[0001] La présente invention se rapporte à un dispositif de projection d'au moins un fluide,
notamment d'eau, pour la production de neige artificielle, appelé également canon
à neige, et plus particulièrement à un dispositif permettant de régler le débit de
neige produite.
[0002] Pour la production de neige artificielle, on sait qu'il est important d'ajuster le
débit D du dispositif en fonction de la température atmosphérique T pour produire
une quantité Q de neige, comme représenté sur la figure 1.
[0003] En matière de canon à neige à débit variable, il existe principalement deux familles.
[0004] Les canons à neige de la première famille comprennent au moins un gicleur à débit
variable. Pour obtenir la variation de débit, le gicleur comprend un siège de forme
conique avec une soupape susceptible de se translater selon l'axe de la surface conique
du siège de manière à faire varier le débit. Un tel dispositif est décrit dans la
demande de brevet EP-1.386.668. Même si ce dispositif permet de régler en théorie
le débit d'une manière continue, la translation de la soupape n'assure pas un réglage
précis du débit si bien qu'il est nécessaire de prévoir un débitmètre afin de contrôler
cette translation.
[0005] Les canons à neige de la seconde famille comprennent plusieurs gicleurs à débit fixe,
le débit du canon étant ajusté en fonction du nombre de gicleurs à l'état passant.
[0006] Selon un premier mode de réalisation, illustré par la figure 2A, le canon à neige
comprend une tête 10 sur laquelle sont rapportés plusieurs gicleurs 12, trois sur
la figure. En amont du canon à neige, une ou plusieurs vannes 14 sont prévues pour
autoriser ou non le passage de l'eau en direction du gicleur ou du groupe de gicleurs
correspondant. Selon une variante illustrée par le document FR-2.795.494, les vannes
sont disposées au niveau du sol, et chaque vanne est reliée à un gicleur ou un groupe
de gicleurs par l'intermédiaire d'un conduit, les gicleurs d'un même groupe ne pouvant
avoir que le même état ouvert ou fermé. En variante, comme illustré par le document
US-2001/030242, les vannes sont disposées en amont de la tête sur laquelle sont rapportées
les gicleurs. Dans toutes les variantes, la tête comprend autant de conduits 16 que
de vannes. Aussi, pour des raisons d'encombrement et pour obtenir un produit industrialisable,
ce canon ne peut comprendre qu'un nombre limité de gicleurs ou groupe de gicleurs,
au plus trois, si bien que le réglage du débit ne peut se faire que par un nombre
limité de paliers, égal au nombre de gicleurs ou groupe de gicleurs.
[0007] Selon un second mode de réalisation, illustré par la figure 2B, le canon comprend
une tête 20 comprenant une pluralité de modules 22 superposables comportant chacun
au moins un gicleur à débit fixe 24. Chaque module comprend un conduit assurant la
continuité fluidique du module du dessous vers le module du dessus et un clapet 26
autorisant ou non le passage du fluide vers le module du dessus, à l'exception du
module supérieur. Ainsi, en commandant les différents clapets, on peut ajuster le
débit du module. Même si ce type de canon simplifie la fabrication grâce à la présence
de modules identiques empilables, il ne donne pas pleinement satisfaction car il n'offre
qu'un nombre limité de réglages du débit ou un nombre réduit de paliers en raison
de l'ordre imposé du changement d'état des clapets.
[0008] Dans les deux cas, en raison du nombre réduit de paliers, comme illustré sur la figure
1, la quantité de neige produite peut ne pas être optimale à une température donnée.
En effet, si la température atmosphérique est T1, la quantité produite est Q1 en utilisant
le palier de réglage P1 alors que théoriquement il serait possible de produire une
quantité de neige Qt supérieure, pour la même durée.
[0009] Le document US-3.979.061 décrit un canon à neige avec des sorties d'eau rapportées
au niveau d'un conduit annulaire entourant un canal de projection d'air. Selon ce
document, chaque sortie d'eau comprend un clapet permettant de commander le passage
ou non de l'eau. Même si le dispositif décrit permet de contrôler le débit d'eau,
sa fabrication est relativement onéreuse en raison de sa conception.
[0010] Enfin, selon une autre problématique des dispositifs de l'art antérieur, il est nécessaire
de prévoir des moyens pour dégeler les gicleurs, les clapets et les canalisations
ou de prévoir des moyens pour purger l'ensemble. En effet, les canons à neige sont
soumis à des contraintes climatiques extrêmes si bien que lorsque les gicleurs sont
à l'état fermé, le fluide immobile dans les canalisations tend à geler et à obstruer
lesdites canalisations.
[0011] Aussi, la présente invention vise à pallier les inconvénients de l'art antérieur
en proposant un dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour
la production de neige artificielle permettant d'optimiser la quantité de neige produite
dont la conception permet d'obtenir des coûts de fabrication adaptés au marché.
[0012] A cet effet, l'invention a pour objet un dispositif de projection d'au moins un fluide,
notamment d'eau, pour la production de neige artificielle, se présentant sous la forme
d'une tête allongée comprenant une pluralité de modules superposés les uns sur les
autres, avec une pluralité de moyens de projection de fluide rapportés sur la longueur
de ladite tête, caractérisé en ce que chaque module comprend un conduit traversant,
débouchant au niveau des surfaces supérieure et inférieure du module, les conduits
de chaque module étant disposés les uns à la suite des autres de manière à former
un conduit principal d'alimentation, au moins un conduit secondaire reliant le conduit
traversant à au moins un moyen de projection de fluide rapporté au niveau de la surface
dudit module ainsi qu'un clapet autorisant ou non le passage du fluide prévu entre
le conduit traversant et ledit au moins un moyen de projection de fluide.
[0013] Selon l'invention, il est possible d'obtenir à partir de sorties à débit fixe une
variation du débit quasi continue, ce qui permet d'optimiser la quantité de neige
produite en ajustant au mieux le débit du dispositif à la température atmosphérique.
De plus, la conception du dispositif permet d'obtenir des prix de revient adaptés
au marché.
[0014] Selon un autre objectif, le dispositif de la présente invention vise à limiter les
risques de gel.
[0015] D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description qui va suivre
de l'invention, description donnée à titre d'exemple uniquement, en regard des dessins
annexés sur lesquels :
- la figure 1 est un diagramme illustrant la quantité de neige produite en fonction
du débit en fluide et de la température ambiante,
- la figure 2A est une représentation schématique illustrant un premier mode de réalisation
d'un canon à neige selon l'art antérieur,
- la figure 2B est une représentation schématique illustrant un autre mode de réalisation
d'un canon à neige selon l'art antérieur,
- la figure 3 est une vue en élévation de face du dispositif selon l'invention,
- la figure 4 est une coupe longitudinale du dispositif de l'invention selon la ligne
IV-IV de la figure 3,
- la figure 5 est une coupe transversale du dispositif de l'invention selon la ligne
V-V de la figure 4, illustrant un module avec des gicleurs à l'état fermé,
- la figure 6 est une coupe transversale du dispositif de l'invention selon la ligne
VI-VI de la figure 4, illustrant un module équipé de moyens de nucléation,
- la figure 7 est une coupe transversale du dispositif de l'invention selon la ligne
VII-VII de la figure 4, illustrant un module avec des gicleurs à l'état passant, et
- la figure 8 est une coupe transversale du dispositif de l'invention selon la ligne
VIII-VIII de la figure 4, illustrant la base du dispositif.
[0016] Sur les figures 3 à 8, on a représenté en 10 un dispositif pour la projection d'au
moins un fluide pour la production de neige artificielle, appelé également canon à
neige.
[0017] Ce dispositif comprend une tête 12 sur laquelle sont rapportées une pluralité de
sorties de fluide 14 de préférence à débit fixe, disposées à différents niveaux. Pour
la suite de la description, la hauteur ou la longueur de la tête 12 correspond à la
direction de juxtaposition ou d'empilement des différents niveaux.
[0018] La tête 12 permet de propulser ou projeter, via les sorties 14, au moins un fluide
à base d'eau ou d'un mélange d'eau et d'air qui se transforme en neige par nucléation.
La tête 12 est rapportée par l'intermédiaire d'une embase 16 sur un support (non représenté)
qui peut ou non intégrer une perche. La tête 12 est connectée à une alimentation en
fluide, notamment à une alimentation en eau, éventuellement à une alimentation en
air. Le réseau fluidique n'est pas représenté car il est connu en soi par l'homme
de l'art.
[0019] Selon l'invention, la tête 12 comprend un conduit principal d'alimentation 18, susceptible
de s'étendre sur la hauteur de la tête 12, avec en partie inférieure des moyens de
connexion à au moins une alimentation en fluide, ainsi que des conduits secondaires
20 reliant chaque sortie 14 au conduit principal d'alimentation 18, un clapet 22 autorisant
ou non le passage du fluide étant interposé entre chaque sortie 14 et le conduit principal
d'alimentation 18.
[0020] Par sortie de fluide 14, on entend pour la suite de la demande un moyen de projection
de fluide sous la forme d'un gicleur ou un ensemble de moyens de projection de fluide
sous la forme chacun d'un gicleur dont l'état passant ou fermé ne peut être commandé
qu'en même temps. Le débit de la sortie de fluide correspond au débit du gicleur ou
à la somme des débits de l'ensemble des gicleurs. Les gicleurs ne sont pas plus détaillés
car ils sont connus de l'homme de l'art.
[0021] A titre d'exemple, selon les figures 3 et 4, chaque sortie comprend deux gicleurs,
les conduits secondaires se scindant en un nombre adéquat de branches en fonction
du nombre de gicleurs, deux en l'occurrence, le clapet 22 étant interposé entre le
conduit principal d'alimentation 18 et la ou les bifurcations.
[0022] Selon l'invention, la tête permet, à partir d'un seul conduit principal d'alimentation
s'étendant sur la hauteur de la tête et d'un nombre restreint de clapets ou de sorties,
d'obtenir un grand nombre de combinaisons susceptibles de constituer chacune un palier.
Compte tenu du nombre important de paliers, il est possible d'obtenir à partir de
sorties à débit fixe une variation du débit quasi continue, ce qui permet d'optimiser
la quantité de neige produite en ajustant au mieux le débit du dispositif à la température
atmosphérique.
[0023] Par ailleurs, le fait de prévoir deux gicleurs pour un seul clapet permet de réduire
le nombre de pièces en mouvement ce qui se traduit par un dispositif moins coûteux
et plus fiable.
[0024] Selon un mode de réalisation préféré et illustré par les figures 3 et 4, la tête
comprend une pluralité de modules référencés de bas en haut 24.1, 24.2, 24.3, 24.4,
superposés les uns sur les autres, tous obtenus à partir d'une même ébauche contribuant
ainsi à réduire les coûts de réalisation.
[0025] Chaque module comprend deux surfaces sensiblement plates et parallèles, une surface
inférieure 26 et une surface supérieure 28, permettant de superposer les modules les
uns sur les autres, et une paroi périphérique comprenant une surface avant 30 sensiblement
cylindrique, au niveau de laquelle sont rapportés les gicleurs, prolongée vers l'arrière
par une portion sensiblement parallélépipédique 32, comme illustré sur les figures
5 à 7.
[0026] Pour l'acheminement des fluides, chaque module comprend un conduit 34 traversant,
débouchant au niveau des surfaces supérieure 26 et inférieure 28, sensiblement perpendiculaire
auxdites surfaces 26, 28, disposé à proximité de la surface avant 30, sensiblement
parallèle à ladite surface avant 30. Ainsi, lorsque les modules sont empilés les uns
sur les autres, les conduits 34 de chaque module sont disposés les uns à la suite
des autres de manière à former le conduit principal d'alimentation 18. Cet agencement
qui prévoit un conduit d'alimentation en fluide à proximité de la surface extérieure
au niveau de laquelle sont rapportés les gicleurs permet de limiter les risques de
gel. En effet, le module supérieur étant de préférence laissé à l'état passant, l'eau
circule à l'intérieur du conduit principal d'alimentation sur la hauteur de la tête
ce qui permet de maintenir la zone portant les gicleurs à une température positive,
limitant ainsi les risques de gel.
[0027] En complément, chaque module comprend un alésage 36 débouchant à l'intérieur du conduit
34, s'étendant vers l'arrière (en direction opposée à la surface avant 30) formant
une partie du conduit secondaire 20.
[0028] Chaque module comprend également d'une part une sortie de fluide 14 comprenant au
moins un gicleur, dans le cas présent deux gicleurs 38 rapportés sur la surface avant,
de préférence chacun à une extrémité de ladite surface 30, et d'autre part, au moins
un conduit 40 reliant chaque gicleur 38 à l'alésage 36, formant l'autre partie du
conduit secondaire 20. Chaque conduit 40 est de préférence rectiligne et débouche
d'une part dans l'alésage 36 et d'autre part à l'extérieur du module au niveau de
la surface avant 30 de la tête. L'extrémité 42 du conduit 40 débouchant vers l'extérieur
comprend des moyens de fixation d'un gicleur 38. Ces moyens de fixation ainsi que
les moyens d'étanchéité entre le module et le gicleur ne sont pas plus détaillés car
ils sont à la portée de l'homme de l'art.
[0029] Cet agencement permet d'obtenir des modules compacts ce qui permet de limiter les
risques de gel, avec un prix de revient compétitif grâce à leur conception.
[0030] En complément, chaque module comprend avantageusement au moins un conduit 44, de
préférence deux, débouchant au niveau des surfaces supérieure 26 et inférieure 28,
s'étendant parallèlement au conduit 34, de manière à former lorsque les modules sont
empilés les uns sur les autres un conduit d'alimentation en air s'étendant sur la
hauteur de la tête 12.
[0031] Selon une autre caractéristique de l'invention, certains modules peuvent comprendre
des moyens de nucléation 46 intégrés avantageusement dans le conduit 40 qui a un diamètre
supérieur dans ce cas, comme illustré sur la figure 6. De préférence, les conduits
40 et 44 sont disposés de telle manière que lorsque le conduit 40 a un faible diamètre
et ne contient pas de moyens de nucléation 46, les conduits 40 et 44 ne communiquent
pas, comme illustré sur les figures 5 et 7, alors que lorsque le conduit 40 a un diamètre
supérieur et contient des moyens de nucléation 46, les conduits 40 et 44 communiquent.
Cet agencement permet d'optimiser la production car les modules sont tous obtenus
à partir de la même ébauche seul le diamètre du conduit 40 étant modifié pour intégrer
les moyens de nucléation.
[0032] Selon un mode de réalisation préféré, les moyens de nucléation 46 se présentent sous
la forme d'un cylindre 48 ayant un diamètre ajusté à celui du conduit 40 dans lequel
il est susceptible d'être placé, avec d'une part en périphérie une gorge 50 susceptible
de communiquer avec le conduit 44 d'arrivée de l'air, et d'autre part à l'intérieur,
un conduit 52 débouchant à une seule extrémité orientée vers un gicleur afin d'alimenter
en air ledit gicleur, au moins un orifice 54 permettant de faire communiquer la gorge
50 et le conduit 52. Des moyens d'étanchéité 56 sont prévus entre le diamètre extérieur
du cylindre 48 et le conduit 40 afin que ledit cylindre 48 forme un obturateur et
interdise l'écoulement de l'eau en direction du gicleur.
[0033] Chaque module comprend également un clapet 22 susceptible d'occuper deux états, un
premier état dit passant, illustré par la figure 5, dans lequel il autorise l'écoulement
d'un fluide entre le conduit principal d'alimentation 18 et une sortie de fluide 14,
et un second état dit fermé, illustré par la figure 7, dans lequel il interdit l'écoulement
d'un fluide ente le conduit principal d'alimentation 18 et une sortie de fluide 14.
[0034] Selon un mode de réalisation, le clapet 22 comprend d'une part une surface formant
siège 58 prévue au niveau de l'intersection entre les conduits 34 et 40 et d'autre
part un boisseau 60 dont une partie de la surface extérieure est susceptible de coopérer
avec le siège, ledit boisseau mobile en translation étant susceptible d'occuper deux
positions, une première position correspondant à l'état passant, dans laquelle le
boisseau 60 est écarté du siège 58 et permet l'écoulement du fluide, et une seconde
position correspondant à l'état fermé, dans laquelle le boisseau 60 est plaqué contre
le siège 58 et s'oppose à l'écoulement du fluide.
[0035] Afin de commander le mouvement de translation alternatif du boisseau 60, ce dernier
comprend une tige 62 qui s'étend à l'intérieur du conduit 40 de manière sensiblement
coaxiale. L'extrémité libre de la tige 62 comprend un plongeur 64 intégré dans des
moyens 66 électromagnétiques assurant le mouvement de translation alternatif dudit
plongeur. Ces moyens 66 électromagnétiques sont disposés à l'arrière de la tête et
sont protégés par un élément de protection 68. Cet agencement permet de faciliter
l'accès auxdits moyens électromagnétiques et de disposer le conduit principal d'alimentation
18 au plus près de la surface avant 30 et des gicleurs.
[0036] Selon un mode de réalisation, les moyens 66 électromagnétiques tendent à maintenir
le boisseau 60 plaquer contre le siège 58 lorsqu'ils sont alimentés en courant électrique,
des moyens 69 de rappel sous forme d'un ressort tendant à écarter le boisseau 60 du
siège 58 lorsque les moyens 66 électromagnétiques ne sont pas alimentés en courant
électrique.
[0037] Les moyens électromagnétiques ne sont pas plus détaillés car ils sont connus de l'homme
de l'art. Par ailleurs, d'autres solutions techniques de type hydraulique pneumatique
ou mécanique pourraient être envisagées pour assurer le mouvement alternatif du boisseau
60.
[0038] Selon une autre caractéristique de l'invention, le boisseau 60 a une forme sensiblement
cylindrique et s'étend de manière à se loger dans un alésage 70 disposé à l'opposée
du conduit 40, ledit alésage formant une portée assurant un meilleur guidage en translation
du boisseau 60. Pour améliorer l'écoulement du fluide à l'intérieur du conduit principal
18, le boisseau 60 comprend un conduit traversant 72.
[0039] Comme illustré sur la figure 2, la tête 12 comprend une pluralité de modules ayant
une sortie fluidique avec un débit fixe, lesdits modules étant empilés les uns sur
les autres. Des moyens d'étanchéité peuvent être prévus entre les modules pour limiter
les fuites de fluide au niveau du conduit principal d'alimentation 18 et du ou des
conduits 44 d'alimentation en air.
[0040] En partie supérieure de la tête, un obturateur 74 est rapporté sur la surface supérieure
du module supérieur afin d'obturer le conduit principal d'alimentation 18 et le ou
les conduits 44 d'alimentation en air.
[0041] Les modules comprenant des moyens de nucléation sont disposés entre certains modules
non équipés de moyens de nucléation. Leurs nombre et dispositions sont déterminés
par l'homme de l'art afin d'obtenir une nucléation optimale.
[0042] En partie inférieure, la tête 12 comprend une embase 16 sur laquelle sont rapportés
les modules, ladite embase comprenant des moyens de raccordement aux différents fluides,
notamment des moyens 76 de raccordement à l'eau et des moyens 78 de raccordement à
l'air. Cette embase comprend également des conduit(s) et/ou logement(s) 80 pour le
passage de fil ou câble pour l'alimentation électrique des moyens permettant de contrôler
le mouvement alternatif du boisseau.
[0043] Le principe de fonctionnement du dispositif de production de neige artificielle de
l'invention est maintenant décrit au regard des différentes figures.
[0044] En fonctionnement, la tête 12 est alimentée en eau via le conduit principal d'alimentation
18. Pour limiter le gel de la tête, le clapet du module supérieur est toujours mis
à l'état passant en premier. L'eau qui circule sur toute la hauteur de la tête limite
le risque de gel des conduits et gicleurs des modules inférieurs.
[0045] Si aucun des moyens électromagnétiques n'est alimenté en courant électrique, pour
chaque module, les moyens 69 de rappel tendent à maintenir écarté le boisseau 60 du
siège 58, les modules sont alors à l'état passant et les gicleurs des modules propulsent
de l'eau et/ou de l'air. Pour commander la fermeture des gicleurs d'un module, il
convient alors d'alimenter en courant électrique les moyens électromagnétiques dudit
module afin de commuter le clapet à l'état fermé.
[0046] Selon une autre caractéristique de l'invention, pour obtenir un grand nombre de paliers
et de la sorte une variation quasi continue du débit, la tête comprend au moins quatre
modules ou sorties, une sortie avec un débit de 1.X, deux sorties avec un débit chacune
de 2.X et une dernière sortie de 5.X pour obtenir une variation de débit de l'ordre
de 0 à 10.X avec dix paliers d'une unité, X étant un réel.
[0047] Selon l'art antérieur, le dispositif de la figure 2B n'autorise que quatre paliers
avec quatre modules.
[0048] Ainsi, avec une tête comprenant un premier module A avec un débit de 1.X, deux modules
B et C avec un débit chacun de 2.X et un dernier module D avec un débit de 5.X, on
obtient les combinaisons suivantes :
|
1.X |
2.X |
3.X |
4.X |
5.X |
6.X |
7.X |
8.X |
9.X |
10.X |
A |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
B |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
1 |
1 |
1 |
1 |
C |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
1 |
D |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
Avec 1 correspondant à l'état passant du module et 0 à l'état fermé.
[0049] Selon l'invention, pour un débit susceptible de varier sur une plage allant de l'ordre
de 0 à 100.X, il est possible grâce au dispositif de l'invention d'avoir vingt paliers
de cinq unités avec seulement cinq modules, un premier module A avec un débit de 5.X,
un deuxième module B avec un débit de 10.X, deux modules C et D avec un débit chacun
de 20.X et un dernier module E avec un débit de 50.X.
[0050] Bien entendu, l'invention n'est évidemment pas limitée au mode de réalisation représenté
et décrit ci-dessus, mais en couvre au contraire toutes les variantes, notamment en
ce qui concerne le nombre de gicleurs par module, le nombre de modules, les formes
et dimensions des modules ainsi que la nature du fluide propulsé.
1. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle, se présentant sous la forme d'une tête (12) allongée comprenant
une pluralité de modules (24.1, 24.2, 24.3, 24.4) superposés les uns sur les autres,
avec une pluralité de moyens de projection de fluide (14) rapportés sur la longueur
de ladite tête (12), caractérisé en ce que chaque module comprend un conduit (34) traversant, débouchant au niveau des surfaces
supérieure et inférieure du module, les conduits (34) de chaque module étant disposés
les uns à la suite des autres de manière à former un conduit principal d'alimentation
(18), au moins un conduit secondaire (20) reliant le conduit (34) traversant à au
moins un moyen de projection de fluide (14) rapporté au niveau de la surface dudit
module ainsi qu'un clapet (22) autorisant ou non le passage du fluide prévu entre
le conduit (34) traversant et ledit au moins un moyen de projection de fluide (14).
2. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon la revendication 1, caractérisé en ce que le conduit (34) traversant est disposé à proximité de la surface (30) latérale sur
laquelle est rapporté ledit au moins un moyen de projection de fluide (14).
3. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que les modules (24.1, 24.2, 24.3, 24.4) sont obtenus à partir d'une même ébauche.
4. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que chaque module comprend d'une part un alésage (36) débouchant à l'intérieur du conduit
(34), s'étendant à l'opposée de la surface (30) sur laquelle est rapporté ledit au
moins un moyen de projection de fluide (14), et d'autre part, au moins un conduit
(40) reliant ledit au moins un moyen de projection de fluide (14) à l'alésage (36).
5. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon la revendication 4, caractérisé en ce que chaque module comprend au moins un conduit (44), de préférence deux, débouchant au
niveau des surfaces supérieure et inférieure du module de manière à former lorsque
les modules sont empilés les uns sur les autres un conduit d'alimentation en air s'étendant
sur la longueur de la tête (12).
6. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon la revendication 5, caractérisé en ce que le conduit (40) de sortie du fluide et le conduit (44) d'alimentation en air sont
disposés de telle manière que lorsque le conduit (40) a un faible diamètre, lesdits
conduits (40, 44) ne communiquent pas alors que lorsque le conduit (40) a un diamètre
supérieur, lesdits conduits (40, 44) communiquent.
7. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que chaque clapet (22) comporte d'une part une surface formant siège (58) et d'autre
part un boisseau (60) mobile en translation dont une partie de la surface extérieure
est susceptible de coopérer avec le siège et en ce que chaque module comprend des moyens (66) assurant le mouvement de translation alternatif
du boisseau (60).
8. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon la revendication 7, caractérisé en ce que le boisseau (60) a une forme sensiblement cylindrique et s'étend de manière à se
loger dans un alésage (70) disposé à l'opposée du conduit (40).
9. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon l'une quelconque des revendications précédentes 1 à 8,
caractérisé en ce que la tête (12) comprend au moins quatre sorties, une sortie avec un débit de 1.X, deux
sorties avec un débit chacune de 2.X et une dernière sortie de 5.X pour obtenir une
variation de débit de l'ordre de 0 à 10.X avec dix paliers d'une unité, X étant un
réel.
10. Dispositif de projection d'au moins un fluide, notamment d'eau, pour la production
de neige artificielle selon la revendication 9, caractérisé en ce que la tête (12) comprend cinq sorties, un premier module A avec un débit de 5.X, un
deuxième module B avec un débit de 10.X, deux modules C et D avec un débit chacun
de 20.X et un dernier module E avec un débit de 50.X pour obtenir une variation de
débit de l'ordre de 0 à 100.X avec 20 paliers de cinq unités, X étant un réel.