[0001] L'invention concerne un nouveau matériau solide autolubrifiant ; un procédé d'élaboration
d'un tel matériau à partir d'un mélange de poudres ; ledit mélange de poudres ; et
des pièces mécaniques réalisées en ce nouveau matériau.
[0002] Les matériaux solides autolubrifiants, à sec, sont généralement utilisés pour la
fabrication de pièces mécaniques comme des douilles, des rotules ou des pivots, soumises
à des frottements importants alors que leurs conditions de fonctionnement rendent
impossible l'utilisation de lubrifiants liquides de type huile ou graisse. C'est le
cas des douilles utilisées pour protéger les pieds d'aube à calage variable, dans
les compresseurs de turboréacteurs d'avions.
[0003] Ces douilles sont généralement montées serrées dans des orifices ménagés dans le
carter de stator du compresseur. Elles reçoivent les pieds des aubes à calage variable
du compresseur. Un exemple de ce type de douille est décrit dans le brevet US publié
sous le n° US 6,480,960 B2.
[0004] Les ensembles douille/pied d'aube sont soumis à de nombreux frottements liés au pivotement
des aubes à l'intérieur des douilles ou aux vibrations causées par le fonctionnement
du turboréacteur. Les douilles sont réalisées en un matériau plus « mou » que celui
des pivots de sorte qu'elles s'usent en priorité et protègent ainsi ces derniers.
[0005] De manière à limiter l'usure desdites douilles (et ainsi leur fréquence de remplacement),
il est intéressant de diminuer les frottements au niveau des surfaces de contact entre
ces douilles et les pivots d'aube. Pour cette raison, on réalise ces douilles en un
matériau solide autolubrifiant, par frittage à partir d'un mélange intime de poudres.
[0006] Un tel mélange comprend généralement une poudre d'un alliage métallique, précurseur
de la matrice du matériau autolubrifiant et des particules d'un lubrifiant solide,
stables aux températures d'élaboration et d'utilisation du matériau de sorte qu'elles
ne réagissent pas avec ledit alliage métallique et restent intègres de manière à pouvoir
exercer leur action lubrifiante. Bien entendu, plus la proportion de ces particules
dans le mélange est importante, meilleures sont les propriétés autolubrifiantes du
matériau final (par matériau final, on entend le matériau réalisé à partir dudit mélange
de poudres).
[0007] Toutefois, la société demanderesse a pu constater qu'au-delà d'une certaine proportion
de ce type de lubrifiant solide dans le mélange intime, évaluée à 10 % en volume,
des problèmes de densification apparaissent et le mélange de poudres est plus difficile
à fritter. En pratique, on doit augmenter la température et la durée du frittage ou
utiliser des techniques de pressage plus complexes, comme le pressage isostatique
à chaud, pour pouvoir densifier le mélange de poudres, ce qui a pour conséquence une
augmentation du prix de revient des pièces fabriquées. Dans tous les cas, le matériau
final présente une porosité importante et ses propriétés mécaniques s'en trouvent
affectées.
[0008] Par ailleurs, au-delà d'une proportion limite de lubrifiant évaluée à 15 % en volume,
on constate généralement qu'il devient très difficile, voire impossible de fritter
le mélange de poudres.
[0009] La présente invention a pour but de proposer un mélange de poudres qui puisse être
fritté facilement et qui permette de réaliser un matériau présentant de bonnes propriétés
autolubrifiantes.
[0010] Pour atteindre ce but, l'invention a pour premier objet un mélange de poudres apte
à être fritté pour former un matériau solide autolubrifiant, caractérisé en ce qu'il
comprend une poudre d'un alliage métallique, précurseur de la matrice dudit matériau
solide autolubrifiant, des particules d'un premier lubrifiant solide destinées à s'insérer
dans ladite matrice sans interagir avec ledit alliage métallique lors du frittage
de la poudre et des particules d'un deuxième lubrifiant solide destinées à réagir
avec un composant dudit alliage métallique lors du frittage de la poudre pour former
une phase lubrifiante.
[0011] L'invention réside donc dans l'utilisation de deux types de lubrifiants solides,
ayant des modes d'intégration différents dans la matrice du matériau final. Grâce
à cette différence, on a constaté qu'un mélange comprenant x % de premier lubrifiant
solide et y % de deuxième lubrifiant solide est plus facilement frittable qu'un mélange
comprenant un seul des deux types de lubrifiant dans une proportion de x+y %.
[0012] Avantageusement, pour faciliter le frittage dudit mélange, la proportion du premier
lubrifiant solide dans ce mélange est de l'ordre de ou inférieure à 15 % en volume
et, de préférence, de l'ordre de ou inférieure à 10 % en volume. De même, la proportion
du deuxième lubrifiant solide dans ledit mélange est de l'ordre de ou inférieure à
15 % en volume et, de préférence, de l'ordre de ou inférieure à 10 % en volume.
[0013] Avantageusement encore, pour obtenir de bonnes propriétés autolubrifiantes pour le
matériau final, la somme des proportions des premier et deuxième lubrifiants solides
est supérieure à 10 % en volume et, de préférence, supérieure à 15 % en volume.
[0014] Ainsi, il peut être intéressant de choisir des proportions de premier et de deuxième
lubrifiant solide chacune comprise entre 5 et 10 % en volume, la somme desdites proportions
étant supérieure à 10 % en volume, voire à 15 % en volume.
[0015] Un deuxième objet de l'invention est un procédé d'élaboration d'un matériau solide
autolubrifiant, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à : réaliser
un mélange de poudres du type de celui précédemment décrit, conformément au premier
objet; mélanger intimement ledit mélange (c'est-à-dire réaliser un mélange bien uniforme);
et fritter le mélange intime obtenu.
[0016] Avantageusement, pour faciliter l'agglomération des particules du mélange de poudres,
on ajoute un liant audit mélange intime.
[0017] Le mélange intime ainsi réalisé peut alors être moulé par pressage ou injection dans
un moule de manière à former une ébauche de la pièce que l'on souhaite fabriquer.
Cette ébauche est ensuite extraite du moule, puis le liant est évacué de manière conventionnelle
lors d'une étape de déliantage catalytique ou thermique, et ladite ébauche est enfin
densifiée par frittage. Ce procédé permet de fabriquer en grande série des pièces
de forme très complexe à partir du mélange de poudres de l'invention, et permet donc
de réduire le prix de revient desdites pièces.
[0018] Un troisième objet de l'invention est un matériau solide autolubrifiant comprenant
une matrice en alliage métallique et des particules d'un lubrifiant solide, insérées
dans ladite matrice, caractérisé en ce qu'il comprend, en outre, une phase lubrifiante
comprenant un composé sulfuré à structure hexagonale.
[0019] Un quatrième objet de l'invention est une pièce mécanique, caractérisée en ce qu'elle
est réalisée en un matériau du type de celui précédemment décrit, conformément au
troisième objet.
[0020] Avantageusement, cette pièce mécanique est une douille destinée à recevoir un pied
d'aube de compresseur de turboréacteur d'avion, à calage variable.
[0021] L'invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture de la description
détaillée qui suit. Cette description fait référence aux figures 1 et 2 annexées qui
représentent respectivement un premier et un deuxième type de montage comprenant une
douille pour aube de compresseur de turboréacteur.
[0022] Selon un premier aspect du mélange de poudres de l'invention, on peut choisir comme
alliage métallique, précurseur de la matrice du matériau solide autolubrifiant final,
un alliage de base fer, nickel ou cobalt. On peut citer comme exemple d'alliage de
base nickel un alliage de type Astroloy® (marque déposée) et plus particulièrement
une nuance comprenant 17,3 % de cobalt, 14,3 % de chrome, 4 % d'aluminium et 3,5 %
de titane. On peut également citer comme exemple d'alliage de base fer, un alliage
de type TY355® (marque déposée) comprenant 1,23 % de carbone, 4,05 % de vanadium,
4,68 % de chrome, 4,45 % de molybdène et 5,46 % de tungstène. Ces deux exemples d'alliage
sont choisis pour leur tenue à l'oxydation à hautes températures et leurs propriétés
mécaniques, en particulier leur dureté supérieure à 400 HV.
[0023] Selon un deuxième aspect du mélange de poudres de l'invention, on peut choisir comme
premier lubrifiant solide, le trifluorure de cérium CeF
3. Le CeF
3 est un sous produit des terres rares qui présente un bon comportement à l'usure,
en particulier grâce à sa structure hexagonale lamellaire. En outre, le CeF
3 a un bon comportement à hautes températures, jusqu'à 1000° C, ce qui rend le mélange
de poudre (ou le matériau solide autolubrifiant élaboré à partir de ce mélange) particulièrement
approprié pour la réalisation de pièces mécaniques soumises à de hautes températures
en fonctionnement, comme les douilles pour aube de compresseur de turboréacteur.
[0024] Pour s'assurer que les particules de premier lubrifiant solide s'insèrent facilement
dans la matrice métallique du matériau final, on choisit la taille moyenne des particules
de premier lubrifiant solide en fonction de la taille moyenne des particules d'alliage
métallique.
[0025] Pour que le mélange de poudres puisse être moulé par pressage ou injection dans un
moule, la taille moyenne des particules d'alliage métallique est comprise, de préférence,
entre 5 et 100 micromètres. Dans ce cas, on choisit la taille moyenne des particules
de premier lubrifiant solide inférieure à 50 micromètres, de manière à permettre aux
particules de premier lubrifiant solide de former des agglomérats de différentes tailles
capables de s'insérer dans ladite matrice.
[0026] Selon un troisième aspect du mélange de poudres de l'invention, on peut choisir comme
deuxième lubrifiant solide du bisulfure de tungstène WS
2 ou du bisulfure de molybdène MoS
2.
[0027] Ces composés appartiennent à la famille des dichalcogénures et ont une structure
hexagonale lamellaire. Ils réagissent avec l'alliage métallique précurseur de la matrice
pour donner naissance à au moins une phase lubrifiante comprenant au moins un composé
sulfuré à structure hexagonale.
[0028] Dans le cas d'un alliage comprenant du chrome, on peut constater, notamment par analyse
de diffraction X, qu'il se forme une phase autolubrifiante majoritaire de sulfure
de chrome Cr
7S
8. Dans le cas particulier d'un alliage de type Astroloy®, des sulfures de titane et
de cobalt se forment également mais en plus petite quantité que Cr
7S
8. Dans le cas d'un alliage de type TY355® , des sulfures de chrome et de vanadium
se forment.
[0029] Plus la proportion du deuxième lubrifiant solide dans le mélange est importante,
plus il se forme de composés à structure hexagonale et meilleures sont les propriétés
d'autolubrification du matériau final.
[0030] Du point de vue de la granulométrie du deuxième lubrifiant solide, on obtient de
bons résultats lorsque cette dernière reste inférieure à 50 micromètres.
[0031] Dans le cas particulier d'un mélange comprenant une poudre d'alliage de type Astroloy®,
CeF
3 en tant que premier lubrifiant solide et WS
2 en tant que deuxième lubrifiant solide, on constate, conformément à ce qui a été
précédemment décrit, qu'au-delà de 10 % en volume de CeF
3 dans le mélange, des difficultés de frittage et de densification deviennent importantes.
Comme ces difficultés deviennent tangibles à partir de 7 %, on peut préférer garder
la proportion de CeF
3 et plus généralement la proportion de premier lubrifiant solide, en dessous de 7
% en volume.
[0032] D'autre part, on constate également qu'au-delà de 10 % en volume de WS
2 dans le mélange, des difficultés de frittage et de densification apparaissent.
[0033] Les propriétés autolubrifiantes du matériau solide final peuvent être évaluées en
mesurant le coefficient de frottement entre ce matériau final et un matériau de référence.
Ces propriétés se révèlent intéressantes à partir du moment où la somme des proportions
de CeF
3 et de WS
2 dépasse 10 % en volume et, avantageusement, 15 % en volume.
[0034] Ainsi, on constate de bons résultats, en ce qui concerne le frittage et la lubrification,
avec un mélange de poudres comprenant : de 5 à 10 % ou de 5 à 7 % en volume) de CeF
3 ; de 5 à 10 % en volume de WS
2 ; et tel que la somme des proportions de CeF
3 et de WS
2 dépasse 10 %, voire 15 %, en volume.
[0035] Par ailleurs, comme les propriétés lubrifiantes du premier lubrifiant solide et de
la phase lubrifiante dépendent de la température, on peut faire en sorte que les plages
de températures dans lesquelles ces propriétés lubrifiantes sont optimales, ne se
superposent pas. Pour illustrer ceci, dans l'exemple précité les propriétés lubrifiantes
de la phase de Cr
7S
8 sont optimales à des températures de l'ordre de ou inférieures à 250° C, tandis que
les propriétés lubrifiantes de CeF
3 sont optimales à des températures de l'ordre de ou supérieures à 250° C. De cette
manière, le matériau solide fabriqué à partir du mélange de poudres, présente des
propriétés autolubrifiantes suffisantes, quelle que soit la température à laquelle
il est utilisé.
[0036] Il est également possible de faire en sorte que ces propriétés autolubrifiantes soient
sensiblement constantes sur une plage de températures importante, par exemple de 100°
C à 400° C.
[0037] La composition du mélange de poudres selon l'invention et du matériau autolubrifiant
obtenu à partir d'un tel mélange étant bien comprise, nous allons maintenant décrire
un exemple de pièce mécanique pouvant être réalisée à partir de ce matériau, en référence
aux figures 1 et 2.
[0038] Ces figures représentent une aube 3 à calage variable, sur un carter 5 de stator
de compresseur de turboréacteur d'avion.
[0039] Les aubes 3, dites « fixes », du stator sont disposées radialement à intervalles
réguliers à l'intérieur du carter 5. Elles sont fixées au carter 5 par leur pied 7
avec un certain angle de calage qui détermine la direction de passage de l'air à travers
le compresseur. Les aubes 3 sont dites à calage variable car elles peuvent pivoter
autour de leur pied 7 de manière à faire varier l'angle de calage.
[0040] Des ouvertures 9 sont ménagées dans le carter 5 pour recevoir les pieds d'aube 7,
ces ouvertures 9 et ces pieds 7 étant cylindriques. Pour limiter les frottements entre
chaque pied 7 et le carter 5, on dispose entre ces deux éléments des douilles 11 réalisées
en un matériau solide autolubrifiant selon l'invention.
[0041] Il est possible d'utiliser une ou deux douilles 11 par ouverture 9, comme représenté
sur les figures. Ces douilles sont montées serrées à l'intérieur de l'ouverture 9
de manière à rester solidaires du carter 5 même lorsque ce dernier se dilate à haute
température. Chaque douille 11 présente une collerette 11a qui borde l'ouverture 9
sur la face interne ou externe du carter 5.
[0042] Les douilles 11 visent à protéger le carter 5 et les pieds d'aube 7, en s'usant à
la place de ces derniers éléments et lorsque ces douilles 11 sont trop usées, elles
sont remplacées.
[0043] Comme représenté figure 2, il est également possible de disposer autour du pied 7
une bague 13 sur laquelle la douille 11 va venir frotter. Cette bague 13 est montée
serrée autour du pied 7 et vise à protéger ce dernier.
[0044] Les forces de frottement entrant en jeu dans les précédents montages dépendent bien
entendu des couples de matériaux en présence. Lorsque la douille est réalisée en un
matériau selon les exemples précédents (matrice en alliage métallique de type Astroloy®
ou TY355® ; lubrifiant solide CeF
3 ; et phase autolubrifiante Cr
7S
8) les pieds d'aube 7 peuvent être réalisés en un alliage métallique de base fer, nickel
ou titane, et les bagues 13 éventuelles, en un alliage métallique de base fer, nickel
ou cobalt.
1. Mélange de poudres apte à être fritté, caractérisé en ce qu'il comprend une poudre d'un alliage métallique, précurseur de la matrice dudit matériau
solide autolubrifiant, des particules de trifluorure de cérium CeF3, en tant que premier lubrifiant solide, destinées à s'insérer dans ladite matrice
sans interagir avec ledit alliage métallique lors du frittage de la poudre et des
particules d'un deuxième lubrifiant solide destinées à réagir avec un composant dudit
alliage métallique lors du frittage de la poudre pour former une phase lubrifiante.
2. Mélange de poudres selon la revendication 1, caractérisé en ce que la proportion du premier lubrifiant solide dans ledit mélange est de l'ordre de ou
inférieure à 15 % en volume.
3. Mélange de poudres selon la revendication 2, caractérisé en ce que la proportion du premier lubrifiant solide dans ledit mélange est comprise entre
5 et 10 % en volume.
4. Mélange de poudres selon l'une quelconque des revendication 1 à 3, caractérisé en ce que la proportion du deuxième lubrifiant solide dans ledit mélange est de l'ordre de
ou inférieure à 15 % en volume.
5. Mélange de poudres selon la revendication 4, caractérisé en ce que la proportion du deuxième lubrifiant solide dans ledit mélange est comprise entre
5 et 10 % en volume.
6. Mélange de poudres selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la somme des proportions des premier et deuxième lubrifiants solides est supérieure
à 10 % en volume.
7. Mélange de poudres selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit deuxième lubrifiant solide est du bisulfure de tungstène WS2 ou du bisulfure de molybdène MoS2.
8. Mélange de poudres selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite phase lubrifiante comprend au moins un composé sulfuré à structure hexagonale.
9. Mélange de poudres selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que ledit alliage métallique est un alliage de base fer, nickel ou cobalt.
10. Mélange de poudres selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que ledit composant dudit alliage métallique est du Chrome, ladite phase lubrifiante
comprenant du Cr7S8.
11. Procédé d'élaboration d'un matériau solide autolubrifiant, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes consistant à : réaliser un mélange de poudres selon l'une quelconque
des revendications précédentes ; mélanger intimement ledit mélange ; ajouter un liant
au mélange intime obtenu ; mouler le mélange intime par pressage ou injection dans
un moule pour former une ébauche ; extraire l'ébauche moulée du moule ; évacuer ledit
liant ; et densifier ladite ébauche par frittage.
12. Matériau solide autolubrifiant comprenant une matrice en alliage métallique et des
particules de trifluorure de cérium CeF3, en tant que lubrifiant solide, insérées dans ladite matrice, caractérisé en ce qu'il comprend, en outre, une phase lubrifiante comprenant un composé sulfuré à structure
hexagonale.
13. Matériau solide autolubrifiant selon la revendication 12, caractérisé en ce que ledit alliage métallique est un alliage de base fer, nickel ou cobalt.
14. Matériau solide autolubrifiant selon la revendication 12 ou 13, caractérisé en ce que ledit composé sulfuré à structure hexagonale est Cr7S8.
15. Pièce mécanique caractérisée en ce qu'elle est réalisée à partir d'un matériau selon l'une quelconque des revendications
12 à 14.
16. Pièce mécanique selon la revendication 15, caractérisée en ce qu'elle consiste en une douille (11) destinée à recevoir un pied (7) d'aube (3), à calage
variable, de compresseur de turboréacteur d'avion.