[0001] La présente invention concerne la conception et la réalisation d'une serrure à sécurité
améliorée contre l'effraction. Elle a également pour objet une porte fermant une salle
qui est équipée d'une telle serrure.
[0002] La serrure suivant l'invention est du type à cylindre comportant un barillet dans
lequel on insère une clé de commande de verrouillage actionnant, d'une façon en elle-même
classique, un panneton rotatif de transmission de la commande de verrouillage à un
pène par l'intermédiaire d'une tringlerie, afin d'engager le pène dans une gâche fixée
au chambranle de la porte, ou de l'en désengager, et de réaliser de ce fait le verrouillage
ou le déverrouillage de la porte en position fermée.
[0003] Dans ce type de serrures, le cylindre présente de façon classique une partie de réception
du barillet, et une extension radiale s'étendant sur sa longueur pour son montage
dans une porte. Suivant une technique de montage courante, le cylindre est installé
dans une porte, de manière à en traverser entièrement l'épaisseur, si bien qu'il vient
affleurer à sa surface sur chacune de ses faces. Il est fixé à la porte au moyen d'une
vis qui vient se loger, depuis la tranche de la porte, et en passant à travers cette
dernière, à l'intérieur d'un orifice prévu à cet effet dans l'extension radiale du
cylindre.
[0004] De telles serrures présentent un degré de sécurité peu satisfaisant. En effet, lorsque
l'on souhaite pénétrer dans la salle par effraction, sans disposer de la clé de la
serrure, notamment pour un cambriolage, il suffit pour venir à bout de la serrure
de taper sur le cylindre au moyen d'un marteau ou d'un autre instrument similaire,
depuis l'extérieur de la porte. Les coups assénés ont pour effet de casser la vis
maintenant le cylindre en place dans la porte, si bien que le cylindre peut être facilement
désengagé de la porte. Il est alors facile de déverrouiller manuellement le mécanisme
de verrouillage de la porte, et de pénétrer à l'intérieur de la pièce. Le même résultat
peut être obtenu par perçage de la porte au niveau du chemin de passage de la vis,
afin d'atteindre cette dernière et de la détruire.
[0005] Le document DE 93 09 217 décrit une serrure de sécurité dans laquelle la fixation
du cylindre est effectuée non pas suivant une direction tranversale à l'axe du cylindre,
mais suivant une direction longitudinale, au moyen d'un étrier présentant un profil
s'emboîtant par dessus l'extension radiale du cylindre et se fixant sur cette dernière
en une position longitudinale déterminée. L'étrier est lui-même fixé, par des pattes
de fixation latérales, en appui longitudinal contre un montant externe de la serrure.
Le niveau de sécurité d'une telle serrure, s'il se trouve amélioré par rapport aux
serrures classiques, reste cependant toujours insatisfaisant.
[0006] La présente invention vise à remédier aux inconvénients des serrures existantes,
et notamment à ceux exposés ci-dessus, en proposant une serrure à haut niveau de sécurité,
qui est difficile à percer ou à arracher de la porte.
[0007] A cette fin, l'invention propose une serrure de sécurité qui comporte un cylindre
de logement d'un mécanisme de commande de verrouillage présentant une extension radiale
s'étendant sur sa longueur pour son montage dans un boîtier de la serrure qui est
destiné à être monté fixe sur une porte sur laquelle la serrure sera installée. Ce
boîtier comporte en général deux montants extrêmes, dont un montant interne destiné
à être appliqué contre une face de la porte. Ces deux montants présentent chacun une
fenêtre qui laisse libre l'accès au mécanisme de verrouillage pour une clé de commande
de verrouillage actionnant un panneton rotatif de transmission de la commande de verrouillage
à un pène, par l'intermédiaire d'une tringlerie en elle-même classique. Le boîtier
peut également être remplacé par un bloc de verrouillage intégré dans l'épaisseur
d'une porte, les éléments constitutifs de la serrure étant alors montés à l'intérieur
de ce bloc.
[0008] La serrure selon l'invention comporte en outre un étrier de fixation du cylindre
longitudinalement dans la serrure, c'est-à-dire suivant l'axe du cylindre, cet étrier
présentant un profil s'emboîtant par dessus l'extension radiale du cylindre et se
fixant solidaire de ce dernier en une position longitudinale prédéterminée, entre
les deux montants extrêmes, qui est choisie en particulier de manière à ne pas gêner
les mouvements du panneton. Elle comporte également un premier capuchon de protection
et un second capuchon de protection s'emboîtant respectivement autour des parties
terminales du cylindre, présentant chacun une fenêtre d'accès à une face terminale
du cylindre et se fixant l'un à l'autre dans cette position emboîtée autour du cylindre.
[0009] Ces deux capuchons dissimulent avantageusement le cylindre de la vue lorsque la serrure
est montée sur une porte, et ils dissimulent notamment le fait que le cylindre est
fixé dans la serrure suivant une direction longitudinale et non transversale, si bien
qu'il est impossible d'agir sur cette fixation au moyen d'efforts exercés, depuis
l'extérieur de la porte, dans cette même direction longitudinale. Ceci rend plus difficile
une éventuelle effraction de la serrure.
[0010] De plus, ces capuchons participent également à protéger la serrure contre les effractions
d'une part par le fait qu'ils s'emboîtent autour du cylindre et de l'étrier, constituant
ainsi un renfort de protection pour ces derniers, et d'autre part par leur fixation
l'un à l'autre, de part et d'autre de la serrure, longitudinalement par rapport à
l'axe du cylindre. Cette fixation renforce le degré de solidarisation du cylindre
et de l'étrier, dans une direction qui n'est cette fois pas transversale mais longitudinale
par rapport à l'axe du cylindre.
[0011] La serrure selon l'invention présente donc un degré de sécurité contre les effractions
amélioré par rapport aux serrures classiques.
[0012] Les capuchons présentent chacun une fenêtre d'accès à une face terminale du cylindre,
si bien qu'on peut toujours accéder à travers eux à l'ouverture d'insertion de la
clé actionnant le mécanisme de verrouillage.
[0013] Ils consistent de préférence en deux pièces creuses ménageant chacune une cavité
interne de réception du cylindre.
[0014] Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, l'étrier se fixe à l'extension
radiale du cylindre au moyen d'une goupille qui s'engage en direction transversale
de ce dernier, en passant de préférence à travers un orifice ménagé de façon classique
dans les cylindres pour permettre leur montage dans la porte. La goupille est avantageusement
inaccessible depuis l'extérieur du boîtier de la serrure.
[0015] Suivant des modes de réalisation préférés dans la pratique industrielle, l'invention
répond aux caractéristiques suivantes, mises en oeuvre séparément ou en chacune de
leurs combinaisons techniquement opérantes.
[0016] Ces différentes caractéristiques ont notamment pour objet de renforcer encore le
degré de sécurité de la serrure selon l'invention.
[0017] Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, l'étrier occupe toute la hauteur
de l'extension radiale du cylindre, et sa face supérieure est creusée d'encoches laissant
passer un panneton rotatif de transmission de la commande de verrouillage porté par
le cylindre. Cette caractéristique assure avantageusement que l'étrier s'emboîte sur
l'extension radiale du cylindre sur une hauteur suffisante pour que la solidarisation
de ces deux éléments puisse être effectuée de manière solide, et qu'en même temps
il ne gêne pas les mouvements de rotation du panneton, qui sont entraînés par la rotation
du barillet sous la commande de la clé. La présence dans la serrure de l'étrier n'a
ainsi avantageusement aucune influence sur le fonctionnement correct du mécanisme
de verrouillage de la serrure.
[0018] Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, les deux capuchons se fixent
l'un à l'autre, de préférence sans se toucher l'un l'autre, en encadrant le cylindre
et l'étrier. Leur fixation est notamment réalisée au moyen de vis s'insérant dans
des orifices ménagés dans le premier capuchon et venant se visser dans des orifices
ménagés dans le second capuchon.
[0019] Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, le second capuchon est associé
à une pastille se disposant en libre rotation contre la fenêtre d'accès à une face
terminale du cylindre, entre cette fenêtre et le cylindre. Cette pastille présente
une fente pour l'accès de la clé au mécanisme de verrouillage. Elle protège la serrure
contre le perçage à cet endroit.
[0020] Le second capuchon est de préférence associé à une gaine de renfort enveloppant la
partie terminale de la partie supérieure du cylindre insérée à l'intérieur du second
capuchon. Cette gaine constitue avantageusement une protection supplémentaire pour
le cylindre.
[0021] Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, le second capuchon présente,
sur son bord opposé à la fenêtre d'accès au cylindre, une collerette plus épaisse
rendant plus difficile son arrachage lorsque la serrure est installée sur une porte.
[0022] Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, le premier capuchon et le
second capuchon sont associés chacun à un cache recouvrant sa face portant la fenêtre
d'accès au cylindre. Ce cache comporte lui aussi une fenêtre permettant l'accès au
mécanisme de verrouillage, qui se superpose à la fenêtre ménagée dans le capuchon.
Il se fixe notamment autour du capuchon correspondant par clipsage sur un jonc annulaire
s'engageant dans une gorge creusée à cet effet en surface périphérique du capuchon.
[0023] Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, l'étrier et le premier capuchon
sont formés en une pièce monobloc, ce qui simplifie les opérations de fabrication
et de montage de la serrure. L'immobilisation de l'étrier dans la serrure est alors
assurée uniquement par la fixation des deux capuchons l'un à l'autre. Les capuchons
se disposant de part et d'autre du boîtier fixe de la serrure, en appui respectivement
contre les faces externes opposées de ce dernier, l'étrier et le cylindre qui y est
emboîté sont fixés solidement à l'intérieur de la serrure et il n'est pas possible
de les atteindre depuis l'extérieur. Le degré de sécurité de la serrure est donc élevé.
[0024] Dans cette configuration, l'étrier se fixe de préférence à l'extension radiale du
cylindre par l'intermédiaire du premier capuchon, au moyen d'une goupille s'engageant
en direction transversale à travers un orifice ménagé dans le premier capuchon.
[0025] Dans d'autres modes de réalisation préférés de l'invention, l'étrier comporte des
pattes de fixation en appui longitudinalement sur un montant de la serrure, dans une
position où l'étrier est situé entre ce montant de fixation et un montant interne
de la serrure délimitant le boîtier fixe et destiné à être appliqué contre une face
d'une porte, si bien qu'il est inaccessible, sauf à ouvrir le boîtier délimité par
les deux montants.
[0026] Les pattes de fixation de l'étrier s'étendent de préférence latéralement de part
et d'autre de son profil. Elles se fixent notamment au montant de fixation par vissage.
[0027] Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, les deux capuchons de protection
se fixent alors l'un à l'autre au moyen d'un système de vis s'insérant dans des orifices
ménagés dans le premier capuchon et venant se visser dans des orifices ménagés dans
le second capuchon, en passant à travers des trous prévus à cet effet dans le montant
interne et le montant de fixation.
[0028] Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, le montant de fixation est
ajouré, si bien qu'il est léger.
[0029] Suivant une caractéristique avantageuse de l'invention, le boîtier fixe de la serrure
est délimité par deux montants extrêmes, dont un montant interne destiné à être appliqué
contre une face d'une porte et un montant externe dissimulant l'intérieur de la serrure.
Les vis de fixation de l'étrier au montant de fixation sont de ce fait inaccessibles
de l'extérieur du boîtier, de même que les vis de fixation des deux capuchons de protection
l'un à l'autre.
[0030] Le montant externe est de préférence livré en deux parties distinctes, ce qui permet
un transport et un passage aisé de la serrure démontée dans les lieux de faible place.
Ces deux parties se rejoignent de préférence à un emplacement de montage d'une poignée
d'ouverture et de fermeture de la porte sur laquelle la serrure sera installée.
[0031] L'invention concerne également une porte de fermeture d'une salle équipée de la serrure
de sécurité qu'elle propose, dans laquelle le boîtier fixe de la serrure est disposé
sur une face de la porte intérieure à la salle, si bien qu'il est impossible d'accéder
à l'étrier ou éventuellement au montant de fixation depuis l'extérieur de la salle.
Le premier capuchon est alors situé du côté de la porte intérieur à la salle, et le
second capuchon traverse l'épaisseur de la porte pour venir déboucher du côté de la
porte extérieur à ladite salle. Depuis l'extérieur de la salle, il est alors impossible
d'accéder aux vis de fixation des capuchons l'un à l'autre.
[0032] Dans d'autres modes de réalisation, le boîtier fixe est remplacé par un bloc de verrouillage
intégré dans l'épaisseur d'une porte de sécurité, de préférence à blindage métallique.
Les éléments de la serrure sont alors disposés dans une rainure prévue à cet effet
dans l'épaisseur de la porte, sur une face de la porte intérieure à la salle.
[0033] L'invention sera maintenant plus complètement décrite dans le cadre de caractéristiques
préférées et de leurs avantages, en faisant référence aux figures 1 à 9 dans lesquelles
:
- la figure 1 représente un cylindre et l'étrier associé d'une serrure de sécurité selon
l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective simplifiée des différents montants d'une serrure
selon l'invention ;
- la figure 3 montre une vue en coupe des principaux éléments d'une serrure selon l'invention
montée sur une porte ;
- la figure 4 montre le premier capuchon de protection du cylindre et de l'étrier de
la figure 1 et les différents éléments qui lui sont associés ;
- la figure 5 représente la face de réception du cylindre du capuchon de la figure 4
;
- la figure 6 montre le second capuchon de protection du cylindre et de l'étrier de
la figure 1 et les différents éléments qui lui sont associés ;
- la figure 7 représente la face de réception du cylindre du capuchon de la figure 6
;
- la figure 8 représente le cylindre, l'étrier et les capuchons des figures précédentes
dans leur relation de montage les uns par rapport aux autres ;
- et la figure 9 représente un étrier et un capuchon selon l'invention formés en une
pièce monobloc.
[0034] Une serrure selon l'invention est représentée, dans un mode de réalisation préféré,
sur les figures 1 à 8. Elle comporte un cylindre 1 de logement d'un mécanisme de commande
de verrouillage, présentant une extension radiale 3 s'étendant sur toute sa longueur,
pour son montage dans un boîtier fixe de la serrure comportant deux montants extrêmes.
Ces montants présentent des fenêtres respectives qui laissent libre l'accès au mécanisme
de verrouillage pour une clé de commande de verrouillage actionnant un panneton rotatif
7 porté par le cylindre, qui assure la transmission de la commande de verrouillage
à un pène par l'intermédiaire d'une tringlerie en elle-même classique.
[0035] Conformément à l'invention, la serrure comporte un étrier 9 présentant un profil
s'emboîtant par dessus l'extension radiale 3, et se fixant solidaire du cylindre 1
en une position longitudinale prédéterminée, sans toutefois gêner les mouvements du
panneton 7. Elle comporte également des pattes 14 de fixation de l'étrier 9 en appui
longitudinalement sur un montant intermédiaire de la serrure situé entre les deux
montants extrêmes.
[0036] La serrure est destinée à être installée sur une porte de fermeture d'une salle,
le cylindre 1 traversant l'épaisseur de la porte, dans un alésage prévu à cet effet,
pour déboucher par ses deux faces terminales 4 et 5 à la surface de chacune des faces
de la porte.
[0037] Le cylindre 1, qui est montré par la figure 1, présente une forme allongée. Il comporte
une partie supérieure de logement d'un barillet 57, de section sensiblement circulaire,
qui est prolongée par une extension radiale inférieure 3 pour son montage dans un
boîtier fixe de la serrure. L'extension radiale 3 présente une section plus étroite,
allongée vers le bas en ovale. Les différentes parties du cylindre sont ici, et dans
toute la présente description, définies par rapport à la position normale d'utilisation
de la serrure, c'est-à-dire lorsque celle-ci est montée verticalement sur une porte
qui se trouve en position verticale, le barillet étant situé dans la partie supérieure
du cylindre. L'invention s'applique cependant également de la même manière quelle
que soit l'orientation du cylindre et/ou de la serrure par rapport à la porte.
[0038] Le barillet rotatif, ou rotor, 57 présente une ouverture d'insertion d'une clé 6
sur chacune des faces terminales 4 et 5 du cylindre. Cette clé commande en rotation
un panneton 7 porté par le cylindre dans sa partie haute. La rotation du panneton
7 commande à son tour les mouvements d'une tringlerie de transmission à un pène, qui
est de type courant.
[0039] Le panneton 7 divise le cylindre 1 en deux parties, dont une partie intérieure se
terminant par une face terminale 5 destinée à être située du côté de la porte intérieur
à la salle, et une partie extérieure se terminant par une face terminale 4 destinée
à être située du côté de la porte extérieur à la salle. La partie intérieure présente
de préférence une longueur inférieure à celle de la partie extérieure. Leurs longueurs
respectives peuvent par exemple être égales à environ 30 mm et 60 mm.
[0040] L'extension radiale 3 est percée d'un orifice transversal 8, qui est situé juste
en-dessous du panneton 7, et qui permet la fixation du cylindre dans la serrure.
[0041] Au cylindre 1 est associé, conformément à l'invention, un étrier rigide 9 présentant
un corps de profil en forme de "U", qui se dispose engagé autour de l'extension radiale
3 du cylindre, sensiblement centré longitudinalement de part et d'autre de l'orifice
8. L'étrier présente une longueur inférieure à celle du cylindre, notamment égale
à environ 30 mm. Sa hauteur est légèrement inférieure à la hauteur de la partie basse
du cylindre située sous le panneton 7. Sa largeur et sa forme sont telles qu'il épouse
la paroi de l'extension radiale 3 du cylindre autour de laquelle il se dispose.
[0042] Chacun des montants 10 de l'étrier 9 est percé, environ à sa mi-longueur, d'un orifice
11 pour sa fixation au cylindre 1. Lorsque l'étrier 9 est engagé de façon correcte
autour du cylindre 1, les orifices 11 de l'étrier et l'orifice 8 du cylindre sont
situés en alignement les uns avec les autres. Les deux pièces peuvent alors être fixées
l'une à l'autre au moyen d'une gouille matée 12 s'insérant successivement dans chacun
de ces orifices, en direction transversale par rapport au cylindre 1.
[0043] Dans cette configuration, le panneton 7 se trouve situé juste au-dessus de l'étrier
9. Sur une longueur au moins égale à l'épaisseur du panneton 7, et dans la même position
que celui-ci sur la longueur du cylindre 1, une encoche 13 est ménagée sur la face
supérieure de chacun des montants 10 de l'étrier. Dans le cas particulier d'application
pratique considéré ici, cette encoche présente une longueur sensiblement égale à la
longueur du panneton 7, et une profondeur de l'ordre d'1 mm, ce qui permet de s'assurer
que le panneton ne viendra pas heurter, dans son mouvement de rotation, l'extrémité
supérieure des montants 10 de l'étrier 9.
[0044] A son extrémité destinée à être située du côté intérieur de la porte, vers la salle,
l'étrier 9 présente deux pattes 14 s'étendant latéralement de part et d'autre de chacun
des montants 10. Chacune des pattes 14 est percée d'un orifice 15 pour la fixation
de l'étrier en appui longitudinalement sur un montant de la serrure.
[0045] Les différents montants de la serrure sont illustrés sur la figure 2, dans une représentation
qui a été simplifiée pour des raisons de clarté et qui ne reproduit pas les orifices
de fixation des montants l'un à l'autre ou aux divers éléments constituant le mécanisme
de serrurerie.
[0046] La serrure suivant l'invention comporte trois montants principaux. L'ensemble du
mécanisme de verrouillage est enfermé dans un boîtier fixe de la serrure, entre les
deux montants extrêmes 16 et 17. La serrure comporte en outre un montant intermédiaire
18, qui est disposé entre les montants extrêmes 16 et 17, qui permet la fixation de
l'étrier 9 dans la serrure. L'ensemble formé par ces montants est destiné à être fixé
contre une face 19 de la porte 20, de préférence la face intérieure à la salle (figure
3).
[0047] La fixation du boîtier de la serrure à la porte 20 est effectuée par l'intermédiaire
du montant interne 16, qui est destiné à être plaqué contre la face intérieure 19
de la porte 20. Les éléments du mécanisme de serrurerie sont fixés entre le montant
interne 16 et le montant intermédiaire 18. Ce dernier est ajouré de plusieurs fenêtres
21, ce qui a pour effet de diminuer son poids. Le montant externe 17 est destiné à
venir se fixer sur le montant intermédiaire 18. C'est sa face longitudinale, en position
supérieure sur la figure 2, qui est visible de l'intérieur de la salle lorsque la
serrure est montée sur la porte. Il permet de cacher à la vue les éléments internes
de la serrure.
[0048] Le montant interne 16 est percé dans son épaisseur d'un orifice 22 présentant une
forme similaire à celle du cylindre 1. En pratique, ses dimensions sont très légèrement
supérieures. Cet orifice 22 permet le passage du cylindre 1 à travers le montant 16.
De part et d'autre de cet orifice sont également disposés deux trous 23 qui permettront
le passage de vis de fixation de capuchons de protection du cylindre, qui seront décrits
ultérieurement (figures 4 à 7).
[0049] Le montant intermédiaire 18 est percé dans son épaisseur d'un orifice 24 permettant
l'insertion de l'ensemble "cylindre 1 - corps de l'étrier 9" lorsque l'étrier est
fixé dans sa position normale d'utilisation autour de l'extension radiale 3 du cylindre.
Les pattes de fixation 14 de l'étrier ne peuvent par contre pas être insérées à travers
cet orifice. Sur le montant intermédiaire 18, de chaque côté de l'orifice 24, sont
en outre percés deux orifices 25 pour le passage de vis de fixation des pattes 14
de l'étrier 9. Ces vis s'insèrent consécutivement dans les orifices 15 des pattes
14 et dans les orifices 25 du montant 18. Les pattes 14 de l'étrier sont ainsi serrées
en appui sur le montant intermédiaire 18 de la serrure suivant la direction longitudinale
du cylindre 1 inséré dans l'étrier, perpendiculairement à la porte 20. Le montant
intermédiaire 18 porte également, de part et d'autre de l'orifice 24, deux trous 26
qui permettront la fixation de capuchons de protection du cylindre.
[0050] Le montant externe 17 est composé de demi-montants distincts 27 et 28 qui sont reliés
dans le prolongement l'un de l'autre, notamment par vissage, lorsque la serrure est
montée sur la porte. Un cache 29 permet de masquer la jonction entre ces deux demi-montants.
Cette jonction s'effectue de préférence à l'emplacement de fixation d'une poignée
de porte, qui n'est pas représentée sur les figures. Le montant 17 peut également
être composé en une seule pièce.
[0051] Le demi-montant 27, qui est destiné à se trouver en partie inférieure de la serrure
lorsque cette dernière est montée sur une porte verticale, c'est-à-dire entre le sol
et la poignée de porte, est percé dans son épaisseur d'un orifice sensiblement circulaire
30, de diamètre sensiblement égal à la hauteur du cylindre 1. Cet orifice 30 constitue
une fenêtre d'accès au cylindre 1, et plus précisément à l'ouverture d'insertion 6
d'une clé de commande du panneton 7, depuis le volume intérieur de la salle. Les montants
de la serrure sont constitués de telle sorte que lorqu'ils sont assemblés les uns
avec les autres autour du mécanisme de serrurerie, dans leur position normale d'utilisation,
c'est-à-dire parallèles les uns aux autres, les orifices 22, 24 et 30 se trouvent
dans l'alignement les uns des autres, si bien que le cylindre peut être inséré à travers
l'ensemble formé par ces montants. Il en est de même pour les trous 23 et 26.
[0052] La serrure est de préférence livrée à l'utilisateur dans une configuration démontée,
en plusieurs parties. Les deux demi-montants 27 et 28 sont de préférence séparés l'un
de l'autre, ce qui permet un transport et un passage aisé dans les lieux à faible
place, tels que des ascenseurs ou des escaliers. Le mécanisme de serrurerie est quant
à lui livré en configuration déjà pré-installée, c'est-à-dire dèjà fixé dans sa position
de fonctionnement entre le montant interne 16 et le montant intermédiaire 18. Ceci
facilite les opérations d'installation sur site.
[0053] Le demi-montant 28, qui est destiné à être situé en partie supérieure de la serrure
montée sur une porte verticale, au-dessus de la poignée de porte, peut être coupé
surplace à la hauteur appropriée, en fonction de la hauteur réelle de la porte.
[0054] La serrure est montée sur la porte 20 dans la configuration représentée sur la figure
3, qui montre une vue en coupe suivant un plan perpendiculaire à la porte. On voit
sur cette figure la porte 20 dans son épaisseur. Cette figure illustre le montage
sur une porte d'une serrure selon l'invention sans la présence des capuchons de protection,
qui seront décrits plus loin.
[0055] Dans cette configuration, les trois montants principaux de la serrure sont montés
parallèles les uns avec les autres. Le montant interne 16 est appliqué contre la surface
de la face 19 de la porte 20 intérieure à la salle. Pour des raisons de clarté de
la figure, on a représenté ces deux éléments légèrement détachés l'un de l'autre,
alors qu'ils sont en réalité plaqués l'un contre l'autre. Entre le montant interne
16 et le montant intermédiaire 18 se situe tout le mécanisme de serrurerie à proprement
parler, qui n'est pas représenté sur la figure pour des raisons de clarté, mais qui
est classique en lui-même. Au-delà du montant intermédiaire 18 se situe le montant
externe 17.
[0056] Le cylindre 1 traverse l'épaisseur de la porte 20, à travers un alésage prévu à cet
effet dans cette dernière, ainsi que l'ensemble des montants respectifs 16, 18 et
17. Sa partie supérieure 2 portant l'ouverture d'insertion d'une clé 6 est de ce fait
accessible d'une part à la surface du montant externe 17 et d'autre part depuis le
côté extérieur de la porte. L'ensemble est disposé de telle sorte que le panneton
7 se situe entre le montant interne 16 et le montant intermédiaire 18, tout comme
le mécanisme de serrurerie dont le mouvement de rotation du panneton commande le fonctionnement.
[0057] L'étrier 9 est disposé dans sa position normale d'utilisation, autour de l'extension
radiale 3 du cylindre, sous le panneton 7, fixé au moyen de la goupille 12 qui pénètre
dans les orifices 11 de l'étrier 9 et dans l'orifice 8 du cylindre 1. Il est disposé
par rapport aux montants de la serrure de telle sorte que les pattes 14 soient situées
entre le montant externe 17 et le montant intermédiaire 18, alors que le corps de
l'étrier est disposé quant à lui entre le montant intermédiaire 18 et le montant interne
16. La fixation de l'étrier 9 au montant intermédiaire 18 est alors effectuée au moyen
de vis s'insérant dans les orifices 15 des pattes de fixation 14 et dans les orifices
25 prévus à cet effet sur le montant intermédiaire 18, en direction longitudinale
du cylindre 1.
[0058] Il est alors impossible, depuis l'extérieur de la salle, d'atteindre ces vis pour
les casser et entrer ainsi par effraction dans la salle, en désolidarisant le cylindre
du reste de la serrure. En effet, ces vis se situent d'une part du côté de la porte
intérieur à la salle, et d'autre part dans des zones qui sont décalées latéralement
par rapport à l'alésage qui est ménagé dans la porte pour le passage du cylindre.
Elles sont de ce fait inaccessibles depuis l'extérieur de la salle. De plus, parce
que l'étrier épouse la forme de l'extension radiale du cylindre, il est impossible
d'atteindre la goupille 12 reliant ces deux éléments l'un à l'autre pour les séparer.
Le degré de sécurité de la serrure selon l'invention est de ce fait renforcé par rapport
aux serrures classiques.
[0059] Le cylindre 1 est en outre associé à deux capuchons de protection 31 et 32, de section
sensiblement circulaire, qui s'insèrent autour de ses deux parties terminales opposées
respectives. Ces capuchons constituent une sécurité supplémentaire contre les effractions.
[0060] Un premier capuchon 31, ou capuchon intérieur, est destiné à être inséré, par une
face postérieure 33, autour de la partie terminale du cylindre 1 qui est destinée
à être située du côté de la porte intérieur à la salle, c'est-à-dire la partie se
terminant par la face 5, comme montré sur la figure 3.
[0061] Un second capuchon 32, ou capuchon extérieur, est quant à lui destiné à être inséré,
par une face postérieure 44, autour de la partie terminale du cylindre 1 qui est destinée
à être située du côté de la porte extérieur à la salle, c'est-à-dire la partie se
terminant par la face 4.
[0062] Sur sa face antérieure 34, qui sera visible de l'intérieur de la salle dans la position
finale de montage de la serrure sur la porte 20, le capuchon 31 comporte une fenêtre
35 d'accès à la partie supérieure de la face terminale 5 du cylindre, comme illustré
sur la figure 4. Cette fenêtre se trouve excentrée sur la face antérieure 34 du capuchon,
de telle sorte que lorsque le capuchon est disposé autour du cylindre, l'ouverture
d'insertion de la clé 6 de ce dernier est accessible à travers elle. Lorsque le capuchon
31 est appliqué autour du cylindre, seule la partie supérieure de la face terminale
5 de ce dernier est visible à travers la fenêtre, si bien qu'il est impossible, pour
un observateur non averti, de deviner que le cylindre 1 est associé à l'étrier 9,
et que les techniques de perçage ou d'arrachage des serrrures habituelles sont de
ce fait inopérantes.
[0063] La face antérieure 34 est percée de deux orifices 36 pour le passage de vis 37 qui
sont destinées à une liaison entre le capuchon intérieur 31 et le capuchon extérieur
32 les rendant solidaires l'un de l'autre. Lorsque la serrure est montée sur la porte,
les capuchons ne se touchent pas, et ils ne sont reliés l'un à l'autre que par ces
vis 37.
[0064] Le mode de montage des capuchons autour de l'ensemble cylindre 1 - étrier 9 est représenté
sur la figure 8. Les capuchons de protection 31 et 32 encadrent cet ensemble en s'emboîtant
autour du cylindre 1 et de l'étrier 9 pour le capuchon 31, et du cylindre 1 seulement
pour le capuchon 32. Les capuchons sont fixés l'un à l'autre par les vis 37, longitudinalement
par rapport à l'axe du cylindre, si bien que l'ensemble de ces quatre éléments est
complètement solidarisé, et forme un seul bloc solide.
[0065] La longueur du capuchon 31, dans la direction perpendiculaire au plan de la porte
(en hauteur sur la figure), est de préférence telle que lorsqu'il est entièrement
enfoncé autour de la partie terminale du cylindre 1, ce dernier étant fixé dans l'étrier
9, il vient jusqu'à recouvrir les pattes 14 de l'étrier. Son diamètre est sensiblement
égal au diamètre de l'orifice 30 ménagé dans le montant externe 17 de la serrure.
[0066] Le capuchon 31 est associé à un cache 38 qui est destiné à recouvrir sa face antérieure
34. Le cache comporte également une fenêtre 39 d'accès à la partie supérieure de la
face terminale 5 du cylindre, qui coïncide avec la fenêtre 35 lorsqu'il est disposé
dans sa position adéquate d'utilisation. Son rôle est de masquer les constituants
internes du capuchon, et notamment les têtes des vis 37 qui sont insérées à travers
les orifices 36. Le cache 38 est de préférence fixé sur lé capuchon 31 par clipsage.
L'effet élastique est assuré par un jonc annulaire 40 engagé dans une gorge 41 creusée
à cet effet en surface périphérique du capuchon 31.
[0067] Le capuchon 31 se présente sous forme d'une pièce creuse ménageant une cavité interne
42 pour la réception du cylindre 1. Cette cavité présente une forme et des dimensions
identiques à celles du cylindre, comme illustré par la figure 5 qui représente le
capuchon 31 vu par sa face postérieure 33. Elle occupe toute la longueur du capuchon
31, si bien que ce dernier peut être entièrement enfoncé dans la serrure autour du
cylindre. De plus, la cavité 42 se termine, au niveau de la face antérieure 34, par
la fenêtre 35 livrant accès à l'ouverture d'insertion d'une clé 6.
[0068] La cavité 42 est associée, dans sa partie inférieure, à une cavité 43 de réception
des pattes 14 de l'étrier 9. Celle-ci présente une profondeur inférieure à celle de
la cavité 42, et de préférence sensiblement égale à l'épaisseur des pattes 14.
[0069] Les orifices 36 pour le passage des vis 37 de fixation au second capuchon 32 traversent
également le capuchon 31 dans toute sa longueur.
[0070] Dans la position de montage de la serrure sur une porte 20, le capuchon intérieur
31 vient recouvrir entièrement la face terminale 5 du cylindre 1, et il est emboîté
entièrement autour de ce dernier ainsi qu'autour des pattes 14 de l'étrier 9 qui sont
fixées au montant intermédiaire 18. Le capuchon intérieur 31 traverse ainsi, depuis
le volume intérieur de la salle, le montant externe 17, par l'orifice 30, pour arriver
jusqu'au montant intermédiaire 18, sur lequel il bute sans le traverser.
[0071] Le capuchon extérieur 32 présente quant à lui des caractéristiques similaires à celles
du capuchon intérieur 31. Son diamètre est sensiblement identique, alors que sa longueur
est plus importante. Cette dernière est choisie de manière à être très légèrement
supérieure à l'épaisseur de la porte sur laquelle la serrure va être montée, si bien
que dans sa position normale d'utilisation, quand il est emboîté autour du cylindre
1, le capuchon extérieur 32 traverse toute l'épaisseur de la porte, depuis la face
de cette dernière extérieure à la salle jusqu'au montant interne 16 qui est fixé contre
sa face 19 intérieure à la salle.
[0072] Le capuchon 32 comporte une fenêtre 45 d'accès à la partie supérieure 2 du cylindre,
qui se trouve en position excentrée sur sa face antérieure 46, c'est-à-dire la face
qui sera visible une fois la serrure montée sur une porte.
[0073] Il est associé à un cache 47 qui est similaire au cache 38, c'est-à-dire notamment
qui présente une fenêtre 48 d'accès à la partie supérieure 2 du cylindre, et qui se
monte de la même manière sur le capuchon, par clipsage sur un jonc annulaire 49 disposé
dans une gorge 50 creusée à cet effet en surface périphérique du capuchon 32.
[0074] Sur son bord postérieur, sur toute sa circonférence, le capuchon extérieur 32 est
muni d'une collerette 51 de diamètre plus important, qui est destinée à être coincée
dans la serrure entre la face 19 de la porte 20 intérieure à la salle et le montant
interne 16. Cette collerette interdit l'arrachage du capuchon extérieur 32 depuis
l'extérieur de la salle lorsque la serrure est montée sur la porte.
[0075] Une pastille circulaire 52, de diamètre égal au diamètre de la fenêtre 45 du capuchon
32, est avantageusement prévue pour être montée libre en rotation contre cette fenêtre
45, entre le capuchon 32 et le cylindre 1. Elle comporte une fente 53 qui est disposée
lors du montage de sorte à coïncider avec l'ouverture d'insertion de la clé 6, si
bien qu'on peut atteindre cette ouverture à travers elle. Cette pastille 52, qui tourne
en même temps que le barillet 57, a pour rôle d'empêcher le perçage de la serrure.
[0076] De plus, le capuchon extérieur 32 est associé à une gaine 54, en forme de cylindre
fendu le long d'une génératrice, qui est destinée à envelopper la partie terminale
de la partie supérieure 2 du cylindre qui est insérée à l'intérieur du capuchon 32,
de manière à renforcer la serrure à cet endroit.
[0077] Le capuchon extérieur 32 est, tout comme le capuchon intérieur 31, préférentiellement
une pièce creuse, qui ménage une cavité interne 55 de réception du cylindre 1, comme
illustré sur la figure 7, qui montre le capuchon extérieur 32 vu par sa face postérieure
44. La cavité 55 occupe toute la longueur du capuchon 32 et elle se termine au niveau
de la face antérieure 46 par la fenêtre 45. Elle présente de préférence une forme
et des dimensions identiques à celles du cylindre 1.
[0078] Le capuchon extérieur 32 est percé, sur sa face postérieure 44, de pas de vis 56
qui sont destinés à recevoir les vis 37 pour la fixation des deux capuchons l'un à
l'autre.
[0079] Lorsque la serrure est montée sur une porte 20, les deux capuchons sont fixés l'un
à l'autre, dans une position dans laquelle ils sont tous les deux emboîtés autour
d'une partie terminale du cylindre. La fixation est réalisée au moyen des vis 37 qui
s'étendent, depuis le côté intérieur à la salle, à travers les orifices 36 du capuchon
intérieur 31, puis à travers les trous 26 et 23 respectifs des montants 18 et 16,
jusqu'aux pas de vis 56 du capuchon extérieur 32. Elles viennent en prise dans ces
derniers, assurant ainsi un blocage de l'ensemble autour du cylindre. La tête des
vis se trouvant du côté intérieur de la salle, ces dernières ne peuvent pas être atteintes
et dévissées depuis l'extérieur de la salle. Cette caractéristique confère un degré
de sécurité supplémentaire à l'ensemble.
[0080] Suivant un autre mode de réalisation préféré de l'invention, qui est illustré sur
la figure 9, l'étrier 9 et le capuchon 31 sont formés en une pièce monobloc. L'étrier
9 est alors dépourvu des pattes latérales de fixation 14, et dans une telle configuration
avantageuse, il n'est pas nécessaire d'intégrer dans la serrure un montant intermédiaire
pour la fixation de telles pattes dans la direction longitudinale. La structure de
la serrure selon l'invention est de ce fait simplifiée. L'étrier 9 est maintenu solidement
dans la serrure, dans la direction longitudinale, par l'intermédiaire des vis 37 qui
solidarisent les deux capuchons 31 et 32 l'un à l'autre autour de l'ensemble cylindre-étrier.
Les deux capuchons 31 et 32 se disposant en appui contre les faces externes des montants
opposés délimitant le boîtier fixe de la serrure, cet ensemble est maintenu solidement
à l'intérieur de ce boîtier, rendant ainsi toute effraction bien plus difficile.
[0081] Le capuchon 31 est alors pourvu, dans sa partie inférieure, d'un ou deux orifices
transversaux 57 opposés, de surface interne filetée, pour le passage de vis pour la
solidarisation, par son intermédiaire, de l'étrier 9 avec l'extension radiale 3 du
cylindre 1. Ces orifices sont disposés en biais, du bas vers le haut dans la position
d'utilisation de la serrure (c'est-à-dire du bas vers le haut sur la figure 9). Les
vis sont de préférence des vis dites de rupture, dont la tête en forme de pointe se
casse lorsqu'un effort de serrage important est exercé sur elle, et tombe si bien
que le cylindre est solidement maintenu par la vis. La surface du cylindre peut être
creusée, aux endroits de contact des vis de rupture, de petits orifices d'une profondeur
d'environ 2 mm, pour permettre une meilleure fixation. Ce mode de réalisation n'exclut
pas pour autant que le cylindre soit également fixé directement à l'étrier, au moyen
d'une goupille 12, s'insérant à travers les orifices 11 de l'étrier et 8 du cylindre.
[0082] Un tel mode de réalisation est tout à fait avantageux pour une mise en oeuvre sur
une porte métallique à bloc de verrouillage encastré, dans laquelle la porte est creusée,
sur sa face destinée à se trouver à l'intérieur d'une salle qu'elle ferme, d'une cavité
de réception des éléments de la serrure de sécurité, et d'un pan coulissant de fermeture
de cette cavité contenant ces éléments.
[0083] La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre
les objectifs qu'elle s'est fixés. En particulier, elle fournit une serrure qui présente
un haut degré de sécurité, et qui est livrée dans une configuration déjà pré-installée
qui la rend facile et rapide à monter sur une porte.
[0084] Il ressort néanmoins de ce qui précède que l'invention n'est pas limitée aux modes
de mise en oeuvre qui ont été spécifiquement décrits et représentés sur les figures
et qu'elle s'étend au contraire à toute variante passant par le biais de moyens équivalents.
1. Serrure de sécurité comportant un cylindre (1) de logement d'un mécanisme de commande
de verrouillage présentant une extension radiale (3) s'étendant sur sa longueur pour
son montage dans un boîtier fixe de ladite serrure, et un étrier (9) de fixation dudit
cylindre (1) longitudinalement dans ladite serrure, présentant un profil s'emboîtant
par dessus ladite extension radiale (3) dudit cylindre (1) et se fixant solidaire
de ce dernier en une position longitudinale prédéterminée, caractérisée en ce qu'elle comporte un premier capuchon de protection (31) et un second capuchon de protection
(32) s'emboîtant respectivement autour des parties terminales dudit cylindre (1),
présentant chacun une fenêtre (35, 45) d'accès à une face terminale dudit cylindre
(1) et se fixant l'un à l'autre dans cette position.
2. Serrure selon la revendication 1, caractérisée en ce que ledit étrier (9) se fixe à ladite extension radiale (3) au moyen d'une goupille s'engageant
en direction transversale.
3. Serrure selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit étrier (9) occupe toute la hauteur de ladite extension radiale (3), et en ce que sa face supérieure est creusée d'encoches (13) laissant passer un panneton rotatif
(7) de transmission de la commande :de verrouillage porté par ledit cylindre (1).
4. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que lesdits deux capuchons (31, 32) se fixent l'un à l'autre en encadrant ledit cylindre
(1) et ledit étrier (9) au moyen de vis (37) s'insérant dans des orifices (36) ménagés
dans ledit premier capuchon (31) et venant se visser dans des orifices (56) dans ledit
second capuchon (32).
5. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que ledit second capuchon (32) est associé à une pastille (52) se disposant en libre
rotation contre ladite fenêtre (45) d'accès à une face terminale dudit cylindre (1),
entre ladite fenêtre (45) et ledit cylindre (1), et présentant une fente (53) pour
l'accès d'une clé audit mécanisme de verrouillage, si bien que ladite serrure est
protégée contre le perçage à cet endroit.
6. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que ledit second capuchon (32) est associé à une gaine de renfort (54) enveloppant la
partie terminale d'une partie supérieure (2) dudit cylindre (1) insérée à l'intérieur
dudit second capuchon (32).
7. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que ledit second capuchon (32) présente sur son bord opposé à ladite fenêtre (45) d'accès
audit cylindre (1) une collerette (51) plus épaisse rendant plus difficile son arrachage
lorsque ladite serrure est installée sur une porte (20).
8. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisée en ce que ledit premier capuchon (31) et ledit second capuchon (32) sont associés chacun à
un cache (39, 47) recouvrant sa face (34, 46) portant ladite fenêtre (45) d'accès
audit cylindre (1), à l'exception de ladite fenêtre (45), ledit cache (39, 47) se
fixant notamment autour dudit capuchon correspondant (31, 32) par clipsage sur un
jonc annulaire (40, 49) s'engageant dans une gorge (41, 50) creusée à cet effet en
surface périphérique dudit capuchon (31, 32).
9. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que ledit étrier (9) et ledit premier capuchon (31) sont formés en une pièce monobloc,
ledit étrier (9) se fixant de préférence à ladite extension radiale (3) par l'intermédiaire
dudit premier capuchon (31), au moyen d'une goupille s'engageant en direction transversale
à travers un orifice (57) ménagé dans ledit premier capuchon (31).
10. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que ledit étrier (9) comporte des pattes (14) de fixation en appui longitudinalement
sur un montant (18) de ladite serrure, dans une position où ledit étrier (9) est situé
entre ledit montant de fixation (18) et un montant interne (16) délimitant ledit boîtier
fixe et destiné à être appliqué contre une face d'une porte (20).
11. Serrure selon la revendication 10, caractérisée en ce que lesdites pattes (14) s'étendent latéralement de part et d'autre du profil dudit étrier
(9), et en ce qu'elles se fixent audit montant de fixation (18) par vissage.
12. Serrure selon la revendication 10 ou 11, caractérisée en ce que lesdits deux capuchons (31, 32) se fixent l'un à l'autre au moyen de vis (37) s'insérant
dans des orifices (36) ménagés dans ledit premier capuchon (31) et venant se visser
dans des orifices (56) dans ledit second capuchon (32), à travers des trous (23, 26)
prévus à cet effet dans ledit montant interne (16) et ledit montant de fixation (18).
13. Serrure selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisée en ce que ledit boîtier :fixe est délimité par deux montants extrêmes (16, 17), dont un montant
interne (16) destiné à être appliqué contre une face d'une porte (20) et un montant
externe (17) dissimulant l'intérieur de ladite serrure, et en ce que ledit montant externe (17) est livré en deux parties (27, 28), permettant un transport
et un passage aisé de ladite serrure démontée dans les lieux de faible place, ces
deux parties se rejoignant de préférence à un emplacement de montage d'une poignée
d'ouverture et de fermeture d'une porte (20).
14. Porte de fermeture d'une salle équipée d'une serrure de sécurité selon l'une quelconque
des revendications 1 à 13, dans laquelle ledit boîtier fixe est disposé sur une face
(19) de ladite porte (20) intérieure à ladite salle, et en ce que ledit premier capuchon
(31) est situé du côté de ladite porte (20) intérieur à ladite salle, et ledit second
capuchon (32) traverse l'épaisseur de ladite porte (20) pour venir déboucher du côté
de ladite porte (20) extérieur à ladite salle.
15. Porte de fermeture d'une salle équipée d'une serrure de sécurité selon l'une quelconque
des revendications 1 à 12, dans laquelle les éléments de ladite serrure sont disposés
dans une rainure prévue à cet effet dans l'épaisseur de ladite porte, sur une face
de ladite porte intérieure à ladite salle.