés respectivement aux quatre angles du bac (1). Le dispositif
de pulsation comprend une membrane verticale (27) dans le compartiment inférieur (4)
du bac (1). La fonction et le fonctionnement de la membrane (27) seront explicités
plus loin. La membrane (27) est montée dans un châssis (28), de manière à diviser
le compartiment (4) en deux chambres juxtaposées (29) et (30). Le châssis (28) est
prolongé au-dessus de la grille (2), de manière à partager le compartiment supérieur
(3) en deux chambres juxtaposées (31) et (32). L'arête supérieure (33) du châssis
(28) est située à un niveau inférieur à celui du trop-plein (6).
[0065] Les deux chambres (29) et (30) sont prolongées chacune par une trémie ou huche (7),
munie d'une vanne (8). Les deux huches (7) se rejoignent le long de l'arête inférieure
du châssis (28).
[0066] Le chenal (5) est un module qui vient se clipser sur le bac (1), de telle sorte que
sa paroi de fond se prolonge par la cloison verticale (11) qui plonge verticalement
dans la chambre (31) du bac (1).
[0067] Le trop-plein (6) est prolongé par un chenal incliné (44) qui vient se clipser sur
le bac (1). La paroi de fond du chenal (44) se prolonge par une cloison verticale
(11'). La cloison (11') est similaire à la cloison (11) précitée et forme un siphon
(10') au voisinage de l'extrémité d'aval du bac (1).
[0068] Pour le transport de l'appareil artisanal des figures 3 à 8, les module (5) et (44)
sont détachés du bac (1) et déposés dans celui-ci, afin de minimiser le volume extérieur.
[0069] L'appareil artisanal des figures 3 à 8 comprend quatre enceintes (20), qui sont localisées
respectivement à l'intérieur des quatre pieds (34), (35), (36) et (37). Le siphon
(10) comprend dès lors deux panneaux verticaux (19) déplaçables verticalement devant
des ouvertures correspondantes (12) des enceintes (20) des pieds (34) et (36) (figures
3 et 8). De manière similaire, le siphon (10') comprend deux panneaux verticaux (19')
qui sont déplaçables verticalement devant des ouvertures (12') correspondantes des
enceintes (20) des pieds (35) et (37) (figure 3).
[0070] Aux figures 3 à 8, la membrane (27) a une forme circulaire. Toute autre forme appropriée
peut toutefois convenir. La membrane (27) constitue le dispositif de pulsation de
l'appareil. A cet effet, un système bielle-manivelle (38) (figures 4, 5 et 6) localisé
dans l'espace libre entre les deux huches (7) est relié à une paire de câbles (39)
et (40). Les deux câbles (39) et (40) passent respectivement sur deux poulies de renvoi
(41) et sont fixés respectivement aux deux faces de la membrane (27). L'actionnement
du système bielle-manivelle (38) provoque un mouvement de va et vient de la membrane
(27), qui engendre des pulsations dans les deux chambres inférieures (29) et (30)
du bac (1).
[0071] Dans l'appareil représenté aux figures 3 à 8, le bac (1) est formé par la juxtaposition
de deux caissons (42) et (43), entre lesquels on insère le châssis (28) de la membrane
(27) (Figure 3).
[0072] Pendant le fonctionnement de l'appareil artisanal des figures 3 à 8, on déverse le
minerai à traiter dans le chenal d'admission (5), avec de l'eau pour former une pulpe.
La pulpe pénètre dans la chambre (31) du bac (1), qui est située au-dessus de la grille
(2). On actionne en permanence le système bielle-manivelle (38) pour déformer la membrane
(27) et provoquer les pulsations dans le bac. Une stratification du minerai est progressivement
réalisée dans la chambre (31), comme exposé plus haut pour l'appareil de la figure
1. La fraction dense du minerai sédimente dans la chambre (31) jusqu'à atteindre la
grille (2). Les fines particules de la fraction dense traversent la grille (2), passent
dans la chambre inférieure (29) et sont recueillies dans la huche (7) de la chambre
(29). Les particules grossières de la fraction dense susdite sont arrêtées sur la
grille (2), où elles s'accumulent progressivement. Comme dans le cas de l'appareil
de la figure 1, ces particules grossières passent progressivement dans le siphon (10)
et, de là, dans les deux enceintes (20) des deux pieds (34) et (36), où elles tombent
dans les paniers (24). Une fraction moins dense de la pulpe passe au-dessus du châssis
(28) jusque dans la chambre (32). La figure 7 montre la distribution de la fraction
dense du minerai dans la chambre (31), au-dessus de la grille (2). La masse spécifique
moyenne de la partie de cette fraction qui passe dans le siphon (10) est supérieure
à celle de la partie restante dans la chambre (31), de telle sorte qu'il s'établit
un équilibre défini par la relation mathématique

dans laquelle
d
1 désigne la masse spécifique moyenne du minerai dans la chambre (31), en dehors du
siphon (10) ;
d
2 désigne la masse spécifique moyenne du minerai dans le siphon (10) ;
h
1 désigne la hauteur du trop-plein (6) au-dessus de la grille (2) ; et
h
2 désigne la hauteur du seuil (18) de l'ouverture (12).
[0073] Dans la chambre (32), la pulpe est également soumise aux pulsations générées par
la membrane (27). Les particules denses qui n'ont pas sédimenté dans la chambre (31)
sédimentent dans la chambre (32). Les particules denses et fines traversent la grille
(2) et sont recueillies dans la huche (7) qui est située au-dessous de la chambre
(30). Les grosses particules qui sont arrêtées par la grille (2) s'accumulent sur
celle-ci et passent progressivement dans le siphon (10') et, de là, dans les enceintes
(20) des pieds (35) et (37) où elles tombent dans les paniers (24). La fraction fine
de la pulpe passe au-dessus du seuil du trop-plein (6) et est évacuée par le chenal
de sortie (44).
[0074] Comme exposé plus haut, dans l'appareil des figures 3 à 8, le bac (1) est formé par
la juxtaposition de deux caissons (42) et (43), entre lesquels on insère le châssis
(28) de la membrane (27). Les deux caissons (42) et (43) sont assemblés le long de
brides juxtaposées (non représentées), qui sont collées ou boulonnées. Les deux caissons
(42) et (43) peuvent être en métal ou en une résine de synthèse. On préfère, pour
une question de poids, les réaliser en résine de synthèse. Cette conception de l'appareil
artisanal selon l'invention permet une réalisation en matériaux composites par le
procédé d'imprégnation sous vide et permet d'intégrer dans ces deux caissons le support
du mécanisme d'entraînement (38) de la membrane (27).
1. Appareil artisanal pour la concentration de minerais, comprenant
- un bac (1) divisé en un compartiment supérieur (3) et un compartiment inférieur
(4) par une grille (2) ;
- un dispositif (5) pour l'alimentation du compartiment supérieur du bac avec une
pulpe du minerai ;
- un dispositif (27, 38, 39, 40, 41) pour la pulsation d'eau de bas en haut à travers
la grille ;
- un dispositif d'extraction (8) d'une fraction dense et fine du minerai hors du compartiment
inférieur du bac ;
- un dispositif d'extraction d'une fraction dense et grossière du minerai hors du
compartiment supérieur du bac, ce dispositif comprenant au moins un siphon (10) qui
est situé dans le bac et qui est en communication avec au moins une ouverture (12)
ménagée dans une paroi latérale du bac, au-dessus de la grille ; et
- un trop-plein (6) pour l'évacuation d'une fraction légère de la pulpe du compartiment
supérieur du bac ;
caractérisé en ce que l'ouverture (12) susdite dans la paroi du bac débouche dans une enceinte (20) dont
l'extrémité supérieure (21) est située à un niveau plus élevé que le trop-plein susdit.
2. Appareil artisanal selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'arête inférieure (18) de l'ouverture susdite (12) est déplaçable verticalement.
3. Appareil artisanal selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le bac (1), le dispositif d'alimentation (5), le trop-plein (6) et le siphon (10)
forment un ensemble cohérent, monté sur pieds (34, 35, 36, 37) et en ce que l'enceinte (20) est aménagée à l'intérieur d'un desdits pieds.
4. Appareil artisanal selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le siphon (10) comprend une cloison (11) sensiblement verticale et en ce que le dispositif d'alimentation (5) comprend un chenal incliné dont la paroi de fond
est raccordée à la cloison susdite du siphon.
5. Appareil artisanal selon la revendication 4, caractérisé en ce que le chenal (5) et la cloison (11) forment un ensemble cohérent amovible.
6. Appareil artisanal selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le dispositif de pulsation d'eau comprend, d'une part, une membrane souple et étanche
(27), séparant le compartiment inférieur (4) du bac (1) en deux chambres contiguës
(29, 30) et, d'autre part, un organe (38, 39, 40, 41) d'actionnement de la membrane,
conçu pour soumettre une zone centrale de la membrane à un mouvement alternatif de
va-et-vient.
7. Appareil artisanal selon la revendication 6, caractérisé en ce que le bac est formé de deux caissons accolés (42, 43), entre lesquels la membrane est
interposée.
8. Appareil artisanal selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que les deux chambres (29, 30) du compartiment inférieur (4) du bac sont prolongées respectivement
par deux trémies (7) et en ce qu'une partie au moins de l'organe d'actionnement (38) de la membrane est localisé entre
les deux trémies.
9. Appareil artisanal selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la grille (2) constitue une partie au moins de la paroi de fond d'un bassin qui est
disposé de manière amovible dans le bac.
10. Appareil artisanal selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu'il comprend plusieurs bacs (1) disposés en série l'un derrière l'autre, de telle sorte
que le trop-plein (44) d'un bac d'amont constitue le dispositif d'alimentation (5)
du bac qui est immédiatement situé en aval du bac d'amont.