Domaine de l'invention
[0001] La présente invention concerne le domaine du traitement de courrier et plus particulièrement
celui des machines à affranchir comportant un module d'impression numérique à jets
d'encre jetable.
Art antérieur
[0002] Les machines à affranchir comportant un module d'impression jetable sont bien connues
notamment par la demande européenne EP 0 875 862. Un tel module d'impression comporte
classiquement un réseau de résistances dont la valeur correspond à un numéro d'identification.
Ce numéro qui est en général attribué par le constructeur du module, par exemple la
société américaine Hewlett Packard, sert à la mise en oeuvre d'un processus de sécurisation
des impressions nécessaire pour limiter les fraudes toujours possibles du fait de
la valeur monétaire attribuée à l'empreinte postale.
[0003] La demande de brevet EP 1 132 868 illustre un tel processus de sécurisation effectué
sur un module d'impression standard pour la rendre compatible avec une application
de traitement de courrier. Dans ce document, il est proposé d'adjoindre à ce module
un moyen mémoire qui va comporter à la fois un second numéro d'identification attribué
cette fois par le concessionnaire de la machine à affranchir ou l'administration postale
et un code d'authentification sécurisé (code MAC) obtenu à partir des deux numéros
d'identification précédents et d'une clé secrète connue du seul concessionnaire ou
de l'administration postale.
[0004] Une telle structure de module d'impression donne toute satisfaction en matière de
sécurisation des données échangées avec la machine à affranchir dans laquelle il est
incorporé (en fait la partie de la machine que l'on nomme base). Toutefois, il présente
encore un inconvénient au niveau de la gestion du remplissage en encre du module d'impression.
En effet, l'encre postale présentant des caractéristiques de couleur et de consistance
particulières, le module d'impression ne peut pas être rechargé avec une encre quelconque
et en pratique le concessionnaire de la machine à affranchir ou l'administration postale
interdit toute nouvelle impression lorsque le réservoir d'encre du module d'impression
est vide et impose alors la mise au rebut du module d'impression. Or, avec la structure
décrite, les échanges de données avec la base de la machine à affranchir ne sont interrompus,
par une remise à zéro du code MAC, que lorsqu'un niveau d'encre bas est détecté dans
le réservoir. Il s'ensuit que tant que ce seuil n'est pas atteint, l'utilisateur peut
changer de module ou procéder indéfiniment à des remplissages du module avec des encres
non autorisées et donc poursuivre l'impression d'empreinte postales non conformes.
Définition et objet de l'invention
[0005] Aussi, la présente invention à pour objet de proposer un procédé de blocage du fonctionnement
d'une machine d'affranchissement comportant un module d'impression jetable qui ne
présente pas l'inconvénient précité. Un objet de l'invention est aussi de proposer
un procédé qui présente un coût moindre de mise en oeuvre par rapport aux modules
d'impression sécurisés traditionnels.
[0006] Ces buts sont atteints par un procédé de blocage du fonctionnement d'un module d'impression
jetable comportant un réservoir d'encre et une pluralité de buses d'éjection d'encre
dont des buses non utilisées et destiné à être monté sur une base d'une machine à
affranchir, le procédé comportant les étapes suivantes :
- former préalablement un compteur de niveau d'encre résiduel à partir d'une première
partie déterminée desdites buses non utilisées,
- déterminer le volume d'encre consommé,
- détruire une desdites buses non utilisées dudit compteur de niveau d'encre résiduel
à chaque fois que ledit module d'impression est monté sur une nouvelle base de machine
à affranchir,
- détruire une desdites buses non utilisées dudit compteur de niveau d'encre résiduel
à chaque fois que ledit volume d'encre consommé dépasse un niveau d'encre prédéterminé,
et
- bloquer le fonctionnement du module d'impression lorsque toutes lesdites buses non
utilisées dudit compteur de niveau d'encre résiduel ont été détruites.
[0007] Ainsi, par cette gestion de flux et non de seuil, on évite les remplissages frauduleux.
L'absence d'élément mémoire au niveau de ce module d'impression jetable, au contraire
de l'art antérieur, simplifie sa structure matérielle qui se rapproche alors du modèle
constructeur et présente dès lors un prix de revient plus faible et une meilleure
fiabilité tout en restant avec une sécurité équivalente. Et en détruisant une buse
à chaque changement de module on évite d'imprimer avec un réservoir vide.
[0008] Avantageusement, d'autres informations relatives au module d'impression jetable,
comme un code couleur ou une date de fabrication, sont formées à partir d'une troisième
partie déterminée desdites buses non utilisées.
[0009] La détermination du volume d'encre consommé est effectuée par comptage des gouttelettes
d'encre éjectées par ladite pluralité de buses d'éjection d'encre et ledit niveau
d'encre prédéterminé est égal à (100/n)% du volume total dudit réservoir d'encre,
le nombre n correspondant au nombre desdites buses non utilisées formant ladite première
partie déterminée desdites buses non utilisées.
[0010] Ce procédé peut comporter en outre les étapes suivantes consistant à former préalablement
un code sécurisé d'authentification (code MAC) à partir d'une deuxième partie déterminée
desdites buses non utilisées, lire ledit code sécurisé d'authentification, comparer
ledit code sécurisé d'authentification avec un code de vérification, et bloquer le
fonctionnement du module d'impression lorsque les deux codes ne sont pas identiques.
[0011] Avantageusement, ladite comparaison dudit code sécurisé d'authentification avec ledit
code de vérification est élaborée au niveau d'un serveur informatique distant auquel
ladite base de la machine à affranchir est reliée.
Brève description des dessins
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront mieux
de la description suivante, faite à titre indicatif et non limitatif, en regard des
dessins annexés, sur lesquels:
- la figure 1 montre schématiquement une architecture de système d'affranchissement
de courrier incorporant une machine à affranchir conforme à l'invention,
- la figure 2 est un schéma bloc de la structure électronique interne de la machine
à affranchir de la figure 1,
- la figure 3 est une vue en perspective d'un module d'impression jetable intégré dans
la machine à affranchir de la figure 1,
- la figure 4 représente schématiquement les circuits électroniques du module d'impression
de la figure 3,
- les figures 5 et 6 sont des organigrammes illustrant le procédé de reconnaissance
du module d'impression par la base de la machine à affranchir, et
- la figure 7 est un organigramme montrant la gestion d'un compteur de niveau d'encre
résiduel selon l'invention.
Description détaillée d'un mode de réalisation préférentiel
[0013] La figure 1 illustre l'architecture d'un système d'affranchissement de courrier mettant
en oeuvre la présente invention. Ce système comporte classiquement une machine à affranchir
des articles de courrier 10 reliée au travers d'un réseau de communication filaire
12 à un serveur informatique distant 14 du concessionnaire de la machine à affranchir
ou de l'administration postale intégrant une base de données 16. Le réseau peut être
de type analogique (type RTC) ou numérique (type RNIS) et la liaison entre la machine
et le serveur est une liaison sécurisée par chiffrement ou signature pour permettre
notamment des opérations de rechargement de la machine à affranchir depuis le serveur
informatique.
[0014] La figure 2 est un schéma bloc simplifié de la structure électronique de la machine
à affranchir 10. En effet, pour une meilleure compréhension de l'invention, les circuits
électroniques relatifs à la commande des moteurs de transport des articles de courrier
et au contrôle des différents capteurs ont été omis bien qu'ils existent naturellement
comme dans toute machine à affranchir.
[0015] La machine à affranchir intègre un module d'impression jetable 20, de préférence
de type à jets d'encre, comportant un réservoir d'encre 200, des moyens 202 d'éjection
de cette encre (classiquement des buses à jets d'encre), et des moyens 204 de commande
de ces moyens d'éjection. Ces moyens de commande, connus sous le nom de drivers, intègrent
un réseau de résistances 204r pour la mémorisation d'un numéro d'identification ID1
du module d'impression jetable.
[0016] Le module d'impression jetable 20 est connecté à une base 22 de la machine à affranchir
organisée classiquement autour de son moyen de traitement 220, avantageusement à microprocesseur,
avec un clavier 222, un écran d'affichage 224 et différentes interfaces, notamment
une interface 226 pour la liaison avec le réseau de communication filaire 12, une
interface universelle, série et/ou parallèle 228, pour une liaison avec un dispositif
externe compatible (par exemple un module de pesée si la machine en est dépourvue)
et éventuellement une interface 230 avec un lecteur de cartes à puces. En outre, la
base 22 comporte un module sécurisé 232 non accessible à l'utilisateur et comportant
classiquement le dispositif de comptabilisation des affranchissements avec ses compteurs
ascendant et descendant ainsi qu'une mémoire graphique contenant l'ensemble des images
nécessaires à l'impression de l'empreinte postale. La liaison entre la base 22 de
la machine à affranchir et le module d'impression jetable 20 est assurée par une série
de contacts électriques 24.
[0017] La figure 3 montre en perspective un module d'impression jetable selon l'invention.
Ce module d'impression qui est disposé classiquement transversalement par rapport
à la direction de transport des articles de courrier dans la machine à affranchir
comporte un mécanisme de blocage physique par détrompage 26 pour empêcher le montage
de ce module dans une imprimante standard à usage général. Il comporte des contacts
externes 24A reliés au réseau de résistances 204r (voir la figure 4) et destinés à
coopérer avec des contacts correspondants disposés sur la base de la machine à affranchir.
La société américaine Hewlett Packard distribue des modules d'impression jetables
pour impression à jets d'encre, par exemple le modèle type HP 51645A, comportant un
tel réseau de résistances pour stocker un numéro d'identification unique associé à
ce module et accessible en lecture depuis un module externe.
[0018] La figure 4 montre plus en détail les circuits électroniques du module d'impression.
Celle-ci comporte une pluralité de buses d'éjection d'encre 30
1-30
150; 32
1-32
150, classiquement 300 buses réparties en deux rangées alternées de 150 buses, de façon
à définir une résolution d'impression de 600 dpi. A chaque buse est associée une résistance
34
1-34
150; 36
1-36
150 dont l'activation (c'est-à-dire le passage d'un courant de caractéristiques déterminées)
va engendrer l'aspiration de l'encre du réservoir 200 et l'éjection par la buse correspondante.
[0019] En pratique, les buses ne sont pas toutes utilisées et notamment, lorsqu'une résolution
d'impression de 300dpi est suffisante, ce qui est le cas dans beaucoup d'Etats ou
l'administration postale n'exige pas une résolution supérieure, c'est une rangée entière
de buses qui n'est pas utilisée soit 150 buses.
[0020] Selon l'invention, il est proposé de se servir d'une partie de ces buses non utilisées
pour former un compteur de niveau d'encre résiduel en les détruisant au fur et à mesure
de la diminution de capacité du réservoir d'encre. Le nombre de niveaux d'encre (nombre
de bits du compteur) correspondra au nombre de buses non utilisées. Les buses non
utilisées constituent ainsi une jauge de consommation d'encre dont l'incrément minimum
va dépendre du nombre de buses affectées à ce compteur formant jauge. Par exemple,
avec 40 buses non utilisées, on obtient un compteur de 40 bits qui permet un incrément
de 2,5% du volume total du réservoir d'encre, avec 37 buses non utilisées un compteur
de 37 bits permettant un incrément de 2,7% et avec 20 buses non utilisées un compteur
de 20 bits autorisant un incrément de 5 % seulement. Plus généralement, avec n buses
non utilisées, le compteur de niveau d'encre résiduel comportera n niveaux d'encre
correspondant chacun à un niveau d'encre prédéterminé égal à (100/n)% du volume total
du réservoir d'encre. On notera, qu'il est aussi possible d'envisager que ce niveau
d'encre prédéterminé corresponde, non pas à un pourcentage fixe donné du volume d'encre
total du réservoir d'encre, mais à un niveau déterminé et différent selon le niveau
d'encre restant dans ce réservoir.
[0021] L'autre partie des buses non utilisées est avantageusement utilisée pour créer un
second numéro d'identification ID2 et un code sécurisé d'authentification MAC qui
n'ont donc plus à être stocker en mémoire comme dans la demande EP 1 132 868 et, si
le nombre de buses le permet, notamment lorsqu'une seule rangée de buses est utilisée
(résolution d'impression de 300 dpi), pour mémoriser également d'autres informations
relatives au module d'impression comme un code couleur ou une date de fabrication
(mois-année).
[0022] Le second numéro d'identification ID2, le code d'authentification MAC et éventuellement
les autres données d'information sont inscrites dans le module d'impression lors de
sa fabrication en grillant les buses non utilisées concernées par excitation de ces
buses et passage d'un courant suffisant pour la destruction des résistances associées.
Ainsi, le niveau de sécurisation antérieur est conservé voire renforcé par l'adjonction
d'autres informations aux numéros ID1 et ID2 pour l'obtention du code d'authentification
MAC qui, comme précédemment, est calculé lors de la fabrication à partir du chiffrement
de ces deux numéros au moyen d'une clé secrète connue du seul concessionnaire ou de
l'administration postale.
[0023] Par contre, les buses correspondant au compteur de niveau d'encre résiduel ne sont
pas grillées lors de la fabrication mais en cours de fonctionnement de la machine
à affranchir. Pour cela, il est effectué périodiquement un contrôle du niveau d'encre
dans le réservoir d'encre 200 et, sur la base de ce contrôle, les moyens de traitement
220 de la base, via les moyens de commande 204 du module d'impression faisant alors
fonction de moyen de destruction, commandent la destruction d'une buse non utilisée
pour chaque incrément de niveau d'encre dépassé. Comme précédemment, cette destruction
est obtenue par excitation de cette buse et passage d'un courant suffisant pour la
fusion de sa résistance associée. Le contrôle du niveau d'encre est effectué de façon
connue par comptage des gouttelettes d'encre éjectées par les buses ou tout autre
moyen équivalent.
[0024] Un premier exemple illustrant les différentes opérations permettant la sécurisation
des échanges de données entre le module d'impression 20 et la base 22 de la machine
à affranchir pour garantir une impression sans fraude est représenté sur l'organigramme
de la figure 5.
[0025] Dans ce premier exemple, le processus de sécurisation s'effectue seulement entre
le module d'impression et la base de la machine à affranchir. Il est répété à chaque
mise en route de la machine à affranchir, c'est-à-dire en pratique quotidiennement.
Tout d'abord, dans une première étape 100, il est procédé par les moyens de traitement
220 à une lecture au travers des contacts électriques 24 du premier numéro d'identification
ID1 correspondant au code constructeur du module d'impression. Puis, dans une étape
102, au travers de ces mêmes contacts, il est effectué toujours par les moyens de
traitement 220 de la base de la machine à affranchir à une lecture des buses non utilisées
correspondant respectivement au second numéro d'identification ID2 et au code MAC.
Dans une nouvelle étape 104, un code de vérification est calculé au niveau des moyens
de traitement 220 à partir du chiffrement de ID1 et ID2 reçus du module d'impression
au moyen de la clé secrète KS d'origine stockée avec son algorithme de cryptage dans
le module sécurisé 232. Dans une étape 106, il est procédé à la comparaison du code
MAC reçu du module d'impression avec celui généré dans la base de la machine à affranchir
et, en cas d'inégalité (réponse non au test de l'étape 108), il est procédé dans une
dernière étape 110, éventuellement après un nombre prédéterminé d'essais infructueux,
à un blocage de l'impression. Dans le cas contraire (réponse oui au test de l'étape
108), il est procédé dans une étape 112 à une comparaison entre le numéro d'identification
ID1 qui vient d'être lu et celui lu (et enregistré) lors de la précédente mise en
route de la machine à affranchir. Si ces deux numéros sont différents (réponse non
au test de l'étape 114), c'est qu'il a été procédé à un changement du module d'impression
entre deux mises en route successives, et alors il est procédé dans une étape suivante
116 au grillage d'une des buses non utilisées du compteur de niveau d'encre résiduel.
Dans le cas contraire (réponse oui au test de l'étape 114), il est procédé, dans une
étape 118, à une lecture du compteur de niveau d'encre résiduel. Si ce compteur est
à sa valeur maximum, c'est-à-dire si toutes les buses le constituant sont grillées
(réponse oui au test de l'étape 120), alors il est fait retour à la dernière étape
110 de blocage de l'impression. Dans le cas contraire (réponse non au test de l'étape
120), le processus classique d'impression des empreintes postales qui intègre la mise
à jour du compteur de niveau d'encre résiduel comme illustré à la figure 7 peut être
engagé dans une étape 122.
[0026] Cette opération de grillage d'une buse lors d'un changement de module d'impression
est effectuée par sécurité. En effet, le niveau d'encre étant estimé par seuil au
niveau du compteur, on ne connaît pas avec précision le niveau d'encre dans le module
d'impression nouvellement chargé. Le grillage d'une buse permet ainsi d'éviter des
impressions avec une cartouche vide.
[0027] Un second exemple illustrant ces mêmes opérations de sécurisation des échanges de
données entre le module d'impression et la base de la machine à affranchir est représenté
sur l'organigramme de la figure 6.
[0028] Dans ce second exemple toutefois, le processus de sécurisation s'effectue entre le
module d'impression 20 et le serveur informatique distant 14 auquel la base 22 de
la machine à affranchir est connectée. Cette configuration plus sécurisante évite
en effet d'avoir à stocker la clé secrète et l'algorithme de cryptage au niveau de
la machine à affranchir. Tout d'abord, dans une première étape 300, il est procédé
comme précédemment par les moyens de traitement 220 à une lecture au travers des contacts
électriques 24 du premier numéro d'identification ID1 correspondant au code constructeur
du module d'impression. Puis également, dans une étape 302, au travers de ces mêmes
contacts, il est effectué toujours par les moyens de traitement 220 de la base de
la machine à affranchir à une lecture des buses non utilisées correspondant respectivement
au second numéro d'identification ID2 et au code MAC. Dans une nouvelle étape 304,
la machine à affranchir 10 se connecte alors au serveur informatique distant 14 et
lui communique les numéros ID1 et ID2 et le code MAC, le serveur, dans une étape suivante
306, calculant un code de vérification à partir du chiffrement de ID1 et ID2 reçus
de la machine à affranchir au moyen de la clé secrète KS d'origine stockée avec son
algorithme de cryptage dans le serveur distant 14. Dans une étape 308, il est procédé
alors à la comparaison du code MAC reçu du module d'impression avec celui généré dans
le serveur informatique et, en cas d'inégalité (réponse non au test de l'étape 310),
il est procédé, dans une dernière étape 312, éventuellement après un nombre prédéterminé
d'essais infructueux et avant de se déconnecter, à l'envoi à la machine à affranchir
d'un ordre de blocage de l'impression. Dans le cas contraire (réponse oui au test
de l'étape 310), il est procédé au niveau du serveur distant, dans une étape 314,
à une comparaison entre le numéro d'identification ID1 qui vient d'être lu et celui
lu (et enregistré préalablement dans le serveur distant 14) lors de la mise en route
immédiatement précédente de la machine à affranchir. Si ces deux numéros sont différents
(réponse non au test de l'étape 316), c'est qu'il a été procédé à un changement du
module d'impression entre deux mises en route successives, et alors il est procédé
dans une étape suivante 318 à l'envoi à la machine à affranchir d'un ordre de grillage
d'une des buses non utilisées du compteur de niveau d'encre résiduel. Dans le cas
contraire (réponse oui au test de l'étape 316), il est procédé, dans une étape 320,
à une lecture du compteur de niveau d'encre résiduel. Si ce compteur est à sa valeur
maximale, c'est-à-dire si toutes les buses le constituant sont grillées (réponse oui
au test de l'étape 322), alors est fait retour à la dernière étape 312 d'envoi d'un
ordre de blocage de l'impression. Dans le cas contraire (réponse non au test de l'étape
322), le serveur distant 14 peut, dans une étape 324, avant de se déconnecter adresser
en retour à la machine à affranchir un ordre de validation pour autoriser la machine
à affranchir à lancer le processus d'impression des empreintes postales qui intègre
la mise à jour du compteur de niveau d'encre résiduel comme illustré à la figure 7,
dans une étape suivante 326.
[0029] Le fonctionnement du compteur de niveau d'encre résiduel est maintenant explicité
en regard de la figure 7. Lors de chaque impression, il est procédé dans une première
étape 400 à un comptage des gouttelettes éjectées dont le volume vient en déduction
du volume initial du réservoir d'encre. Tant que le volume résultant ne franchit pas
un seuil prédéterminé (réponse non au test de l'étape 402), le comptage des gouttelettes
se poursuit et ce n'est qu'au franchissement de ce seuil (réponse oui au test de l'étape
402) qu'il est procédé dans une étape 404 au grillage d'une des buses non utilisées
formant le compteur de niveau d'encre résiduel. Une lecture de ce compteur est alors
effectuée dans l'étape suivante 406 et le processus d'impression se poursuit tant
que le compteur n'est pas parvenu à sa valeur maximale (réponse non au test de l'étape
408). Au contraire (réponse oui au test de l'étape 408), lorsque le compteur a atteint
sa valeur maximale, le réservoir d'encre du module d'impression est alors considéré
comme vide et, dans l'étape terminale 410, il est procédé à un blocage de l'impression.
Ainsi, une fois toutes les buses formant le compteur détruites, la fusion des buses
étant irréversible, il devient impossible de procéder à de nouvelles impressions avec
le module d'impression même si son réservoir est rechargé en encre, car pour la base
de la machine à affranchir le réservoir sera toujours considéré comme vide.
[0030] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux seuls modes de réalisation décrits,
et on pourra par exemple envisager que la lecture du code MAC s'effectue non plus
au travers des contacts externes du module d'impression par lecture de certaines des
buses non utilisées du module d'impression mais par un procédé de lecture sans contact.
Pour cela, le module d'impression peut comporter une étiquette d'identification de
type RFID comportant ce code MAC et répondant à la sollicitation d'un circuit de lecture
classique à transpondeur disposé dans la base de la machine à affranchir. On peut
aussi envisager plus simplement que ce code MAC soit inscrit directement sur une étiquette
accompagnant le module d'impression et qu'il soit saisi par un opérateur au niveau
de la machine à affranchir. Ces deux solutions sont par exemple intéressantes quand
on ne dispose de buses non utilisées que pour la création de ID2 et du compteur de
niveau d'encre résiduel.
1. Procédé de blocage du fonctionnement d'un module d'impression jetable comportant un
réservoir d'encre (200) et une pluralité de buses d'éjection d'encre (202) dont des
buses non utilisées et destiné à être monté sur une base d'une machine à affranchir
(22), le procédé comportant les étapes suivantes :
. former préalablement un compteur de niveau d'encre résiduel à partir d'une première
partie déterminée desdites buses non utilisées,
. déterminer le volume d'encre consommé (étape 400),
. détruire (étapes 116 et 318) une desdites buses non utilisées dudit compteur de
niveau d'encre résiduel à chaque fois que ledit module d'impression est monté sur
une nouvelle base de machine à affranchir,
. détruire (étape 404) une desdites buses non utilisées dudit compteur de niveau d'encre
résiduel à chaque fois que ledit volume d'encre consommé dépasse un niveau d'encre
prédéterminé, et
. bloquer (étape 410) le fonctionnement du module d'impression lorsque toutes lesdites
buses non utilisées dudit compteur de niveau d'encre résiduel ont été détruites.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la détermination du volume d'encre consommé est effectuée par comptage des gouttelettes
d'encre éjectées par ladite pluralité de buses d'éjection d'encre (étape 400).
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit niveau d'encre prédéterminé est égal à (100/n)% du volume total dudit réservoir
d'encre, le nombre n correspondant au nombre desdites buses non utilisées formant
ladite première partie déterminée desdites buses non utilisées.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que d'autres informations relatives au module d'impression jetable, comme un code couleur
ou une date de fabrication, sont formées à partir d'une troisième partie déterminée
desdites buses non utilisées
5. Procédé selon la revendication 1,
caractérisé en ce qu'il comporte en outre les étapes suivantes :
. former préalablement un code sécurisé d'authentification (code MAC) à partir d'une
deuxième partie déterminée desdites buses non utilisées,
. lire ledit code sécurisé d'authentification (étapes 102 et 302),
. comparer ledit code sécurisé d'authentification avec un code de vérification (étapes
106 et 308), et
. bloquer le fonctionnement du module d'impression lorsque les deux codes ne sont
pas identiques (étapes 110 et 312).
6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que ladite comparaison (étape 308) dudit code sécurisé d'authentification avec ledit
code de vérification est élaborée au niveau d'un serveur informatique distant (14)
auquel ladite base de la machine à affranchir est reliée.
7. Machine à affranchir mettant en oeuvre le procédé conforme à l'une quelconque des
revendications 1 à 6.