Domaine de l'invention :
[0001] La présente invention concerne un procédé d'hydroconversion d'une charge pétrolière
lourde dans lequel celle-ci subit des réactions de craquage et / ou de purification
en présence d'hydrogène et un dispositif utilisable pour mettre en oeuvre ce procédé.
L'invention s'applique donc particulièrement aux procédés d'hydrocraquage et d'hydrotraitement
tels que les procédés d'hydrodésulfuration, d'hydrodéazotation, d'hydrodémétallisation
ou d'hydrodéaromatisation de diverses coupes pétrolières.
Les charges traitées par ce type de procédé sont des charges lourdes telles que des
distillats ou des résidus issus de la distillation du pétrole sous vide. Les charges
traitées peuvent également être des charbons ou cokes introduits en suspension dans
des coupes pétrolières liquides. Plus généralement, le procédé est particulièrement
adapté aux traitement de coupes pétrolières telles que les résidus atmosphériques
obtenus par distillation atmosphérique en fond de colonne ou une fraction de ces résidus,
ou les résidus issus de la distillation sous vide (fond de colonne). Ces coupes sont
généralement caractérisées par une température d'ébullition supérieure à 340°C pour
au moins 90% en poids de la coupe. Le procédé s'applique particulièrement aux charges
lourdes ayant une température d'ébullition supérieure à 540°C pour au moins 80% pds
de la charge. Elles présentent (charges fraîches) une viscosité inférieure à 40.000
cSt à 100°C, et de préférence inférieure à 20.000 cSt à 100°C. Elles doivent généralement
être converties pour produire des produits finis tels que le gazole, l'essence et
les GPL, de température d'ébullition plus faible. Ces coupes sont généralement également
purifiées car elles contiennent des quantités de soufre, de métaux (notamment le nickel
et le vanadium), d'azote, de carbone conradson et d'asphaltènes qui doivent diminuer
pour permettre aux coupes plus légères produites par conversion d'être traitées dans
des procédés de purification en aval ou pour satisfaire aux spécifications des produits
finaux.
[0002] Plus précisément ladite invention permet d'injecter une phase dispersée contenant
un précurseur catalytique favorisant l'hydroconversion et de procéder à son activation
grâce à un contact rapide dans les conditions appropriées à son activation sans le
dégrader thermiquement pour former une phase catalytique active dans le réacteur et
puis de procéder à l'hydroconversion des produits lourds dans une ou plusieurs zones
réactionnelles en présence d'hydrogène.
[0003] En fonction des applications, l'injection de précurseur catalytique pourra ou non
être effectuée en présence d'un catalyseur présent dans la zone réactionnelle. De
préférence, la zone réactionnelle du procédé opère donc en lit bouillonnant (présence
d'un catalyseur tel que défini ci-après) ou en slurry (en présence d'une phase catalytique
circulante).
[0004] Plus particulièrement mais non limitativement, la présente invention trouve par exemple
son application dans la conversion d'une charge lourde d'hydrocarbures introduite
essentiellement liquide dans une zone réactionnelle , ladite conversion s'effectuant
par mise en contact avec une phase gazeuse, comprenant de l'hydrogène (hydroconversion)
et avec une phase catalytique et/ou un catalyseur, dans des conditions favorables
à l'hydroconversion, c'est à dire à une pression totale pouvant aller de 10 à 500
bars, préférentiellement de 20 à 300 bars, avec une pression partielle d'hydrogène
variant de 10 à 500 bars, préférentiellement de 20 à 300 bars, avec une température
de 300 à 600°C, et préférentiellement de 350 à 500°C, le contact s'effectuant pendant
un certain temps nécessaire à la conversion du résidu, allant de 5 mn à 20hr, et préférentiellement
compris entre 1 et 10 hr . En fonction des applications, on pourra envisager de recycler
avec la charge une partie des fractions lourdes des effluents ayant un point d'ébullition
sensiblement égal ou supérieur à celui de la charge grâce à un fractionnement par
distillation par exemple de l'effluent en aval de la zone réactionnelle ou du procédé
(en aval de la dernière zone réactionnelle).
[0005] Par la suite, le terme "phase catalytique" réfère au solide résultant de la transformation
d'un précurseur catalytique injecté dans le procédé et pouvant être entraîné par le
liquide, le terme catalyseur réfère lui à un solide présent dans la zone réactionnelle
possédant des propriétés catalytiques, et dont les propriétés de taille et de densité
sont telles qu'il n'est pas entraîné par le liquide hors du réacteur. De ce fait:
- la phase catalytique voyagera donc dans la (les) zone(s) réactionnelle(s) du procédé
selon l'invention et sortira (au moins en partie) du réacteur, du procédé avec les
effluents liquides.
- le catalyseur restera dans le réacteur
Etat de la technique :
[0006] Le procédé en lit bouillonnant utilisé pour l'hydroconversion des fractions lourdes
d'hydrocarbures ou du charbon est un procédé bien connu qui consiste généralement
à mettre en contact, en écoulement à co-courant ascendant, une charge hydrocarbonée
en phase liquide et une phase gazeuse dans un réacteur contenant un catalyseur d'hydroconversion.
La zone réactionnelle comporte de préférence au moins un réacteur équipé d'au moins
un moyen de soutirage du catalyseur situé à proximité du bas du réacteur et au moins
un moyen d'appoint du catalyseur à proximité du sommet dudit réacteur. Cela permet
d'ajouter et de soutirer en continu du catalyseur et de maintenir l'activité de celui-ci
si des phénomènes de désactivation sont observés. Ladite zone réactionnelle comporte
le plus souvent au moins un circuit permettant le recyclage de la phase liquide, situé
à l'intérieur ou à l'extérieur de la zone de réaction, ledit recyclage étant destiné,
selon une technique connue de l'homme du métier, à maintenir un niveau d'expansion
du lit suffisant pour assurer le bon fonctionnement de la zone réactionnelle en régime
triphasique (gaz/solide/liquide). Grâce à ce recyclage, le catalyseur est maintenu
à l'état fluidisé.
[0007] Le brevet US-Re25,770 décrit par exemple un tel procédé. Un mélange d'hydrocarbures
liquides et d'hydrogène est injecté au travers d'un lit de catalyseur de telle manière
que le lit est mis en expansion. Le niveau de catalyseur est contrôlé grâce au recyclage
du liquide, ledit niveau de catalyseur restant en dessous de celui du liquide. Le
gaz et le liquide hydrogéné traversent une interface délimitant une zone contenant
la majeure partie des particules solides du lit de catalyseur et se retrouvent dans
une zone pratiquement exempte desdites particules. Après une séparation gaz/liquide
des fluides issus de la réaction, lesdits fluides sont divisés alors en deux fractions:
une fraction contenant la majeure partie du liquide est recyclée vers la pompe d'ébullition
et une autre partie est soutirée du réacteur avec le gaz.
[0008] Le procédé en lit bouillonnant met en oeuvre un catalyseur supporté, contenant des
métaux dont l'action catalytique s'effectue sous la forme de sulfure, dont la taille
est telle que le catalyseur reste globalement dans le réacteur. La vitesse liquide
dans le réacteur permet de fluidiser ce catalyseur mais ne permet pas d'entraîner
celui ci à l'extérieur de la zone réactionnelle avec les effluents liquides. L'ajout
et le soutirage de catalyseur en continu est possible et permet de compenser la désactivation
du catalyseur.
[0009] Le brevet US2003/0021738 montre une nouvelle mise en oeuvre en lit bouillonnant permettant
de plus de séparer dans le réacteur les effluents gaz des effluents liquide. Cette
mise en oeuvre nouvelle est intéressante car elle permet d'évacuer les effluents liquides
séparément des effluents gazeux, tout en assurant un recyclage de liquide au réacteur,
cette séparation s'effectuant aux conditions de température et de pression du réacteur.
Elle constitue une mise en oeuvre évoluée des technologies slurry et lit bouillonnant
adaptée à l'hydroconversion des résidus permettant de limiter le nombre d'équipements
haute pression de la zone réactionnelle tout en maintenant un contrôle aisé des paramètres
opératoires importants (niveau du liquide et niveau du catalyseur dans le réacteur).
[0010] Le brevet US 3,231,488 montre qu'il est également possible d'obtenir un hydroraffinage
de charges lourdes en présence d'un catalyseur soluble. Dans ce brevet, les inventeurs
revendiquent que des métaux injectés sous une forme organo-métallique (l'ensemble
formant un précurseur catalytique) puissent former en présence d'autres substances
(telles que les asphaltènes des colloides), en présence d'hydrogène et ou d'H2S une
phase catalytique finement dispersée permettant l'hydroraffinage du résidu après injection
dans la charge. Cet agent catalytique traverse alors la zone réactionnelle sans être
séparé du liquide dans le réacteur. Bien que cela ne soit pas connu avec précision,
la taille des particules de la phase catalytique formées dans ce type de procédé reste
suffisamment petite pour qu'il soit difficile de fluidiser ces particules dans la
zone réactionnelle sans les entraîner avec le liquide. On parle alors d'une mise en
oeuvre en slurry contrairement au procédé précédent mis en oeuvre en lit bouillonant.
Des exemples de réacteurs fonctionnant selon les principes propres aux lits en suspension
(slurry) et aux lits bouillonnants ainsi que leurs principales applications sont par
exemple décrits dans « Chemical reactors,
P. Trambouze, H. Van landeghem et J.P. Wauquier, ed. Technip (1988).
[0011] Dans le brevet US 4,244,839 , C.L. Aldridge et R.Bearden revendiquent une phase catalytique,
notamment pour l'hydroconversion des résidus, préparé à partir d'un précurseur catalytique
contenant un composé métallique décomposable thermiquement qui est contacté avec une
charge contenant du carbone conradson puis mis en contact à haute température en présence
d'hydrogène et d'H2S. De nombreux précurseurs catalytiques peuvent jouer le rôle de
composé métallique décomposable thermiquement; dans ce brevet sont évoqués le naphténate
de molybdène, de chrome, de vanadium, de cobalt, de nickel, le résinate de tungstène
ou de titane, l'acide phosphomolybdique...La liste n'est pas exhaustive.
[0012] D'une manière générale, l'action de ces composés métalliques est maintenant assez
bien connue: dans certaines conditions, préférentiellement en présence de sulfure
d'hydrogène et de température, ces sels, acides ou composés contenant des métaux des
groupes II, III, IV, V, VIB, VIIB ou VIII se décomposent et se sulfurent pour former
les sulfures métalliques dont l'activité catalytique dans les procédés d'hydroconversion
favorise les réactions de craquage, d'hydrogénation, d'hydrodésulfuration, d'hydrodéazotation
et d'hydrodémétallation (...) des hydrocarbures lourds. La complexation du ou des
atomes métalliques avec des structures organiques complexes telles que les résines
ou les asphaltènes présents dans les charges lourdes semble acquise et permet de former
une phase catalytique de très petites particules contenant une phase active à base
de sulfure métallique et de coke. Ainsi, pour ce type de procédé en slurry, on a injecté
dans une zone en amont du réacteur un précurseur catalytique dans une charge hydrocarbonée
lourde puis on a activé ce précurseur pour obtenir une phase catalytique finement
dispersée qui est alors injectée dans le réacteur et qui s'écoulera avec les produits
liquides.
[0013] Cette mise en oeuvre en slurry pourrait s'avérer avantageuse par rapport à la mise
en oeuvre en lit bouillonnant dans certaines conditions. En effet, la fine dispersion
de la phase catalytique en mode slurry peut permettre de favoriser l'hydrogénation
et la conversion des très grosses structures hydrocarbonées, telles que les résines
et les asphaltènes, dont la conversion ultime est rendue difficile sur les catalyseurs
supportés à cause de l'accessibilité plus limitée des sites actifs à l'intérieur des
pores. Dans le cas de charges fortement métallisées également, un procédé en slurry
peut s'avérer très avantageux car les métaux, connus pour favoriser la désactivation
du catalyseur, sont évacués en continu avec le catalyseur finement dispersé et ne
s'accumulent plus sur le catalyseur supporté (ce qui nécessiterait alors la mise en
oeuvre d'ajouts et de soutirages de catalyseur très importants). On voit bien que
cette mise en oeuvre est particulièrement intéressante si la désactivation est importante.
[0014] Mentionnons également le brevet EP 0559 399 qui propose de mettre en oeuvre simultanément
un catalyseur supporté en présence d'un catalyseur dispersé de type slurry, formé
par décomposition d'un précurseur catalytique tel qu'un naphténate de métal. En présence
d'injection d'aromatique, cela permet de limiter la quantité d'insolubles formés dans
les produits et donc d'améliorer la stabilité des produits.
[0015] Cependant, pour que la mise en oeuvre en slurry soit efficace, il convient de maîtriser
parfaitement la transformation du précurseur catalytique. Ainsi, Cyr et al.., dans
le brevet US 5,578,197 mentionnent que le précurseur catalytique, s'il est chauffé
pendant un certain temps dans des conditions non appropriées, peut conduire à une
formation de coke importante pendant les réactions d'hydroconversion (ils mentionnent
la formation de grosses particules dont la taille peut aller jusqu'à 4 mm; ces particules
se comporteraient dans le réacteur comme un catalyseur et non une phase catalytique
et auraient donc beaucoup de mal à être entraînées avec le liquide, ce qui induirait
des risques d'agglomérations et de bouchage à l'intérieur du réacteur). Cyr et al.
proposent un mélange contrôlé dans des conditions douces pour favoriser la dispersion
avant le chauffage du précurseur et l'introduction du précurseur ou de la phase catalytique
dans le réacteur.
[0016] De nombreuses mises en oeuvre du précurseur de molybdène sont présentées dans la
littérature. Ainsi le brevet 4,244,839 propose le mélange du précurseur catalytique
avec la charge en amont du réacteur et l'injection directe dans celui-ci (Fig.1 du
brevet cité) en présence d'hydrogène et d'H2S. Il n'est pas mentionné de préchauffe
de la charge en amont du réacteur. Cependant, pour qu'un procédé d'hydroconversion
des résidus opère dans des conditions favorables, il est indispensable de préchauffer
la charge et d'augmenter sa pression en accord avec les conditions requises pour faire
la réaction, avant son introduction dans le réacteur. Il est donc vraisemblable qu'un
tel dispositif conduise à une dégradation thermique du précurseur de molybdène avant
son introduction dans le réacteur et nuise à son activité catalytique ultérieure.
[0017] Dans le brevet 3,674,682, un procédé d'hydroconversion en slurry est revendiqué.
Là encore, le catalyseur dispersé est injecté en amont du réacteur avec la charge
et l'hydrogène ce qui produira vraisemblablement sa dégradation thermique comme évoqué
dans le paragraphe précédent.
[0018] Dans le brevet 6,043,182, on revendique un mode de préparation d'un précurseur catalytique
en amont d'un réacteur. Le précurseur catalytique sous forme aqueuse est mélangé avec
un hydrocarbure pour former une émulsion puis est chauffé pour éliminer l'eau avant
le réacteur . Là encore, on risque une dégradation thermique du complexe organométallique
formé avec les composés lourds une fois la phase aqueuse évaporée avant l'introduction
dans le réacteur.
[0019] Dans le brevet 5,108,581, on propose un procédé d'hydroconversion des résidus incluant
une zone de préparation du précurseur catalytique: mélange avec un hydrocarbure lourd
puis sulfuration dans une enceinte à au moins 500°F pendant un certain temps nécessaire
à la transformation du précurseur de molybdène en sulfure avant l'introduction dans
le réacteur d'hydroconversion. Un tel dispositif est complexe car il nécessite un
contact avec un agent sulfurant dans une enceinte spécifique. Pour éviter la dégradation
thermique de la charge, il est nécessaire de maintenir la température vraisemblablement
sous 350°C ce qui impose certainement un temps de sulfuration assez long et nécessite
donc de disposer d'une enceinte assez grande pour que le mélange séjourne pendant
le temps nécessaire.
[0020] Ainsi, dans tous les procédés de l'art antérieur, en l'absence de contrôle strict
des conditions de température (i.e. opérer en-dessous de 350°C), il y a dégradation
thermique partielle du précurseur catalytique. Il en résulte une activation limitée
du précurseur en phase catalytique et la formation de particules de taille importante,
souvent collantes, difficiles à évacuer de la zone réactionnelle et qui pourraient
sédimenter, coker et boucher le réacteur.
Néanmoins, l'activation du catalyseur nécessite le contact, en présence de molécules
lourdes, du précurseur catalytique avec un agent sulfurant tel que le sulfure d'hydrogène
(H2S). Ce contact génère la sulfuration du ou des métaux contenus dans le précurseur
catalytique et cette réaction est d'autant plus rapide que la température est élevée.
Si la température n'est pas assez élevée, des réactions de dégradation thermique du
précurseur rendant plus difficile sa sulfuration peuvent être observées pendant le
déroulement de la sulfuration.
[0021] Pour pallier à ces inconvénients, l'art antérieur propose le contrôle des conditions
de mélange et d'exposition à la température. Celà allonge cependant le temps de préparation
du catalyseur et induit des investissements supplémentaires.
[0022] On a recherché un autre procédé permettant une activation suffisante mais sans dégradation
du précurseur catalytique. De façon inattendue, et contrairement aux techniques antérieures,
le procédé de l'invention apporte une solution d'une extrême simplicité de mise en
oeuvre, et pour les réalisations en lit bouillonnant, il utilise des dispositions
déjà existantes dans les unités industrielles, réduisant ainsi les coûts d'installation.
L'invention remédie également aux inconvénients des procédés de l'art antérieur.
Résumé de l'invention :
[0023] Plus précisément, l'invention concerne un procédé d'hydroconversion dans une zone
réactionnelle de charges hydrocarbonées lourdes liquides contenant du soufre , en
présence d'hydrogène et d'une phase solide catalytique , ladite phase solide étant
obtenue à partir d'un précurseur catalytique, procédé dans lequel le précurseur catalytique
est injecté dans une partie des produits liquides de conversion qui contiennent du
sulfure d'hydrogène dissous et des asphaltènes et/ou des résines, dans des conditions
de température et de pression proches de celles de leur sortie de la zone réactionnelle
et le mélange obtenu réagit dans la zone réactionnelle.
[0024] L'invention consiste donc à injecter le précurseur catalytique dans une partie des
produits liquides de la réaction contenant du sulfure d'hydrogène dissous, dans des
conditions aussi proches que possible des conditions de température et de pression
en sortie du réacteur. Dans les procédés d'hydroconversion, la réaction est en effet
généralement exothermique et la température la plus élevée est généralement rencontrée
à la sortie du réacteur. Les produits liquides de la réaction contiennent une partie
importante de sulfure d'hydrogène dissous provenant de l'hydrodésulfuration des molécules
de la charge qui s'effectue lors des réactions d'hydroconversion. Enfin, les produits
liquides de la réaction contiennent également des fractions de la charge non converties
en quantité non négligeables telles que les asphaltènes qui formeront avec le sulfure
de métal la phase catalytique recherchée.
Il est important de rester, au moment de l'injection du précurseur dans le procédé,
dans des conditions proches de celles rencontrées en sortie de réacteur. La température
doit en effet rester la plus élevée possible à proximité de la température du réacteur
pour favoriser la sulfuration du précurseur catalytique. Si par contre, la température
est bien plus élevée que dans le réacteur, une baisse de la concentration en soufre
dans le liquide, résultant de la désorption de molécules contenant du soufre tel que
l'H2S dissous sera observée limitant également la sulfuration du précurseur catalytique.
La pression doit également rester proche de la pression en sortie du réacteur; une
baisse de pression trop importante aurait un effet similaire à une augmentation de
température ; une augmentation de pression n'aurait par contre aucun effet néfaste
sur le conditionnement du précurseur.
On veillera donc à ce que la température Tmel, température de mélange, résultant du
contact du précurseur avec les produits liquides de conversion, soit préférentiellement
comprise dans l'intervalle Ts +/- 50°C (Ts= température de leur sortie de la zone
réactionnelle), préférentiellement +/-10°C, et que la pression totale de mise en contact
Pmel soit préférentiellement au moins égale à la Ps -20 bars (Ps= pression totale
Ps en sortie de zone réactionnelle), préférentiellement - 10 bars ou -5 bars, et de
préférence comprise dans l'intervalle Ps +/- 20 bars ou Ps +/- 10 bars, préférentiellement
Ps +/-5 bars.
Généralement la température Tmel supérieure à 350°C, et de préférence comprise entre
380 et 500°C.
[0025] De préférence, le précurseur catalytique est injecté dans lesdits produits liquides
dont la température Tmel est comprise dans l'intervalle Ts +/- 50°C (Ts=température
à la sortie de la zone réactionnelle desdits produits liquides) préférentiellement
+/- 10°C et la pression totale Pmel est au moins égale à Ps-20 bars (Ps=pression à
la sortie de la zone réactionnelle desdits produits liquides), préférentiellement
-10 bars ou -5 bars, et de préférence comprise dans l'intervalle Ps +/- 20 bars ou
Ps +/-10 bars, préférentiellement Ps +/-5 bars.
Généralement la température Tmel supérieure à 350°C, et de préférence comprise entre
380 et 500°C.
[0026] Ces conditions favorables se retrouvent dans la (les) lignes de recyclage des effluents
de réaction (avant séparation totale de l'hydrogène sulfuré), qu'elle(s) soit (soient)
externe ou interne au réacteur.
[0027] Avantageusement, l'invention concerne donc plus précisément l'injection d'un précurseur
catalytique en présence de produits de la réaction d'hydroconversion , par exemple
dans une ligne de recyclage du liquide interne à la zone réactionnelle où l'on trouve
la présence de sulfure d'hydrogène, une température élevée favorable à la sulfuration
rapide du précurseur et des asphaltènes. Les conditions de pression et de température
rencontrées dans ces conditions restent en effet très proches des conditions de sortie
du réacteur, à la perte de charge et à la variation de pression hydrostatique dans
la ligne de recyclage près, aux éventuelles pertes thermiques près.
Plus particulièrement, la présente invention concerne un procédé d'hydroconversion
de charge lourde mettant en oeuvre un précurseur catalytique injecté, de préférence
régulièrement, dans un ou plusieurs réacteurs pouvant être munis de moyens de recyclage
interne des fractions liquides, dans des conditions permettant son activation optimale
sans dégradation.
Ces lignes de recyclage interne du liquide sont connues de l'homme de l'art et déjà
largement utilisées dans les réacteurs en lit bouillonnant pour recycler une partie
du liquide et augmenter la vitesse superficielle du liquide dans le réacteur et favoriser
l'ébullition du catalyseur supporté dans les procédés mettant en oeuvre ce type de
catalyseur, tels que les procédés d'hydroconversion de résidu du type H-Oil. Leur
utilisation comme zone de contact initial d'un précurseur catalytique est une innovation
proposée dans le cadre de cette invention.
Dans un mode de réalisation ,les produits de conversion issus de la zone réactionnelle
sont séparés dans un séparateur interne liquide/gaz ,et le précurseur catalytique
est injecté dans la partie liquide recyclée vers la zone réactionnelle.
Dans un autre mode de réalisation , les produits de conversion issus de la zone réactionnelle
sont séparés dans un séparateur liquide/gaz externe, et le précurseur catalytique
est injecté dans la partie liquide recyclée vers la zone réactionnelle.
Dans un autre mode de réalisation, le précurseur catalytique est injecté avant la
séparation liquide/gaz externe et est recyclé à la zone réactionnelle avec les produits
de conversion recyclés.
[0028] On pourra également injecter le précurseur catalytique dans la zone réactionnelle,
directement ou par l'intermédiaire d'une zone de mélange fonctionnant aux conditions
proches de celles de la sortie du réacteur, dans un endroit où le précurseur rencontrera
des produits de conversion avec de l'hydrogène sulfuré dissous (par ex. dans la chambre
de distribution du réacteur). Ces modes de réalisation présentent cependant l'inconvénient
de moins maîtriser la dispersion et ou le mélange dans le liquide du précurseur catalytique
compte-tenu de la présence possible de catalyseur supporté et de bulles de gaz, ce
qui conduit à des performances inférieures à celles obtenues avec les autres modes
d'injection cités.
Tous ces modes de réalisation sont utilisés seuls ou en combinaison.
[0029] Les précurseurs catalytiques envisageables dans le cadre de l'invention sont typiquement
des composés organo-métalliques, des sels ou des acides, liés à un ou plusieurs métaux
des groupes II, III, IV, V, VIB, VIIB ou VIII, tels que les composés à base de molybdène
comme le naphténate de molybdène, l'octoate de molybdène, l'heptamolybdate d'ammonium
ou l'acide phospho-molybdique.
Les conditions favorables à l'hydroconversion sont en général les suivantes:
- Pression totale comprise entre 10 et 500 bars, préférentiellement 20-300 bars
- Pression partielle d'hydrogène comprise entre 10 et 500 bars, préférentiellement 20-300
bars
- Température comprise entre 300 et 600°C, préférentiellement entre 350 et 500°C
- Temps de séjour des hydrocarbures liquide dans la zone réactionnelle entre 5 mn et
20hr, préférentiellement entre 1 h et 10hr
[0030] Afin de favoriser la dispersion du précurseur catalytique dans les effluents de réaction,
il peut être intéressant d'introduire le précurseur en mélange avec une charge d'hydrocarbures
pompable dans les conditions de l'injection et contenant des molécules polyaromatiques
favorisant la dispersion du ou des métaux telles que les résines ou les asphaltènes.
Cet hydrocarbure liquide contiendra alors préférentiellement des fractions du résidu
atmosphérique telles que les distillats sous vide ou les résidus sous vide.
Selon un mode préféré de l'invention, la température dans la ligne d'injection (avant
la mise en contact du précurseur catalytique avec les produits liquides de conversion)
sera inférieure à 200° de façon à éviter toute dégradation thermique du précurseur
avant sa transformation en phase catalytique. Le précurseur catalytique sera en suite
mis au contact avec au moins une partie des effluents de la réaction, dans des conditions
proches des conditions de la sortie du réacteur considéré pour l'injection ,tel que
décrit précédemment.
Le précurseur est de préférence injecté régulièrement et de préférence de façon continue.
Il peut aussi être injecté de façon intermittente selon les besoins du procédé.
[0031] Plusieurs zones réactionnelles peuvent s'enchaîner avec un ou plusieurs réacteurs
en série ou de plusieurs trains en parallèle de réacteurs en série, les réacteurs
pouvant comporter des moyens de recyclage propres du liquide, et des moyens de séparation
en aval des réacteurs.
Dans le cas d'un ensemble de plusieurs réacteurs en série, le précurseur catalytique
sera préférentiellement injecté au contact des effluents de réaction du premier réacteur.
Ledit premier réacteur comportera préférentiellement des moyens de recyclage interne
du liquide. Les autres réacteurs peuvent comporter également lesdits moyens. Entre
2 réacteurs successifs, au moins un moyen de séparation externe est avantageusement
disposé afin de dégazer au moins partiellement l'effluent.
[0032] Par ailleurs, des moyens de séparation par distillation permettront éventuellement
de séparer les fractions lourdes (point d'ébullition généralement égal ou supérieur
à celui de la charge) des effluents de réaction issus de la zone (ou des zones) réactionnelle(s)
(et de préférence de la dernière zone lorsque le procédé en comporte plusieurs). Une
partie au moins est recyclée ainsi qu'une partie de la phase catalytique (contenue
dans lesdites fractions) en amont du procédé, à l'entrée de l'un des réacteurs (généralement
au premier réacteur) en mélange avec sa charge liquide. On favorise la conversion
des fractions résiduelles et on augmente la quantité de phase catalytique dans la
zone réactionnelle.
[0033] De façon habituelle, il est prévu une zone de préchauffe de la charge et du gaz contenant
l'hydrogène.
Afin de limiter la floculation (dans certaines conditions) des composés lourds non
convertis tels que les asphaltènes, une coupe aromatique (à forte aromaticité telle
que par exemple une coupe HCO de craquage catalytique) peut être injectée dans le
procédé, par exemple avec la charge en amont d'une des zones (réacteurs) du procédé
ou avec l'effluent avant la distillation et par exemple avec la charge fraîche, ou
au niveau du séparateur externe lorsqu'il existe ou de la distillation.
Ces modes peuvent être combinés.
[0034] Les produits de conversion seront, à l'issue de l'hydroconversion, de façon habituelle
séparés, de préférence par distillation.
[0035] L'invention concerne également un dispositif incluant au moins un réacteur avec une
zone réactionnelle (6) contenant une phase catalytique formée à partir d'un précurseur
catalytique, au moins une conduite (4) pour l'introduction d'une charge lourde liquide
contenant du soufre, des asphaltènes et/ou des résines, et une conduite amenant de
l'hydrogène (3), au moins une conduite d'évacuation des produits de conversion liquides
et au moins une conduite pour l'injection du précurseur catalytique dans au moins
une partie des produits de conversion liquides, saturée en H2S et contenant des asphaltènes
et/ou des résines.
[0036] De préférence, ce dispositif comprend , reliée à la conduite d'évacuation des produits
de conversion liquides, une conduite de recyclage (8) vers la zone réactionnelle d'au
moins une partie des produits de conversion liquides, saturée en H2S et contenant
des asphaltènes et/ou des résines, et une conduite pour l'injection du précurseur
catalytique dans ladite conduite (8) de recyclage. Avantageusement, le liquide recyclé
a été au moins partiellement dégazé par passage dans un séparateur liquide/gaz externe
ou interne au réacteur, pour séparer une fraction liquide-gaz ou liquide.
[0037] Dans un mode de réalisation avantageux, le dispositif est muni d'une conduite externe
au réacteur pour évacuer les effluents (dont les produits de conversion liquides)
hors du réacteur , d'une conduite (14) pour l'injection du précurseur catalytique
dans la conduite (7), d'un moyen de séparation liquide/gaz (20) externe au réacteur
pour séparer une partie des produits de conversion liquides contenant du sulfure d'hydrogène
dissous, des asphaltènes et/ou des résines, ladite partie étant au moins partiellement
recyclée vers la zone réactionnelle par une conduite (8).
[0038] Dans un autre mode, le dispositif est muni d'une conduite externe au réacteur pour
évacuer les effluents (dont les produits de conversion liquides) hors du réacteur
, d'un moyen de séparation liquide/gaz (20) externe au réacteur pour séparer une partie
des produits de conversion liquides contenant du sulfure d'hydrogène dissous, des
asphaltènes et/ou des résines ,ladite partie étant au moins partiellement recyclée
vers la zone réactionnelle par une conduite (8) et le dispositif étant muni d'une
conduite (10 ou 11) pour l'injection du précurseur catalytique dans la conduite de
recyclage(8).
[0039] Dans un autre mode, le dispositif est muni d'une conduite (12) pour l'injection du
précurseur catalytique dans la chambre de distribution du réacteur qui contient H2S
dissous grâce au mélangeage de la charge avec une partie de l'effluent recyclé.
[0040] Dans un autre mode, le dispositif est muni d'une conduite (13) pour l'injection du
précurseur catalytique directement dans la zone réactionnelle.
[0041] Dans un autre mode, le dispositif est muni d'un séparateur liquide/gaz interne (20)
pour séparer une partie des produits de conversion liquides contenant du sulfure d'hydrogène
dissous, des asphaltènes et/ou des résines, ladite partie étant évacuée et au moins
en partie recyclée vers la zone réactionnelle par une conduite (8), et le dispositif
étant muni d'une conduite (10 ou 11) pour l'injection du précurseur catalytique dans
la conduite de recyclage(8).
[0042] Les modes décrits sont utilisés seuls ou en combinaison.
[0043] Le dispositif peut comporter au moins 2 réacteurs successifs avec chacun une zone
réactionnelle (6) contenant une phase catalytique formée à partir d'un précurseur
catalytique, avec un premier réacteur tel que décrit ci-dessus, muni d'une conduite
de recyclage de l'effluent issu du premier réacteur vers ledit premier réacteur, le
liquide séparé non recyclé étant envoyé dans la zone réactionnelle suivante ou évacué.
[0044] Dans une réalisation préférée, le dispositif comporte au moins 2 réacteurs successifs
avec chacun une zone réactionnelle (6) contenant une phase catalytique formée à partir
d'un précurseur catalytique, avec un premier réacteur tel que décrit précédemment,
ledit dispositif comprenant pour chaque réacteur une conduite de recyclage de liquide
après dégazage au moins partiel dans un séparateur liquide/gaz , le liquide séparé
non recyclé étant envoyé dans la zone réactionnelle suivante ou évacué.
[0045] Par ailleurs, le dispositif (dans sa généralité) comprend avantageusement au moins
une colonne de distillation située après la dernière zone réactionnelle, pour séparer
les fractions lourdes des effluents de réaction qui contiennent une partie de la phase
catalytique, et une conduite pour recycler une partie au moins desdites fractions
en amont avec sa charge liquide.
[0046] Avantageusement, le dispositif est muni d'au moins une conduite pour introduire une
coupe aromatique dans la charge en amont d'au moins un réacteur et/ou dans l'effluent
avant distillation.
[0047] Les figures 1 à 4 illustrent l'invention :
- la figure 1 représente un réacteur avec une ligne de recyclage issue d'un séparateur
externe et des modes de réalisation de l'injection de précurseur catalytique.,
- la figure 2 montre une ligne de recyclage issue d'un séparateur interne et également
des modes de réalisation de l'injection de précurseur catalytique,
- la figure 3 inclut les 2 types de ligne de recyclage issue d'un séparateur gaz/liquide
interne,
- la figure 4 représente une zone à 2 réacteurs ,chacun ayant une ligne de recyclage
issue de séparateur interne.
[0048] Selon un premier mode de réalisation de l'invention (figure 1), on réalise l'hydroconversion
des résidus dans une zone réactionnelle constituée d'un seul réacteur. La charge d'hydrocarbures
lourds, avantageusement constituée essentiellement de composés issus du fond de la
distillation atmosphérique ou de la distillation sous vide d'une fraction pétrolière,
s'écoule dans une ligne (1) à une température permettant son écoulement, variant généralement
entre 50° et 180° en fonction de la nature de la charge et de ses propriétés d'ébullition.
La charge est ensuite mise en pression (généralement entre 10 et 500 bars, souvent
aux alentours de 100-300 bars), par exemple grâce à des pompes (15) puis préchauffée
sans craquage thermique , par exemple dans un four (16). Sur les charges pétrolières
de type résidu, on limite volontairement la température en sortie des fours à 300-380°,
préférentiellement 350°C, pour éviter tout craquage et toute dégradation thermique
liée à la température.
La charge en pression et ainsi préchauffée (2) est ensuite mélangée à un gaz (3) contenant
de l'hydrogène et de préférence une proportion très importante d'hydrogène préchauffé
, de préférence dans un four séparé (17), à une température pouvant aller de 100 à
800°, et préférentiellement comprise entre 300 et 600°.
Le mélange de la charge avec le gaz contenant l'hydrogène permet d'ajuster la température
du mélange charge + gaz (4) à une température proche de celle de la réaction (typiquement
380-500°C) sans dégrader la charge thermiquement.
L'ensemble est alors introduit dans le réacteur (18) dans une zone de mélange (5)
située en amont de moyens de distribution (19) (sur la fig.1 chambre de distribution
du réacteur) permettant la répartition uniforme sur la section de la zone réactionnelle
du gaz et du liquide.
D'autres modes de conditionnement de la charge sont également possibles: on peut par
exemple mélanger la charge (1) et le gaz (3) contenant l'hydrogène avant le four de
préchauffe de charge(16). On peut également introduire d'une part le liquide en pression
et préchauffé et d'autre part le gaz en pression et préchauffé séparément dans la
zone réactionnelle. Il faut alors simplement veiller à augmenter la pression de la
charge et la température de chacun des flux pour satisfaire aux conditions de température
et de pression requises pour effectuer la réaction.
Le gaz (3) mélangé à la charge et contenant de l'hydrogène provient généralement en
partie du recyclage des fractions gazeuses non condensées en aval de la zone réactionnelle,
éventuellement purifiées pour éliminer l'H2S formé pendant la réaction et auxquelles
on aura ajouté un appoint d'hydrogène pour compenser la consommation d'une partie
de ce gaz dans la zone réactionnelle.
[0049] Le mode d'introduction de la charge et de l'hydrogène décrit dans le cas présent
est uniquement illustratif et ne limite pas l'invention. Tous ces types de conditionnement
de la charge sont bien connus de l'homme du métier.
[0050] La réaction s'effectue dans la zone du réacteur (6) (réactionnelle) située au dessus
de moyens de distribution (19) dans laquelle se trouve éventuellement un catalyseur
supporté, sous forme de billes ou d'extrudés de diamètre équivalent généralement compris
entre 0.25 et 10 mm et de masse volumique de grain sec généralement compris entre
1000 et 5000 kg/m3. La zone réactionnelle est préférentiellement une zone sensiblement
allongée dans laquelle la vitesse superficielle du liquide est suffisante pour maintenir
les catalyseurs supportés en ébullition (VSL > VMF) et pour éviter la décantation
et la sédimentation de toutes les particules formées à partir du précurseur catalystique
dans le réacteur et éviter l'entraînement de toutes les particules de catalyseur supporté
(VSL < UT).
[0051] En sortie du réacteur, les effluents gaz et liquide (7) (incluant la phase catalytique
constituée des particules formées à partir du précurseur catalytique) sont évacués
vers un dégazeur (20) externe à l'enceinte réactionnelle. Le catalyseur supporté reste
dans l'enceinte réactionnelle car la vitesse superficielle du liquide n'est pas suffisante
pour provoquer son entraînement. Le dégazeur (20) a pour fonction de désengager l'essentiel
du gaz (au moins les grosses bulles) d'une partie du liquide. Le liquide au moins
partiellement dégazé (8) est recyclé vers l'entrée du réacteur (18) à travers une
pompe (21) permettant de lui redonner la pression nécessaire. Le gaz et le liquide
non dégazé sont évacués par la conduite (9). Le liquide dégazé (8) et le liquide non
dégazé (7) contiennent encore une grande partie d'H2S dissous, car la température
et la pression sont sensiblement celles du réacteur (18), aux pertes thermiques et
aux pertes de charge des équipements près. Il est donc possible d'ajouter en aval
du réacteur (18) le précurseur catalytique. Grâce au recyclage interne, celui ci sera
ensuite réintroduit dans le réacteur (18) Le précurseur sera immédiatement soumis
à une température élevée en présence d'H2S ce qui permettra la sulfuration du précurseur
et la formation de fines particules au contact des asphaltènes non convertis à l'issue
du passage dans le réacteur.
[0052] Le précurseur catalytique est injecté par une pompe directement au contact des produits
de la réaction ou en dilution avec une charge d'hydrocarbures contenant préférentiellement
des résines ou des asphaltènes, dont la viscosité à une température inférieure à 190°C
(afin d'éviter toute dégradation thermique du précurseur catalytique) permet le transport
et le pompage.,
[0053] Sur la figure 1 et les autres figures, on a représenté plusieurs points possibles
pour l'injection du précurseur catalytique. Ces modes ne sont pas limités aux réalisations
précises des figures et sont utilisables seuls ou en combinaison.
[0054] Le précurseur catalytique peut être injecté dans un liquide saturé en H2S et au moins
partiellement dégazé (circulant dans la conduite de recyclage (8)) en amont (référence
10) ou (référence 11) en aval de la pompe d'ébullition (21) ou dans la chambre de
distribution (5) du réacteur (référence 12), ou directement dans la zone réactionnelle
(référence 13) ou en amont du dégazeur (référence 14).
[0055] Dans chacun de ces cas, le précurseur catalytique rencontrera de l'H2S à haute température
et des asphaltènes non convertis. Les injections (10) et (11), grâce à l'absence de
bulles de gaz permettent cependant de mieux contrôler le mélange et représentent donc
une mise en oeuvre privilégiée de l'invention. De plus, la température de contact
entre le précurseur et les effluents y est plus élevée qu'en (12) par exemple, car
l'effluent n'est pas dilué avec la charge fraîche. Il en résultera une activation
plus efficace.
[0056] On notera que la figure 1 présente un mode préféré avec recyclage d'une partie de
l'effluent issu de la réaction ,mais il est également possible de ne pas recycler,
les points d'injection étant alors (12) ou (13).
[0057] En sortie du dégazeur, une séparation gaz liquide s'effectue en pression dans le
ballon (22). Le liquide, sortant en fond du séparateur (22) est généralement envoyé
après détente vers un fractionnement permettant de récupérer les coupes pétrolières
converties et les fractions résiduelles. Le gaz, sortant en tête du séparateur (22)
passe ensuite dans un train de séparateurs, duquel on peut extraire les incondensables
dont l'hydrogène qui sont souvent recomprimés et recyclés dans le procédé en amont
de la zone réactionnelle après traitement.
[0058] La figure 2 représente un autre mode de réalisation de l'invention différent du premier
par le fait que le dégazage en sortie du réacteur est effectué en interne au réacteur
(18), les autres dispositions décrites ci-dessus étant valables pour ce mode de réalisation.
Le mélange d'hydrocarbures liquides et d'hydrogène est injecté au travers d'un distributeur
(19) dans le réacteur (18). On ne reprendra pas ici la description du conditionnement
de la charge identique à la figure précédente.
Si du catalyseur est présent dans le réacteur , le débit de liquide dans le réacteur,
résultant du débit de charge fraîche (4) et du recyclage interne (8) est contrôlé
de telle manière que le lit de catalyseur soit mis en expansion. Le niveau de catalyseur
est contrôlé grâce au recyclage (8) du liquide.
En sortie de la zone réactionnelle (6), après une séparation gaz/liquide dans un séparateur
interne (20) des fluides issus de la réaction, lesdits fluides sont divisés alors
en deux fractions: une fraction contenant la majeure partie du liquide est recyclée
par la conduite (8) vers la pompe d'ébullition (21) et une autre partie est soutirée
du réacteur avec le gaz (9).
Le liquide recyclé est réintroduit dans la zone réactionnelle de préférence par une
conduite séparée (figure 2), il pourrait également être introduit dans la conduite
amenant la charge (par exemple (4) sur la fig.2).
On reconnaît les points possibles pour l'injection du précurseur catalytique ,tels
que décrits à partir de la figure 1. Le précurseur catalytique peut être injecté dans
un liquide saturé en H2S et au moins partiellement dégazé (circulant dans la conduite
d'évacuation(7) ou de recyclage (8)) en amont (les deux références 10 et 10') ou (référence
11) en aval de la pompe d'ébullition (21) ou dans la chambre de distribution (5) du
réacteur (référence 12), ou directement dans la zone réactionnelle (référence 13).
Les conditions Ps et Ts sont celles régnant au niveau du séparateur interne (20).
Avantageusement, sur la partie liquide/gaz soutirée par la conduite (9) une séparation
gaz/liquide est effectuée dans le ballon (22), les dispositions relatives à cette
partie qui sont décrites en fig.1 conviennent.
[0059] Pour les figures 3 et 4, on ne reprendra pas ici la description du conditionnement
de la charge identique à celui des la figures précédentes.
[0060] La figure 3 représente un troisième mode de réalisation de l'invention, différant
du second par le fait que le séparateur (20) situé dans le réacteur (18) est maintenant
un ensemble de moyens permettant de séparer le liquide du gaz et non le liquide d'un
mélange gaz-liquide. Il en résulte que l'effluent (24) du réacteur est maintenant
une phase essentiellement gazeuse (contenant éventuellement des traces de liquide
non séparées). La partie non recyclée des produits liquides est maintenant évacuée
par une ligne (23) située en amont ou en aval (préféré) des moyens permettant de pomper
le liquide (21), mais en amont de la chambre de distribution (19).
En sortie du réacteur de la zone réactionnelle (6), après une séparation gaz/liquide
dans un séparateur interne (20) des fluides issus de la réaction, lesdits fluides
sont divisés alors en deux fractions: une fraction contenant la majeure partie du
liquide est recyclée par la conduite (8) vers la pompe d'ébullition (8) (21) et une
autre partie gazeuse est soutirée du réacteur par la conduite (24).
Le liquide recyclé est réintroduit dans la zone réactionnelle de préférence par une
conduite séparée (figure 3); il pourrait également être introduit dans la conduite
amenant la charge (par exemple (4) sur la fig.3).
On reconnaît les points possibles pour l'injection du précurseur catalytique ,tels
que décrits à partir de la figure 1. Le précurseur catalytique peut être injecté dans
un liquide saturé en H2S et au moins partiellement dégazé (circulant dans la conduite
(7) ou de recyclage (8)) en amont (référence 10) ou (référence 11) en aval de la pompe
d'ébullition (21) ou dans la chambre de distribution (5) du réacteur (référence 12),
ou directement dans la zone réactionnelle (référence 13).
Les conditions Ps et Ts sont celles régnant au niveau du séparateur interne (20).
On notera que la séparation gaz du liquide est effectuée dans le séparateur (20),
de sorte que le ballon (22) décrit sur les figures 1 et 2 n'est pas toujours utile.
[0061] La figure 4 représente un mode de réalisation de l'invention dans lequel on enchaîne
en série plusieurs réacteurs
On reconnaît les dispositions référencées (1) à (23) de la fig.2 pour le premier réacteur
muni d'un séparateur interne.
Dans le cas précis de la figure 4, le deuxième réacteur est alimenté (conduite 26)
par les fractions non vaporisées issues du premier réacteur contenant l'essentiel
des fractions non converties, séparées par un séparateur externe du type (22) de celui
de la figure (2).
Dans une autre disposition (non représentée), le deuxième réacteur peut être alimenté
par la partie liquide non recyclée du premier réacteur muni d'un séparateur interne
du type (20) de la figure 3, cette partie ayant été de préférence dégazée au moins
partiellement.
De l'hydrogène préchauffé ou non est alors généralement introduit dans la charge liquide
du deuxième réacteur (conduite 26). Il est également possible de refroidir l'effluent
liquide issu du premier réacteur avant son introduction au deuxième réacteur.
[0062] Le fait d'ajouter un deuxième réacteur (28) permet pour un volume de réacteur identique
d'améliorer la conversion. En effet, la succession de deux zones de conversion mélangée
de petit volume permet une meilleure conversion qu'une seule zone mélangée de volume
équivalent. Un tel dispositif permet de plus d'imposer un gradient de température
entre les deux réacteurs ce qui peut permettre de mieux contrôler la stabilité des
produits formés, notamment lorsque la conversion du résidu est très élevée. Le fonctionnement
du deuxième réacteur est généralement sensiblement similaire au fonctionnement du
premier réacteur.
Un distributeur (29) permet la bonne distribution du gaz et du liquide. La réaction
s'effectue dans la zone réactionnelle (30) située dans le réacteur au dessus du distributeur
(19), en présence ou non de catalyseur.
Les effluents sont séparés dans un séparateur interne (31) comme dans le mode fig.2,
permettant de recycler une partie des effluents liquides de la réaction (conduite
d'évacuation-recyclage 32) et d'évacuer les effluents gaz-liquide non recyclés (conduite
34).
En aval du réacteur, un séparateur (35) effectue une séparation du gaz, évacué en
tête (conduite 37) et du liquide évacué en fond (conduite 36).
Les produits de conversion sont recyclés par l'intermédiaire d'une pompe (33) vers
la zone réactionnelle.
[0063] Dans le cas de zones réactionnelles multiples comme représenté sur la figure 4, on
procédera à l'injection de précurseur catalytique par une pompe directement au contact
des produits de la réaction du premier réacteur, seul ou en dilution avec une charge
d'hydrocarbures contenant préférentiellement des résines ou des asphaltènes, dont
la viscosité à une température inférieure à 200°C permet le transport et le pompage.
Afin d'éviter toute dégradation thermique du précurseur catalytique, on maintient
préférentiellement sa température sous 190°C.
On reconnaît les points possibles pour l'injection du précurseur catalytique ,tels
que décrits à partir de la figure 2. Le précurseur catalytique peut être injecté dans
un liquide saturé en H2S et au moins partiellement dégazé (circulant dans la conduite
de recyclage (8)) en amont (référence 10) ou (référence 11) en aval de la pompe d'ébullition
(21) ou dans la chambre de distribution (5) du réacteur (référence 12), ou directement
dans la zone réactionnelle (référence 13).
Dans chacun de ces cas , le précurseur catalytique rencontrera de l'H2S à haute température
et des asphaltènes non convertis. Les injections (10) et (13), grâce à l'absence de
bulles de gaz permettent cependant de mieux contrôler le mélange et représentent donc
une mise en oeuvre privilégiée de l'invention.
Il est également possible d'injecter une quantité de précurseur catalytique de façon
similaire au deuxième réacteur. L'injection peut avoir lieu au niveau du deuxième
réacteur, seule ou en combinaison avec une injection au niveau du premier réacteur.
Dès lors, les points d'injection possibles sont les mêmes que précédemment.
[0064] Cependant, le catalyseur dispersé circulant dans le procédé en suivant le liquide,
l'ensemble du catalyseur dispersé injecté au premier réacteur passera au deuxième
réacteur. Il n'est donc pas généralement nécessaire, même si cela est possible d'injecter
du catalyseur dispersé dans les réacteurs en aval
[0065] On peut également envisager une succession de plusieurs réacteurs successifs supérieure
à 2.
1. Procédé d'hydroconversion dans une zone réactionnelle de charges hydrocarbonées lourdes
contenant du soufre , en présence d'hydrogène et d'une phase solide catalytique ,
ladite phase solide étant obtenue à partir d'un précurseur catalytique, procédé dans
lequel le précurseur catalytique est injecté dans une partie des produits liquides
de conversion qui contiennent du sulfure d'hydrogène dissous et des asphaltènes et/ou
des résines, dans des conditions de température et de pression proches de celles de
leur sortie de la zone réactionnelle et le mélange obtenu réagit dans la zone réactionnelle.
2. Procédé selon la revendication 1 dans lequel la température Tmel de mélange, résultant
du contact du précurseur catalytique avec lesdits produits liquides, est comprise
dans l'intervalle Ts +/- 50°C (Ts=température à la sortie de la zone réactionnelle
desdits produits liquides) et la pression totale Tmel est au moins égale à Ps-20 bars
(Ps=pression à la sortie de la zone réactionnelle desdits produits liquides).
3. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le précurseur catalytique
est injecté dans lesdits produits liquides dont la température Tmel est comprise dans
l'intervalle Ts +/- 50°C (Ts=température à la sortie de la zone réactionnelle desdits
produits liquides) et la pression totale Pmel est au moins égale à Ps-20 bars (Ps=pression
à la sortie de la zone réactionnelle desdits produits liquides).
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel la température Tmel
est supérieure à 350°C.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel la température à laquelle
la température Tmel est comprise entre 380°C et 500°C.
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le précurseur catalytique
est, avant sa mise en contact avec les produits liquides de conversion, à une température
inférieure à 200°C.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le précurseur est mélangé
à une charge d' hydrocarbures pompable dans les conditions de l'injection et contenant
des asphaltènes et/ou des résines.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le précurseur catalytique
est un composé organo-métallique, un sel ou un acide à base de molybdène.
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel les produits de conversion
issus de la zone réactionnelle sont séparés dans un séparateur liquide/gaz interne,
et le précurseur catalytique est injecté dans la partie liquide recyclée vers la zone
réactionnelle.
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel les produits de conversion
issus de la zone réactionnelle sont séparés dans un séparateur liquide/gaz externe,
et le précurseur catalytique est injecté dans la partie liquide recyclée vers la zone
réactionnelle.
11. Procédé selon la revendication 10 dans lequel le précurseur catalytique est injecté
avant la séparation liquide/gaz externe et est recyclé à la zone réactionnelle avec
les produits de conversion recyclés.
12. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le précurseur catalytique
est injecté dans la chambre de distribution du réacteur.
13. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le précurseur catalytique
est injecté directement dans la zone réactionnelle.
14. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel les fractions lourdes
obtenues par distillation des effluents de réaction issus de la zone réactionnelle
, ou de la dernière zone réactionnelle lorsque le procédé comporte plusieurs zones
réactionnelles, et qui contiennent une partie de la phase catalytique sont en partie
au moins recyclés en amont du procédé à l'entrée de l'un des réacteurs, en mélange
avec sa charge liquide.
15. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel un catalyseur supporté
est disposé dans la zone réactionnelle et mis en oeuvre sous la forme d'un lit bouillonnant.
16. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel le procédé étant mis
en oeuvre dans la zone réactionnelle est sous forme de lit slurry.
17. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel la charge lourde a
une température d'ébullition supérieure à 340°C pour au moins 90% pds de la charge.
18. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel la charge lourde a
une température d'ébullition supérieure à 540°C pour au moins 80% pds de la charge.
19. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel la charge lourde a
une viscosité inférieure à 40.000 cSt à 100°C.
20. Procédé selon l'une des revendications précédentes dans lequel une coupe lourde aromatique
est injectée dans le procédé.
21. Procédé selon la revendication 20 dans lequel l'injection se fait dans la charge en
amont d'une des zones du procédé, et/ou dans l'effluent avant distillation, et/ou
avec la charge fraîche, et/ou au niveau du séparateur externe et/ou de la distillation.
22. Dispositif incluant au moins un réacteur avec une zone réactionnelle (6) contenant
une phase catalytique formée à partir d'un précurseur catalytique, au moins une conduite
(4) pour l'introduction d'une charge lourde liquide contenant du soufre , des asphaltènes
et/ou des résines, et une conduite amenant de l'hydrogène (3), au moins une conduite
d'évacuation des produits de conversion liquides et au moins une conduite pour l'injection
du précurseur catalytique dans au moins une partie des produits de conversion liquides,
saturée en H2S et contenant des asphaltènes et/ou des résines.
23. Dispositif selon la revendication 22 comprenant , reliée à la conduite d'évacuation
des produits de conversion liquides, une conduite de recyclage (8) vers la zone réactionnelle
d'au moins une partie des produits de conversion liquides, saturée en H2S et contenant
des asphaltènes et/ou des résines, et une conduite pour l'injection du précurseur
catalytique dans ladite conduite (8) de recyclage.
24. Dispositif selon l'une des revendications 22 à 23 muni d'une conduite externe au réacteur
pour évacuer les effluents hors du réacteur ,d'une conduite (14) pour l'injection
du précurseur catalytique dans la conduite (7), d'un moyen de séparation liquide/gaz
(20) externe au réacteur pour séparer une partie des produits de conversion liquides
contenant du sulfure d'hydrogène dissous, des asphaltènes et/ou des résines ,ladite
partie étant au moins partiellement recyclée vers la zone réactionnelle par une conduite
(8).
25. Dispositif selon l'une des revendications 22 à 24 muni d'une conduite externe au réacteur
pour évacuer les effluents hors du réacteur , d'un moyen de séparation liquide/gaz
(20) externe au réacteur pour séparer une partie des produits de conversion liquides
contenant du sulfure d'hydrogène dissous, des asphaltènes et/ou des résines ,ladite
partie étant au moins partiellement recyclée vers la zone réactionnelle par une conduite
(8) et le dispositif étant muni d'une conduite (10 ou 11) pour l'injection du précurseur
catalytique dans la conduite de recyclage(8).
26. Dispositif selon l'une des revendications 22 à 25 muni d'une conduite (12) pour l'injection
du précurseur catalytique dans la chambre de distribution du réacteur.
27. Dispositif selon l'une des revendications 22 à 26 muni d'une conduite (13) pour l'injection
du précurseur catalytique directement dans la zone réactionnelle.
28. Dispositif selon l'une des revendications 22 à 27 muni d'un séparateur liquide/gaz
interne (20) pour séparer une partie des produits de conversion liquides contenant
du sulfure d'hydrogène dissous, des asphaltènes et/ou des résines, ladite partie étant
évacuée et au moins en partie recyclée vers la zone réactionnelle par une conduite
(8), et le dispositif étant muni d'une conduite (10 ou 11) pour l'injection du précurseur
catalytique dans la conduite de recyclage(8).
29. Dispositif comportant au moins 2 réacteurs successifs avec chacun une zone réactionnelle
(6) contenant une phase catalytique formée à partir d'un précurseur catalytique, avec
un premier réacteur selon l'une des revendications 22 à 28 muni d'une conduite de
recyclage de l'effluent issu du premier réacteur vers ledit premier réacteur, le liquide
séparé non recyclé étant envoyé dans la zone réactionnelle suivante ou évacué.
30. Dispositif comportant au moins 2 réacteurs successifs avec chacun une zone réactionnelle
(6) contenant une phase catalytique formée à partir d'un précurseur catalytique, avec
un premier réacteur selon l'une des revendications 22 à 27, ledit dispositif comprenant
pour chaque réacteur une conduite de recyclage de liquide après dégazage au moins
partiel dans un séparateur liquide/gaz, le liquide séparé non recyclé étant envoyé
dans la zone réactionnelle suivante ou évacué.
31. Dispositif selon l'une des revendications 22 à 29 comprenant au moins une colonne
de distillation située après la dernière zone réactionnelle, pour séparer les fractions
lourdes des effluents de réaction qui contiennent une partie de la phase catalytique
,et une conduite pour recycler une partie au moins desdites fractions en amont à l'entrée
de l'un des réacteurs en mélange avec sa charge liquide.
32. Dispositif selon l'une des revendications 22 à 31 muni d'au moins une conduite pour
introduire une coupe aromatique dans la charge en amont d'au moins un réacteur et/ou
dans l'effluent avant distillation.