[0001] L'invention concerne un ensemble de retenue d'une chaussure sur une planche de glisse.
[0002] De façon usuelle dans le domaine du ski alpin une chaussure est retenue par deux
éléments de retenue avant et arrière qui sont assemblés au ski. En outre, un des éléments
ou les deux est monté coulissant le long d'une glissière de façon à pouvoir adapter
l'écartement des éléments à la longueur de la chaussure.
[0003] L'opération d'assemblage qui consiste à monter les éléments de retenue sur le ski
se déroule en règle générale chez le détaillant.
[0004] En effet, les planches de ski sont facilement empilables lorsqu'elles sont nues.
Leur encombrement se situe principalement dans le sens de la longueur. Le stockage
des skis serait nettement plus volumineux et le transport plus difficile si les éléments
de retenue étaient assemblés chez le fabricant. En outre plusieurs modèles d'éléments
de retenue conviennent en règle générale pour un même type de ski, et c'est le détaillant,
ou le client qui choisit en fin de compte le modèle d'élément de retenue à monter
sur un ski. C'est donc usuellement le détaillant qui assemble les éléments de retenue
sur les planches.
[0005] Les fabricants ont donc recherché des dispositifs de montage conçus pour rendre plus
facile et plus rapide l'opération d'assemblage chez le détaillant.
[0006] Une première solution a consisté à pré-monter les vis d'assemblage sur l'élément
de retenue. La demande de brevet FR 2 208 692 décrit un tel mode de construction.
[0007] Selon un autre mode d'assemblage, la glissière qui permet le réglage longitudinal
des éléments de retenue est assemblée au ski chez le fabricant. L'opération d'assemblage
consiste alors simplement à engager les éléments de retenue sur leur glissière. Un
mode de construction de ce type est décrit dans la demande de brevet FR 2 638 654,
en particulier le mode de réalisation de la figure 11.
[0008] Un autre mode d'assemblage est décrit dans la demande de brevet EP 1 314 458. Les
deux éléments de retenue sont reliés par une lame qui est assemblée au ski par une
vis située dans sa partie centrale. La liaison des deux éléments à l'aide d'une lame
est intéressante car cette lame décharge le ski des contraintes que les éléments de
retenue exercent sur leur support par réaction au pincement de la chaussure. Toutefois
dans le cas du EP 1 314 458, il est nécessaire de réaliser un pré-assemblage des éléments
de retenue à la lame avant d'enfiler l'ensemble sur la glissière du ski.
[0009] Compte tenu de l'art antérieur existant il existe un besoin pour un dispositif de
montage qui permette un montage des éléments de retenue avec reprise des efforts de
pincement de la chaussure et qui simplifie davantage les opérations de montage.
[0010] Pour atteindre ce but l'ensemble de retenue selon l'invention comprend deux éléments
de retenue, un organe de liaison prévu pour relier l'un à l'autre les deux éléments
de retenue et un support des éléments de retenue prévu pour être assemblé à la planche
de glisse, l'organe de liaison ayant deux extrémités, chacune des extrémités ayant
un organe d'accroche coopérant avec un organe d'accroche complémentaire d'un élément
de retenue, l'un au moins des couples d'organes d'accroche complémentaires permettant
un ajustement de la position de l'élément de retenue correspondant, le support ayant
deux zones de montage prévues pour chacun des éléments de retenue qui définissent
un plan horizontal et une direction longitudinale et une zone de réception de l'organe
de liaison, les zones de montage ayant chacune une glissière orientée selon la direction
longitudinale, les éléments de retenue ayant chacun une embase et une glissière complémentaire
prévue pour coopérer avec la glissière correspondante du support de façon à autoriser
le coulissement des éléments de retenue selon une unique direction longitudinale,
l'organe d'accroche à l'organe de liaison étant situé au niveau de l'embase. L'ensemble
est caractérisé par le fait que l'organe de liaison présente localement un organe
d'encastrement coopérant avec un organe d'encastrement complémentaire du support par
simple emboîtement selon une direction non parallèle à la direction longitudinale
du support, et que chaque extrémité de l'organe de liaison est prise en sandwich entre
le support et une embase des éléments de retenue montés sur le support dans leur zone
de montage respective.
[0011] Pour une telle construction les opérations de montage se déroulent de la façon suivante.
Dans un premier temps l'organe de liaison est mis en place sur le support, ses extrémités
reposent sur les zones de montage et localement il est encastré dans un logement du
support.
[0012] Dans un second temps, les éléments de retenue sont engagés sur leur glissière respective
et ils sont accrochés aux extrémités de l'organe de liaison. Leur embase couvre les
extrémités de la lame, ce qui empêche tout déboîtement de celle-ci.
[0013] Ainsi les trois éléments que sont l'organe de liaison et les deux éléments de retenue
sont conditionnés et sont manipulés indépendamment les uns des autres lors de l'opération
d'assemblage, et l'assemblage de la lame au ski ne requiert aucun outil, ni aucune
vis.
[0014] L'invention sera mieux comprise en se référant à la description ci-dessous et aux
dessins qui lui sont rattachés.
La figure 1 est une vue de dessus d'un ensemble de retenue selon un premier mode de
mise en oeuvre de l'invention.
La figure 2 montre le support de l'ensemble de retenue monté sur une portion de ski.
La figure 3 est une vue en perspective de l'organe de liaison de l'ensemble de retenue.
La figure 4 est une vue en coupe de l'ensemble de retenue au niveau de l'extrémité
avant de l'organe de liaison.
La figure 5 est une vue en coupe de l'ensemble de retenue au niveau du verrou de l'élément
de retenue avant.
[0015] La figure 1 représente en vue de dessus la portion centrale 1 d'un ski sur laquelle
est montée un ensemble 2 de retenue d'une chaussure.
[0016] L'ensemble de retenue 2 comprend des éléments de retenue avant et arrière 3 et 4,
ces éléments sont d'un type connu et ne seront pas décrits en détail. De façon générale,
l'élément avant 3 est constitué d'une mâchoire 5 reliée à un corps 6 qui est porté
par une embase 7. L'embase 7 se prolonge vers l'arrière de la mâchoire et supporte
dans cette zone une plaque d'appui 8 prévue pour recevoir la chaussure. Selon le mode
de réalisation illustré, la position longitudinale de l'embase est réglable le long
du ski. Les moyens qui permettent ce réglage seront décrits ultérieurement. Ces moyens
sont commandés par un verrou 9 qui est monté dans un logement situé dans la partie
arrière de l'embase 7. La position du verrou 9 est choisie de façon à pouvoir être
manoeuvré à l'aide du pouce d'une main dont la paume serait posée sur le corps de
l'élément de retenue. D'autres positions pourraient également convenir. Notamment
le verrou pourrait être monté dans la partie avant ou la partie arrière de l'embase.
Il pourrait être également monté sur le corps, comme cela est décrit par exemple dans
la demande de brevet FR 2 638 654 relativement aux figures 6 et 8.
[0017] De même, l'élément arrière 4 est formé d'une mâchoire 11 montée sur un corps 12,
lui-même porté par une embase 13. L'embase se prolonge vers l'avant par une plaque
repose-pied 14 prévue pour recevoir l'appui de la chaussure et qui dans le mode de
réalisation illustré forme le palier de rotation pour le dispositif de freinage 16.
La position longitudinale du corps 12 est ajustable grâce à des moyens qui seront
décrits ultérieurement. Selon le mode de réalisation illustré ces moyens sont manoeuvrés
à l'aide d'un verrou 18 situé sur le côté de l'embase, entre le corps et le dispositif
de freinage. Comme le verrou 9, le verrou 18 est placé de telle manière qu'un opérateur
ayant la paume de la main reposant sur le corps puisse manoeuvrer facilement le verrou
à l'aide de son pouce. D'autres constructions peuvent également convenir, le verrou
peut être sur l'avant ou l'arrière de l'embase, il pourrait être aussi monté sur le
corps comme cela est décrit par exemple dans la demande de brevet FR 2 672 506.
[0018] Un organe de liaison 20 relie les deux éléments de retenue 3 et 4. Selon le mode
de réalisation illustré l'organe de liaison est une lame métallique longiligne orientée
selon la direction longitudinale définie par le ski.
[0019] Les deux éléments de retenue 3 et 4 et l'organe de liaison 20 sont montés sur un
support 22. Selon le mode de réalisation illustré le support est en deux parties 22a
et 22b séparées par un espace. Un support en une seule partie pourrait aussi convenir.
[0020] Le support 22 est prévu pour être assemblé au ski. Selon le mode de réalisation illustré,
le support 20 est assemblé à l'aide de vis localisées dans les zones avant et arrière
de chaque partie 22a, 22b. De préférence les vis qui sont situées aux extrémités avant
et arrière du support 22 retiennent le support selon une direction verticale, mais
autorisent un glissement de ces zones du support selon une direction longitudinale,
sur une faible amplitude.
[0021] Le support pourrait être aussi assemblé au ski par tout autre moyen approprié, notamment
par collage ou encore par soudure selon une technique décrite par exemple dans la
demande de brevet FR 2 659 865. Le support pourrait aussi faire partie intégrante
de la structure du ski, c'est-à-dire que le support serait réalisé au cours du cycle
de fabrication du ski.
[0022] Le support 22 présente sur l'avant une zone de montage avant 23 et sur l'arrière
une zone de montage arrière 24. Chacune de ces zones reçoit un élément de retenue
avant et arrière 3 et 4 pour un assemblage avec une possibilité de déplacement selon
la direction longitudinale définie par le ski sur une plage de positions déterminée.
[0023] En se référant à la figure 4 qui représente plus particulièrement en section la partie
avant 22a du support, chacun des éléments de retenue est monté sur sa zone de montage
par un système à glissière. Ainsi dans la figure 4 on peut voir qu'au niveau de la
zone de montage avant le support 22 a en section une forme de "T" qui fournit deux
rails de glissière latéraux 23a et 23b. De façon complémentaire l'embase 7 de l'élément
avant 3 comprend dans sa partie inférieure une platine 27 en forme de "C" couché dont
les retours arrondis 27a, 27b s'engagent sur les rails de glissière 23a et 23b et
coopèrent avec les rails pour permettre un déplacement de l'élément de retenue avant
seulement selon une direction longitudinale. Les rails de glissière et les retours
arrondis s'étendent sur une longueur suffisante pour permettre le déplacement de l'élément
de retenue avant au moins dans les différentes positions de sa zone de montage. L'élément
de retenue arrière est monté de la même façon sur la zone de montage arrière 24 et
deux rails de glissière 25a, 25b. Naturellement on pourrait utiliser d'autres moyens
de montage, notamment on pourrait inverser le montage de la glissière, c'est-à-dire
avoir la forme de "C" couché au niveau du support et les rails au niveau de l'embase.
[0024] Le système à glissière permet un engagement depuis au moins une extrémité du support,
dans ce cas il s'agit de préférence de l'extrémité arrière. Mais on peut prévoir un
engagement possible des éléments depuis chacune des extrémités.
[0025] De préférence les rails et les retours ont le même écartement sur l'avant et sur
l'arrière, mais ce n'est pas limitatif, et on pourrait avoir un écartement différent
pour autoriser le montage de l'élément avant seulement sur la zone de montage avant
et le montage de l'élément arrière seulement sur la zone de montage arrière.
[0026] Vers le milieu de sa largeur le support a une zone de réception de la lame qui est
formée par une rainure longitudinale 30 dans laquelle la lame 20 se loge. Pour le
mode de réalisation illustré où le support est en deux parties, la rainure s'étend
de façon continue le long des deux parties du support. La largeur de la rainure est
de préférence supérieure à la largeur de la lame. La rainure s'étend à la surface
supérieure du support au moins de la zone de montage avant à la zone de montage arrière,
et elle débouche au moins d'un côté qui est de préférence le côté arrière du support.
[0027] La figure 3 représente en perspective la lame 20. La longueur de la lame est telle
que ses extrémités avant et arrière se trouvent au niveau des zones de montage avant
et arrière lorsque la lame est mise en place dans la rainure du support. Selon le
mode de réalisation illustré la lame a deux zones crantées 33, 34 situées respectivement
vers l'avant et l'arrière, chacune de ces zones ayant une série de crans qui traversent
l'épaisseur de la lame. Ces crans sont prévus pour coopérer avec des dents situées
à la face inférieure des verrous 9 et 18. En se référant à la figure 5 qui représente
une section au niveau du verrou avant 9, des dents 9a et 9b pénètrent dans des crans
de la lame 20, immobilisant ainsi l'élément de retenue avant relativement à la direction
longitudinale de la lame. Le verrou 9 est rappelé dans sa position de fermeture par
un ressort 10 à boudin ou par tout autre moyen approprié. Le mode de construction
est semblable pour l'élément de retenue arrière. Ainsi, il est possible d'immobiliser
les éléments de retenue avant et arrière à la lame dans leur zone de montage respective
en des positions longitudinales différentes selon les crans des séries 33 et 34 qui
sont pénétrés par les crans des verrous. On pourrait utiliser d'autres moyens pour
réaliser l'accrochage entre les éléments de retenue et la lame.
[0028] De façon optionnelle, comme cela est représenté dans la figure 5 pour l'élément de
retenue avant, à la hauteur du verrou 9 la platine 27 présente deux pattes 27c, 27d
qui sont engagées sous le corps de la lame 20. Par conséquent, le corps de la lame
est pris en sandwich dans cette zone entre la partie supérieure de la platine 27 et
les deux pattes. Ceci évite que les dents d'un verrou se dégagent accidentellement
des crans de la lame.
[0029] La lame est elle-même immobilisée par rapport à l'embase. Relativement au support
22, la lame est immobilisée par des organes d'encastrement qui opèrent par emboîtement
selon une direction non parallèle à la direction longitudinale définie par le support.
[0030] Selon le mode de réalisation illustré, l'extrémité avant de la lame a deux replis
36a, 36b qui forment des pattes d'encastrement orientées selon une direction perpendiculaire
à la direction longitudinale de la lame. Ces pattes sont destinées à être emboîtées
dans des logements 38a, 38b dont les dimensions en section sont ajustées aux dimensions
des pattes. Dans le mode de réalisation illustré, les logements 38a et 38b sont situés
au niveau de la zone de montage avant 23 du support.
[0031] Les pattes d'encastrement et les logements étant orientés ici de façon à s'emboîter
verticalement, c'est-à-dire selon une direction non parallèle à la direction longitudinale
du support. Un emboîtement des pattes dans leur logement entrave de ce fait tout déplacement
longitudinal de la lame relativement au support.
[0032] Les pattes et les logements sont par ailleurs orientés longitudinalement, ceci est
un mode de réalisation préféré mais non limitatif. Les pattes pourraient être aussi
orientées transversalement. Le nombre des pattes et des logements n'est pas non plus
limitatif.
[0033] Selon une direction longitudinale, la longueur des pattes est sensiblement égale
à la longueur des logements.
[0034] Selon une direction verticale la hauteur des pattes d'encastrement est de préférence
supérieure à la profondeur des logements pour que le corps de la lame soit surélevé
par rapport au fond de la rainure 30, de façon à permettre le passage et la circulation
des pattes 27c, 27d sous le corps de la lame.
[0035] De préférence, la lame est également surélevée sur l'arrière dans le même but, par
tout moyen approprié et notamment par l'intermédiaire du dispositif antichoc arrière
qui va maintenant être décrit.
[0036] Selon le mode de réalisation illustré, la lame 20 a un repli 38 sur l'arrière qui
est orienté verticalement et qui est prévu pour pénétrer dans un logement 40 en forme
de puits situé au niveau de la zone de montage arrière 24 du support.
[0037] Selon une direction longitudinale le puits a une longueur supérieure à la dimension
du repli pour permettre un déplacement relatif du repli dans le puits.
[0038] De plus la distance entre les logements avant 38a, 38b et le puits arrière 40 est
déterminée par rapport à la distance entre les pattes d'encastrement 38a, 38b et le
repli arrière 38 pour que le repli soit au contact de la face avant du puits, ou très
proche de cette face avant lorsque la lame est en position sur le support 22 et que
le ski est au repos. Lors d'une flexion de ski le repli recule librement dans le puits.
Par contre en cas de choc venant de l'arrière, par exemple de choc arrière subi par
l'élément de retenue arrière, le repli vient en butée contre la face avant du puits,
préservant ainsi le corps de la lame d'une contrainte de flambage.
[0039] Comme pour les pattes d'encastrement, on définit la hauteur du repli par rapport
à la profondeur du puits pour surélever le corps de la lame. Selon une direction transversale
le repli est plus étroit que le corps de la lame mesurée dans sa largeur pour permettre
l'engagement des éléments de retenue et en particulier de leur platine sur le corps
de la lame par cette extrémité.
[0040] D'autres moyens pourraient également convenir pour protéger la lame d'un choc arrière.
Par exemple on pourrait prévoir un plot 41 en saillie issu du support qui traverse
un logement 39 découpé dans le corps de la lame, la face arrière de ce logement venant
en appui contre le plot en cas de choc arrière.
[0041] La mise en place de la lame sur le support se réalise par un simple emboîtement des
pattes d'encastrement et du repli dans leur logement respectif.
[0042] Selon un mode préférentiel de mise en oeuvre de l'invention, les pattes d'encastrement
ont dans leur partie inférieure une petite dent 42a, 42b qui s'étend vers l'avant.
[0043] Ces petites dents coopèrent avec des évidements complémentaires des logements 38a,
38b situés au fond des logements en question et orientés vers l'avant. Au lieu d'être
mise en place par un emboîtement selon une direction verticale, la lame 20 est présentée
en oblique pour engager en premier les pattes 36a et 36b dans leur logement, puis
elle est basculée pour la mettre en place sur le support dans toute sa longueur. En
procédant ainsi, les dents 42a et 42b sont engagées dans les évidements des logements
38a, 38b et empêchent la partie avant de la lame de se déboîter du support.
[0044] Une fois que la lame est mise en place sur le support on met en place l'un après
l'autre les deux éléments de retenue en engageant et en faisant coulisser leur platine
le long du support jusqu'à leur zone de montage respective et en maintenant relevé
le verrou de positionnement. Une fois que l'élément est mis en place dans la position
souhaitée le verrou est relâché et au besoin on fait subir à l'élément un petit déplacement
pour faire tomber les dents du verrou dans les crans les plus proches des séries de
crans 33 ou 34 de la lame.
[0045] Pour faciliter la mise en place des éléments de retenue, on peut prévoir des échelles
de position sur le corps de la lame ou bien sur le support.
[0046] Une fois que les éléments de retenue sont positionnés dans leur zone de montage respective,
les extrémités de la lame sont prises en sandwich entre le fond de la rainure 40 et
les platines des éléments de retenue. Les platines sont retenues verticalement sur
le support par le système à glissière. La lame est donc immobilisée relativement au
support dans toutes les directions. Et c'est l'emboîtement de l'extrémité avant de
la lame dans le support qui fixe la position longitudinale de la lame sur le ski.
[0047] Comme les verrous des deux éléments de retenue sont accrochés à la lame, la réaction
aux efforts de pincement de la chaussure est reprise dans la lame et ne transite pas
par le support ou par le ski. Le ski est donc libéré de cette contrainte.
[0048] La lame et le support sont réalisés en tout matériau approprié. Par exemple la lame
est une pièce réalisée en métal par découpe puis pliage pour former les pattes 36a,
36b et le repli 38. Le support est en matière plastique éventuellement chargé de fibres.
D'autres matières peuvent aussi convenir.
[0049] Ainsi l'ensemble de retenue qui vient d'être décrit peut être assemblé au ski de
façon simple, sans nécessiter d'outillage particulier, ni d'opération pour la préparation
préalable d'un assemblage comprenant les éléments de retenue et leur dispositif de
liaison.
[0050] Dans le mode de réalisation illustré en figure 3, la lame présente une série de perçages
48 en avant de la zone crantée 33. Cette série de perçages est prévue pour permettre
le vissage d'une vis d'assemblage de l'élément de retenue dans sa position définitive.
C'est-à-dire qu'au lieu d'être déplaçable à l'aide d'un verrou, l'élément de retenue
avant est monté dans une position fixe définie par le vissage d'une vis d'assemblage
de sa platine dans l'un des perçages de la série 48 de la lame. La lame est immobilisée
sur le support de la même façon que ce qui a été décrit précédemment car son extrémité
avant est prise en sandwich entre le support et la platine de l'élément avant.
[0051] L'ensemble de retenue selon la présente invention peut faire l'objet de différentes
variantes de construction.
[0052] Par exemple comme cela a déjà été dit, le support 22 peut être réalisé en une seule
pièce. La lame 20 pourrait être remplacée par un autre organe de liaison, par exemple
un barreau ou une plaque. L'organe de liaison pourrait être évidé par endroits.
[0053] La rainure dans laquelle se loge la lame pourrait être située au niveau des embases
au lieu du support.
[0054] Le support pourrait être en deux parties ou plus distinctes s'étendant parallèlement
l'une à l'autre.
[0055] Les pattes d'encastrement pourraient être située ailleurs que dans la partie avant
de la lame, par exemple dans la partie centrale ou la partie arrière. En effet pour
immobiliser la lame selon une direction verticale, il est suffisant que ses extrémités
soient prises en sandwich entre le support et chacune des embases des éléments de
retenue. On pourrait aussi utiliser d'autres moyens d'immobilisation de la lame relativement
au support.
[0056] D'autres variantes sont encore possibles sans pour autant que l'on sorte du cadre
de l'invention.
[0057] Enfin l'invention n'est pas limitée au domaine du ski alpin, elle peut s'appliquer
à tout engin de glisse ou de roulage où chaque chaussure de l'utilisateur est retenue
par deux éléments de retenue espacés l'un de l'autre.
1. Ensemble de retenue d'une chaussure sur une planche de glisse comprenant deux éléments
de retenue (3, 4), un organe de liaison (20) prévu pour relier l'un à l'autre les
deux éléments de retenue et un support (22, 22a, 22b), des éléments de retenue prévus
pour être assemblés à la planche de glisse, l'organe de liaison (20) ayant deux extrémités,
chacune des extrémités ayant un organe (33, 34) d'accroche coopérant avec un organe
d'accroche complémentaire (9, 9a, 9b) d'un élément de retenue, l'un au moins des couples
d'organes d'accroche complémentaires permettant un ajustement de la position de l'élément
de retenue correspondant, le support ayant deux zones de montage (23, 24) prévues
chacune pour un des éléments de retenue qui définissent un plan horizontal et une
direction longitudinale et une zone de réception (30) de l'organe de liaison, les
zones de montage ayant chacune une glissière (23a, 23b) orientée selon la direction
longitudinale, les éléments de retenue ayant chacun une embase (7, 13) et une glissière
complémentaire (27a, 27b) prévue pour coopérer avec la glissière correspondante du
support de façon à autoriser le coulissement des éléments de retenue selon une unique
direction longitudinale, l'organe d'accroche (9, 9a, 9b) à l'organe de liaison étant
situé au niveau de l'embase, caractérisé par le fait que l'organe de liaison présente localement un organe d'encastrement (36a, 36b) coopérant
avec un organe d'encastrement complémentaire (38a, 38b) du support par simple emboîtement
selon une direction non parallèle à la direction longitudinale du support, et que
chaque extrémité de l'organe de liaison est prise en sandwich entre le support (22)
et une embase (7, 9) des éléments de retenue (3, 4) montés sur le support dans leur
zone de montage respective.
2. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'organe d'encastrement (36a, 36b) de l'organe de liaison (22) est situé à l'avant
de l'organe de liaison.
3. Ensemble selon la revendication 2, caractérisé par le fait que l'organe de liaison (22) est une lame, que l'organe d'encastrement (36a, 36b) de
l'organe de liaison comprend deux pattes d'encastrement formées par pliage selon une
direction générale perpendiculaire à la direction longitudinale et que l'organe d'encastrement
du support comprend deux logements (38a, 38b) dont les dimensions en section sont
ajustées aux dimensions en section des pattes.
4. Ensemble selon la revendication 3, caractérisé par le fait que la hauteur des pattes d'encastrement (36a, 36b) est supérieure à la profondeur des
logements (38a, 38b).
5. Ensemble selon la revendication 3, caractérisé par le fait que les pattes sont orientées longitudinalement.
6. Ensemble selon la revendication 5, caractérisé par le fait que les pattes d'encastrement présentent dans leur partie inférieure une petite dent
prévue pour s'engager dans un évidement complémentaire situé au fond de chaque logement.
7. Ensemble selon la revendication 2, caractérisé par le fait qu'un dispositif antichoc arrière (38, 40) est situé dans la partie arrière de l'organe
de liaison (22).
8. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'organe de liaison présente sur sa longueur deux zones crantées (33, 34) qui sont
prévues pour coopérer avec les dents (9a, 9b) d'un verrou (9, 18) de chacun des éléments
de retenue.
9. Ensemble selon la revendication 8, caractérisé par le fait que les verrous (9, 18) sont montés sur les embases (7, 9) des éléments de retenue (3,
4) et débouchent sur les côtés des embases.