Arrière-plan de l'invention
[0001] La présente invention concerne une pièce d'horlogerie du genre comportant un mouvement
d'horlogerie, des organes indicateurs horaires, un organe indicateur de lune, entraîné
par le mouvement d'horlogerie et effectuant un tour durant un nombre entier de lunaisons,
des organes indicateurs de calendrier qui sont mobiles par rapport au cadran, et un
mécanisme de calendrier entraîné à partir du mouvement d'horlogerie.
[0002] Les montres à calendrier habituelles sont agencées pour indiquer les grandeurs propres
à un calendrier solaire, plus particulièrement le calendrier julien ou le calendrier
grégorien. Le mécanisme de calendrier est agencé essentiellement pour totaliser le
nombre de jours convenable pour chaque mois, et le cas échéant compter les mois et
incrémenter un compteur des années tous les douze mois. Ce mécanisme est donc simplement
entraîné une fois par jour par le mouvement d'horlogerie, au moyen d'une roue entraînée
par la roue des heures avec un rapport de 1:2.
[0003] La présente invention vise à incorporer à une pièce d'horlogerie des organes indicateurs
du calendrier traditionnel chinois, lequel est encore utilisé de nos jours pour fixer
la date de certaines fêtes et pour l'astrologie chinoise. Or ce calendrier est très
différent par le fait qu'il est avant tout basé sur les lunaisons, dont la durée moyenne
n'est pas égale à un nombre entier de jours. Les mécanismes connus pour l'affichage
des grandeurs du calendrier julien ou d'un autre calendrier solaire ne sont donc pas
utilisables dans ce but.
[0004] Le calendrier chinois est du type luni-solaire, en ce sens qu'il se base sur des
mois lunaires qui correspondent aux lunaisons, tandis que les années chinoises ont
une durée variable afin de se rapprocher dans la mesure du possible des années tropiques,
c'est-à-dire du mouvement apparent du soleil sur l'écliptique. Ce calendrier comporte
un cycle de dix-neuf ans, dit cycle de Chang, qui comporte à peu de chose près des
nombres entiers de lunaisons (235) et d'années tropiques et chinoises (19) et dont
l'origine est fixée de manière à satisfaire la condition historique fixant le Nouvel
An chinois à la deuxième nouvelle lune qui suit le solstice d'hiver, sauf de rares
exceptions. Chacune de ces périodes de dix-neuf années chinoises comprend douze années
ordinaires de douze mois lunaires et sept années dites bissextiles de treize mois
lunaires. Si l'on numérote les années dans le cycle de Chang, les années bissextiles
portent typiquement les numéros 1, 4, 7, 10, 12, 15 et 18. Ces années comportent un
mois lunaire supplémentaire ayant aussi la durée d'une lunaison, qu'on appellera ici
« le mois bis ». Ce mois bis est intercalé entre deux des mois ordinaires, à une position
non cyclique qui dépend des données astronomiques et qui varie donc d'une année bissextile
à une autre. Les mois lunaires qui le suivent conservent le même nom ou numéro que
dans une année ordinaire. Selon l'heure de la nouvelle lune de chaque Nouvel An concerné,
une année ordinaire du calendrier chinois peut comporter 353, 354 ou 366 jours, tandis
qu'une année bissextile peut comporter 383, 384 ou 385 jours.
[0005] Pour plus de données sur le calendrier chinois, le lecteur pourra se référer à l'ouvrage
de Nachum DERSHOWITZ et Edward M. REINGOLD, Calendrical Calculations, Cambridge University
Press, 1997 ; ainsi qu'aux publications de Helmer ASLAKSEN : The Mathematics of the
Chinese Calendar, 13 May 2004, et LeapMonths.nb, Mathematica package, 1999, disponibles
sur le site www.math.nus.edu.sg. On se limitera ici à mentionner que les années chinoises
ne sont pas identifiées par un numéro, mais par une dénomination formée par combinaison
de deux termes comprenant un tronc céleste et un rameau terrestre. Il y a dix troncs
terrestres, formés chacun par l'association d'un des cinq éléments (bois, feu, terre,
métal, eau) avec le terme « Yang », puis avec le terme « Yin » l'année suivante, ce
qui donne un cycle de dix années. Par ailleurs il y a douze rameaux terrestres, portant
les noms d'animaux des douze constellations du zodiaque chinois, qui sont traversées
en douze ans par Jupiter. Par la combinaison des deux cycles de dix et douze ans,
les dénominations des années chinoises se répètent selon un cycle de soixante années.
Résumé de l'invention
[0006] La présente invention a pour objet une pièce d'horlogerie pouvant être réalisée sous
la forme d'une montre à calendrier mécanique et capable d'indiquer les cycles de douze
et treize mois lunaires des années chinoises. A titre additionnel, le calendrier mécanique
devrait aussi pouvoir indiquer les dénominations des années chinoises, en particulier
les troncs célestes et les rameaux terrestres définissant le cycle sexagésimal des
années du calendrier chinois.
[0007] A cet effet, il est prévu une pièce d'horlogerie du genre indiqué en introduction,
caractérisée en ce que ledit calendrier est un calendrier luni-solaire, comportant
des années ordinaires comprenant douze lunaisons et des années bissextiles comprenant
treize lunaisons, et en ce que le mécanisme de calendrier comporte un mobile des lunaisons,
entraîné par le mobile de lune de façon à faire un tour par année ordinaire et par
année bissextile.
[0008] De préférence, le mobile des lunaisons est associé à un indicateur de lunaisons et
le mobile de lune est associé à un indicateur de l'âge de la lune. Ainsi, on peut
lire sur le cadran les numéros respectifs du jour lunaire, c'est-à-dire l'âge de la
lune, et du mois lunaire qui est indiqué par l'indicateur de lunaisons.
[0009] Selon une construction préférée permettant d'obtenir le fonctionnement susmentionné
de l'indicateur de lunaisons, le mécanisme de calendrier comporte une bascule agencée
pour s'appuyer contre une came dite de Chang comprenant dix-neuf, ou un multiple de
dix-neuf, secteurs angulaires de hauteurs respectives petites ou grandes pour représenter
des années à douze ou treize lunaisons, la came de Chang étant entraînée par le mobile
des lunaisons de façon à tourner d'un angle correspondant à un secteur à la fin de
chaque tour dudit mobile. La bascule est actionnée une fois par lunaison par une came
liée au mobile de lune et comporte un premier bec agencé pour faire avancer le mobile
de lunaisons d'un treizième de tour à chaque actionnement de la bascule, et en outre
la bascule est pourvue d'un second bec agencé pour s'engager dans un décrochement
du mobile des lunaisons pour faire avancer ce mobile d'un treizième de tour supplémentaire
au cours de chaque année où la bascule s'appuie contre un secteur de petit rayon de
la came de Chang. De préférence, ledit décrochement se trouve sur une came en forme
de spirale faisant partie du mobile des lunaisons, le second bec étant formé par un
cliquet monté sur la bascule et sollicité par un ressort pour pouvoir s'appuyer élastiquement
contre ladite came.
[0010] La pièce d'horlogerie comporte de préférence d'autres organes indicateurs de calendrier,
qui sont entraînés par le mobile de lunaisons et comprennent : un premier indicateur
d'années, qui fait un tour en douze années et indique les rameaux terrestres, un deuxième
indicateur d'années, qui fait un tour en dix années et indique les troncs célestes
et le terme Yang ou Yin, et un troisième indicateur d'années, qui est lié à la came
de Chang et indique la position de l'année courante dans le cycle de dix-neuf années.
Les indications combinées des premier et deuxième indicateurs d'années forment en
soixante ans le cycle complet des dénominations des années dans le calendrier chinois.
Le troisième indicateur d'années permet à l'utilisateur de voir si l'année en cours
est bissextile et à un horloger de régler les positions des éléments du mécanisme,
le cas échéant.
Description sommaire des dessins
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la
description suivante, qui présente à titre d'exemple non limitatif un mode de réalisation
avantageux en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 représente la face supérieure d'une montre-bracelet, en particulier ses
organes d'affichage, selon un premier mode de réalisation de l'invention,
- la figure 2 est une vue en transparence représentant schématiquement le mécanisme
de calendrier de la montre de la figure 1,
- les figures 3 et 4 sont des vues analogues aux figures 1 et 2 et représentent un deuxième
mode de réalisation de l'invention,
- la figure 5 est une vue analogue à la figure 1 et représente un troisième mode de
réalisation de l'invention,
- la figure 6 est une vue analogue à la figure 2 et représente un quatrième mode de
réalisation de l'invention,
- les figures 7 et 8 sont des vues analogues aux figures 1 et 2 et représentent un cinquième
mode de réalisation de l'invention, et
- la figure 9 est une vue analogue à la figure 1 et représente un sixième mode de réalisation
de l'invention.
Description détaillée d'un mode de réalisation
[0012] La montre-bracelet 20 représentée à la figure 1 comporte de manière classique, sur
sa face supérieure, un cadran 21 associé à une pluralité d'organes indicateurs rotatifs
tels que des aiguilles ou des disques qui tournent en regard de graduations correspondantes
apposées sur le cadran 21. Ces organes indicateurs sont entraînés à partir du mouvement
d'horlogerie de la montre 20, lequel peut être mécanique ou électromécanique. La montre
comporte les organes de commande habituels d'une montre à calendrier, notamment une
tige de commande pourvue d'une couronne extérieure 22 et des moyens de correction
du calendrier. Dans l'exemple décrit ci-dessous, tous les organes indicateurs tournent
dans le sens horaire.
[0013] Les organes d'affichage comprennent d'abord un affichage analogique de l'heure, au
moyen d'une aiguille des heures 24 et d'une aiguille des minutes 25, pour lesquels
la graduation est un tour d'heures habituel 26. Bien entendu, une aiguille des secondes
peut également être prévue, mais elle n'est pas présente dans cet exemple.
[0014] Un indicateur des phases et de l'âge de la lune comporte de manière classique un
disque de lune 27 faisant un demi-tour par lunaison. Le disque 27 est visible dans
un guichet de forme spéciale 28 et il porte deux images 29 de la lune et deux index
30 se déplaçant l'un après l'autre en regard d'une graduation semi-circulaire 31 du
cadran, qui représente 29,5 jours et permet donc de lire la date lunaire.
[0015] Les autres organes indicateurs représentés sur la figure 1 sont des indicateurs propres
au calendrier chinois. Un indicateur de lunaison 33 comporte une aiguille 34 (ou un
disque sur lequel est représentée une aiguille) qui fait un tour par an en regard
d'une graduation 35, divisée en treize champs égaux numérotés qui représentent les
numéros des lunaisons, autrement dit les mois lunaires.
[0016] Un indicateur 36 du cycle de dix-neuf ans, ou cycle de Chang, indique par une aiguille
37 (ou un disque sur lequel est représentée une aiguille) le rang de l'année chinoise
dans le cycle sur une graduation 38 à dix-neuf champs égaux. La lettre B ajoutée à
certains des numéros d'années indique qu'il s'agit d'années bissextiles, c'est-à-dire
comportant treize lunaisons. L'aiguille 37 fait un tour en dix-neuf années chinoises.
[0017] Une aiguille centrale 40 faisant un tour en douze années chinoises indique les rameaux
terrestres sur une graduation 41 divisée en douze champs égaux qui correspondent aux
douze rameaux terrestres, c'est-à-dire aux douze constellations du zodiaque chinois,
traversées en douze ans par Jupiter et portant les noms de douze animaux. Les mêmes
champs de la graduation 41 sont utilisés pour indiquer les signes zodiacaux des heures
chinoises au moyen d'une autre aiguille centrale 42 faisant un tour en vingt-quatre
heures légales. On remarque que les douze champs de la graduation 41 se trouvent chacun
en regard d'un des intervalles du tour d'heures 26, pour simplifier l'aspect du cadran,
mais ce n'est pas indispensable.
[0018] Les noms des animaux sont indiqués ici en anglais et en transcription du chinois
; ils signifient respectivement rat (RAT), boeuf (OX), tigre (TIGER), lièvre (RABBIT),
dragon (DRAGON), serpent (SNAKE), cheval (HORSE), chèvre (GOAT), singe (MONKEY), coq
(CHICKEN), chien (DOG) et porc (PIG).
[0019] Une aiguille des troncs célestes 44 fait un tour en dix années chinoises et indique
les troncs célestes sur une graduation 45 ayant dix champs égaux, formés par cinq
champs des éléments (bois, feu, terre, métal, eau), dont chacun est divisé en deux
parties égales Yang et Yin. La combinaison des indications successives des deux aiguilles
40 et 44 forme le cycle de soixante ans du calendrier chinois.
[0020] Une variante permettant d'obtenir le même résultat consisterait à remplacer les champs
Yang et Yin de la graduation 45 par un indicateur distinct, affichant alternativement
Yang ou Yin. Cette solution pourrait permettre des inscriptions plus grandes sur le
cadran, mais le mécanisme serait plus compliqué.
[0021] Dans la figure 1, on a représenté en outre une aiguille 47 faisant un tour par année
tropique afin de représenter le mouvement du soleil sur l'écliptique, en regard de
quatre symboles 48 des équinoxes et des solstices. Cette indication est indépendante
du calendrier lunaire et elle peut être obtenue au moyen d'une transmission à rapport
de 1:365,25 à partir d'un élément faisant un tour par jour.
[0022] La figure 2 montre le mécanisme 50 entraînant les indicateurs 27, 34, 37, 40 et 44
du calendrier luni-solaire à partir de la roue des heures 51 du mouvement d'horlogerie
de la montre, cette roue étant solidaire de l'aiguille des heures 24. La roue 51 s'engrène
avec une roue 52 faisant un tour en vingt-quatre heures et ayant un doigt 53 qui fait
avancer d'un pas par jour la denture 54 à cinquante-neuf dents du disque de lune 27,
dont la position est arrêtée par un ressort-sautoir 55. Ainsi, le disque 27 fait un
demi-tour en 29,5 jours. Bien entendu, on peut prévoir un autre rapport de transmission
que 1:59, par exemple 16:945, pour que la durée d'une demi-révolution du disque de
lune 27 corresponde plus précisément à la durée moyenne d'une lunaison synodique.
[0023] Le disque de lune 27 est muni d'une came 56 ayant deux bras en forme de spirale 57
disposés symétriquement, dont chacun correspond à une lunaison. Contre cette came
s'appuie un doigt 58 d'une bascule 60 dont l'axe de pivotement est indiqué par 61.
Afin de pouvoir céder élastiquement au-delà d'une certaine force d'appui, le doigt
58 est monté sur la bascule 60 de façon pivotante en 91 et il comporte une lame ressort
92 s'appuyant contre une goupille 93 de la bascule. Un ressort non représenté tend
à faire pivoter la bascule 60 dans le sens de la flèche A, afin de maintenir son doigt
58 constamment en appui contre la came 56.
[0024] Un autre doigt 62 de la bascule 60 sert de palpeur allant s'appuyer contre une came
de Chang 63 qui représente le cycle de Chang de dix-neuf années. A cet effet, le pourtour
de la came 63 est divisé en dix-neuf secteurs ayant une même extension angulaire,
mais un rayon qui peut avoir soit une valeur basse, représentant une année ordinaire
à douze lunaisons comme le fait le secteur 64, ou une valeur haute correspondant à
une année bissextile à treize lunaisons, comme le fait le secteur 65. La came 63 est
solidaire de l'aiguille 37 (figure 1) et d'une roue 66 à dix-neuf dents qui s'engrène
avec une roue intermédiaire 67 dont le nombre de dents est un multiple entier de dix-neuf,
en l'occurrence trente-huit dents.
[0025] L'aiguille des lunaisons 34 représentée à la figure 1 est solidaire d'un mobile des
lunaisons 70 faisant un tour par année du calendrier luni-solaire chinois, cette année
pouvant compter douze ou treize lunaisons comme l'indique la came 63. Le mobile 70
comprend une roue à treize dents 71 maintenue en position par un ressort-sautoir 72,
une came en spirale 73 ayant un décrochement 74, un pignon 75 et un doigt 76 qui,
une fois par an, fait avancer la roue 67 d'une dent et fait donc tourner d'un dix-neuvième
de tour la came de Chang 63 et l'aiguille 37 associée à celle-ci.
[0026] La bascule 60 comporte un premier bec 77 agencé pour faire avancer d'un pas la roue
71, ainsi qu'un second bec 78 formant un cliquet articulé sur la bascule en 79 et
sollicité par un ressort 80 qui le maintient en appui contre la came 73. Les becs
77 et 78 permettent à la bascule de faire pivoter le mobile 70 pas à pas dans le sens
de la flèche B de la manière suivante.
[0027] La bascule 60 est activée une fois par lunaison par la came 56 et pivote alors dans
le sens opposé à la flèche A, jusqu'à ce que son doigt palpeur 62 s'appuie contre
celui des secteurs 64 et 65 qui représente l'année chinoise en cours. Durant chaque
lunaison d'une année bissextile, le doigt palpeur 62 et la bascule sont arrêtés par
un secteur haut 65 de la came de Chang, puis l'autre doigt 58 de la bascule est repoussé
élastiquement par la came 56 qui poursuit sa rotation.
[0028] Au moment où l'avance du disque de lune 27 correspond à une nouvelle lune, l'extrémité
du bras en spirale 57 de la came 56 passe au-delà du doigt 58, de sorte que la bascule
60 est libérée et pivote rapidement dans le sens de A autour du point 61 sous l'effet
de son ressort non représenté. Son bec 77 entre alors en contact avec la denture de
la roue 71 et fait avancer d'un treizième de tour le mobile 70 et l'aiguille des lunaisons
34 de manière instantanée. Durant une année normale (à douze lunaisons), le doigt
62 de la bascule 60 peut s'appuyer contre la came de Chang 63 dans un secteur 64 de
petit rayon, de sorte que la bascule 60 pivote avec une grande amplitude. Son cliquet
78 effectue alors un mouvement relativement grand le long de la came 73 et, au moment
de l'année où ce mouvement s'effectue à proximité du décrochement 74 de la came, il
fait avancer d'un pas supplémentaire le mobile des lunaisons 70, juste avant le pas
normal produit par le bec 77. L'aiguille des lunaisons 34 avance ainsi de deux pas
et se place sur la valeur 1 de la graduation 35.
[0029] Par contre, durant une année bissextile (c'est-à-dire à treize lunaisons), le doigt
62 de la bascule 60 s'appuie contre la came de Chang 63 dans un secteur 65 de grand
rayon, de sorte que le pivotement subséquent de la bascule dans le sens de A n'a qu'une
faible amplitude et le cliquet 78 ne peut pas buter contre le décrochement 74. Il
faut alors treize mouvements de la bascule 60 pour produire un tour du mobile des
lunaisons 70.
[0030] Le doigt 76 est placé sur le mobile 70 dans une position telle qu'il fait avancer
les roues 67 et 66 sous l'action de la bascule 60 à la fin de la dernière lunaison
de l'année chinoise. A ce moment, le passage au Nouvel An chinois est indiqué par
l'aiguille 34 sautant à la lunaison no 1 et l'aiguille 37 sautant à l'année suivante
sur la graduation 38 du cycle de Chang. Ce mouvement est instantané puisqu'il accompagne
celui du mobile 70.
[0031] L'aiguille 40 représentée en figure 1 est solidaire d'une roue centrale des rameaux
terrestres 82 qui fait un tour en douze ans. Cette roue est entraînée par le mobile
70 avec un rapport de transmission de 1:12 au moyen d'un mobile intermédiaire comprenant
une roue 83 qui s'engrène sur le pignon 75 et une roue 84 qui s'engrène sur la roue
82. Par exemple, les nombres de dents des éléments 75, 83, 84 et 82 peuvent être respectivement
13, 52, 26 et 78 dents. Ainsi, dans chacun des douze champs de l'échelle 41 représentant
les rameaux terrestres, l'aiguille 40 effectue treize pas chaque année chinoise, deux
de ces pas étant faits le même jour au cours d'une année ordinaire.
[0032] L'aiguille 44 représentée en figure 1 est solidaire d'une roue des troncs célestes
86 qui est entraînée à partir de la roue centrale 82 de façon à faire un tour en dix
ans, par l'intermédiaire d'un mobile de renvoi comprenant deux roues 87 et 88. Pour
assurer le rapport de transmission de 5:6, les nombres de dents des roues 82, 87,
88 et 86 peuvent par exemple être respectivement de 78, 13, 9 et 45. Selon une variante,
la roue 86 pourrait être entraînée à partir du mobile 70 avec un rapport de 1:10.
[0033] Comme on l'a mentionné plus haut, l'aiguille 42 indiquant les heures chinoises fait
un tour en vingt-quatre heures légales, ce qui est aussi la vitesse de rotation de
la roue 52. Cette aiguille peut donc être solidaire d'une roue centrale non représentée,
qui s'engrène sur une roue 89 de même diamètre, solidaire de la roue 52. Toutefois,
comme la position de l'aiguille 42 pourrait être basée soit sur l'heure lunaire de
Pékin, soit sur l'heure lunaire locale, soit sur un fuseau horaire quelconque, il
serait souhaitable d'interposer un dispositif à friction dans la transmission entraînant
cette aiguille, pour permettre de régler sa position par rapport à l'aiguille des
heures 24 en fonction du lieu où se trouve le porteur de la montre.
[0034] Bien entendu, le mécanisme de calendrier représenté à la figure 2 peut être équipé
de divers correcteurs permettant de mettre les différents organes indicateurs dans
la position voulue, notamment après une période d'arrêt de la montre. Des dispositifs
de ce genre, actionnés au moyen de petits poussoirs logés dans la carrure du boîtier,
sont bien connus dans le domaine des montres à calendrier et n'ont pas besoin d'être
décrits en détail ici.
[0035] Le mécanisme de calendrier décrit ci-dessus reproduit donc automatiquement les cycles
de 19 ans et de 60 ans du calendrier chinois, si bien qu'il peut être qualifié de
perpétuel.
[0036] On décrira maintenant d'autres exemples de réalisation de l'invention en se référant
aux figures 3 à 9 et en utilisant les mêmes numéros de référence pour les éléments
équivalents à ceux de l'exemple décrit ci-dessus.
[0037] Les figures 3 et 4 représentent schématiquement une forme de réalisation simplifiée
de l'invention. L'affichage selon la figure 3 est fortement simplifié par rapport
à la version de la figure 1, par suppression de l'index 30 et des aiguilles 37, 40
42 44 et 47, ainsi que des graduations correspondantes. L'index 30 est remplacé par
une aiguille de date lunaire 101 capable de faire un tour en trente jours en regard
d'une graduation circulaire 102. Dans ce cas, il est prévu d'afficher dans un guichet
103 du cadran 21 le numéro (référence 104) du mois bis durant une année chinoise bissextile.
Durant une année ordinaire, le guichet peut rester vide ou afficher un signe de normalité
à la place de ce numéro. Les mois lunaires sont indiqués par une aiguille 105 sur
une graduation circulaire 106 qui n'a que douze positions dans cet exemple.
[0038] Le mécanisme correspondant, représenté en figure 4, est évidemment dépourvu des rouages
entraînant les aiguilles du premier mode de réalisation qui sont supprimées ici, mais
il présente en outre plusieurs différences. Le disque de lune 27 actionné par le doigt
53 comporte 60 dents sur son pourtour. Il porte une roue 108 pour entraîner, via un
engrenage de renvoi à deux roues 109, 110 avec un rapport de transmission de 2, une
roue 111 solidaire de l'aiguille de date lunaire 101. Un correcteur manuel classique
à poussoir, non représenté, permet d'avancer pas à pas le disque 27 et avec lui l'aiguille
101. Une bascule 114 pivotée en 115 est sollicitée dans le sens de la flèche A par
un ressort non représenté, de sorte que son doigt 116 reste constamment en appui glissant
contre la came 56 solidaire du disque 27. La bascule a un bec 117 qui actionne pas
à pas le mobile des lunaisons 120. Celui-ci est fortement simplifié par rapport au
mobile 70 de l'exemple précédent, car il ne comporte qu'une roue 121, ayant douze
dents au lieu de treize, portant l'aiguille 105 et un doigt 122 et retenue en position
par un ressort sautoir 123. Un anneau des années 124, pourvu d'une denture intérieure
non représentée, comporte sur sa face supérieure un nombre quelconque N de champs
égaux qui apparaissent successivement dans le guichet 103 et peuvent porter chacun
une indication propre à l'année chinoise concernée. Comme on l'a mentionné ci-dessus,
il est prévu dans cet exemple d'indiquer dans le guichet le numéro 104 du mois bis
de chaque année bissextile du calendrier chinois. Comme la série de ces numéros n'est
pas cyclique, l'anneau 124 n'est utilisable que durant N années, puis il doit être
remplacé par un anneau portant les indications propres aux N années suivantes. Le
nombre N des champs de l'anneau peut aller au moins jusqu'à environ soixante sans
que l'indication 104 devienne trop petite.
[0039] Comme dans l'exemple précédent, le disque de lune 27 avance d'un pas par jour sous
l'action du doigt 53 et sa came 56 soulève petit à petit la bascule 114 durant une
lunaison. En même temps, le disque entraîne l'aiguille 101 à la vitesse d'un tour
en trente jours pour indiquer l'age de la lune, autrement dit la date lunaire. Quand
la lunaison ne s'étend que sur vingt-neuf jours solaires, l'utilisateur de la montre
doit agit sur le correcteur le jour de la nouvelle lune, pour que l'aiguille 101 fasse
ce jour-là un pas supplémentaire afin de passer de 29 à 1 sur la graduation 102. Cette
correction peut être faite au moment choisi par l'utilisateur.
[0040] A chaque nouvelle lune, au moment où l'aiguille 101 va se placer en face du chiffre
1 de la graduation 102, l'extrémité du bras 57 de la came 56 atteint le doigt 116
de la bascule 114, le bec 117 attaque la denture de la roue 121, celle-ci et l'aiguille
105 avancent d'un pas, puis le doigt 116 retombe dans le creux suivant de la came
56. A la nouvelle lune du Nouvel An chinois, le doigt 122 se trouve en regard de la
denture de l'anneau 124 et il fait ainsi avancer cet anneau d'un pas pour faire apparaître
l'indication caractéristique de la nouvelle année dans le guichet 103.
[0041] Durant toute une année chinoise bissextile, le numéro 104 du mois lunaire supplémentaire
(appelé mois bis) est indiqué à l'utilisateur dans le guichet 103. Lorsque l'aiguille
105 arrive sur le numéro de mois suivant, l'utilisateur doit faire reculer d'un pas
le mobile des lunaisons 120 au moyen d'un correcteur classique (non représenté) afin
que l'aiguille 105 revienne sur le numéro du mois bis, puisque ce numéro doit se répéter
pour le mois lunaire suivant. Ainsi, le dernier mois lunaire de l'année bissextile
aura toujours le numéro 12 et le doigt 122 jouera son rôle au bon moment, mais le
mobile 120 aura été actionné treize fois par la bascule au cours de cette année.
[0042] On notera que la bascule 114 a un effet traînant sur le mobile 120. On pourrait néanmoins
utiliser dans ce mécanisme une bascule à effet instantané, du genre de la bascule
60 décrite plus haut, mais elle occuperait plus de place.
[0043] La figure 5 représente un mode de réalisation comportant les mêmes éléments que celui
des figures 3 et 4, mais complété par des indications de calendrier chinois qui existent
dans le premier mode de réalisation, illustré par les figures 1 et 2, à savoir : l'aiguille
40 indiquant le rameau terrestre de l'année en regard de la graduation 41 selon un
cycle de douze ans, l'aiguille 44 indiquant l'élément et le signe yang ou yin de l'année
sur la graduation 45 selon un cycle de dix ans, et l'aiguille 42 indiquant le signe
zodiacal de l'heure chinoise sur la graduation 41. Les rouages correspondants sont
les mêmes que dans la figure 2 et sont entraînés par le pignon 75, ajouté à cet effet
au mobile des lunaisons 120 représenté en figure 4.
[0044] La figure 6 représente un mode de réalisation analogue à celui de la figure 2 et
fonctionnant de la même manière, avec les différences décrites ci-dessous. La came
de Chang 63 de la figure 2 est remplacée par une came de Chang annulaire désignée
ici par 130, dont le côté intérieur porte une denture 131 et des secteurs bas 132
et haute 133 de même extension angulaire, représentant respectivement les années ordinaires
et les années bissextiles du calendrier chinois. Dans cet exemple, la came comporte
trois fois dix-neuf de ces secteurs et va faire un tour complet en cinquante-sept
ans, soit trois cycles de Chang. Le doigt 62 de la bascule 60 pivotée en 61 va buter
contre le secteur correspondant à l'année en cours lorsque la bascule est suffisamment
soulevée par la came 56 de l'indicateur de lune, comme dans le premier mode de réalisation.
Pour entraîner la came 130 une fois par année à la place des roues 66 et 67 de la
figure 2, il est prévu un rouage à deux mobiles à double roue 135 et 137, dont le
premier est attaqué à chaque Nouvel An chinois par le doigt 76 du mobile des lunaisons
70, tandis que le second est en prise permanente avec la denture 131 de l'anneau de
la came 130. Cet anneau peut en outre porter des indications caractéristiques de l'année
chinoise, notamment l'indication 104 du numéro du mois bis pour l'affichage dans le
guichet 103 comme dans l'exemple des figures 3 et 4.
[0045] Les figures 7 et 8 représentent une variante du mode de réalisation illustré par
la figure 6. Cette variante comporte l'indication du mois bis, qui s'effectue ici
au moyen d'une aiguille 140 du type rétrograde en regard d'une graduation 141 faite
d'un secteur de cercle gradué de 1 à 12, et l'indication du numéro de l'année en cours
142 dans le cycle de Chang, apparaissant dans un guichet 143.
[0046] Le mécanisme approprié reprend tous les éléments de celui de la figure 6, sauf que
l'indication 104 est remplacée par celle 142 du numéro de l'année, par des inscriptions
sur l'anneau de la came de Chang 130. Sous cette came se trouve une seconde came annulaire
150 dont le bord intérieur comporte un nombre M de gradins 151 dont la hauteur représente
le numéro du mois bis dans une année chinoise bissextile (soit douze hauteurs possibles),
avec en plus une treizième hauteur nulle correspondant aux années ordinaires. Cette
came des mois bis 150 a une denture intérieure 152 permettant son entraînement à partir
de la denture 131 de la came 130 via un engrenage de renvoi à double roue 154 et une
roue d'inversion 155. Ces deux cames avancent donc une fois par année simultanément,
mais pas du même angle.
[0047] L'aiguille rétrograde 140 est solidaire d'une roue 156 s'engrenant sur la crémaillère
157 d'un râteau 158 pivoté en 159 et sollicité par un ressort dans le sens de la flèche
C. Un doigt 160 du râteau va ainsi buter contre celui des gradins 151 de la came 150
qui correspond à l'année chinoise en cours. Si la hauteur de ce gradin est nulle,
cela signifie que l'année est normale et l'aiguille le montre en étant située en regard
d'une marque spécifique 162 au bout de la graduation 141. Si l'année chinoise est
bissextile, le gradin a une hauteur non nulle qui détermine les positions adéquates
du râteau et de l'aiguille 140 pour indiquer le numéro du mois bis. Le porteur de
la montre utilise cette indication en combinaison avec l'indication des mois lunaires
par l'aiguille 34.
[0048] Au moment du Nouvel An chinois, la chute de la bascule 60 va produire des mouvements
instantanés du mobile des lunaisons 70, des rouages 135 et 137 entraînés par le doigt
76, ainsi que des deux cames annulaires 130 et 150. Il faut donc, à ce moment-là,
reculer brièvement le râteau 158 pour dégager le doigt 160 de la came 150. Dans ce
but, la base du râteau est munie d'une roue 164 (pouvant se réduire à un secteur denté)
qui est attaquée par une crémaillère 165 d'un levier 166 articulé en 167 sur la bascule
60. Ce dispositif fait reculer le râteau dès le début du mouvement de la bascule dans
le sens de la flèche A et retient le râteau jusqu'au stade où le doigt 76 du mobile
70 a achevé son action. La crémaillère 165 est alors dégagée de la roue 164, de sorte
que le râteau est ramené par son ressort contre le nouveau gradin 151 de la came 150.
[0049] La figure 9 représente un mode de réalisation où un affichage de calendrier chinois
selon la présente invention, en particulier dans la version de la figure 7, est combiné
dans la même montre avec un affichage de calendrier julien au moyen d'un mécanisme
classique de calendrier perpétuel. Ce mécanisme peut être d'un type bien connu, entraîné
à partir de la roue des heures, et n'est donc pas représenté ici. L'affichage du cycle
chinois de dix ans par l'aiguille 44 et la graduation 45 (figure 7) est remplacé par
deux indicateurs concentriques, à savoir une aiguille 170 indiquant le quantième julien
en regard d'une graduation 171 et une aiguille 172 indiquant le mois julien en regard
d'une graduation 173. Par ailleurs, une aiguille 174 faisant un tour en quatre ans
indique l'année dans les cycle julien de quatre ans, en regard d'une graduation 175
comportant un signe LY qui identifie une année bissextile julienne.
1. Pièce d'horlogerie comportant un mouvement d'horlogerie, un cadran (21), des organes
indicateurs horaires (24, 25, 42), un mobile de lune (27, 101), entraîné par le mouvement
d'horlogerie et effectuant un tour durant un nombre entier de lunaisons, des organes
indicateurs de calendrier (34, 37, 40, 44, 47, 105, 124, 140) qui sont mobiles par
rapport au cadran, et un mécanisme de calendrier (50) entraîné à partir du mouvement
d'horlogerie,
caractérisée en ce que ledit calendrier est un calendrier luni-solaire, comportant des années ordinaires
comprenant douze lunaisons et des années bissextiles comprenant treize lunaisons,
et en ce que le mécanisme de calendrier (50) comporte un mobile des lunaisons (70, 120), entraîné
par le mobile de lune (27, 101) de façon à faire un tour par année ordinaire et par
année bissextile.
2. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le mobile des lunaisons (70, 120) est associé à un indicateur de lunaisons (34, 105).
3. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que le mobile de lune (27) est associé à un indicateur de l'âge de la lune (30, 101).
4. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications précédentes, caractérisée en ce que le mécanisme de calendrier comporte une bascule (60) agencée pour s'appuyer contre
une came dite de Chang (63, 130) comprenant dix-neuf, ou un multiple de dix-neuf,
secteurs angulaires (64, 65) de hauteurs respectives petites ou grandes pour représenter
des années à douze ou treize lunaisons, la came de Chang étant entraînée par le mobile
des lunaisons de façon à tourner d'un angle correspondant à un secteur à la fin de
chaque tour dudit mobile, en ce que la bascule (60) est actionnée une fois par lunaison par une came (56) liée au mobile
de lune (27, 101) et comporte un premier bec (77) agencé pour faire avancer le mobile
de lunaisons (70) d'un treizième de tour à chaque actionnement de la bascule, et en ce que la bascule est pourvue d'un second bec (78) agencé pour s'engager dans un décrochement
(74) du mobile des lunaisons (70) pour faire avancer ce mobile d'un treizième de tour
supplémentaire au cours de chaque année où la bascule s'appuie contre un secteur (64)
de petite hauteur de la came de Chang (63, 130).
5. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que ledit décrochement (74) se trouve sur une came (73) en forme de spirale faisant partie
du mobile des lunaisons (70), le second bec (78) étant formé par un cliquet monté
sur la bascule (60) et sollicité par un ressort pour pouvoir s'appuyer élastiquement
contre ladite came (73).
6. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que le mobile des lunaisons (70) comporte une roue à treize dents (71) sur laquelle agit
le premier bec (77) de la bascule, un doigt (76) agencé pour faire avancer la came
de Chang (63) d'un pas chaque année, et un pignon (75) destiné à entraîner au moins
un indicateur d'années (40, 44).
7. Pièce d'horlogerie selon la revendication 6, caractérisée en ce que les organes indicateurs de calendrier comprennent un premier indicateur d'années
(40), entraîné par le mobile des lunaisons (70) et faisant un tour en douze années.
8. Pièce d'horlogerie selon la revendication 7, caractérisée en ce que les organes indicateurs de calendrier comprennent un deuxième indicateur d'années
(44), qui fait un tour en dix années.
9. Pièce d'horlogerie selon la revendication 8, caractérisée en ce que le deuxième indicateur d'années (44) est entraîné à partir d'une roue (82) du premier
indicateur d'années (40).
10. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que les organes indicateurs de calendrier comprennent un troisième indicateur d'années
(37, 142), qui est lié à la came de Chang (63) et indique la position de l'année courante
sur une graduation (38) de dix-neuf années, où les années bissextiles sont distinguées
des années ordinaires, ou dans un guichet (143) du cadran.
11. Pièce d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisée en ce que les organes indicateurs de calendrier comprennent une indication du numéro (104)
du mois lunaire supplémentaire (mois bis) dans les années bissextiles, ce numéro étant
apposé sur un élément rotatif annuel déplacé d'un pas chaque année et apparaissant
dans un guichet (103) du cadran.
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 4, caractérisée en ce que les organes indicateurs de calendrier comprennent une indication du numéro du mois
lunaire supplémentaire (mois bis) dans les années bissextiles, au moyen d'une aiguille
rétrograde (140) commandée par un râteau (158) qui palpe une came (150) déplacée d'un
pas chaque année.
13. Pièce d'horlogerie selon la revendication 3, caractérisée en ce que l'indicateur de l'âge de la lune comporte une aiguille (101), qui est entraînée pas
à pas par le mouvement d'horlogerie de manière à effectuer un tour en trente jours
en regard d'une graduation des dates lunaires (102), et un dispositif de correction
manuelle permettant à un utilisateur de faire faire un pas supplémentaire à ladite
aiguille.
14. Pièce d'horlogerie selon la revendication 13, caractérisée en ce que le mécanisme de calendrier comporte une bascule (114) actionnée une fois par lunaison
par une came (56) liée au mobile de lune (27, 101) et comporte un bec (77) agencé
pour faire avancer le mobile des lunaisons (70) d'un douzième de tour à chaque actionnement
de la bascule (114).
15. Pièce d'horlogerie selon les revendications 11 et 14, caractérisée en ce que le mobile des lunaisons (120) comporte une roue à douze dents (121), sur laquelle
agit le bec (77) de la bascule, un dispositif de correction manuelle et un doigt (76)
agencé pour faire avancer d'un pas chaque année ledit élément rotatif annuel (124).