[0001] L'invention concerne un procédé de détermination de la position et/ou de la vitesse
de l'arbre d'un moteur à courant continu comprenant un induit alimenté via des balais
et un collecteur à lames et destiné à l'entraînement d'un élément mobile du bâtiment.
Elle concerne également un actionneur pour la mise en oeuvre d'un tel procédé.
[0002] Certains actionneurs pour la manoeuvre d'éléments mobiles tels que des portes, des
portails, des volets, des stores, des écrans de projection, des trappes de ventilation
équipant les bâtiments, comprennent des moteurs à courant continu présentant des balais
d'alimentation d'induit.
[0003] Pour commander les manoeuvres de ces éléments mobiles, il est intéressant de connaître
leur position afin de déterminer quand doit être couper l'alimentation du moteur en
fin de course de l'élément ou lorsque celui-ci se trouve en position intermédiaire.
[0004] On connaît du brevet US 5,038,087 un procédé s'appliquant à un moteur à courant continu
avec balais sur l'induit permettant de déterminer par comptage la position déployée
d'un store dont la position enroulée est détectée par butée du moteur. Le calcul de
la position est effectué par comptage des commutations de lames du collecteur sur
les balais du moteur. Cependant, un tel procédé de comptage n'est pas fiable, notamment
quand le moteur fonctionne à faible vitesse ou à vide.
[0005] On connaît de la demande EP 1 333 150, des procédures de correction permettant de
résoudre partiellement les problèmes posés par de tels procédés.
[0006] Le manque de fiabilité est accentué dans les applications où la tension d'alimentation
du moteur est fournie par un convertisseur alimenté sur le réseau électrique alternatif
commercial, par exemple 230 V, 50 Hz. En effet, les convertisseurs à faible coût rayonnent
une composante non négligeable, au moins à une fréquence double de celle du réseau
alternatif. Quand la fréquence de ces parasites rayonnés est voisine de la fréquence
de commutation des balais : leur discrimination est alors très difficile voire impossible.
[0007] Les dispositifs hacheur permettant de réduire la vitesse ou la puissance du moteur
quand l'élément mobile arrive au voisinage d'une position d'arrêt constituent également
une source de parasites non négligeable.
[0008] Par ailleurs, il est connu du brevet US 6,236,175 un procédé de mesure de la vitesse
d'un moteur à courant continu à partir de la mesure de la force contre électromotrice
du moteur. Cependant, le coefficient de force contre électromotrice KEMF, traduisant
la proportionnalité entre la force contre électromotrice et la fréquence de rotation
du moteur, n'est pas constant d'un moteur à l'autre, ni d'ailleurs pour un même moteur,
en particulier parce qu'il dépend du flux magnétique créé par les aimants inducteurs
et que ce flux diminue très sensiblement avec la température. Or, dans une application
de portail ou de porte de garage, la température du moteur peut varier, en saison
hivernale, de -15 °C à + 80 °C en quelques cycles de fonctionnement.
[0009] Le but de l'invention est de fournir un procédé de détermination de la position et/ou
de la vitesse de rotation d'un arbre d'un moteur obviant aux inconvénients cités et
apportant des améliorations par rapport aux procédés connus de l'art antérieur. En
particulier, le procédé selon l'invention permet de calculer de manière précise par
comptage la position et/ou la vitesse de rotation d'un moteur. Le but de l'invention
est également de fournir un actionneur permettant de mettre en oeuvre ce procédé.
[0010] Le procédé selon l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend les phases suivantes:
- détecter et compter les commutations se produisant entre les balais et les lames de
collecteur pour déterminer la position et/ou la vitesse de l'arbre du moteur lorsque
le comptage des commutations est valide et
- mesurer la force contre électromotrice du moteur pour déterminer la position et/ou
la vitesse de l'arbre du moteur lorsque le comptage des commutations n'est pas valide.
[0011] Différents modes d'exécution du procédé sont définis par les revendications dépendantes
2 à 10.
[0012] L'actionneur selon l'invention permet la manoeuvre d'un élément mobile du bâtiment.
Il comprend un moteur à courant continu présentant un induit alimenté via des balais
et un collecteur à lames et des moyens de comptage des commutations entre les balais
et les lames du collecteur. Il est caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de
mesure de la force contre électromotrice du moteur et des moyens d'inhibition de l'utilisation
des moyens de comptage des commutations ou de l'utilisation des moyens de mesure de
la force contre électromotrice du moteur pour calculer la position et/ou la vitesse
de l'arbre du moteur.
[0013] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, un mode d'exécution du procédé de
détermination selon l'invention et un mode de réalisation d'un actionneur selon l'invention.
[0014] La figure 1 est un schéma d'un mode de réalisation d'un actionneur selon l'invention.
[0015] La figure 2 est un schéma illustrant le principe du procédé de détermination selon
l'invention.
[0016] La figure 3 est un ordinogramme d'un mode d'exécution du procédé de détermination
selon l'invention.
[0017] L'actionneur ACT représenté à la figure 1 est destiné à entraîner un élément mobile
LD équipant un bâtiment. Il comprend un moteur à courant continu MOT de type à bobinage
d'induit au rotor, avec collecteur et balais. L'inducteur est préférentiellement constitué
d'aimants permanents au stator. Le moteur est lié cinématiquement à l'élément mobile
par l'intermédiaire d'un frein de déblocage BRK qui permet d'immobiliser l'arbre moteur
lorsque le moteur n'est pas alimenté afin d'éviter que celui-ci ne soit entraîné par
la charge. Le moteur est également lié à la charge par l'intermédiaire d'un réducteur
GER.
[0018] Le moteur MOT est alimenté à partir d'une tension continue UDC, fournie par une batterie
ou par un convertisseur non représenté. Cette tension UDC est appliquée aux bornes
du moteur grâce à des moyens de commande de l'alimentation comprenant un microcontrôleur
CPU commandant des moyens de commutation non représentés permettant de faire tourner
le moteur dans un premier sens ou dans un deuxième sens. Le microcontrôleur est relié
à un récepteur d'ordres non représenté permettant de détecter des ordres émis suite
à une action effectuée par un utilisateur ou suite à un événement détecté par un automatisme.
[0019] Une des fonctions des moyens de commande est de couper l'alimentation du moteur lorsque
l'arbre de celui-ci a atteint une position particulière, correspondant par exemple
à une position intermédiaire prédéfinie ou une position de fin de course de l'élément
mobile LD.
[0020] La position de l'arbre moteur, et donc celle de l'élément mobile entraîné, est mesurée
par comptage. Les moyens de commande provoquent également l'arrêt de l'alimentation
du moteur et éventuellement un bref instant d'alimentation inverse pour permettre
un mouvement inverse de l'élément mobile en cas de détection d'un obstacle. Cette
détection d'obstacle peut, par exemple, être effectuée par une détection d'un ralentissement
anormal du moteur. Les moyens de commande doivent donc permettre de calculer la position
et la vitesse de l'élément mobile aussi précisément que possible.
[0021] Le microcontrôleur présente une sortie 01 permettant de piloter la fréquence ou le
rapport cyclique d'un interrupteur commandé TRU branché en série avec le moteur. Cet
interrupteur commandé est par exemple un transistor MOS dont la grille est raccordée
directement à la sortie O1 du microcontrôleur. Cette sortie est par exemple une sortie
de type PWM. Le fonctionnement de l'interrupteur est de type hacheur abaisseur : la
tension d'induit UM appliquée à l'induit du moteur a une valeur moyenne inférieure
à la tension d'alimentation UDC. Ainsi, il est possible d'engager des phases de fonctionnement
à tension réduite et de produire des rampes d'augmentation de tension ou de décroissance
de tension pour réaliser des phases d'accélération ou de décélération progressive
du moteur.
[0022] Le courant d'induit IM est mesuré à l'aide d'une résistance shunt RS de faible valeur,
dont une borne est reliée à une première borne d'induit du moteur et à la masse électrique
GND. Ainsi, la tension de mesure URS aux bornes du shunt est faible devant la tension
d'alimentation du moteur UDC. Un dispositif de détection comportant au moins un comparateur
CMP permet de transformer en signal logique à deux niveaux (haut et bas), les fluctuations
de courant d'induit IM provoquées par les commutations des lames de collecteur lors
de leur passage en regard des balais.
[0023] La sortie C3 du comparateur CMP est raccordée à une première entrée 11 du microcontrôleur.
Cette entrée est de type numérique : les impulsions logiques correspondent aux commutations
du collecteur. Ces impulsions sont sommées algébriquement (comptées positivement lorsque
le moteur tourne dans un premier sens et comptées négativement lorsque le moteur tourne
dans un deuxième sens dans un compteur CNT qui donne en conséquence l'image de la
position de l'élément mobile. La fréquence des impulsions est aussi calculée. Cette
fréquence est l'image de la vitesse instantanée du moteur et donc de celle de l'élément
mobile. Cette fréquence est stockée dans une mémoire FRQ du microcontrôleur.
[0024] Une deuxième entrée 12 du microcontrôleur est de type analogique. Il s'agit par exemple
de l'entrée d'un convertisseur analogique numérique intégré au microcontrôleur. La
deuxième entrée 12 est reliée à la deuxième borne d'induit du moteur. La masse du
circuit étant reliée à la première borne d'induit du moteur, la tension mesurée par
le convertisseur analogique numérique est donc la tension d'induit UM du moteur.
[0025] Il est connu que cette tension est rigoureusement égale à la force contre électromotrice
dès que le courant d'induit IM est nul, c'est-à-dire quand l'interrupteur commandé
TRU est ouvert pendant un temps suffisant. L'ouverture périodique de l'interrupteur
commandé TRU permet par conséquent la mesure précise de la force contre électromotrice
du moteur, dont la valeur est stockée dans une mémoire référencée EMF.
[0026] La figure 2 représente schématiquement la zone de validité du résultat de mesure
d'impulsions à la sortie C3 du comparateur CMP.
[0027] Il existe au moins une zone où le signal de la sortie C3 ne peut être valablement
considéré pour calculer la position et/ou la vitesse de l'arbre du moteur : soit du
fait d'un trop faible rapport signal/bruit, soit parce que le moteur est légèrement
entraîné par la charge et absorbe un courant nul (dans ce dernier cas la mesure des
commutations est impossible). La limite LIM de cette zone n'est pas déterminée avec
précision, ce que symbolisent les traits verticaux pointillés.
[0028] La détermination de la position de l'arbre moteur est réalisée par comptage tant
que la vitesse de l'arbre (donc la fréquence de commutation VFRQ) est supérieure à
un premier seuil TR1. Dès que la vitesse de la charge devient inférieure à ce seuil,
alors c'est la force contre électromotrice qui est utilisée : la vitesse est obtenue
en déterminant la valeur de la force contre électromotrice et en la divisant par le
coefficient VKEMF. L'intégration de la vitesse donne la position de l'arbre moteur
donc la position de l'élément mobile.
[0029] De manière simplifiée, en prenant un pas de temps constant pour réaliser la somme
algébrique Σ, la valeur VCNT stockée dans le compteur CNT vaut :
VCNT = Σ (VEMF/VKEMF)
[0030] Ainsi, le compteur CNT qui reflète la position de l'élément mobile a donc deux sources
d'incrémentation et de décrémentation : les impulsions issues de la sortie C3 du comparateur
lorsque la vitesse de l'arbre moteur est supérieure à la vitesse seuil TR1 et l'intégration
de la vitesse, calculée à partir de la force contre électromotrice lorsque la vitesse
de l'arbre moteur est inférieure à la vitesse seuil TR1.
[0031] Le coefficient VKEMF est calculé lorsque l'arbre du moteur a atteint une vitesse
TR2 préférentiellement supérieure au seuil de vitesse TR1 : on est ainsi assuré que,
lorsque le coefficient VKEMF est calculé, le signal issu de la sortie C3 du comparateur
présente une fréquence égale à la fréquence des commutations se produisant entre les
balais et les lames du collecteur.
[0032] Le coefficient VKEMF vaut:
[0033] VKEMF = VEMF / VFRQ avec VEMF: valeur de la force contre électromotrice stockée dans
la mémoire EMF et VFRQ: valeur de la fréquence du signal issu de la sortie C3 stockée
dans la mémoire FRQ.
[0034] On enregistre alors VKEMF dans une mémoire KEMF. Cette valeur du coefficient de force
électromotrice est donc en relation avec la température du moteur lors de la mesure,
et correspond à une valeur pratiquement exacte pour l'intervalle de temps suivant
puisque les échauffements ne sont pas instantanés.
[0035] Une procédure de fonctionnement de l'actionneur selon l'invention est décrit en référence
à la figure 3.
[0036] On suppose que, dans une première étape 10, un utilisateur exerce une action sur
un émetteur d'ordres et que cette action est interprétée par l'actionneur comme un
ordre de manoeuvre de l'élément mobile afin que celui-ci atteigne une position cible.
[0037] Suite à la réception de cet ordre, dans une étape 20, le moteur de l'actionneur est
alimenté.
[0038] Dans une étape de test 30, la valeur VFRQ stockée dans la mémoire FRQ est testée.
[0039] Si la valeur VFRQ stockée dans la mémoire FRQ est inférieure au seuil de vitesse
TR1, on passe à l'étape 50 dans laquelle, selon le sens de rotation du moteur, on
incrémente ou décrémente le compteur CNT en utilisant la mesure de la force contre
électromotrice du moteur. La VFRQ est inférieure au seuil de vitesse TR1 notamment
juste après le début de l'alimentation du moteur du fait de l'inertie du rotor du
moteur, de la chaîne cinématique d'entraînement de l'élément mobile et l'élément mobile.
[0040] Dans une étape de test 60, la valeur courante VCNT du compteur CNT est testée.
[0041] Si la valeur VCNT est égale à la valeur Vcible correspondant à la position cible
de l'élément mobile, l'alimentation du moteur est coupée dans une étape 70.
[0042] Dans le cas contraire, la procédure boucle sur l'étape de test 30.
[0043] Si la valeur VFRQ stockée dans la mémoire FRQ est supérieure au seuil de vitesse
TR1, on passe à l'étape 40 dans laquelle, selon le sens de rotation du moteur, on
incrémente ou on décrémente le compteur CNT en utilisant le signal fourni par la sortie
C3 du comparateur CMP. Suite à cette étape, la procédure se poursuit avec l'étape
60 décrite précédemment.
[0044] Le procédé est susceptible de plusieurs variantes.
[0045] Il est par exemple possible que le calcul du coefficient de force contre électromotrice
soit fait au moment où la vitesse du rotor du moteur atteint le seuil de vitesse TR1.
[0046] Le seuil au-delà duquel la mesure de tension cesse d'être valide pour le calcul de
la position de l'arbre du moteur et en deçà duquel la mesure de tension est valide
pour le calcul de la position de l'arbre du moteur peut être un seuil de force contre
électromotrice. En effet, au moins sur un intervalle de valeurs de vitesse comprenant
le seuil de vitesse TR1, l'application donnant les valeurs de force contre électromotrice
en fonction des valeurs de vitesse est bijective. Ainsi, à une valeur de force contre
électromotrice correspond une seule vitesse du rotor.
[0047] Au passage du seuil, une action réduisant la sensibilité du dispositif de détection
des commutations, telle qu'en particulier la mise en fonctionnement "hacheur" de l'interrupteur
commandé, peut être effectuée. Dans ce cas, on active la mesure du coefficient VKEMF
de force électromotrice et on valide l'utilisation de la valeur de force contre électromotrice
pour le calcul de la position du rotor avant d'activer le fonctionnement "hacheur"
de l'interrupteur commandé.
[0048] La valeur de seuil peut être une valeur de seuil d'intensité du courant circulant
dans l'induit du moteur. En dessous d'une certaine valeur filtrée du courant, il est
clair que l'amplitude des ondulations du courant non filtré devient insuffisante pour
détecter les commutations et assurer la validité du signal issu de la sortie C3 du
comparateur CMP. Dans ce cas, un deuxième comparateur est utilisé. Sur une première
de ses entrées est appliquée la tension URS filtrée par un circuit passe-bas, tandis
qu'une tension de référence supérieure à la tension URF est appliquée sur sa deuxième
entrée. La sortie du deuxième comparateur est appliquée sur une troisième entrée du
microcontrôleur.
[0049] De manière plus générale, le procédé selon l'invention consiste à utiliser préférentiellement
le comptage d'impulsions tant que celui-ci est valide, et à utiliser la force contre
électromotrice dans le cas contraire. On profite des périodes de validité du comptage
pour remettre à jour la valeur du coefficient de force électromotrice, ce qui permet
de tenir compte au mieux de la température du moteur.
[0050] Outre l'utilisation de valeurs de seuil sur la vitesse du moteur ou, de manière équivalente,
sur sa force contre électromotrice, il est possible de détecter directement la validité
du comptage des impulsions issues du comparateur CMP et correspondant aux commutations
par analyse de la régularité temporelle desdites impulsions. En effet, compte tenu
de l'inertie mécanique de l'ensemble mobile, il est impossible que les deux intervalles
de temps séparant trois impulsions consécutives diffèrent d'une durée supérieure à
une valeur de seuil temporel donnée, à moins qu'une erreur de détection de commutation
ne se produise.
[0051] Cette troisième valeur de seuil, comme la première valeur de seuil relative à la
vitesse ou comme la deuxième valeur de seuil relative à la force contre électromotrice
sont prédéterminées. Dans une variante de réalisation, elles sont calculées, par exemple
en valeur relative. Ainsi, la première ou la deuxième valeur de seuil sont une fraction
de la valeur la plus grande mesurée au cours d'une phase d'apprentissage, tandis que
la troisième valeur de seuil est une fraction de la valeur la plus faible mesurée
au cours d'une phase d'apprentissage. Un tel calcul permet d'adapter le seuil à chaque
type de moteur et/ou de charge.
[0052] Le fait de tester directement la validité du comptage des impulsions au moyen d'un
test temporel permet de s'adapter immédiatement à une situation où les parasites deviennent
nombreux, par exemple du fait du fonctionnement du hacheur abaisseur. Cependant, il
est aussi possible de déclarer le comptage non valide dès que le hacheur est activé,
ce qui évite d'avoir à réaliser le test temporel.
[0053] Par exemple, un mode d'exécution du procédé consiste, lorsqu'une phase d'activation
du hacheur doit être engagée :
- à réaliser la mesure du coefficient de force électromotrice et à stocker cette valeur
VKEMF en mémoire,
- à passer en mode de mesure de la vitesse et/ou du déplacement de l'arbre moteur par
mesure de la force contre électromotrice,
- à activer le hacheur.
Pour simplifier la description précédente, on a décrit le stockage de valeurs de calcul
dans des mémoires spécifiques. Il est clair pour l'homme du métier que seule la valeur
du coefficient de force électromotrice du moteur doit être stockée en mémoire, entre
deux remises à jour. Les autres valeurs comme la fréquence VFRQ ne sont mémorisées
que pour autant qu'elles servent dans des calculs intermédiaires.
[0054] Le procédé permet de mesurer la température TETA du moteur, sans utiliser de composant
supplémentaire. Comme vu précédemment, le coefficient VKEMF est directement lié à
la température des aimants, une augmentation de la température provoquant une diminution
du coefficient VKEMF. Ensuite, soit une fonction mathématique, soit une lecture dans
une table, est utilisée pour obtenir la valeur de la température TETA pour une valeur
calculée du coefficient VKEMF.
[0055] Alternativement, la mesure de la température est obtenue en utilisant la valeur de
la résistance RA de l'induit, celle-ci étant calculée en divisant la différence (UM
- EMF) par le courant IM.
1. Procédé de détermination de la position et/ou de la vitesse de l'arbre d'un moteur
(MOT) à courant continu comprenant un induit alimenté via des balais et un collecteur
à lames et destiné à l'entraînement d'un élément mobile (LD) du bâtiment,
caractérisé en ce qu'il comprend les phases suivantes:
- détecter et compter les commutations se produisant entre les balais et les lames
de collecteur pour déterminer la position et/ou la vitesse de l'arbre du moteur lorsque
le comptage des commutations est valide et
- mesurer la force contre électromotrice du moteur (MOT) pour déterminer la position
et/ou la vitesse de l'arbre du moteur lorsque le comptage des commutations n'est pas
valide.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le comptage des commutations est valide lorsque la vitesse de l'arbre est supérieure
à une première valeur de seuil.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le comptage des commutations est valide lorsque la force contre électromotrice du
moteur est supérieure à une seconde valeur de seuil.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le comptage des commutations est valide lorsque le courant circulant dans le moteur
est supérieure à une troisième valeur de seuil.
5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le comptage des commutations est valide lorsque l'écart temporel entre deux intervalles
de temps mesurés entre trois commutations consécutives détectées est inférieur à une
quatrième valeur de seuil.
6. Procédé selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la valeur de seuil est prédéterminée.
7. Procédé selon l'une des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la valeur de seuil résulte d'un calcul.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que, lorsque le comptage des commutations est valide, le coefficient (VKEMF) de force
contre électromotrice du moteur liant la force électromotrice et la vitesse du rotor
est calculé et stocké dans une mémoire (KEMF).
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la force contre électromotrice du moteur est utilisée pour déterminer la température
du moteur.
10. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que la température du moteur est obtenue en utilisant la valeur du coefficient (VKEMF)
de force contre électromotrice du moteur.
11. Actionneur (ACT) pour la manoeuvre d'un élément mobile (LD) du bâtiment, comprenant:
- un moteur (MOT) à courant continu présentant un induit alimenté via des balais et
un collecteur à lames et
- des moyens de comptage des commutations entre les balais et les lames du collecteur,
caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de mesure de la force contre électromotrice du moteur et des
moyens d'inhibition de l'utilisation des moyens de comptage des commutations ou de
l'utilisation des moyens de mesure de la force contre électromotrice du moteur pour
calculer la position et/ou la vitesse de l'arbre du moteur.