[0001] La présente invention concerne un engin roulant du type muni d'un bras, tel qu'un
bras porte-outil, déplaçable entre une position haute et une position basse au moyen
d'un vérin dont les chambres sont reliées chacune à un distributeur apte à alimenter
la première chambre du vérin en fluide sous pression et à recevoir de la deuxième
chambre, dite chambre côté tige, du fluide sous faible pression, pour provoquer la
sortie de la tige de vérin et par suite un déplacement, tel que le lever, du bras
de l'engin, ou à alimenter la chambre côté tige, en fluide sous pression et à recevoir
de la première chambre du fluide sous une pression variable selon la charge transportée,
pour provoquer la rentrée de la tige de vérin et par suite un déplacement, tel que
l'abaissement, du bras de l'engin.
[0002] Elle concerne plus particulièrement un engin roulant équipé d'un vérin dont la première
chambre, reliée au distributeur avec interposition d'une valve de sécurité ou d'équilibrage
normalement fermée, est reliée en outre à un accumulateur par l'intermédiaire d'une
canalisation obturable à l'aide d'une vanne déplaçable entre une première position
dans laquelle la vanne interdit le passage du fluide vers l'accumulateur et une seconde
position dans laquelle la vanne autorise le passage du fluide vers l'accumulateur,
le déplacement de la vanne de la première vers la seconde position s'opérant lors
de la commutation de l'engin d'un mode de fonctionnement standard vers un mode de
fonctionnement anti-tangage dans lequel les chocs résultant de secousses ou de rencontres
de l'engin avec un obstacle sont amortis au niveau du bras.
[0003] De nombreux engins, en particulier les chariots télescopiques, présentent un bras
de levage monté à pivotement sur la partie arrière du châssis de l'engin, ce bras
s'étendant avec son outil en position basse au-delà de la partie avant de l'engin.
Cette disposition du bras, par rapport au châssis de l'engin, nécessite, en particulier
en position transport, c'est-à-dire lorsque le bras est levé et soutient une charge,
d'amortir les mouvements du bras pour faciliter la conduite de l'engin par suppression
des rebonds et tangages au niveau du bras, en particulier en cas de rencontre avec
un obstacle afin de limiter les risques d'accidents.
[0004] Des chariots télescopiques équipés d'un tel dispositif d'amortissement du bras, appelé
encore dispositif anti-tangage, sont bien connus à ceux versés dans cet art. Généralement,
de tels chariots comportent en outre une valve de sécurité qui empêche une descente
intempestive du bras en cas de rupture du flexible entre la chambre de vérin de commande
du lever du bras et le distributeur d'alimentation du vérin.
[0005] Un exemple d'un tel engin est notamment décrit dans le brevet EP-A-1.157.963. Ce
document décrit un engin de type chargeur télescopique dont le bras de levage est
commandé en déplacement par un vérin qui, en mode anti-tangage, présente l'une de
ses chambres reliée par l'intermédiaire d'une vanne à un accumulateur et son autre
chambre reliée par une autre vanne à une zone de plus faible pression pour autoriser
un mouvement d'oscillation de la tige du vérin et par suite, un amortissement du bras.
L'inconvénient de ce chargeur concerne le fait qu'il est nécessaire, à l'état actif
du mode anti-tangage, lors de la commande de la descente du bras de levage, de détecter
cette descente pour fermer l'électrovanne entre l'une des chambres du vérin et la
zone de plus faible pression. Ces moyens de détection engendrent une complexité de
l'ensemble.
[0006] D'autres exemples d'engins équipés d'un dispositif d'amortissement hydraulique sont
notamment fournis dans les brevets FR-2.851.592, WO 98/17873, DE-10227966, WO 2004/104427
et DE-9208942 cités à titre d'arrière-plan technologique de l'invention.
[0007] Un but de la présente invention est donc de proposer un engin roulant du type précité
dont la conception de l'anti-tangage permet de s'affranchir de moyens de détection
de la descente du bras de levage à l'état activé du mode anti-tangage.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet un engin roulant du type muni d'un bras, tel
qu'un bras porte-outil, déplaçable entre une position haute et une position basse
au moyen d'un vérin dont les chambres sont reliées chacune à un distributeur apte
à alimenter la première chambre du vérin en fluide sous pression et à recevoir de
la deuxième chambre, dite chambre côté tige, du fluide sous faible pression, pour
provoquer la sortie de la tige de vérin et par suite un déplacement, tel que le lever,
du bras de l'engin, ou à alimenter la chambre côté tige, en fluide sous pression et
à recevoir de la première chambre du fluide sous faible une pression variable selon
la charge transportée, pour provoquer la rentrée de la tige de vérin et par suite
un déplacement, tel que l'abaissement, du bras de l'engin, la première chambre, reliée
au distributeur avec interposition d'une valve de sécurité ou d'équilibrage normalement
fermée, étant reliée en outre à un accumulateur par l'intermédiaire d'une canalisation
obturable à l'aide d'une vanne déplaçable entre une première position dans laquelle
la vanne interdit le passage du fluide vers l'accumulateur et une seconde position
dans laquelle la vanne autorise le passage du fluide vers l'accumulateur, le déplacement
de la vanne de la première vers la seconde position s'opérant lors de la commutation
de l'engin d'un mode de fonctionnement standard vers un mode de fonctionnement anti-tangage
dans lequel les chocs résultant de secousses ou de rencontres de l'engin avec un obstacle
sont amortis au niveau du bras, caractérisé en ce que la deuxième chambre, ou chambre
côté tige, du vérin est reliée en permanence à un dispositif d'amortissement actif.
[0009] Grâce au fait que la deuxième chambre, ou chambre côté tige du vérin, est reliée
en permanence à un dispositif d'amortissement actif, il n'est plus nécessaire de détecter
la commande de la descente du bras de levage, y compris en mode de fonctionnement
anti-tangage de l'engin. Il en résulte une simplicité de la construction.
[0010] Selon une forme de réalisation préférée de l'invention, la deuxième chambre est reliée
à un réservoir par un passage calibré autorisant un débit de fuite permanent de ladite
deuxième chambre.
[0011] L'invention sera bien comprise à la lecture de la description suivante d'exemples
de réalisation, en référence aux dessins annexés dans lesquels :
la figure 1 représente une vue schématique du circuit hydraulique du vérin dans un
mode de fonctionnement standard de l'engin, la sortie de tige du vérin étant commandée
;
la figure 2 représente une vue schématique d'un circuit hydraulique du vérin de l'engin
en mode de fonctionnement standard de ce dernier, la rentrée de tige du vérin, correspondant
à une descente du bras de levage, ayant été commandée ;
la figure 3 représente une vue schématique du circuit hydraulique du vérin du bras
de levage de l'engin en mode de fonctionnement anti-tangage ;
la figure 4 représente une vue schématique du circuit hydraulique du vérin équipant
le bras de levage de l'engin en mode de fonctionnement anti-tangage de l'engin lors
de l'absorption d'un choc provoquant une rentrée de la tige du vérin ;
la figure 5 représente une vue schématique du circuit hydraulique du vérin du bras
de levage de l'engin en mode de fonctionnement anti-tangage de l'engin lors d'une
sortie de la tige du vérin correspondant à une restitution d'énergie suite à un choc
;
la figure 6 représente, sous forme schématique, un circuit hydraulique du vérin du
bras de levage de l'engin en mode de fonctionnement anti-tangage de l'engin lors de
la commande de la sortie de tige du vérin correspondant au levage du bras et
la figure 7 représente une vue schématique du circuit hydraulique du vérin du bras
de levage de l'engin en mode de fonctionnement anti-tangage de l'engin lors de la
commande de la rentrée de tige du vérin correspondant à une descente du bras de levage.
la figure 8 représente une vue schématique d'un engin roulant muni d'un bras de levage,
selon l'invention.
[0012] Comme mentionné ci-dessus, l'engin 1 roulant, objet de l'invention, est constitué
d'un châssis roulant équipé d'un bras 2 porte-outil. Le châssis est ainsi muni de
roues généralement avant et arrière pour son déplacement. Ce châssis présente, à sa
partie arrière, un axe pivot pour la réception d'un bras 2 porte-outil. Ce bras est
ainsi monté à pivotement sur le châssis pour pouvoir passer d'une position basse à
une position haute et inversement. Ce passage d'une position à une autre est obtenu
au moyen d'un vérin 3 qui s'étend entre le bras 2 et le châssis de l'engin. Ainsi,
en position basse, le bras, qui peut éventuellement être télescopique et qui est muni
à son extrémité libre d'un outil, tel qu'un outil de manutention, s'étend au-delà
de la partie avant du châssis. Lors de son passage d'une position basse à une position
haute, il pivote autour de son axe d'articulation au châssis pour se déplacer depuis
l'avant vers l'arrière du châssis. Le vérin 3 double effet permettant le déplacement
du bras 2 porte-outil entre une position haute et une position basse est constitué
d'un corps généralement cylindrique logeant un piston 3B équipé d'une tige 3A. La
tige 3A du piston est généralement connectée à son extrémité libre par une liaison
pivot au bras 2 de levage tandis que le corps du vérin est, de la même manière, connecté
par une liaison pivot au châssis de l'engin. Le piston 3B permet la délimitation à
l'intérieur du vérin 3 de deux chambres représentées en 4 et 5 aux figures. Chacune
des chambres est reliée à un distributeur 6 dont la source hydraulique est représentée
par un ensemble cercle/point tandis que la mise au réservoir est représentée par un
U ouvert. Le distributeur 6 permet, par l'intermédiaire d'une conduite de liaison
20, d'alimenter la première chambre 4 du vérin 3 en fluide sous pression et de recevoir,
par l'intermédiaire d'une conduite de liaison 17, de la deuxième chambre 5, dite chambre
côté tige 3A, du fluide sous faible pression pour provoquer la sortie de la tige 3A
du vérin 3 et par suite un déplacement tel que le lever du bras 2 de l'engin. De manière
analogue, lorsque la chambre 5, côté tige 3A, est alimentée en fluide sous pression
par le distributeur 6, et qu'il reçoit de la première chambre 4 du fluide une pression
variable selon la charge transportée, on provoque alors la rentrée de la tige 3A du
vérin et par suite un déplacement, tel que l'abaissement, du bras 2 de l'engin 1.
[0013] La première chambre 4 est reliée au distributeur 6 avec interposition d'une valve
7 de sécurité ou d'équilibrage normalement fermée. Cette première chambre 4 est en
outre reliée à un accumulateur 8 par l'intermédiaire d'une canalisation 9 obturable
à l'aide d'une vanne 10. Cette vanne 10, telle qu'une électrovanne, est déplaçable
entre une première position dans laquelle la vanne 10 interdit le passage du fluide
vers l'accumulateur 8 et une seconde position dans laquelle la vanne 10 autorise le
passage du fluide vers l'accumulateur 8. Le déplacement de la vanne 10 de la première
vers la seconde position s'opère lors de la commutation de l'engin d'un mode de fonctionnement
standard vers un mode de fonctionnement anti-tangage dans lequel les chocs résultant
de secousses ou de rencontres de l'engin avec un obstacle sont amortis au niveau du
bras 2.
[0014] La deuxième chambre 5, ou chambre côté tige 3A, du vérin 3 est quant à elle reliée
en permanence à un dispositif d'amortissement 11 actif. Dans les exemples représentés,
ce dispositif d'amortissement 11 de la deuxième chambre 5 est constitué d'un accumulateur
oléopneumatique positionné sur une dérivation 12 de la conduite 17 de liaison entre
deuxième chambre 5 et distributeur 6. Cette dérivation 12 est reliée à un réservoir
16 par un passage 13 calibré, tel qu'un gicleur, autorisant un débit de fuite permanent
de ladite deuxième chambre. Ce passage 13 calibré est dimensionné pour autoriser le
maintien sur la ligne de liaison de la deuxième chambre 5 au distributeur 6 d'une
pression suffisamment élevée apte à constituer la pression de pilotage de la valve
7 de sécurité ou d'équilibrage lors de la commande de descente du bras 2.
[0015] Il est également prévu, en parallèle du passage 13 calibré, une conduite 14 munie
d'un clapet 15 anti-retour autorisant la circulation de fluide du réservoir 16 vers
la deuxième chambre 5 en vue d'éviter des phénomènes de cavitation dans ladite chambre
5. Enfin, il est prévu, sur la dérivation 12 de la conduite de liaison entre deuxième
chambre 5 et distributeur 6, avant le dispositif 11 d'amortissement, un passage 18
calibré, tel qu'un gicleur, monté en parallèle d'un clapet 19 anti-retour autorisant
la circulation de fluide depuis la deuxième chambre 5 vers le dispositif d'amortissement
11.
[0016] D'autres modes de réalisation de la liaison de la deuxième chambre 5 à un réservoir
16 par un passage 13 calibré autorisant un débit de fuite permanent de ladite chambre
5 peuvent être envisagés sans sortir du cadre de l'invention.
[0017] Il doit tout d'abord être noté que le passage 13 calibré et le réservoir 16 associé
peuvent être disposés soit sur une branche d'une dérivation 12 de la conduite 17 de
liaison entre deuxième chambre 5 et distributeur 6, soit sur la conduite 17 de liaison,
soit encore au niveau du distributeur 6. Le passage 13 calibré peut donc, au regard
de ces différentes configurations, être constitué indifféremment d'un gicleur, d'un
régulateur de débit fixe ou réglable ou une augmentation de jeu entre alésage et tiroir
du distributeur 6.
[0018] De manière équivalente, le clapet 15 anti-retour, faisant office de clapet de gavage
en autorisant la circulation de fluide du réservoir 16 vers la deuxième chambre 5
en vue d'éviter des phénomènes de cavitation dans la deuxième chambre 5, peut être
monté directement au niveau du distributeur 6.
[0019] L'engin est encore équipé de moyens de commutation du mode de fonctionnement standard
vers le mode de fonctionnement anti-tangage. Ces moyens de commutation de l'engin
sont constitués par exemple par un contacteur (non représenté) qui détecte la position
basse du bras ou par un pressostat, logé dans la première chambre 4 du vérin et qui
détecte une position en appui du bras 2. La détection de cette position en appui du
bras permet d'éviter une chute du bras et de la charge due à un gonflage de l'accumulateur
8 lors du passage en mode anti-tangage.
[0020] Le fonctionnement d'un tel engin est le suivant. En mode anti-tangage inactif, pour
permettre le levage du bras correspondant à la sortie de tige du vérin, il suffit,
de manière classique, d'alimenter, à l'aide du distributeur 6, la première chambre
4 du vérin en fluide sous pression tandis que la deuxième chambre 5 du vérin ou chambre
côté tige 3A du vérin est reliée au réservoir du distributeur 6. Dans ce mode de fonctionnement,
la vanne 10 positionnée sur le circuit entre première chambre 4 du vérin et accumulateur
8 est fermée pour interdire tout passage du fluide vers l'accumulateur 8. La valve
7 de sécurité ou d'équilibrage, positionnée sur le circuit entre première chambre
4 du vérin et distributeur, est quant à elle également fermée. Il doit être rappelé
que cette valve 7 de sécurité ou d'équilibrage a pour objet d'empêcher toute descente
intempestive du bras de levage, en particulier lors de la rupture du flexible disposé
entre le côté 7B de la valve et le distributeur 6. Le côté 7A de la valve qui relie
la valve à la première chambre 4 du vérin est quant à lui réalisé par l'intermédiaire
d'une conduite rigide empêchant tout risque d'endommagement de cette conduite. Comme
mentionné ci-dessus, cette valve 7 de sécurité ou d'équilibrage passe d'une position
fermée à une position ouverte lorsque la pression qui règne sur la ligne de liaison
de la deuxième chambre 5 du vérin au distributeur 6 atteint une valeur suffisante
pour ouvrir ladite valve. Lors de l'alimentation de la chambre 4 côté fond du vérin,
l'huile passe par le clapet 7C monté en parallèle de la valve 7 de sécurité ou d'équilibrage
et la valve 7 de sécurité ou d'équilibrage est fermée. Lors de la vidange de la chambre
5 côté tige du vérin, une faible partie du volume d'huile s'évacue par le gicleur
13 jusqu'au réservoir 16. Un surplus d'huile peut également venir gonfler l'accumulateur
oléopneumatique représenté en 11 sur la dérivation 12.
[0021] Lorsque l'on commande la descente du bras 2 correspondant à la rentrée de la tige
3A du vérin 3 en mode anti-tangage inactif, comme l'illustre la figure 2, on alimente,
par l'intermédiaire du distributeur 6, la chambre 5 côté tige 3A du vérin tandis que
la chambre 4 ou première chambre du vérin est reliée au réservoir du distributeur
6. La pression de pilotage régnant sur la conduite de liaison entre distributeur 6
et chambre 5 côté tige du vérin amène à l'ouverture de la valve 7 de sécurité ou d'équilibrage
pour permettre la vidange de la chambre 4. La liaison entre chambre 4 et dispositif
d'amortissement 8 est maintenue fermée. Une partie de l'huile servant à l'alimentation
de la chambre 5 côté tige du vérin est évacuée à travers la dérivation 12. Une partie
de ce surplus s'évacue par le gicleur 13 tandis qu'une autre partie du surplus d'huile
vient gonfler l'accumulateur oléopneumatique 11.
[0022] Lorsque le mode anti-tangage est activé, ce mode anti-tangage étant principalement
utilisé en transport avec une charge moyenne de 1,5 tonne et un bras de levage en
hauteur pour faciliter la conduite de l'engin, il en résulte l'ouverture de l'électrovanne
représentée en 10 aux figures de manière à permettre la mise en relation directe de
la première chambre 4 du vérin avec le dispositif d'amortissement constitué par l'accumulateur
oléopneumatique 8. Cette ouverture de la liaison entre la première chambre 4 du vérin
et l'accumulateur 8 permet une rentrée de tige et une sortie de tige lors de la rencontre
de l'engin avec un obstacle quelconque. En effet, pour que le système anti-tangage
soit efficace, il faut, dans un premier temps, que le choc soit encaissé par l'accumulateur
8 de manière à permettre que la tige rentre alors d'environ 20 à 25 mm puis que, dans
un second temps, la restitution d'énergie s'opère, la tige ressortant en dépassant
sa position d'origine d'environ 15 à 20 mm. La tige du vérin oscille plusieurs fois
jusqu'à se remettre dans sa position d'origine. La rentrée de la tige est donc obtenue
par mise en pression de l'accumulateur 8. A l'inverse, pendant ce mouvement de rentrée
de tige, la chambre 5 côté tige du vérin se remplit par dépression par l'intermédiaire
du réservoir 16 sur lequel sont positionnés d'une part le gicleur 13, d'autre part
un clapet anti-retour 15. Cette alimentation de la chambre 5 côté tige 3A du vérin
permet d'éviter tout phénomène de cavitation. En effet, dès que la dépression de la
deuxième chambre 5 du vérin est supérieure à 0,05 bar, le contenu du réservoir 16
est aspiré au travers du clapet anti-retour 15 appelé clapet de gavage. Cette aspiration
se fait systématiquement sans aucune commande électrique.
[0023] En phase de restitution d'énergie suite au choc, la tige du vérin sort. La restitution
d'énergie est obtenue par l'accumulateur 8, dont le piston sort pour permettre une
alimentation de la première chambre 4 du vérin. La chambre 5 côté tige 3A du vérin
se vidange quant à elle et vient, au cours de cette vidange, alimenter d'une part
le réservoir 16 par l'intermédiaire du passage calibré 13, d'autre part l'accumulateur
secondaire 11 qui encaisse le surplus de débit dû à la sortie de la tige 3A du vérin.
Les accumulateurs 8, 11 sont choisis pour résister à de très importants rapports de
pression entre l'huile et l'azote. L'accumulateur 8 sera de préférence à piston afin
d'éviter le risque d'éclatement de membrane ou de vessie qui peut exister pour d'autres
types d'accumulateurs oléopneumatiques. La pression monte sous l'effet du circuit
d'huile qui vient gonfler l'accumulateur oléopneumatique 11 puis cette pression monte
beaucoup plus lentement jusqu'à ce que le mouvement s'inverse. L'amortissement est
légèrement dégradé du fait que plus la tige sort, plus la pression côté chambre 5
du vérin augmente. En parallèle, plus la pression monte, plus le gicleur 13 évacue
d'huile.
[0024] Lorsque ce mode anti-tangage est actif et qu'un levage du bras correspondant à une
sortie de tige de vérin comme l'illustre la figure 6 est commandé, on observe les
mêmes déplacements de fluide que ceux obtenus lorsque le mode anti-tangage est inactif
à l'exception du fait que la liaison entre première chambre 4 du vérin et accumulateur
8 est maintenue ouverte. L'accumulateur 8 est donc à la même pression que la première
chambre 4 du vérin. Dans ce mode anti-tangage actif, lorsqu'une descente de bras correspondant
à une rentrée de tige est commandée, les mouvements d'huile sont conformes à ceux
observés lorsque le mode anti-tangage est inactif. On observe à nouveau un gonflage
de l'accumulateur secondaire représenté en 11 aux figures et placé sur une dérivation
de la liaison entre deuxième chambre 5 du vérin et distributeur 6. A nouveau, la valve
de sécurité 7 ou d'équilibrage est commandée en ouverture par la pression régnant
sur la conduite de liaison entre distributeur 6 et seconde chambre 5 du vérin. On
note que pour la commande de ce mouvement de descente du bras, il est inutile de détecter
les mouvements de distributeur 6 ou de couper l'alimentation d'une électrovanne. Lorsque
l'opérateur commande un mouvement de descente par l'intermédiaire du distributeur
6, seule une petite partie du débit destiné à l'alimentation de la chambre côté tige
du vérin s'évacue par le gicleur 13. Le reste du débit alimente la deuxième chambre
5 du vérin. On constate ainsi, dans les modes de réalisation décrits, que la chambre
5, côté tige du vérin, est soumise à une fuite permanente du fait de la présence du
gicleur 13 et du réservoir 16. Il en résulte la suppression de moyens nécessaires
à la détection de la commande de descente du bras.
1. Engin (1) roulant du type muni d'un bras (2), tel qu'un bras porte-outil, déplaçable
entre une position haute et une position basse au moyen d'un vérin (3) dont les chambres
(4, 5) sont reliées chacune à un distributeur (6) apte à alimenter la première chambre
(4) du vérin (3) en fluide sous pression et à recevoir de la deuxième chambre (5),
dite chambre côté tige (3A), du fluide sous faible pression, pour provoquer la sortie
de la tige (3A) de vérin (3) et par suite un déplacement, tel que le lever, du bras
(2) de l'engin, ou à alimenter la chambre (5) côté tige (3A), en fluide sous pression
et à recevoir de la première chambre (4) du fluide sous une pression variable selon
la charge transportée, pour provoquer la rentrée de la tige (3A) de vérin (3) et par
suite un déplacement, tel que l'abaissement, du bras (2) de l'engin (1), la première
chambre (4), reliée au distributeur (6) avec interposition d'une valve (7) de sécurité
ou d'équilibrage normalement fermée, étant reliée en outre à un accumulateur (8) par
l'intermédiaire d'une canalisation (9) obturable à l'aide d'une vanne (10) déplaçable
entre une première position dans laquelle la vanne (10) interdit le passage du fluide
vers l'accumulateur (8) et une seconde position dans laquelle la vanne (10) autorise
le passage du fluide vers l'accumulateur (8), le déplacement de la vanne (10) de la
première vers la seconde position s'opérant lors de la commutation de l'engin d'un
mode de fonctionnement standard vers un mode de fonctionnement anti-tangage dans lequel
les chocs résultant de secousses ou de rencontres de l'engin avec un obstacle sont
amortis au niveau du bras (2),
caractérisé en ce que la deuxième chambre (5), ou chambre côté tige (3A), du vérin (3) est reliée en permanence
à un dispositif d'amortissement (11) actif.
2. Engin roulant selon la revendication 1,
caractérisé en ce que le dispositif d'amortissement (11) de la deuxième chambre (5) est constitué d'un
accumulateur oléopneumatique positionné sur une dérivation (12) de la conduite (17)
de liaison entre deuxième chambre (5) et distributeur (6).
3. Engin roulant selon la revendication 2,
caractérisé en ce qu'il est prévu, sur la dérivation (12) de la conduite de liaison entre deuxième chambre
(5) et distributeur (6), avant le dispositif (11) d'amortissement, un passage (18)
calibré, tel qu'un gicleur, monté en parallèle d'un clapet (19) anti-retour autorisant
la circulation de fluide depuis la deuxième chambre (5) vers le dispositif d'amortissement
(11).
4. Engin roulant selon l'une des revendications 1 et 2,
caractérisé en ce que la deuxième chambre (5) est reliée à un réservoir (16) par un passage (13) calibré
autorisant un débit de fuite permanent de ladite deuxième chambre (5).
5. Engin roulant selon la revendication 4,
caractérisé en ce que le réservoir (16) est positionné sur une branche d'une dérivation (12) de la conduite
(17) de liaison entre deuxième chambre (5) et distributeur (6).
6. Engin roulant selon l'une des revendications 4 et 5,
caractérisé en ce que le passage (13) calibré est constitué indifféremment par un gicleur, un régulateur
de débit fixe ou réglable ou une augmentation de jeu entre alésage et tiroir du distributeur
(6).
7. Engin roulant selon l'une des revendications 4 à 6,
caractérisé en ce que le passage (13) calibré est dimensionné pour autoriser le maintien, sur la ligne
de liaison de la deuxième chambre (5) au distributeur (6), d'une pression suffisamment
élevée apte à constituer la pression de pilotage de la valve (7) de sécurité ou d'équilibrage
lors de la commande de descente du bras (2).
8. Engin roulant selon l'une des revendications 4 à 7,
caractérisé en ce qu' il est prévu, en parallèle du passage (13) calibré, une conduite (14) munie d'un
clapet (15) anti-retour autorisant la circulation de fluide du réservoir (16) vers
la deuxième chambre (5) en vue d'éviter des phénomènes de cavitation dans ladite chambre
(5).
9. Engin roulant selon la revendication 1,
caractérisé en ce que les moyens de commutation de l'engin du mode de fonctionnement standard vers le mode
de fonctionnement anti-tangage sont constitués par un contacteur qui détecte la position
basse du bras ou un pressostat qui détecte une position en appui du bras (2) de l'engin.