[0001] La présente invention concerne une antenne notamment pour émettre dans une bande
de fréquence longue ou moyenne comprise entre 10 kHz environ et 3 MHz environ, soit
en ondes kilométriques ou hectométriques, par exemple pour la diffusion de programme
radiophonique numérique.
[0002] Actuellement, des pylônes rayonnants isolés de très grande hauteur de l'ordre de
20 à 350 mètres sont bien souvent installés loin des villes pour émettre des signaux
dans la bande des ondes hectométriques avec une puissance d'émission relativement
élevée. Si l'on souhaite installer un pylône rayonnant à proximité d'une agglomération
ou en ville, un important périmètre de sécurité doit être disponible pour dresser
le pylône rayonnant et installer le réseau de terre filaire associé au pylône et placé
sur le sol ou à une faible profondeur dans le sol.
[0003] Toutefois, l'avenir des grands pylônes rayonnants à proximité des villes ou dans
celles-ci est compromis pour des raisons de compatibilité électromagnétique. Les couplages
entre la partie érigée du pylône et les diverses structures métalliques pouvant être
situées à proximité du pylône, telles que des armatures métalliques dans des bâtiments,
des réverbères métalliques et des pylônes de lignes de transport d'énergie électrique
constituent des sources de courant induits, difficilement acceptables par les administrations
autorisant l'installation d'antennes.
[0004] Outre l'aspect inesthétique des grands pylônes rayonnants, le contexte d'exposition
du public au champ électromagnétique émis par les grands pylônes rayonnants nécessite
d'obtenir un terrain relativement vaste pour l'emplacement de chaque pylône. Tous
ces inconvénients sont autant d'obstacles à l'installation d'un pylône rayonnant en
zone urbaine.
[0005] Par conséquent, puisqu'un grand pylône rayonnant est visible de loin, et donc ne
s'intègre pas dans le paysage urbain et génère essentiellement un champ d'onde d'espace
qui est une source de couplage avec les édifices et bâtiments érigés dans sa proximité,
la plupart des pylônes rayonnants sont installés en dehors des agglomérations. Un
pylône rayonnant des programmes radiophoniques est ainsi installé en dehors d'une
ville, et donc très éloigné des récepteurs des auditeurs, ce qui l'empêche d'être
efficace avec des petites puissances d'émission.
[0006] La présente invention a pour
objectif de fournir une antenne de sol qui est destinée à rayonner en ondes sensiblement kilométriques
ou hectométriques, qui est moins coûteuse et n'offre pas les contraintes précédentes,
en particulier qui est quasiment invisible depuis son environnement immédiat et s'intègre
bien dans le paysage et qui favorise la propagation d'une onde de sol.
[0007] Pour atteindre cet objectif, une antenne de sol, comprenant un plan de masse, une
boucle d'excitation métallique ouverte entre deux extrémités et s'étendant sensiblement
parallèlement au plan de masse, et un élément de liaison métallique sensiblement perpendiculaire
à la boucle et reliant l'une des extrémités de la boucle d'excitation au plan de masse,
est caractérisée en ce que pour rayonner une onde de sol kilométrique ou hectométrique,
le plan de masse est enfoui sensiblement horizontalement à proximité et sous la surface
du sol, la boucle d'excitation s'étend sensiblement horizontalement au-dessus de la
surface du sol à une hauteur supérieure à 2 m environ par rapport au plan de masse
et la boucle d'excitation et l'élément de liaison sont constitués chacun par au moins
un élément cylindrique mince.
[0008] La discontinuité entre l'air et le sol, située sur et dans le sol à la périphérie
de l'antenne, entre le couple sol et plan de masse métallique, d'une part, et le sol
sans le plan de masse métallique, d'autre part, favorise uniquement la propagation
d'une onde de sol omnidirectionnelle en polarisation verticale. L'ouverture de la
boucle d'excitation est très petite par rapport à la longueur de la boucle, dans un
rapport de 1/50 environ à 1/100 environ, pour sensiblement éliminer toute composante
de champ électrique horizontale à la surface du sol. L'onde de sol est due à l'injection
de courants élevés dans le sol, conséquence d'une résistance ohmique de l'antenne
faible, sans aucun rayonnement latéral d'une onde d'espace comparativement à une antenne
pylône, l'antenne exploitant un mode de rayonnement magnétique et non électrique pour
des ondes sensiblement kilométriques ou hectométriques. Contrairement à des émissions
en modulation de fréquence, l'onde de sol, et non une onde d'espace, transporte un
signal utile numérique ou analogique vers des récepteurs. La quasi-absence de composante
d'onde d'espace sur la surface du sol résout avantageusement des problèmes de compatibilité
électromagnétique et d'exposition des personnes, et de couplages de l'antenne avec
des structures proches de l'antenne au-dessus du sol.
[0009] Cependant, comme on le verra par la suite, une onde d'espace exploitable particulièrement
pour des diffusions ionosphériques nocturnes d'une portée plus grande, à partir d'environ
une trentaine de kilomètres, est générée par l'antenne de l'invention en direction
d'un axe zénithal central à l'antenne.
[0010] Grâce au plan de masse enfoui dans le sol à quelques dizaines de centimètres et à
la boucle d'excitation suspendue de 1 à 3 mètres environ au-dessus du sol, l'antenne
de sol selon l'invention est très discrète et ainsi insensible à tout vent violent,
souffle, foudre, séisme ou explosion. L'antenne ne présente quasiment pas de surface
écho radar (SER).
[0011] L'antenne comprend également un moyen d'alimentation en puissance ayant des bornes
reliées respectivement à la boucle d'excitation et au plan de masse à une distance
de l'élément de liaison le long de la boucle d'excitation telle que l'impédance de
la boucle d'excitation ramenée depuis l'élément de liaison soit sensiblement égale
à l'impédance caractéristique du moyen d'alimentation en puissance de manière à adapter
l'antenne à l'impédance caractéristique du moyen d'alimentation en puissance. La faiblesse
du rayonnement en onde d'espace au niveau du sol autorise à augmenter la puissance
du moyen d'alimentation pour augmenter la puissance rayonnée en onde de sol par l'antenne,
tout en respectant les réglementations actuelles en matière de propagation d'onde
d'espace.
[0012] Afin de confiner le rayonnement de l'antenne de sol suivant au moins une direction
et ainsi conférer une directivité à l'antenne, un moyen, tel que des fossés dans le
sol et/ou des protubérances sur le sol qui peuvent être au moins partiellement métalliques,
est placé sensiblement en périphérie du plan de masse et à proximité du sol pour confiner
du rayonnement électromagnétique de l'antenne respectivement suivant au moins une
direction prédéterminée le long du sol.
[0013] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront plus
clairement à la lecture de la description suivante de plusieurs réalisations préférées
de l'invention, données à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux
dessins annexés correspondants dans lesquels :
- la figure 1 est une vue de face verticale schématique d'une antenne selon une réalisation
préférée de l'invention ;
- la figure 2 est une vue de dessus de la boucle d'excitation de l'antenne montrée à
la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue de côté verticale détaillée d'un poteau isolant supportant
la boucle d'excitation;
- la figure 4 est une vue schématique en perspective d'une cage de plusieurs fils métalliques
parallèles pour la boucle d'excitation ou pour un élément de liaison métallique selon
une variante de l'antenne ;
- la figure 5 est une vue de dessus en perspective de l'élément de liaison de la boucle
d'excitation à un plan de masse de l'antenne selon l'invention ;
- la figure 6 montre schématiquement des composantes de champ électrique dans une ligne
équivalente à l'antenne selon l'invention ; et
- la figure 7 est un schéma analogue à la figure 1 pour adapter la connexion d'un émetteur
à l'antenne en fonction de l'impédance caractéristique de l'émetteur.
[0014] En référence aux figures 1 et 2, une
antenne de sol selon l'invention rayonnant avec une longueur d'onde utile λ, d'émission ou
de réception, sensiblement kilométrique ou sensiblement hectométrique comprend essentiellement
un plan de masse métallique 1 sensiblement horizontal, une boucle d'excitation métallique
ouverte (ou fermée) sensiblement horizontale 2, et un élément de liaison métallique
3, sensiblement vertical, reliant la boucle d'excitation au plan de masse.
[0015] Le
plan de masse 1 est enfoui à proximité et sous la surface du sol S à une épaisseur de terre e de
quelques dizaines de centimètres, typiquement 40 cm environ sous la surface du sol.
Par exemple, le plan de masse est recouvert de terre, y compris de tout arrangement
décoratif comme une pelouse ou un parterre de végétaux. Le plan de masse occupe une
surface au sol de quelques centaines de mètres carrés à quelques dizaines de milliers
de mètres carrés. Le contour du plan de masse est régulier et peut être sensiblement
circulaire ou polygonal régulier, par exemple carré avec un coté supérieur à 5 m environ.
[0016] Le plan de masse 1 est métallique et doit assurer une excellente continuité électrique
entre les éléments qui le compose afin qu'il contribue au caractère omnidirectionnel
de l'antenne, être de construction aisée et donc peu onéreuse, et être insensible
aux attaques chimiques dans le milieu naturel qu'est la terre. Selon une première
réalisation, le plan de masse est constitué de tôles soudées. Les tôles sont ancrées
directement dans la terre et sont soudées ou liées par attaches métalliques les unes
aux autres afin d'assurer une excellente continuité électrique entre les tôles et
la terre. Selon une deuxième réalisation, le plan de masse est un treillis métallique.
Le treillis est composé de fils de fer avec des mailles par exemple carrées ayant
un côté petit par rapport à la longueur d'onde utile λ, par exemple compris entre
λ/20 environ et λ/10 environ. Le treillis métallique peut être aussi formé au moins
partiellement par des armatures noyées dans du béton, par exemple le béton armé d'une
dalle ou de toute autre structure souterraine existante ou à construire. Le plan de
masse 1 peut être par exemple en cuivre ou en aluminium, ou en un alliage ayant pour
composant essentiel du cuivre ou de l'aluminium.
[0017] La
boucle d'excitation métallique ouverte (ou fermée) 2 s'étend sensiblement horizontalement au-dessus de
la surface du sol S à une hauteur h et au-dessus du plan de masse 1 à une hauteur
H. La hauteur H est en général supérieure à 2 m environ et la hauteur h est déduite
de H-e. Pour les longueurs d'ondes kilométriques et hectométriques, la boucle d'excitation
2 a une longueur supérieure à 25 m environ. De préférence, la forme de la boucle 2
est semblable au contour régulier du plan de masse 1 et peut être ainsi circulaire,
elliptique, rectangulaire, losangique, ou polygonale régulière, par exemple carrée
avec un coté C supérieur à 5 m environ, comme illustré dans la figure 2. Cependant
la forme de la boucle, comme le contour du plan de masse, n'est pas limitée aux formes
précitées et est déterminée en fonction de la pureté de la polarisation et l'omnidirectivité
que l'on souhaite pour l'antenne. La boucle et le plan de masse sont superposés de
telle manière qu'ils soient centrés sur un axe commun vertical VV. La boucle d'excitation
2 a une longueur L
2 sensiblement égale à un multiple de quart de la longueur d'onde utile λ de l'antenne.
[0018] Selon la réalisation en mode quart d'onde illustrée à la figure 2, la boucle 2 est
carrée avec des côtés C long de λ/16 environ. L'un des côtés de la boucle 2 est plus
court de manière à ménager une ouverture 21-22 par exemple à proximité de l'un des
sommets de la boucle lorsqu'elle est polygonale. L'ouverture 21-22 peut être pratiquée
n'importe où le long du contour régulier dont la boucle est issue. La longueur LO
de l'ouverture 21-22 est un compromis entre une ouverture trop étroite qui engendre
des potentiels trop importants aux extrémités de la boucle qu'il faudrait évacuer
et une ouverture trop large qui ne ramène peu de courant circulant dans la boucle
de l'une 21 de ses extrémités vers l'autre 22 au détriment du caractère omnidirectionnel
de l'antenne.
[0019] Selon un exemple en mode quart d'onde aux dimensions duquel on se référera par la
suite, une antenne de sol conforme à l'invention pour émettre des ondes hectométriques
autour de λ = 309,6 m environ, soit dans une bande de fréquence utile centrée sur
une fréquence d'environ F = 969 kHz et de largeur limitée entre 5 kHz environ et 10
kHz environ, est longue de L
2 = λ/4 = 4C - LO = 4 * 19,6 - 1 = 77,4 m et carrée avec des côtés C long de λ/16 environ,
soit typiquement de 19,6 m. L'ouverture 21-22 a ici une longueur LO d'un mètre, et
le côté de la boucle aligné avec l'ouverture a une longueur de 18,6 m.
[0020] Comme montré aux figures 1 et 3, la boucle d'excitation 2 est soutenue dans un plan
horizontal au-dessus du sol S à la hauteur h par des poteaux isolants sensiblement
verticaux 4 qui sont régulièrement répartis le long de la boucle, par exemple tous
les 4 m à 5 m. Chaque poteau 4 est par exemple en bois ou en matière plastique. Une
extrémité supérieure du poteau peut être rainurée pour y poser et attacher la boucle
d'excitation par un collier. Une extrémité inférieure du poteau traverse un regard
en béton 41 reposant sur le sol S et est logée dans un tube 42 en matière plastique
telle que PVC qui est scellé dans un pied en béton 43 coulé dans le sol et ayant une
hauteur supérieure à l'épaisseur e, par exemple de 1,2 m, et traverse ainsi le plan
de masse 1.
[0021] La boucle d'excitation 2 est réalisée de préférence en un tube métallique galvanisé
de diamètre D. De même,
l'élément de liaison 3 est une tige tubulaire métallique galvanisée ayant une hauteur H supérieure à 2
m environ. Les diamètres de section transversale, c'est-à-dire le diamètre D du tube
de la boucle d'excitation 2 et le diamètre d du tube de l'élément de liaison 3, sont
compris entre 5 cm environ et 20 cm environ, et peuvent être identiques. Selon l'exemple
précité, la boucle d'excitation et l'élément de liaison sont en tube d'acier de diamètre
D = d = 60 mm environ. Les diamètres D et d peuvent être égaux et sont d'autant plus
grands que la bande passante de l'antenne doit être large. Les tubes sont par exemple
en acier, ou de préférence en un meilleur conducteur, par exemple en cuivre ou en
aluminium, ou en un alliage ayant pour composant prépondérant du cuivre ou de l'aluminium.
[0022] En variante, la boucle d'excitation 2 est constituée de plusieurs tubes superposés
ou parallèles, distants de quelques dizaines de centimètres afin de permettre une
puissance plus élevée, une bande passante améliorée et une diminution des pertes.
Les longueurs et les diamètres des tubes superposés ou parallèles peuvent être très
légèrement différents afin d'assurer un accord décalé permettant l'élargissement de
la bande passante en mode pair ou impair. En particulier dans le mode pair (demi-onde),
les deux extrémités 21 et 22 de la boucle sont refermées sur la masse avec des liaisons
à celle-ci légèrement différentes.
[0023] En variante, la boucle d'excitation 2 et l'élément de liaison 3 pourrait être plus
minces et réalisés chacun sous la forme d'un fil métallique ou d'une nappe de fils
métalliques, ce qui conduirait à diminuer la bande passante de l'antenne.
[0024] Selon une autre variante représentée à la figure 4, afin de permettre une puissance
d'émission relativement élevée et diminuer les pertes électriques, la boucle d'excitation
2 et l'élément de liaison 3 sont chacun sous la forme d'une cage de diamètre D, d
composée de plusieurs fils métalliques parallèles 23 équirépartis circulairement ayant
un diamètre compris entre 0,6 mm environ et 1,2 mm environ. La cage constituant la
boucle d'excitation 2 comporte des anneaux métalliques 24 soudés aux fils répartis
régulièrement sur sa longueur, par exemple tous les 5 m à 10 m, pour maintenir les
fils 23 parallèles et équidistants deux à deux et ainsi conserver la distribution
équipotentielle en section circulaire dans la cage. A diamètres respectifs identiques
D, d, les cages sont avantageusement plus légères que les tubes et l'ensemble des
fils des cages est moins onéreux que les tubes. Cette variante ne diminue pas les
performances de l'antenne et en particulier permet d'atteindre des puissances d'émission
supérieure à 5 kW tout en garantissant une bande passante relativement large.
[0025] L'élément de liaison 3 a une extrémité supérieure 31 soudée à l'une 21 des extrémités
de la boucle d'excitation 2. Une extrémité inférieure 32 de l'élément de liaison est
soudée au plan de masse 1, par exemple par l'intermédiaire d'une petite plaque en
laiton 11 soudée à sur quelques mailles du plan de masse lorsque celui-ci est un treillis,
comme montré à la figure 5.
[0026] Selon l'exemple précité, la hauteur de l'élément de liaison est de H = 2,9 m, et
la boucle d'excitation est à une hauteur h = H - e = 2,5 m au-dessus du sol S. L'enfouissement
du plan de masse 1 dans le sol S sous-jacent à la boucle d'excitation 2 légèrement
au-dessus du sol rend l'antenne de sol selon l'invention quasiment invisible et discrète
notamment en milieu urbain, comparativement à une antenne pylône.
[0027] L'antenne de sol ainsi décrite, en quart d'onde et mode impair, est sensiblement
équivalente à une ligne quart d'onde de grandes dimensions qui rayonne omnidirectionnellement
une onde de sol de polarisation verticale dans un rayon de quelques kilomètres à quelques
dizaines de kilomètres en fonction de la puissance de quelques kilowatts à quelques
dizaines kilowatts d'un
moyen d'alimentation en puissance de l'antenne. Ce dernier comprend principalement un émetteur 5 installé
sur le sol, à proximité du plan de masse 1 et de la boucle d'excitation 2, par exemple
pour émettre des programmes de radiodiffusion à travers l'antenne, et un câble d'alimentation.
Comme montré schématiquement à la figure 1, deux fils 51 et 52 du câble d'alimentation
relient des bornes négative et positive de l'émetteur 5 respectivement au plan de
masse 1 et à la boucle d'excitation 2 à une petite distance prédéterminée ℓ de l'élément
de liaison 3 le long de la boucle d'excitation telle que la partie réelle de l'impédance
de l'antenne ramenée aux bornes de l'émetteur soit sensiblement égale à l'impédance
caractéristique du moyen d'alimentation en puissance.
[0028] En outre, la faible impédance de l'antenne de sol dont la partie réelle est de l'ordre
de 1 à 2 ohms environ, est compatible avec un amplificateur à l'état solide en sortie
de l'émetteur 4 dont l'impédance de sortie est faible.
[0029] Typiquement l'antenne de sol avec les dimensions précitées rayonne un champ électrique
supérieur à 2 mV/m dans un rayon de portée de 5 km environ avec une puissance d'émetteur
de 10 W et dans un rayon de portée de 20 km à 50 km environ avec une puissance d'émetteur
de 5 kW.
[0030] Le
mode de fonctionnement de l'antenne de sol selon l'invention repose sur l'excitation du sol par la boucle
d'excitation métallique ouverte 2 en quart d'onde, piégée entre la surface du sol
S et le plan de masse 1 afin de créer une composante de champ électrique normale Ey
assurant à l'antenne une polarisation verticale. La boucle d'excitation 2 fait office
de source d'excitation linéaire horizontale placée au-dessus du sol et parcourue par
un courant parallèle au sol en régime d'onde stationnaire ou progressive selon la
largeur de bande de fréquence souhaitée. L'onde de sol générée par l'antenne se trouve
guidée par la bande de terre par suite de réflexions multiples sur la surface de séparation
entre le diélectrique constitué par la terre et le milieu extérieur constitué par
l'air et sur la surface métallique enfouie constituée par le plan de masse 1. Le plan
de masse 1 nécessaire pour générer l'onde dans le sol présente de préférence des côtés
C qui font sensiblement le double de longueur des côtés de la boucle d'excitation
lorsque la boucle et le plan de masse sont carrés ; plus généralement, le plan de
masse 1 présente une surface qui est sensiblement le quadruple de la surface circonscrite
par la boucle d'excitation 2, ce qui évite des effets de bords de champ électrique
entre la boucle d'excitation et le plan de masse et améliore le confinement des lignes
de champ électrique sous la boucle d'excitation. Grâce à l'enterrement du plan de
masse 1, des lignes de champ électrique sont canalisées au ras du sol S de manière
à injecter un courant élevé à haute fréquence dans le sol et ainsi y propager une
onde de sol hectométrique, ou kilométrique, porteuse de signal d'émission utile. L'épaisseur
e influence également le fonctionnement de l'antenne particulièrement dans la réactance
capacitive de l'antenne.
[0031] En se basant sur l'optique géométrique, on montre que l'antenne de sol est le siège
de deux ondes : une onde de surface dans l'air, dite onde évanescente, et une onde
guidée, dite onde captive, dans la terre qui est un diélectrique à perte selon la
fréquence utile. La résolution des équations de Maxwell pour les deux milieux constitués
par l'air et la terre montre que dans chacun des deux milieux :
- une onde transverse électrique TE ne se propage que si la longueur d'onde est inférieure
à la longueur d'onde de coupure suivante:

et
- une onde transverse magnétique TM peut exister quelle que soit l'épaisseur e de la
terre diélectrique.
[0032] La constante d'atténuation dans la terre diélectrique d'indice de réfraction N est
donnée par:

[0033] L'onde évanescente accompagne l'onde captive, et a un grand intérêt pour la diffusion
puisqu'elle est perçue à la surface du sol. Elle décroît au-dessus du sol sensiblement
de façon exponentielle.
[0034] L'onde captive est une onde guidée dans la terre. Une onde guidée pure ne peut donner
lieu à aucun rayonnement sauf si l'onde rencontre toutes sortes de discontinuités
comme des changements d'indices de réfraction, de milieux, de dimensions ou d'obstacles.
L'évaluation de l'énergie rayonnée peut être effectuée sur un modèle simple constitué
de deux milieux d'indices de réfraction N
1 et N
2 et d'atténuation α
1 et α
2. On montre que le coefficient de transmission T de l'onde de surface à travers la
discontinuité, ou en d'autres termes, le rapport T entre les amplitudes dans le milieu
N
1 et le milieu N
2 peut s'écrire :

[0035] La présence de la discontinuité provoque alors une perte d'énergie rayonnée que l'on
peut évaluer à:

[0036] L'antenne de sol selon l'invention réside sur ce principe. Comme le montre les équations
précédentes, toute variation d'un indice de réfraction N
1 ou N
2, ou de l'épaisseur e, provoque une atténuation différente et donc un rayonnement
différent. L'antenne selon l'invention exploite la discontinuité entre l'air et le
sol et rayonne ainsi grâce à la principale discontinuité, indiquée en D dans la figure
1, créée à la périphérie de l'antenne entre le couple sol et plan de masse métallique
et le sol sans le plan de masse métallique. L'invention tire parti de la bonne conduction
électrique de la terre, ou du sol en général, aux fréquences basses, pour solliciter
le sol comme vecteur de propagation de l'onde de surface et de l'onde guidée.
[0037] Aux longueurs d'onde utiles de l'antenne selon l'invention, seule l'onde transverse
magnétique TM est excitée par le courant dans la boucle d'excitation 2 parallèle au
sol à quelques mètres. La hauteur H-e par rapport au sol résulte d'un compromis entre
un mode de couplage serré et la bande passante souhaitée.
[0038] L'antenne selon l'invention peut être considérée en analyse radioélectrique quelque
peu équivalente à une
ligne bifilaire de longueur L
2 supposée proche du quart d'onde (mode impair) pour la fréquence utile, comme schématisé
à la figure 6. L'un des fils de la ligne bifilaire est constitué par la boucle d'excitation
2 et est situé dans l'air au-dessus du sol S. L'autre fil de la ligne bifilaire est
constitué par le plan de masse 1 dans le sol. La ligne bifilaire présente donc un
milieu sans perte et un milieu avec des pertes : les deux milieux étant différents,
il y a naissance d'un déséquilibre dans le mode ligne fondamental de la ligne. Ce
déséquilibre ne peut être rétabli que par la présence d'un courant différentiel siégeant
à la surface du sol imparfait, mais très bon conducteur de l'onde de sol.
[0039] On rappelle que le champ électrique E d'une onde se propageant à la surface d'un
conducteur parfait est perpendiculaire à cette surface, sans composante de champ tangentielle
Ex. Le sol n'étant pas parfait, une composante tangentielle supplémentaire Ex apparaît
à la surface du sol. Le champ électrique présente ainsi une composante verticale Ey
prépondérante à la surface du sol S et la composante tangentielle supplémentaire Ex
et devient elliptique dans un plan parallèle à la direction de propagation. La discontinuité
du milieu air/sol et la perte dans le sol diélectrique conduisent à l'établissement
d'un courant de sol.
[0040] La polarisation verticale est exploitée dans l'antenne selon l'invention, la composante
de champ électrique horizontale étant négligeable dans la propagation par l'antenne
d'autant plus que la boucle d'excitation 2 est régulière et fermée comme un cercle
ou un polygone régulier. Les champs électriques élémentaires Ey sont distribués quasiment
uniformément vers tous les azimuts autour de l'axe vertical VV de l'antenne pour assurer
l'omnidirectivité de l'antenne.
[0041] Pour satisfaire des conditions de
résonance de l'antenne de l'invention, l'impédance de rayonnement Z
ant de l'antenne doit avoir une partie imaginaire ou réactance nulle, et la longueur
L
2 de la boucle d'excitation 2 doit être de l'ordre du quart de longueur d'onde λ/4
(mode impair) ou demi-onde λ/2 (mode pair). Dans le mode de fonctionnement envisagé
et en référence à la figure 7, l'impédance de rayonnement de l'antenne étant relativement
faible, de l'ordre de quelques ohms, l'impédance de rayonnement Z
ant est l'impédance ramenée d'une impédance terminale Z
t à travers les deux parties de l'antenne, la boucle d'excitation horizontale 2 et
l'élément de liaison vertical 3, qui ont des impédances caractéristiques propres Z
2 et Z
3. L'impédance terminale Z
t est placée en bout de ligne à l'extrémité de boucle 22, entre cette extrémité et
le plan de masse 1.
[0042] L'antenne est d'abord supposée fonctionner sans charge terminale, soit Z
t = ∞.
[0043] La ligne horizontale constituée par la boucle d'excitation 2 de longueur L
2 et de diamètre D, placée à la hauteur H au-dessus du plan de masse métallique, a
une impédance caractéristique de :

L'impédance Z
21 ramenée à l'extrémité 21 de la ligne horizontale par transformation de l'impédance
terminale Z
t est:

soit pour Z
t = ∞, Z
21 = -j Z
2 cotg(βL
2),
avec β = 2π/λ = 2πF/c, c étant la vitesse de la lumière.
[0044] La ligne verticale constituée par l'élément de liaison 3 de hauteur H et de diamètre
d à une impédance caractéristique sensiblement égale à :

L'impédance ramenée au pied de la ligne verticale par transformation de l'impédance
terminale Z
21 est:

soit

[0045] La partie imaginaire de l'impédance d'antenne Z
ant est annulée par la relation suivante pour satisfaire la condition de résonance de
l'antenne:

[0046] Pour l'exemple d'antenne défini ci-dessus avec des dimensions de H = 2,9 m, D = d
= 0,063 m et L
2 = 77,4 m, les impédances caractéristiques des lignes sont Z
2 = 312 Ω et Z
3 = 253 Ω, et βL
2 = 87.3° est déduit de l'égalité satisfaisant la condition de résonance.
[0047] La
fréquence théorique
de résonance de l'antenne de sol a la valeur suivante qui a été vérifiée par des mesures à quelques
kilohertz près:


[0048] En variante, l'impédance terminale Z
t est réactive ou résistive ou nulle et ferme l'extrémité 22 de la boucle d'excitation
2 et peut être réglable pour ajuster la fréquence de fonctionnement rayonnée par l'antenne.
Constituée d'une capacité, l'impédance Z
t abaisse la fréquence de fonctionnement de l'antenne par allongement électrique ;
constituée d'une self, l'impédance Z
t augmente la fréquence de fonctionnement. La mise en place d'une charge terminale
augmente la bande passante en passant d'un régime d'ondes stationnaires à un régime
d'ondes progressives.
[0049] Par exemple, l'impédance terminale Z
t fermant la boucle d'excitation métallique 2 est un court-circuit constitué par un
deuxième élément de liaison métallique sensiblement vertical reliant l'extrémité 22
de la boucle d'excitation 2 au plan de masse 1. Les deux extrémités de la boucle d'excitation
en quart d'onde sont refermées sur la masse et l'antenne fonctionne en mode pair,
comme une ligne demi-onde, avec une bande relativement large d'au moins 10 kHz.
[0050] Pour considérer l'antenne en résonance, la résistance de rayonnement de l'antenne
est évaluée par les formules suivantes :

et la résistance de perte du tube et du plan de masse est estimée à R
p = 1 Ω selon le matériau utilisé, en l'occurrence l'acier. On en déduit le rendement
de l'antenne par la relation :

[0051] Le choix d'un matériau, tel que le cuivre, meilleur conducteur que l'acier, et d'un
diamètre des tubes davantage plus grand pour la boucle d'excitation 2 et l'élément
de liaison 3, par exemple D = d = 160 mm, améliore nettement le rendement de l'antenne
en abaissant la valeur de la résistance de perte R
p.
[0052] L'antenne étant en résonance, l'impédance au niveau de l'élément de liaison vertical
3 est pure et a pour valeur:

[0053] Pour
adapter l'antenne à l'impédance caractéristique Z
C du moyen d'alimentation en puissance comportant l'émetteur 5, égale classiquement
50 Ω, on cherche le long de la ligne horizontale constituée par la boucle d'excitation
2, à partir du ventre de courant situé à l'extrémité 21, la distance ℓ entre un point
P et l'extrémité 21 pour laquelle une admittance ayant pour partie réelle celle souhaitée
(1/Z
C) et pour partie réactive (-jX) est comblée par un stub en parallèle +jX = jZ
2tg(βℓ). Le stub est composé de la ligne horizontale de faible longueur entre l'extrémité
21 liée à l'élément de liaison vertical 3 dont l'impédance est une faible résistance
pure R
ant = 1,15 Ω, et le point P. L'impédance au point P vaut environ R
ant - jX.
[0054] En négligeant l'impédance terminale Zt qui est très faible ramenée au point P proche
de l'extrémité 21, l'équation à résoudre est alors la suivante :

ou

[0055] Par itérations, la valeur de Z
2 tg(βℓ) est de 8 Ω, ce qui correspond approximativement à une longueur ℓ de 1,3 m
sur la ligne horizontale, c'est-à-dire depuis l'extrémité 21 de la boucle d'excitation
2 jusqu'au fil de câble d'alimentation 52 à positionner et brancher.
[0056] La
bande passante de l'antenne selon l'invention dépend essentiellement d'un circuit comprenant les
éléments participant au rayonnement : le plan de masse métallique 1, les tubes 2 et
3, ou les fils ou les cages 23 selon les autres variantes, le sol S et le moyen d'adaptation
constitué par le stub de longueur ℓ. Comme le coefficient de surtension Q et la bande
passante sont liés, on ramène l'étude à celle du coefficient de surtension:

[0057] La partie réelle équivalente au circuit est faible, de l'ordre de 1 à 2 Ω, ce qui
favorise l'injection d'un courant élevé dans le sol, et la partie réactive du circuit
est d'autant plus élevée que le tube, ou le fil ou la cage selon les autres variantes,
est mince. La mise en place d'un tube de diamètre plus important a pour effet de diminuer
la self linéique parasite et de réduire la perte ohmique. D'un côté on augmente la
bande passante et de l'autre on améliore le rendement.
[0058] On rappelle qu'un fil conducteur de longueur L
2 au-dessus du sol ayant une extrémité à la masse a, pour des dimensions exprimées
en cm, une inductance exprimée en µH de :

où CT est une constante dépendant du rapport 2(H)/L
2, µ
r = 1 la perméabilité magnétique relative et δ dépend de l'effet de peau du métal.
[0059] Selon un exemple, le cuivre compose essentiellement la matière constituant les tubes
de la boucle d'excitation 2 et de l'élément de liaison 3. Le cuivre a une résistance
linéaire de 1 Ω / 25 m lorsqu'il est traversé par une fréquence de 1 MHz pour un périmètre
de 1 cm. La résistance linéaire du cuivre est inversement proportionnelle au périmètre,
ce qui incite à choisir des diamètres D et d des tubes relativement grands. Ainsi
pour L
2 = 77,4 m, H = 2,9 m, CT = 0,07 et δ = 0, un tube en cuivre de diamètre d ou D = 63
mm a une inductance linéaire de 1,04 µH/m, une inductance totale de L
fil = 80,5 µH, et une réactance de L
filω = (2π F L
fil) = 475 Ω, avec une résistance de perte ohmique de 0,15 Ω, et un tube en cuivre de
diamètre d ou D = 160 mm a une inductance linéaire de 0,85 µH/m, une inductance totale
de L
fil = 65,8 µH, et une réactance de L
filω = (2π F L
fil) = 388 Ω, avec une résistance de perte ohmique 0,06 Ω.
[0060] Le coefficient de surtension de l'antenne avec la boucle d'excitation 2 et l'élément
de liaison 3 en tube de cuivre est donc très élevé et donc présente une bande passante
large de plusieurs kilohertz pour une fréquence de porteuse d'un mégahertz environ,
comparativement à des aciers de bonne qualité pour lesquels la conductivité n'excède
pas les 15% de celle du cuivre.
[0061] Avantageusement, l'antenne selon l'invention produit, contrairement à une antenne
pylône, une
onde d'espace en mode de rayonnement magnétique et non électrique suivant la direction de l'axe
vertical central V-V. L'onde d'espace résulte de l'inégalité des courants dans la
ligne constituée par la boucle d'excitation 2 et dans le sol contenant le plan de
masse. Cette inégalité empêche à la verticale de l'antenne d'annuler des composantes
de champ vraies et des composantes de champ de l'image de la ligne par rapport au
miroir constitué par le plan de masse. La puissance de cette onde d'espace plus faible
que celle de l'onde de sol peut être accrue en augmentant la puissance de l'émetteur
5 afin de l'exploiter pour une diffusion ionosphérique nocturne de signaux. Cette
possibilité de tir zénithal encore appelé "tir à l'africaine" est un atout majeur
de l'antenne de l'invention et permet de transmettre une partie de l'énergie rayonnée
vers les couches ionosphériques E et F propices à la propagation nocturne à courte
distance dans un rayon de portée supérieur à 30 km environ, ce qui est impossible
avec les pylônes rayonnants actuels en onde moyenne qui ne rayonne aucune énergie
à la verticale.
[0062] En fonction des besoins, la
directivité de l'antenne peut être accentuée et privilégiée suivant une ou quelques directions
prédéterminées par l'installation d'un ou de quelques moyens de confinement placés
sensiblement en périphérie du plan de masse et à proximité du sol, c'est-à-dire sur
le sol ou dans le sol, pour confiner du rayonnement électromagnétique de l'antenne
respectivement suivant ladite une ou lesdites directions prédéterminées. Ces moyens
de confinement de rayonnement électromagnétique présentent une permittivité diélectrique
relative ε
r et/ou une perméabilité magnétique relative µ
r différentes de celles du sol (terre) afin de créer des discontinuités du milieu de
propagation au niveau du sol S, en prolongement de la discontinuité D à la périphérie
de l'antenne entre le couple sol S et plan de masse métallique 1 et le sol S sans
le plan de masse métallique.
[0063] Chaque moyen de confinement de rayonnement comprend un ou quelques obstacles conducteurs
au rayonnement électromagnétique et constituant des zones de diffraction équivalentes
à des sources de rayonnement ponctuelles suivant la direction prédéterminée respective.
Comme représenté à la figure 1 pour une direction prédéterminée vers la droite, des
obstacles sont par exemple des fossés 61 qui sont vides ou remplis d'éléments métalliques
avec une profondeur comprise entre 50 cm et quelques mètres en fonction de la pénétration
de l'onde rayonnée dans le sol. Des obstacles peuvent également jalonnés la surface
du sol, comme des protubérances métalliques ou des herses métalliques 62 de faibles
hauteurs sur le sol.
[0064] La distance entre les obstacles ou discontinuités est optimisée si la directivité
est très nécessaire : dans ce cas, chaque obstacle est considéré comme une source
de rayonnement, et une règle de mise en phase entre les sources de rayonnement est
établie, par exemple par le choix d'une distance proche de λ/4 entre elles.
[0065] On notera que l'antenne de sol selon l'invention été décrite ci-dessus peut être
indifféremment une antenne d'émission pour émettre, ou bien une antenne de réception
pour recevoir une onde kilométrique ou hectométrique de sol porteuse d'un signal utile,
tout en étant discrète et insensible aux parasites extérieurs sur le sol et de l'ionosphère.
1. Antenne de sol comprenant un plan de masse (1), une boucle d'excitation métallique
(2) ouverte entre deux extrémités (21, 22) et s'étendant sensiblement parallèlement
au plan de masse, et un élément de liaison métallique (3) sensiblement perpendiculaire
à la boucle et reliant l'une (21) des extrémités de la boucle d'excitation au plan
de masse, caractérisée en ce que pour rayonner une onde de sol kilométrique ou hectométrique, le plan de masse (1)
est enfoui sensiblement horizontalement à proximité et sous la surface du sol (S),
la boucle d'excitation (2) s'étend sensiblement horizontalement au-dessus de la surface
du sol à une hauteur (H) supérieure à 2 m environ par rapport au plan de masse et
la boucle d'excitation et l'élément de liaison sont constitués chacun par au moins
un élément cylindrique mince.
2. Antenne conforme à la revendication 1, dans laquelle le plan de masse (1) est en tôle.
3. Antenne conforme à la revendication 1 ou 2, dans laquelle le plan de masse (1) est
un treillis métallique.
4. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 3, comprenant des poteaux
isolants sensiblement verticaux (4) pour soutenir la boucle d'excitation (2) au-dessus
du sol (S).
5. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle la boucle
d'excitation (2) a une longueur (L2) sensiblement égale au quart ou multiple de quart d'onde d'une longueur d'onde utile
de l'antenne.
6. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans laquelle la boucle
d'excitation (2) a une longueur supérieure à 25 m environ.
7. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans laquelle l'ouverture
de la boucle d'excitation (2) est très petite par rapport à la longueur de la boucle
dans un rapport de 1/50 environ à 1/100 environ avec la longueur de la boucle.
8. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans laquelle le plan
de masse (1) et la boucle d'excitation métallique (2) sont polygonaux réguliers ou
circulaires.
9. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans laquelle la surface
du plan de masse (1) est sensiblement le quadruple de la surface circonscrite par
la boucle d'excitation (2).
10. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 9, dans laquelle la boucle
d'excitation (2) et l'élément de liaison (3) sont essentiellement en cuivre.
11. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans laquelle la boucle
d'excitation (2) et l'élément de liaison (3) sont tubulaires.
12. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 10, dans laquelle la boucle
d'excitation (2) et l'élément de liaison (3) sont des cages ou nappes de fils métalliques
parallèles (23).
13. Antenne conforme à la revendication 11 ou 12, dans laquelle la boucle d'excitation
(2) et l'élément de liaison (3) ont des diamètres de section transversale (D, d) compris
entre 5 cm environ et 20 cm environ.
14. Antenne conforme à l'une des revendications 1 à 10, dans laquelle la boucle d'excitation
(2) est constituée de tubes parallèles très légèrement différents en longueurs et
diamètres.
15. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 14, comprenant une impédance
terminale (Zt) entre l'autre (22) des extrémités de la boucle d'excitation et le plan
de masse (1).
16. Antenne conforme à la revendication 15, dans laquelle l'impédance terminale (Zt) est
réglable pour ajuster une fréquence de fonctionnement de l'antenne.
17. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 16, comprenant un moyen
d'alimentation en puissance ayant des bornes (51, 52) reliées respectivement à la
boucle d'excitation (2) et au plan de masse (1) à une distance (ℓ) de l'élément de
liaison (3) le long de la boucle d'excitation telle que l'impédance de la boucle d'excitation
ramenée depuis l'élément de liaison (3) soit sensiblement égale à l'impédance caractéristique
du moyen d'alimentation en puissance.
18. Antenne conforme à l'une quelconque des revendications 1 à 17, comprenant un moyen
(61, 62) placé sensiblement en périphérie du plan de masse (1) et à proximité du sol
(S) pour confiner du rayonnement électromagnétique de l'antenne respectivement suivant
une direction prédéterminée le long du sol.
19. Antenne conforme à la revendication 18, dans laquelle le moyen pour confiner du rayonnement
électromagnétique de l'antenne comprend des fossés (61) dans le sol et/ou des protubérances
(62) sur le sol.