[0001] La présente invention se rapporte au domaine technique des échafaudages.
[0002] Par « échafaudage », on désigne ici toute construction ou bâti provisoire, fixe ou
mobile, facilitant l'accès aux ouvrages et la réalisation de travaux.
[0003] Sont notamment concernés par la présente invention :
- les échafaudages de pied, c'est-à-dire les échafaudages sur plans verticaux destinés
aux travaux sur façades et parties en élévation ;
- les échafaudages rapides métalliques, en éléments modulaires, parfois appelés échafaudages
tubulaires ;
- les échafaudages de plafond ou sur plans horizontaux, c'est-à-dire les échafaudages
tubulaires légers, en général mobiles (roulants) et les échafaudages sur tréteaux
;
- les échafaudages en bascule portés par des traverses étrésillonnés contre des encadrements
de baies ;
- les échafaudages en éventail portés par des potences ou pointiers inclinés reposant
sur les appuis des baies et immobilisés par des entretoises ou des étrésillons.
[0004] L'invention trouve une application particulièrement avantageuse pour les échafaudages
rapides.
[0005] Dans un montage conventionnel, de conception assez ancienne, un échafaudage comprend
des montants verticaux, autrefois dénommés perches, écoperches, pointiers, fixés ou
callés au sol sur des semelles ou patins, ces montants étant espacés dans le sens
de la longueur de l'échafaudage par des longerons horizontaux (filières, longrines,
ou tendières). Transversalement, des traverses ou boulins portent des planchers. Les
éléments sont assemblés par exemple par des brêlages de cordes ou de chaînes. L'ensemble
est rigidifié par des entretoises en croix de Saint André et pourvu de lisses ou garde
corps.
[0006] Ainsi, par exemple, un échafaudage classique comprend deux échelles à montants et
échelons tubulaires et de section ronde, les échelles étant reliées l'une à l'autre
verticalement par au moins deux barres diagonales fixées en croix et de chaque côté
de l'échafaudage, les barres étant fixées par leurs extrémités à des échelons d'échelle.
[0007] Conventionnellement, l'échafaudage comporte des traverses telles que filières horizontales,
tendières, boulins, membrures de maniement, support de plateforme, entretoises diagonales
de contreventement, reliés séparément aux montants ou écoperches.
[0008] Pour réaliser un échafaudage, il est ainsi nécessaire d'attacher à des montants,
des barres d'appui, des jambes de forces,des extrémités d'éléments de liaison, de
type entretoises, pour renforcer, stabiliser, rigidifier, trianguler la construction
de sorte à empêcher son affaissement.
[0009] La fixation des entretoises à leur support n'ayant qu'un caractère temporaire, les
modes de fixation et de verrouillage adoptés doivent permettre d'exécuter rapidement
et facilement la mise en place et le démontage de ces entretoises.
[0010] On connaît, dans l'art antérieur, plusieurs types de moyens de fixation d'haubans
avec les plans de la structure d'un échafaudage.
[0011] Par exemple, on connaît le montage par clavetage. Selon une autre conception, un
collier de section légèrement supérieure à la section d'un montant, coulisse au long
de ce montant, lequel montant présente une pluralité de trous répartis au long de
son axe longitudinal au travers desquels est engagée une goupille qui limite au moins
dans un sens la translation du collier.
[0012] On connaît également un dispositif de fixation qui comprend deux brides complémentaires
formant collier. L'une des brides, dite fixe, étant solidarisée à la pièce, par exemple,
à l'extrémité d'une traverse et l'autre bride, dite mobile, est associée à la bride
fixe par un moyen de manoeuvre qui, par rapprochement des brides entre elles, permet
de resserrer le collier sur le montant et de s'opposer à la translation de la pièce
rapportée. Habituellement, le moyen de manoeuvre consiste en une pluralité de boulons
qui traversent de part en part les brides. Ce type de dispositif permet de fixer la
pièce rapportée en tous points du montant mais comporte un inconvénient majeur qui
est le temps nécessaire au serrage et desserrage des brides. Egalement, il n'est pas
rare que l'individu chargé du serrage de ces brides oublie accidentellement de serrer
au moins certains des boulons.
[0013] On connaît également des articulations de type « semi auto ». Ces articulations sont
composées de haubans dont les extrémités aplaties sont pourvues d'un axe serti de
caoutchouc servant d'axe de rotation à une mâchoire en tôle d'acier, la rotation de
cette mâchoire englobant les profils du plan d'échafaudage.
[0014] Les moyens connus présentés ci-dessus comportent de nombreux inconvénients.
[0015] Les fixations par vis et écrou sont perdables.Les articulations de type « semi auto
» nécessitent un outillage spécifique. Lorsque l'assemblage met en oeuvre un coin
métallique enfoncé au maillet, le montage et le démontage ont assez long et difficile.
[0016] Actuellement, les barres diagonales de liaison transversale des échelles d'échafaudage
sont fixées pour la plupart au moyen de crochets à mâchoire mobile en prise sur les
échelons d'échelle. L'assemblage de la diagonale est plus complexe que celui d'un
longeron ou d'une traverse, la diagonale pouvant prendre un angle d'inclinaison variable
par rapport à l'horizontale, cet angle étant fonction des dimensions de la maille
rectangulaire définie par la longueur des longerons (typiquement de 3 m, 2.5m, 2m,
ou 1.5 m) et par la distance verticale entre deux longerons superposés (typiquement
2 mètres).
[0017] La présente invention vise à fournir un dispositif de fixation d'un élément d'échafaudage,
en particulier d'une lisse, d'une sous lisse ou d'une diagonale, ce dispositif, tout
en conservant une configuration simple et de fabrication économique, éliminant les
inconvénients précités en assurant une sûreté de blocage, avec possibilité de visualisation
d'un mauvais verrouillage.
[0018] A ces fins, l'invention se rapporte, selon un premier aspect, à un ensemble d'échafaudage
comprenant une première pièce, notamment une diagonale, pourvue d'un trou traversant,
et une deuxième pièce, notamment une échelle, pourvue d'une réservation, et un dispositif
de fixation de la première pièce sur la deuxième pièce, le dispositif de fixation
comprenant une première partie extrême apte et conformée pour passer dans le trou
traversant de la première pièce pour aller se loger dans la réservation de la deuxième
pièce et former ainsi un axe de support pour la première pièce, ce dispositif de fixation
comprenant une partie arrière apte et conformée pour venir pincer la deuxième pièce,
lors du pivotement du dispositif autour dudit axe de support, la force de serrage
obtenue augmentant lors de ce pivotement.
[0019] Dans une réalisation, la partie arrière du dispositif de fixation, lorsque vue de
face, comprend une base et deux ailes rentrantes.
[0020] Avantageusement, le dispositif de fixation est un fil métallique plié, ou, dans des
réalisations moins avantageuses, moulé, formé par estampage, matriçage.
[0021] Le dispositif de fixation comprend avantageusement une zone de préhension pourvue
d'un manchon en élastomère, permettant une prise en mains plus agréable, même par
temps froid, ou lorsque le dispositif a reçu des corps gras.
[0022] Dans une réalisation, le dispositif de fixation est monté à demeure sur la première
pièce et est ainsi imperdable.
[0023] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description
suivante de modes de réalisations, description qui va être effectuée en se référant
aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un échafaudage pourvu de moyens de verrouillage
selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue de détail de la figure 1.
[0024] L'échafaudage 1 représenté en figure 1 comprend des montants verticaux en échelles
2, callés au sol sur des semelles 3, ces échelles 2 étant espacées dans le sens de
la longueur de l'échafaudage par des rampes ou lisses 4. L'échafaudage est rigidifié
par des sous lisses, des haubans, et des diagonales 5.
[0025] Les rampes, lisses, sous lisses et diagonales sont avantageusement montés sur les
échelles 2 par un dispositif 6 tel que représenté en figure 2.
[0026] Ce dispositif est obtenu par exemple par pliage d'un fil d'acier ou autre alliage
métallique.
[0027] Ce dispositif 6 comprend une première partie extrême 7 formant axe de support. Partant
de cette première partie extrême et allant vers la seconde partie extrême, le dispositif
6 comprend :
- une première section 9 sensiblement perpendiculaire à la partie extrême 7 ;
- une deuxième section 10, sensiblement perpendiculaire à la première section 9 ;
- une troisième section 11, sensiblement perpendiculaire à la deuxième section 10.
[0028] La seconde partie extrême 12 du dispositif 6 est une zone de préhension ergonomique.
Par exemple, cette seconde partie extrême en fil d'acier est revêtue d'un manchon
en caoutchouc formant des saillies annulaires du type de celles vues en figure 2.
[0029] Les trois sections 9, 10,11 confèrent au dispositif 6 une forme d'étrier apte à venir
épouser un montant 13 de l'échafaudage.
[0030] Les première et troisième sections 9,11 ne sont pas exactement parallèles entre elles.
[0031] Vues de face, ces trois sections définissent un U dont la base est la deuxième section
10 et dont les ailes sont rentrantes, la base du U étant ainsi plus large que son
ouverture.
[0032] Le dispositif, solidaire ou non de la diagonale 14 (ou d'une lisse, d'une sous lisse,
d'une rampe) est tout d'abord introduit, par sa première partie extrême 8 dans un
trou du montant 13.
[0033] Le monteur saisit alors la poignée 12 du dispositif 6 pour le faire tourner autour
de l'axe définit par la première partie extrême 7.
[0034] Lors de cette rotation,du fait de la forme en U à ailes rentrantes des sections 9,10,
11, le dispositif exerce un serrage progressif du montant 13 venant verrouiller l'élément
d'échafaudage 14 contre ce montant 13.
[0035] Dans une réalisation, en plus de l'élasticité découlant de la forme du dispositif
6, un matériau tel qu'acier à ressort est employé pour sa réalisation.
[0036] Le dispositif de fixation d'un élément d'échafaudage, en particulier d'une lisse,
d'une sous lisse ou d'une diagonale, tel qui vient d'être décrit permet de contrôler
visuellement son bon verrouillage.
[0037] Avantageusement, le dispositif selon l'invention autorise, lors du montage, une rotation
de l'élément d'échafaudage, en particulier d'une diagonale, permettant ainsi à une
seule personne d'opérer la mise en place complète de la diagonale, en fixant une première
extrémité puis l'autre extrémité de cette diagonale.
[0038] Le dispositif selon l'invention est de fabrication simple et peu coûteuse. Sa mise
en place et sa fabrication ne demandent pas d'outillage spécifique.
1. Ensemble d'échafaudage comprenant
une première pièce (14), notamment une diagonale, pourvue d'un trou traversant ;
une deuxième pièce (13), notamment une échelle, pourvue d'une réservation ;
et un dispositif de fixation (6) de la première pièce (14) sur la deuxième pièce (13),
ce dispositif de fixation (6) comprenant une première partie extrême apte et conformée
pour passer dans le trou traversant de la première pièce (14) pour aller se loger
dans la réservation de la deuxième pièce (13) et former ainsi un axe de support pour
la première pièce (14);
ce dispositif (6) comportant, partant de sa première partie extrême et allant vers
sa seconde partie extrême (12) :
- une première section (9) sensiblement perpendiculaire à la première partie extrême
;
- une deuxième section (10), sensiblement perpendiculaire à la première section (9)
;
- une troisième section (11) sensiblement perpendiculaire à la deuxième section (10),
caractérisé en ce que les trois sections (9, 10, 11) confèrent au dispositif de fixation (6) une forme
d'étrier en U dont la base est la deuxième section (10) et dont les ailes sont rentrantes,
la seconde partie extrême (12) du dispositif de fixation (6) étant une zone de préhension
ergonomique formant poignée (12) saisie par le monteur pour la rotation du dispositif
de fixation (6) autour dudit axe support, les trois sections (9, 10, 11) étant conformées
pour venir pincer la deuxième pièce (13) lors de ce pivotement du dispositif (6) autour
dudit axe de support, la force de serrage obtenue augmentant lors de ce pivotement.
2. Ensemble selon la revendication 1, caractérisé en ce que le dispositif de fixation (6) est un fil métallique plié ou moulé dont la zone de
préhension ergonomique formant poignée est revêtue d'un manchon en élastomère.
3. Ensemble selon la revendication 1 ou 2,
caractérisé en ce que le dispositif de fixation est monté à demeure sur la première pièce 14.